<h2>Introduction</h2> <p>Le Burkina fait face &agrave; de nombreux d&eacute;fis de d&eacute;veloppement dus en partie &agrave; l&rsquo;analphab&eacute;tisme d&rsquo;une grande partie de sa population. Cela a pour cons&eacute;quence imm&eacute;diate la r&eacute;duction de la r&eacute;ceptivit&eacute; des populations aux enjeux de d&eacute;veloppement. De plus cela ne leur permet pas d&rsquo;avoir des informations techniques sur leurs domaines activit&eacute;s. Sachant qu&rsquo;il faut des hommes comp&eacute;tents pour promouvoir le d&eacute;veloppement &agrave; la base, des actions sont entreprises aussi bien au niveau de l&rsquo;&Eacute;tat, des Organisations non gouvernementales (ONG) que des collectivit&eacute;s locales. Ces actions consistent &agrave; mener des activit&eacute;s d&rsquo;alphab&eacute;tisation et de formations techniques. Au nombre de ces collectivit&eacute;s figure l&rsquo;Association des Femmes de Koudougou (l&rsquo;AFK). Cette association &agrave; travers des s&eacute;ances d&rsquo;alphab&eacute;tisation veut offrir &agrave; des personnes illettr&eacute;es des chances d&rsquo;optimiser leur rentabilit&eacute;.</p> <p>L&rsquo;Alphab&eacute;tisation est de nos jours per&ccedil;ue comme une approche de d&eacute;veloppement et constitue en m&ecirc;me temps un tremplin pour lutter contre la pauvret&eacute;. C&rsquo;est fort de ce constat que notre objectif primordial est de faire d&rsquo;abord des constats de la situation actuelle de l&rsquo;AFK, de faire des suggestions par rapport au constat et enfin, faire des propositions qui vont contribuer &agrave; dynamiser les programmes de formation, &agrave; les rendre plus attrayants et plus appropri&eacute;s aux sollicitations des b&eacute;n&eacute;ficiaires de l&rsquo;Association F&eacute;minine de Koudougou.</p> <p>Notre travail s&rsquo;articulera autour des grands axes suivants&nbsp;:</p> <ul> <li>cadre th&eacute;orique de r&eacute;f&eacute;rence et m&eacute;thodologique, pr&eacute;sentation du cadre d&rsquo;&eacute;tude,</li> <li>difficult&eacute;s et suggestions au programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation de l&rsquo;AFK,</li> <li>propositions de strat&eacute;gies d&rsquo;alphab&eacute;tisation et de post alphab&eacute;tisation.</li> </ul> <h2>1. Le cadre de la recherche</h2> <h3>1.1. Justification et pertinence du sujet</h3> <p>L&rsquo;Association F&eacute;minine de Koudougou est une structure qui &oelig;uvre non seulement pour l&rsquo;&eacute;panouissement de ses membres mais aussi pour le bien-&ecirc;tre de l&rsquo;ensemble de la population du Boulkiemd&eacute; (une des provinces du Burkina Faso).</p> <p>Cependant, l&rsquo;analyse de son fonctionnement fait ressortir des d&eacute;s&eacute;quilibres et des insuffisances sur tous les plans li&eacute;s &agrave; l&rsquo;analphab&eacute;tisme d&rsquo;une grande partie de ces membres. Convaincue que seule l&rsquo;&eacute;radication de cet analphab&eacute;tisme peut permettre une participation active de chacun de ses membres &agrave; la vie de l&rsquo;association, elle a mis sur pied un programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation, d&rsquo;assainissement et de formation en 2000.</p> <p>Notre pr&eacute;occupation dans ce pr&eacute;sent travail est de voir si l&rsquo;alphab&eacute;tisation telle que pratiqu&eacute;e dans l&rsquo;AFK arrive &agrave; former les ressources humaines capables de participer non seulement &agrave; leur propre d&eacute;veloppement, mais aussi &agrave; celui de la soci&eacute;t&eacute; &agrave; laquelle elles appartiennent.</p> <h3>1.2. Objectifs</h3> <p>Le pr&eacute;sent th&egrave;me vise dans sa globalit&eacute; &agrave; dresser un bilan des activit&eacute;s d&rsquo;alphab&eacute;tisation de l&rsquo;Association F&eacute;minine de Koudougou (AFK) et &agrave; d&eacute;gager des pistes pour une alphab&eacute;tisation efficiente dans le Boulkiemd&eacute;.</p> <p>Ce travail cherche particuli&egrave;rement &agrave;&nbsp;:</p> <ul> <li>faire un &eacute;tat des lieux des diff&eacute;rents programmes d&rsquo;alphab&eacute;tisation de l&rsquo;Association F&eacute;minine de Koudougou en vue de d&eacute;gager leurs limites,</li> <li>inventorier les besoins et attentes des apprenants,proposer des strat&eacute;gies d&rsquo;alphab&eacute;tisation et de post-alphab&eacute;tisation pour rem&eacute;dier &agrave; l&rsquo;analphab&eacute;tisme des populations du Centre-Ouest en g&eacute;n&eacute;ral et du Boulkiemd&eacute; en particulier,</li> <li>faciliter et permettre la consolidation des acquis de l&rsquo;alphab&eacute;tisation par un suivi post-alphab&eacute;tique.</li> </ul> <p>Nous estimons que l&rsquo;am&eacute;lioration de la qualit&eacute; de l&rsquo;alphab&eacute;tisation est le chemin de la valorisation des ressources humaines qui constituent un levier au d&eacute;veloppement de tout pays comme l&rsquo;assure l&rsquo;UNESCO au congr&egrave;s international de T&eacute;h&eacute;ran qu&rsquo;elle a organis&eacute; en 1965<sup><a href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc">1</a></sup>.</p> <h3>1.3. Probl&eacute;matique</h3> <p>L&rsquo;Association F&eacute;minine de Koudougou est persuad&eacute;e de la n&eacute;cessit&eacute; de la mise en place des strat&eacute;gies afin de permettre l&rsquo;acquisition de connaissances par ses membres &agrave; travers l&rsquo;alphab&eacute;tisation. Toutefois un examen de la structure de l&rsquo;AFK elle-m&ecirc;me nous pousse &agrave; formuler la question&nbsp;suivante: de fa&ccedil;on concr&egrave;te quels changements positifs que l&rsquo;AFK apporte dans la vie de ses membres &agrave; travers l&rsquo;alphab&eacute;tisation&nbsp;?</p> <p>&Eacute;tant donn&eacute; que chaque association a ses particularit&eacute;s, nous axerons notre &eacute;tude sur les programmes d&rsquo;alphab&eacute;tisation dans l&rsquo;optique de diagnostiquer les probl&egrave;mes li&eacute;s &agrave; son fonctionnement avant de proposer des solutions palliatives.</p> <h3>1.4. Hypoth&egrave;ses</h3> <p>Les r&eacute;alit&eacute;s &eacute;voqu&eacute;es dans la probl&eacute;matique nous permettent de formuler les hypoth&egrave;ses suivantes&nbsp;:</p> <ol> <li>l&rsquo;analphab&eacute;tisme est un frein au bon fonctionnement de l&rsquo;AFK. Il compromet les efforts que fournit l&rsquo;association pour atteindre ses objectifs.