La présente traite du problème de la persistance des confrontations violentes entre police et populations en période électorale sous l’angle théorique des représentations sociales. Elle a pour objectif de comprendre, sous le prisme des représentations sociales, les rapports des populations aux actions de la police dans un contexte électoral où les motifs de recours à la violence font saillance. La méthodologie adossée au modèle structural des représentations sociales mobilise un échantillon de 72 participants issus d’une approche empirique dans 3 communes du district d’Abidjan, auquel est adressé un questionnaire d’évocations hiérarchisées. L’analyse et le traitement des données mobilisent les analyses prototypique, catégorielle et les statistiques inférentielles. Les principaux résultats indiquent que les représentations sociales associées à la police par les participants sont de valence négative. Celles relatives aux actions de la police nationale en période électorale présentent une ambivalence chez les populations selon leur statut social et leur niveau de confiance en l’institution policière. Dans ce sens, l’étude retient que le recours aux actes de violence contre les forces de sécurité en période électorale chez les populations investiguées est lié à la prégnance dans leur champ représentationnel d’items discréditant les actions de la police nationale dans sa régulation quotidienne. Abstract : The present study poses the problem of the persistence of violent confrontations between the police and the Populations as a disturbance to public order and to the stability of the country. Its objective is to understand, through the prism of their social representations, the relationship of the populations to the actions of the police in an electoral context where the motives for resorting to violence stand out. The methodology based on the structural model of social representations mobilizes a sample of 72 participants from a non-probabilistic approach in 3 communes of the district of Abidjan, to which a hierarchical evocation questionnaire is administered. Data analysis and processing employ prototypical, categorical, and inferential statistics analyzes. The main results indicate that the actions of the National police during an election period suffer from a social representation of an ambivalent nature among the populations according to their social status and their level of confidence in the police institution. In this sense, the study retains that the recourse to acts of violence against the security forces during electoral periods among the populations investigated is linked to the significance in their representational field of items discrediting and incriminating the actions initiated by the National police in its daily regulation.