<p align="left" style="text-align:justify; text-indent:35.45pt">&nbsp;</p> <p align="left" style="text-align:justify; text-indent:35.45pt">&nbsp;</p> <ol> <li style="text-align:justify; margin-top:16px; margin-left:29px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Contexte</span></span></span></span></li> </ol> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">En sciences du langage et en philosophie du langage les relations entre langage et pouvoir, entre langage et connaissance, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse des mots ou des discours, constituent un th&egrave;me incontournable. Peut-on faire dire &agrave; un mot autre chose que ce qu&rsquo;il veut dire ? Peut-on induire la pens&eacute;e &agrave; partir du seul sens des mots ? Ces questions taraudent chercheurs et philosophes. Aussi, afin de conjuguer le th&egrave;me de ce colloque et l&rsquo;apport des sciences du langage nous commencerons par un bref retour sur le sens des mots.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Si l&rsquo;on retient la d&eacute;finition du CNRTL il ressort que le terme <i>opinion</i> signifie &agrave; la fois sentiment et avis. &Agrave; la fois, donc, un acc&egrave;s li&eacute; &agrave; la sensibilit&eacute;, voire &agrave; l&rsquo;intuition, en tous cas un mode d&rsquo;entendement non sans lien avec l&rsquo;affectivit&eacute;. Ensuite, si l&rsquo;on consid&egrave;re le mot <i>avis</i>, le mot <i>opinion</i> convoque la notion de connaissance objective, d&rsquo;indices qui m&egrave;nent &agrave; la compr&eacute;hension des faits. Pourtant, lit-on, l&rsquo;opinion est aussi &laquo; mani&egrave;re de penser sur un sujet ou un ensemble de sujets, jugement personnel que l&rsquo;on porte sur un ensemble de questions, qui n&rsquo;implique pas que ce jugement soit obligatoirement juste &raquo;. La fabrique de l&rsquo;opinion suppose alors deux choses : la fabrication de jugements personnels, de mani&egrave;res de penser ; fabriquer l&rsquo;opinion c&rsquo;est tout d&rsquo;abord agir sur la subjectivit&eacute;, les &eacute;motions. Ensuite, cela suppose la fabrication d&rsquo;avis, ins&eacute;parables des &eacute;l&eacute;ments objectifs qui pourront &ecirc;tre port&eacute;s &agrave; la faveur de telle ou telle opinion. Fabriquer l&rsquo;opinion c&rsquo;est alors aussi agir sur la pr&eacute;sentation des faits. En dernier lieu, on remarque que le terme <i>fabriquer</i> suppose un caract&egrave;re non spontan&eacute; mais le r&eacute;sultat d&rsquo;une r&eacute;alisation en plusieurs &eacute;tapes, un produit issu d&rsquo;une cha&icirc;ne d&rsquo;assemblage. Le pr&eacute;sent article vise &agrave; pr&eacute;senter la d&eacute;marche et les premiers r&eacute;sultats d&rsquo;une recherche de th&egrave;se de doctorat termin&eacute;e en 2021(Morillon). Cette recherche s&rsquo;inscrit initialement dans le domaine plus large de la langue de bois et ses ramifications. Dans ce cadre, nous avons entrepris le relev&eacute; et le traitement d&rsquo;un ensemble de messages brefs puis&eacute;s dans le discours &eacute;crit ambiant. Nous proposons ici d&rsquo;en retracer les contours m&eacute;thodologiques et les principaux aboutissements. </span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt">&nbsp;</p> <ol start="2"> <li style="text-align:justify; margin-top:16px; margin-left:29px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">D&eacute;finition du concept</span></span></span></span></li> </ol> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;ensemble des faits de langue collect&eacute;s, 705 unit&eacute;s au total, provient d&rsquo;une diversit&eacute; de supports dont le point commun est de donner &agrave; voir des messages &eacute;crits destin&eacute;s &agrave; la communication grand public au sens large. Cette diversit&eacute; de contextes appelait un terme g&eacute;n&eacute;rique de mani&egrave;re &agrave; ne pas inscrire ce mat&eacute;riau dans un genre pr&eacute;d&eacute;fini. C&rsquo;est pourquoi nous avons choisi le terme <i>messages &eacute;crits du quotidien</i>.</span></span></span></p> <ol> <li style="text-align:justify; margin-top:3px; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les termes <i>messages</i> et <i>quotidien</i></span></span></span></span></li> </ol> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;appellation &laquo;&nbsp;messages &eacute;crits du quotidien&nbsp;&raquo; peut para&icirc;tre paradoxale&nbsp;: celle-ci t&eacute;moigne &agrave; la fois de la volont&eacute; de circonscrire la mati&egrave;re du corpus et le ph&eacute;nom&egrave;ne d&rsquo;o&ugrave; elle est tir&eacute;e tout en pr&eacute;sentant une forme d&rsquo;impr&eacute;cision. Le terme important, qui conditionne l&rsquo;ensemble de la d&eacute;marche et en fixe les limites, est le terme <i>quotidien</i>. C&rsquo;est en effet le caract&egrave;re ambiant de ces messages qui nous a tout d&rsquo;abord &eacute;tonn&eacute;e. Le terme <i>quotidien</i>, d&rsquo;apr&egrave;s le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, sert &agrave; qualifier les aspects &laquo;&nbsp;li&eacute;es &agrave; la vie de tous les jours et qui, pour cette raison, ne pr&eacute;sent[ent] aucun caract&egrave;re notable, remarquable &raquo;. Lorsque les messages &eacute;crits du quotidien se trouvent sur des supports d&rsquo;affichage publicitaires, leur mode de diffusion correspond &agrave; un ph&eacute;nom&egrave;ne tout &agrave; fait ordinaire (on est habitu&eacute; &agrave; croiser des panneaux d&rsquo;affichage o&ugrave; figurent des slogans). Cependant, nous avons constat&eacute; que la pr&eacute;sence de messages textuels &eacute;tait loin de se limiter &agrave; la publicit&eacute; &agrave; proprement parler. Les mots, sous leur forme scripturale, forment un gigantesque d&eacute;cor quotidien sur des supports aussi divers que les v&ecirc;tements, les objets d&eacute;coratifs, les emballages, ainsi que les &eacute;crans.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Si le terme <i>quotidien</i> est d&eacute;terminant dans l&rsquo;appellation que nous avons choisie, le terme <i>message</i> n&rsquo;est pas anodin. En effet, nous ne pouvons employer le terme <i>slogan</i>, par trop associ&eacute; au champ de la propagande politique et de la communication publicitaire. Dans le cas de notre &eacute;chantillon, ce sont les accroches qui ont retenu notre attention, ainsi que les phrases ou syntagmes pouvant &ecirc;tre facilement d&eacute;chiffr&eacute;s compte-tenu de la distance d&rsquo;exposition. Par message, nous entendons &eacute;galement, au sens de Jakobson, un contenu cognitif allant d&rsquo;un &eacute;metteur &agrave; un r&eacute;cepteur. Le message peut alors &ecirc;tre un mot seul (i), une phrase au sens normatif du terme (ii), ou bien une proposition de quelques mots sans ponctuation (iii), comme dans les exemples suivants&nbsp;:</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Exemple (i)&nbsp;: <i>M&eacute;tamorphose</i></span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Exemple (ii)&nbsp;: <i>Vous n&rsquo;avez pas fini de la d&eacute;couvrir.</i></span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Exemple (iii)&nbsp;: <i>Born fresh</i></span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le terme <i>message</i>, domicili&eacute; dans la th&eacute;orie de la communication, correspond donc &agrave; un ensemble coh&eacute;rent d&rsquo;informations pouvant faire l&rsquo;objet d&rsquo;un traitement par un r&eacute;cepteur. Enfin, nous employons le terme <i>messages &eacute;crits</i> car nous avons retenu seulement les messages scripturaux et exclu les messages de la radio, de la t&eacute;l&eacute;vision ou toute autre forme sonore. </span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Nous proposons de r&eacute;sumer les caract&eacute;ristiques d&eacute;crites par la d&eacute;finition suivante&nbsp;: les messages &eacute;crits du quotidien circulent en tous lieux et de fa&ccedil;on ininterrompue sur tout type de support accessible &agrave; la vue sans effort attentionnel. On trouve les messages &eacute;crits du quotidien dans des contextes vari&eacute;s, non r&eacute;ductibles &agrave; la publicit&eacute; commerciale, ni &agrave; la publicit&eacute; en g&eacute;n&eacute;ral et &agrave; l&rsquo;exclusion du contexte de l&rsquo;indication. </span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Nous avons d&eacute;fini ce que le terme <i>messages &eacute;crits du quotidien</i> d&eacute;signe en dressant, en premi&egrave;re analyse, les caract&eacute;ristiques principales qui ont pr&eacute;sid&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration de cette d&eacute;finition. Le terme et sa d&eacute;finition sont &eacute;labor&eacute;s &agrave; partir d&rsquo;un ph&eacute;nom&egrave;ne concret. N&eacute;anmoins, la fa&ccedil;on de circonscrire le ph&eacute;nom&egrave;ne et de lui attribuer des traits distinctifs font du terme employ&eacute; un concept et non une notion. Aussi, pour plus de commodit&eacute;, nous emploierons d&eacute;sormais, chaque fois que cela sera profitable, la forme abr&eacute;g&eacute;e MEQ pour messages &eacute;crits du quotidien.