</li> <li>l&rsquo;analphab&eacute;tisme est un obstacle au d&eacute;veloppement des activit&eacute;s lucratives et au bien-&ecirc;tre socio-&eacute;conomique,</li> <li>les langues locales sont marginalis&eacute;es et class&eacute;es au second rang. Ce qui compromet leur valorisation et leur promotion &agrave; tous les niveaux,</li> <li>l&rsquo;absence d&rsquo;une politique de post-alphab&eacute;tisation&nbsp;et l&rsquo;inadaptation de la strat&eacute;gie d&rsquo;alphab&eacute;tisation discr&eacute;ditent les programmes d&rsquo;alphab&eacute;tisation de l&rsquo;AFK,</li> <li>l&rsquo;insuffisance des moyens financiers nuit au bon d&eacute;roulement des activit&eacute;s de l&rsquo;association.</li> </ol> <h3>1.5. Cadre th&eacute;orique</h3> <p>Notre &eacute;tude porte sur le rapport entre l&rsquo;alphab&eacute;tisation et le programme de formation professionnelle permettant l&rsquo;accroissement des capacit&eacute;s d&rsquo;organisation, de gestion et de productivit&eacute; des b&eacute;n&eacute;ficiaires. L&rsquo;alphab&eacute;tisation ne se justifie que dans des situations o&ugrave; l&rsquo;analphab&eacute;tisme des populations constitue un goulot d&rsquo;&eacute;tranglement des projets de d&eacute;veloppement.</p> <p>Notre d&eacute;marche entre donc dans le cadre de l&rsquo;alphab&eacute;tisation fonctionnelle. Ce concept est essentiellement une &eacute;ducation li&eacute;e au d&eacute;veloppement de par sa d&eacute;finition et vise &agrave; contribuer &agrave; la croissance &eacute;conomique et sociale par l&rsquo;augmentation de la production et de la productivit&eacute; de la population cible gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;alphab&eacute;tisation. La notion d&rsquo;alphab&eacute;tisation fonctionnelle est n&eacute;e apr&egrave;s un constat de l&rsquo;&eacute;chec de l&rsquo;alphab&eacute;tisation traditionnelle qui se contentait de donner des connaissances &agrave; des apprenants sans les adapter &agrave; un quelconque programme d&rsquo;accompagnement social. Partant de cette insuffisance, l&rsquo;alphab&eacute;tisation fonctionnelle a, dans sa mise en &oelig;uvre, int&eacute;gr&eacute; la volont&eacute; de transformer le statut social du public cible.</p> <p>Notre &eacute;tude s&rsquo;inscrit donc dans la dynamique du changement social recherch&eacute; par l&rsquo;alphab&eacute;tisation fonctionnelle.</p> <h2>2. D&eacute;finition des diff&eacute;rents concepts</h2> <h3>2.1. Alphab&eacute;tisation</h3> <p>Le concept &laquo;&nbsp;alphab&eacute;tisation&nbsp;&raquo; est int&eacute;gr&eacute; au concept &laquo;&nbsp;&eacute;ducation non formelle&nbsp;&raquo;. Pour des raisons &eacute;tymologiques, il a &eacute;t&eacute; retenu de joindre &laquo;&nbsp;&eacute;ducation non formelle&nbsp;&raquo; &agrave; &laquo;&nbsp;alphab&eacute;tisation&nbsp;&raquo; d&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;appellation &laquo;&nbsp;alphab&eacute;tisation et &eacute;ducation non formelle (AENF)&nbsp;&raquo;. Ainsi l&rsquo;&laquo;&nbsp;alphab&eacute;tisation&nbsp;&raquo; tout comme l&rsquo; &laquo;&nbsp;&eacute;ducation non formelle&nbsp;&raquo; consiste &agrave; offrir &agrave; la majorit&eacute; des communaut&eacute;s &agrave; la base analphab&egrave;te un minimum &eacute;ducatif bas&eacute; sur des connaissances instrumentales (lecture, &eacute;criture et calcul) des comp&eacute;tences techniques en vue d&rsquo;am&eacute;liorer leurs conditions de vie. L&rsquo;alphab&eacute;tisation, une phase importante du programme, se r&eacute;f&egrave;re aussi &agrave; l&rsquo;ensemble des mesures et actions destin&eacute;es &agrave; permettre &agrave; un apprenant d&rsquo;acqu&eacute;rir des connaissances qui lui seront utiles dans sa vie. C&rsquo;est donc un dispositif qui tient compte des pr&eacute;occupations de l&rsquo;apprenant, d&rsquo;o&ugrave; le concept de &laquo;&nbsp;alphab&eacute;tisation fonctionnelle.</p> <p>L&rsquo;alphab&eacute;tisation en langue nationale permet l&rsquo;acquisition des connaissances instrumentales, des comp&eacute;tences techniques &agrave; travers la langue nationale.</p> <h3>2.2. La pr&eacute;-alphab&eacute;tisation</h3> <p>Est la phase pr&eacute;paratoire avant d&rsquo;entrer dans la phase alphab&eacute;tisation. Elle consiste &agrave; sensibiliser et &agrave; pr&eacute;parer la population sur le bien fond&eacute; de l&rsquo;alphab&eacute;tisation. Une pr&eacute;-alphab&eacute;tisation bien men&eacute;e conduit &agrave; la r&eacute;ussite.</p> <h3>2.3. Alphab&eacute;tis&eacute;s ou n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s</h3> <p>Nous entendons par ces notions les auditeurs qui, &agrave; l&rsquo;issue de l&rsquo;alphab&eacute;tisation initiale (AI) et de la formation compl&eacute;mentaire de base (FCB) ont &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s&nbsp;&laquo;&nbsp;&nbsp;alphab&eacute;tis&eacute;s&nbsp;&raquo; dans l&rsquo;ann&eacute;e en cours.</p> <h3>2.4. Alphab&eacute;tis&eacute;s ou anciens alphab&eacute;tis&eacute;s</h3> <p>Ce sont les auditeurs qui ont fini leur formation et qui ont &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s admis par l&rsquo;association il y a au moins deux ans. Ces derniers ont cess&eacute; de fr&eacute;quenter les centres d&rsquo;alphab&eacute;tisation et sont int&eacute;gr&eacute;s ou cherchent &agrave; s&rsquo;int&eacute;grer dans la vie active.</p> <h3>2.5. La post-alphab&eacute;tisation</h3> <p>Est une phase importante du programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation qui est selon Dumont &laquo;&nbsp;l&rsquo;ensemble des mesures et actions destin&eacute;es &agrave; permettre &agrave; un n&eacute;o-alphab&egrave;te d&rsquo;exercer ses comp&eacute;tences, d&rsquo;accroitre et de d&eacute;passer les connaissances acquises&nbsp;&raquo;<a href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup>.</a><a href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc">&nbsp;</a>La post-alphab&eacute;tisation comprend trois aspects&nbsp;:</p> <ol> <li>la production, l&rsquo;accessibilit&eacute; de mat&eacute;riel d&rsquo;application des connaissances acquises&nbsp;;</li> <li>la cr&eacute;ation d&rsquo;un environnement favorable aux acquis, au maintien et &agrave; promotion des acquis de l&rsquo;alphab&eacute;tisation&nbsp;;</li> <li>la possibilit&eacute; pour les n&eacute;o-alphab&egrave;tes d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; des responsabilit&eacute;s accrues.</li> </ol> <h2>3. M&eacute;thodologie de la recherche</h2> <p>Ce point regroupe trois sous-points qui sont l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de l&rsquo;&eacute;tude, les r&eacute;sultats attendus et la m&eacute;thode de collecte des donn&eacute;es. Notre recherche vise&nbsp;&agrave; :</p> <ul> <li>pr&eacute;senter l&rsquo;AFK&nbsp;;</li> <li>faire conna&icirc;tre les programmes d&rsquo;alphab&eacute;tisation de l&rsquo;AFK de 2000 &agrave; 2010&nbsp;;</li> <li>proposer des strat&eacute;gies d&rsquo;alphab&eacute;tisation et de post-alphab&eacute;tisation &agrave; l&rsquo;AFK. Ces strat&eacute;gies ont pour objectifs de permettre la cr&eacute;ation d&rsquo;un environnement lettr&eacute;, de mieux outiller les b&eacute;n&eacute;ficiaires des programmes d&rsquo;alphab&eacute;tisation de l&rsquo;AFK.