<p>Les situations de conflits arm&eacute;s mettent de plus en plus les personnes humaines en danger, qu&rsquo;elles soient internes, ethniques<a href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc">1</a> et inter&eacute;tatiques<a href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc">2</a>. Ces conflits se d&eacute;roulent le plus souvent &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur des fronti&egrave;res d&rsquo;un &Eacute;tat et mettent rarement et directement aux prises deux pays. Ce sont ces types de conflit que le DIH qualifie de conflit arm&eacute; non international (CANI) ou conflit arm&eacute; interne. Pour &ecirc;tre intra-&eacute;tatiques, ils n&rsquo;en sont pas moins violents ou destructeurs. Les conflits internes ne sont plus de nos jours ce qu&#39;ils &eacute;taient au temps d&#39;Henry Dunant<a href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc">3</a>. Apr&egrave;s les conflits internes politiques, les conflits internes &laquo; p&eacute;riph&eacute;riques &raquo;, plus ou moins id&eacute;ologiques, nous avons les conflits arm&eacute;s internes de la troisi&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration qui sont endog&egrave;nes et qui d&eacute;structurent des Etats. Les victimes les plus nombreux sont les personnes vuln&eacute;rables qui ne sont pas &eacute;pargn&eacute;s par la violence des combats en raison de la dispersion des armes, d&#39;erreurs dans l&#39;identification des objectifs, d&#39;attaques frappant les objectifs militaires ou encore dirig&eacute;es d&eacute;lib&eacute;r&eacute;ment dans le but de les terroriser ou par mesures de repr&eacute;sailles. Les personnes vuln&eacute;rables, n&rsquo;&eacute;chappent malheureusement pas &agrave; cette r&eacute;alit&eacute;, comme ce fut le cas des conflits en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire de 2002 &agrave; 2011 et au Mali de 2012 &agrave; nos jours. Les conflits arm&eacute;s interne dans ces pays ne sont pas les premiers cas de conflits en Afrique<a href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc">4</a>. Le continent est r&eacute;put&eacute; pour la p&eacute;rennisation des crises dans certaines de ses r&eacute;gions, si bien que l&rsquo;Afrique reste &agrave; ce jour, le continent des CANI. La particularit&eacute; de la crise ivoirienne tient du fait que jusqu&rsquo;&agrave; ce qu&rsquo;elle &eacute;clate, le pays a toujours &eacute;t&eacute; consid&eacute;r&eacute; comme l&rsquo;un des plus pacifiques d&rsquo;Afrique. Alors que les troubles se multipliaient ailleurs, la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire &eacute;tait reconnue pour sa stabilit&eacute; sociopolitique et &eacute;conomique. Cette l&eacute;gendaire stabilit&eacute; est en apparence remise en cause par le coup d&#39;&Eacute;tat de d&eacute;cembre 1999. La tentative de coup d&#39;Etat du 19 septembre 2002, la r&eacute;bellion arm&eacute;e qui s&rsquo;en est suivie et qui a conduit au d&eacute;clenchement de la guerre civile, ont fait voler en &eacute;clat le reste de cette paix apparente<a href="#sdfootnote5sym" name="sdfootnote5anc">5</a>.</p> <p>Le Mali, depuis ses premi&egrave;res &eacute;lections pr&eacute;sidentielles multipartites en 1992, &eacute;tait consid&eacute;r&eacute; comme un mod&egrave;le r&eacute;gional en raison du bon fonctionnement de son syst&egrave;me d&eacute;mocratique, avec ses alternances &eacute;lectorales non violentes, et sa bonne gouvernance, notamment en termes de d&eacute;centralisation. Le conflit de 2012 au Mali a &eacute;t&eacute; pr&eacute;c&eacute;d&eacute; par trois principaux soul&egrave;vements : 1962<a href="#sdfootnote6sym" name="sdfootnote6anc">6</a>, 1990<a href="#sdfootnote7sym" name="sdfootnote7anc">7</a> et 2006<a href="#sdfootnote8sym" name="sdfootnote8anc">8</a>. Face &agrave; une telle situation, le droit international et en particulier le droit international humanitaire ne pouvaient rester indiff&eacute;rents quant au sort des populations civiles dans les conflits arm&eacute;s internes. Il existait un besoin clair, de r&egrave;gles internationales, qui limitent les cons&eacute;quences de la guerre pour les populations et leurs biens, et qui prot&egrave;gent certains groupes de personnes vuln&eacute;rables que sont les femmes et les enfants. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de notre &eacute;tude est de mener une r&eacute;flexion sur la protection de ces deux cat&eacute;gories de personnes les plus vuln&eacute;rables en situation de conflits arm&eacute;s en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire et au Mali.</p> <p>D&egrave;s le d&eacute;but du XXe si&egrave;cle, il existait d&eacute;j&agrave; des r&egrave;gles sur le traitement des civils en p&eacute;riode de guerre. Le r&egrave;glement de La Haye de 1907 contenait des dispositions sur la conduite des puissances occupantes. Les conventions de la Haye de 1899 et 1907 comprenaient &eacute;galement des dispositions, qui accordaient une certaine protection aux civils. Le 12 ao&ucirc;t 1949, quatre conventions furent adopt&eacute;es &agrave; Gen&egrave;ve qui sont devenues aujourd&#39;hui le fondement du DIH<a href="#sdfootnote9sym" name="sdfootnote9anc">9</a>. N&eacute;anmoins, les gouvernants ont fait obstacle &agrave; l&#39;application des r&egrave;gles du droit de la guerre aux conflits arm&eacute;s internes. Lorsqu&#39;ils s&#39;y sont r&eacute;solus, ce fut dans les limites tr&egrave;s &eacute;troites de l&#39;article 3, commun aux quatre conventions de Gen&egrave;ve. La faible protection accord&eacute;e par cet article 3 commun &eacute;tait cependant la contrepartie n&eacute;cessaire &agrave; l&#39;extension du DIH, dans un domaine jusque-l&agrave; jalousement conserv&eacute; &agrave; la souverainet&eacute; des Etats et &agrave; l&#39;application des dispositions du droit interne. R&eacute;unie &agrave; Gen&egrave;ve entre 1974 et 1977, la conf&eacute;rence diplomatique sur la r&eacute;affirmation et le d&eacute;veloppement du DIH applicable dans les conflits arm&eacute;s, a adopt&eacute; le 8 juin 1977, un protocole additionnel aux conventions de Gen&egrave;ve du 12 ao&ucirc;t 1949, relatif &agrave; la protection des victimes dans les conflits arm&eacute;s non internationaux, et par l&agrave; des populations civiles.</p> <p>Le droit international humanitaire que l&#39;on nomme &eacute;galement droit international de la guerre; ou droit de la guerre et, plus r&eacute;cemment, droit des conflits arm&eacute;s est une branche ancienne du droit international<a href="#sdfootnote10sym" name="sdfootnote10anc">10</a>. Il a &eacute;t&eacute; &eacute;labor&eacute; au cours des si&egrave;cles sous la forme d&#39;accords temporaires entre les parties au conflit, puis &agrave; partir de 1864, sous la forme de conventions internationales. Il s&#39;agit d&#39;un droit applicable dans les conflits arm&eacute;s qui tend d&#39;une part, &agrave; assurer le respect de la personne humaine, respect compatible avec les exigences militaires et l&#39;ordre public, et d&#39;autre part, &agrave; att&eacute;nuer les rigueurs des hostilit&eacute;s. Le DIH &eacute;tant une partie du droit international, met en jeu la responsabilit&eacute; des Etats souverains. Ceux-ci doivent s&#39;engager &agrave; respecter, en cas de conflits arm&eacute;s un certain nombre d&#39;obligations non seulement avec les autres Etats en conflit, mais aussi avec leurs ressortissants. Les juristes, conscients de la multiplicit&eacute; des r&egrave;gles qui s&#39;appliquent pendant la guerre, donnent une d&eacute;finition relativement &eacute;labor&eacute;e du DIH. Selon eux, l&#39;expression &laquo; droit international humanitaire applicable dans les conflits arm&eacute;s s&#39;entend des r&egrave;gles internationales, d&#39;origine conventionnelle ou coutumi&egrave;re, qui sont sp&eacute;cifiquement destin&eacute;es &agrave; r&eacute;gler les probl&egrave;mes humanitaires d&eacute;coulant directement des conflits arm&eacute;s, internationaux ou non, et restreignant pour des raisons humanitaires, le droit des parties en conflit d&#39;utiliser les moyens et les m&eacute;thodes de guerre de leur choix ou prot&eacute;geant les personnes et les biens affect&eacute;s, ou pouvant &ecirc;tre affect&eacute;s par le conflit &raquo;<a href="#sdfootnote11sym" name="sdfootnote11anc">11</a>. La mobilisation de ces m&eacute;canismes est protectrice des femmes et des enfants dans les situations de conflits arm&eacute;s. Cette protection peut &ecirc;tre civile, judiciaire ou sociale. La protection juridique, faisant l&rsquo;objet de notre &eacute;tude, est l&#39;ensemble des mesures, des dispositions qui visent &agrave; pr&eacute;server les populations civiles des effets de la guerre.</p> <p>Il importe d&egrave;s lors de d&eacute;finir la notion de conflit arm&eacute; qui remplace celle de guerre et se d&eacute;finit, de mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, comme un &laquo; recours &agrave; la force arm&eacute;e entre Etats ou, au sein d&rsquo;un Etat, soit entre les forces gouvernementales et un ou des groupes arm&eacute;s organis&eacute;s, soit entre des groupes arm&eacute;s &eacute;chappant au contr&ocirc;le du gouvernement &raquo;<a href="#sdfootnote12sym" name="sdfootnote12anc">12</a>. Les dispositions du DIH sont distinctes selon qu&#39;il s&#39;agit d&#39;un conflit arm&eacute; international ou non international. Les conflits arm&eacute;s internationaux sont ceux qui opposent au moins deux Etats. Ces conflits sont r&eacute;gis par un vaste &eacute;ventail de r&egrave;gles, dont celles inscrites dans les conventions de Gen&egrave;ve et le protocole additionnel I. Les conflits arm&eacute;s internes peuvent donc &ecirc;tre d&eacute;finis, comme des affrontements arm&eacute;s qui se d&eacute;roulent dans les limites de la juridiction d&#39;un Etat, c&#39;est-&agrave;- dire sur le territoire d&#39;un seul Etat, et ce entre le gouvernement, d&#39;une part, et des groupements arm&eacute;s insurg&eacute;s, d&#39;autre part ou entre des groupes arm&eacute;s organis&eacute;s<a href="#sdfootnote13sym" name="sdfootnote13anc">13</a>. Ces conflits arm&eacute;s sont davantage pr&eacute;judiciables aux personnes vuln&eacute;rables. Pourtant, la vuln&eacute;rabilit&eacute; est un concept vague, complexe ou ambigu<a href="#sdfootnote14sym" name="sdfootnote14anc">14</a> qui n&rsquo;est g&eacute;n&eacute;ralement pas d&eacute;finie par les acteurs qui l&rsquo;emploient. Les termes vuln&eacute;rabilit&eacute; de la personne et personne vuln&eacute;rable sont notamment utilis&eacute;s de mani&egrave;re &eacute;quivalente. Dans la litt&eacute;rature fran&ccedil;aise, le terme de vuln&eacute;rabilit&eacute; appara&icirc;t en 1836 sous la plume d&rsquo;Honor&eacute; de Balzac<a href="#sdfootnote15sym" name="sdfootnote15anc">15</a> et dans le Littr&eacute; comme le caract&egrave;re de ce qui est vuln&eacute;rable<a href="#sdfootnote16sym" name="sdfootnote16anc">16</a>.</p> <p>Les causes des conflits en Afrique suscitent un d&eacute;bat controvers&eacute; chez la plupart des penseurs en sciences sociales. En effet, deux grandes tendances se d&eacute;gagent. William Zartman<a href="#sdfootnote17sym" name="sdfootnote17anc">17</a> distingue des causes de conflits dans les luttes de d&eacute;colonisation, les probl&egrave;mes de consolidation de l&#39;Etat-nation apr&egrave;s l&#39;ind&eacute;pendance, les conflits entre mouvements de lib&eacute;ration nationale rivaux, les litiges frontaliers, les rivalit&eacute;s structurelles ou traditionnelles et l&#39;emballement des moyens<a href="#sdfootnote18sym" name="sdfootnote18anc">18</a>. En revanche, l&#39;ancien secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l&#39;Organisation des Nations unies (ONU) Koffi Annan, voit sous une autre approche les causes des conflits en mettant l&#39;accent sur les facteurs historiques, internes et externes<a href="#sdfootnote19sym" name="sdfootnote19anc">19</a>.</p> <p>D&rsquo;une part, la C&ocirc;te d&#39;Ivoire, longtemps reconnue pour sa stabilit&eacute; sociopolitique et &eacute;conomique, a travers&eacute; l&#39;une des crises les plus s&eacute;v&egrave;res de son histoire marqu&eacute;e par le coup d&#39;Etat de d&eacute;cembre 1999, la tentative de coup d&#39;Etat du 19 septembre 2002 et le d&eacute;clenchement de la r&eacute;bellion arm&eacute;e qui s&#39;en est suivie. Les causes de cette crise sont complexes et s&#39;entrecroisent &agrave; la fois dans l&#39;espace et dans le temps. Entre 2002 et 2011, les causes sont la r&eacute;sultante de nombreuses turpitudes politiques observ&eacute;es au lendemain du d&eacute;c&egrave;s du premier pr&eacute;sident de la C&ocirc;te d&#39;Ivoire ind&eacute;pendante, F&eacute;lix Houphou&euml;t Boigny<a href="#sdfootnote20sym" name="sdfootnote20anc">20</a> en 1993. En r&eacute;alit&eacute;, Il s&#39;agit des dysfonctionnements de l&#39;Etat ivoirien postcolonial, des luttes pour le pouvoir et des ambitions personnelles, des d&eacute;rapages d&#39;un processus d&eacute;mocratique mal ma&icirc;tris&eacute;, de la gestion irresponsable de la question nationale. Ces turpitudes sont davantage li&eacute;es aux m&eacute;sententes relatives &agrave; l&#39;accession &agrave; la magistrature supr&ecirc;me, par les pr&eacute;tendants au pouvoir, &agrave; l&#39;image du concept d&#39;&laquo; ivoirit&eacute; &raquo;<a href="#sdfootnote21sym" name="sdfootnote21anc">21</a> mis au point par Henri Konan B&eacute;di&eacute; qui a profond&eacute;ment divis&eacute; les Ivoiriens. Il s&#39;en suivra une instabilit&eacute; marqu&eacute;e par une succession de coups d&#39;Etat<a href="#sdfootnote22sym" name="sdfootnote22anc">22</a> ou de tentatives de ,coups d&#39;Etat<a href="#sdfootnote23sym" name="sdfootnote23anc">23</a>. Cette crise qui a caus&eacute; la mort de milliers de personnes civiles et militaires dont femmes et des enfants, a acquis un caract&egrave;re m&eacute;diatique du fait de l&#39;importance de la C&ocirc;te d&#39;Ivoire dans la r&eacute;gion ouest africaine<a href="#sdfootnote24sym" name="sdfootnote24anc">24</a>. Pour la p&eacute;riode de septembre 2002 &agrave; mai 2011<a href="#sdfootnote25sym" name="sdfootnote25anc">25</a>, des nombreuses violations des droits de l&rsquo;homme et du droit international humanitaire ont &eacute;t&eacute; soulev&eacute;es : le droit &agrave; la vie, le droit &agrave; l&rsquo;int&eacute;grit&eacute; physique, les violences faites aux femmes, l&rsquo;utilisation d&rsquo;enfants soldats<a href="#sdfootnote26sym" name="sdfootnote26anc">26</a>. D&rsquo;une part, &agrave; travers les Forces de d&eacute;fense et de s&eacute;curit&eacute; (FDS) et les Forces r&eacute;publicaines de C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire (FRCI) et d&rsquo;autre ,part &agrave; travers les mouvements rebelles (entre autres : Mouvement patriotique de C&ocirc;te d&#39;Ivoire (MPCI), les Forces arm&eacute;es des forces nouvelles FAFN), sont les auteurs majeurs qui se sont rendus coupables de ces violations<a href="#sdfootnote27sym" name="sdfootnote27anc">27</a>.</p> <p>D&rsquo;autre part, deux &eacute;v&eacute;nements majeurs ont ponctu&eacute; le conflit au Mali en 2012 par une r&eacute;bellion<a href="#sdfootnote28sym" name="sdfootnote28anc">28</a> qui a d&rsquo;abord &eacute;clat&eacute; au nord du pays le 17 janvier. Ce qui s&rsquo;est ensuite traduit par la prise de cette r&eacute;gion par des groupes arm&eacute;s. Enfin, une junte militaire a lanc&eacute; un coup d&rsquo;&Eacute;tat le 22 mars<a href="#sdfootnote29sym" name="sdfootnote29anc">29</a> qui a &eacute;vinc&eacute; le pr&eacute;sident Amadou Toumani Tour&eacute; du pouvoir peu de temps avant l&rsquo;&eacute;lection pr&eacute;sidentielle pr&eacute;vue pour le 29 avril 2012. Au moins 4,1 millions de personnes ont besoin de protection dont la moiti&eacute; sont des femmes et des enfants<a href="#sdfootnote30sym" name="sdfootnote30anc">30</a>. Ce chiffre prend en compte les rapatri&eacute;s<a href="#sdfootnote31sym" name="sdfootnote31anc">31</a>, les personnes d&eacute;plac&eacute;es<a href="#sdfootnote32sym" name="sdfootnote32anc">32</a> et les communaut&eacute;s d&rsquo;accueil<a href="#sdfootnote33sym" name="sdfootnote33anc">33</a>, en particulier dans les cercles de Tombouctou<a href="#sdfootnote34sym" name="sdfootnote34anc">34</a>, Kidal<a href="#sdfootnote35sym" name="sdfootnote35anc">35</a>, Gao<a href="#sdfootnote36sym" name="sdfootnote36anc">36</a>, S&eacute;gou<a href="#sdfootnote37sym" name="sdfootnote37anc">37</a>, M&eacute;naka<a href="#sdfootnote38sym" name="sdfootnote38anc">38</a> et Mopti<a href="#sdfootnote39sym" name="sdfootnote39anc">39</a>, o&ugrave; se trouve la moiti&eacute; de la population affect&eacute;e, ainsi que les personnes d&eacute;plac&eacute;es des r&eacute;gions de Kayes<a href="#sdfootnote40sym" name="sdfootnote40anc">40</a>, Koulikoro<a href="#sdfootnote41sym" name="sdfootnote41anc">41</a> et Sikasso<a href="#sdfootnote42sym" name="sdfootnote42anc">42</a>. Au moins 608 cas de violation des droits de l&rsquo;homme ont &eacute;t&eacute; signal&eacute;s dans les r&eacute;gions concern&eacute;es au cours de l&rsquo;ann&eacute;e 2016 et du premier semestre de l&rsquo;ann&eacute;e 2017<a href="#sdfootnote43sym" name="sdfootnote43anc">43</a>. Ces abus comprennent &eacute;galement des violences<a href="#sdfootnote44sym" name="sdfootnote44anc">44</a> sexuelles, physiques et psychologiques, le recrutement et l&rsquo;exploitation d&rsquo;enfants<a href="#sdfootnote45sym" name="sdfootnote45anc">45</a> et la d&eacute;tention ill&eacute;gale<a href="#sdfootnote46sym" name="sdfootnote46anc">46</a>, entre autres<a href="#sdfootnote47sym" name="sdfootnote47anc">47</a>.</p> <p>Nous allons axer nos d&eacute;veloppements sur les garanties fondamentales que pr&eacute;voient le DIH et le DIDH &agrave; travers diff&eacute;rents textes conventionnels assurant la protection des femmes et des enfants dans les conflits arm&eacute;s. Dans la m&ecirc;me logique, nous rel&egrave;verons certains m&eacute;canismes au plan r&eacute;gional et national. Il existe une pratique abondante des Etats qui montre que le droit des droits de l&rsquo;homme doit &ecirc;tre appliqu&eacute; en temps de conflit arm&eacute;<a href="#sdfootnote48sym" name="sdfootnote48anc">48</a>. Sans orienter notre r&eacute;flexion sur les m&eacute;canismes de r&egrave;glement des conflits arm&eacute;s en Afrique, notamment coutumier, nous privil&eacute;gions cependant une appr&eacute;ciation de l&#39;effectivit&eacute; de ces m&eacute;canismes mis en place pour prot&eacute;ger les personnes vuln&eacute;rables en g&eacute;n&eacute;rale et les femmes et les enfants en particulier. Quelle est l&rsquo;effectivit&eacute; des m&eacute;canismes de protection accord&eacute;e par le droit international humanitaire aux personnes vuln&eacute;rables en situation de conflits arm&eacute;s en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire et au Mali ?</p> <p>Dans une approche structurale, notre d&eacute;marche s&rsquo;articulera autour de la recherche et de l&rsquo;observation documentaires, fond&eacute;es sur les instruments juridiques internationaux, r&eacute;gionaux et nationaux, sur des rapports, sur des r&eacute;solutions, sur des articles de revues et sur tout autre texte pertinent. L&rsquo;analyse s&rsquo;inspirera de la doctrine existante. Face &agrave; l&rsquo;ampleur des cons&eacute;quences de ces conflits arm&eacute;s, la pr&eacute;occupation va d&eacute;sormais au-del&agrave; d&rsquo;une simple question de ratification. Il s&rsquo;agit bel et bien de l&rsquo;effectivit&eacute; des normes, en tant que</p> <p>&laquo; degr&eacute; de r&eacute;alisation, dans les pratiques sociales, des r&egrave;gles &eacute;nonc&eacute;es par le droit &raquo;<a href="#sdfootnote49sym" name="sdfootnote49anc">49</a>. Il faut analyser les m&eacute;canismes juridiques de protection (I) et leur effectivit&eacute; (II) au profit des personnes vuln&eacute;rables en situation de conflits arm&eacute;s.</p> <p><br /> &nbsp;</p> <h2>I. Les m&eacute;canismes juridiques de protection des personnes vuln&eacute;rables</h2> <p>Pour prot&eacute;ger juridiquement une personne, il faut lui conc&eacute;der des droits et des garanties effectifs. Les conflits arm&eacute;s sont souvent le th&eacute;&acirc;tre d&#39;abus contre les droits des plus vuln&eacute;rables dont les femmes et les enfants. En conformit&eacute; avec sa raison d&#39;&ecirc;tre que constitue l&#39;all&egrave;gement des souffrances endur&eacute;es par les victimes des conflits arm&eacute;s<a href="#sdfootnote50sym" name="sdfootnote50anc">50</a>, et en ayant conscience que les civils plus particuli&egrave;rement les femmes et les enfants paient le plus lourd tribut lors de ces conflits, le DIH a accord&eacute; &agrave; ces derniers des moyens de protection mis en place par le biais d&#39;un dispositif assez particulier. Ces garanties juridiques de protection (A) et leur mise en &oelig;uvre (B) sont assur&eacute;es par un arsenal juridique international, africain et national.<br /> &nbsp;</p> <h3>A. Les garanties juridiques de protection</h3> <p>Ces garanties prennent la forme d&rsquo;un ensemble de principes juridiques qui ont pour but de pr&eacute;server les pr&eacute;rogatives inh&eacute;rentes &agrave; tout individu. Elles ont pour principales sources le DIH conventionnel et coutumier et les droits de l&#39;homme qui accordent des garanties de protection aux populations civiles<a href="#sdfootnote51sym" name="sdfootnote51anc">51</a>. Etant donn&eacute; que la protection des femmes et des enfants en situation de conflits arm&eacute;s reste principalement assur&eacute;e par le droit international humanitaire, nous traiterons les garanties juridiques internationales (1) en plus de celles r&eacute;gionales et nationales (2).</p> <p>&nbsp;</p> <h4>1. Les garanties juridiques internationales</h4> <p>Elles sont accord&eacute;es en vertu du droit international humanitaire d&rsquo;une part, et en vertu du droit international des droits de l&rsquo;homme d&rsquo;autre part.</p> <p>-Pour ce qui est des garanties r&eacute;sultant du droit international humanitaire, il faut tenir compte de ce que la nature humaine a voulu que certaines personnes soient plus vuln&eacute;rables que d&#39;autres et par cons&eacute;quent plus expos&eacute;es aux effets des hostilit&eacute;s et de l&#39;arbitraire des bellig&eacute;rants. Cette vuln&eacute;rabilit&eacute; r&eacute;sulte tant&ocirc;t de l&#39;&acirc;ge, c&#39;est le cas des enfants, tant&ocirc;t du sexe, et c&rsquo;est le cas des femmes. La protection tend tout d&rsquo;abord, &agrave; pr&eacute;venir les atteintes physiques ou psychiques, mais elle a &eacute;galement l&rsquo;ambition, plus &eacute;tendue, de pr&eacute;server une certaine qualit&eacute; de la vie<a href="#sdfootnote52sym" name="sdfootnote52anc">52</a>. Dans les situations de conflit arm&eacute;, le DIH accorde une double protection aux femmes et aux enfants, l&rsquo;une g&eacute;n&eacute;rale et l&rsquo;autre sp&eacute;cifique.</p> <p>En mati&egrave;re de protection g&eacute;n&eacute;rale, le droit international humanitaire conf&egrave;re aux femmes en p&eacute;riode de conflit arm&eacute; le m&ecirc;me statut qu&rsquo;aux hommes, qu&rsquo;elles soient des personnes civiles, combattantes ou personnes hors de combat. La protection g&eacute;n&eacute;rale qu&rsquo;octroie ici le DIH se fonde sur plusieurs principes : d&rsquo;abord le principe de non- discrimination, en vertu duquel la protection et les garanties pr&eacute;vues s&rsquo;appliquent &agrave; tous sans discrimination; ensuite le principe du traitement humain, d&eacute;fini par les normes minimales de traitement que repr&eacute;sentent les garanties fondamentales ; et enfin le principe de la distinction, qui est l&rsquo;obligation qu&rsquo;ont les parties au conflit de toujours faire la distinction entre civils et combattants<a href="#sdfootnote53sym" name="sdfootnote53anc">53</a>.</p> <p>Consid&eacute;r&eacute; comme une personne qui ne prend pas part aux hostilit&eacute;s et qui se trouve soumis au pouvoir de l&rsquo;une partie au conflit, l&rsquo;enfant b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;un ensemble de dispositions des conventions de Gen&egrave;ve et de leurs protocoles additionnels. Lors d&rsquo;un conflit arm&eacute; international, l&rsquo;enfant ne participant pas aux hostilit&eacute;s est prot&eacute;g&eacute; la convention IV de Gen&egrave;ve relative &agrave; la protection des personnes civiles et le protocole additionnel I. Les garanties fondamentales accord&eacute;es par ces instruments, notamment le droit au respect de la vie, de l&rsquo;int&eacute;grit&eacute; physique et morale, l&rsquo;interdiction de la contrainte, des s&eacute;vices corporels, de la torture, des peines collectives et des repr&eacute;sailles, lui sont donc applicables<a href="#sdfootnote54sym" name="sdfootnote54anc">54</a>, tout comme les r&egrave;gles du PA I relatives &agrave; la conduite des hostilit&eacute;s, fond&eacute;es sur le principe de distinction entre civils et combattants et l&rsquo;interdiction de diriger des attaques contre les civils<a href="#sdfootnote55sym" name="sdfootnote55anc">55</a>. Dans un conflit arm&eacute; non international, l&rsquo;enfant a &eacute;galement droit aux garanties fondamentales accord&eacute;es aux personnes qui ne participent pas directement aux hostilit&eacute;s<a href="#sdfootnote56sym" name="sdfootnote56anc">56</a>. Il b&eacute;n&eacute;ficie aussi du principe selon lequel &laquo; ni la population civile ni les personne civiles ne devront &ecirc;tre l&rsquo;objet d&rsquo;attaques &raquo;<a href="#sdfootnote57sym" name="sdfootnote57anc">57</a>.</p> <p>En mati&egrave;re de protection sp&eacute;ciale, le DIH en sus de la protection g&eacute;n&eacute;rale, accorde aux femmes et aux enfants une protection assez sp&eacute;ciale dans son dispositif, en l&#39;occurrence les quatre conventions de Gen&egrave;ve du 12 ao&ucirc;t 1949 et leurs protocoles additionnels du 8 juin 1977.