</span></span></span></p> <ol start="2"> <li style="text-align:justify; margin-top:3px; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Comparatif avec d&rsquo;autres concepts</span></span></span></span></li> </ol> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Par leur bri&egrave;vet&eacute;, leur contexte de diffusion, et leur ancrage communicationnel, les messages &eacute;crits du quotidien poss&egrave;dent des traits communs avec d&rsquo;autres formations discursives &eacute;tudi&eacute;es en linguistique de discours. La formule, tout d&rsquo;abord, notion &agrave; laquelle Alice Krieg-Planque&nbsp;a consacr&eacute; plusieurs travaux importants et dont nous retiendrons la d&eacute;finition suivante&nbsp;: &laquo;&nbsp;Une formule est un ensemble de formulations qui, du fait de leurs emplois &agrave; un moment donn&eacute; et dans un espace public donn&eacute;, cristallisent des enjeux politiques et sociaux que ces expressions contribuent dans le m&ecirc;me temps &agrave; construire &raquo; (2018, 16). Au sujet de la formule, outre ses propri&eacute;t&eacute;s rh&eacute;toriques, on retient sa d&eacute;pendance &agrave; l&rsquo;&eacute;gard du terrain social du langage dans lequel elle circule et se d&eacute;veloppe. Les formules sont des formations discursives dont se saisissent les locuteurs qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de les adopter ou de les d&eacute;crier (Krieg-Planque 2018, 43). Comme les formules, les messages &eacute;crits du quotidien sont diffus&eacute;s en masse, sem&eacute;s dans l&rsquo;espace public et poss&egrave;dent un contenu id&eacute;ologique. Cependant, ils diff&egrave;rent dans la mesure o&ugrave; nul n&rsquo;a choisi de les voir ni de les avoir &agrave; lire et, de mani&egrave;re plus significative encore, les MEQ ne font pas l&rsquo;objet d&rsquo;une appropriation par les locuteurs alors que la formule est d&rsquo;abord reconnue par les locuteurs avant d&rsquo;&ecirc;tre progressivement int&eacute;gr&eacute;e (43). Ensuite, on pourrait assimiler les messages &eacute;crits du quotidien aux slogans. Parmi les travaux dans ce domaine on pense notamment aux travaux de Marc Bonhomme, Blanche-No&euml;lle Grunig&nbsp;(1998) et d&rsquo;Olivier Reboul&nbsp;(1975) dont les analyses s&rsquo;appuient sur un corpus de slogans &ndash; publicitaires dans le cas de Grunig&nbsp;; m&eacute;diatiques en g&eacute;n&eacute;ral dans le cas de Reboul. Ces &eacute;tudes cherchent &agrave; d&eacute;finir le slogan (Reboul) ou bien &agrave; en comprendre les ressorts rh&eacute;toriques et po&eacute;tiques (Grunig) ou bien permettent d&rsquo;expliciter les strat&eacute;gies argumentatives d&rsquo;un genre de discours (Bonhomme) mais chaque fois l&rsquo;&eacute;nonc&eacute; est compris dans son aspect fonctionnel (le but est de persuader) dans un champ contextuel sp&eacute;cifique (soci&eacute;t&eacute; de consommation, concurrence commerciale, int&eacute;r&ecirc;ts &eacute;lectoraux, etc.)<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[1]</span></span></span></span></span></a>. Ensuite, les messages &eacute;tudi&eacute;s conservent leur unit&eacute;, c&rsquo;est-&agrave;-dire que les &eacute;l&eacute;ments qui les composent ne sont &eacute;tudi&eacute;s que dans le strict cadre du message qu&rsquo;ils forment. C&rsquo;est &eacute;galement le cas des recherches sur les messages publicitaires domicili&eacute;es dans un cadre s&eacute;miotique exigeant de consid&eacute;rer le message dans un ensemble signifiant et composite o&ugrave; l&rsquo;image intervient dans le processus d&rsquo;interpr&eacute;tation. Dans le cadre de notre recherche nous avons envisag&eacute; l&rsquo;ensemble des messages collect&eacute;s comme l&rsquo;extrait d&rsquo;un ensemble plus vaste. Aussi, chaque message est-il vu, non pas par rapport aux autres &eacute;l&eacute;ments signifiants du support sur lequel il est diffus&eacute;, mais en tant qu&rsquo;&eacute;l&eacute;ment d&rsquo;un texte dont on cherche l&rsquo;unit&eacute; par l&rsquo;agr&eacute;gation de ses &eacute;l&eacute;ments singuliers. On pourrait alors rapprocher ces manifestations discursives des phrases sans texte observ&eacute;es par Maingueneau. Dans le cadre de son analyse du fonctionnement des petites phrases, Maingueneau note la grande vari&eacute;t&eacute; des registres et des genres dans lesquels elles se manifestent. La &laquo;&nbsp;d&eacute;textualisation&nbsp;&raquo; tient &agrave; plusieurs caract&eacute;ristiques dont la surasssertion et la tendance g&eacute;n&eacute;ralisante des &eacute;nonc&eacute;s dits &laquo;&nbsp;d&eacute;tachables&nbsp;&raquo; qui fonctionnent par aphorisation. Cependant, &agrave; la diff&eacute;rence des phrases sans texte, les MEQ contiennent des d&eacute;ictiques faisant du lecteur-destinataire une partie prenante de la situation d&rsquo;&eacute;nonciation. </span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Bien que les messages &eacute;crits du quotidien ne soient pas r&eacute;ductibles au discours publicitaire, l&rsquo;affichage en ext&eacute;rieur est la source majoritaire des faits de langue que nous avons relev&eacute;s. C&rsquo;est pourquoi il nous semble utile ici de rappeler quelques &eacute;l&eacute;ments de contexte &agrave; ce sujet.</span></span></span></p> <ol start="3"> <li style="text-align:justify; margin-top:3px; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La question de la publicit&eacute; par l&rsquo;ext&eacute;rieur</span></span></span></span></li> </ol> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La communication par l&rsquo;ext&eacute;rieur ou communication OOH&nbsp;(<i>Out Of Home</i>) est d&eacute;crite comme un moyen de communication en expansion constante &agrave; l&rsquo;efficacit&eacute; optimale. R&eacute;put&eacute; &laquo;&nbsp;inzappable&nbsp;&raquo;, l&rsquo;OOH permet d&rsquo;atteindre 80% de la population (donn&eacute;es du site Clear Channel France<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[2]</span></span></span></span></span></a>). Toujours d&rsquo;apr&egrave;s ces donn&eacute;es, l&rsquo;OOH serait en deuxi&egrave;me position parmi les m&eacute;dias les mieux m&eacute;moris&eacute;s par les individus. </span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le caract&egrave;re omnipr&eacute;sent de la communication ext&eacute;rieure, ainsi que la couverture de nombreux champs de la vie humaine ne laissent pas de susciter des critiques de la part des intellectuels et de certaines associations<a href="#_ftn3" name="_ftnref3" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[3]</span></span></span></span></span></a>. Parmi les aspects nuisibles de la publicit&eacute; soulev&eacute;s par les critiques, on peut distinguer deux types&nbsp;: d&rsquo;une part, la place de la publicit&eacute; dans l&rsquo;espace public per&ccedil;ue comme l&rsquo;appropriation de cet espace par des potentats priv&eacute;s &agrave; vis&eacute;e mercantile. D&rsquo;autre part, la teneur id&eacute;ologique de la publicit&eacute; en tant qu&rsquo;action de conditionnement sociologique. Ce deuxi&egrave;me aspect entra&icirc;ne des interrogations quant au r&ocirc;le de la publicit&eacute; dans la formation de mod&egrave;les de valeurs consum&eacute;ristes fond&eacute;s sur le rapport &agrave; l&rsquo;objet et au culte de &laquo;&nbsp;l&rsquo;avoir&nbsp;&raquo;. Le langage publicitaire est alors d&eacute;crit comme un anti-langage de nature &agrave; emp&ecirc;cher l&rsquo;exercice de la pens&eacute;e&nbsp;: &laquo;&nbsp;Le propre de la conception totalitaire de la communication est d&rsquo;utiliser le langage pour emp&ecirc;cher de penser. C&rsquo;est l&rsquo;inoculation d&eacute;lib&eacute;r&eacute;e d&rsquo;une pathologie qui atteint les fonctions sup&eacute;rieures de l&rsquo;&ecirc;tre humain. Tel est le langage publicitaire&nbsp;&raquo; (Pergnier&nbsp; 6).