</li> </ul> <p>Notre espoir est qu&rsquo;une telle &eacute;tude par ses r&eacute;sultats puisse rendre plus dynamiques les programmes d&rsquo;alphab&eacute;tisation au profit de l&rsquo;AFK et d&rsquo;autres associations qui ont la m&ecirc;me mission. Nous esp&eacute;rons par notre travail promouvoir l&rsquo;alphab&eacute;tisation et valoriser les langues nationales. Le combat contre l&rsquo;ignorance ne peut &ecirc;tre gagn&eacute; qu&rsquo;&agrave; travers des initiatives qui visent le d&eacute;veloppement des capacit&eacute;s intellectuelles, ce &agrave; quoi s&rsquo;attelle l&rsquo;AFK.</p> <h3>3.1. Collecte des donn&eacute;es</h3> <p>Pour parvenir &agrave; r&eacute;unir les donn&eacute;es n&eacute;cessaires &agrave; notre analyse, nous avons combin&eacute; trois m&eacute;thodes :</p> <ul> <li>premi&egrave;rement, nous avons proc&eacute;d&eacute; &agrave; une recherche documentaire qui nous a permis de nous rendre compte de ce qui existe concernant l&rsquo;objet de notre &eacute;tude&nbsp;;</li> <li>deuxi&egrave;mement nous avons con&ccedil;u quatre questionnaires &agrave; l&rsquo;adresse des acteurs de l&rsquo;alphab&eacute;tisation de l&rsquo;association, administr&eacute;s par nous-m&ecirc;mes oralement et &agrave; l&rsquo;&eacute;crit pendant le mois de juin 2010. Le premier a &eacute;t&eacute; adress&eacute; aux responsables &agrave; l&rsquo;alphab&eacute;tisation de l&rsquo;association, le deuxi&egrave;me &agrave; l&rsquo;&eacute;quipe d&rsquo;encadrement (animateurs, superviseurs), le troisi&egrave;me aux n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s et le quatri&egrave;me aux anciens alphab&eacute;tis&eacute;s. Ces questionnaires nous ont permis, d&rsquo;une part de nous impr&eacute;gner des difficult&eacute;s au sein de l&rsquo;AFK et, d&rsquo;autre part, de recueillir des propositions en vue de la mise en place d&rsquo;une strat&eacute;gie d&rsquo;alphab&eacute;tisation et de post- alphab&eacute;tisation plus ad&eacute;quate&nbsp;;</li> <li>troisi&egrave;mement, nous avons eu l&rsquo;opportunit&eacute; d&rsquo;assister &agrave; une s&eacute;ance de cours dans un centre. Cette observation directe nous a permis de nous rendre compte des r&eacute;alit&eacute;s que vivent les apprenants dans les salles de classes et de compl&eacute;ter ainsi nos informations.</li> </ul> <h3>3.2. Revue de litt&eacute;rature sur l&rsquo;alphab&eacute;tisation des femmes</h3> <p>Il s&rsquo;est agit pour nous non seulement de rechercher les travaux r&eacute;alis&eacute;s ant&eacute;rieurement sur notre objet d&rsquo;&eacute;tude mais aussi de relever les difficult&eacute;s li&eacute;es &agrave; notre recherche.</p> <p>L&rsquo;alphab&eacute;tisation s&rsquo;av&egrave;re une n&eacute;cessit&eacute; dans les associations. Elle permet de doter ses membres de connaissances pour le bon fonctionnement des associations. La revue de litt&eacute;rature nous a permis de r&eacute;pertorier les travaux suivants qui ont un point commun avec le n&ocirc;tre&nbsp;:</p> <p>COULIBALY Filatieni (2004)&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;alphab&eacute;tisation dans l&rsquo;association Munyu des Femmes de la Como&eacute;&nbsp;&raquo;. Dans son document, l&rsquo;auteur met l&rsquo;accent sur l&rsquo;efficacit&eacute; des programmes d&rsquo;alphab&eacute;tisation et propose des strat&eacute;gies d&rsquo;alphab&eacute;tisation et de post-alphab&eacute;tisation pour mieux acqu&eacute;rir et mieux pr&eacute;server les connaissances.</p> <p>BORO Issa (1998)&nbsp;: &laquo;&nbsp;Alphab&eacute;tisation dans le processus de mise en valeur de la vall&eacute;e du Sourou&nbsp;: cas du groupement pr&eacute;-coop&eacute;ratif agricole de DEBE II&nbsp;&raquo;. Il s&rsquo;est agit pour l&rsquo;auteur de passer en revue les activit&eacute;s d&rsquo;alphab&eacute;tisation des paysans du Sourou et d&rsquo;indiquer les voies et moyens pour enrayer l&rsquo;analphab&eacute;tisme des paysans du Sourou afin d&rsquo;accroitre leur productivit&eacute;.</p> <p>BANCE Halidou (1996)&nbsp;: &laquo;&nbsp;Proposition pour une strat&eacute;gie de post- alphab&eacute;tisation dans l&rsquo;association des femmes PAG-LA-YiRI&nbsp;&raquo;. Partant du constat que cette association ne produisait pas r&eacute;ellement de documents, l&rsquo;auteur a propos&eacute; une strat&eacute;gie de post- alphab&eacute;tisation afin d&rsquo;aider les auditeurs &agrave; mieux conserver leurs acquis.</p> <p>MILLOGO. M. LOUISE&nbsp; (1994)&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;alphab&eacute;tisation de la femme comme maillon de d&eacute;veloppement&nbsp;au Burkina Faso. Travail final de stage de formation en population et d&eacute;veloppement&nbsp;&raquo;. Partant du fait que la femme est &agrave; la base de tout d&eacute;veloppement, l&rsquo;auteur a bas&eacute; ses recherches sur les voies et moyens qui pourront la lib&eacute;rer afin de permettre un d&eacute;veloppement cons&eacute;quent de la soci&eacute;t&eacute;.</p> <p>KABORE n&eacute;e SAWADOGO (C.) (1990)&nbsp;: &laquo;&nbsp;La post-alphab&eacute;tisation au Burkina-Faso&nbsp;: voies et moyens&nbsp;&raquo;, rapport de D.E.A. Dans son rapport, l&rsquo;auteur fait cas de la post-alphab&eacute;tisation, rel&egrave;ve les difficult&eacute;s et tente de trouver les voies et moyens pour une post-alphab&eacute;tisation efficace.</p> <p>ILBOUDO Paul Taryam (1989)&nbsp;: &laquo;&nbsp;Alphab&eacute;tisation et autogestion des groupements villageois&nbsp;&raquo;. Dans son ouvrage, l&rsquo;auteur cherche &agrave; savoir comment l&rsquo;alphab&eacute;tisation peut aider les paysans &agrave; pouvoir g&eacute;rer eux-m&ecirc;mes leurs groupements. Il se penche &eacute;galement sur les strat&eacute;gies d&rsquo;alphab&eacute;tisation intensive ex&eacute;cut&eacute;e au Burkina Faso.</p> <p>Au regard de ce qui pr&eacute;c&egrave;de, il est clair que notre recherche est loin d&rsquo;&ecirc;tre pionni&egrave;re en la mati&egrave;re. Cependant elle est un modeste apport aux recherches sur l&rsquo;alphab&eacute;tisation.</p> <h3>3.3. Remarque</h3> <p>L&rsquo;enqu&ecirc;te s&rsquo;&eacute;tant d&eacute;roul&eacute;e dans les mois de juin-juillet, moment des travaux champ&ecirc;tres et moment o&ugrave; la campagne d&rsquo;alphab&eacute;tisation tire vers sa fin, il nous a &eacute;t&eacute; difficile de toucher certaines personnes-ressources comme les superviseurs et les animateurs de centre pour un entretien. Gr&acirc;ce &agrave; la compr&eacute;hension et &agrave; l&rsquo;aide de la responsable nous avons pu en contacter quelques-uns qui ont enrichi nos recherches.