</p> <p>Les r&eacute;dacteurs des conventions de Gen&egrave;ve et de leurs protocoles additionnels ont pr&eacute;vu un r&eacute;gime sp&eacute;cial de protection en faveur des femmes, compte tenu de leurs particularit&eacute;s physiques et psychologiques<a href="#sdfootnote58sym" name="sdfootnote58anc">58</a>. Le r&eacute;gime sp&eacute;cial de protection s&rsquo;ajoute aux dispositions g&eacute;n&eacute;rales de protection applicables &agrave; toutes les cat&eacute;gories de personnes et, de plus, le fait que &laquo; les besoins sp&eacute;cifiques des femmes touch&eacute;es par les conflits arm&eacute;s en mati&egrave;re de protection, de sant&eacute; et d&rsquo;assistance doivent &ecirc;tre respect&eacute;s &raquo;, est devenu une r&egrave;gle coutumi&egrave;re, s&rsquo;appliquant tant dans les conflits arm&eacute;s internationaux que non internationaux. Dans les conflits arm&eacute;s internationaux, la plupart des normes sp&eacute;cifiques r&eacute;gissant la situation des femmes visent deux situations typiques : celle des femmes comme partie de la population civile et celles des femmes priv&eacute;es de libert&eacute;<a href="#sdfootnote59sym" name="sdfootnote59anc">59</a>. Leurs droits concernent des domaines sp&eacute;cifiques : la s&eacute;curit&eacute; personnelle<a href="#sdfootnote60sym" name="sdfootnote60anc">60</a> (y compris les probl&egrave;mes de violence sexuelle), les conditions de vie (l&rsquo;existence d&rsquo;un minimum des conditions pour une vie d&eacute;cente, nourriture, v&ecirc;tements, outils, etc.), la sant&eacute;<a href="#sdfootnote61sym" name="sdfootnote61anc">61</a>, les garanties judiciaires<a href="#sdfootnote62sym" name="sdfootnote62anc">62</a>. Force est de constater qu&rsquo;un nombre consid&eacute;rable de ces r&egrave;gles sont devenues des normes de droit international humanitaire coutumier, comme la r&egrave;gle selon laquelle les femmes priv&eacute;es de libert&eacute; doivent &ecirc;tre gard&eacute;es dans des locaux s&eacute;par&eacute;s de ceux des hommes, sauf dans le cas de familles log&eacute;es en tant qu&rsquo;unit&eacute;s familiales, et elles doivent &ecirc;tre plac&eacute;es sous la surveillance imm&eacute;diate de femmes ; ou encore la r&egrave;gle, avec valeur de principe, qui pr&eacute;voit que les besoins sp&eacute;cifiques des femmes touch&eacute;es par les conflits arm&eacute;s en mati&egrave;re de protection, de sant&eacute; et d&rsquo;assistance doivent &ecirc;tre respect&eacute;s.</p> <p>Les grands principes de protection restent les m&ecirc;mes en situation de conflits arm&eacute;s non internationaux, bien que, g&eacute;n&eacute;ralement, les normes de droit international humanitaire qui r&egrave;glementent les conflits arm&eacute;s non internationaux soient moins d&eacute;taill&eacute;es. Le principe de non- discrimination et la protection sp&eacute;ciale due aux femmes sont &eacute;galement applicables dans les situations de conflits arm&eacute;s non internationaux<a href="#sdfootnote63sym" name="sdfootnote63anc">63</a>. Outre l&rsquo;application de l&rsquo;article 3 commun aux conventions de Gen&egrave;ve et des dispositions du PA II, on peut y trouver des normes expresses de protection des femmes durant les conflits arm&eacute;s non internationaux. Les femmes qui ne participent pas directement aux hostilit&eacute;s doivent, en toutes circonstances, &ecirc;tre trait&eacute;es avec humanit&eacute;, sans aucune distinction de caract&egrave;res d&eacute;favorable fond&eacute;e sur le sexe ou sur toute autre consid&eacute;ration<a href="#sdfootnote64sym" name="sdfootnote64anc">64</a>. Le viol, &laquo; la contrainte &agrave; la prostitution et tout attentat &agrave; leur pudeur &raquo; contre les femmes sont express&eacute;ment prohib&eacute;es<a href="#sdfootnote65sym" name="sdfootnote65anc">65</a>. Dans les conflits arm&eacute;s non internationaux &eacute;galement, les femmes seront gard&eacute;es dans des locaux s&eacute;par&eacute;s de ceux des hommes et seront plac&eacute;es sous la surveillance imm&eacute;diate de femmes, sauf lorsque les hommes et les femmes d&rsquo;une m&ecirc;me famille sont log&eacute;s ensembles<a href="#sdfootnote66sym" name="sdfootnote66anc">66</a>. La peine de mort ne sera pas ex&eacute;cut&eacute;e contre les femmes enceintes et les m&egrave;res d&rsquo;enfants en bas &acirc;ge<a href="#sdfootnote67sym" name="sdfootnote67anc">67</a> .</p> <p>En termes de r&eacute;gime de protection sp&eacute;ciale, ce ne sont pas moins de vingt-cinq articles des Conventions de Gen&egrave;ve de 1949 et de leurs Protocoles additionnels qui accordent &agrave; l&rsquo;enfant une protection sp&eacute;ciale adapt&eacute;e &agrave; ses besoins sp&eacute;cifiques<a href="#sdfootnote68sym" name="sdfootnote68anc">68</a>. En ce sens, l&rsquo;on retiendra les obligations incombant aux parties au conflit de cr&eacute;er sur leur propre territoire ou sur les territoires occup&eacute;s, des zones et localit&eacute;s sanitaires et de s&eacute;curit&eacute; afin de mettre les enfants de moins de quinze ans &agrave; l&rsquo;abri des effets de la guerre<a href="#sdfootnote69sym" name="sdfootnote69anc">69</a> ; d&rsquo;entreprendre l&rsquo;&eacute;vacuation des enfants d&rsquo;une zone assi&eacute;g&eacute;e ou encercl&eacute;e<a href="#sdfootnote70sym" name="sdfootnote70anc">70</a> ; de cr&eacute;er le libre passage de tout envoi des vivres indispensables, des v&ecirc;tements et des fortifiants r&eacute;serv&eacute;s aux enfants de moins de quinze ans<a href="#sdfootnote71sym" name="sdfootnote71anc">71</a> ; de prendre les mesures n&eacute;cessaires au profit des enfants de moins de quinze ans, orphelins ou s&eacute;par&eacute;s des familles du fait de la guerre, pour que soient facilit&eacute;s leur entretien, la pratique de leur religion et leur &eacute;ducation<a href="#sdfootnote72sym" name="sdfootnote72anc">72</a>; d&rsquo;accueillir les enfants en pays neutre pendant la dur&eacute;e du conflit<a href="#sdfootnote73sym" name="sdfootnote73anc">73</a>; de proc&eacute;der &agrave; l&rsquo;identification des enfants de moins de douze ans<a href="#sdfootnote74sym" name="sdfootnote74anc">74</a>, etc. A cette liste, ajoutons l&rsquo;intangibilit&eacute; du statut personnel de l&rsquo;enfant qui interdit &agrave; la puissance occupante de modifier sa situation de famille, son &eacute;tat civil et sa nationalit&eacute;<a href="#sdfootnote75sym" name="sdfootnote75anc">75</a>; les garanties sp&eacute;cifiques pour les enfants arr&ecirc;t&eacute;s, d&eacute;tenus, ou intern&eacute;s<a href="#sdfootnote76sym" name="sdfootnote76anc">76</a> notamment l&rsquo;interdiction de l&rsquo;ex&eacute;cution d&rsquo;une condamnation &agrave; mort<a href="#sdfootnote77sym" name="sdfootnote77anc">77</a>. En effet, le r&eacute;gime de protection sp&eacute;ciale de l&rsquo;enfant suivant les Conventions de Gen&egrave;ve et leurs Protocoles additionnels pose probl&egrave;me. Ces instruments juridiques ne d&eacute;finissent pas le terme &laquo; enfant &raquo; et utilisent diff&eacute;rents termes semblables tels que &laquo; mineur &raquo;<a href="#sdfootnote78sym" name="sdfootnote78anc">78</a>, &laquo; adolescent &raquo;<a href="#sdfootnote79sym" name="sdfootnote79anc">79</a> sans toutefois les d&eacute;finir &eacute;galement. Comme le souligne le commentaire des Protocoles additionnels, il ne s&rsquo;agit toutefois pas d&rsquo;un oubli mais d&rsquo;une omission intentionnelle. Ce choix a &eacute;t&eacute; motiv&eacute; par le fait que le terme (enfant), en 1977, n&rsquo;avait pas d&rsquo;acception g&eacute;n&eacute;ralement admise<a href="#sdfootnote80sym" name="sdfootnote80anc">80</a>. Bien plus, de s&eacute;rieuses difficult&eacute;s sont &agrave; identifier au niveau de la formulation de leurs dispositions, de distinction d&rsquo;&acirc;ge de l&rsquo;enfant qu&rsquo;ils entretiennent et de moyens devant assurer la protection sp&eacute;ciale de l&rsquo;enfant en situation de conflits arm&eacute;s. L&rsquo;interpr&eacute;tation des instruments juridiques permet de croire qu&rsquo;ils accordent une large marge d&rsquo;appr&eacute;ciation aux parties au conflit. Celles-ci seraient donc invit&eacute;es &agrave; assurer leur mise en &oelig;uvre en fonction de leurs moyens disponibles<a href="#sdfootnote81sym" name="sdfootnote81anc">81</a>. Pour pallier aux diff&eacute;rents probl&egrave;mes li&eacute;s &agrave; la protection et &agrave; l&rsquo;assistance des personnes vuln&eacute;rables, en temps normal tout comme en temps de conflits arm&eacute;s, troubles, tensions ou autres circonstances similaires<a href="#sdfootnote82sym" name="sdfootnote82anc">82</a>, les aspects du droit international des droits de l&rsquo;homme &agrave; travers diff&eacute;rents textes conventionnels assurent la protection des femmes et des enfants.</p> <p>&nbsp;</p> <p>-Pour ce qui est des garanties r&eacute;sultant du droit international des droits de l&rsquo;homme, elles ne rel&egrave;vent pas de la m&ecirc;me philosophie que le droit international humanitaire. Le droit international des droits de l&rsquo;homme conna&icirc;t des r&eacute;glementations sp&eacute;cifiques concernant les femmes, tout en partant du constat qu&rsquo;elles repr&eacute;sentent, de facto, une cat&eacute;gorie vuln&eacute;rable dans certaines soci&eacute;t&eacute;s et dans certains contextes, m&ecirc;me sans aucun lien avec les situations du conflit arm&eacute;, &eacute;tant soumises, par exemple, &agrave; diverses formes de discrimination ou &agrave; la violence domestique. Au plan international plusieurs instruments relatifs &agrave; la s&eacute;curit&eacute; des femmes en temps de paix, ont &eacute;t&eacute; ratifi&eacute;s par la plupart des pays africains tels la convention sur l&#39;&eacute;limination de toutes les formes de discrimination &agrave; l&#39;&eacute;gard des femmes<a href="#sdfootnote83sym" name="sdfootnote83anc">83</a>, le pacte international relatif aux droits &eacute;conomiques, sociaux et culturels<a href="#sdfootnote84sym" name="sdfootnote84anc">84</a>, le pacte international relatif aux droits civils et politiques<a href="#sdfootnote85sym" name="sdfootnote85anc">85</a>, les plateformes d&#39;action de Beijing<a href="#sdfootnote86sym" name="sdfootnote86anc">86</a> et de Dakar<a href="#sdfootnote87sym" name="sdfootnote87anc">87</a>, ainsi que les r&eacute;solutions 1325<a href="#sdfootnote88sym" name="sdfootnote88anc">88</a> du 31 octobre 2000 et la r&eacute;solution 1820<a href="#sdfootnote89sym" name="sdfootnote89anc">89</a> du 19 juin 2008, du Conseil de s&eacute;curit&eacute; des Nations unies. Le syst&egrave;me onusien a offert le cadre propice pour l&rsquo;adoption des plusieurs conventions concernant la protection de femmes, comme la convention sur les droits politiques de la femme<a href="#sdfootnote90sym" name="sdfootnote90anc">90</a>, la convention sur la nationalit&eacute; de la femme mari&eacute;e<a href="#sdfootnote91sym" name="sdfootnote91anc">91</a>, ou la convention sur le consentement au mariage, l&rsquo;&acirc;ge minimum du mariage et l&rsquo;enregistrement des mariages<a href="#sdfootnote92sym" name="sdfootnote92anc">92</a>. Les r&egrave;gles juridiques consacr&eacute;es sp&eacute;cifiquement aux femmes, tels que pr&eacute;vues dans les trait&eacute;s g&eacute;n&eacute;raux en mati&egrave;re de droits de l&rsquo;homme, soit universelles, soit r&eacute;gionales<a href="#sdfootnote93sym" name="sdfootnote93anc">93</a>, abordent quelques aspects pointus, voir la discrimination, le r&eacute;gime de travail et les droits aff&eacute;rents, la protection de la maternit&eacute; etc. Nonobstant les droits reconnus &agrave; la femme, l&#39;exercice de ceux-ci n&#39;est pas encore effectif dans la totalit&eacute; pour des raisons socioculturelles, &eacute;conomiques ou tout simplement politiques. M&ecirc;me si certaines de ces conventions n&rsquo;ont connu qu&rsquo;un succ&egrave;s limit&eacute;, elles ont eu au moins le m&eacute;rite d&rsquo;attirer l&rsquo;attention sur la condition des femmes et leurs besoins sp&eacute;cifiques.</p> <p>Autant que le droit international humanitaire accorde une protection g&eacute;n&eacute;rale relay&eacute;e par celle sp&eacute;ciale accord&eacute;e &agrave; l&rsquo;enfant en situation de conflits arm&eacute;s, le droit international des droits de l&rsquo;homme offre &eacute;galement une protection g&eacute;n&eacute;rale &agrave; l&rsquo;enfant en tant qu&rsquo;&ecirc;tre humain et une protection particuli&egrave;re ou sp&eacute;ciale en raison de sa vuln&eacute;rabilit&eacute; au plan physique, mental ou psychique. C&rsquo;est donc le bien-&ecirc;tre de l&rsquo;enfant qui doit &ecirc;tre recherch&eacute; par ses protecteurs. C&rsquo;est justement dans cette optique que diff&eacute;rents instruments juridiques ont &eacute;t&eacute; adopt&eacute;s pour assurer une protection appropri&eacute;e &agrave; l&rsquo;enfant dans diff&eacute;rentes situations dans lesquelles il se retrouve &agrave; c&ocirc;t&eacute; de nombreux instruments juridiques g&eacute;n&eacute;raux des droits de l&rsquo;homme. Une raison de plus de rendre les droits de l&rsquo;enfant plus visibles mais disparates dans diff&eacute;rents instruments g&eacute;n&eacute;raux. C&rsquo;est dire l&rsquo;importance d&rsquo;examiner la convention relative aux droits de l&rsquo;enfant, son protocole sur l&rsquo;implication d&rsquo;enfants dans les conflits arm&eacute;s et la charte africaine des droits et du bien-&ecirc;tre de l&rsquo;enfant dans l&rsquo;optique de la protection des enfants en situation de conflits arm&eacute;s, sans oublier la convention de l&rsquo;Organisation internationale du travail (n&deg; 182) concernant l&rsquo;interdiction des pires formes de travail impos&eacute;es aux enfants et l&rsquo;action imm&eacute;diate en vue de leur &eacute;limination. Ainsi, la convention relative aux droits de l&rsquo;enfant du 20 novembre 1989 indique en son article 38 al. 2 que &laquo; Les &Eacute;tats parties prennent toutes les mesures possibles dans la pratique pour veiller &agrave; ce que les personnes n&rsquo;ayant pas atteint l&rsquo;&acirc;ge de quinze ans ne participent pas directement aux hostilit&eacute;s &raquo;<a href="#sdfootnote94sym" name="sdfootnote94anc">94</a>. A l&rsquo;alin&eacute;a 3 du m&ecirc;me article, elle ajoute que &laquo; Les &Eacute;tats parties s&rsquo;abstiennent d&rsquo;enr&ocirc;ler dans leurs forces arm&eacute;es toute personne n&rsquo;ayant pas atteint l&rsquo;&acirc;ge de quinze ans. Lorsqu&rsquo;ils incorporent les personnes de plus de quinze ans mais de moins de dix-huit ans, les &Eacute;tats parties s&rsquo;efforcent d&rsquo;enr&ocirc;ler en priorit&eacute; les plus &acirc;g&eacute;es &raquo;. En clair, il s&rsquo;agit l&agrave; d&rsquo;une reconduction de l&rsquo;article 77 al. 2 du protocole additionnel de 1977. Ce qui fait dire au professeur Kalindye que cela peut para&icirc;tre contradictoire aux pr&eacute;occupations de la convention relative aux droits de l&rsquo;enfant qui visent entre autres &agrave; &eacute;lever l&rsquo;enfant dans un esprit de paix et &agrave; lui accorder une protection sp&eacute;ciale en raison de son insuffisance de maturit&eacute; physique et intellectuelle<a href="#sdfootnote95sym" name="sdfootnote95anc">95</a>. C&rsquo;est au protocole facultatif &agrave; la convention relative aux droits de l&rsquo;enfant concernant l&rsquo;implication d&rsquo;enfants dans les conflits arm&eacute;s de tenter l&rsquo;am&eacute;lioration. Ici, l&rsquo;&acirc;ge de recrutement et de participation directe aux hostilit&eacute;s est relev&eacute; &agrave; au moins 18 ans<a href="#sdfootnote96sym" name="sdfootnote96anc">96</a>. L&rsquo;on remarquera vite, cependant, que la participation indirecte des enfants n&rsquo;est pas prot&eacute;g&eacute;e<a href="#sdfootnote97sym" name="sdfootnote97anc">97</a>. Au niveau universel toujours, il existe la convention de l&rsquo;Organisation internationale du travail (n&deg; 182) concernant comme on l&rsquo;a vu plus haut l&rsquo;interdiction des pires formes de travail des enfants et l&rsquo;action imm&eacute;diate en vue de leur &eacute;limination. Cette convention interdit quatre formes de travail des enfants, parmi lesquelles &laquo; le recrutement forc&eacute; ou obligatoire des enfants en vue de leur utilisation dans les conflits arm&eacute;s &raquo; qu&rsquo;elle assimile &agrave; l&rsquo;une des pires formes de travail des enfants et &agrave; une forme de l&rsquo;esclavage<a href="#sdfootnote98sym" name="sdfootnote98anc">98</a>. Le statut de Rome enfin portant cr&eacute;ation de la Cour p&eacute;nale internationale &eacute;rige en crimes de guerre le recrutement et la participation active des enfants de moins de quinze ans<a href="#sdfootnote99sym" name="sdfootnote99anc">99</a>.</p> <p>&nbsp;</p> <h4>2. Les garanties juridiques r&eacute;gionales et nationales</h4> <p>Au titre des instruments r&eacute;gionaux (dans le cadre de l&#39;organisation de l&#39;Unit&eacute; africaine et plus tard, de l&#39;Union africaine), plusieurs instruments relatifs aux droits de l&#39;homme ont &eacute;t&eacute; adopt&eacute;s<a href="#sdfootnote100sym" name="sdfootnote100anc">100</a>. Les chefs d&#39;&Eacute;tats et de gouvernement, se sont engag&eacute;s &agrave; mettre en &oelig;uvre l&#39;&eacute;galit&eacute; de genre en tant qu&#39;objectif majeur de l&#39;Union africaine tel que stipul&eacute; dans l&#39;article 4 al. 1 de l&#39;acte constitutif de l&#39;Union africaine. Il convient de noter l&#39;entr&eacute;e en vigueur du protocole &agrave; la charte africaine des droits de l&rsquo;homme et des peuples relatif aux droits des femmes<a href="#sdfootnote101sym" name="sdfootnote101anc">101</a>.</p> <p>De son c&ocirc;t&eacute;, la charte africaine des droits et du bien-&ecirc;tre de l&rsquo;enfant<a href="#sdfootnote102sym" name="sdfootnote102anc">102</a> (CADBE )<a href="#sdfootnote103sym" name="sdfootnote103anc">103</a> interdit le recrutement ou la participation directe aux conflits arm&eacute;s internes de toute personne &acirc;g&eacute;e de moins de 18 ans<a href="#sdfootnote104sym" name="sdfootnote104anc">104</a>. Bien qu&rsquo;elle ne prohibe que la participation &laquo; directe &raquo; aux hostilit&eacute;s, le fait qu&rsquo;elle interdise totalement le recrutement rend la participation des enfants aux conflits arm&eacute;s moins probable<a href="#sdfootnote105sym" name="sdfootnote105anc">105</a>. C&rsquo;est une &eacute;volution tr&egrave;s b&eacute;n&eacute;fique pour l&rsquo;enfant.</p> <p>Par ailleurs, il ressort des dispositions de l&#39;article 25 du protocole relatif au m&eacute;canisme de pr&eacute;vention, de gestion, de r&egrave;glement des conflits, de maintien de la paix et de la s&eacute;curit&eacute; de la CEDEAO, que la Communaut&eacute; ouest africaine est comp&eacute;tente pour intervenir dans la r&eacute;solution des conflits arm&eacute;s internes. D&#39;un c&ocirc;t&eacute;, les conflits arm&eacute;s internes sont violents. Ils sont susceptibles de porter atteinte &agrave; l&#39;int&eacute;grit&eacute; physique et morale, et m&ecirc;me &agrave; la vie des populations. Le m&eacute;canisme communautaire ouest-africain est mis en &oelig;uvre toutes les fois o&ugrave; un conflit interne &laquo; menace de d&eacute;clencher un d&eacute;sastre humanitaire &raquo;<a href="#sdfootnote106sym" name="sdfootnote106anc">106</a>, ou &laquo; constitue une menace grave &agrave; la paix et &agrave; la s&eacute;curit&eacute; dans la sous-r&eacute;gion &raquo;<a href="#sdfootnote107sym" name="sdfootnote107anc">107</a>, ou enfin &laquo; en cas de violations graves et massives des droits de l&#39;homme &raquo;<a href="#sdfootnote108sym" name="sdfootnote108anc">108</a>. D&#39;un autre c&ocirc;t&eacute;, les conflits arm&eacute;s internes troublent l&#39;ordre constitutionnel. Tr&egrave;s souvent, ce sont des putschs manqu&eacute;s qui prennent la forme de conflits arm&eacute;s internes qui opposent les forces arm&eacute;es loyalistes &agrave; des groupes arm&eacute;s rebelles au sein d&#39;un Etat. Dans le souci de lutter contre ce ph&eacute;nom&egrave;ne et de maintenir l&#39;ordre constitutionnel, les Etats membres de la CEDEAO ont d&eacute;cid&eacute; de mettre le M&eacute;canisme en &oelig;uvre &laquo; en cas de renversement ou de tentative de renversement d&#39;un Gouvernement d&eacute;mocratiquement &eacute;lu &raquo;<a href="#sdfootnote109sym" name="sdfootnote109anc">109</a>. C&#39;est donc ainsi que la CEDEAO est intervenue dans les conflits ivoirien et malien<a href="#sdfootnote110sym" name="sdfootnote110anc">110</a>.</p> <p>Au plan national, le cadre normatif est constitu&eacute; de tous les instruments juridiques internes &agrave; la C&ocirc;te d&#39;Ivoire et au Mali, destin&eacute;s &agrave; assurer la protection des femmes et des enfants. La protection juridique rev&ecirc;t plusieurs aspects qu&#39;on peut cat&eacute;goriser en deux volets qui sont principalement l&#39;aspect p&eacute;nal et l&#39;aspect civil. Au plan p&eacute;nal, par exemple, afin d&#39;assurer la protection des mineurs, une organisation judiciaire sp&eacute;ciale, leur a &eacute;t&eacute; d&eacute;di&eacute;e, en C&ocirc;te d&rsquo;ivoire<a href="#sdfootnote111sym" name="sdfootnote111anc">111</a> aussi bien qu&rsquo;au Mali<a href="#sdfootnote112sym" name="sdfootnote112anc">112</a>, conduisant ainsi &agrave; la d&eacute;termination de comp&eacute;tences propres pour les magistrats charg&eacute;s des affaires impliquant des enfants ainsi que l&#39;application des r&egrave;gles de fond qui prennent en compte leur statut<a href="#sdfootnote113sym" name="sdfootnote113anc">113</a>. Au plan civil, il y a la Constitution ivoirienne du 8 novembre 2016<a href="#sdfootnote114sym" name="sdfootnote114anc">114</a> et la Constitution malienne du 25 f&eacute;vrier 1992<a href="#sdfootnote115sym" name="sdfootnote115anc">115</a>. Par ailleurs, le Code p&eacute;nal de plusieurs pays a peu mis l&#39;accent sur les violations sp&eacute;cifiques aux droits des femmes telles que le harc&egrave;lement sexuel, le mariage forc&eacute;, les mutilations g&eacute;nitales f&eacute;minines, le viol conjugal, etc. Le constat amer est que le Code p&eacute;nal de plusieurs pays africains ne donne pas de d&eacute;finition pr&eacute;cise du viol. C&#39;est le cas notamment dans l&#39;article 354 du Code p&eacute;nal ivoirien<a href="#sdfootnote116sym" name="sdfootnote116anc">116</a> qui pourtant reconna&icirc;t le viol comme &eacute;tant un crime, mais ne donne aucune d&eacute;finition de cette infraction ; rendant ainsi difficile pour les victimes d&#39;ester en justice afin d&#39;obtenir des r&eacute;parations ad&eacute;quates. Dans le m&ecirc;me ordre d&#39;id&eacute;es, le Code p&eacute;nal malien, bien qu&#39;ayant &eacute;t&eacute; amend&eacute; en 2001<a href="#sdfootnote117sym" name="sdfootnote117anc">117</a>, ne pr&eacute;voit aucune clause sp&eacute;cifique sur le caract&egrave;re ill&eacute;gal des violences domestiques, consid&eacute;rant ainsi que le viol conjugal n&#39;est pas un crime. Un examen du fonctionnement des moyens de mise en &oelig;uvre du dispositif juridictionnel existant est n&eacute;cessaire, afin de v&eacute;rifier le respect des r&egrave;gles ou droits garantis en faveur de ces deux cat&eacute;gories de personnes vuln&eacute;rables.</p> <h3>B. La mise en &oelig;uvre des mesures juridiques de protection</h3> <p>Il ne suffit pas pour les &Eacute;tats de ratifier les conventions de Gen&egrave;ve ou leurs protocoles additionnels comme cela pourrait bien &ecirc;tre le cas pour tout autre instrument juridique international. L&agrave; o&ugrave; le b&acirc;t blesse, en droit international humanitaire, c&rsquo;est bien surtout du c&ocirc;t&eacute; de la mise en &oelig;uvre<a href="#sdfootnote118sym" name="sdfootnote118anc">118</a>. Selon les dispositions du DIH et du DIDH, seuls les Etats sont d&eacute;positaires et garants de l&rsquo;application des normes. De plus en plus, l&rsquo;ONU convient que la responsabilit&eacute; de prot&eacute;ger ne devrait plus relever de l&rsquo;autorit&eacute; &eacute;tatique seule<a href="#sdfootnote119sym" name="sdfootnote119anc">119</a>, surtout en raison de la complexit&eacute; des conflits arm&eacute;s internes et de l&rsquo;implication &eacute;vidente des groupes arm&eacute;s dans les violations des droits des femmes et des enfants, au m&ecirc;me titre voire plus que les Etats<a href="#sdfootnote120sym" name="sdfootnote120anc">120</a>. Les moyens de pr&eacute;vention (1) et de r&eacute;pression (2) sont successivement &agrave; d&eacute;velopper en temps de paix et &agrave; organiser &agrave; l&rsquo;issue des hostilit&eacute;s.</p> <h4>1. Les moyens pr&eacute;ventifs</h4> <p>La pr&eacute;vention ne signifie nullement ici la pr&eacute;vention des conflits mais l&#39;ensemble des mesures pratiques que doivent adopter les Etats en temps de paix, afin d&#39;assurer la protection des personnes vuln&eacute;rables en cas de conflit interne. Puisque la mise en &oelig;uvre couvre toutes les mesures qui doivent &ecirc;tre prises pour assurer le plein respect des r&egrave;gles du DIH. Ainsi, il est non seulement n&eacute;cessaire d&#39;appliquer ces r&egrave;gles au moment des hostilit&eacute;s mais aussi de prendre certaines mesures, en temps de paix comme en temps de guerre, pour s&#39;assurer que toutes les personnes, civiles et militaires, connaissent les r&egrave;gles du DIH ; que les structures, les dispositions administratives et le personnel n&eacute;cessaires &agrave; l&#39;application du DIH soient en place ; que les violations du DIH soient pr&eacute;venues et, le cas &eacute;ch&eacute;ant, r&eacute;prim&eacute;es. Cette t&acirc;che incombe aussi bien aux Etats qu&#39;au CICR en tant que promoteur et gardien du DIH. L&rsquo;article 1er commun aux conventions de Gen&egrave;ve de 1949 et l&rsquo;article 1er du protocole I de 1977 imposent aux &Eacute;tats non seulement de respecter ces instruments internationaux mais aussi de les faire respecter. Cette disposition rappelle d&rsquo;abord l&rsquo;objet g&eacute;n&eacute;ral des trait&eacute;s qui s&rsquo;impose &agrave; toute partie contractante. Ensuite, la formule est interpr&eacute;t&eacute;e comme visant non seulement le respect du droit international humanitaire dans l&rsquo;ordre interne mais aussi dans l&rsquo;ordre international<a href="#sdfootnote121sym" name="sdfootnote121anc">121</a>.</p> <p>Ainsi, estime Hans Peter Gasser, un certain nombre de mesures doivent &ecirc;tre prises si l&rsquo;on veut assurer le respect des obligations d&eacute;coulant du droit international humanitaire<a href="#sdfootnote122sym" name="sdfootnote122anc">122</a>. En clair, les &Eacute;tats parties devront prendre des mesures diverses parmi lesquelles : la traduction des trait&eacute;s de droit humanitaire dans les langues nationales ; l&rsquo;adoption des dispositions l&eacute;gislatives ou r&eacute;glementaires (l&eacute;gislation p&eacute;nale r&eacute;primant les crimes de guerre et les autres violations du droit international humanitaire) ; la protection des embl&egrave;mes de la Croix-Rouge, du Croissant Rouge et du Cristal Rouge ; l&rsquo;&eacute;laboration des programmes d&rsquo;&eacute;ducation ; le recrutement et la formation du personnel, l&rsquo;identification et la signalisation des personnes, des lieux et des biens prot&eacute;g&eacute;s ; la nomination de conseillers juridiques aupr&egrave;s des forces arm&eacute;es ; etc.