&nbsp; &Agrave; d&eacute;faut de voir dans le langage publicitaire, comme dans n&rsquo;importe quel langage produit par l&rsquo;&ecirc;tre humain, un agent toxique susceptible de porter atteinte &agrave; l&rsquo;exercice de la pens&eacute;e, on peut consid&eacute;rer les messages publicitaires en tant que fait culturel. L&rsquo;omnipr&eacute;sence des messages publicitaires serait une culture, au sens qu&rsquo;en donne le physicien am&eacute;ricain Abraham Moles&nbsp;(1920-1992) &agrave; savoir un &laquo;&nbsp;environnement artificiel de l&rsquo;homme&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;<i>Umwelt</i>&nbsp;de l&rsquo;individu<a href="#_ftn4" name="_ftnref4" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[4]</span></span></span></span></span></a>&nbsp;&raquo; (Moles 4-5). C&rsquo;est l&agrave; une id&eacute;e que pr&eacute;sentaient d&eacute;j&agrave; &agrave; leur mani&egrave;re Octave-Jacques Gu&eacute;rin&nbsp;et C. Espinadel&nbsp;en 1911 dans l&rsquo;un des premiers ouvrages sur la publicit&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;Essentiellement &eacute;ducatrice et incitante &agrave; l&rsquo;acte, [la publicit&eacute;] manie l&rsquo;acheteur et l&rsquo;&eacute;duque, transforme ses go&ucirc;ts et ses habitudes parce que continuellement, les suggestions qu&rsquo;elle am&egrave;ne, transforment sa mentalit&eacute;&nbsp;&raquo; (Gu&eacute;rin et Espinadel 53). Les auteurs soulignent ici la fa&ccedil;on dont la publicit&eacute; devance les tendances et les modes plut&ocirc;t que s&rsquo;y plier. L&rsquo;influence de la publicit&eacute; et son caract&egrave;re sont encore d&eacute;velopp&eacute;s un peu plus loin dans l&rsquo;ouvrage&nbsp;: &laquo;&nbsp;La th&eacute;orie suggestive de la publicit&eacute; [&hellip;] a l&rsquo;avantage de se pr&ecirc;ter &agrave; tous les mouvements de l&rsquo;&acirc;me humaine qu&rsquo;elle cr&eacute;&eacute; et modifie &agrave; son gr&eacute;. Elle se trouve ainsi &ecirc;tre de tous les temps et de tous les milieux&nbsp;&raquo; (Gu&eacute;rin et Espinadel 53). Si la vis&eacute;e suggestive, au sens psychologique, est affirm&eacute;e d&egrave;s le d&eacute;but du <span style="font-variant:small-caps">XIX</span><sup>&egrave;me</sup> si&egrave;cle, Marc Bonhomme observe une nette &eacute;volution dans les strat&eacute;gies discursives contemporaines avec des ph&eacute;nom&egrave;nes de &laquo;&nbsp;masquages rh&eacute;toriques&nbsp;&raquo; qui rompent avec les caract&eacute;ristiques classiques du genre publicitaire (Adam et Bonhomme 93). Ces strat&eacute;gies de &laquo;&nbsp;brouillage&nbsp;&raquo; et d&rsquo;&laquo;&nbsp;&eacute;tayage&nbsp;&raquo; visent &agrave; masquer le registre de la louange commun au genre publicitaire de mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale (Bonhomme). Cependant, l&rsquo;action des discours publicitaires sur l&rsquo;imaginaire et leur pouvoir normatif d&eacute;passe la notion de genre discursif et conduit &agrave; s&rsquo;interroger sur &laquo;&nbsp;la r&eacute;gulation et l&rsquo;encadrement de l&rsquo;environnement cognitif des acteurs sociaux&nbsp;&raquo; (Soulages 39).</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Si l&rsquo;on se r&eacute;f&egrave;re au s&eacute;mantisme du mot <i>opinion</i> que nous avons &eacute;voqu&eacute; en introduction, on remarque que la formule et le discours publicitaire participent &agrave; plusieurs &eacute;gards d&rsquo;une rationalit&eacute; collective &eacute;labor&eacute;e &agrave; l&rsquo;aide du langage. Dans le cas de la formule, Jean-Pierre Faye note sa capacit&eacute; &agrave; &laquo;&nbsp;rendre acceptable quelque-chose&nbsp;&raquo; (Krieg-Planque 45). Dans le cas du discours publicitaire, on remarque la tendance &agrave; d&eacute;signer les valeurs g&eacute;n&eacute;ralement partag&eacute;es pour rendre intelligible les qualit&eacute;s d&rsquo;un produit. Aussi, bien que nous ayons souhait&eacute; distinguer les messages &eacute;crits du quotidien d&rsquo;autres manifestations discursives commun&eacute;ment &eacute;tudi&eacute;es en sciences du langage, nous retenons qu&rsquo;ils s&rsquo;inscrivent dans le m&ecirc;me champ de l&rsquo;influence langagi&egrave;re. C&rsquo;est aussi parce que notre travail se situe dans une r&eacute;flexion centr&eacute;e sur cette influence que d&rsquo;autres approches ont nourrit notre &eacute;tude. Nous pensons en particulier aux &eacute;crits de Victor Klemperer et d&rsquo;Armand Robin. Confront&eacute;e &agrave; ce bain linguistique des messages &eacute;crits du quotidien, nous avons chercher &agrave; isoler les traits s&eacute;mantiques et conceptuels majoritaires de mani&egrave;re &agrave; v&eacute;rifier si un contenu id&eacute;ologique pouvait &ecirc;tre d&eacute;termin&eacute;.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt">&nbsp;</p> <ol start="3"> <li style="text-align:justify; margin-top:16px; margin-left:29px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Collecte et analyse</span></span></span></span></li> </ol> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le corpus fut constitu&eacute; entre l&rsquo;ann&eacute;e 2017 et le d&eacute;but du mois de septembre 2020, soit une p&eacute;riode d&rsquo;un peu plus de trois ans, avec, de fa&ccedil;on sporadique, quelques &eacute;l&eacute;ments collect&eacute;s ant&eacute;rieurement et que nous avons int&eacute;gr&eacute;s au corpus final. La collecte a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e en deux grandes &eacute;tapes&nbsp;: tout d&rsquo;abord, une capture photographique de chaque &eacute;l&eacute;ment de l&rsquo;&eacute;chantillon, puis, l&rsquo;enregistrement de chaque &eacute;l&eacute;ment dans un document unique. L&rsquo;objectif de ce travail &eacute;tait tout d&rsquo;abord de r&eacute;colter un grand nombre d&rsquo;exemples afin de disposer d&rsquo;un fonds linguistique disponible et r&eacute;utilisable pour d&rsquo;&eacute;ventuelles recherches ult&eacute;rieures sur un m&ecirc;me mat&eacute;riel. Le deuxi&egrave;me objectif &eacute;tait d&rsquo;op&eacute;rer un traitement m&eacute;thodique de mani&egrave;re &agrave; mettre en &eacute;vidence des r&eacute;gularit&eacute;s morpho-lexicales et s&eacute;mantico-conceptuelles<a href="#_ftn5" name="_ftnref5" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[5]</span></span></span></span></span></a>. </span></span></span></p> <ol> <li style="text-align:justify; margin-top:3px; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Description des marqueurs</span></span></span></span></li> </ol> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Nous avons analys&eacute; les messages &eacute;crits du quotidien &agrave; l&rsquo;aide de trois cat&eacute;gories de marqueurs. L&rsquo;objectif des marqueurs lexicaux&nbsp;est de d&eacute;terminer si la r&eacute;currence de certains mots peut &ecirc;tre observ&eacute;e et, le cas &eacute;ch&eacute;ant, dans quelles proportions cette r&eacute;currence peut &ecirc;tre observ&eacute;e. Sont appel&eacute;s marqueurs lexicaux les mots qui composent les messages sous leur forme lemmatis&eacute;e. La cat&eacute;gorie des marqueurs formels&nbsp;vise &agrave; identifier un certain nombre de traits formels afin de v&eacute;rifier l&rsquo;existence de constantes syntaxiques ou grammaticales relatives &agrave; la ponctuation, aux modes, aux pronoms personnels. Les marqueurs conceptuels&nbsp;visent &agrave; v&eacute;rifier un certain nombre de caract&eacute;ristiques conceptuelles en vue de d&eacute;terminer si des contenus id&eacute;ologiques peuvent &ecirc;tre relev&eacute;s. Les marqueurs conceptuels ont &eacute;t&eacute; d&eacute;termin&eacute;s a posteriori. C&rsquo;est en parcourant l&rsquo;ensemble du corpus, d&rsquo;une part, avant chaque nouvel enregistrement, et en rencontrant les messages un par un que certaines constantes se sont pr&eacute;sent&eacute;es. Ces traits r&eacute;p&eacute;titifs ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;un r&eacute;f&eacute;rencement de fa&ccedil;on &agrave; v&eacute;rifier leur proportion.