<p style="text-align:justify">Partant de l’idée que le roman est, pour l’écrivaine Sylvie Germain, une forme de laboratoire philosophique, plus précisément phénoménologique, il s’agit de suivre, à travers le récit romanesque de <em>Nuit-d’Ambre</em>, roman publié en 1986, le cheminement éthique du personnage éponyme, depuis l’échec d’une relation amicale culminant dans un assassinat jusqu’à une improbable rencontre posthume avec l’autre. Ce faisant, nous pourrons observer comment la réflexion philosophique chemine à travers les diverses stratégies littéraires déployées par la romancière. Nous verrons aussi comment Sylvie Germain tire parti du concept philosophique de Visage, hérité d’Emmanuel Lévinas, en le plaçant au centre de sa poétique. En suivant ce parcours romanesque de Nuit-d’Ambre jusqu’à la rédemption et l’apaisement, nous pourrons faire le constat que, derrière l’épreuve de l’altérité, c’est la rencontre avec soi-même qui est aussi en jeu dans le roman.</p>
<p style="text-align:justify"><strong>Mots-clés</strong> : littérature française, roman contemporain, anti-héros, cheminement éthique, poétique du Visage</p>