<a href="#sdfootnote123sym" name="sdfootnote123anc">123</a>. M&ecirc;me sur le champ de bataille, plusieurs phases devraient caract&eacute;riser la pr&eacute;paration et la conduite d&rsquo;une op&eacute;ration militaire : la mission, la collecte des renseignements, l&rsquo;analyse de facteurs, l&rsquo;appr&eacute;ciation, la prise de d&eacute;cision, la communication de la d&eacute;cision, l&rsquo;ex&eacute;cution et son contr&ocirc;le<a href="#sdfootnote124sym" name="sdfootnote124anc">124</a>.</p> <p>La phase d&rsquo;analyse devra comporter une &eacute;tude de vuln&eacute;rabilit&eacute; des personnes et des biens civils<a href="#sdfootnote125sym" name="sdfootnote125anc">125</a>. Sp&eacute;cialement par rapport aux femmes et aux enfants, il revient &eacute;galement &agrave; l&rsquo;&Eacute;tat d&rsquo;envisager, en p&eacute;riode de paix, des mesures &agrave; prendre pour assurer leur protection en temps de conflits arm&eacute;s. Ainsi, des lois sp&eacute;cifiquement li&eacute;es &agrave; la protection de la vuln&eacute;rabilit&eacute; des femmes et des enfants doivent &ecirc;tre promulgu&eacute;es et diffus&eacute;es largement en langues nationales ou locales<a href="#sdfootnote126sym" name="sdfootnote126anc">126</a>. Elles iront dans le sens de p&eacute;naliser les auteurs des violations des droits de l&rsquo;enfant et d&rsquo;&eacute;riger les tribunaux sp&eacute;ciaux (pas d&rsquo;exception) pour traiter de tels litiges. D&rsquo;autres mesures pratiques seront &eacute;galement prises afin d&rsquo;envisager la protection particuli&egrave;re &agrave; assurer aux femmes et aux enfants &agrave; la survenance des hostilit&eacute;s. Elles auront &eacute;galement pour mission de pr&eacute;ciser, par rapport au contexte, les diff&eacute;rents instruments internationaux ratifi&eacute;s relatifs &agrave; la femme et &agrave; l&rsquo;enfant. Par ailleurs, la pratique d&eacute;montre plut&ocirc;t que ces mesures ne sont pas toujours prises par les &Eacute;tats, surtout ceux dits &laquo; faibles &raquo;. Ces derniers ne les placent pas en priorit&eacute;, et ils ne disposent d&rsquo;ailleurs pas de ressources cons&eacute;quentes pour r&eacute;pondre &agrave; de telles attentes. M&ecirc;me si elles sont disponibles, ces ressources seront affect&eacute;es &agrave; d&rsquo;autres secteurs jug&eacute;s &laquo; plus importants &raquo; simplement puisque &laquo; protecteurs du pouvoir &raquo;.</p> <h4>2. Les moyens r&eacute;pressifs</h4> <p>Le principe de l&#39;action r&eacute;pressive s&#39;exprime dans l&#39;obligation qu&#39;ont les Parties au conflit de pr&eacute;venir et de faire cesser toute violation. Cela se traduit notamment par l&#39;obligation qu&#39;ont les tribunaux nationaux de r&eacute;primer les infractions graves consid&eacute;r&eacute;es comme des crimes de guerre (pour les tribunaux internationaux), par la responsabilit&eacute; p&eacute;nale et disciplinaire des sup&eacute;rieurs et par le devoir qu&#39;ont les commandants militaires de r&eacute;primer et de d&eacute;noncer les infractions.</p> <p>Au niveau national, la r&eacute;pression des violations du DIH s&#39;exprime dans l&#39;obligation qu&#39;ont les parties &agrave; un conflit de pr&eacute;venir et de faire cesser toute violation. En r&egrave;gle g&eacute;n&eacute;rale, les Etats ne peuvent exercer de sanctions qu&#39;&agrave; l&#39;&eacute;gard de leurs propres nationaux ou pour des crimes ayant &eacute;t&eacute; commis sur leur territoire. C&#39;est la comp&eacute;tence fond&eacute;e sur le lien de rattachement<a href="#sdfootnote127sym" name="sdfootnote127anc">127</a>. Les Etats ont cependant d&eacute;cid&eacute; que certains crimes &eacute;taient si graves qu&#39;une exception devait &ecirc;tre faite &agrave; ce principe. Certaines conventions obligent donc les Etats &agrave; juger les criminels de guerre quelle que soit leur nationalit&eacute; et quel que soit le lieu o&ugrave; ils ont commis leur crime. C&#39;est le principe dit de la comp&eacute;tence universelle<a href="#sdfootnote128sym" name="sdfootnote128anc">128</a>.</p> <p>La question du respect du DIH par les bellig&eacute;rants dans les conflits arm&eacute;s internes, rev&ecirc;t aujourd&#39;hui une importance capitale pour la communaut&eacute; internationale. Elle est inscrite &agrave; l&#39;ordre du jour de l&#39;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de l&#39;ONU, de la conf&eacute;rence internationale de la Croix-Rouge et des sessions annuelles des organes d&eacute;lib&eacute;rants des institutions r&eacute;gionales. Cette mobilisation de la communaut&eacute; internationale &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des atrocit&eacute;s commises dans une impunit&eacute; totale, traduit la n&eacute;cessit&eacute; pour les Etats d&#39;adopter au niveau international des mesures de mise en &oelig;uvre du DIH. Ces mesures visent d&#39;une part &agrave; instaurer des proc&eacute;dures de contr&ocirc;le international<a href="#sdfootnote129sym" name="sdfootnote129anc">129</a>, et d&#39;autre part &agrave; faire r&eacute;primer par les juridictions internationales, les personnes responsables de violations graves du DIH<a href="#sdfootnote130sym" name="sdfootnote130anc">130</a>. Malgr&eacute; les efforts d&eacute;ploy&eacute;s par la communaut&eacute; internationale pour une efficacit&eacute; de la protection juridique humanitaire des femmes et des enfants, le syst&egrave;me de protection est toujours en qu&ecirc;te d&rsquo;effectivit&eacute;.</p> <h2>II. La protection juridique en qu&ecirc;te d&#39;effectivit&eacute;</h2> <p>La protection juridique des personnes vuln&eacute;rables doit &ecirc;tre effective. Cette effectivit&eacute; est souvent confondue avec la validit&eacute;, l&rsquo;efficacit&eacute; et l&rsquo;efficience suscitant des questionnements sur son appr&eacute;ciation<a href="#sdfootnote131sym" name="sdfootnote131anc">131</a>. Elle peut &ecirc;tre d&eacute;finie comme le caract&egrave;re d&rsquo;une r&egrave;gle de droit qui produit l&rsquo;effet voulu, car elle est appliqu&eacute;e r&eacute;ellement<a href="#sdfootnote132sym" name="sdfootnote132anc">132</a>. C&rsquo;est l&rsquo;&eacute;cart mesur&eacute; entre la r&egrave;gle et son application, le degr&eacute; de r&eacute;alisation des r&egrave;gles &eacute;nonc&eacute;es par le droit dans les pratiques soci&eacute;tales, un fait v&eacute;rifiable voire mesurable<a href="#sdfootnote133sym" name="sdfootnote133anc">133</a> qui est constitu&eacute; par son applicabilit&eacute;, les effets r&eacute;els de la r&egrave;gle sur les comportements des membres de la soci&eacute;t&eacute;. L&rsquo;effectivit&eacute; de la norme juridique est au c&oelig;ur d&rsquo;un paradoxe qui interroge sur la fonction m&ecirc;me du droit qui serait fait pour &ecirc;tre appliqu&eacute;<a href="#sdfootnote134sym" name="sdfootnote134anc">134</a> ou son destin serait de demeurer partiellement ineffectif<a href="#sdfootnote135sym" name="sdfootnote135anc">135</a>. La doctrine a consacr&eacute; des d&eacute;veloppements &agrave; ce concept d&rsquo;effectivit&eacute; notamment H. Kelsen<a href="#sdfootnote136sym" name="sdfootnote136anc">136</a>, P. Lascoumes<a href="#sdfootnote137sym" name="sdfootnote137anc">137</a>, J. Carbonnier<a href="#sdfootnote138sym" name="sdfootnote138anc">138</a>, R Guy<a href="#sdfootnote139sym" name="sdfootnote139anc">139</a>, W. Baranes et M. A. Frison Roche<a href="#sdfootnote140sym" name="sdfootnote140anc">140</a>, J. M. Belorgey<a href="#sdfootnote141sym" name="sdfootnote141anc">141</a>, M. A. Cohendet<a href="#sdfootnote142sym" name="sdfootnote142anc">142</a> etc. Nous traiterons les insuffisances de protection l&eacute;gales et les difficult&eacute;s d&rsquo;application (A) et la perspective d&rsquo;une redynamisation de la protection (B) des femmes et des enfants.</p> <h3>A. La protection insuffisante des personnes vuln&eacute;rables</h3> <p>L&rsquo;application d&rsquo;une r&egrave;gle de droit en g&eacute;n&eacute;ral suppose l&rsquo;existence de deux &eacute;l&eacute;ments qui assurent &agrave; elles seules une pr&eacute;somption, si simple soit elle, d&rsquo;une effectivit&eacute; quel qu&rsquo;en soit le degr&eacute;. La premi&egrave;re est relative &agrave; la r&eacute;union d&rsquo;un certain nombre d&rsquo;acteurs, charg&eacute;s d&rsquo;une fa&ccedil;on ou d&rsquo;une autre de cette mission et la seconde, &agrave; l&rsquo;existence d&rsquo;instruments ou de moyens susceptibles d&rsquo;&ecirc;tre en leur possession ou mis &agrave; leur disposition. S&rsquo;agissant des instruments qui pourront &ecirc;tre utilis&eacute;s pour cette mission d&rsquo;application de la r&egrave;gle de droit, ils peuvent &ecirc;tre soit juridiques, politiques, techniques ou financiers. Nous mettrons en exergue les lacunes des facteurs essentiels qui entravent l&rsquo;application effective des dispositions portants protections des femmes et les enfants. Ces lacunes remarqu&eacute;es s&rsquo;analyseront tant du point de vue juridique (1) que pratique (2).</p> <h4>1. Les insuffisances d&#39;ordre juridique</h4> <p>Elles se manifestent tout d&#39;abord par la rigidit&eacute; des textes assurant la protection mais &eacute;galement par l&#39;insuffisance des dispositions consacr&eacute;es aux femmes et aux enfants. M&ecirc;me si plusieurs dispositions dans le corpus des normes du DIH ont &eacute;t&eacute; consacr&eacute;es &agrave; leur protection sp&eacute;ciale, force est de reconna&icirc;tre que celles-ci demeurent insuffisantes compte tenu des besoins sp&eacute;cifiques de ces derniers en temps de conflit arm&eacute;. Si les droits des femmes et des enfants n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; suffisamment prot&eacute;g&eacute;s durant le conflit ivoirien et s&rsquo;ils ne sont pas prot&eacute;g&eacute;s dans le conflit arm&eacute; au Mali, c&rsquo;est en partie &agrave; cause des lacunes qui existent d&eacute;j&agrave; dans le dispositif de protection et de la faiblesse des obligations des acteurs charg&eacute;s de la mise en &oelig;uvre de ces droits, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse du DIH ou du DIDH. Con&ccedil;u pour servir de cadre juridique de protection des droits des femmes et des enfants en p&eacute;riode de conflit, il appara&icirc;t dans les dispositifs du DIH, des &eacute;l&eacute;ments qui n&rsquo;ont fait que favoriser le d&eacute;ficit d&rsquo;effectivit&eacute; de cette protection et am&egrave;ne &agrave; se demander si les r&egrave;gles sont toujours d&rsquo;actualit&eacute;. Le DIH est-il d&eacute;pass&eacute;, compte tenu du fait que ses dispositions sont fig&eacute;es alors que le caract&egrave;re des conflits a &eacute;volu&eacute; &agrave; grande vitesse ? Cette pr&eacute;occupation d&eacute;coule d&rsquo;abord du fait que tr&egrave;s peu de dispositions de protection couvrent les conflits arm&eacute;s non internationaux alors qu&rsquo;ils sont les plus nombreux aujourd&rsquo;hui et constituent &laquo; une s&eacute;rieuse menace &agrave; la paix mondiale &raquo;<a href="#sdfootnote143sym" name="sdfootnote143anc">143</a>. Il n&rsquo;est point n&eacute;cessaire de d&eacute;montrer la raret&eacute; des conflits internationaux depuis la seconde guerre mondiale, comme si ces derniers avaient c&eacute;d&eacute; le terrain aux conflits arm&eacute;s internes. Pourtant la majorit&eacute; des r&egrave;gles de protection sont consacr&eacute;es &agrave; ces conflits en voie de disparition. Il y aurait un manque d&rsquo;anticipation et de pr&eacute;vision &agrave; long terme dans les champs couverts par le DIH<a href="#sdfootnote144sym" name="sdfootnote144anc">144</a>. La protection sp&eacute;ciale reconnue &agrave; la femme et &agrave; l&rsquo;enfant n&rsquo;est valable dans une large mesure qu&rsquo;en cas de conflit international comme si l&rsquo;importance de l&rsquo;enfant variait en fonction de la nature du conflit. Il y a lieu de mentionner ici que contrairement au PA I qui reprend l&rsquo;article 1 commun aux quatre conventions de Gen&egrave;ve en stipulant aussi en son article 1er, l&rsquo;obligation pour les Hautes Parties contractantes &laquo; de respecter et de faire respecter en toutes circonstances ce protocole &raquo;<a href="#sdfootnote145sym" name="sdfootnote145anc">145</a>, le PA II ne mentionne nulle part dans ses dispositions, une telle mesure pourtant porteuse de plusieurs possibilit&eacute;s d&rsquo;application du DIH. Un prononc&eacute; de la CIJ vient combler cet &eacute;norme oubli en stipulant que l&rsquo;obligation consacr&eacute;e &agrave; l&rsquo;article 1 commun aux quatre conventions de Gen&egrave;ve de &laquo; respecter et faire respecter &raquo; les conventions &laquo; en toutes circonstances &raquo; d&eacute;coule de principes g&eacute;n&eacute;raux du droit international humanitaire, de sorte qu&rsquo;elle a acquis le statut d&rsquo;une obligation de droit international coutumier<a href="#sdfootnote146sym" name="sdfootnote146anc">146</a>, et donc opposable dans l&rsquo;application du PA II.</p> <p>C&rsquo;est sur ces diff&eacute;rentes d&eacute;cisions judiciaires de la CIJ que se fonde le prononc&eacute; du Tribunal p&eacute;nal international pour l&rsquo;ex-Yougoslavie (TPIY) selon lequel, un grand nombre de principes et de r&egrave;gles pr&eacute;c&eacute;demment applicables aux seuls conflits arm&eacute;s internationaux s&rsquo;appliquent d&eacute;sormais aux conflits arm&eacute;s internes : &laquo; les r&egrave;gles internationales r&eacute;gissant les conflits internes sont apparues &agrave; deux &eacute;chelons diff&eacute;rents : celui du droit coutumier et celui du droit conventionnel. Deux cat&eacute;gories de r&egrave;gles, qui ne sont en aucune fa&ccedil;on contraires ou incoh&eacute;rentes mais qui, plut&ocirc;t, se soutiennent et s&rsquo;&eacute;tayent mutuellement, se sont ainsi cristallis&eacute;es &raquo;<a href="#sdfootnote147sym" name="sdfootnote147anc">147</a>. En effet, autant le DIH pr&eacute;sente des insuffisances dans la protection des femmes et des enfants dans les conflits arm&eacute;s, laissent place &agrave; toutes sortes de violations, aggrav&eacute;es surtout par un contexte africain, se pose &eacute;galement la question de ceux qui sont responsables de l&rsquo;application de ces quelques dispositions.</p> <h4>2. Les insuffisances d&rsquo;ordre pratique</h4> <p>Le point faible du DIH dans l&#39;opinion publique r&eacute;side dans son peu d&#39;efficacit&eacute;. Ce point de vue pessimiste est partag&eacute; par les juristes les plus comp&eacute;tents. Selon Eric David, &laquo; le droit des conflits arm&eacute;s... est probablement la branche la moins respect&eacute;e, et par cons&eacute;quent aussi la plus th&eacute;orique, sinon la plus utopique du droit international et m&ecirc;me du droit tout court ! &raquo;<a href="#sdfootnote148sym" name="sdfootnote148anc">148</a>. Et il consacre tout un chapitre &agrave; la question : &laquo; Pourquoi le droit des conflits arm&eacute;s est-il si souvent viol&eacute; ? &raquo;. Il n&#39;entre pas dans notre propos de r&eacute;pondre &agrave; cette interrogation, d&#39;approuver ou de d&eacute;sapprouver de telles appr&eacute;ciations, mais il convient d&#39;en tenir compte car elles sont r&eacute;v&eacute;latrices des difficult&eacute;s que rencontre le droit international humanitaire. Dans un contexte africain, rappelons que l&rsquo;ensemble des pays africains ont acc&eacute;d&eacute; &agrave; l&rsquo;ind&eacute;pendance apr&egrave;s les ann&eacute;es 1950 bien apr&egrave;s la proclamation de la d&eacute;claration universelle des droits de l&rsquo;homme (DUDH) et l&rsquo;adoption du droit de Gen&egrave;ve 1949. Ce qui signifie que logiquement, aucun de ces pays n&rsquo;a pu prendre part aux diff&eacute;rents travaux ayant conduit &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration et l&rsquo;adoption de ces instruments juridiques. Ils y ont donc tous adh&eacute;r&eacute; et les ont ratifi&eacute;s par la suite. On peut donc a priori supposer que le DIH est pens&eacute; de ce point de vue, comme &eacute;tranger &agrave; l&rsquo;Afrique, dans la mesure o&ugrave; les puissances colonisatrices l&rsquo;ont n&eacute;goci&eacute; &laquo; en leur nom &raquo;, avant de le leur l&eacute;guer au moment des ind&eacute;pendances, &agrave; partir de 1960. En plus donc d&rsquo;&ecirc;tre &eacute;tranger, le DIH peut &eacute;galement, de ce point de vue, appara&icirc;tre aussi comme un droit colonial<a href="#sdfootnote149sym" name="sdfootnote149anc">149</a>. Est-ce que cette perception d&rsquo;un droit d&rsquo;adh&eacute;sion pourrait justifier une certaine r&eacute;ticence vis-&agrave;-vis des normes du DIH ? Cela induirait de ce fait une n&eacute;gation du DIH ou son d&eacute;ni. C&rsquo;est ce que suppose en tout cas Owona en affirmant que &laquo; le DIH ne demeure qu&rsquo;un droit platonique ne devant jamais recevoir d&rsquo;application en Afrique &raquo;<a href="#sdfootnote150sym" name="sdfootnote150anc">150</a>. Cela revient &agrave; lier le DIH &agrave; un continent, l&rsquo;Europe et dans une certaine mesure, &agrave; une religion, le christianisme, puisque de nombreuses r&egrave;gles ont &eacute;t&eacute; inspir&eacute;es de pratiques chr&eacute;tiennes visant &agrave; instaurer une certaine humanisation de la guerre<a href="#sdfootnote151sym" name="sdfootnote151anc">151</a>. Or, l&rsquo;Afrique &eacute;tait, jusqu&rsquo;alors, un continent non chr&eacute;tien ayant des croyances multiples et propres, aux antipodes de la croyance chr&eacute;tienne occidentale unitaire, sans &ecirc;tre pour autant d&eacute;pourvue de pratiques humanitaires. Il existait en effet, une certaine exp&eacute;rience africaine de l&rsquo;humanitaire &agrave; travers des coutumes qui favorisaient le respect de la personne humaine<a href="#sdfootnote152sym" name="sdfootnote152anc">152</a>.</p> <p>Dans certaines coutumes en Afrique, la conduite des hostilit&eacute;s et le traitement des personnes au pouvoir de l&rsquo;ennemi sont r&egrave;glement&eacute;s : l&rsquo;ouverture des hostilit&eacute;s doit &ecirc;tre annonc&eacute;e par tambour, sonnerie de cornes, tirs de fl&egrave;ches, d&eacute;clarations motiv&eacute;es faites par des messagers<a href="#sdfootnote153sym" name="sdfootnote153anc">153</a>, pour &eacute;viter de s&rsquo;attaquer n&rsquo;importe comment &agrave; n&rsquo;importe qui. Par exemple, chez les Peulhs, les Sonhrais et les peuples du Burkina Faso, on ne peut s&rsquo;en prendre aux femmes, aux enfants et aux travailleurs de champs (principe de discrimination et de protection de la population civile)<a href="#sdfootnote154sym" name="sdfootnote154anc">154</a>; chez d&rsquo;autres, l&rsquo;emploi de fl&egrave;ches et de lances empoisonn&eacute;es est prohib&eacute; et au pays des Ibos, au Nigeria, l&rsquo;emploi d&rsquo;armes &agrave; feu dans certains conflits intertribaux est interdit (moyens et m&eacute;thodes de combat) et la violation de l&rsquo;interdiction, sanctionn&eacute;e par le chef de village<a href="#sdfootnote155sym" name="sdfootnote155anc">155</a>. Traditionnellement donc, le d&eacute;clenchement d&rsquo;une guerre et sa conduite sont soumis &agrave; des r&egrave;gles d&rsquo;honneur &agrave; appliquer par les combattants. L&rsquo;adversaire est averti des raisons d&rsquo;une attaque imminente et la guerre doit &ecirc;tre l&rsquo;ultime recours et n&rsquo;intervenir que lorsque toutes les tentatives de conciliations ont &eacute;chou&eacute;, et il est d&eacute;shonorant pour un guerrier de s&rsquo;en prendre &agrave; une femme<a href="#sdfootnote156sym" name="sdfootnote156anc">156</a>. Le DIH contemporain n&rsquo;est intervenu que pour consacrer ces r&egrave;gles humanitaires qui ont exist&eacute; et ont &eacute;t&eacute; pratiqu&eacute;es en Afrique, cette pr&eacute;disposition naturelle et traditionnelle &agrave; prot&eacute;ger &laquo; la veuve et l&rsquo;orphelin &raquo;, autrement dit les plus vuln&eacute;rables, les personnes civiles qui ne prennent pas part aux hostilit&eacute;s. La solution r&eacute;side donc dans la codification et la r&egrave;glementation contemporaine du DIH auxquelles l&rsquo;Afrique n&rsquo;a pas pris part qui lui sont ext&eacute;rieures et non dans le DIH lui-m&ecirc;me. De plus, la totalit&eacute; des Etats Africains ont ratifi&eacute; les conventions de Gen&egrave;ve dans leur ensemble, sans &eacute;mettre de r&eacute;serves significatives<a href="#sdfootnote157sym" name="sdfootnote157anc">157</a>. Mieux, ils ont &eacute;galement ratifi&eacute; massivement le PA II en tant qu&rsquo;Etats ind&eacute;pendants<a href="#sdfootnote158sym" name="sdfootnote158anc">158</a>.</p> <p>Rappelons qu&rsquo;il d&eacute;coule pour les &Eacute;tats, du fait de la ratification de ces trait&eacute;s, une obligation d&rsquo;en faire connaitre les r&egrave;gles<a href="#sdfootnote159sym" name="sdfootnote159anc">159</a>. Il est m&ecirc;me fait de la diffusion et de l&rsquo;enseignement du DIH surtout en temps de paix, une condition sine qua non de son respect en temps de conflit. Cette diffusion passe entre autres, par l&#39;obligation de traduire les instruments de DIH dans les langues nationales<a href="#sdfootnote160sym" name="sdfootnote160anc">160</a>. Dans son commentaire des quatre conventions de Gen&egrave;ve, Jean PICTET note que &laquo; la connaissance du droit est la condition essentielle pour son application effective et que l&rsquo;ennemi principal des conventions de Gen&egrave;ve est leur ignorance. Ainsi, pour &ecirc;tre efficace, le droit conventionnel de protection aurait d&ucirc; &ecirc;tre connu &raquo;<a href="#sdfootnote161sym" name="sdfootnote161anc">161</a>. Ainsi, l&rsquo;article 3 commun stipule qu&rsquo;&laquo; en cas de conflit arm&eacute; ne pr&eacute;sentant pas un caract&egrave;re international et surgissant sur le territoire de l&rsquo;une des Hautes parties contractantes, chacune des parties au conflit sera tenue d&rsquo;appliquer au moins les dispositions suivantes (&hellip;) &raquo;. Cet &eacute;nonc&eacute; ressort que les groupes arm&eacute;s ne sont pas directement concern&eacute;s par l&rsquo;expression &laquo; parties au conflit &raquo;<a href="#sdfootnote162sym" name="sdfootnote162anc">162</a>, ce qui ne s&rsquo;accorde pas avec la disposition finale du m&ecirc;me article selon laquelle &laquo; l&rsquo;application des dispositions qui pr&eacute;c&egrave;dent n&rsquo;aura pas d&rsquo;effet sur le statut juridique des parties au conflit &raquo;<a href="#sdfootnote163sym" name="sdfootnote163anc">163</a>. Si l&rsquo;on conna&icirc;t le statut juridique de l&rsquo;Etat en tant que sujet de droit international porteur d&rsquo;obligations juridiques, il n&rsquo;en allait pas de m&ecirc;me des groupes organis&eacute;s. Le flou est davantage entretenu par le PA II, qui ne mentionne m&ecirc;me pas de &laquo; parties au conflit &raquo; dans l&rsquo;&eacute;nonc&eacute; des dispositions de protection. R&eacute;f&eacute;rence ne sera faite aux parties que dans les articles 20 et suivants<a href="#sdfootnote164sym" name="sdfootnote164anc">164</a>. Les groupes arm&eacute;s ne sont &eacute;videmment pas parties aux conventions de Gen&egrave;ve, seuls les Etats ont cette qualit&eacute;. Qui est alors responsable du respect des dispositions relatives &agrave; la protection des droits de la femme et de l&rsquo;enfant consacr&eacute;es par le PA II ?</p> <p>Comme le fait remarquer Cassese, &eacute;tant donn&eacute; que &laquo; le PA I est ouvert &agrave; la ratification des groupes arm&eacute;s qui luttent contre la domination coloniale, par une simple d&eacute;claration unilat&eacute;rale (&hellip;), un parall&eacute;lisme entre les deux protocoles aurait d&ucirc; mener les Etats (&hellip;) &agrave; admettre la possibilit&eacute; pour les groupes arm&eacute;s impliqu&eacute;s dans un conflit arm&eacute; non international d&rsquo;adh&eacute;rer au protocole II (&hellip;) &raquo;<a href="#sdfootnote165sym" name="sdfootnote165anc">165</a>. Cela n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; le cas. Dans ces conditions, on ne peut que pr&eacute;sumer de ce que l&rsquo;article 3 (au regard de l&rsquo;expression &laquo; chacune des Parties &raquo;) et le PA II s&rsquo;appliquent tous deux aux groupes arm&eacute;s. L&rsquo;issue actuelle envisag&eacute;e en ce qui concerne l&rsquo;insuffisance des dispositions et leur application demeure les normes coutumi&egrave;res, dont l&rsquo;application a &eacute;t&eacute; pos&eacute;e par la CIJ. Selon cette Cour, l&rsquo;article 3 commun refl&egrave;te des consid&eacute;rations &eacute;l&eacute;mentaires d&rsquo;humanit&eacute; et les r&egrave;gles fondamentales du droit humanitaire applicables dans les conflits arm&eacute;s s&rsquo;imposent parce qu&rsquo;elles constituent des principes du droit international coutumier qu&rsquo;on ne peut transgresser<a href="#sdfootnote166sym" name="sdfootnote166anc">166</a>. L&rsquo;intervention de la coutume vient confirmer l&rsquo;existence du vide juridique sur la responsabilit&eacute; des groupes arm&eacute;s vis-&agrave;-vis du DIH. Le flou g&eacute;n&eacute;r&eacute; par la formulation des dispositions ou l&rsquo;absence de dispositions permet de dire que le DIH, de fa&ccedil;on implicite, &laquo; ne fait pas de distinction entre les obligations des Etats et celles des groupes arm&eacute;s concern&eacute;s &raquo;<a href="#sdfootnote167sym" name="sdfootnote167anc">167</a>. En effet, les atrocit&eacute;s subies par les populations civiles en g&eacute;n&eacute;ral et les femmes et enfants en particulier tout au long de la d&eacute;cennie du conflit arm&eacute; en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire de 2002 &agrave; 2011, constituent de graves atteintes aux droits humains consacr&eacute;s dans les instruments internationaux ratifi&eacute;s par la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire et garantis par la Constitution ivoirienne. Il s&rsquo;agit notamment du droit &agrave; la vie<a href="#sdfootnote168sym" name="sdfootnote168anc">168</a>, du droit &agrave; ne pas &ecirc;tre soumis &agrave; la torture ni &agrave; des peines ou traitements cruels, inhumains et d&eacute;gradants<a href="#sdfootnote169sym" name="sdfootnote169anc">169</a>.