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La n&eacute;cessit&eacute; de codifier les marqueurs de fa&ccedil;on &agrave; r&eacute;aliser un index dans notre &eacute;chantillon am&egrave;ne &agrave; regrouper certains traits de fa&ccedil;on &agrave; obtenir des cat&eacute;gories. Ces cat&eacute;gories ne sont pas exhaustives et le corpus pourrait &ecirc;tre exploit&eacute; de fa&ccedil;on &agrave; rechercher d&rsquo;autres caract&eacute;ristiques. Dans le cadre de notre recherche, nous avons souhait&eacute; v&eacute;rifier la proportion r&eacute;elle de caract&eacute;ristiques qui nous semblaient &agrave; premi&egrave;re vue, au cours d&rsquo;une lecture naturelle du corpus, &ecirc;tre significatives. Comme pour les marqueurs formels, il s&rsquo;agit donc de substituer aux aprioris induits par une lecture naturelle, une mesure quantitative &eacute;tablie &agrave; posteriori.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm">&nbsp;</p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm">&nbsp;</p> <ol> <li style="text-align:justify; margin-top:3px; margin-left:48px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Marqueurs lexicaux</span></span></span></span></li> </ol> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;indexation des mots du corpus visait &agrave; d&eacute;terminer d&rsquo;une part, la diversit&eacute; lexicale des messages et, d&rsquo;autre part, si certains mots se d&eacute;tachaient nettement de l&rsquo;&eacute;chantillon par leur proportion. Pour cela, apr&egrave;s avoir r&eacute;f&eacute;renc&eacute; les mots lemmatis&eacute;s de l&rsquo;ensemble des messages, nous avons fait une &eacute;tude quantitative.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;&eacute;chantillon comporte 705 messages parmi lesquels nous avons relev&eacute; un total de 571 formes lexicales r&eacute;f&eacute;renc&eacute;es. En recherchant les chiffres de fr&eacute;quences des formes lexicales, on obtient un &eacute;cart type important entre l&rsquo;occurrence 1 ou hapax et l&rsquo;occurrence 85 pour une forme qui apparait 85 fois. La plus petite fr&eacute;quence constat&eacute;e est donc de 1 ou occurrence unique et la plus grande fr&eacute;quence de 85. L&rsquo;ensemble donne une fr&eacute;quence moyenne de 22.4. Cette donn&eacute;e nous permet de faire une s&eacute;lection en mettant en avant les formes dont la fr&eacute;quence est sup&eacute;rieure &agrave; la moyenne de 22.4. Nous obtenons alors une liste de treize formes que nous reproduisons ci-dessous&nbsp;:</span></span></span></p> <p class="MsoCaption" style="margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="break-after:avoid"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-style:italic"><a name="_Toc56520020"><span style="font-size:12.0pt">Tableau 1 : treize formes lexicales majoritaires</span></a></span></span></span></span></p> <table class="Tableausimple11" style="width:461px; border-collapse:collapse; border:none" width="461"> <tbody> <tr> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:281px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; border-top:1px solid #bfbfbf; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:1px solid #bfbfbf" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>Marqueurs lexicaux</b></span></span></span></p> </td> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:180px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; border-top:1px solid #bfbfbf; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:none" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>Occurrence</b></span></span></span></p> </td> </tr> <tr> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:281px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; background-color:#f2f2f2; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:1px solid #bfbfbf" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><span style="color:black">L-vous</span></b></span></span></span></p> </td> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:180px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; background-color:#f2f2f2; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:none" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">85</span></span></span></span></p> </td> </tr> <tr> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:281px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:1px solid #bfbfbf" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>L-re-</b></span></span></span></p> </td> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:180px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:none" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">48</span></span></span></p> </td> </tr> <tr> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:281px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; background-color:#f2f2f2; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:1px solid #bfbfbf" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><span style="color:black">L-&ecirc;tre</span></b></span></span></span></p> </td> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:180px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; background-color:#f2f2f2; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:none" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">44</span></span></span></span></p> </td> </tr> <tr> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:281px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:1px solid #bfbfbf" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>L-nouveau</b></span></span></span></p> </td> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:180px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:none" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">38</span></span></span></p> </td> </tr> <tr> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:281px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; background-color:#f2f2f2; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:1px solid #bfbfbf" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><span style="color:black">L-tout</span></b></span></span></span></p> </td> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:180px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; background-color:#f2f2f2; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:none" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">36</span></span></span></span></p> </td> </tr> <tr> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:281px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:1px solid #bfbfbf" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>L-d&eacute;couvrir</b></span></span></span></p> </td> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:180px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:none" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">29</span></span></span></p> </td> </tr> <tr> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:281px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; background-color:#f2f2f2; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:1px solid #bfbfbf" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><span style="color:black">L-avec</span></b></span></span></span></p> </td> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:180px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; background-color:#f2f2f2; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:none" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">28</span></span></span></span></p> </td> </tr> <tr> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:281px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:1px