<p dir="ltr" style="text-align:justify">Au XVIIe si&egrave;cle, la figure du mendiant est devenue &eacute;quivoque dans l&rsquo;imaginaire n&eacute;erlandais. Sa pauvret&eacute; est une image du d&eacute;nuement christique, mais repr&eacute;sente aussi bien le vice des paresseux qui profitent de la soci&eacute;t&eacute;. Rembrandt renouvelle cette figure. Remettant en cause la distinction entre les pauvres m&eacute;ritants et d&eacute;m&eacute;ritants, il confronte le spectateur &agrave; la mis&egrave;re extr&ecirc;me de ceux que Amsterdam enfermait dans des institutions de charit&eacute;. Ses estampes explorent les limites de la d&eacute;finition normative qui pr&eacute;sente l&rsquo;homme comme un &ecirc;tre accompli par la vertu. La figure du mendiant met &agrave; nu ce qui est propre &agrave; l&rsquo;homme : la vie int&eacute;rieure mais aussi la faiblesse. Sa disponibilit&eacute; exemplifie la condition d&rsquo;accueil du sublime. Ainsi appara&icirc;t la possibilit&eacute; d&rsquo;un nouveau lien entre les individus.</p> <p dir="ltr" style="text-align:justify"><strong>Mots-cl&eacute;s</strong> : &nbsp;Iconocratie, humanit&eacute;, vertu, exclusion, d&eacute;nuement, abandon, Christ, politique.</p> <p dir="ltr" style="text-align:justify">&nbsp;</p>