</p> <p>Nous avons &eacute;t&eacute; confront&eacute;e &agrave; une autre difficult&eacute; &agrave; savoir l&rsquo;incapacit&eacute; de certains auditeurs &agrave; remplir les questionnaires. En effet, nous avions estim&eacute; que le questionnaire traduit en langue moor&eacute; aiderait beaucoup les auditeurs, mais nous avons constat&eacute; que certains avaient des difficult&eacute;s pour les remplir alors nous &eacute;tions oblig&eacute;s de faire un entretien avec ces derniers dans le but de compl&eacute;ter les questionnaires.</p> <h2>4. L&rsquo;Association F&eacute;minine de Koudougou</h2> <p>Son si&egrave;ge se trouve au secteur n&deg;8 de Koudougou, ville situ&eacute;e dans la r&eacute;gion du centre Ouest dont elle est le chef lieu. L&rsquo;AFK est une structure apolitique. L&rsquo;id&eacute;e de cr&eacute;er cette association est n&eacute;e du constat que l&rsquo;union fait la force avec en aval des b&eacute;n&eacute;fices innombrables pour ses adh&eacute;rents. En effet, elle r&eacute;sulte de la fusion de quatre centres d&rsquo;alphab&eacute;tisation dans le but &eacute;tait qu&rsquo;un grand centre supporterait mieux les charges que quatre centres diss&eacute;min&eacute;s. Voil&agrave; pourquoi les membres des diff&eacute;rents centres d&rsquo;alphab&eacute;tisation ont d&eacute;cid&eacute; de s&rsquo;unir.</p> <p>L&rsquo;AFK est une association qui compte 400 membres environ dont la majorit&eacute; est constitu&eacute;e de femmes. Environ deux tiers de ces membres sont analphab&egrave;tes. Conscientes que seules les actions de formation &agrave; travers l&rsquo;alphab&eacute;tisation peuvent aider &agrave; disposer de membres comp&eacute;tents dans la gestion de leurs activit&eacute;s, l&rsquo;association a initi&eacute; un programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation.</p> <p>Les premiers centres ont vu le jour en 2000-2001 avec quatre centres regroupant chacun trente (30) apprenants. Le nombre de centres a connu une augmentation. De quatre centres en 2000 on passe &agrave; plus de 50 centres en 2010. Les langues d&rsquo;alphab&eacute;tisation sont le mor&eacute;, le ly&eacute;l&eacute; et le fulfuld&eacute;. Ces deux derni&egrave;res ne sont dispens&eacute;es que dans un centre chacun. Cela tient du fait que la langue mor&eacute; de par son statut v&eacute;hiculaire est parl&eacute;e dans presque toutes les localit&eacute;s o&ugrave; intervient l&rsquo;AFK.</p> <p>L&rsquo;AFK est en effet un r&eacute;seau qui existe depuis 2000 et comporte 4 centres d&rsquo;alphab&eacute;tisation. Ces centres sont situ&eacute;s&nbsp; au secteur N&deg;1 o&ugrave; nous avons l&rsquo;ABCAV&nbsp;(voir sigles &agrave; la fin du document); au secteur n&deg;2 o&ugrave; se trouve le centre Lagem Taaba&nbsp;; au secteur n&deg;6 o&ugrave; le centre Wend Waoga et au secteur n&deg;8 qui abrite le centre Kis Wend Sida. Ces centres forment chacun environ 30 personnes par an.</p> <p>Vu les acquis et la mobilisation enregistr&eacute;s, le r&eacute;seau s&rsquo;&eacute;largit et intervient depuis 2001-2002 dans les petits villages et d&eacute;partements de la ville de Koudougou (Kindi, Salbisgo, Ramongo, Kokhologo, Poa&hellip;.)</p> <h3>4.1. Les objectifs de l&rsquo;AFK</h3> <p>Les objectifs poursuivis par l&rsquo;AFK sont essentiellement les suivants&nbsp;:</p> <ul> <li>sensibiliser, rassembler et organiser les femmes de la ville, des villages et des d&eacute;partements de Koudougou (Kindi, Salbisgo, Ramongo, Kokhologo, Poa&hellip;.)&nbsp;;</li> <li>contribuer &agrave; l&rsquo;am&eacute;lioration des conditions de vie&nbsp;de la femme &agrave; travers l&rsquo;application d&rsquo;une vraie politique de lib&eacute;ration&nbsp;;</li> <li>participer avec les hommes au d&eacute;veloppement &eacute;conomique, social et culturel du pays en g&eacute;n&eacute;ral, et de la r&eacute;gion du Centre-Ouest en particulier&nbsp;;</li> <li>lutter contre l&rsquo;analphab&eacute;tisme en assurant une &eacute;ducation et une formation ad&eacute;quates des apprenantes&nbsp;;</li> <li>contribuer &agrave; l&rsquo;&eacute;veil de la femme &agrave; travers des initiatives individuelles ou collectives pour son int&eacute;gration r&eacute;elle dans le d&eacute;veloppement &eacute;conomique, social et culturel &agrave; la protection de l&rsquo;environnement&nbsp;;</li> <li>d&eacute;velopper les liens de solidarit&eacute; entre ses membres.</li> </ul> <p>Pour la r&eacute;alisation de ses objectifs, l&rsquo;AFK &agrave; l&rsquo;instar des autres associations s&rsquo;est dot&eacute;e de structures et d&rsquo;instances de fonctionnement.</p> <h3>4.2. Structures et instances de fonctionnement</h3> <p>L&rsquo;AFK est pr&eacute;sente dans les villages, les secteurs et les communes de la province du Boulkiemd&eacute;. Elle a un bureau national qui regroupe les quatre bureaux de l&rsquo;association et les autres associations du Centre Ouest. Le bureau g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;AFK compte 12 membres &eacute;lus en assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale sauf la responsable Madame BENAO qui est signataire. Les autres bureaux comptent chacun treize membres. L&rsquo;AFK dispose de trois instances au total :</p> <ul> <li>une assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale organis&eacute;e par le bureau r&eacute;gional et l&rsquo;AFK est repr&eacute;sent&eacute;e par sa coordinatrice&nbsp;;</li> <li>une assembl&eacute;e d&eacute;partementale o&ugrave; chaque bureau d&eacute;partemental envoi des d&eacute;l&eacute;gu&eacute;s&nbsp;;</li> <li>une assembl&eacute;e de base r&eacute;unissant tous les membres des villages ou des secteurs.</li> </ul> <h3>4.3. Les diff&eacute;rents domaines d&rsquo;intervention de l&rsquo;AFK</h3> <p>L&rsquo;AFK ne se limite pas &agrave; l&rsquo;alphab&eacute;tisation stricte de ses membres. Elle intervient dans d&rsquo;autres domaines. Cela dans le souci de doter ses membres d&rsquo;outils pour un mieux &ecirc;tre. Ainsi nous pouvons citer&nbsp;:</p> <p><strong>Gestion d&rsquo;un centre de formation professionnelle</strong></p> <p>Parmi les domaines d&rsquo;intervention de L&rsquo;AFK nous avons un centre de formation professionnel. A l&rsquo;issue de cette formation les b&eacute;n&eacute;ficiaires pourront se r&eacute;investir &agrave; des fins &eacute;conomiques. Ils re&ccedil;oivent les formations dans les diff&eacute;rents domaines suivants&nbsp;:</p> <ul> <li>instruction civique&nbsp;;</li> <li>&eacute;conomie domestique&nbsp;;</li> <li>hygi&egrave;ne et sant&eacute; (hygi&egrave;ne alimentaire, hygi&egrave;ne domestique)</li> <li>assainissement (de porte en porte)&nbsp;;</li> <li>pu&eacute;riculture&nbsp;;</li> <li>travaux manuels (teinture, broderie)&nbsp;;</li> <li>ateliers de fabrication (fabrication de savon, soumbala, beurre de karit&eacute;&hellip;)&nbsp;;</li> <li>suivi/&eacute;valuation.