solid #bfbfbf" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>L-on</b></span></span></span></p> </td> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:180px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:none" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">28</span></span></span></p> </td> </tr> <tr> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:281px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; background-color:#f2f2f2; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:1px solid #bfbfbf" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><span style="color:black">L-vie</span></b></span></span></span></p> </td> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:180px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; background-color:#f2f2f2; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:none" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">28</span></span></span></span></p> </td> </tr> <tr> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:281px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:1px solid #bfbfbf" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>L-vivre</b></span></span></span></p> </td> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:180px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:none" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">27</span></span></span></p> </td> </tr> <tr> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:281px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; background-color:#f2f2f2; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:1px solid #bfbfbf" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><span style="color:black">L-plus</span></b></span></span></span></p> </td> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:180px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; background-color:#f2f2f2; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:none" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">26</span></span></span></span></p> </td> </tr> <tr> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:281px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:1px solid #bfbfbf" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>L-nous</b></span></span></span></p> </td> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:180px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:none" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">25</span></span></span></p> </td> </tr> <tr> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:281px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; background-color:#f2f2f2; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:1px solid #bfbfbf" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><span style="color:black">L-faire</span></b></span></span></span></p> </td> <td nowrap="nowrap" style="border-bottom:1px solid #bfbfbf; width:180px; padding:0cm 7px 0cm 7px; height:19px; background-color:#f2f2f2; border-top:none; border-right:1px solid #bfbfbf; border-left:none" valign="top"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">24</span></span></span></span></p> </td> </tr> </tbody> </table> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le nombre d&rsquo;occurrences des pronoms personnels <i>vous</i> et <i>nous</i> (sans distinction des fonctions de compl&eacute;ment ou de sujet) montre que le destinataire du message est consid&eacute;r&eacute; de fa&ccedil;on collective. Le pronom ind&eacute;fini occupe une place importante, signe d&rsquo;une tendance &agrave; l&rsquo;impersonnalisation, <i>on</i> d&eacute;signant tout le monde et personne &agrave; la fois. La place du verbe <i>faire</i> et du verbe <i>&ecirc;tre</i> n&rsquo;est pas surprenante tant ces deux verbes sont couramment employ&eacute;s dans la langue fran&ccedil;aise dans un nombre consid&eacute;rable d&rsquo;expressions et de tournures. Le th&egrave;me du v&eacute;cu occupe une place importante avec le verbe <i>vivre</i> et le nom <i>vie</i> ce qui indique une tendance &agrave; associer la vie de l&rsquo;individu et l&rsquo;objet du message, tendance &eacute;galement marqu&eacute;e par la pr&eacute;position <i>avec</i>. Le th&egrave;me de la nouveaut&eacute; se retrouve dans le verbe <i>d&eacute;couvrir</i>, dans l&rsquo;adjectif <i>nouveau</i> ainsi que dans le pr&eacute;fixe <i>re-</i>, chacune de ces formes renvoyant l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;un recommencement permanent, d&rsquo;un monde qui ne cesse d&rsquo;&ecirc;tre &agrave; d&eacute;couvrir. L&rsquo;id&eacute;e de totalit&eacute; et d&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; est marqu&eacute;e par la pr&eacute;sence du mot <i>tout</i> tandis que l&rsquo;adjectif <i>plus</i> signale la fr&eacute;quence des formes comparatives et l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;augmentation et de d&eacute;passement.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Pour compl&eacute;ter les r&eacute;sultats quantitatifs obtenus &agrave; partir des marqueurs lexicaux, il est possible de mieux qualifier la diversit&eacute; lexicale en op&eacute;rant des regroupements entre les mots de m&ecirc;me famille. Par exemple, il est possible de faire un regroupement des mots de la famille du verbe <i>cr&eacute;er</i> qui inclura les mots <i>cr&eacute;ation</i>&nbsp;; <i>cr&eacute;er</i>&nbsp;; <i>cr&eacute;ateur</i>&nbsp;; <i>cr&eacute;ativit&eacute;</i>. Ces regroupements permettent de d&eacute;gager des isotopies sur le plan morphologique. Il ressort donc que la diversit&eacute; apparente du lexique requiert une analyse plus fine afin de distinguer les mots qui, bien que non identiques, fonctionnent comme des extensions les uns des autres. </span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">En effectuant de tels regroupements, on obtient ainsi un taux de hapax de 30,1 % au lieu de 42,9 %.</span></span></span></p> <ol start="2"> <li style="text-align:justify; margin-top:3px; margin-left:48px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Marqueurs formels et marqueurs conceptuels</span></span></span></span></li> </ol> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Dans la cat&eacute;gorie des marqueurs formels, nous avons relev&eacute; neuf traits pr&eacute;pond&eacute;rants. Le mode imp&eacute;ratif ressort majoritairement, ainsi que l&rsquo;emploi de la deuxi&egrave;me personne, la marque de l&rsquo;exclamation et le recours aux chiffres et &agrave; l&rsquo;anglais. L&rsquo;&eacute;tude des marqueurs conceptuels montre que tous les messages n&rsquo;ont pas donn&eacute; lieu &agrave; un marquage de ce type. Dans le cadre des marqueurs majoritaires, on a pu noter la pr&eacute;pond&eacute;rance des marques de d&eacute;rision, la personnification des objets et la confusion entre valeurs mat&eacute;rialistes et r&eacute;f&eacute;rences au domaine sentimental et affectif. Les tendances s&eacute;mantiques et conceptuelles apparaissent d&rsquo;autant plus que l&rsquo;ensemble des messages est compris comme un discours quotidien, comme un texte au sein duquel on voit se dessiner une certaine vision du monde, un air du temps sur une p&eacute;riode donn&eacute;e. C&rsquo;est ce dernier aspect, propre &agrave; l&rsquo;interpr&eacute;tation, que nous allons d&eacute;velopper maintenant en nous appuyant sur les traits remarquables s&eacute;mantiques et conceptuels que l&rsquo;ensemble des messages permet de distinguer.