</p> <p>Ainsi, dans le cadre de la d&eacute;claration sur l&rsquo;&eacute;limination des violences &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des femmes (adopt&eacute;e &agrave; l&rsquo;unanimit&eacute; par l&rsquo;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale le 23 f&eacute;vrier 1994), compl&eacute;tant la convention sur l&rsquo;&eacute;limination de toutes les formes de discriminations &agrave; l&rsquo;&eacute;gard de la femme, la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire s&rsquo;est engag&eacute;e notamment &agrave; enqu&ecirc;ter et &agrave; punir les actes de violences &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des femmes<a href="#sdfootnote170sym" name="sdfootnote170anc">170</a>. Les diff&eacute;rentes violations sus-mentionn&eacute;es sont par ailleurs proscrites par le droit humanitaire international, notamment par le protocole additionnel II aux conventions de Gen&egrave;ve du 12 ao&ucirc;t 1949 relatif &agrave; la protection des victimes des conflits arm&eacute;s non internationaux<a href="#sdfootnote171sym" name="sdfootnote171anc">171</a>. Malgr&eacute; les nombreux rapports des d&eacute;fenseurs de droit de l&rsquo;homme d&eacute;non&ccedil;ant ces violations et invitant les autorit&eacute;s &agrave; lutter contre l&rsquo;impunit&eacute;, les victimes restent encore dans l&rsquo;attente d&rsquo;une v&eacute;ritable justice impartiale et &eacute;quitable<a href="#sdfootnote172sym" name="sdfootnote172anc">172</a>. Ils estiment que le manque de justice pour les victimes et la persistance de l&rsquo;impunit&eacute; constituent les fondements majeurs de l&rsquo;instabilit&eacute; politique chronique en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire. Surtout &agrave; l&rsquo;approche des &eacute;lections pr&eacute;sidentielles de 2020, la situation en mati&egrave;re de droits humains risque de se d&eacute;t&eacute;riorer<a href="#sdfootnote173sym" name="sdfootnote173anc">173</a>. La marginalisation constante des victimes nourrit la haine chez ces derni&egrave;res et entretient en elles le profond d&eacute;sir de vengeance. L&rsquo;indiff&eacute;rence absolue des d&eacute;cideurs &agrave; leur &eacute;gard, constitue de ce fait une menace permanente au processus de r&eacute;conciliation et &agrave; la coh&eacute;sion sociale. Ce sentiment d&rsquo;impunit&eacute; manifeste est contraire &agrave; la volont&eacute; maintes fois affirm&eacute;e du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique Alassane Dramane Ouattara de faire de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire un Etat de droit<a href="#sdfootnote174sym" name="sdfootnote174anc">174</a>. Les d&eacute;fenseurs des droits de l&rsquo;homme demandent ainsi aux autorit&eacute;s de respecter leurs engagements vis-&agrave;- vis des victimes tout en mettant fin au cycle d&rsquo;impunit&eacute; et en donnant une chance &agrave; la construction d&rsquo;une paix durable fond&eacute;e sur une justice r&eacute;elle.</p> <p>Au Mali, le contexte est caract&eacute;ris&eacute; par des violences dans les r&eacute;gions du centre et du nord du pays dont l&rsquo;intensit&eacute; semble suffisamment &eacute;lev&eacute;e pour justifier l&rsquo;applicabilit&eacute; du DIH. L&rsquo;essentiel de ces actes violents oppose les forces arm&eacute;es maliennes (FAMa) et leurs soutiens externes (les forces fran&ccedil;aises<a href="#sdfootnote175sym" name="sdfootnote175anc">175</a>, les forces arm&eacute;es de la Mission multidimensionnelle int&eacute;gr&eacute;e des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA)<a href="#sdfootnote176sym" name="sdfootnote176anc">176</a> et la Force conjointe du G5- Sahel<a href="#sdfootnote177sym" name="sdfootnote177anc">177</a>) &agrave; diff&eacute;rents groupes islamistes radicaux pr&eacute;sents au nord et au centre du Mali<a href="#sdfootnote178sym" name="sdfootnote178anc">178</a>. Le contexte malien est aussi marqu&eacute; par des violences intercommunautaires<a href="#sdfootnote179sym" name="sdfootnote179anc">179</a>. La complexit&eacute; de la situation actuelle se manifeste notamment par la prolif&eacute;ration des acteurs arm&eacute;s, la fluidit&eacute; des groupes arm&eacute;s et leurs alliances mouvantes<a href="#sdfootnote180sym" name="sdfootnote180anc">180</a>, l&rsquo;enchev&ecirc;trement des conflits opposants ces diff&eacute;rents acteurs et enfin la nature diverse des actes de violence (affrontements directs de haute intensit&eacute;, attaques au moyen d&rsquo;engins explosifs improvis&eacute;s, enl&egrave;vements et assassinats cibl&eacute;s, violences intercommunautaires, etc.)<a href="#sdfootnote181sym" name="sdfootnote181anc">181</a>. Il faut pr&eacute;ciser que, comme dans beaucoup d&rsquo;autres situations, l&rsquo;exercice de qualification juridique et m&ecirc;me d&rsquo;application des r&egrave;gles du DIH dans la situation malienne est compliqu&eacute; par au moins trois facteurs ayant trait &agrave; l&rsquo;&eacute;tablissement des faits. Premi&egrave;rement, il est difficile d&rsquo;&eacute;valuer le degr&eacute; d&rsquo;organisation de certains groupes arm&eacute;s<a href="#sdfootnote182sym" name="sdfootnote182anc">182</a>. Deuxi&egrave;mement, il est souvent difficile d&rsquo;identifier les auteurs d&rsquo;actes violents lorsqu&rsquo;ils ne sont pas revendiqu&eacute;s et donc de les attribuer &agrave; une partie &agrave; un conflit arm&eacute; ou non. Troisi&egrave;mement, les cibles vis&eacute;es par certains groupes sont multiples : il ne s&rsquo;agit pas seulement des forces ivoiriennes, maliennes ou internationales mais aussi des autorit&eacute;s traditionnelles et notables locaux, des hommes politiques<a href="#sdfootnote183sym" name="sdfootnote183anc">183</a> ou autres membres de la population civile.</p> <p>Une cons&eacute;quence importante de l&rsquo;applicabilit&eacute; du DIH au Mali est que les actes ou omissions qui entrent en contradiction avec ce droit peuvent &ecirc;tre poursuivis en tant que crimes de guerre. Les crimes de guerre sont en effet des violations du DIH et donc l&rsquo;existence d&rsquo;un crime de guerre implique que le DIH doit s&rsquo;appliquer &agrave; l&rsquo;acte en question. Les crimes de guerre sont des crimes internationaux, au m&ecirc;me titre que les crimes de g&eacute;nocide ou les crimes contre l&rsquo;humanit&eacute;. Contrairement aux crimes de droit commun, ces crimes internationaux sont imprescriptibles. Par ailleurs, ils permettent une forme de justice inclusive des victimes, contrairement par exemple aux crimes contre la s&ucirc;ret&eacute; de l&rsquo;Etat. A cet &eacute;gard, il est pertinent de noter que le p&ocirc;le judiciaire sp&eacute;cialis&eacute; en mati&egrave;re de lutte contre le terrorisme et la criminalit&eacute; transnationale organis&eacute;e<a href="#sdfootnote184sym" name="sdfootnote184anc">184</a> (institu&eacute; au sein du Tribunal de grande instance de la commune VI du district de Bamako) a d&eacute;sormais comp&eacute;tence pour poursuivre les crimes de guerre, crimes contre l&rsquo;humanit&eacute; et crimes de g&eacute;nocide<a href="#sdfootnote185sym" name="sdfootnote185anc">185</a>.</p> <p>En outre, du fait de leur gravit&eacute; particuli&egrave;re pour la communaut&eacute; internationale, les crimes internationaux sont du ressort non seulement de l&rsquo;Etat territorial, mais aussi d&rsquo;autres Etats<a href="#sdfootnote186sym" name="sdfootnote186anc">186</a>. Un crime de guerre ou crime contre l&rsquo;humanit&eacute; commis au Mali pourrait dont &ecirc;tre jug&eacute; par les Cours d&rsquo;un Etat tiers ou par la Cour p&eacute;nale internationale (CPI) qui a d&eacute;j&agrave; une enqu&ecirc;te en cours<a href="#sdfootnote187sym" name="sdfootnote187anc">187</a>. En enqu&ecirc;tant d&eacute;j&agrave; sur la situation du Mali et ayant r&eacute;uni plusieurs preuves au sujet de la destruction de ses biens culturels class&eacute;s patrimoine mondial<a href="#sdfootnote188sym" name="sdfootnote188anc">188</a>, notamment, la destruction de monuments &agrave; caract&egrave;re historique et religieux &agrave; Tombouctou, la CPI a autoris&eacute; un mandat d&rsquo;arr&ecirc;t le 18 septembre 2015 pour l&rsquo;arrestation d&rsquo;Ahmad Al Faqi Al Mahdi<a href="#sdfootnote189sym" name="sdfootnote189anc">189</a>. Avec une condamnation &agrave; neuf ann&eacute;es de prison le 28 septembre 2016, le proc&egrave;s de celui qu&rsquo;on surnomme Abou Tourab a donn&eacute; lieu &agrave; plusieurs commentaires<a href="#sdfootnote190sym" name="sdfootnote190anc">190</a>. Le point d&rsquo;achoppement de ces critiques est simple. D&rsquo;une part, il est reproch&eacute; au procureur de ne pas avoir pr&ecirc;t&eacute; attention aux possibles violations pouvant &ecirc;tre qualifi&eacute;es d&rsquo;infractions associ&eacute;es &agrave; la cat&eacute;gorie des crimes de guerre, notamment les violations touchant &agrave; l&rsquo;int&eacute;grit&eacute; physique<a href="#sdfootnote191sym" name="sdfootnote191anc">191</a>. D&rsquo;autre part, il y a, sans doute, les interrogations sur le choix du bureau du procureur, de refuser d&rsquo;associer &agrave; la situation du Mali, et donc, dans le cas pr&eacute;cis d&rsquo;Al Mahdi, la possibilit&eacute; que des crimes contre l&rsquo;humanit&eacute; aient &eacute;t&eacute; commis dans cette partie du Mali sous le contr&ocirc;le des groupes arm&eacute;s, mais possiblement aussi, dans la partie sud du pays gouvern&eacute;e par les autorit&eacute;s civiles<a href="#sdfootnote192sym" name="sdfootnote192anc">192</a>.</p> <p>La grande critique qu&rsquo;on peut apporter en ce qui concerne la protection des droits de la femme et de l&rsquo;enfant par le DIH en p&eacute;riode de conflit interne est que l&rsquo;ensemble des dispositions des quatre conventions de Gen&egrave;ve et des deux protocoles additionnels auraient pu &ecirc;tre g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; et &eacute;tendu aux femmes et enfants dans ce type de conflits plus courants, et nettement plus d&eacute;vastateurs. Au lieu de quoi, le peu de dispositions et les termes dans lesquels elles ont &eacute;t&eacute; libell&eacute;es constituent une faille b&eacute;ante et une importante limite &agrave; l&rsquo;application et au respect des droits de la femme et l&rsquo;enfant, quelle que soit l&rsquo;interpr&eacute;tation coutumi&egrave;re que l&rsquo;on peut donner aux dispositions en question. Dans un contexte africain, le DIH n&rsquo;est pas jusqu&rsquo;ici, le droit le plus connu et reste peu diffus&eacute;, peu connu et n&rsquo;est presque pas enseign&eacute; dans les Universit&eacute;s africaines<a href="#sdfootnote193sym" name="sdfootnote193anc">193</a>, et ce malgr&eacute; l&rsquo;obligation conventionnelle de le diffuser qui s&rsquo;inscrit en corollaire de l&#39;engagement des &Eacute;tats parties de &laquo; respecter et &agrave; faire respecter &raquo; les dispositions qu&#39;ils contiennent<a href="#sdfootnote194sym" name="sdfootnote194anc">194</a>. Le manquement &agrave; cette obligation de l&rsquo;Etat donne tr&egrave;s peu lieu &agrave; sanctions et cette situation, combin&eacute;e aux insuffisances et &agrave; l&rsquo;impr&eacute;cision des obligations, est exploit&eacute;e non seulement par les arm&eacute;es nationales mais aussi par les groupes arm&eacute;s impliqu&eacute;s dans les conflits pour justifier son inapplication. Il convient pour y rem&eacute;dier de redynamiser un renforcement de la sp&eacute;cificit&eacute; de la protection mais aussi une meilleure coordination de l&#39;action des divers acteurs dans la mise en &oelig;uvre du syst&egrave;me de protection dans le but de la rendre plus effective voire efficace.</p> <h3>B. Pour une redynamisation de la protection des personnes vuln&eacute;rables</h3> <p>Si l&rsquo;on se livre une analyse critique de la mise en &oelig;uvre de la protection, force est de constater que le syst&egrave;me de protection est &agrave; reconsid&eacute;rer et &agrave; am&eacute;liorer dans le but de rendre plus effective et plus efficace la protection de cette cat&eacute;gorie de personnes vuln&eacute;rables lors des conflits arm&eacute;s. Nous estimons de ce point de vue que cela doit n&eacute;cessairement passer par un renforcement de la sp&eacute;cificit&eacute; de la protection (1) mais aussi par une meilleure coordination de l&#39;action des divers acteurs dans la mise en &oelig;uvre du syst&egrave;me de protection (2).</p> <h4>1. Le n&eacute;cessaire renforcement de la sp&eacute;cificit&eacute; de la protection</h4> <p>Pour mieux r&eacute;pondre aux besoins sp&eacute;cifiques des personnes vuln&eacute;rables, le DIH se doit d&#39;accro&icirc;tre et de renforcer la sp&eacute;cificit&eacute; de la protection aussi bien pour les femmes que pour les enfants. Les am&eacute;liorations &agrave; la protection offerte par le droit international humanitaire devraient &ecirc;tre fond&eacute;es sur l&#39;observation des cons&eacute;quences de la guerre sur les femmes et les enfants parmi un vaste &eacute;ventail de situation et de conflits, tant internes qu&#39;internationaux. Si on examine le cadre normatif actuel, il faut conclure qu&rsquo;au niveau international, la r&eacute;glementation sur la protection des femmes et des enfants est couverte par le droit international des droits de l&rsquo;homme qui r&eacute;gisse une situation normale, c&rsquo;est-&agrave;-dire celle de paix, &agrave; laquelle s&rsquo;ajoutent, en cas des situations exceptionnelles (conflits arm&eacute;s), de quelque type qu&rsquo;ils soient, les normes protectrices du droit international humanitaire et les motifs d&rsquo;incrimination du droit international p&eacute;nal. Les r&egrave;gles de protection cat&eacute;gorielles du droit international des droits de l&rsquo;homme ne couvrent que certains domaines sp&eacute;cifiques, assez limit&eacute;s. Cependant, l&rsquo;action internationale reste d&eacute;faillante sur l&rsquo;aspect pr&eacute;vention. La fin de l&rsquo;impunit&eacute; demeure encore un but &agrave; atteindre et, le plus souvent, la communaut&eacute; internationale se montre incapable d&rsquo;agir rapidement, concr&egrave;tement et efficacement dans une situation r&eacute;elle de menace ou de commission de ces actes ignobles. Ce ne sont pas les normes et les principes qui manquent n&eacute;cessairement, mais leur mise en &oelig;uvre et les actions sp&eacute;cifiques. Parmi les mesures les plus importantes il faut envisager quelques obligations pr&eacute;cises incombant aux Etats, comme l&rsquo;incrimination de toute forme de violences &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des femmes perp&eacute;tr&eacute;e en situation de conflit, conform&eacute;ment aux dispositions du droit humanitaire international, en particulier l&rsquo;incrimination du viol, de l&rsquo;esclavage sexuel, de la grossesse et la st&eacute;rilisation forc&eacute;es, quand elles sont perp&eacute;tr&eacute;es en situation de conflit arm&eacute; avec exclusion du b&eacute;n&eacute;fice de l&rsquo;amnistie en cas de crimes de violence sexuelle.</p> <p>D&rsquo;autres mesures et, par cons&eacute;quent, d&rsquo;autres obligations &agrave; assumer, concernent &eacute;galement les Etats et certains acteurs internationaux (organisations internationales, juridictions internationales comp&eacute;tentes dans la mati&egrave;re, ONG). Elles concernent, par exemple, la protection des victimes appel&eacute;es &agrave; t&eacute;moigner devant les tribunaux nationaux et les tribunaux p&eacute;naux internationaux jugeant des g&eacute;nocides, en cas de crimes contre l&rsquo;humanit&eacute; et de crimes de guerre. Il faut l&rsquo;octroi d&rsquo;un permis de s&eacute;jour ou d&rsquo;un titre quelconque, au moins pendant la dur&eacute;e de la proc&eacute;dure. Sont n&eacute;cessaires des mesures de soutien juridique et social particulier aux femmes et aux enfants qui peuvent donner des informations sur les personnes s&rsquo;&eacute;tant rendues coupables de crimes de guerre et d&rsquo;atteintes aux droits fondamentaux pendant ou apr&egrave;s le conflit, en vue d&rsquo;engager des poursuites. Il s&rsquo;impose d&rsquo;assurer l&rsquo;assistance sociale et juridique &agrave; tous les t&eacute;moins cit&eacute;s devant les tribunaux nationaux et les tribunaux p&eacute;naux internationaux jugeant des g&eacute;nocides, des crimes contre l&rsquo;humanit&eacute; et des crimes de guerre. Doit &ecirc;tre assur&eacute; le soutien, y compris un financement ad&eacute;quat aux ONG qui conseillent et aident les victimes de violences dans les situations conflictuelles et post- conflictuelles. Face &agrave; la situation conflictuelle en Afrique et sp&eacute;cifiquement au Mali, l&rsquo;application heureuse des r&egrave;gles du droit international humanitaire relatives &agrave; la protection des femmes et des enfants sur le champ de bataille est tributaire de la redynamisation voire de la cr&eacute;ation de nouveaux m&eacute;canismes de pr&eacute;vention, de contr&ocirc;le et de sanction du droit international humanitaire. Compte tenu de ces param&egrave;tres, il convient de renforcer et de particulariser la protection de la femme et de l&#39;enfant au c&oelig;ur de l&#39;action humanitaire. Pour cela, une synergie d&rsquo;actions des acteurs serait n&eacute;cessaire.</p> <h4>2. La meilleure coordination du r&ocirc;le des acteurs</h4> <p>Elle doit s&rsquo;accentuer d&rsquo;abord par une adaptation de l&rsquo;action aux besoins des victimes mais &eacute;galement par l&rsquo;implication des autres acteurs pour la rendre plus efficace. Dans les situations de conflits arm&eacute;s, le Comit&eacute; international de la Croix-Rouge (CICR), assume normalement la direction g&eacute;n&eacute;rale des op&eacute;rations, conform&eacute;ment &agrave; son mandat d&#39;organisation neutre et ind&eacute;pendante. Une meilleure coordination doit &ecirc;tre obtenue d&#39;abord par une adaptation de l&#39;action aux besoins des victimes mais &eacute;galement par l&#39;implication des autres acteurs pour la rendre plus efficace. En termes d&rsquo;adaptation aux besoins des victimes, le CICR doit se poser en permanence dans les conflits arm&eacute;s, la question : quelle assistance pour quelles victimes ? Il est &eacute;vident que les besoins humanitaires des populations victimes des conflits sont immenses. L&#39;action humanitaire ne peut pas tous les satisfaire. Il y a donc un foss&eacute; entre les besoins des victimes et ce que le CICR peut concr&egrave;tement offrir.</p> <p>Le CICR se doit d&#39;adapter son action aux besoins les plus importants, en tenant compte de l&#39;analyse politique et &eacute;conomique et de l&#39;action des autres intervenants sur le terrain, ce qui est un d&eacute;fi majeur pour sa politique d&#39;assistance et de protection. Cette politique doit en outre &ecirc;tre port&eacute;e &agrave; la connaissance des victimes, des autorit&eacute;s et des autres acteurs, afin qu&#39;ils sachent ce que le CICR fait et ne fait pas et les raisons de ses choix<a href="#sdfootnote195sym" name="sdfootnote195anc">195</a>. L&#39;anticipation du danger et des risques est une priorit&eacute; absolue pour la grande majorit&eacute; des op&eacute;rations. Cette priorit&eacute; est d&eacute;sormais reconnue et mise en &oelig;uvre par tous. Dans ce domaine, les &eacute;l&eacute;ments de d&eacute;fi concernent l&#39;analyse ind&eacute;pendante de l&#39;environnement dans lequel le CICR doit &eacute;voluer, l&#39;&eacute;tablissement et le maintien de contacts fiables et suivis avec tous les acteurs d&#39;une crise, enfin l&#39;&eacute;valuation, en tout temps, de l&#39;acceptabilit&eacute; de l&#39;action du CICR. Le CICR se doit aussi de faire une analyse politique, &agrave; travers des contacts directs avec les bellig&eacute;rants, un dialogue avec les Parties au conflit et l&#39;&eacute;tablissement de contacts informels avec des personnes dignes de confiance, avant de prendre les d&eacute;cisions op&eacute;rationnelles appropri&eacute;es.</p> <p>Le CICR doit remettre en cause les analyses journalistiques et acad&eacute;miques qui sont parfois assez &eacute;loign&eacute;es de la r&eacute;alit&eacute; du terrain.Le CICR doit d&eacute;velopper des comp&eacute;tences qui lui garantissent les analyses politiques les plus proches du terrain et la prise en compte des influences externes. Cependant la d&eacute;finition d&#39;une politique op&eacute;rationnelle du CICR pour une effectivit&eacute; de son action dans les conflits arm&eacute;s internes doit imp&eacute;rativement s&#39;accompagner d&#39;une bonne entente entre le CICR et les acteurs sur le terrain. Pour &ecirc;tre efficace, la coordination doit &ecirc;tre ax&eacute;e vers l&#39;action et tenir compte des r&eacute;alit&eacute;s, c&#39;est-&agrave;-dire qu&#39;elle doit reposer sur des capacit&eacute;s existantes sur le terrain en termes de ressources humaines, de capacit&eacute;s professionnelles disponibles et de moyens logistiques. Les organisations, parties prenantes &agrave; une coordination fond&eacute;e sur la r&eacute;alit&eacute;, doivent &eacute;galement &ecirc;tre claires sur les zones qu&#39;elles peuvent ou ne peuvent pas atteindre. Une ind&eacute;pendance cr&eacute;dible n&#39;est toutefois pas conciliable avec une participation &agrave; des initiatives o&ugrave; l&#39;organisation ne garde pas sa propre capacit&eacute; d&eacute;cisionnelle ou lorsque la perception de son identit&eacute; risque d&#39;&ecirc;tre bafou&eacute;e si elle s&#39;associe &agrave; d&#39;autres entit&eacute;s dont l&#39;agenda n&#39;est pas exclusivement humanitaire. Le CICR, pour sa part, consulte de nombreuses organisations internationales et non gouvernementales travaillant dans les m&ecirc;mes contextes que lui et coordonne son action avec elles. Il doit mener son action humanitaire tout en veillant particuli&egrave;rement &agrave; ce que l&#39;ensemble des organisations comprennent son approche et son r&ocirc;le, l&#39;objectif &eacute;tant de favoriser une coop&eacute;ration harmonieuse et la compl&eacute;mentarit&eacute; des actions men&eacute;es sur le terrain.</p> <p>Le CICR s&#39;efforce de participer &agrave; un processus de coordination humanitaire aussi bien institutionnel qu&#39;op&eacute;rationnel, dans le but d&#39;am&eacute;liorer directement ou indirectement le sort des personnes touch&eacute;es par les conflits arm&eacute;s. En effet, des efforts ont &eacute;t&eacute; entrepris afin d&#39;harmoniser une approche commune de l&#39;action humanitaire. Par exemple, le CICR b&eacute;n&eacute;ficie du statut d&#39;observateur aupr&egrave;s des Nations unies et il coop&egrave;re avec le bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Il assiste, en tant qu&#39;invit&eacute; permanent, aux r&eacute;unions du Comit&eacute; permanent inter institutions, un m&eacute;canisme de coordination compos&eacute; de principales institutions des Nations unies ayant un mandat humanitaire et de plusieurs ONG. Le CICR doit s&#39;adapter aux nouvelles formes de coordination de l&#39;action humanitaire mises dans le cadre de l&#39;actuelle r&eacute;forme de l&#39;action humanitaire des Nations unies. En l&#39;absence de tout m&eacute;canisme officiel de coordination humanitaire, le CICR doit s&#39;efforcer de collaborer avec d&#39;autres organisations, d&#39;&eacute;tablir des liens et d&#39;&eacute;changer avec ces organisations. C&#39;est ainsi qu&#39;il coordonne ses activit&eacute;s avec celles d&#39;autres organisations notamment pour les r&eacute;fugi&eacute;s (HCR), pour la protection des enfants dans les conflits (UNICEF) et dans le cadre de l&#39;aide alimentaire (PAM) et sanitaire (OMS). Par un processus de coordination humanitaire ancr&eacute; dans le r&eacute;el et orient&eacute; vers l&#39;action, le CICR se doit de donner le plus d&#39;impact possible &agrave; ses initiatives, en veillant &agrave; la satisfaction totale des besoins des populations victimes des conflits arm&eacute;s.</p> <p style="text-align: center;">* *</p> <p>Cette r&eacute;flexion portant sur le droit international humanitaire et sur la protection des personnes vuln&eacute;rables en situation de conflits arm&eacute;s en Afrique a eu pour centre d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t l&rsquo;analyse des dispositions juridiques de protection accord&eacute;es aux femmes et aux enfants en situation de conflits arm&eacute;s en C&ocirc;te d&rsquo;ivoire et au Mali. Dans ce processus, les instruments relatifs aux droits de l&rsquo;homme comblent certaines lacunes du droit international humanitaire.</p> <p>En un peu plus de soixante-dix ans apr&egrave;s l&#39;adoption des conventions de Gen&egrave;ve du 12 ao&ucirc;t 1949 et plus de quarante et deux ans apr&egrave;s l&#39;adoption des protocoles additionnels du 8 juin 1977 aux conventions de Gen&egrave;ve, relatifs &agrave; la protection des victimes des conflits arm&eacute;s, les civils en g&eacute;n&eacute;ral et en particulier les femmes et les enfants, continuent toujours &agrave; &ecirc;tre frapp&eacute;s de plein fouet par les effets des conflits arm&eacute;s. Ils restent les principales victimes des violations du DIH commises par les forces gouvernementales et les groupes arm&eacute;s non &eacute;tatiques. Les attaques d&eacute;lib&eacute;r&eacute;es contre les civils, le d&eacute;placement forc&eacute; de populations, la destruction d&#39;infrastructures vitales et de biens de caract&egrave;re civil, ne sont que quelques exemples d&#39;actes interdits qui sont perp&eacute;tr&eacute;s r&eacute;guli&egrave;rement. Les femmes et les enfants sont aussi victimes de violations du droit telles que le meurtre, la disparition forc&eacute;e, la torture, les traitements cruels et les outrages &agrave; la dignit&eacute; personnelle. Dans de nombreux cas, les organisations humanitaires sont &eacute;t&eacute; emp&ecirc;ch&eacute;es de mener &agrave; bien leurs activit&eacute;s ou g&ecirc;n&eacute;es dans leur effort de travailler avec efficacit&eacute;. Cela aggrave encore les souffrances des personnes qui devraient b&eacute;n&eacute;ficier de l&#39;assistance et de la protection de ces organisations. L&rsquo;on d&eacute;c&egrave;le l&agrave; le disfonctionnement des m&eacute;canismes de mise en &oelig;uvre du droit international humanitaire relatifs &agrave; la protection des personnes vuln&eacute;rables.