</li> </ul> <p><strong>Formations sp&eacute;cifiques</strong></p> <p>Le domaine de l&rsquo;alphab&eacute;tisation concerne plusieurs rubriques qui sont&nbsp;:</p> <ul> <li>la sensibilisation&nbsp;;</li> <li>l&rsquo;inscription en AI. FCB. FTS&nbsp;:</li> <li>le renforcement des capacit&eacute;s des membres&nbsp;&agrave; travers les s&eacute;minaires les formations et les recyclages&nbsp;;</li> <li>le suivi/&eacute;valuation.</li> </ul> <h2>5. Alphab&eacute;tisation et partenariat dans le Boulkiemd&eacute;</h2> <p>La province du Boulkiemd&eacute;, situ&eacute;e dans le centre Ouest du Burkina-Faso, est limit&eacute;e au Nord par le Passor&eacute; et Kourweogo&nbsp;; au Sud par le Sangui&eacute; et la Sissili&nbsp;; &agrave; l&rsquo;Est par le Kourw&eacute;ogo et le Baz&egrave;ga &agrave; l&rsquo;Ouest par le Sangui&eacute;. Elle a une superficie de 4138 km2 avec une population d&rsquo;environ 462477 habitants selon le recensement 2003. Elle compte une vingtaine d&rsquo;op&eacute;rateurs en alphab&eacute;tisation.</p> <h3>5.1. L&rsquo;action de l&rsquo;&Eacute;tat</h3> <p>L&rsquo;&Eacute;tat est le premier partenaire de l&rsquo;AFK. Il y intervient en mati&egrave;re d&rsquo;alphab&eacute;tisation dans la province du Boulkiemd&eacute; &agrave; travers le service d&rsquo;alphab&eacute;tisation qui est un service sp&eacute;cialis&eacute; de la Direction R&eacute;gionale de l&rsquo;Enseignement de Base et de l&rsquo;Alphab&eacute;tisation du Centre- Ouest (DREBA/CO).</p> <p>Ce service coordonne et planifie les activit&eacute;s d&rsquo;alphab&eacute;tisation &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la r&eacute;gion. Il effectue un suivi administratif des centres par &eacute;chantillonnage, analyse les rapports de la DREBA/CO et des op&eacute;rateurs. &Agrave; travers la Direction Provinciale de l&rsquo;Enseignement de Base et de l&rsquo;Alphab&eacute;tisation (DPEBA), il apporte son appui technique et administratif aux programmes initi&eacute;s par l&rsquo;AFK et les collectivit&eacute;s locales. Cette Direction Provinciale organise le recrutement et la formation des animateurs et superviseurs de l&rsquo;AFK comme toutes les autres associations en collaboration avec les op&eacute;rateurs/op&eacute;rateurs et les entreprises. Elle effectue le suivi p&eacute;dagogique des centres par niveau d&rsquo;apprentissage, c&rsquo;est-&agrave;-dire de l&rsquo;AI &agrave; la FTS en passant par la FCB.</p> <h3>5.2. L&rsquo;action des autres partenaires de l&rsquo;AFK</h3> <p>Le FONAEF intervient dans l&rsquo;AFK financi&egrave;rement pour l&rsquo;ouverture des centres pour l&rsquo;alphab&eacute;tisation, pour la r&eacute;alisation des diff&eacute;rentes activit&eacute;s et pour les formations ou recyclage des animateurs-superviseurs.</p> <p>La coop&eacute;ration suisse est l&rsquo;un des partenaires de l&rsquo;AFK depuis sa fusion. C&rsquo;est gr&acirc;ce &agrave; elle que l&rsquo;AFK a pu ouvrir l&rsquo;A3F (Apprentissage du Fran&ccedil;ais Fondamental et Fonctionnel) et d&rsquo;autres centres de formations.</p> <p>La mairie de Koudougou intervient &agrave; l&rsquo;AFK dans le domaine des activit&eacute;s d&rsquo;assainissement et de formation des acteurs de l&rsquo;alphab&eacute;tisation &agrave; travers l&rsquo;EPCD.</p> <h3>5.3. L&rsquo;action des collectivit&eacute;s locales</h3> <p>Parmi les collectivit&eacute;s locales qui interviennent dans le domaine de l&rsquo;alphab&eacute;tisation dans le Boulkiemd&eacute;, les plus connues sont&nbsp;:</p> <ul> <li>l&rsquo;OCADES, (Association Catholique pour le D&eacute;veloppement et la Solidarit&eacute;) qui &oelig;uvre pour le bien- &ecirc;tre de la population &agrave; travers plusieurs actions. Il intervient &agrave; travers l&rsquo;alphab&eacute;tisation dans la ville de Koudougou et dans certains villages&nbsp;;</li> <li>la FENA (Association Femmes Environnement et Assainissement)&nbsp;;</li> <li>l&rsquo;AMB (Action Micro Barrage)&nbsp;;</li> <li>l&rsquo;AMUS (Association les Mains Unies du Sahel)&nbsp;;</li> <li>l&rsquo;AMI (Alliance Missionnaire Internationale)&nbsp;;</li> <li>les paroisses d&rsquo;Imasgo, de Kokolgho, de Sabou ;</li> <li>d&rsquo;autres partenaires financiers comme la mairie de Koudougou, Association Guetawende&hellip;</li> </ul> <p>Toutes ces collectivit&eacute;s, comme l&rsquo;AFK &oelig;uvrent pour le bien-&ecirc;tre de leurs membres &agrave; travers l&rsquo;alphab&eacute;tisation. Elles am&eacute;liorent leurs capacit&eacute;s op&eacute;rationnelles &agrave; travers leurs t&acirc;ches quotidiennes.</p> <h2>6. Les strat&eacute;gies d&rsquo;alphab&eacute;tisation</h2> <p>&Agrave; l&rsquo;AFK, les b&eacute;n&eacute;ficiaires des programmes d&rsquo;alphab&eacute;tisation sont associ&eacute;s &agrave; l&rsquo;organisation des campagnes d&rsquo;alphab&eacute;tisation. &Agrave; chaque campagne, une action de sensibilisation est entreprise par l&rsquo;AFK. Cette action a pour objectif de montrer l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de l&rsquo;alphab&eacute;tisation, des changements qu&rsquo;elle peut apporter aussi bien sur le plan individuel que sur le plan communautaire. C&rsquo;est &eacute;galement l&rsquo;occasion pour les responsables &agrave; l&rsquo;alphab&eacute;tisation de pr&eacute;ciser les conditions d&rsquo;ouverture des centres dans un village.</p> <p>&Agrave; l&rsquo;issue de cette s&eacute;ance de sensibilisation, les villages int&eacute;ress&eacute;s introduisent une demande aupr&egrave;s de l&rsquo;AFK avec la liste des auditeurs.</p> <p>Au regard du nombre de villages demandeurs, l&rsquo;AFK &eacute;labore un budget &agrave; l&rsquo;adresse de ses partenaires financiers. Pour la campagne 2007-2008, par exemple, pr&egrave;s de quarante centres ont &eacute;t&eacute; ouverts.</p> <p>En ce qui concerne les apprenants, ce sont les animateurs qui les choisissent. La tranche d&rsquo;&acirc;ge d&eacute;gag&eacute;e pour le recrutement se situe entre 18 &agrave; 60 ans. Le nombre d&rsquo;auditeurs par centre est de trente et l&rsquo;AFK d&eacute;sire que ce nombre comporte un tiers d&rsquo;hommes, c&#39;est-&agrave;-dire 20 femmes et 10 hommes par centre. Malheureusement, le taux des hommes inscrits est nettement en de&ccedil;&agrave; de la fourchette qui leur est accord&eacute;e.