</span></span></span></p> <ol start="2"> <li style="text-align:justify; margin-top:3px; margin-left:38px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Approfondissements&nbsp;: vers une herm&eacute;neutique des messages &eacute;crits du quotidien</span></span></span></span></li> </ol> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Afin de compl&eacute;ter la phase d&rsquo;analyse quantitative, nous avons engag&eacute; une lecture s&eacute;mantique en prenant en compte l&rsquo;ensemble des messages en tant que formation textuelle. Dans la s&eacute;mantique interpr&eacute;tative d&eacute;velopp&eacute;e par Fran&ccedil;ois Rastier, la notion de genre dans l&rsquo;analyse textuelle devient d&eacute;terminante car &laquo;&nbsp;un texte n&rsquo;est jamais qu&rsquo;une occurrence d&rsquo;un genre&nbsp;&raquo; (17). Aussi, Rastier prend-il soin de distinguer la d&eacute;marche herm&eacute;neutique de la s&eacute;mantique interpr&eacute;tative. Tout d&rsquo;abord, la s&eacute;mantique interpr&eacute;tative ne consid&egrave;re pas le sens comme immanent au mot, &agrave; l&rsquo;&eacute;nonc&eacute;, ou au texte. La s&eacute;mantique textuelle &laquo;&nbsp;ne produit pas &agrave; proprement parler d&rsquo;interpr&eacute;tation [car] elle ne sait pas quel type de sens elle doit trouver&nbsp;&raquo; (Rastier 18). De plus, un texte est toujours consid&eacute;r&eacute; en rapport avec d&rsquo;autres textes de m&ecirc;me genre et en tant que discours n&eacute;cessairement ancr&eacute; dans un contexte. Aussi, l&rsquo;analyse textuelle ne saurait consister en un inventaire de mots et de phrases &eacute;tudi&eacute;s pour eux-m&ecirc;mes car, &laquo;&nbsp;Le sens est immanent &agrave; la situation de communication&nbsp;&raquo; (Rastier 35). Dans cette mesure, on voit se dessiner les limites d&rsquo;une d&eacute;marche de s&eacute;mantique interpr&eacute;tative sur les messages &eacute;crits du quotidien. Tout d&rsquo;abord, chaque message est extrait de son contexte s&eacute;miotique initial, de ses entours. Ensuite, le genre auquel appartiennent les MEQ n&rsquo;a pas fait l&rsquo;objet d&rsquo;une d&eacute;termination stricte. L&rsquo;unit&eacute; r&eacute;side alors dans la pluralit&eacute; des messages, chacun d&rsquo;entre eux &eacute;tant consid&eacute;r&eacute; comme le composant d&rsquo;un tout fragment&eacute; puis reconstitu&eacute;. Une telle perspective suppose alors que l&rsquo;on consid&egrave;re ce tout reconstitu&eacute; en tant qu&rsquo;&eacute;manation d&rsquo;une m&ecirc;me voix, ou du moins, d&rsquo;une m&ecirc;me vision du monde. Cela suppose &eacute;galement que l&rsquo;on consid&egrave;re une certaine unit&eacute; dans la r&eacute;ception de ces fragments, qui, bien que multiples, par leur promiscuit&eacute; et leur r&eacute;p&eacute;tition, finissent par former une repr&eacute;sentation coh&eacute;rente. Ainsi, le terme <i>herm&eacute;neutique</i> est-il employ&eacute; pour indiquer un &eacute;cart avec la s&eacute;mantique interpr&eacute;tative, non pour domicilier l&rsquo;interpr&eacute;tation dans une tradition philosophique. Par cette d&eacute;marche, il s&rsquo;agit de d&eacute;celer les composantes d&rsquo;une certaine vision de l&rsquo;homme et de l&rsquo;existence.</span></span></span></p> <ol> <li style="text-align:justify; margin-top:3px; margin-left:48px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le culte du changement&nbsp;</span></span></span></span></li> </ol> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Plusieurs indices conduisent &agrave; d&eacute;gager le th&egrave;me du changement comme l&rsquo;un des th&egrave;mes saillants des M.E.Q. Ces indices se situent dans le lexique, tout d&rsquo;abord, avec un ensemble de termes qui convergent vers l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;un grand renouvellement. Le pr&eacute;fixe <i>re-</i>, r&eacute;f&eacute;renc&eacute; sous le marqueur lexical [L-re-], se pr&eacute;sente dans de multiples verbes dont le s&eacute;mantisme r&eacute;f&egrave;re &agrave; l&rsquo;id&eacute;e de renouvellement et de changement (<i>refaire</i>, <i>r&eacute;inventer</i>, <i>revivre</i>, <i>red&eacute;couvrir</i>, etc.). D&rsquo;autres mots du lexique participent &agrave; la formation de ce th&egrave;me tels que <i>r&eacute;volution</i>, <i>r&eacute;volutionner</i>, <i>transformer</i>, <i>cr&eacute;er</i>. Changement et renouvellement se m&ecirc;lent et sugg&egrave;rent &agrave; la fois la cr&eacute;ation de choses nouvelles mais aussi le retour, la r&eacute;it&eacute;ration. <i>Refaire</i> suppose en effet &agrave; la fois faire &agrave; nouveau et r&eacute;p&eacute;ter l&rsquo;action de faire (faire de nouveau)&nbsp;; de m&ecirc;me, <i>redonner</i> implique que l&rsquo;action de donner &agrave; d&eacute;j&agrave; eu lieu et doit &ecirc;tre r&eacute;p&eacute;t&eacute;e car le don a &eacute;t&eacute; perdu. <i>R&eacute;inventer</i> suppose que l&rsquo;action d&rsquo;inventer a d&eacute;j&agrave; eu lieu mais doit &ecirc;tre r&eacute;it&eacute;r&eacute;e. On assiste donc &agrave; un double angle de vue&nbsp;: la r&eacute;f&eacute;rence implicite &agrave; ce qui existe ou a exist&eacute; et la main tendue vers l&rsquo;avenir. La marque de la r&eacute;p&eacute;tition sugg&egrave;re &eacute;galement l&rsquo;&eacute;ternel retour, le renouvellement incessant situ&eacute; au pr&eacute;sent. Ce renouvellement, et le morph&egrave;me <i>re-</i> de fa&ccedil;on plus sp&eacute;cifique, implique, sur le plan logique, une r&eacute;actualisation. Ces exemples montrent que le morph&egrave;me <i>re-</i> convoque au moins trois sens principaux&nbsp;: la r&eacute;p&eacute;tition&nbsp;; le remplacement&nbsp;; la r&eacute;actualisation. En somme, le morph&egrave;me <i>re-</i> porte &agrave; la fois la r&eacute;f&eacute;rence &agrave; l&rsquo;avenir et la r&eacute;f&eacute;rence au pass&eacute;, ce qui signifie donc que l&rsquo;ancrage se situe dans le pr&eacute;sent, temps de r&eacute;f&eacute;rence de la situation d&rsquo;&eacute;nonciation.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">On peut donc noter que m&ecirc;me si le morph&egrave;me <i>re-</i> converge, avec d&rsquo;autres marqueurs lexicaux, vers le th&egrave;me g&eacute;n&eacute;ral du changement, ce morph&egrave;me indique &eacute;galement le pass&eacute; et implique un ancrage dans le pr&eacute;sent. La r&eacute;f&eacute;rence &agrave; l&rsquo;avenir, dans le mythe du grand renouvellement, est donc une mise en parall&egrave;le avec le pass&eacute;, n&eacute;cessairement convoqu&eacute; par contraste. <i>R&eacute;inventer l&rsquo;eau chaude</i>, <i>redonner vie aux objets</i>, <i>refaire le monde</i> sont autant de formules qui jouent le r&ocirc;le de promesses d&rsquo;avenir tout en r&eacute;f&eacute;rant au pass&eacute; sur le plan logique. Avec l&rsquo;avenir, c&rsquo;est donc le pass&eacute; qui est dans la ligne de mire.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;histoire qui nous est cont&eacute;e est celle de la cr&eacute;ation et de la transformation. Le verbe <i>r&eacute;inventer</i>, les substantifs <i>cr&eacute;ativit&eacute;</i> et <i>m&eacute;tamorphose</i> nous plongent dans un univers &agrave; se r&eacute;approprier sans cesse et placent le destinataire dans un r&ocirc;le d&rsquo;acteur des mutations du monde. Dans ce champ de la cr&eacute;ation et de la transformation, le th&egrave;me de la d&eacute;couverte et de l&rsquo;exp&eacute;rience joue &eacute;galement un r&ocirc;le dans ce qu&rsquo;il convient d&rsquo;appeler le mythe de l&rsquo;homme nouveau, auteur du renouvellement de son environnement et de sa propre nature.