</p> <p>Pour arriver au respect, cette r&eacute;flexion tente de proposer par rapport &agrave; la situation des conflits arm&eacute;s, la cr&eacute;ation d&rsquo;une commission nationale de mise en &oelig;uvre du droit international humanitaire accompagn&eacute;e d&rsquo;une commission nationale d&rsquo;indemnisation des victimes ; un Centre d&rsquo;&eacute;tudes strat&eacute;giques des conflits arm&eacute;s et l&rsquo;instauration d&rsquo;une juridiction p&eacute;nale africaine. Bien plus : la prise en compte de la situation socio&eacute;conomique pr&eacute;caire et de la vuln&eacute;rabilit&eacute; physique et mentale des femmes et des enfants par les institutions est une n&eacute;cessit&eacute; pour arriver &agrave; leur protection efficace et efficiente. Si les souffrances inflig&eacute;es par les conflits arm&eacute;s n&#39;ont pas chang&eacute;, ces deux derni&egrave;res d&eacute;cennies ont &eacute;t&eacute; caract&eacute;ris&eacute;es par une meilleure sensibilisation de l&#39;opinion publique au DIH et &agrave; ses r&egrave;gles fondamentales et, par cons&eacute;quent, aux actes qui constituent des violations de ces r&egrave;gles. Les principes et les normes du DIH sont non seulement le centre d&#39;int&eacute;r&ecirc;t des d&eacute;bats des experts, mais ils font de plus en plus l&#39;objet d&#39;un examen approfondi et complet de la part des gouvernements, des milieux universitaires et des m&eacute;dias. Il convient de saluer et d&#39;encourager la croissance de l&#39;int&eacute;r&ecirc;t pour le DIH et l&#39;augmentation de la sensibilisation &agrave; cette branche du droit, en se rappelant que la connaissance de l&rsquo;ensemble de r&egrave;gles est une condition n&eacute;cessaire &agrave; sa mise en &oelig;uvre. De plus, les conventions de Gen&egrave;ve de 1949 sont devenues universelles, ce qui les rend juridiquement contraignantes envers tous les pays du monde.</p> <p>Les principaux b&eacute;n&eacute;ficiaires du DIH sont les civils et les personnes hors de combat. L&#39;&eacute;difice m&ecirc;me du DIH est fond&eacute; sur l&#39;id&eacute;e selon laquelle certaines cat&eacute;gories de personnes doivent &ecirc;tre prot&eacute;g&eacute;es autant que possible contre les effets de la violence, quelle que soit la partie au conflit &agrave; laquelle elles appartiennent, et ind&eacute;pendamment des raisons avanc&eacute;es pour justifier le conflit arm&eacute;. La non application ou l&#39;application s&eacute;lective du DIH, ou la mauvaise interpr&eacute;tation de ses r&egrave;gles &agrave; des fins internes ou politiques, peuvent avoir, et ont m&ecirc;me in&eacute;vitablement des cons&eacute;quences directes sur la vie et les moyens d&#39;existence des personnes qui ne participent pas ou ne participent plus aux hostilit&eacute;s. Quoi qu&#39;il en soit, la protection des populations civiles en g&eacute;n&eacute;ral et celle des personnes vuln&eacute;rables en particulier, dans les conflits arm&eacute;s rel&egrave;ve essentiellement de la responsabilit&eacute; des Etats et des autres parties aux conflits. Mais l&#39;ONU et les organisations internationales, de m&ecirc;me que le CICR et les ONG, ainsi que l&#39;opinion publique en g&eacute;n&eacute;ral, ont aussi un r&ocirc;le important &agrave; jouer, pour qu&#39;enfin les r&egrave;gles du DIH et celles des droits de l&#39;homme qui assurent cette protection, soient pleinement appliqu&eacute;es et que les trop nombreuses violations des conventions de Gen&egrave;ve et des protocoles, justement d&eacute;nonc&eacute;es, ne restent pas en d&eacute;finitive impunies. Il ressort de cette r&eacute;flexion que, pour une protection suffisante et compl&egrave;te des femmes et des enfants, des r&egrave;gles et m&eacute;canismes doivent &ecirc;tre efficaces avant, pendant et apr&egrave;s les hostilit&eacute;s. Il s&rsquo;agirait d&rsquo;une protection sp&eacute;ciale tout au long des conflits arm&eacute;s, laquelle devrait s&rsquo;inscrire dans un environnement global protecteur de la femme et de l&rsquo;enfant en temps de paix et de conflits arm&eacute;s.</p> <h2>R&eacute;f&eacute;rences bibliographiques</h2> <h3>I. Ouvrages g&eacute;n&eacute;raux</h3> <p>-BALZAC (H. de), &OElig;uvres diverses, Bruges, Biblioth&egrave;que de la Pl&eacute;iade, Gallimard, t. 3, 1990.</p> <p>-BARANES (W.) et FRISON-ROCHE (M.-A.), &laquo; Le souci de l&rsquo;effectivit&eacute; du droit &raquo;, Dalloz, 1990, n&deg; 35, p. 199.</p> <p>-CARBONNIER (J.), &laquo; Effectivit&eacute; et ineffectivit&eacute; de la r&egrave;gle de droit &raquo;, L&rsquo;Ann&eacute;e sociologique, 1957-1958, repris dans Flexible droit, LGDJ, 3&egrave;me &eacute;dition, 1976, p. 3.</p> <p>-COHENDET (M- A.), &laquo; L&eacute;gitimit&eacute;, effectivit&eacute; et validit&eacute; &raquo;, M&eacute;langes Pierre Avril, Montchrestien, 2001.</p> <p>-DE BECHILLON (D.), Qu&rsquo;est-ce qu&rsquo;une r&egrave;gle de droit ?, Odile Jacob, Paris, 1997, p. 61.</p> <p>-DE SCHUTTER (O.) , TULKENS (F.) et VAN DROOGHENBROECK (S.), Code de droit international des droits de l&rsquo;homme 2005, 3e &eacute;dition &agrave; jour au 1er mai 2005, Bruxelles, Bruylant 2005, p. 209.</p> <p>-GAFFIOT (F.), Dictionnaire illustr&eacute; latin-fran&ccedil;ais, Paris, Hachette, 1934.</p> <p>-JEAN (C.), Droit et passion du droit sous la Ve R&eacute;publique, Flammarion, 1996, p. 20.</p> <p>-KELSEN (H.), Th&eacute;orie pure du droit, traduit par C. EISENMANN, Dalloz 1962, p.496.</p> <p>-Lexique des termes juridiques, 27&egrave;me &eacute;d., Dalloz, 2019-2020.</p> <p>-LITTRE (E.), Dictionnaire de la langue fran&ccedil;aise, V. Vuln&eacute;rabilit&eacute;, Paris, Encyclopaedia Universalis, 2007.</p> <p>-ROCHER (G.), L&rsquo;effectivit&eacute; du droit, Th&eacute;orie et &eacute;mergence du droit, pluralisme, sur d&eacute;termination et effectivit&eacute;, Bruxelles, Ed Th&eacute;mis 1995, p. 265.</p> <p>-SALMON (J.), Dictionnaire de droit international public, Bruxelles, Bruylant, 2001, p. 233.</p> <p>&nbsp;</p> <h3>II. Ouvrages sp&eacute;cifiques</h3> <p>-BIRUKA (I.), La protection de la femme et de l&rsquo;enfant dans les conflits arm&eacute;s en Afrique, Paris, Harmattan, 2006, p. 102.</p> <p>-BETTATI (M.), Droit humanitaire, Paris, &eacute;ditions du Seuil 2000, p. 65.</p> <p>-BUGNION (F.), CICR et protection des victimes de la guerre, 2&egrave;me &eacute;d. CICR, Gen&egrave;ve, p. 383.</p> <p>-BUIRETTE (P.), Le droit international humanitaire. Paris, 3&egrave;me &eacute;d., La D&eacute;couverte, 2019.</p> <p>-Le droit international humanitaire. Paris, 2&egrave;me &eacute;d., La D&eacute;couverte, 1996.</p> <p>-DAVID (E.), Principes de Droit de conflits arm&eacute;s, 3e &eacute;dition, Bruxelles, Bruylant 2002, p.4.</p> <p>-Principes de droit des conflits arm&eacute;s, 5e &eacute;dition, Bruylant, Bruxelles, 2012, p. 1151.</p> <p>-DEYRA (M.), Le droit dans la guerre, Paris, &eacute;ditions Lextenso, 2009, p. 163.</p> <p>-DIAKITE (D.), Kuyat&eacute;, la force du serment aux origines du griot mandingue, Paris, l&rsquo;Harmattan, 2009.</p> <p>-DJENA (W.), Michel (C.) et FALL (D.), Droit international humanitaire : th&eacute;orie g&eacute;n&eacute;rale et r&eacute;alit&eacute;s africaines. Paris : l&#39;Harmattan, 2000.</p> <p>-GASSER (H. P.), Le Droit International Humanitaire : Introduction, Stuttgart Vienne, &eacute;ditions Paul Haupt Berne, 1993, p. 88.</p> <p>-HENCKAERTS (J. M.) et DOSWALD-BECK (L.), Le droit international coutumier, Volume I. Gen&egrave;ve : Bruylant, 2006, p. 627.</p> <p>-MATHESON (M. J.) et Momtaz (D.) (dir.), Les r&egrave;gles et institutions du droit international humanitaire &agrave; l&rsquo;&eacute;preuve des conflits arm&eacute;s r&eacute;cents, Acad&eacute;mie de droit international de la Haye, 2010, p. 26.</p> <p>-MAYSTRE (M.), Les enfants soldats en droit international, probl&eacute;matique contemporaine au regard du droit international humanitaire et du droit international p&eacute;nal, Paris, Pedone, 2010, p. 33.</p> <p>-SANDOZ (Y.), C. SWINARSKI (C.), ZIMMERMAN (B.) (dir.), Commentary on the Additional Protocols of 8 june 1977 to the Geneva Convention of 12 August 1949, Gen&egrave;ve, CICR, 1987, p. 1338.</p> <p>-SASSOLI (M.), &laquo; Taking arms groups seriously: ways to improve their compliance with International Humanitarian Law&raquo;, International Humanitarian Legal Studies, Vol. 1, 2010, p. 6.</p> <p>-SIVAKUMARAN (S.), &laquo; Binding Armed Opposition Groups &raquo;, ICLQ, vol. 55, 2006, p. 383.</p> <p>-TULKENS (F.) et VANDERMEERSCH (D.), Code de droit international humanitaire 2012, 5e &eacute;dition &agrave; jour au 1er janvier 2012, Bruylant, Bruxelles 2012, 844 p.</p> <h3>III. Th&egrave;ses et m&eacute;moires</h3> <p>-BENCHIKH (M.), Les conflits arm&eacute;s internes en Afrique et le droit international, Th&egrave;se de Doctorat, Universit&eacute; de Cergy-Pontoige, Facult&eacute; de droit, 2008.</p> <p>-BLONDEL (M), La personne vuln&eacute;rable en droit international, Th&egrave;se de Doctorat, Universit&eacute; de Bordeaux, Ecole doctoral (ED n&deg;41), Sp&eacute;cialit&eacute; droit public, 2015.</p> <p>-CAMARA (Y), L&rsquo;application des r&egrave;gles du Droit International Humanitaire dans les conflits arm&eacute;s internes en Afrique: cas du Mali, M&eacute;moire de Master recherche en Droit International et Europ&eacute;en des Droits Fondamentaux, Universit&eacute; de Nantes, 2014.</p> <p>-DUTHEIL-WAROLIN (L.), La notion de vuln&eacute;rabilit&eacute; de la personne physique en droit priv&eacute;, Th&egrave;se de doctorat, Limoges, 2004.</p> <p>-KWAHOU (C.) L&rsquo;effectivit&eacute; de la Convention de l&rsquo;UNESCO 2005 sur la diversit&eacute; des expressions culturelles, Th&egrave;se, Universit&eacute; Paris-Est, 2013, p. 12.</p> <h3>&nbsp;</h3> <h3>IV. Manuels, Cours, Articles, Revues</h3> <p>-ABI-SAAB (G.), &laquo; Le renforcement du syst&egrave;me d&#39;application des r&egrave;gles du droit humanitaire &raquo;, Revue de droit p&eacute;nal militaire et de droit de la guerre, vol. XII-2, 1973.</p> <p>-BELLO (E.), &ldquo;African customary humanitarian law&rdquo;, Geneva, ICRC, Oyez, 1980, p. 34.</p> <p>-BELORGEY (J.- M.), &laquo; R&eacute;flexions sur l&rsquo;ineffectivit&eacute; du droit &raquo;, in la</p> <p>Rev. Adm., Puf mars-avril 2000, p. 127.</p> <p>-BULA BULA (S.), &laquo; Le droit international humanitaire &raquo; in Droits de l&rsquo;homme et droit international humanitaire, S&eacute;minaire de formation, Cinquantenaire de la D&eacute;claration Universelle des Droits de l&rsquo;Homme, du 18 nov. au 10 d&eacute;cembre 1998, Kinshasa, PUK, 1999, p. 169.</p> <p>-CAMARA (B.), &laquo; Origines des conflits arm&eacute;s en Afrique Occidentale : &eacute;tude du cas ivoirien &raquo;, in Revue S&eacute;n&eacute;galaise de Sociologie, n&deg; 7 janvier 2004.</p> <p>-CASSESE (A.), &laquo;The Status of Rebels under the 1977 Geneva Protocol on Non International Armed Conflicts&raquo;, ICLQ, 1981, vol. 30, p. 421- 422.</p> <p>-CICR, La protection juridique des enfants lors de conflits arm&eacute;s, 2006.</p> <p>-CICR, Droit international humanitaire, R&eacute;ponses &agrave; vos questions, mai 2015.</p> <p>-CICR/CADHP, Publication conjointe sur le Droit International Humanitaire, octobre 2008.</p> <p>-CONDORELLI (L.) in S. VITE, Les Proc&eacute;dures internationales d&rsquo;&eacute;tablissement des faits dans la mise en &oelig;uvre du droit international humanitaire, Bruxelles, &eacute;ditions Bruylant et &eacute;ditions de l&rsquo;Universit&eacute; de Bruxelles, 1999, XIII.</p> <p>-DIALLO (Y.), Traditions africaines et droit humanitaire, Gen&egrave;ve, CICR, 1976, p. 45.</p> <p>-DUTTLI (M. T.), Enfants, combattants prisonniers, septembre-octobre 1990.</p> <p>-JEANNET (S.) et MERMET (J.), L&#39;implication des enfants dans les conflits arm&eacute;s, CICR, mars 1998.</p> <p>-KALINDYE BYANJIRA (D.) Les enfants soldats face au Droit international humanitaire en R&eacute;publique D&eacute;mocratique du Congo, Nouvelle Tribune Internationale des Droits de l&rsquo;enfant, n&deg; 6 juillet 2001.</p> <p>-KAMBOU (B. G.), HASSABO (D.L.), Cours de droit international humanitaire, Universit&eacute; de Ouaga 2, Nouvelle &eacute;d. Burkinab&eacute;, 2016.</p> <p>-KAUFMAN (J. S.). 2001. Modern hatred &ndash; The symbolic politics of ethnic war, Cornel University Press, p. 262</p> <p>-La ROSA (A-M.), WUERZNER (C.), &laquo; Armed Groups, sanctions and the implementation of the international humanitarian law &raquo;, International Review of the Red Cross, Vol. 90, N&deg; 870, juin 2008, p. 327-341.</p> <p>-LASCOUMES (P.) et SERVERIN (E.) Th&eacute;ories et pratiques de l&rsquo;effectivit&eacute; du droit, Droit et Soci&eacute;t&eacute; n&deg;2, 1986, p. 24.</p> <p>-LINDSEY (C.), Les femmes face &agrave; la guerre, CICR, 2001.</p> <p>-NDAM NJOYA (A.), La conception africaine, in Les dimensions internationales du droit humanitaire, Gen&egrave;ve-Paris, Institut Henri Dunant, UNESCO-Pedone, 1986, p. 44-45.</p> <p>-OUEDRAOGO (E.), Le proc&egrave;s AL MAHDI : &laquo; un pas de g&eacute;ant &raquo; pour la cour p&eacute;nale internationale ? Revue qu&eacute;b&eacute;coise de droit international, Hors-s&eacute;rie (d&eacute;cembre 2017), p.102-110.</p> <p>-OWONA (J.), &laquo; Droit International Humanitaire &raquo;, in Encyclop&eacute;die Juridique de l&rsquo;Afrique (EJA), T. 2, Abidjan, Les Nouvelles Editions de l&rsquo;Afrique, 1984, p. 381.</p> <p>-PATRNOGIC (J.), &laquo; Control of application of humanitarian Conventions &raquo;, Revue de droit p&eacute;nal militaire et de droit de la guerre, Bruxelles, n&deg; V-2, 1966.</p> <p>-PERONI (L.), TIMMER (A.), &ldquo;Vulnerable groups: The promise of an emerging concept in European Human Rights Convention law&rdquo;, International Journal of Constitutional Law, vol. 11, n&deg; 4, Oxford University Press and New York University School of law, 2013.</p> <p>-PICTET (J.), &laquo; Le Droit International Humanitaire : d&eacute;finitions &raquo;, in Les dimensions internationales du droit humanitaire, Paris, Pedone / UNESCO, 1986, p. 111.</p> <p>-RANGEON (F.), &laquo; R&eacute;flexions sur l&rsquo;effectivit&eacute; du droit &raquo;, in Les usages sociaux du droit, ouvrage collectif, PUF, 1989, p. 126-149.</p> <p>-REMACLE (R.), &laquo; La conduite des op&eacute;rations militaires au regard du droit des conflits arm&eacute;s &raquo;, Actualit&eacute; du Droit international humanitaire, Bruxelles, &eacute;d. La Charte 2001, p. 34.</p> <p>-Respecter et faire respecter le Droit International Humanitaire, Guide pratique &agrave; l&#39;usage des parlementaires N&deg; 1, 1999.</p> <p>-SANDOZ (Y.), &laquo; La notion de protection dans le droit international humanitaire et au sein du Mouvement de la Croix-Rouge &raquo;, in C. SWINARSKI (&eacute;d.), Etudes et essais sur le droit international humanitaire et sur les principes de la Croix-Rouge en l&rsquo;honneur de Jean Pictet, Gen&egrave;ve &ndash; La Haye, Comit&eacute; de la Croix-Rouge, Martinus Nijhoff Publishers, 1984, p. 977.</p> <p>-TOBIE (A.), &laquo; Le Centre Mali : Violences et Instrumentalisation crois&eacute;es &raquo;, SIPRI Insights on Peace and Security, n&deg;. 2017/5, d&eacute;cembre 2017, p. 5.</p> <h3>V. Rapports, Communications, R&eacute;solutions</h3> <p>-Annual Report of the Secretary-General on Children and armed conflict. May, 2018.</p> <p>-Children and armed conflict Report of the Secretary-General, May 2018 http://undocs.org/s/2018/465.</p> <p>-Communication d&rsquo;Amnesty international pour l&rsquo;examen p&eacute;riodique universel des Nations unies, C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire : la situation en mati&egrave;re de droits humains demeure fragile, 33&egrave;me session du groupe de travail charg&eacute; de l&rsquo;EPU, mai 2019 publication en octobre 2018.</p> <p>-DOUDOU (D.), Rapport de l&rsquo;Expert ind&eacute;pendant sur la situation des droits de l&rsquo;homme en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, 15 mai 2014, p. 12-13.</p> <p>-Rapport du Secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l&#39;ONU sur Les enfants et le conflit arm&eacute; en C&ocirc;te d&#39;Ivoire, Doc. ONU S/2006/835.</p> <p>-Rapport du Secr&eacute;taire G&eacute;n&eacute;ral de Nations Unies au Conseil de S&eacute;curit&eacute; sur la situation au Mali, S/2019/454, 31 mai 2019, &sect;&sect; 20 &agrave; 33.</p> <p>-Rapport : The International NGO Safety Organisation, Mali, &eacute;dition 128, 16-28 F&eacute;vrier 2019.</p> <p>-Rapports des huit organisations ivoiriennes de d&eacute;fense des droits de l&rsquo;homme : RAIDH, CIDDH, LIDHO, MIDH, CLUB UA-CI, APDH, PLAYDOO et OFACI, fait &agrave; Abidjan, le 21 mars 2014.</p> <p>-Report of the Secretary-General on children and armed conflict in Mali, 21 February, 2018.</p> <p>-Seizi&egrave;me rapport du Secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral sur l&#39;Op&eacute;ration des Nations Unies en C&ocirc;te d&#39;Ivoire, 15 avril 2008.</p> <p>-R&eacute;solution 2056 du Conseil de s&eacute;curit&eacute; des Nations unies dans le domaine du maintien de la paix, adopt&eacute;e en vertu du Chapitre VII, 2012.</p> <p>-R&eacute;solution 1911 du Conseil de s&eacute;curit&eacute; des Nations unie en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire du 28 janvier 2010 (adopt&eacute;e en vertu du Chapitre VII).</p> <p><br /> &nbsp;</p> <h3>VI. Textes internationaux et nationaux</h3> <h4>A. Textes internationaux</h4> <h5>1. Les trait&eacute;s</h5> <p>-Charte africaine des droits et du bien-&ecirc;tre de l&#39;enfant du 11 juillet 1990, entr&eacute;e en vigueur le 29 novembre 1999.</p> <p>-Convention relative aux droits de l&#39;enfant du 20 novembre 1989, entr&eacute;e en vigueur le 2 septembre 1990.</p> <p>-Convention (1) pour l&#39;am&eacute;lioration du sort des bless&eacute;s et des malades dans les forces arm&eacute;es en campagne sign&eacute;e &agrave; Gen&egrave;ve le 12 ao&ucirc;t 1949, entr&eacute;e en vigueur le 21 octobre 1950.</p> <p>-Convention (2) pour l&#39;am&eacute;lioration du sort des bless&eacute;s, des malades et des naufrag&eacute;s des forces arm&eacute;es sur mer sign&eacute;e &agrave; Gen&egrave;ve le 12 ao&ucirc;t 1949, entr&eacute;e en vigueur le 21 octobre 1950.</p> <p>-Convention (3) relative au traitement des prisonniers de guerre, sign&eacute;e le 12 ao&ucirc;t 1949, entr&eacute;e en vigueur le 21 octobre 1950.</p> <p>-Convention (4) relative &agrave; la protection des personnes civiles en temps de guerre, sign&eacute;e le 12 ao&ucirc;t 1949, entr&eacute;e en vigueur le 21 octobre 1950.</p> <p>-Protocole facultatif &agrave; la convention sur l&rsquo;&eacute;limination de toutes les formes de discrimination &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des femmes, adopt&eacute; le 15 octobre 1999, entr&eacute; en vigueur le 22 d&eacute;cembre 2000.</p> <p>-Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou d&eacute;gradants, adopt&eacute;e le 10 d&eacute;cembre 1984, entr&eacute;e en vigueur le 26 juin 1987.</p> <p>-Protocole additionnel aux conventions de Gen&egrave;ve du 12 aout 1949 relatif &agrave; la protection des victimes des conflits arm&eacute;s internationaux (protocole I), sign&eacute; le 8 juin 1977, entr&eacute; en vigueur le 7 d&eacute;cembre 1978.</p> <p>-Protocole additionnel aux conventions de Gen&egrave;ve du 12 ao&ucirc;t 1949 relatif &agrave; la protection des victimes des conflits arm&eacute;s non internationaux (protocole II), sign&eacute; le 8 juin 1977, entr&eacute; en vigueur le 7 d&eacute;cembre 1978.</p> <p>-Protocole facultatif &agrave; la convention relative aux droits de l&#39;enfant, concernant l&#39;implication d&#39;enfants dans les conflits arm&eacute;s du 25 mai 2000, entr&eacute; en vigueur le 12 f&eacute;vrier 2002.</p> <p>-Statut de Rome de la Cour p&eacute;nale internationale, adopt&eacute; par la conf&eacute;rence diplomatique de pl&eacute;nipotentiaires des Nations unies sur la cr&eacute;ation d&#39;une Cour criminelle internationale. Rome, 17 juillet 1998.</p> <h5>2. Les d&eacute;clarations</h5> <p>-Organisations des Nations unies, D&eacute;claration universelle des droits de l&rsquo;homme, adopt&eacute;e par l&rsquo;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale le 10 d&eacute;cembre 1948.</p> <p>-Organisations des Nations unies, D&eacute;claration des droits de l&rsquo;enfant, adopt&eacute;e par l&rsquo;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale le 20 novembre 1959.</p> <p>-Organisations des Nations unies, D&eacute;claration sur la protection des femmes et des enfants en p&eacute;riode d&rsquo;urgence et de conflit arm&eacute;, adopt&eacute;e par l&rsquo;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale le 14 d&eacute;cembre 1974.</p> <p>-Organisation des Nations unies, D&eacute;claration sur l&#39;&eacute;limination de la violence &agrave; l&#39;&eacute;gard des femmes, adopt&eacute;e par l&rsquo;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale le 23 f&eacute;vrier 1994.</p> <p>-D&eacute;claration et appel &agrave; l&rsquo;action de Rio de Janeiro pour pr&eacute;venir et &eacute;liminer l&rsquo;exploitation sexuelle des enfants et des adolescents, 25-28 novembre 2008.</p> <p>&nbsp;</p> <h4>B. Textes nationaux</h4> <p>-Constitution du Mali du 25 f&eacute;vrier 1992.</p> <p>-Constitution de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire du 08 novembre 2016.</p> <p>-Loi n&deg; 081-640 du 31 juillet 1981 Instituant le Code p&eacute;nal en R&eacute;publique de C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire.</p> <p>-Loi n&deg; 01-79 du 20 ao&ucirc;t 2001 portant Code p&eacute;nal en R&eacute;publique du Mali.</p> <h3>VII. Webographie</h3> <p>-www.cicr.org</p> <p>-www.onu.org</p> <p>-www.unicef.org<a href="http://www.unicef.org/" target="_top">.</a></p> <p>-www.hrw.org/f</p> <div id="sdfootnote1"> <p><a href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a>J. S. KAUFMAN. 2001. Modern hatred &ndash; The symbolic politics of ethnic war, Cornel University Press, p. 262; V. aussi J. T. BASSETT, Afrique contemporaine, 2003, n&deg; 206, p. 13 &agrave; 27.</p> </div> <div id="sdfootnote2"> <p><a href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a>Le Mali a connu deux conflits arm&eacute;s frontalier avec le Burkina Faso: le premier en 1974-75 et le deuxi&egrave;me en d&eacute;cembre 1985 ; v. http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_la_Bande_d&#39;Agacher. Consult&eacute; le 24 avril 2020.</p> </div> <div id="sdfootnote3"> <p><a href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a>. DUNANT : homme d&rsquo;affaires suisse (1828-1910), Sa vision a conduit &agrave; la cr&eacute;ation de ce qui est aujourd&rsquo;hui le mouvement international de la Croix- Rouge et du Croissant-Rouge. Dunant a connu la richesse puis la mis&egrave;re, avant de recevoir le prix Nobel de la paix en 1901.</p> </div> <div id="sdfootnote4"> <p><a href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a>C&rsquo;est parce que notre r&eacute;flexion porte sur ces deux pays, en r&eacute;alit&eacute; le nombre de pays ensanglant&eacute;s par un conflit arm&eacute; sur le continent est plus large. Notamment en R&eacute;publique d&eacute;mocratique du Congo, en Somalie, au Tchad.</p> </div> <div id="sdfootnote5"> <p><a href="#sdfootnote5anc" name="sdfootnote5sym">5</a>G. GOABIN CHANCOCO, La probl&eacute;matique de l&rsquo;effectivit&eacute; du droit de l&rsquo;enfant &agrave; la sant&eacute; et &agrave; l&rsquo;&eacute;ducation dans les situations de conflit arm&eacute; interne en Afrique : r&eacute;flexions &agrave; la lumi&egrave;re de la crise en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, M&eacute;moire en vue de l&rsquo;obtention du grade de ma&icirc;tre en droit (LL.M), Universit&eacute; de Montr&eacute;al, ao&ucirc;t 2014, p. 36.</p> </div> <div id="sdfootnote6"> <p><a href="#sdfootnote6anc" name="sdfootnote6sym">6</a>La r&eacute;bellion touar&egrave;gue de 1962 au Mali, g&eacute;n&eacute;ralement appel&eacute; &laquo; premi&egrave;re r&eacute;bellion touareg &raquo;, qui fut tr&egrave;s durement r&eacute;prim&eacute;e par l&#39;arm&eacute;e malienne.</p> </div> <div id="sdfootnote7"> <p><a href="#sdfootnote7anc" name="sdfootnote7sym">7</a>La r&eacute;bellion touar&egrave;gue de 1990 au Mali. Elle d&eacute;buta en 1990, deux ans apr&egrave;s la cr&eacute;ation du Mouvement populaire de lib&eacute;ration de l&#39;Azawad. Au Mali, une premi&egrave;re p&eacute;riode de conflit (octobre-d&eacute;cembre 1990) aboutit &agrave; la signature des accords de Tamanrasset en 1991 et du pacte national en 1992, mais qui ne marqua pas la fin d&eacute;finitive des hostilit&eacute;s.</p> </div> <div id="sdfootnote8"> <p><a href="#sdfootnote8anc" name="sdfootnote8sym">8</a>La r&eacute;bellion touar&egrave;gue de 2006 au Mali, aboutissant aux accords d&#39;Alger (sign&eacute;s le 4 juillet 2006).</p> </div> <div id="sdfootnote9"> <p><a href="#sdfootnote9anc" name="sdfootnote9sym">9</a>Convention (I) pour l&#39;am&eacute;lioration du sort des bless&eacute;s et des malades dans les forces arm&eacute;es en campagne ; convention (II) pour l&#39;am&eacute;lioration du sort des bless&eacute;s, des malades et des naufrag&eacute;s dans les forces arm&eacute;es sur mer ; convention (III) relative au traitement des prisonniers de guerre ; convention (IV) relative &agrave; la protection des personnes civiles en temps de guerre.</p> </div> <div id="sdfootnote10"> <p><a href="#sdfootnote10anc" name="sdfootnote10sym">10</a>Les expressions &laquo; Droit de la guerre &raquo;, &laquo; Droit des conflits arm&eacute;s &raquo;, sont surtout utilis&eacute;es dans les cercles militaires et par des juristes qui veulent mettre l&rsquo;accent sur les droits et les devoirs des bellig&eacute;rants dans la conduite des hostilit&eacute;s. Cf, cours de droit international humanitaire, niveau licence 3, Yamadou CAMARA, enseignant chercheur, Universit&eacute; des sciences juridiques et politiques de Bamako (2018-2019).</p> </div> <div id="sdfootnote11"> <p><a href="#sdfootnote11anc" name="sdfootnote11sym">11</a>Cf. &laquo; Les d&eacute;marches du CICR en cas de violation du DIH &raquo;, RICR no 728, mars-avril 1981, p. 79-86.</p> </div> <div id="sdfootnote12"> <p><a href="#sdfootnote12anc" name="sdfootnote12sym">12</a>J. SALMON, Dictionnaire de droit international public, Bruxelles, Bruylant, 2001, p. 233.