</p> <p>Pour le recrutement des formateurs, le test est organis&eacute; par la Direction Provinciale de l&rsquo;Enseignement de Base et de l&rsquo;Alphab&eacute;tisation (DPEBA). Chaque candidat doit avoir fait l&rsquo;alphab&eacute;tisation pendant au moins 2 &agrave; 3 ans. Et apr&egrave;s l&rsquo;admission il suit une formation de vingt-et-un (21) jours pour l&rsquo;Alphab&eacute;tisation Initiale (AI) et de quatorze (14) jours pour la Formation Compl&eacute;mentaire de Base (FCB) assur&eacute;e par le Service de l&rsquo;Alphab&eacute;tisation (SA).</p> <h3>6.1. Les sessions d&rsquo;alphab&eacute;tisation</h3> <p>Le programme alphab&eacute;tisation est identique &agrave; celui d&eacute;fini par l&rsquo;Etat. C&rsquo;est un programme d&eacute;termin&eacute; par l&rsquo;Institut National de l&rsquo;&eacute;ducation de Base Non Formelle (INEBNF) qui fournit les guides p&eacute;dagogiques et les documents de base. L&rsquo;application dudit programme est plac&eacute;e sous la tutelle du Service d&rsquo;Alphab&eacute;tisation de chaque province. &Agrave; l&rsquo;instar des autres op&eacute;rateurs en alphab&eacute;tisation, le programme de l&rsquo;AFK comprend trois sessions&nbsp;:</p> <ol> <li>L&rsquo;Alphab&eacute;tisation Initiale (AI) qui dispense en 300 heures les cours d&rsquo;apprentissage dans le domaine de la lecture, de l&rsquo;&eacute;criture et du calcul. Ces activit&eacute;s p&eacute;dagogiques permettent &agrave; l&rsquo;apprenant d&rsquo;avoir des connaissances acquises pour r&eacute;soudre certains probl&egrave;mes li&eacute;s &agrave; sa vie quotidienne. &Agrave; l&rsquo;AFK, elle va de mars &agrave; mai. Comme documents p&eacute;dagogiques, les apprenants disposent d&rsquo;un syllabaire et d&rsquo;un livret de calcul. L&rsquo;animateur, lui, dispose d&rsquo;un guide de l&rsquo;animateur.</li> <li>La Formation Compl&eacute;mentaire de Base (FCB)&nbsp;: elle vise &agrave; consolider les aptitudes acquises en AI. Elle vise &eacute;galement &agrave; dispenser &agrave; l&rsquo;alphab&eacute;tis&eacute; un minimum de savoir, de savoir-faire et de savoir &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;s comme indispensables dans la vie sociale et professionnelle.</li> <li>Les Formations Techniques Sp&eacute;cifiques&nbsp;(FTS): elles donnent aux n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s des deux premiers niveaux des techniques qui leurs permettent d&rsquo;assurer au sein de leur communaut&eacute; des fonctions et des responsabilit&eacute;s pour lesquelles l&rsquo;alphab&eacute;tisation serait un atout indispensable. Elles visent &agrave; cr&eacute;er les conditions d&rsquo;un transfert de comp&eacute;tences aux n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s. Elles couvrent tous les domaines du d&eacute;veloppement &agrave; savoir l&rsquo;environnement, l&rsquo;agriculture, l&rsquo;&eacute;levage, la gestion, la sant&eacute;, la vie familiale, etc.</li> </ol> <p>Notons que la m&eacute;thode utilis&eacute;e pour ces diff&eacute;rentes sessions est la m&eacute;thode semi-intensive. Les horaires des cours sont d&eacute;termin&eacute;s de commun accord avec les apprenants. Les centres fonctionnent sur une p&eacute;riode de soixante dix jours sans les dimanches et les cours ont lieu tr&egrave;s souvent entre 14 heures et 18 heures. Chaque formateur doit respecter les horaires, les programmes et les jours d&rsquo;&eacute;valuation.</p> <p>L&rsquo;AFK s&rsquo;est fix&eacute;e plusieurs objectifs qui sont des r&eacute;sultats d&rsquo;ordre qualitatif et quantitatif. Il s&rsquo;agit ici des r&eacute;sultats que l&rsquo;AFK a pu obtenir &agrave; l&rsquo;issue de l&rsquo;&eacute;valuation lors de la campagne d&rsquo;alphab&eacute;tisation. Nous avons pu avoir les r&eacute;sultats quantitatifs et qualitatifs de deux sessions.</p> <h3>6.2. Les r&eacute;sultats qualitatifs</h3> <p>Les b&eacute;n&eacute;ficiaires des actions de l&rsquo;AFK doivent &ecirc;tre capables &agrave; la fin de l&rsquo;alphab&eacute;tisation de&nbsp;:</p> <ul> <li>lire, &eacute;crire et calculer en langue nationale afin de sortir de l&rsquo;ignorance&nbsp;;</li> <li>prendre des notes lors des diff&eacute;rentes rencontres&nbsp;;</li> <li>s&rsquo;organiser dans leurs activit&eacute;s quotidiennes&nbsp;;</li> <li>adopter de nouvelles attitudes en mati&egrave;re de sant&eacute;, d&rsquo;hygi&egrave;ne et d&rsquo;&eacute;ducation des enfants&nbsp;;</li> <li>participer efficacement au d&eacute;veloppement de leur localit&eacute; &agrave; travers les nouvelles connaissances qu&rsquo;ils auront acquises&nbsp;;</li> <li>s&rsquo;auto prendre en charge &agrave; travers les diff&eacute;rentes formations socio-professionnelle.</li> </ul> <p>Pour arriver &agrave; appr&eacute;hender l&rsquo;impact de l&rsquo;alphab&eacute;tisation et des formations ponctuelles sur les populations, nous avons, d&rsquo;une part, demand&eacute; aux b&eacute;n&eacute;ficiaires (c&#39;est-&agrave;-dire aux n&eacute;o et anciens alphab&eacute;tis&eacute;s) de nous situer sur les changements qu&rsquo;ils ont observ&eacute;s dans leur vie suite aux connaissances acquises dans les centres, d&rsquo;autre part nous avons interrog&eacute; les responsables &agrave; l&rsquo;alphab&eacute;tisation dans l&rsquo;AFK sur l&rsquo;attitude des b&eacute;n&eacute;ficiaires depuis qu&rsquo;ils ont commenc&eacute; &agrave; fr&eacute;quenter les centres. La synth&egrave;se des principaux changements relev&eacute;s nous permet de retenir trois domaines d&rsquo;impact&nbsp;: &eacute;conomique, socioculturel et organisationnel.</p> <ol> <li>Au plan &eacute;conomique<br /> Les b&eacute;n&eacute;ficiaires affirment utiliser les acquis de l&rsquo;alphab&eacute;tisation pour mieux organiser leurs activit&eacute;s &eacute;conomiques. Pour certains b&eacute;n&eacute;ficiaires, l&rsquo;acquisition des notions de calcul leur a permis de ma&icirc;triser la comptabilit&eacute; de base et de mieux mener leurs op&eacute;rations commerciales. Une autre retomb&eacute;e est l&rsquo;accessibilit&eacute; de certains alphab&eacute;tis&eacute;s au rang d&rsquo;encadreur. Ces n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s, gr&acirc;ce &agrave; la ma&icirc;trise de l&rsquo;&eacute;criture, du calcul et de la lecture, acc&egrave;dent &agrave; un emploi r&eacute;mun&eacute;rateur, source de promotion sociale.