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le caract&egrave;re synth&eacute;tique et hybride de l&rsquo;ensemble des messages se manifeste de diff&eacute;rentes mani&egrave;res. La forme des messages est marqu&eacute;e par le recours &agrave; l&rsquo;anglais soit dans l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; du message soit dans une forme mixte entre termes du lexique anglophone et termes du lexique francophone ce qui conf&egrave;re aux messages un caract&egrave;re globalisant. Un autre trait remarquable est &eacute;galement la pr&eacute;sence de signes typiques des op&eacute;rations math&eacute;matiques en particulier le signe + et le signe =, signes &agrave; rapprocher de la traduction en donn&eacute;es num&eacute;raires de notions qui pourraient &ecirc;tre rendues par d&rsquo;autres expressions (en particulier la tendance &agrave; user de l&rsquo;expression adjectivale /z&eacute;ro+N/ comme dans l&rsquo;expression <i>z&eacute;ro gaspi</i>). Nous souhaitons rapprocher ces deux caract&eacute;ristiques d&rsquo;exemples de messages qui pr&eacute;sentent ce que l&rsquo;on pourrait appeler des agglutinations ou des concat&eacute;nations c&rsquo;est-&agrave;-dire l&rsquo;association de mots par blocs, avec, par exemple, l&rsquo;omission de pr&eacute;position dans des formes comme <i>bio&rsquo;inspiration</i>, <i>&eacute;qui&rsquo;table</i>, <i>politique climat air &eacute;nergie</i>. On observe &eacute;galement des messages marqu&eacute;s par des signes de ponctuation semblables &agrave; ceux que l&rsquo;on peut trouver dans la syntaxe du num&eacute;rique avec la pr&eacute;sence de points entre les mots ou de traits d&rsquo;union comme dans les exemples suivants&nbsp;:</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>&laquo;&nbsp;On-attend-plus-que-toi&nbsp;&raquo;</i><a href="#_ftn6" name="_ftnref6" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[6]</span></span></span></span></span></a> </span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>Feel. Every. Eyes on me. </i><i>Moment</i></span></span></span></p> <ol start="2"> <li style="text-align:justify; margin-top:3px; margin-left:48px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;objet-sujet</span></span></span></span></li> </ol> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Deux aspects significatifs contribuent ensemble &agrave; gommer la distinction entre l&rsquo;individu anim&eacute; et l&rsquo;objet inanim&eacute;&nbsp;: le d&eacute;placement des attributs de la personne vers l&rsquo;objet et ceux de l&rsquo;objet vers la personne avec parfois une mise en comparaison explicite d&rsquo;un sujet personnel et d&rsquo;un objet. </span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;attribution de caract&eacute;ristiques personnelles &agrave; des objets, sur le plan conceptuel, est particuli&egrave;rement marqu&eacute;e sur le plan logique dans les messages ayant trait au tri s&eacute;lectif o&ugrave; le th&egrave;me de la seconde vie des objets m&eacute;rite quelques d&eacute;veloppements. Le message suivant&nbsp;: <i>Tous les objets ont droit &agrave; une seconde vie </i>pr&eacute;sente au moins deux pr&eacute;suppos&eacute;s logiques&nbsp;:</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Tout d&rsquo;abord, les objets ont une vie. Deuxi&egrave;mement, les objets ont des droits. Les recycler consiste &agrave; leur donner une seconde vie. Ainsi, le mot <i>vie</i> sert &agrave; d&eacute;signer un cycle d&rsquo;utilit&eacute; renouvelable. C&rsquo;est cette acception du mot <i>vie</i> qui permet de l&rsquo;associer &agrave; des objets inanim&eacute;s, leur conf&eacute;rant par l&agrave;-m&ecirc;me des caract&eacute;ristiques personnelles renforc&eacute;es par la notion de droit, normalement associ&eacute;e &agrave; des sujets anim&eacute;s humains ou animaux. L&rsquo;id&eacute;e de vie des objets est &agrave; mettre en relation avec leur autonomie sugg&eacute;r&eacute;e par des tournures pronominales comme dans les exemples suivants<a href="#_ftn7" name="_ftnref7" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[7]</span></span></span></span></span></a>&nbsp;:</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Exemple 1&nbsp;: <i>Les sapins de No&euml;l s&rsquo;offrent une seconde vie</i></span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Exemple 2&nbsp;: <i>L&rsquo;&eacute;t&eacute; se pr&eacute;pare en beaut&eacute;</i></span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Si le premier exemple sugg&egrave;re que le sujet est autonome dans la r&eacute;alisation du pr&eacute;dicat /s&rsquo;offrir une seconde vie/, le deuxi&egrave;me exemple est quelque peu diff&eacute;rent puisqu&rsquo;il rel&egrave;ve d&rsquo;une tournure impersonnelle qui pourrait &ecirc;tre paraphras&eacute;e par le pronom ind&eacute;fini <i>on</i>. </span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;&eacute;tude des modes verbaux fait ressortir deux constructions majoritaires&nbsp;: /S-inanim&eacute; + V-indicatif&nbsp;; S-anim&eacute; + V-imp&eacute;ratif. Les objets et les choses sont donc, de fa&ccedil;on globale, th&eacute;matis&eacute;s et pr&eacute;sent&eacute;s comme des agents alors que dans le m&ecirc;me temps, l&rsquo;emploi de l&rsquo;imp&eacute;ratif associ&eacute; &agrave; un sujet anim&eacute; pr&eacute;sente ledit sujet dans le cadre d&rsquo;une injonction ou d&rsquo;une invitation qui lui est faite. </span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de comparaison ou d&rsquo;usage m&eacute;taphorique de propri&eacute;t&eacute;s logiquement associ&eacute;es aux &ecirc;tres anim&eacute;s, la tendance g&eacute;n&eacute;rale est &agrave; la mise en valeur des objets qui semblent avoir leur vie propre et agir sur le monde. </span></span></span></p> <ol start="3"> <li style="text-align:justify; margin-top:3px; margin-left:48px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Totalit&eacute; </span></span></span></span></li> </ol> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les marqueurs de la r&eacute;p&eacute;tition, tels que le morph&egrave;me <i>re-</i> que nous avons associ&eacute; &agrave; la th&eacute;matique du changement permanent, rejoignent la th&eacute;matique de la totalit&eacute; de mani&egrave;re indirecte, par l&rsquo;interm&eacute;diaire de la circularit&eacute; et de la r&eacute;it&eacute;ration continue auxquelles ils donnent une forme s&eacute;mantique. R&eacute;inventer, r&eacute;volutionner, refaire, repenser forment un ensemble conceptuel fond&eacute; sur la circularit&eacute; de processus r&eacute;p&eacute;titifs et ferm&eacute;s. Le th&egrave;me de la totalit&eacute; englobe des &eacute;l&eacute;ments lexicaux qui forment un ensemble coh&eacute;rent relatif au tout. Parmi ces &eacute;l&eacute;ments, nous comptons les mots <i>tout</i>, <i>partout</i>, <i>toujours</i>, <i>tous</i> et l&rsquo;expression num&eacute;raire <i>100%</i> qui indiquent une tendance totalisante, une r&eacute;f&eacute;rence &agrave; l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute;. Des produits et services ouverts &agrave; tous, partout et tout le temps semble &ecirc;tre le mot d&rsquo;ordre de ce message global que forment les messages du corpus. L&rsquo;adjectif <i>100%</i>, que nous pourrions relier &agrave; la structure /z&eacute;ro+N/ accentue ce qui rel&egrave;ve d&rsquo;une vision quantitative fond&eacute;e sur la mesure et la notion d&rsquo;inclusivit&eacute;. <i>Une enseigne 100% engag&eacute;e pour tous ses adh&eacute;rents</i>, <i>un objectif z&eacute;ro d&eacute;pense</i> traduisent la m&ecirc;me tendance &agrave; pr&eacute;senter les choses sous le prisme simplificateur du tout ou rien. </span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm">&nbsp;</p> <h1 style="text-align:justify; text-indent:-21.6pt; margin-top:16px; margin-left:29px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Conclusion</span></span></span></span></h1> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Afin de repenser les relations entre langage et fabrique de l&rsquo;opinion, nous avons pr&eacute;sent&eacute; la notion de messages &eacute;crits du quotidien. L&rsquo;analyse descriptive que nous avons men&eacute;e s&rsquo;articule autour de trois types de marqueurs&nbsp;: marqueurs formels, conceptuels, et lexicaux. Si l&rsquo;analyse typologique permet de d&eacute;gager des tendances g&eacute;n&eacute;rales, elle doit &ecirc;tre compl&eacute;t&eacute;e par une d&eacute;marche de lecture d&rsquo;ensemble de fa&ccedil;on &agrave; montrer la coh&eacute;sion entre forme, concepts, et mots du lexique. Dans un deuxi&egrave;me temps, nous avons propos&eacute; une lecture holistique de ces messages de mani&egrave;re &agrave; faire ressortir les th&egrave;mes marquants de l&rsquo;ensemble du corpus. Il ressort de cet examen que les messages &eacute;crits du quotidien constituent un ph&eacute;nom&egrave;ne &agrave; part&nbsp;: constitu&eacute;s de formes verbales, ils tendent &agrave; imiter la parole&nbsp;tout en plongeant le locuteur, r&eacute;cepteur de ces messages dans un simulacre de communication o&ugrave; le dialogue intersubjectif ne peut avoir lieu. </span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm">&nbsp;</p> <h1 style="text-align:justify; text-indent:-21.6pt; margin-top:16px; margin-left:29px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="break-after:avoid"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">BIBLIOGRAPHIE</span></span></span></span></h1> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt">&nbsp;</p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">ADAM, Jean-Michel et Marc BONHOMME. <i>L&rsquo;argumentation publicitaire</i>, Paris, Armand Colin, 2012.