</p> </div> <div id="sdfootnote13"> <p><a href="#sdfootnote13anc" name="sdfootnote13sym">13</a>Art. 1er, al. 4, protocole additionnel I aux conventions de Gen&egrave;ve du 12 ao&ucirc;t 1949, relatif &agrave; la protection des victimes des conflits arm&eacute;s internationaux, 8 juin 1977.</p> </div> <div id="sdfootnote14"> <p><a href="#sdfootnote14anc" name="sdfootnote14sym">14</a>L. PERONI, A. TIMMER, &ldquo;Vulnerable groups: The promise of an emerging concept in European Human Rights Convention law&rdquo;, International Journal of Constitutional Law, vol. 11, n&deg; 4, Oxford University Press and New York University School of law, 2013, p. 1058.</p> </div> <div id="sdfootnote15"> <p><a href="#sdfootnote15anc" name="sdfootnote15sym">15</a>H. de BALZAC, &OElig;uvres diverses, Bruges, Biblioth&egrave;que de la Pl&eacute;iade, Gallimard, t. 3, 1990, p. 23.</p> </div> <div id="sdfootnote16"> <p><a href="#sdfootnote16anc" name="sdfootnote16sym">16</a>E. LITTRE, Dictionnaire de la langue fran&ccedil;aise, Paris, Encyclopaedia Universalis, 2007, V. Vuln&eacute;rabilit&eacute;.</p> </div> <div id="sdfootnote17"> <p><a href="#sdfootnote17anc" name="sdfootnote17sym">17</a>Il est professeur &eacute;m&eacute;rite &agrave; la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies (SAIS) de l&#39;Universit&eacute; Johns-Hopkins Il a dirig&eacute; auparavant l&#39;&eacute;cole de gestion des conflits et des programmes d&#39;&eacute;tudes africaines et continue d&#39;enseigner les questions africaines. Il est d&eacute;tendeur de la chaire Jacob Blaustein Organisations internationales et r&eacute;solution des conflits.</p> </div> <div id="sdfootnote18"> <p><a href="#sdfootnote18anc" name="sdfootnote18sym">18</a>D. SAMB. Conflits et crises en Afrique : &eacute;tiologie, typologie, symptomatologie, pr&eacute;vention et r&eacute;solution. Le&ccedil;on inaugurale de l&#39;Amphi de rent&eacute;e UGB, Saint-Louis 2007/2008, p. 1-2.</p> </div> <div id="sdfootnote19"> <p><a href="#sdfootnote19anc" name="sdfootnote19sym">19</a>Idem, p. 1-2.</p> </div> <div id="sdfootnote20"> <p><a href="#sdfootnote20anc" name="sdfootnote20sym">20</a>F&eacute;lix HOUPHOU&Euml;T-BOIGNY, surnomm&eacute; &laquo; le Sage &raquo;, ou m&ecirc;me &laquo; Nanan Boigny &raquo; ou &laquo; Nanan Houphou&euml;t &raquo; ou encore &laquo; Le Vieux &raquo; (au sens africain du terme), est le &laquo; p&egrave;re &raquo; de l&rsquo;ind&eacute;pendance de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire. Il a occup&eacute; des fonctions tr&egrave;s vari&eacute;es : m&eacute;decin, dirigeant syndical, ministre de gouvernements fran&ccedil;ais, pr&eacute;sident de l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale ivoirienne, premier ministre, et surtout pr&eacute;sident de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire de 1960 &agrave; 1993. Il a jou&eacute; un r&ocirc;le de premier plan &agrave; la fois dans le processus de d&eacute;colonisation en Afrique et sur la sc&egrave;ne politique de son pays natal.</p> </div> <div id="sdfootnote21"> <p><a href="#sdfootnote21anc" name="sdfootnote21sym">21</a>L&#39;ivoirit&eacute; est un concept visant &agrave; d&eacute;finir la nationalit&eacute; ivoirienne dans un processus de d&eacute;mocratisation et d&#39;unification nationale d&rsquo;une soci&eacute;t&eacute; en manque d&#39;imaginaire &laquo; globalement national &raquo;. Il s&#39;appuie sur des notions culturelles et vise &agrave; promouvoir les cultures et productions nationales. Le concept d&#39;ivoirit&eacute; est apparu en 1945 &agrave; Dakar, avec des &eacute;tudiants ivoiriens. Il r&eacute;appara&icirc;t avec Henri Konan B&eacute;di&eacute; en 1994 dans un contexte de crise &eacute;conomique, les travailleurs burkinab&eacute;s, maliens, etc. pr&eacute;sents en nombre lors de la &quot;fi&egrave;vre du cacao&quot; &eacute;tant rejet&eacute;s par une partie de la population avec la crise de la fili&egrave;re. L&#39;ivoirit&eacute; se manifeste par des appels &agrave; l&#39;&eacute;lan national via des spots publicitaires (radio, affichage public, t&eacute;l&eacute;vision et journaux de presse) avec un slogan simple : &laquo; Consommons ivoirien &raquo; le message se veut clair et simple. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ivoirit&eacute;. Consult&eacute; le 29 avril 2020.</p> </div> <div id="sdfootnote22"> <p><a href="#sdfootnote22anc" name="sdfootnote22sym">22</a>Le 24 d&eacute;cembre 1999, B&eacute;di&eacute; est renvers&eacute; &agrave; la faveur d&#39;un coup d&#39;&Eacute;tat militaire men&eacute; par le g&eacute;n&eacute;ral Robert Guei (il a &eacute;t&eacute; le chef de l&#39;&Eacute;tat du 24 d&eacute;cembre 1999 au 26 octobre 2000, d&#39;abord en tant que pr&eacute;sident du Comit&eacute; national de salut public puis en tant que pr&eacute;sident de la R&eacute;publique de C&ocirc;te d&#39;Ivoire, et fondateur de l&#39;Union pour la d&eacute;mocratie et la paix en C&ocirc;te d&#39;Ivoire.</p> </div> <div id="sdfootnote23"> <p><a href="#sdfootnote23anc" name="sdfootnote23sym">23</a>Le cauchemar ivoirien a commenc&eacute; au petit matin du 19 septembre 2002, avec une attaque &agrave; l&#39;arme lourde contre les casernes militaires d&#39;Abidjan, qui prend les airs d&#39;un putsch manqu&eacute;, puis se d&eacute;place &agrave; Bouak&eacute; pour finalement devenir une r&eacute;bellion arm&eacute;e contre le r&eacute;gime en place. Ces rebelles se r&eacute;clamaient du Mouvement patriotique de C&ocirc;te d&#39;Ivoire (MPCI), dirig&eacute;e par Guillaume Soro, ex-syndicaliste de la F&eacute;d&eacute;ration estudiantine et scolaire de C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire (FESCI).</p> </div> <div id="sdfootnote24"> <p><a href="#sdfootnote24anc" name="sdfootnote24sym">24</a>I. KOTOUDI, Comprendre et traiter la crise en C&ocirc;te d&#39;Ivoire, IPAO, Dakar, novembre 2004, p. 19.</p> </div> <div id="sdfootnote25"> <p><a href="#sdfootnote25anc" name="sdfootnote25sym">25</a>La p&eacute;riode de 2002 &agrave; 2007 sera marqu&eacute;e par des flamb&eacute;es de violences &eacute;pisodiques au cours desquelles les droits de l&rsquo;homme seront massivement viol&eacute;s avec les atrocit&eacute;s li&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;clatement de la crise en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire (2002-2003). Les d&eacute;fenseurs des droits de l&rsquo;homme ont d&eacute;nombr&eacute;, pour cette seule p&eacute;riode, un total de 783 personnes victimes dont 273 femmes et 508 hommes dont des enfants. Ce fut l&rsquo;escalade de la violence face aux atermoiements du processus de paix entre 2004 et mars 2007. La documentation relative &agrave; cette p&eacute;riode recueillie par les d&eacute;fenseurs de droits de l&rsquo;Homme porte sur 849 victimes (6 enfants, 333 femmes et 510 hommes) de diff&eacute;rents types de violations. Entre d&eacute;cembre 2010 &agrave; avril 2011, la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire va conna&icirc;tre ainsi une des pages les plus tristes de son histoire avec plus de 3 000 morts, des milliers de bless&eacute;s et environ un million de personnes fuyant les violences d&eacute;plac&eacute;es &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur du pays. Sur les 1 121 cas de violations de droits contre les femmes et les enfants, &laquo; 643 ont &eacute;t&eacute; commis contre des enfants, dont 182 viols, soit un enfant viol&eacute; chaque un jour et demi sur le territoire national &raquo;.</p> </div> <div id="sdfootnote26"> <p><a href="#sdfootnote26anc" name="sdfootnote26sym">26</a>Cf. synth&egrave;se d&rsquo;une dizaine de rapports publi&eacute;s par huit organisations ivoiriennes de d&eacute;fense des droits de l&rsquo;homme : RAIDH, CIDDH, LIDHO, MIDH, CLUB UA-CI, APDH, PLAYDOO et OFACI, fait &agrave; Abidjan, le 21 mars 2014. Disponible en ligne. Consult&eacute; le 30 avril 2020.</p> </div> <div id="sdfootnote27"> <p><a href="#sdfootnote27anc" name="sdfootnote27sym">27</a>Idem.</p> </div> <div id="sdfootnote28"> <p><a href="#sdfootnote28anc" name="sdfootnote28sym">28</a>Suite &agrave; une insurrection de groupes salafistes djihadistes et ind&eacute;pendantistes pro-Azawad. Elle s&#39;inscrit dans le contexte de la guerre du Sahel et des r&eacute;bellions touar&egrave;gues contre l&#39;&Eacute;tat malien. C&rsquo;est l&rsquo;une des cons&eacute;quences de la guerre civile libyenne : apr&egrave;s le renversement du r&eacute;gime de Kadhafi, des arsenaux militaires sont pill&eacute;s par des groupes arm&eacute;s, tandis que des mercenaires touaregs au service de la Jamahiriya arabe libyenne fuient vers le Sahara et rejoignent des mouvements rebelles avec armes et bagages. Le 17 janvier 2012, les rebelles touaregs du Mouvement national de lib&eacute;ration de l&rsquo;Azawad (MNLA) (ind&eacute;pendantiste) et d&#39;Ansar Dine (salafiste) d&eacute;clenchent la r&eacute;bellion touar&egrave;gue contre le Mali. Bient&ocirc;t rejoints par les djihadistes Al-Qa&iuml;da au Maghreb islamique (AQMI) et du Mouvement pour l&rsquo;unicit&eacute; et le jihad en Afrique de l&rsquo;Ouest (MUJAO), ils prennent Aguel&#39;hoc, M&eacute;naka et Tessalit.</p> </div> <div id="sdfootnote29"> <p><a href="#sdfootnote29anc" name="sdfootnote29sym">29</a>Le 22 mars 2012, une semaine avant la date pr&eacute;vue des &eacute;lections pr&eacute;sidentielles, un groupe de soldats maliens command&eacute; par le capitaine Amadou Haya Sanogo a renvers&eacute; le pr&eacute;sident sortant, M. Tour&eacute;. Suite &agrave; la r&eacute;probation g&eacute;n&eacute;rale suscit&eacute;e par le coup d&rsquo;&Eacute;tat et &agrave; la pression de la communaut&eacute; internationale, notamment de l&rsquo;Union africaine (UA) et de la Communaut&eacute; &eacute;conomique des &Eacute;tats de l&rsquo;Afrique de l&rsquo;Ouest (CEDEAO), la junte militaire a d&eacute;clar&eacute; le retour rapide &agrave; un r&eacute;gime civil et une transition devant aboutir &agrave; un scrutin &eacute;lectoral. Cf. bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH), &laquo; Situation au Mali &raquo;, Bulletin sp&eacute;cial n&deg; 8, 5 avril 2012 ; AFP, &laquo; Putsch au Mali : les principaux &eacute;v&eacute;nements &raquo;, 2 avril 2012.</p> </div> <div id="sdfootnote30"> <p><a href="#sdfootnote30anc" name="sdfootnote30sym">30</a>Aper&ccedil;u des besoins humanitaires, OCHA, 2017 (cinquante-deux pour cent des femmes et 526 340 personnes dont cinquante-cinq pour cent sont des enfants.</p> </div> <div id="sdfootnote31"> <p><a href="#sdfootnote31anc" name="sdfootnote31sym">31</a>Selon le rapport de la commission mouvement de populations (CMP), 74 397 rapatri&eacute;s ont &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;s, soit 527 &agrave; Bamako, 17 319 &agrave; Gao, 2 040 &agrave; Kidal, 216 &agrave; Koulikoro, 14 126 &agrave; M&eacute;naka, 4 386 &agrave; Mopti, 1 174 &agrave; S&eacute;gou, 34 609 &agrave; Tombouctou. 21 novembre 2019.</p> </div> <div id="sdfootnote32"> <p><a href="#sdfootnote32anc" name="sdfootnote32sym">32</a>A la date du 31 octobre 2019, les partenaires de la CMP ont comptabilis&eacute; 199 385 personnes d&eacute;plac&eacute;es internes ont &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;es et identifi&eacute;es par le programme de la matrice de suivi des d&eacute;placements (DTM) dans l&rsquo;ensemble des r&eacute;gions du Mali ; 138 954 r&eacute;fugi&eacute;s maliens dans les pays limitrophes par l&rsquo;UNHCR.</p> </div> <div id="sdfootnote33"> <p><a href="#sdfootnote33anc" name="sdfootnote33sym">33</a>Droits de l&rsquo;homme et processus de paix au Mali. MIRA Mali Sommaire ex&eacute;cutive, janvier 2016-juin 2017.</p> </div> <div id="sdfootnote34"> <p><a href="#sdfootnote34anc" name="sdfootnote34sym">34</a>6&egrave;me r&eacute;gion administrative du Mali. Surnomm&eacute;e &laquo; la ville aux 333 saints &raquo; ou &laquo; la perle du d&eacute;sert &raquo;, il s&#39;agit d&#39;une ville historique de renomm&eacute;e mondiale, class&eacute;e par l&#39;UNESCO &agrave; plusieurs titres au patrimoine mondial de l&#39;humanit&eacute;. C&rsquo;est une zone de conflit. La r&eacute;gion tout enti&egrave;re conna&icirc;t des attaques r&eacute;p&eacute;t&eacute;es.</p> </div> <div id="sdfootnote35"> <p><a href="#sdfootnote35anc" name="sdfootnote35sym">35</a>8&egrave;me r&eacute;gion administrative du Mali. Elle s&rsquo;&eacute;tend sur 260 000 km2. Elle recouvre principalement le massif de l&#39;Adrar des Ifoghas. C&rsquo;est aussi une zone de conflit. L&#39;histoire de la r&eacute;gion de Kidal est marqu&eacute;e par toutes les r&eacute;bellions touar&egrave;gues du Mali (1962-1964, 1990-1996, 2006, 2007- 2009 et 2012).</p> </div> <div id="sdfootnote36"> <p><a href="#sdfootnote36anc" name="sdfootnote36sym">36</a>7&egrave;me r&eacute;gion administrative du Mali. Au moins depuis 2012, la r&eacute;gion est directement concern&eacute;e par la guerre du Mali.</p> </div> <div id="sdfootnote37"> <p><a href="#sdfootnote37anc" name="sdfootnote37sym">37</a>4&egrave;me r&eacute;gion administrative du Mali. La r&eacute;gion subit depuis 2012 la guerre du Mali; avec une certaine activit&eacute; de diff&eacute;rents groupes, dont le Front de lib&eacute;ration du Macina.</p> </div> <div id="sdfootnote38"> <p><a href="#sdfootnote38anc" name="sdfootnote38sym">38</a>9&egrave;me r&eacute;gion administrative du Mali. Lors de l&#39;insurrection de 2012, la ville est la premi&egrave;re &agrave; tomber sous le contr&ocirc;le d&#39;un groupe rebelle touareg, le Mouvement national pour la lib&eacute;ration de l&#39;Azawad (MNLA), le 17 janvier 2012.</p> </div> <div id="sdfootnote39"> <p><a href="#sdfootnote39anc" name="sdfootnote39sym">39</a>5&egrave;me r&eacute;gion administrative du Mali. La r&eacute;gion subit depuis 2012 la guerre du Mali; avec une certaine activit&eacute; de diff&eacute;rents groupes, dont le Front de lib&eacute;ration du Macina. Mais depuis 2016-2017, les milices dogons Da Na Ambassagou y participent dans la zone du plateau dogon.</p> </div> <div id="sdfootnote40"> <p><a href="#sdfootnote40anc" name="sdfootnote40sym">40</a>&egrave;re r&eacute;gion administrative du Mali. Une zone qui n&rsquo;&eacute;tait pas menac&eacute;e par le conflit, actuellement la menace terroriste &agrave; la fois per&ccedil;ue comme la plus inqui&eacute;tante en terme de violence et celle qui s&rsquo;est le plus d&eacute;grad&eacute;e ces derni&egrave;res ann&eacute;es et de fa&ccedil;on plus surprenante de Kayes.</p> </div> <div id="sdfootnote41"> <p><a href="#sdfootnote41anc" name="sdfootnote41sym">41</a>2&egrave;me r&eacute;gion administrative du Mali. La r&eacute;gion subit depuis 2015 la guerre du Mali; avec une certaine activit&eacute; de diff&eacute;rents groupes, dont le Front de lib&eacute;ration du Macina.</p> </div> <div id="sdfootnote42"> <p><a href="#sdfootnote42anc" name="sdfootnote42sym">42</a>3&egrave;me r&eacute;gion administrative du Mali. Une zone pas trop influenc&eacute;e par le conflit. Notons que la r&eacute;gion subit depuis 2016 la guerre du Mali; avec une certaine activit&eacute; de diff&eacute;rents groupes, dont le Front de lib&eacute;ration du Macina.</p> </div> <div id="sdfootnote43"> <p><a href="#sdfootnote43anc" name="sdfootnote43sym">43</a>Pour le premier semestre de l&rsquo;ann&eacute;e 2017, 202 cas de violation des droits de l&rsquo;homme ont &eacute;t&eacute; signal&eacute;s, faisant plus de 569 victimes, dont des cas de disparition forc&eacute;e, de torture ou de mauvais traitements. La grande majorit&eacute; des victimes &eacute;taient des hommes, et 125 cas d&rsquo;enfants ont &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;s.</p> </div> <div id="sdfootnote44"> <p><a href="#sdfootnote44anc" name="sdfootnote44sym">44</a>L&rsquo;analyse des donn&eacute;es sur la violence bas&eacute;e sur le genre (VBG) r&eacute;v&egrave;le une augmentation du nombre de cas signal&eacute;s (1 462 en 2015, 2 164 en 2016, 1 833 en 2017) entre fin janvier et juin 2018, 52 % des cas signal&eacute;s par le syst&egrave;me GBVIMS (syst&egrave;me de gestion de l&rsquo;information sur la violence li&eacute;e au genre) &eacute;taient des violences sexuelles, 13 % des violences physiques, 6 % des cas de mariages forc&eacute;s, 10 % des cas de privation de ressources et 11 % des cas de violence psychologique. 96 % des rescap&eacute;s recens&eacute;s sont des femmes et des filles. Les enfants demeurent fortement touch&eacute;s par les violences bas&eacute;es sur le genre, repr&eacute;sentant 68 % du nombre total de survivants, dont la majorit&eacute; est principalement compos&eacute;e de filles.</p> </div> <div id="sdfootnote45"> <p><a href="#sdfootnote45anc" name="sdfootnote45sym">45</a>Toujours concernant le conflit arm&eacute; malien, le rapport du secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral sur les enfants et les conflits arm&eacute;s au Mali recense pr&egrave;s de 750 all&eacute;gations concernant l&rsquo;enr&ocirc;lement et l&rsquo;utilisation d&rsquo;enfants par des groupes arm&eacute;s entre janvier 2014 et juin 2017 dont 284 ont &eacute;t&eacute; v&eacute;rifi&eacute;es. Les filles faisaient &eacute;galement partie des recrues (au moins 16). D&rsquo;autres rapports font &eacute;tat d&rsquo;au moins 361 cas d&rsquo;enfants recrut&eacute;s entre janvier et juin 2017, dont 14 filles. Il n&rsquo;y a aucune indication concr&egrave;te de l&rsquo;emplacement g&eacute;ographique o&ugrave; ces incidents se sont produits. Le rapport de 2018 sur les enfants et les conflits arm&eacute;s (CAAC) confirme le recrutement de 157 gar&ccedil;ons et de 2 filles, dont 114 cas enregistr&eacute;s les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes.</p> </div> <div id="sdfootnote46"> <p><a href="#sdfootnote46anc" name="sdfootnote46sym">46</a>Au Mali, des rapports font &eacute;tat de 72 mineurs, 75 arr&ecirc;t&eacute;s et d&eacute;tenus entre 2014 et juin 2017 par le gouvernement pour des accusations d&rsquo;association avec des groupes arm&eacute;s. D&rsquo;autres acteurs impliqu&eacute;s dans les d&eacute;tentions sont les groupes arm&eacute;s signataires, les groupes arm&eacute;s dissidents ou non signataires, tout comme Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et d&rsquo;autres groupes similaires (source, Minist&egrave;re du D&eacute;veloppement social, de la Solidarit&eacute; et des Personnes &acirc;g&eacute;es, Bureau r&eacute;gional de l&rsquo;UNICEF pour l&rsquo;Afrique de l&rsquo;Ouest. &laquo; La Protection sociale et les enfants en Afrique de l&rsquo;Ouest et du Centre : cas du Mali &raquo;, f&eacute;vrier 2009). Le rapport annuel de 2018 du secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral sur les enfants et les conflits arm&eacute;s a r&eacute;v&eacute;l&eacute; qu&rsquo;au cours de l&rsquo;ann&eacute;e 2017, 23 gar&ccedil;ons d&eacute;tenus par le gouvernement pour association pr&eacute;sum&eacute;e avec des groupes arm&eacute;s ont &eacute;t&eacute; lib&eacute;r&eacute;s, dont 3 gar&ccedil;ons qui avaient &eacute;t&eacute; condamn&eacute;s comme des adultes et lib&eacute;r&eacute;s apr&egrave;s avoir purg&eacute; leur peine. Ce rapport fait &eacute;galement &eacute;tat d&rsquo;autres cas isol&eacute;s de gar&ccedil;ons priv&eacute;s de leur libert&eacute; par le GATIA (9) et la CMA (1) (source Children and armed conflict Report of the Secretary-General, Mai 2018).</p> </div> <div id="sdfootnote47"> <p><a href="#sdfootnote47anc" name="sdfootnote47sym">47</a>Ces donn&eacute;es ont &eacute;t&eacute; recueillies sur la base du document qui a &eacute;t&eacute; &eacute;labor&eacute; sur la base d&rsquo;une matrice de donn&eacute;es secondaires collect&eacute;es par le domaine de responsabilit&eacute; pour la protection de l&rsquo;enfance (DRPE) avec pour cadre d&rsquo;analyse les standards minimum. Tous les points de donn&eacute;es sont des citations tir&eacute;es de la matrice de donn&eacute;es secondaires. Ils ont &eacute;t&eacute; compar&eacute;s et interpr&eacute;t&eacute;s, mais n&rsquo;ont pas fait l&rsquo;objet de triangulation et de v&eacute;rification. Septembre 2018.</p> </div> <div id="sdfootnote48"> <p><a href="#sdfootnote48anc" name="sdfootnote48sym">48</a>J.-M. HENCKAERTS, L. DOSWALDBECK, Droit International Humanitaire Coutumier, Volume I : R&egrave;gles, Bruxelles, Bruylant, 2006, p. 400.</p> </div> <div id="sdfootnote49"> <p><a href="#sdfootnote49anc" name="sdfootnote49sym">49</a>A.J. ARNAUD, J.G. BELLEY, J.A. CARTY, M. CHIBA, J. COMMAILLE, A. DEVILLE, E. LANDOWSKI, F.OST, J.F. PERRIN, M.V. de KERCHOVE et Jerzy WROBLEWSKI (dir), Dictionnaire encyclop&eacute;dique de th&eacute;orie et de sociologie du droit, 2e &eacute;d., Paris, LGDJ, 1993, p. 219-221.</p> </div> <div id="sdfootnote50"> <p><a href="#sdfootnote50anc" name="sdfootnote50sym">50</a>Le DIH est un corps de r&egrave;gles qui s&#39;appliquent &laquo; aux probl&egrave;mes humanitaires d&eacute;coulant directement des conflits arm&eacute;s internationaux ou non internationaux, et qui restreignent, pour des raisons humanitaires, le droit des parties au conflit d&#39;utiliser des m&eacute;thodes et moyens de guerre de leur choix ou prot&egrave;gent les personnes et les biens affect&eacute;s par le conflit &raquo;, Cf. &laquo; Les d&eacute;marches du CICR en cas de violation du DIH &raquo;, RICR no 728, mars-avril 1981, p. 79-80.</p> </div> <div id="sdfootnote51"> <p><a href="#sdfootnote51anc" name="sdfootnote51sym">51</a>Les droits de l&#39;homme s&#39;appliquent en tout temps, m&ecirc;me si certains trait&eacute;s autorisent des d&eacute;rogations en cas d&#39;&eacute;tat d&#39;urgence, il existe un &laquo; noyau dur &raquo; dont on ne peut d&eacute;roger. Le recours aux droits de l&#39;homme, comme syst&egrave;me juridique compl&eacute;mentaire au droit humanitaire, est express&eacute;ment reconnu par le PA II aux quatre conventions de Gen&egrave;ve.</p> </div> <div id="sdfootnote52"> <p><a href="#sdfootnote52anc" name="sdfootnote52sym">52</a>Y. SANDOZ, &laquo; La notion de protection dans le droit international humanitaire et au sein du Mouvement de la Croix-Rouge &raquo;, in C. SWINARSKI (&eacute;d.), Etudes et essais sur le droit international humanitaire et sur les principes de la Croix-Rouge en l&rsquo;honneur de Jean Pictet &ndash; Studies and essays on international Humanitarian law and Red Cross principles in honour of Jean Pictet, Gen&egrave;ve &ndash; La Haye, Comit&eacute; de la Croix-Rouge, Martinus Nijhoff Publishers, 1984, p. 977.</p> </div> <div id="sdfootnote53"> <p><a href="#sdfootnote53anc" name="sdfootnote53sym">53</a>V., en ce sens, l&rsquo;art. 27 al. 1 de la convention de Gen&egrave;ve IV relative &agrave; la protection des personnes civiles en temps de guerre, 12 ao&ucirc;t 1949 (ci-apr&egrave;s la &laquo; CG IV &raquo;) : &laquo; Les personnes prot&eacute;g&eacute;es ont droit, en toutes circonstances, au respect de leur personne, de leur honneur, de leurs droits familiaux, de leurs convictions et pratiques religieuses, de leurs habitudes et de leurs coutumes. Elles seront trait&eacute;es, en tout temps, avec humanit&eacute; et prot&eacute;g&eacute;es notamment contre tout acte de violence ou d&#39;intimidation, contre les insultes et la curiosit&eacute; publique &raquo;. Selon les commentaires du CICR, l&rsquo;art. 27 al. 1 &laquo; occupe une position-clef dans le syst&egrave;me de la convention. Il en est la base, &eacute;non&ccedil;ant les principes dont s&#39;inspire tout le &laquo; droit de Gen&egrave;ve &raquo;. Il proclame le respect de la personne humaine et le caract&egrave;re inali&eacute;nable de ses droits fondamentaux &raquo;. Dans le m&ecirc;me sens, l&rsquo;art. 75 al. 1 du protocole additionnel I relatif &agrave; la protection des victimes des conflits arm &raquo;s internationaux, 8 juin 1977 (ci-apr&egrave;s le &laquo; PA I &raquo;): &laquo; Dans la mesure o&ugrave; elles sont affect&eacute;es par une situation vis&eacute;e &agrave; l&#39;article premier du pr&eacute;sent protocole, les personnes qui sont au pouvoir d&#39;une Partie au conflit et qui ne b&eacute;n&eacute;ficient pas d&#39;un traitement plus favorable en vertu des conventions et du pr&eacute;sent protocole seront trait&eacute;es avec humanit&eacute; en toutes circonstances et b&eacute;n&eacute;ficieront au moins des protections pr&eacute;vues par le pr&eacute;sent article sans aucune distinction de caract&egrave;re d&eacute;favorable fond&eacute;e sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion ou la croyance, les opinions politiques ou autres, l&#39;origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou une autre situation, ou tout autre crit&egrave;re analogue. Chacune des Parties respectera la personne, l&#39;honneur, les convictions et les pratiques religieuses de toutes ces personnes &raquo;.</p> </div> <div id="sdfootnote54"> <p><a href="#sdfootnote54anc" name="sdfootnote54sym">54</a>Art 27 &agrave; 34 de la convention IV de Gen&egrave;ve et art. 75 du PA I.</p> </div> <div id="sdfootnote55"> <p><a href="#sdfootnote55anc" name="sdfootnote55sym">55</a>Art. 45 et 51 du PA I.</p> </div> <div id="sdfootnote56"> <p><a href="#sdfootnote56anc" name="sdfootnote56sym">56</a>Art 3 commun aux quatre conventions de Gen&egrave;ve et art. 4 du PA II.</p> </div> <div id="sdfootnote57"> <p><a href="#sdfootnote57anc" name="sdfootnote57sym">57</a>Art. 13 du PA II.</p> </div> <div id="sdfootnote58"> <p><a href="#sdfootnote58anc" name="sdfootnote58sym">58</a>V. les art.12 al. 4 CG I; art. 12 al. 4 CG II et art. 27 al. 2 CG IV.</p> </div> <div id="sdfootnote59"> <p><a href="#sdfootnote59anc" name="sdfootnote59sym">59</a>V. art.14 de la convention III de Gen&egrave;ve ; art. 97 de la convention IV de Gen&egrave;ve ; art. 76 et 124 de la convention IV ; art. 75 al. 5 du PA.</p> </div> <div id="sdfootnote60"> <p><a href="#sdfootnote60anc" name="sdfootnote60sym">60</a>V. art. 14 et 15 de la convention IV.</p> </div> <div id="sdfootnote61"> <p><a href="#sdfootnote61anc" name="sdfootnote61sym">61</a>V. les Art. 16, 17 et 50 de la convention IV de Gen&egrave;ve ; art. 8 (a) du PA I.</p> </div> <div id="sdfootnote62"> <p><a href="#sdfootnote62anc" name="sdfootnote62sym">62</a>V. Art. 88 de la convention III de Gen&egrave;ve ; art. 76 al. 2 et 3 du PAI.</p> </div> <div id="sdfootnote63"> <p><a href="#sdfootnote63anc" name="sdfootnote63sym">63</a>Art. 3 al.1 conventions I &agrave; IV de Gen&egrave;ve ; Art. 2 al. 1 PA II.</p> </div> <div id="sdfootnote64"> <p><a href="#sdfootnote64anc" name="sdfootnote64sym">64</a>Art. 3 al. 1 convention IV de Gen&egrave;ve.