</li> <li>Au plan socioculturel<br /> L&rsquo;alphab&eacute;tisation et les formations au sein de l&rsquo;AFK ont transform&eacute; les habitudes des b&eacute;n&eacute;ficiaires. Ces changements embrassent l&rsquo;&eacute;ducation, la sant&eacute;, l&rsquo;hygi&egrave;ne, l&rsquo;agriculture et les habitudes culturelles.<br /> Les b&eacute;n&eacute;ficiaires disent cerner davantage l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t qu&rsquo;il y a &agrave; aller &agrave; l&rsquo;&eacute;cole&nbsp;; &agrave; aider leurs enfants dans leurs &eacute;tudes, &agrave; se faire alphab&eacute;tiser et &agrave; aider aussi leurs familles&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>Je n&rsquo;ai pas eu la chance d&rsquo;aller &agrave; l&rsquo;&eacute;cole, mais je sais que les savoirs aujourd&#39;hui sont tr&egrave;s importantes dans toute entreprise, alors j&rsquo;ai d&eacute;cid&eacute; de me faire alphab&eacute;tiser pour avoir un esprit ouvert et pouvoir aussi aider mes enfants dans leurs &eacute;tudes</em>&nbsp;&raquo;.<br /> Un autre changement relev&eacute; est le recours &agrave; l&rsquo;&eacute;crit lors des diff&eacute;rentes rencontres. Selon les responsables &agrave; l&rsquo;alphab&eacute;tisation, des changements s&rsquo;op&egrave;rent&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Les femmes savent lire et &eacute;crire. Certaines peuvent prendre des notes pendant les rencontres</em>&nbsp;&raquo;. Cela t&eacute;moigne de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t que les femmes accordent &agrave; l&rsquo;alphab&eacute;tisation et du fait que l&rsquo;&eacute;criture leur permet de fixer leurs acquis.<br /> Au niveau de l&rsquo;agriculture, les b&eacute;n&eacute;ficiaires disent que les acquis en calcul leur permettent de mieux suivre le calendrier cultural. De m&ecirc;me, ils ma&icirc;trisent mieux le dosage des intrants agricoles (engrais, pesticides&hellip;) et n&rsquo;h&eacute;sitent pas &agrave; recourir aux semences am&eacute;lior&eacute;es.<br /> Au niveau de la sant&eacute; et de l&rsquo;hygi&egrave;ne, les b&eacute;n&eacute;ficiaires affirment avoir appris beaucoup de choses gr&acirc;ce aux causeries de conscientisation. D&eacute;sormais, ils savent qu&rsquo;il faut se rendre &agrave; l&rsquo;h&ocirc;pital ou dans un centre de sant&eacute; lorsqu&rsquo;on est malade pour se faire soigner. Ils savent &eacute;galement quelles dispositions prendre pour &eacute;viter certaines maladies. Ils ont quelques notions sur la posologie des m&eacute;dicaments couramment utilis&eacute;s.<br /> Au niveau culturel les b&eacute;n&eacute;ficiaires ont pris conscience des effets n&eacute;fastes de certaines pratiques telles que l&rsquo;excision, le mariage forc&eacute; ou pr&eacute;coce. Cela permet &agrave; la soci&eacute;t&eacute; de lutter contre ces pratiques. Gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;alphab&eacute;tisation, les b&eacute;n&eacute;ficiaires ont une connaissance plus large du monde.</li> <li>Au plan organisationnel<br /> Gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;alphab&eacute;tisation, les populations per&ccedil;oivent les avantages qu&rsquo;il y a en s&rsquo;organisant en groupement, en association. Elles per&ccedil;oivent l&rsquo;importance du groupe et savent d&eacute;sormais que seul on ne peut aboutir &agrave; rien. Elles connaissent davantage la structuration d&rsquo;un groupement, se familiarisent avec les t&acirc;ches qui reviennent &agrave; chaque membre de bureau. Cela permet &agrave; l&rsquo;AFK de se doter de membres capables de participer aux causeries/d&eacute;bats pour son meilleur fonctionnement.<br /> Le fait de se retrouver au centre cr&eacute;e des rapports de familiarit&eacute;&nbsp;et de solidarit&eacute; entre les auditeurs. Ce qui contribue &agrave; instaurer la coh&eacute;sion familiale et sociale. Les b&eacute;n&eacute;ficiaires savent d&eacute;sormais s&rsquo;organiser dans leur famille.</li> </ol> <h3>6.3. Les r&eacute;sultats quantitatifs</h3> <p>Il s&rsquo;agit ici de travailler &agrave; ce que les b&eacute;n&eacute;ficiaires puissent partager leurs exp&eacute;riences, leurs connaissances avec ceux qui n&rsquo;ont pas pu se faire alphab&eacute;tiser. Il s&rsquo;agit essentiellement de :</p> <ul> <li>sensibiliser la population sur les bienfaits, le bien fond&eacute; de l&rsquo;alphab&eacute;tisation&nbsp;;</li> <li>faire b&eacute;n&eacute;ficier au plus grand nombre de personnes des retomb&eacute;es de l&rsquo;alphab&eacute;tisation&nbsp;;</li> <li>cr&eacute;er beaucoup plus de centres d&rsquo;alphab&eacute;tisation et de formation pour former beaucoup plus de gens.</li> </ul> <p>Nous nous int&eacute;resserons aux r&eacute;sultats des deux derni&egrave;res campagnes d&rsquo;alphab&eacute;tisation celle de 2008-2009 et de 2009-2010. Le tableau suivant repr&eacute;sente les diff&eacute;rentes donn&eacute;es.</p> <p>&nbsp;</p> <p><strong>R&eacute;sultats de la campagne 2008-2009</strong><sup><a href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc">3</a></sup></p> <table cellpadding="0"> <tbody> <tr> <th>Type de formation</th> <th>Nombre de centres</th> <th>Sexe</th> <th>Inscrits</th> <th>&Eacute;valu&eacute;s</th> <th>Taux &eacute;valuation</th> <th>Nombre d&rsquo;admis</th> <th>Taux succ&egrave;s</th> <th>&Eacute;chec et abandon</th> <th>Taux de d&eacute;perdition</th> </tr> <tr> <td rowspan="3">AI</td> <td rowspan="3">41</td> <td>H</td> <td>&nbsp;175</td> <td>&nbsp;162</td> <td>&nbsp;92,57</td> <td>&nbsp;153</td> <td>&nbsp;94,44</td> <td>&nbsp;22</td> <td>12&nbsp;,57</td> </tr> <tr> <td>F</td> <td>&nbsp;1011</td> <td>950</td> <td>&nbsp;93,96</td> <td>&nbsp;919</td> <td>&nbsp;96,73</td> <td>&nbsp;92</td> <td>&nbsp;9,09</td> </tr> <tr> <td>T</td> <td>&nbsp;1186</td> <td>&nbsp;1112</td> <td>&nbsp;93,26</td> <td>&nbsp;1072</td> <td>&nbsp;95,58</td> <td>&nbsp;114</td> <td>&nbsp;9,61</td> </tr> <tr> <td rowspan="3">FCB</td> <td rowspan="3">40</td> <td>H</td> <td>&nbsp;177</td> <td>&nbsp;170</td> <td>&nbsp;96,04</td> <td>&nbsp;166</td> <td>&nbsp;98</td> <td>&nbsp;11</td> <td>&nbsp;6,20</td> </tr> <tr> <td>F</td> <td>&nbsp;702</td> <td>&nbsp;660</td> <td>&nbsp;94,01</td> <td>&nbsp;633</td> <td>&nbsp;96</td> <td>&nbsp;69</td> <td>&nbsp;9,80</td> </tr> <tr> <td>T</td> <td>&nbsp;879</td> <td>&nbsp;830</td> <td>&nbsp;95,02</td> <td>&nbsp;799</td> <td>&nbsp;97</td> <td>&nbsp;80</td> <td>&nbsp;9,10</td> </tr> <tr> <td rowspan="3">A3F</td> <td