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">ARENDT, Hannah. <i>Journal de pens&eacute;e 1950-1973</i>, vol.1, Paris, Seuil, 2005.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><strong>BONHOMME, Marc</strong><b>.</b> &laquo; Modalit&eacute;s et strat&eacute;gies rh&eacute;toriques de l&rsquo;&eacute;loge dans le discours publicitaire&nbsp;&raquo;, <i>Exercices de rh&eacute;torique</i> n<sup>o</sup>11, 2018, URL : <a href="http://journals.openedition.org/rhetorique/681" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">http://journals.openedition.org/rhetorique/681</a> DOI : &lt;<a href="https://doi.org/10.4000/rhetorique.681" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://doi.org/10.4000/rhetorique.681</a>&gt;, consult&eacute; le 27 avril 2022.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">BRUNE, Fran&ccedil;ois. <i>De l&rsquo;id&eacute;ologie aujourd&rsquo;hui</i>, t.2, 2005-2015, &eacute;ditions De Beaugies, en ligne, <http: delideologie-tome2.php="" www.editionsdebeaugies.org=""> (derni&egrave;re consultation le 03/10/2021).</http:></span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">DEBORD, Guy. <i>La Soci&eacute;t&eacute; du spectacle</i>, Paris, Gallimard, coll. Folio Essais, 1992 [1967].</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">GRUNIG, Blanche-No&euml;lle. <i>Les mots de la publicit&eacute;. L&rsquo;architecture du slogan</i>, Presses du CNRS, 1998.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">GU&Eacute;RIN, Octave Jacques, C. ESPINADEL. <i>La Publicit&eacute; suggestive</i>, Paris, Dunod, 1927 [1911], en ligne sur Gallica, <https: 12148="" ark:="" bpt6k6325573n.texteimage="" gallica.bnf.fr=""> (derni&egrave;re consultation le 03/10/2021).</https:></span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">JAKOBSON, Roman. &laquo;&nbsp;Linguistique et po&eacute;tique&nbsp;&raquo;, <i>Essais de linguistique g&eacute;n&eacute;rale</i>, &Eacute;ditions de Minuit, Paris, 1963.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">KLEMPERER, Victor. <i>LTI&nbsp;: la langue du <span style="font-variant:small-caps">III</span><sup>e</sup> Reich</i> [1946], Paris, Pocket, 1996.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">KRIEG-PLANQUE, Alice. &laquo;&nbsp;Lutter au sujet du langage fait partie du combat id&eacute;ologique&nbsp;&raquo;, Agir par la culture n<sup>o</sup>53, printemps 2018, p. 14-17.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">KRIEG-PLANQUE, Alice. <i>La notion de formule en analyse du discours</i>. Besan&ccedil;on, Presses Universitaires de Franche-Comt&eacute;, 2009.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">MAINGUENEAU, Dominique. <i>Les Phrases sans texte</i>, Paris, Armand Collin, 2012.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">MOLES, Abraham. <i>L&rsquo;Affiche dans la soci&eacute;t&eacute; urbaine</i>, Paris, Dunod, 1970.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">MORILLON, Isabelle. <i>Les Mots et l&rsquo;esprit&nbsp;: vers une &eacute;tude linguistique et critique du langage spectaculaire</i>, th&egrave;se sciences du langage, Dijon, 2021.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">NAVARRO DOMINGUES, Fernando. &laquo;&nbsp;La rh&eacute;torique du slogan : clich&eacute;, id&eacute;ologie et communication&nbsp;&raquo;, Bulletin Hispanique, tome 107, n&deg;1, 2005. p. 265-282.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">PERGNIER, Maurice. <i>La Publicratie. Sommes-nous condamn&eacute;s au mal publicitaire&nbsp;?</i> Opuscule diffus&eacute; par l&rsquo;association R&eacute;sistance &agrave; l&rsquo;Agression Publicitaire, 1994.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">POLIN, Claude. <i>L&rsquo;Esprit totalitaire</i>, Paris, Sirey, 1977.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">RASTIER, Fran&ccedil;ois. <i>Sens et textualit&eacute;</i>, Paris, Hachette, 1989.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">REBOUL, Olivier. <i>Le Slogan</i>, Bruxelles, Complexe, Paris, PUF, 1975.</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">ROBIN, Armand. <i>La Fausse parole</i>, Maz&egrave;res, Le Temps qu&rsquo;il fait, 2002 [1953].</span></span></span></p> <p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">SOULAGES, Jean-Claude. &laquo;&nbsp;L&rsquo;ordre du discours publicitaire&nbsp;&raquo;, <i>Semen</i> n<sup>o</sup>36, 2013, p. 39-52.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt">&nbsp;</p> <div>&nbsp; <hr align="left" size="1" width="33%" /> <div id="ftn1"> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[1]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"> Pour une synth&egrave;se des &eacute;tudes rh&eacute;toriques sur le slogan, on pourra consulter l&rsquo;article de Fernando Navarro Domingues.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn2"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[2]</span></span></span></span></span></a> Site de la soci&eacute;t&eacute; Clear Channel consultable &agrave; l&rsquo;adresse <a href="http://www.clearchannel.fr/les-10-atouts-de-looh" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">http://www.clearchannel.fr/les-10-atouts-de-looh</a>, derni&egrave;re consultation le 03/10/2021.</span></span></p> </div> <div id="ftn3"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[3]</span></span></span></span></span></a> L&rsquo;association R&eacute;sistance &agrave; l&rsquo;Agression Publicitaire (R.A.P.)<span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[3]</span></span></span></span></span> est un exemple embl&eacute;matique des r&eacute;flexions que suscitent la publicit&eacute; en g&eacute;n&eacute;ral, et l&rsquo;affichage publicitaire en particulier, parmi les membres de la soci&eacute;t&eacute; civile. L&rsquo;&eacute;crivain Fran&ccedil;ois Brune, l&rsquo;un des membres fondateurs de l&rsquo;association, est l&rsquo;auteur d&rsquo;une somme d&rsquo;ouvrages critiques depuis les ann&eacute;es 1990 jusqu&rsquo;&agrave; nos jours</span></span></p> </div> <div id="ftn4"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[4]</span></span></span></span></span></a> Le concept de <i>Umwelt</i> auquel le c&eacute;l&egrave;bre pr&eacute;curseur des sciences de l&rsquo;information et de la communication fait r&eacute;f&eacute;rence est employ&eacute; par Jakob von Uexk&uuml;ll&nbsp;et Thomas A. Sebeok&nbsp;en biologie animale pour d&eacute;signer l&rsquo;environnent sensoriel propre &agrave; un individu ou groupe d&rsquo;individus animaux ou humains. Il s&rsquo;agit de montrer que la captation sensorielle du monde ext&eacute;rieur limite n&eacute;cessairement les comportements et la connaissance du monde. La notion de <i>Umwelt</i> concilie sciences naturelles et th&eacute;orie de la repr&eacute;sentation au point de former ce que l&rsquo;on appelle parfois la &laquo;&nbsp;bios&eacute;miotique&nbsp;&raquo;.</span></span></p> </div> <div id="ftn5"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[5]</span></span></span></span></span></a> Nous pr&eacute;sentons ici un r&eacute;sum&eacute; des &eacute;tapes et les r&eacute;sultats de notre recherche. Une description d&eacute;taill&eacute;e peut &ecirc;tre consult&eacute;e dans la troisi&egrave;me partie de notre th&egrave;se.</span></span></p> </div> <div id="ftn6"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[6]</span></span></span></span></span></a> Affiche, Coca-Cola, 27/04/2017. Les guillemets font partie du message original</span></span></p> </div> <div id="ftn7"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; text-indent:35.45pt"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[7]</span></span></span></span></span></a> La ponctuation des exemples est conforme &agrave; l&rsquo;original.</span></span></p> </div> </div>