</p> </div> <div id="sdfootnote65"> <p><a href="#sdfootnote65anc" name="sdfootnote65sym">65</a>Art. 4 al. 2 PA II.</p> </div> <div id="sdfootnote66"> <p><a href="#sdfootnote66anc" name="sdfootnote66sym">66</a>Art. 5 al. 2 PA II.</p> </div> <div id="sdfootnote67"> <p><a href="#sdfootnote67anc" name="sdfootnote67sym">67</a>Art 6 al. 4 PA II.</p> </div> <div id="sdfootnote68"> <p><a href="#sdfootnote68anc" name="sdfootnote68sym">68</a>CICR. &laquo; Les enfants victimes des conflits arm&eacute;s &raquo;, Gen&egrave;ve, CICR, 1999. Disponible en ligne http//www.icrc.org. Consult&eacute;e le 10 novembre 2018.</p> </div> <div id="sdfootnote69"> <p><a href="#sdfootnote69anc" name="sdfootnote69sym">69</a>Art. 14 de la convention IV de Gen&egrave;ve.</p> </div> <div id="sdfootnote70"> <p><a href="#sdfootnote70anc" name="sdfootnote70sym">70</a>Art. 17 de la convention IV de Gen&egrave;ve</p> </div> <div id="sdfootnote71"> <p><a href="#sdfootnote71anc" name="sdfootnote71sym">71</a>Art. 23 de la convention IV de Gen&egrave;ve.</p> </div> <div id="sdfootnote72"> <p><a href="#sdfootnote72anc" name="sdfootnote72sym">72</a>Art. 24 al.1 de la convention IV de Gen&egrave;ve. 73 Art. 24 al. 2 de la convention IV de Gen&egrave;ve.</p> </div> <div id="sdfootnote73"> <p><a href="#sdfootnote73anc" name="sdfootnote73sym">73</a>Art. 24 al. 2 de la convention IV de Gen&egrave;ve.</p> </div> <div id="sdfootnote74"> <p><a href="#sdfootnote74anc" name="sdfootnote74sym">74</a>Art. 24 al. 3 de la convention IV de Gen&egrave;ve.</p> </div> <div id="sdfootnote75"> <p><a href="#sdfootnote75anc" name="sdfootnote75sym">75</a>Art. 50 al. 2 de la convention IV de Gen&egrave;ve.</p> </div> <div id="sdfootnote76"> <p><a href="#sdfootnote76anc" name="sdfootnote76sym">76</a>Art. 51 al. 2 de la convention IV de Gen&egrave;ve ; art. 76 al. 5 ; art. 82,85 al. 2 ;</p> <p>art. 89, 94 et art.119 al. 2 et art. 132 du PA I ; art. 77 al. 3 et 4 ; art. 4 al. 3 (d) du PA II.</p> </div> <div id="sdfootnote77"> <p><a href="#sdfootnote77anc" name="sdfootnote77sym">77</a>Art. 77 al. 5 du PA I ; art. 94 al. 3 de la convention IV et art. 6 al. 4 du PA II.</p> </div> <div id="sdfootnote78"> <p><a href="#sdfootnote78anc" name="sdfootnote78sym">78</a>Art. 76 al.5 de la convention IV de Gen&egrave;ve.</p> </div> <div id="sdfootnote79"> <p><a href="#sdfootnote79anc" name="sdfootnote79sym">79</a>Art. 94 al. 2 de la convention IV de Gen&egrave;ve.</p> </div> <div id="sdfootnote80"> <p><a href="#sdfootnote80anc" name="sdfootnote80sym">80</a>M. MAYSTRE, Les enfants soldats en droit international, probl&eacute;matique contemporaine au regard du droit international humanitaire et du droit international p&eacute;nal, Paris, Pedone, 2010, p. 33.</p> </div> <div id="sdfootnote81"> <p><a href="#sdfootnote81anc" name="sdfootnote81sym">81</a>V. les art. 14, 17, 24 al. 3 et art. 50 de la convention IV, art. 77 al. 2 PA I.</p> </div> <div id="sdfootnote82"> <p><a href="#sdfootnote82anc" name="sdfootnote82sym">82</a>V. &agrave; titre d&rsquo;exemple, le paragraphe 25 de l&rsquo;avis consultatif de la Cour internationale de justice sur la lic&eacute;it&eacute; de la menace ou de l&rsquo;emploi de l&rsquo;arme nucl&eacute;aire (8 juillet 1996) in S. VAN DROOGHENBROECK, Dimensions collectives des droits de l&rsquo;Homme, Les droits de solidarit&eacute;s, documents, MC droits de l&rsquo;Homme, FUSL, 2011, p. 10.</p> </div> <div id="sdfootnote83"> <p><a href="#sdfootnote83anc" name="sdfootnote83sym">83</a>Adopt&eacute;e et ouvert &agrave; la signature, &agrave; la ratification et &agrave; l&rsquo;adh&eacute;sion par l&rsquo;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale dans sa r&eacute;solution 34/180 du 18 d&eacute;cembre 1979. Entr&eacute;e en vigueur le 3 septembre 1981, conform&eacute;ment aux dispositions de l&rsquo;article 27 (1), ratifi&eacute;e par le Mali le 10 septembre 1985 entr&eacute;e en vigueur le 10 octobre 1985, ratifi&eacute;e par la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire le 18 d&eacute;cembre 1995 entr&eacute;e en vigueur le 17 janvier 1996.</p> </div> <div id="sdfootnote84"> <p><a href="#sdfootnote84anc" name="sdfootnote84sym">84</a>Adopt&eacute; et ouvert &agrave; la signature, &agrave; la ratification et &agrave; l&rsquo;adh&eacute;sion par l&rsquo;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale dans sa r&eacute;solution 2200 A (XXI) du 16 d&eacute;cembre 1966. Entr&eacute;e en vigueur le 03 janvier 1976, conform&eacute;ment aux dispositions de l&rsquo;article 27, ratifi&eacute;e par le Mali le 16 juillet 1974, ratifi&eacute;e par la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire le 26 mars 1992.</p> </div> <div id="sdfootnote85"> <p><a href="#sdfootnote85anc" name="sdfootnote85sym">85</a>Adopt&eacute; et ouvert &agrave; la signature, &agrave; la ratification et &agrave; l&rsquo;adh&eacute;sion par l&rsquo;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale dans sa r&eacute;solution 2200 A (XXI) du 16 d&eacute;cembre 1966. Entr&eacute; en vigueur le 23 mars 1976, conform&eacute;ment aux dispositions de l&rsquo;article 49, ratifi&eacute; par le Mali le 16 juillet 1974. ratifi&eacute; par la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire le 26 mars 1992.</p> </div> <div id="sdfootnote86"> <p><a href="#sdfootnote86anc" name="sdfootnote86sym">86</a>A l&rsquo;issue de la quatri&egrave;me conf&eacute;rence mondiale sur les femmes tenue en 1995, 189 Etats membres de l&rsquo;ONU ont adopt&eacute; la d&eacute;claration et la plateforme d&rsquo;action de Beijing qui couvre douze domaines critiques de pr&eacute;occupation pour orienter l&rsquo;int&eacute;gration du genre dans les politiques, strat&eacute;gies et programmes. La d&eacute;claration invite les Etats membres &agrave; s&rsquo;engager &agrave; promouvoir les objectifs d&rsquo;&eacute;galit&eacute;, de d&eacute;veloppement et de paix pour toutes les femmes en r&eacute;affirmant le principe fondamental suivant lequel les droits des femmes et des jeunes filles constituent une partie inali&eacute;nable, int&eacute;grante et indivisible des droits universels de l&rsquo;homme.</p> </div> <div id="sdfootnote87"> <p><a href="#sdfootnote87anc" name="sdfootnote87sym">87</a>Les &eacute;valuations de la mise en &oelig;uvre de la plate-forme d&rsquo;action de Dakar et du programme d&#39;action de Beijing, faites respectivement en 1999 et en 2004, qui ont abouti &agrave; l&#39;adoption de plans d&#39;action sous r&eacute;gionaux et nationaux visant &agrave; r&eacute;duire les in&eacute;galit&eacute;s entre les sexes, ont soulign&eacute; la n&eacute;cessit&eacute; d&#39;&eacute;laborer des strat&eacute;gies pour la r&eacute;duction de la pauvret&eacute;.</p> </div> <div id="sdfootnote88"> <p><a href="#sdfootnote88anc" name="sdfootnote88sym">88</a>Adopt&eacute;e par le Conseil de s&eacute;curit&eacute; &agrave; sa 4213&egrave;me s&eacute;ance, le 31 octobre 2000. Six ans apr&egrave;s son adoption, quelques progr&egrave;s ont &eacute;t&eacute; accomplis. La r&eacute;solution 1325 a &eacute;t&eacute; rappel&eacute;e dans diverses autres r&eacute;solutions, m&eacute;canismes et documents du Conseil de s&eacute;curit&eacute;. En 2005 par exemple, le Conseil a publi&eacute; un rapport du secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral sur les femmes, la paix et la s&eacute;curit&eacute;, o&ugrave; est esquiss&eacute; un plan d&#39;action &agrave; l&#39;&eacute;chelle du syst&egrave;me des Nations unies pour l&#39;application de la r&eacute;solution 1325. Mais force est de constater que des violations graves perdurent et font partie int&eacute;grante des strat&eacute;gies de guerre dans certains conflits, malgr&eacute; les engagements internationaux des &Eacute;tats africains.</p> </div> <div id="sdfootnote89"> <p><a href="#sdfootnote89anc" name="sdfootnote89sym">89</a>Adopt&eacute;e &agrave; sa 5916&egrave;me s&eacute;ance, le 19 juin 2008.</p> </div> <div id="sdfootnote90"> <p><a href="#sdfootnote90anc" name="sdfootnote90sym">90</a>Ouverte &agrave; la signature en application de la r&eacute;solution 640 (VII), adopt&eacute;e par l&#39;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale des Nations unies le 20 d&eacute;cembre 1952, entr&eacute;e en vigueur le 7 juillet 1954. Force est de mentionner qu&rsquo;une convention ayant le m&ecirc;me objet a &eacute;t&eacute; adopt&eacute;e sous les auspices de l&rsquo;Organisation inter- am&eacute;ricaine des droit de l&rsquo;homme, la convention interam&eacute;ricaine sur les droits politiques de la femme, sign&eacute;e &agrave; l&rsquo;occasion de la neuvi&egrave;me conf&eacute;rence internationale des Etats Am&eacute;ricaines, Bogota, 1948.</p> </div> <div id="sdfootnote91"> <p><a href="#sdfootnote91anc" name="sdfootnote91sym">91</a>Ouverte &agrave; la signature conform&eacute;ment &agrave; la r&eacute;solution 1040 (XI) adopt&eacute;e par l&#39;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale des Nations unies le 29 janvier 1957, entr&eacute;e en vigueur le 11 ao&ucirc;t 1958.</p> </div> <div id="sdfootnote92"> <p><a href="#sdfootnote92anc" name="sdfootnote92sym">92</a>Ouverte &agrave; la signature conform&eacute;ment &agrave; la r&eacute;solution 1763 (XVII), adopt&eacute;e par l&#39;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale des Nation unies le 7 novembre 1962, entr&eacute;e en vigueur le 9 d&eacute;cembre 1964.</p> </div> <div id="sdfootnote93"> <p><a href="#sdfootnote93anc" name="sdfootnote93sym">93</a>V. la convention am&eacute;ricaine sur les droits de l&rsquo;homme, le pacte de San Jos&eacute;, adopt&eacute;e &agrave; Costa Rica, le 22 novembre 1969, entr&eacute;e en vigueur le 18 juillet 1978, ou le protocole &agrave; la charte africaine sur les droits de l&rsquo;homme et des peuples, concernant les droits des femmes, entr&eacute; en vigueur le 25 novembre 2005.</p> </div> <div id="sdfootnote94"> <p><a href="#sdfootnote94anc" name="sdfootnote94sym">94</a>O. de SCHUTTER, F. TULKENS et S. VAN DROOGHENBROECK, op. cit., p. 209.</p> </div> <div id="sdfootnote95"> <p><a href="#sdfootnote95anc" name="sdfootnote95sym">95</a>D. KALINDYE BYANJIRA, &laquo; Les enfants soldats face au Droit international humanitaire en R&eacute;publique D&eacute;mocratique du Congo &raquo;, Nouvelle Tribune Internationale des Droits de l&rsquo;enfant, n&deg; 6 juillet 2001, p. 12.</p> </div> <div id="sdfootnote96"> <p><a href="#sdfootnote96anc" name="sdfootnote96sym">96</a>V. art.1er de la convention relative aux droits de l&rsquo;enfant.</p> </div> <div id="sdfootnote97"> <p><a href="#sdfootnote97anc" name="sdfootnote97sym">97</a>Et au regard de l&rsquo;article 3 de ce texte, l&rsquo;engagement volontaire des enfants reste non encore prot&eacute;g&eacute; de mani&egrave;re absolue.</p> </div> <div id="sdfootnote98"> <p><a href="#sdfootnote98anc" name="sdfootnote98sym">98</a>M. MAYSTRE, op. cit., p. 66.</p> </div> <div id="sdfootnote99"> <p><a href="#sdfootnote99anc" name="sdfootnote99sym">99</a>V. art. 8 al. 2 (b) du statut de Rome.</p> </div> <div id="sdfootnote100"> <p><a href="#sdfootnote100anc" name="sdfootnote100sym">100</a>De fa&ccedil;on g&eacute;n&eacute;rale, on constate que l&#39;Etat de C&ocirc;te d&#39;Ivoire ne se montre pas prompt sur la ratification de ces trait&eacute;s r&eacute;gionaux, contrairement au Mali qui a ratifi&eacute; et sign&eacute; tous ces trait&eacute;s.</p> </div> <div id="sdfootnote101"> <p><a href="#sdfootnote101anc" name="sdfootnote101sym">101</a>Adopt&eacute; &agrave; Maputo le 11 juillet 2003, et est entr&eacute; en vigueur le 25 novembre 2005. Sign&eacute; par la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire le 27-02-2004, non ratifi&eacute; ; sign&eacute; par le Mali le 09-12-2003 et ratifi&eacute; le 13-01-2005.</p> </div> <div id="sdfootnote102"> <p><a href="#sdfootnote102anc" name="sdfootnote102sym">102</a>Ratification et signature par : la C&ocirc;te d&rsquo;ivoire le 01-03-2002 et le 27-02- 2004 ; le Mali le 28-02-1996 et le 03-06-1998.</p> </div> <div id="sdfootnote103"> <p><a href="#sdfootnote103anc" name="sdfootnote103sym">103</a>Ci-apr&egrave;s &laquo; CADBE &raquo;, elle est adopt&eacute;e par la 26&egrave;me conf&eacute;rence des chefs d&rsquo;Etat et de gouvernement de l&rsquo;Organisation de l&rsquo;unit&eacute; africaine, &agrave; Addis- Abeba, en Ethiopie, le 11 juillet 1990, et est entr&eacute;e en vigueur le 29 novembre 1999. En mars 2020, tous les Etats membres de l&rsquo;UA l&rsquo;ont ratifi&eacute;e sauf la R&eacute;publique centrafricaine, Djibouti, la R&eacute;publique d&eacute;mocratique du Congo, la R&eacute;publique Arabe Sahraouie D&eacute;mocratique, la Somalie ; Sao Tom&eacute; et Principe et la Tunisie qui l&rsquo;ont simplement sign&eacute;e. Consult&eacute;e en ligne le 17 mars 2020, sur www.africa-union.org.</p> </div> <div id="sdfootnote104"> <p><a href="#sdfootnote104anc" name="sdfootnote104sym">104</a>Art. 22 de la charte africaine des droits et du bien-&ecirc;tre de l&rsquo;enfant</p> </div> <div id="sdfootnote105"> <p><a href="#sdfootnote105anc" name="sdfootnote105sym">105</a>M. MAYSTRE, op. cit. p. 65.</p> </div> <div id="sdfootnote106"> <p><a href="#sdfootnote106anc" name="sdfootnote106sym">106</a>Art. 25 al. (c), (i), du protocole relatif au m&eacute;canisme de pr&eacute;vention, de gestion, de r&egrave;glement des conflits, de maintien de la paix et de la s&eacute;curit&eacute; de la CEDEAO.</p> </div> <div id="sdfootnote107"> <p><a href="#sdfootnote107anc" name="sdfootnote107sym">107</a>Art. 25 al. (c), (ii) ibid.</p> </div> <div id="sdfootnote108"> <p><a href="#sdfootnote108anc" name="sdfootnote108sym">108</a>Art. 25 al. (d), ibid.</p> </div> <div id="sdfootnote109"> <p><a href="#sdfootnote109anc" name="sdfootnote109sym">109</a>Art. 25 al. (e), ibid.</p> </div> <div id="sdfootnote110"> <p><a href="#sdfootnote110anc" name="sdfootnote110sym">110</a>Cf. communiqu&eacute; final des chefs d&#39;Etats et de gouvernement de la CEDEAO, du 28/09/2002 sur la situation en C&ocirc;te d&#39;Ivoire ; du 27/03/2012 sur la situation au Mali.</p> </div> <div id="sdfootnote111"> <p><a href="#sdfootnote111anc" name="sdfootnote111sym">111</a>Loi n&deg; 081-640 du 31 juillet 1981 instituant le Code p&eacute;nal en R&eacute;publique de C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire.</p> </div> <div id="sdfootnote112"> <p><a href="#sdfootnote112anc" name="sdfootnote112sym">112</a>Loi n&deg; 01-79 du 20 ao&ucirc;t 2001 portant Code p&eacute;nal en R&eacute;publique du Mali.</p> </div> <div id="sdfootnote113"> <p><a href="#sdfootnote113anc" name="sdfootnote113sym">113</a>En C&ocirc;te d&rsquo;ivoire par exemple, l&#39;appareil judiciaire ivoirien est organis&eacute; par la loi n&deg; 61-155 du 18 mai 1961 portant organisation judiciaire, modifi&eacute;e et compl&eacute;t&eacute;e par les lois n&deg; 64-227 du 14 juin 1964, n&deg; 97-399 du 11 juillet 1997, n&deg; 98-744 du 23 d&eacute;cembre 1998 et n&deg; 99-435 du 6 juillet 1999. Cette derni&egrave;re modification du texte r&eacute;tablit le principe de la s&eacute;paration des fonctions judiciaires parce qu&#39;elle consacre enfin, au niveau des sections d&eacute;tach&eacute;es des tribunaux de premi&egrave;re instance, la s&eacute;paration des fonctions de poursuite, d&#39;instruction et de jugement. Auparavant, en effet, un seul magistrat cumulait ces diff&eacute;rentes fonctions, ce qui &eacute;tait contraire aux principes les plus &eacute;l&eacute;mentaires de justice et &eacute;tait de nature &agrave; favoriser la toute puissance et l&#39;arbitraire des juges de section m&ecirc;me en mati&egrave;re de d&eacute;linquance juv&eacute;nile. Cette r&eacute;forme a malheureusement mis du temps pour &ecirc;tre mise en application. Elle n&#39;a &eacute;t&eacute; mise en &oelig;uvre, qu&#39;&agrave; compter de la rentr&eacute;e judiciaire 2004.</p> </div> <div id="sdfootnote114"> <p><a href="#sdfootnote114anc" name="sdfootnote114sym">114</a>Pr&eacute;ambule de la Constitution ivoirienne du 08 novembre 2016, l&rsquo;Etat ivoirien: &laquo; r&eacute;affirme sa d&eacute;termination &agrave; b&acirc;tir un &Eacute;tat de droit dans lequel les droits de l&#39;Homme, les libert&eacute;s publiques, la dignit&eacute; de la personne humaine, la justice et la bonne gouvernance tels que d&eacute;finis dans les instruments juridiques internationaux auxquels la C&ocirc;te d&#39;Ivoire est partie, notamment la charte des Nations unies de 1945, la d&eacute;claration universelle des droits de l&#39;homme de 1948, la charte africaine des droits de l&#39;homme et des peuples de 1981 et ses protocoles additionnels, l &#39;acte constitutif de l&#39;Union africaine de 2001, sont promus, prot&eacute;g&eacute;s et garantis&hellip; &raquo;</p> </div> <div id="sdfootnote115"> <p><a href="#sdfootnote115anc" name="sdfootnote115sym">115</a>Pr&eacute;ambule de la Constitution malienne du 25 f&eacute;vrier 1992, l&rsquo;Etat du Mali,</p> <p>&laquo; Proclame sa d&eacute;termination &agrave; d&eacute;fendre les droits de la femme et de l&rsquo;enfant&hellip; &raquo;</p> </div> <div id="sdfootnote116"> <p><a href="#sdfootnote116anc" name="sdfootnote116sym">116</a>Art. 354 du Code p&eacute;nal ivoirien.</p> </div> <div id="sdfootnote117"> <p><a href="#sdfootnote117anc" name="sdfootnote117sym">117</a>Art. 226 de la loi n&deg; 01-79 du 20 ao&ucirc;t 2001 portant Code p&eacute;nal au Mali, modifi&eacute;e par : loi n&deg;2005-45 du 18 ao&ucirc;t 2005 ; loi n&deg; 2016-39 du 7 juillet 2016.</p> </div> <div id="sdfootnote118"> <p><a href="#sdfootnote118anc" name="sdfootnote118sym">118</a>V. la pr&eacute;face de L. CONDORELLI in S. VITE, Les Proc&eacute;dures internationales d&rsquo;&eacute;tablissement des faits dans la mise en &oelig;uvre du droit international humanitaire, Bruxelles, &eacute;ditions Bruylant et &eacute;ditions de l&rsquo;Universit&eacute; de Bruxelles, 1999, XIII.</p> </div> <div id="sdfootnote119"> <p><a href="#sdfootnote119anc" name="sdfootnote119sym">119</a>Rapport annuel du SGNU sur le sort des enfants en p&eacute;riode de conflit arm&eacute;. S/2013/383 du 28 juin 2013. Consult&eacute;e en ligne le 28 mars 2020 sur http://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=S/2013/383.</p> </div> <div id="sdfootnote120"> <p><a href="#sdfootnote120anc" name="sdfootnote120sym">120</a>Toutes les instances internationales reconnaissent aujourd&#39;hui qu&#39;on ne peut se d&eacute;sint&eacute;resser du comportement des acteurs d&#39;un conflit arm&eacute;, sans risquer de voir ce conflit s&#39;&eacute;tendre &agrave; des r&eacute;gions encore en paix. Au sein des organisations r&eacute;gionales que sont le Conseil de l&#39;Europe, l&#39;Union africaine et l&#39;Organisation des Etats am&eacute;ricains, une commission ind&eacute;pendante de leurs Etats membres, charg&eacute;e sp&eacute;cialement de la promotion et de la protection des droits de l&#39;homme dans leur r&eacute;gion respective a &eacute;t&eacute; constitu&eacute;e. Ces commissions ont entre autres pour fonction d&#39;enqu&ecirc;ter sur le comportement d&#39;Etats soup&ccedil;onn&eacute;s d&#39;infractions aux droits de l&#39;homme. Elles ont une comp&eacute;tence limit&eacute;e au domaine d&#39;application des instruments auxquels elles doivent leur existence. Leur approche est donc en principe celle des droits de l&#39;homme, quel que soit le contexte dans lequel elles exercent leur contr&ocirc;le.</p> </div> <div id="sdfootnote121"> <p><a href="#sdfootnote121anc" name="sdfootnote121sym">121</a>S. BULA BULA, &laquo; Le droit international humanitaire &raquo; in Droits de l&rsquo;homme et droit international humanitaire, S&eacute;minaire de formation, Cinquantenaire de la d&eacute;claration universelle des droits de l&rsquo;homme, du 18 nov. au 10 d&eacute;cembre 1998, Kinshasa, PUK, 1999, p. 169.</p> </div> <div id="sdfootnote122"> <p><a href="#sdfootnote122anc" name="sdfootnote122sym">122</a>H. P. GASSER, Le Droit International Humanitaire : Introduction, Stuttgart Vienne, &eacute;ditions Paul Haupt Berne, 1993, p. 88-89.</p> </div> <div id="sdfootnote123"> <p><a href="#sdfootnote123anc" name="sdfootnote123sym">123</a>M. DEYRA, Le droit dans la guerre, Paris, &eacute;ditions Lextenso, 2009, p. 163.</p> </div> <div id="sdfootnote124"> <p><a href="#sdfootnote124anc" name="sdfootnote124sym">124</a>R. REMACLE, &laquo; La conduite des op&eacute;rations militaires au regard du droit des conflits arm&eacute;s &raquo;, Actualit&eacute; du Droit international humanitaire, Bruxelles, &eacute;d. La Charte 2001, p. 34.</p> </div> <div id="sdfootnote125"> <p><a href="#sdfootnote125anc" name="sdfootnote125sym">125</a>Idem, p. 36.</p> </div> <div id="sdfootnote126"> <p><a href="#sdfootnote126anc" name="sdfootnote126sym">126</a>Lire &eacute;galement l&rsquo;article 42 de la convention relative aux droits de l&rsquo;enfant qui va dans ce sens.</p> </div> <div id="sdfootnote127"> <p><a href="#sdfootnote127anc" name="sdfootnote127sym">127</a>Classiquement, la comp&eacute;tence d&#39;une juridiction d&#39;un Etat &agrave; l&#39;&eacute;gard d&#39;un crime ne peut s&#39;exercer que s&#39;il y a un lien de rattachement. Ce dernier est marqu&eacute; par le principe de la territorialit&eacute; de la loi p&eacute;nale, et celui de la personnalit&eacute;.</p> </div> <div id="sdfootnote128"> <p><a href="#sdfootnote128anc" name="sdfootnote128sym">128</a>La comp&eacute;tence p&eacute;nale d&#39;une juridiction nationale est dite universelle, quand elle s&#39;&eacute;tend en principe &agrave; des faits commis n&#39;importe o&ugrave; dans le monde, et par n&#39;importe qui. Elle d&eacute;coule du principe selon lequel les Etats ont le droit de conf&eacute;rer &agrave; leurs tribunaux nationaux une comp&eacute;tence universelle en mati&egrave;re de crime de guerre.</p> </div> <div id="sdfootnote129"> <p><a href="#sdfootnote129anc" name="sdfootnote129sym">129</a>Il s&#39;agit de la proc&eacute;dure pr&eacute;vue par les articles communs 52-53-132-145 aux conventions de Gen&egrave;ve, et de l&#39;enqu&ecirc;te institutionnelle de la commission internationale humanitaire d&#39;&eacute;tablissement des faits (CIHEF). C&#39;est ce dernier qui retiendra notre attention parce qu&#39;elle constitue le seul organe permanent rapidement mobilisable aux fins d&#39;enqu&ecirc;te sur des all&eacute;gations de violations graves du DIH.</p> </div> <div id="sdfootnote130"> <p><a href="#sdfootnote130anc" name="sdfootnote130sym">130</a>La mise en &oelig;uvre du droit humanitaire d&eacute;borde aujourd&#39;hui le strict cadre des proc&eacute;dures d&eacute;velopp&eacute;es par les conventions de Gen&egrave;ve. En effet, le rapprochement entre droits de l&#39;homme et droit humanitaire a pouss&eacute; l&#39;ONU, ainsi que les organisations r&eacute;gionales &agrave; jouer un r&ocirc;le d&eacute;terminant dans le contr&ocirc;le du respect du DIH.</p> </div> <div id="sdfootnote131"> <p><a href="#sdfootnote131anc" name="sdfootnote131sym">131</a>C. KWAHOU, L&rsquo;effectivit&eacute; de la convention de l&rsquo;UNESCO 2005 sur la diversit&eacute; des expressions culturelles, Th&egrave;se, Universit&eacute; Paris-Est, 2013, p.12.</p> </div> <div id="sdfootnote132"> <p><a href="#sdfootnote132anc" name="sdfootnote132sym">132</a>G. CORNU, Vocabulaire juridique, PUF, 1987, voir &laquo; effectivit&eacute; &raquo;.</p> </div> <div id="sdfootnote133"> <p><a href="#sdfootnote133anc" name="sdfootnote133sym">133</a>F. RANGEON, &laquo; R&eacute;flexions sur l&rsquo;effectivit&eacute; du droit &raquo;, in Les usages sociaux du droit, ouvrage collectif, PUF, 1989, p. 126-149.</p> </div> <div id="sdfootnote134"> <p><a href="#sdfootnote134anc" name="sdfootnote134sym">134</a>C. JEAN, Droit et passion du droit sous la Ve R&eacute;publique, Flammarion, 1996, p. 20.</p> </div> <div id="sdfootnote135"> <p><a href="#sdfootnote135anc" name="sdfootnote135sym">135</a>B. de GENYS, Qu&rsquo;est-ce qu&rsquo;une r&egrave;gle de droit ?, Odile Jacob, 1997, Paris, p. 61. L&rsquo;auteur ajoute que &laquo; vouloir qu&rsquo;il n&rsquo;y ait de Droit authentique que parfaitement respect&eacute;, c&rsquo;est se tromper de monde &raquo;, p. 62.</p> </div> <div id="sdfootnote136"> <p><a href="#sdfootnote136anc" name="sdfootnote136sym">136</a>H. KELSEN, Th&eacute;orie pure du droit, traduit par C. EISENMANN, Dalloz 1962, p. 496.</p> </div> <div id="sdfootnote137"> <p><a href="#sdfootnote137anc" name="sdfootnote137sym">137</a>P. LASCOUMES et E. SERVERIN, &laquo; Th&eacute;ories et pratiques de l&rsquo;effectivit&eacute; du droit &raquo;, Droit et Soci&eacute;t&eacute; n&deg; 2, 1986, p. 24.</p> </div> <div id="sdfootnote138"> <p><a href="#sdfootnote138anc" name="sdfootnote138sym">138</a>J. CARBONNIER, &laquo; Effectivit&eacute; et ineffectivit&eacute; de la r&egrave;gle de droit &raquo;, L&rsquo;Ann&eacute;e sociologique, 1957-1958, repris dans Flexible droit, LGDJ, 3&egrave;me &eacute;dition, 1976, p. 3 et s.</p> </div> <div id="sdfootnote139"> <p><a href="#sdfootnote139anc" name="sdfootnote139sym">139</a>G. ROCHER, L&rsquo;effectivit&eacute; du droit, Th&eacute;orie et &eacute;mergence du droit, pluralisme, sur d&eacute;termination et effectivit&eacute;, Bruxelles, Ed Th&eacute;mis 1995, p. 265.</p> </div> <div id="sdfootnote140"> <p><a href="#sdfootnote140anc" name="sdfootnote140sym">140</a>W. BARANES et M.-A. FRISON-ROCHE, Le souci de l&rsquo;effectivit&eacute; du droit, Dalloz, 1990, n&deg; 35, p. 199 et s.</p> </div> <div id="sdfootnote141"> <p><a href="#sdfootnote141anc" name="sdfootnote141sym">141</a>J.- M. BELORGEY, &laquo; R&eacute;flexions sur l&rsquo;ineffectivit&eacute; du droit &raquo;, in la Rev. Adm., Puf mars-avril 2000, p. 127 et s.</p> </div> <div id="sdfootnote142"> <p><a href="#sdfootnote142anc" name="sdfootnote142sym">142</a>M.- A. COHENDET, &laquo; L&eacute;gitimit&eacute;, effectivit&eacute; et validit&eacute; &raquo;, M&eacute;langes Pierre Avril 2001, Montchrestien, p. 201-234.</p> </div> <div id="sdfootnote143"> <p><a href="#sdfootnote143anc" name="sdfootnote143sym">143</a>Institut de Droit International, The application of International humanitarian law and fundamental human rights in armed conflicts in which non-state entities are parties, Paris, Editions Pedone, 1999, p. 13.</p> </div> <div id="sdfootnote144"> <p><a href="#sdfootnote144anc" name="sdfootnote144sym">144</a>En l&rsquo;occurrence, seuls l&rsquo;article 3 commun aux conventions de Gen&egrave;ve et le protocole additionnel II, sont relatifs &agrave; la protection des femmes et des enfants.</p> </div> <div id="sdfootnote145"> <p><a href="#sdfootnote145anc" name="sdfootnote145sym">145</a> E. DAVID, Principes de droit des conflits arm&eacute;s, 5e &eacute;dition, Bruylant, Bruxelles, 2012, p. 315.</p> </div> <div id="sdfootnote146"> <p><a href="#sdfootnote146anc" name="sdfootnote146sym">146</a>Affaire des activit&eacute;s militaires et paramilitaires au Nicaragua, par. 220. La r&egrave;gle 139 de l&rsquo;&eacute;tude du CICR sur le droit international humanitaire coutumier confirme l&rsquo;applicabilit&eacute; de cette disposition aux conflits arm&eacute;s internationaux et non internationaux. J.-M. HENCKAERTS et L. DOSWALD-BECK, p. 651- 655, dans Anne-Marie LA ROSA et C. WUERZNER, &laquo; Armed Groups, sanctions and the implementation of the international humanitarian law &raquo;, International Review of the Red Cross, Vol. 90, N&deg; 870, juin 2008, p. 327-341. Sur cette obligation de faire respecter le droit humanitaire en toutes circonstances, voir aussi, Jean Pictet, p. 25-28 ; L. CONDORELLI et L. BOISSON DE CHAZOURNES, &laquo; Quelques remarques &agrave; propos de l&rsquo;obligation des Etats de respecter et faire respecter le droit international humanitaire en toutes circonstances &raquo;, M&eacute;langes Jean Pictet, Gen&egrave;ve/La Haye, 1984, p. 17.</p> </div> <div id="sdfootnote147"> <p><a href="#sdfootnote147anc" name="sdfootnote147sym">147</a>TPIY, Le Procureur c. Dusko Tadic, IT-94-1, Arr&ecirc;t relatif &agrave; l&rsquo;appel de la d&eacute;fense concernant l&rsquo;exception pr&eacute;judicielle d&rsquo;incomp&eacute;tence, 2 octobre 1995, par. 98-99 dans S. ZASOVA, op. cit., p. 58-59.</p> </div> <div id="sdfootnote148"> <p><a href="#sdfootnote148anc" name="sdfootnote148sym">148</a>D. ERIC, Principes de droit des conflits arm&eacute;s, Bruxelles : Bruylant, 1999, 2e &eacute;d., p. 553.</p> </div> <div id="sdfootnote149"> <p><a href="#sdfootnote149anc" name="sdfootnote149sym">149</a>I. BIRUKA, La protection de la femme et de l&rsquo;enfant dans les conflits arm&eacute;s en Afrique, Paris, Harmattan, 2006, p. 102.</p> </div> <div id="sdfootnote150"> <p><a href="#sdfootnote150anc" name="sdfootnote150sym">150</a>J. OWONA, &laquo; Droit International Humanitaire &raquo;, in Encyclop&eacute;die Juridique de l&rsquo;Afrique (EJA), T. 2, Abidjan, Les Nouvelles Editions de l&rsquo;Afrique, 1984, p. 381.</p> </div> <div id="sdfootnote151"> <p><a href="#sdfootnote151anc" name="sdfootnote151sym">151</a>Disponible en ligne sur www.icrc.org. Consult&eacute; le 7 janvier 2020.</p> </div> <div id="sdfootnote152"> <p><a href="#sdfootnote152anc" name="sdfootnote152sym">152</a>D. DIATIKE, Kuyat&eacute;, la force du serment aux origines du griot mandingue, Paris, Harmattan, 2009.</p> </div> <div id="sdfootnote153"> <p><a href="#sdfootnote153anc" name="sdfootnote153sym">153</a>A. NDAM NJOYA, &laquo; La conception africaine &raquo;, in Les dimensions internationales du droit humanitaire, Gen&egrave;ve-Paris, Institut Henri Dunant, UNESCO-Pedone, 1986, p. 44-45.</p> </div> <div id="sdfootnote154"> <p><a href="#sdfootnote154anc" name="sdfootnote154sym">154</a>Y. DIALLO, Traditions africaines et droit humanitaire, Gen&egrave;ve, CICR, 1976, p. 45.</p> </div> <div id="sdfootnote155"> <p><a href="#sdfootnote155anc" name="sdfootnote155sym">155</a>Idem.</p> </div> <div id="sdfootnote156"> <p><a href="#sdfootnote156anc" name="sdfootnote156sym">156</a>E. BELLO, African customary humanitarian law, Geneva, ICRC, Oyez, 1980, p. 34.</p> </div> <div id="sdfootnote157"> <p><a href="#sdfootnote157anc" name="sdfootnote157sym">157</a>Seuls l&rsquo;Angola (CG et PA), l&rsquo;Egypte (PA), la Guin&eacute;e Bissau (CG), les Iles Maurice (PA) et la Namibie (PA) ont &eacute;mis des r&eacute;serves sur l&rsquo;une ou l&rsquo;autre des composantes du droit de Gen&egrave;ve. A ce jour, seules la Somalie et l&rsquo;Erythr&eacute;e n&rsquo;ont pas ratifi&eacute; le protocole additionnel II.</p> </div> <div id="sdfootnote158"> <p><a href="#sdfootnote158anc" name="sdfootnote158sym">158</a>A ce jour, seules la Somalie et l&rsquo;Erythr&eacute;e n&rsquo;ont pas ratifi&eacute; le PA II.</p> </div> <div id="sdfootnote159"> <p><a href="#sdfootnote159anc" name="sdfootnote159sym">159</a>Les quatre conventions de Gen&egrave;ve de 1949 r&eacute;affirment toutes, dans un libell&eacute; presque identique, l&#39;obligation g&eacute;n&eacute;rale de diffusion (CG I/II/III/IV, art. 47/48/127/144) : &laquo; Les Hautes Parties contractantes s&#39;engagent &agrave; diffuser le plus largement possible, en temps de paix et en temps de guerre, le texte de la pr&eacute;sente convention dans leurs pays respectifs, et notamment &agrave; en incorporer l&#39;&eacute;tude dans les programmes d&#39;instruction militaire et, si possible, civile, de telle mani&egrave;re que les principes en soient connus de l&#39;ensemble de leurs forces arm&eacute;es et de la population. &raquo;.</p> </div> <div id="sdfootnote160"> <p><a href="#sdfootnote160anc" name="sdfootnote160sym">160</a>Conventions de Gen&egrave;ve I/II/III/IV, art. 48/49/128/144; PA I, art. 84.</p> </div> <div id="sdfootnote161"> <p><a href="#sdfootnote161anc" name="sdfootnote161sym">161</a>J. PICTET, &laquo; Le Droit International Humanitaire : d&eacute;finitions &raquo;, in Les dimensions internationales du droit humanitaire, Paris, Pedone /UNESCO, 1986, p. 111.</p> </div> <div id="sdfootnote162"> <p><a href="#sdfootnote162anc" name="sdfootnote162sym">162</a>Y. SANDOZ, C. SWINARSKI, B. ZIMMERMAN (dir), Commentary on the Additional Protocols of 8 june 1977 to the Geneva Convention of 12 August 1949, Gen&egrave;ve, CICR, 1987, p. 1338.</p> </div> <div id="sdfootnote163"> <p><a href="#sdfootnote163anc" name="sdfootnote163sym">163</a>S. SIVAKUMARAN, &laquo; Binding Armed Opposition Groups &raquo;, ICLQ, vol. 55, 2006, p. 383.</p> </div> <div id="sdfootnote164"> <p><a href="#sdfootnote164anc" name="sdfootnote164sym">164</a>L&rsquo;article 20 stipule en effet que &laquo; le pr&eacute;sent protocole sera ouvert &agrave; la signature des Parties aux conventions six mois apr&egrave;s la signature de l&rsquo;acte final (&hellip;). Les articles suivants mentionneront les formalit&eacute;s qui incombent aux &laquo; Parties aux conventions &raquo; et aux &laquo; Hautes Parties contractantes &raquo;.</p> </div> <div id="sdfootnote165"> <p><a href="#sdfootnote165anc" name="sdfootnote165sym">165</a>A. CASSESE, &laquo;The Status of Rebels under the 1977 Geneva Protocol on Non International Armed Conflicts &raquo;, ICLQ, 1981, vol. 30, p. 421-422.</p> </div> <div id="sdfootnote166"> <p><a href="#sdfootnote166anc" name="sdfootnote166sym">166</a>CIJ, Affaire des activit&eacute;s militaires et paramilitaires au Nicaragua et contre celui-ci (Nicaragua c. &Eacute;tats-Unis d&rsquo;Am&eacute;rique), Recueil 1986, Arr&ecirc;t du 27 juin 1986, par. 218. Voir aussi D&eacute;troit de Corfou, CIJ. Recueil 1949, par. 215, p. 22.</p> </div> <div id="sdfootnote167"> <p><a href="#sdfootnote167anc" name="sdfootnote167sym">167</a>A.-M. LA ROSA, C. WUERZNER, &laquo; Armed Groups, sanctions and the implementation of the international humanitarian law &raquo;, International Review of the Red Cross, Vol. 90, N&deg; 870, juin 2008, p. 327-341.</p> </div> <div id="sdfootnote168"> <p><a href="#sdfootnote168anc" name="sdfootnote168sym">168</a>Les nombreux cas d&rsquo;atteintes au droit &agrave; la vie constituent une violation du pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), qui en son article 6, alin&eacute;a 1, stipule que : &laquo; Nul ne peut &ecirc;tre arbitrairement priv&eacute; de la vie. Le droit &agrave; la vie est inh&eacute;rent &agrave; la personne humaine. Ce droit doit &ecirc;tre prot&eacute;g&eacute; par la loi &raquo;. La Constitution ivoirienne en son article 2, qui dispose que &laquo; La personne humaine est sacr&eacute;e. Toute sanction tendant &agrave; la privation de la vie humaine est interdite &raquo;.</p> </div> <div id="sdfootnote169"> <p><a href="#sdfootnote169anc" name="sdfootnote169sym">169</a>La torture et les autres peines ou traitements inhumains et d&eacute;gradants sont proscrits par la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou d&eacute;gradants (CAT), ratifi&eacute;e par la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire en 1995. Cette convention, en son art. 2, al. 2, pr&eacute;cise : &laquo; Aucune circonstance exceptionnelle, quelle qu&rsquo;elle soit, (&hellip;) ou de tout autre &eacute;tat d&rsquo;exception, ne peut &ecirc;tre invoqu&eacute;e pour justifier la torture &raquo;. Ainsi, l&rsquo;Etat de C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire a la responsabilit&eacute; de prendre toutes les mesures n&eacute;cessaires en vue d&rsquo;emp&ecirc;cher et de punir ces actes. La Constitution ivoirienne fait sien ces principes en son art. 2.</p> </div> <div id="sdfootnote170"> <p><a href="#sdfootnote170anc" name="sdfootnote170sym">170</a>Art. 4. (c) de la convention sur l&rsquo;&eacute;limination de toutes les formes de discriminations &agrave; l&rsquo;&eacute;gard de la femme.</p> </div> <div id="sdfootnote171"> <p><a href="#sdfootnote171anc" name="sdfootnote171sym">171</a>PA II aux conventions de Gen&egrave;ve, ratifi&eacute; par la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire en 1989. Ce protocole stipule en son article 2 que &laquo; Ni la population civile en tant que telle ni les populations civiles ne devront &ecirc;tre l&rsquo;objet d&rsquo;attaques. &raquo; D&egrave;s lors &laquo; Sont interdits les actes ou menaces de violence dont le but principal est de r&eacute;pandre la terreur parmi les populations civiles &raquo;. De m&ecirc;me, il pr&eacute;cise en son article 4, alin&eacute;a 2.a que &laquo; les atteintes &agrave; la vie demeurent prohib&eacute;es en tout temps et en tout lieu &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des personnes qui ne participent pas directement ou ne participent plus aux hostilit&eacute;s &raquo;.</p> </div> <div id="sdfootnote172"> <p><a href="#sdfootnote172anc" name="sdfootnote172sym">172</a>Source, Synth&egrave;se d&rsquo;une dizaine de rapports publi&eacute;s par huit organisations ivoiriennes de d&eacute;fense des droits de l&rsquo;homme, op. cit.</p> </div> <div id="sdfootnote173"> <p><a href="#sdfootnote173anc" name="sdfootnote173sym">173</a>Communication d&rsquo;Amnesty international pour l&rsquo;examen p&eacute;riodique universel des Nations unies, C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire : la situation en mati&egrave;re de droits humains demeure fragile, 33&egrave;me session du groupe de travail charg&eacute; de l&rsquo;EPU, mai 2019 publication en octobre 2018.</p> </div> <div id="sdfootnote174"> <p><a href="#sdfootnote174anc" name="sdfootnote174sym">174</a>&laquo; Mon souhait est de faire en sorte qu&rsquo;il n&rsquo;y ait pas d&rsquo;impunit&eacute; en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire. Nul n&rsquo;est au-dessus de la loi. Tous ceux qui ont commis des crimes de sang seront punis... Il n&rsquo;y aura pas d&rsquo;exception &raquo; (le pr&eacute;sident ivoirien Alassane Ouattara, Dakar, mai 2011).</p> </div> <div id="sdfootnote175"> <p><a href="#sdfootnote175anc" name="sdfootnote175sym">175</a> D&eacute;nomm&eacute;e l&#39;op&eacute;ration Barkhane, c&rsquo;est une op&eacute;ration militaire men&eacute;e au Sahel et au Sahara par l&#39;arm&eacute;e fran&ccedil;aise, avec l&rsquo;aide des arm&eacute;es estonienne et britannique, qui vise &agrave; lutter contre les groupes arm&eacute;s salafistes djihadistes dans toute la r&eacute;gion du Sahel. Lanc&eacute;e le 1er ao&ucirc;t 2014, elle remplace les op&eacute;rations Serval et &Eacute;pervier.</p> </div> <div id="sdfootnote176"> <p><a href="#sdfootnote176anc" name="sdfootnote176sym">176</a>Agissant en vertu du chapitre VII de la charte des Nations unies, le Conseil de s&eacute;curit&eacute;, par sa r&eacute;solution 2100 du 25 avril 2013, a d&eacute;cid&eacute; d&#39;autoriser la MINUSMA &agrave; prendre toutes les mesures requises pour s&#39;acquitter du mandat qui lui a &eacute;t&eacute; confi&eacute;. Le Conseil de s&eacute;curit&eacute; a demand&eacute; &agrave; la MINUSMA d&rsquo;aider les autorit&eacute;s de transition maliennes &agrave; stabiliser le pays et &agrave; appliquer la feuille de route pour la transition en accordant une attention prioritaire aux principales agglom&eacute;rations et aux axes de communication, en prot&eacute;geant les civils, en surveillant la situation des droits de l&rsquo;homme, en mettant en place les conditions indispensables &agrave; l&rsquo;acheminement de l&rsquo;aide humanitaire et au retour des d&eacute;plac&eacute;s, &agrave; l&rsquo;extension de l&rsquo;autorit&eacute; de l&rsquo;&Eacute;tat et &agrave; la pr&eacute;paration d&rsquo;&eacute;lections libres, ouvertes &agrave; tous et pacifiques. Plusieurs fois, le mandat de la MINUSMA s&rsquo;est vu prolong&eacute; : par la r&eacute;solution 2164 du 25 juin 2014 ; par la r&eacute;solution 2227 (2015) ; par la r&eacute;solution 2374 (2017) ; par ,la r&eacute;solution 2423 (2018) ; par la r&eacute;solution 2480 (2019).</p> </div> <div id="sdfootnote177"> <p><a href="#sdfootnote177anc" name="sdfootnote177sym">177</a>Le G5 Sahel ou &laquo; G5S &raquo; est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coop&eacute;ration r&eacute;gionale en mati&egrave;re de politiques de d&eacute;veloppement et de s&eacute;curit&eacute;, cr&eacute;&eacute; lors d&#39;un sommet du 15 au 17 f&eacute;vrier 2014 par cinq &Eacute;tats du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad r&eacute;partis sur 5 097 338 km2.</p> </div> <div id="sdfootnote178"> <p><a href="#sdfootnote178anc" name="sdfootnote178sym">178</a>Notamment le Mouvement national de lib&eacute;ration de l&rsquo;Azawad (MNLA), Al-Qa&iuml;da au Maghreb islamique (AQMI), Ansar Dine, le Mouvement pour l&rsquo;unicit&eacute; et le jihad en Afrique de l&rsquo;Ouest (MUJAO), des milices arabes et la Katiba Macina.</p> </div> <div id="sdfootnote179"> <p><a href="#sdfootnote179anc" name="sdfootnote179sym">179</a>Parmi ces groupes, on peut citer le groupe de chasseurs Dan Na Ambassagou, le groupe Alliance pour le salut au Sahel (ASS), ou encore le groupe de S&eacute;kou Bolly. Ces groupes organisent des patrouilles dont l&rsquo;objectif revendiqu&eacute; est d&rsquo;assurer la s&eacute;curit&eacute; des membres de leur communaut&eacute;.</p> </div> <div id="sdfootnote180"> <p><a href="#sdfootnote180anc" name="sdfootnote180sym">180</a>Pour une cartographie des acteurs non-&eacute;tatiques actifs au Mali voir notamment European Council on Foreign Relations, Mapping armed groups in Mali and the Sahel, mis &agrave; jour en mai 2019, disponible sur https://www.ecfr.eu/mena/sahel_mapping. Consult&eacute; le 2 mai 2020.</p> </div> <div id="sdfootnote181"> <p><a href="#sdfootnote181anc" name="sdfootnote181sym">181</a>V. Rapport du secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de Nations unies au Conseil de s&eacute;curit&eacute; sur la situation au Mali, S/2019/454, 31 mai 2019, &sect; 20 &agrave; 33. V. aussi The International NGO Safety Organisation, Rapport : Mali, &eacute;dition 128, 16-28 f&eacute;vrier 2019. Disponible en ligne, consult&eacute; le 2 mai 2020.</p> </div> <div id="sdfootnote182"> <p><a href="#sdfootnote182anc" name="sdfootnote182sym">182</a>Non seulement est-il difficile d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; des informations pr&eacute;cises et fiables quant au degr&eacute; d&rsquo;organisation de ces groupes, la description qui en est faite par des tiers refl&egrave;te parfois davantage leur int&eacute;r&ecirc;t &agrave; faire apparaitre ces groupes comme des entit&eacute;s organis&eacute;es, plut&ocirc;t qu&rsquo;un r&eacute;el degr&eacute; d&rsquo;organisation. Aur&eacute;lien Tobie soul&egrave;ve ce point en relation &agrave; la Katiba Macina, du moins au d&eacute;but de son activit&eacute; : &laquo; Il semble que l&rsquo;identification de ce groupe comme principal acteur djihadiste au Centre ait &eacute;t&eacute; davantage li&eacute;e au besoin d&rsquo;identification d&rsquo;un acteur pour expliquer la recrudescence des violences, qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;mergence d&rsquo;un ph&eacute;nom&egrave;ne clairement structur&eacute; au niveau local &raquo;, A. TOBIE, &laquo; Le Centre Mali : Violences et Instrumentalisation crois&eacute;es &raquo;, SIPRI Insights on Peace and Security, n&deg; 2017/5, d&eacute;cembre 2017, p. 5.</p> </div> <div id="sdfootnote183"> <p><a href="#sdfootnote183anc" name="sdfootnote183sym">183</a>Le chef de file de l&rsquo;opposition malienne a &eacute;t&eacute; enlev&eacute; au sud de Tombouctou, pendant qu&rsquo;il &eacute;tait en campagne &eacute;lectorale pour les &eacute;lections l&eacute;gislatives devant se tenir le 29 mars pour le premier tour. Il est toujours entre les mains de ses ravisseurs. A ce jour, il n&rsquo;y a eu aucune revendication pour son enl&egrave;vement.</p> </div> <div id="sdfootnote184"> <p><a href="#sdfootnote184anc" name="sdfootnote184sym">184</a>Institu&eacute; par la loi n&deg; 2013-016 du 21 mai 2013.</p> </div> <div id="sdfootnote185"> <p><a href="#sdfootnote185anc" name="sdfootnote185sym">185</a>Un projet de loi portant modification de la loi n&deg; 01-080 du 20 ao&ucirc;t 2001 portant Code de proc&eacute;dure p&eacute;nale a &eacute;t&eacute; adopt&eacute; par le Conseil des ministres le 29 mai 2019.</p> </div> <div id="sdfootnote186"> <p><a href="#sdfootnote186anc" name="sdfootnote186sym">186</a>Les Cours de nombreux Etats ont comp&eacute;tence pour poursuivre les crimes internationaux (de guerre, contre l&rsquo;humanit&eacute; et de g&eacute;nocide) commis dans d&rsquo;autres Etats. Un certain lien est souvent requis (par exemple, la victime et/ou l&rsquo;auteur du crime doit &ecirc;tre un citoyen de l&rsquo;Etat qui poursuit) mais pas toujours, puisque plusieurs Etats ont adopt&eacute; la &laquo; comp&eacute;tence universelle &raquo;. Pour des exemples de cas impliquant des crimes internationaux jug&eacute;s hors de l&rsquo;Etat o&ugrave; ils sont &eacute;t&eacute; commis voir par exemple Trial, &laquo; Prosecuting international crimes: a matter of willingness &raquo;, 17 mai 2019, https://trialinternational.org/latest-post/prosecuting-international-crimes-a- matter-of-willingness/. Disponible en ligne, consult&eacute; le 02 mai 2020.</p> </div> <div id="sdfootnote187"> <p><a href="#sdfootnote187anc" name="sdfootnote187sym">187</a>Le 18 juillet 2012, soit douze ans apr&egrave;s avoir ratifi&eacute; le Statut de Rome de la Cour p&eacute;nale internationale (CPI), le gouvernement du Mali a d&eacute;cid&eacute; de d&eacute;f&eacute;rer la situation qui pr&eacute;vaut sur son territoire depuis le mois de janvier 2012 &agrave; la justice p&eacute;nale internationale. Le Mali a proc&eacute;d&eacute; &agrave; la signature du Statut de Rome le 17 juillet 1998. Il a &eacute;t&eacute; le quinzi&egrave;me &Eacute;tat &agrave; avoir d&eacute;pos&eacute; son instrument de ratification du Statut de Rome, le 16 ao&ucirc;t 2000; Statut de Rome de la Cour p&eacute;nale internationale, 17 juillet 1998, 2187 RTNU 3 (entr&eacute;e en vigueur : 1er juillet 2002) [Statut de Rome].</p> </div> <div id="sdfootnote188"> <p><a href="#sdfootnote188anc" name="sdfootnote188sym">188</a>Cour p&eacute;nale internationale, Bureau du Procureur, Situation au Mali : Rapport &eacute;tabli au titre de l&rsquo;article 53-1, 16 janvier2013, aux pp 32&ndash;34, en ligne : CPI<www.icc-cpi.int itemsdocuments="" sasmalirapportpublicarticle53_1fra16jan2013.pdf=""> [Rapport &eacute;tabli au titre de l&rsquo;article 53-1]; D&eacute;claration du Procureur de la Cour p&eacute;nale internationale, Mme Fatou Bensouda, &agrave; l&#39;ouverture du proc&egrave;s dans l&#39;affaire contre M. Ahmad Al-Faqi Al Mahdi, (22 ao&ucirc;t 2016) (Cour p&eacute;nale internationale, Bureau du Procureur), en ligne : CPI <www.icc- cpi.int="" item.aspx="" pages="">[D&eacute;claration du Procureur de la CPI]; &laquo; D&eacute;claration solennelle sur la situation au Mali &raquo;, Conf&eacute;rence de l&rsquo;Union Africaine, Assembly/AU/Decl. 1-4 (XIX), (2012) au para 5; D&eacute;cisions adopt&eacute;es par le Comit&eacute; du patrimoine mondial &agrave; sa 36&egrave;me session, Doc off UNESCO NU, 36&egrave;me session, Doc NU WHC-12/36.COM/19 (2012) aux pp. 151&ndash;53. Consult&eacute; le 24 avril 2020.</www.icc-></www.icc-cpi.int></p> </div> <div id="sdfootnote189"> <p><a href="#sdfootnote189anc" name="sdfootnote189sym">189</a>Le procureur c Ahmad Al Faqi Al Mahdi, ICC-01/12-01/15, Mandat d&#39;arr&ecirc;t &agrave; l&#39;encontre d&#39;Ahmad Al Faqi Al Mahdi (18 septembre 2015) (Cour p&eacute;nale internationale, Chambre pr&eacute;liminaire I), en ligne : CPI <www.icc-cpi.int> [Al Mahdi, Mandat]. Consult&eacute; le 24 avril 2020.</www.icc-cpi.int></p> </div> <div id="sdfootnote190"> <p><a href="#sdfootnote190anc" name="sdfootnote190sym">190</a>Les propos d&rsquo;un habitant de Tombouctou rapport&eacute;s par la chaine internationale (RFI) sont r&eacute;v&eacute;lateurs de la perception g&eacute;n&eacute;rale qui se d&eacute;gage relativement &agrave; la dur&eacute;e du proc&egrave;s : &laquo; [s]i nous pouvons nous expliquer un peu plus, qu&rsquo;on puisse comprendre, bien. Mais finir le proc&egrave;s comme &ccedil;a, si vite. J&rsquo;aimerais bien comprendre pourquoi il s&rsquo;est trouv&eacute; dans al-Qa&iuml;da et c&rsquo;est quoi la raison exacte? Et pourquoi ils ont fait tout ce qu&rsquo;ils ont fait ? J&rsquo;aimerais bien vraiment savoir un peu plus. &raquo;, sur &laquo; Destructions &agrave; Tombouctou : retour sur un proc&egrave;s in&eacute;dit devant la CPI &raquo;, RFI Afrique (26 ao&ucirc;t 2016), en ligne : RFI.fr <www.rfi.fr 20160825-mali-destructions-tombouctou-cpi-justice-verdict-proces-al-mahdi="" afrique=""> [RFI, Destructions &agrave; Tombouctou]. Consult&eacute; le 24 avril 2020.</www.rfi.fr></p> </div> <div id="sdfootnote191"> <p><a href="#sdfootnote191anc" name="sdfootnote191sym">191</a>V. la r&eacute;action des parties en cause (poursuite, d&eacute;fense et victimes) sur : &laquo; Proc&egrave;s Al Mahdi &agrave; la CPI : fin des audiences, verdict attendu le 27 septembre&raquo;,RFI Afrique (24 ao&ucirc;t 2016), en ligne : RFI.fr <www.rfi.fr 20160824-mali-fin-audiences-proces-cpi-al-mahdi-="" afrique="" tombouctou=""> [RFI, Proc&egrave;s Al Mahdi &agrave; la CPI] ; consult&eacute; le 24 avril 2020.</www.rfi.fr></p> </div> <div id="sdfootnote192"> <p><a href="#sdfootnote192anc" name="sdfootnote192sym">192</a>Rapport &eacute;tabli au titre de l&rsquo;article 53-1, 16 janvier 2013, aux par. 127&ndash;32.</p> </div> <div id="sdfootnote193"> <p><a href="#sdfootnote193anc" name="sdfootnote193sym">193</a>J. OWONA, op. cit., p. 3.</p> </div> <div id="sdfootnote194"> <p><a href="#sdfootnote194anc" name="sdfootnote194sym">194</a>Disponible en ligne sur www.icrc.org. Consult&eacute; le 7 janvier 2020.</p> </div> <div id="sdfootnote195"> <p><a href="#sdfootnote195anc" name="sdfootnote195sym">195</a>A titre illustratif : les actions que m&egrave;nent le CICR au Mali ces derni&egrave;res ann&eacute;es sont entre autres : dans le cadre de la pr&eacute;vention, la d&eacute;l&eacute;gation CICR au Mali a trait&eacute; 1 664 cas y compris des porteurs d&rsquo;armes, des membres du pouvoir judiciaire, des leaders locaux et des journalistes qui ont &eacute;t&eacute; sensibilis&eacute;s sur le DIH. Pour la sant&eacute;, 35 720 personnes ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de soins de sant&eacute; primaire dont 1 416 personnes trait&eacute;es pour blessures. Dans le m&ecirc;me volet, 5 500 personnes ont &eacute;t&eacute; prises en charge gr&acirc;ce au programme de r&eacute;adaptation physique et 384 personnes form&eacute;es en premier secours victimes. Pour la s&eacute;curit&eacute; &eacute;conomique, 4 722 familles vuln&eacute;rables ont re&ccedil;u une aide financi&egrave;re pour l&rsquo;appui &agrave; l&rsquo;am&eacute;lioration des revenus et 458 personnes ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de formations pour le renforcement de leurs capacit&eacute;s. Ainsi, 14 094 personnes ont re&ccedil;u des articles essentiels de m&eacute;nage. De m&ecirc;me, 28 956 fermiers ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d&rsquo;un appui pour la production agricole et 3 251 333 animaux ont &eacute;t&eacute; vaccin&eacute;s dans le cadre de la campagne de vaccination 2018-2019. En plus de ces volets, il est &agrave; noter d&rsquo;autres actions telles que l&rsquo;eau et l&rsquo;habitat, le r&eacute;tablissement des lieux familiaux et la coop&eacute;ration qui ont &eacute;maill&eacute; les activit&eacute;s de la CICR. V. Bulletin du premier semestre 2019 de la d&eacute;l&eacute;gation du CICR au Mali. Par ailleurs, pendant le conflit ivoirien, des probl&egrave;mes de s&eacute;curit&eacute; complexes dans plusieurs r&eacute;gions, tant au Sud qu&#39;au Nord, ont entrav&eacute; la libert&eacute; de circulation des habitants, en particulier dans les milieux ruraux. L&#39;acc&egrave;s aux soins m&eacute;dicaux s&#39;en trouve affect&eacute; et les quelques infrastructures m&eacute;dicales, encore en &eacute;tat de marche, fonctionnent gr&acirc;ce au seul soutien de donateurs externes ou d&#39;organisations humanitaires. Dans le m&ecirc;me temps, la production agricole tend &agrave; diminuer, la fourniture d&#39;eau potable en milieu urbain devient plus probl&eacute;matique &agrave; assurer. Le CICR a pu travailler sur l&#39;ensemble du territoire national ivoirien. Dans le but d&#39;&ecirc;tre &agrave; m&ecirc;me d&#39;apporter une aide rapide, la d&eacute;l&eacute;gation a consolid&eacute; son dispositif pour r&eacute;pondre aux besoins de la population victime de situations ponctuelles de violence. De m&ecirc;me, elle a renforc&eacute; sa pr&eacute;sence dans d&#39;autres zones, parmi les plus sensibles du pays, notamment dans la zone de confiance. D&#39;apr&egrave;s les besoins constat&eacute;s par ses &eacute;quipes sur le terrain, le CICR a men&eacute; des programmes visant &agrave; approvisionner la population en eau ainsi qu&#39;en m&eacute;dicaments par le biais des structures existantes. Il a aussi effectu&eacute; des distributions de biens de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute; et de vivres. V. D&eacute;l&eacute;gation r&eacute;gionale du CICR en C&ocirc;te d&#39;Ivoire, points essentiels des activit&eacute;s, 31-12-2005.</p> </div>