rowspan="3">02</td> <td>H</td> <td>&nbsp;01</td> <td>&nbsp;01</td> <td>100</td> <td>&nbsp;01</td> <td>&nbsp;100</td> <td>00</td> <td>00</td> </tr> <tr> <td>F</td> <td>&nbsp;59</td> <td>50</td> <td>100</td> <td>59</td> <td>&nbsp;100</td> <td>&nbsp;00</td> <td>&nbsp;00</td> </tr> <tr> <td>T</td> <td>&nbsp;60</td> <td>60</td> <td>100</td> <td>60</td> <td>100</td> <td>&nbsp;00</td> <td>&nbsp;00</td> </tr> </tbody> </table> <p><strong>H=Homme&nbsp;&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp; F=Femme&nbsp;&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; T=Total</strong></p> <p><strong>AI = Alphab&eacute;tisation Initiale<br /> FCB = Formation Compl&eacute;mentaire de Base<br /> A3F = Apprentissage du Fran&ccedil;ais Fondamental et Fonctionnel</strong></p> <p>&nbsp;</p> <p><em><strong>Analyse des r&eacute;sultats (tableau)</strong></em></p> <p>Au cours de la campagne 2008-2009, l&rsquo;AFK a ouvert au total quarante et un(41) centres et a pu alphab&eacute;tiser mille cent quatre vingt six(1186) apprenants en AI soit mille onze (1011) femmes et cent soixante-quinze (175) hommes. Le taux moyen des inscrits par rapport aux pr&eacute;visions est de 96,42% soit une pr&eacute;vision de mille deux cent trente (1230) apprenants. Cela t&eacute;moigne d&rsquo;une mobilisation pour la formation. Le taux de d&eacute;perdition est de 9,61% soit 12,57%pour les hommes et de 9,09% pour les femmes avec un taux de succ&egrave;s de 95,58%. La couche f&eacute;minine enregistre le taux de succ&egrave;s le plus &eacute;lev&eacute; 96,73% contre 94,44% pour les hommes.</p> <p>Au compte de la FCB, l&rsquo;AFK a pu assurer la formation dans quarante (40) centres. Sur mille soixante douze (1072) auditeurs d&eacute;clar&eacute;s admis &agrave; l&rsquo;issu de l&rsquo;AI, huit cent soixante dix-neuf (879) se sont inscrits pour la FCB soit un taux moyen de 81,96% par rapport aux pr&eacute;visions. Ces chiffres t&eacute;moignent de l&rsquo;engouement qu&rsquo;ont les apprenants &agrave; approfondir leurs connaissances. Au total huit cent trente (830) inscrits ont &eacute;t&eacute; &eacute;valu&eacute;s, soit un taux de 95,02%. Le taux de succ&egrave;s est de 97% soit 98% pour les hommes et 96% pour les femmes. Le taux de d&eacute;perdition a baiss&eacute; de 0,51% comparativement &agrave; celui de la AI (9,61%).</p> <p>Au compte des innovations en alphab&eacute;tisation, la A3F de la premi&egrave;re ann&eacute;e int&eacute;gr&eacute;e a pu assurer la formation dans deux (02) centres aux secteurs n&deg;8 et n&deg;1. Sur un total de soixante (60) inscrits soit un (1) homme et cinquante neuf (59) femmes, soixante (60) auditeurs ont &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s admis soit un taux de 100%. Le taux de d&eacute;perdition est de 0%. Cela montre &eacute;galement l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t que portent les auditeurs &agrave; cette formation.</p> <p>Lorsque nous observons ces chiffres nous remarquons que le nombre d&rsquo;apprenants de sexe f&eacute;minin d&eacute;passe largement celui du sexe oppos&eacute;. Cela nous am&egrave;ne &agrave; conclure que les femmes se battent beaucoup pour leur bien-&ecirc;tre et le d&eacute;veloppement de leur famille par la recherche de connaissances. Aussi le contenu des formations&nbsp;(fabrication de savon, de soumbala, de beurre de karit&eacute;, de pommade&hellip;) n&rsquo;int&eacute;resse pas beaucoup les hommes.</p> <p>&nbsp;</p> <p><strong>R&eacute;sultat de la campagne 2009-2010</strong><sup><a href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc">4</a></sup></p> <table cellpadding="0"> <tbody> <tr> <th>Type de formation</th> <th>Nombre de centres</th> <th>Sexe</th> <th>Inscrits</th> <th>&Eacute;valu&eacute;s</th> <th>Taux &eacute;valuation</th> <th>Nombre d&rsquo;admis</th> <th>Taux succ&egrave;s</th> <th>&Eacute;chec et abandon</th> <th>Taux de d&eacute;perdition</th> </tr> <tr> <td rowspan="3">AI</td> <td rowspan="3">13</td> <td>H</td> <td>43</td> <td>42</td> <td>97,67</td> <td>42</td> <td>100</td> <td>01</td> <td>2,32</td> </tr> <tr> <td>F</td> <td>326</td> <td>312</td> <td>95,70</td> <td>291</td> <td>93,70</td> <td>32</td> <td>9,40</td> </tr> <tr> <td>T</td> <td>369</td> <td>354</td> <td>96,68</td> <td>342</td> <td>96,85</td> <td>33</td> <td>8,84</td> </tr> <tr> <td rowspan="3">FCB</td> <td rowspan="3">21</td> <td>H</td> <td>154</td> <td>123</td> <td>79,87</td> <td>99</td> <td>80,48</td> <td>41</td> <td>26,62</td> </tr> <tr> <td>F</td> <td>748</td> <td>696</td> <td>93,04</td> <td>608</td> <td>87,35</td> <td>163</td> <td>21,79</td> </tr> <tr> <td>T</td> <td>902</td> <td>819</td> <td>87,90</td> <td>707</td> <td>83,91</td> <td>204</td> <td>22,61</td> </tr> <tr> <td rowspan="3">A3F</td> <td rowspan="3">09</td> <td>H</td> <td>21</td> <td>21</td> <td>100</td> <td>21</td> <td>100</td> <td>00</td> <td>00</td> </tr> <tr> <td>F</td> <td>249</td> <td>249</td> <td>100</td> <td>249</td> <td>100</td> <td>00</td> <td>00</td> </tr> <tr> <td>T</td> <td>270</td> <td>270</td> <td>100</td> <td>2170</td> <td>100</td> <td>00</td> <td>00</td> </tr> </tbody> </table> <p><strong>H=Homme&nbsp;&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp; F=Femme&nbsp;&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; T=Total</strong></p> <p>&nbsp;</p> <p><em><strong>Commentaire du tableau</strong></em></p> <p>Pour la campagne 2009-2010 ce sont au total treize (13) centres qui ont &eacute;t&eacute; ouverts en AI. Sur trois cent soixante-neuf (369) auditeurs inscrits, trois cent quarante-deux (342) ont &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s admis, soit un taux de r&eacute;ussite de 96,85%. Le taux de d&eacute;perdition s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 8,84%, soit 9,40 pour les femmes et 2,32 pour les hommes.</p> <p>Pour la FCB, 21 centres ont &eacute;t&eacute; ouverts, neuf cent deux (902) auditeurs ont &eacute;t&eacute; inscrits, soit un taux de r&eacute;ussite de 83,91% dont 87,35% pour les femmes et 80, 48% pour les hommes. Le taux de d&eacute;perdition est de 22,61%. Au total les femmes enregistrent le taux de succ&egrave;s le plus &eacute;lev&eacute;. Ce qui t&eacute;moigne de leur int&eacute;r&ecirc;t pour l&rsquo;approfondissement de leurs connaissances.</p> <p>Quant aux FTS (Formations Techniques Sp&eacute;cifiques), elles ont connu le succ&egrave;s. Tous les deux cent soixante-dix (270) inscrits ont suivi les formations jusqu&rsquo;&agrave; terme, avec un taux de succ&egrave;s de 100% et de d&eacute;perdition de 0%.</p> <p>Ces formations se repartissent en diff&eacute;rentes sections qui sont la pr&eacute;paration du beurre de karit&eacute;&nbsp;et la fabrication de savon liquide ou en boule, la fabrication de soumbala&nbsp;et enfin la teinture.</p> <p>Ces diff&eacute;rentes formations ont lieu dans neuf (09) centres repartis dans trois (03) villages (Kindi&nbsp;: 01 centre&nbsp;; Nadiala&nbsp;: 01 centre&nbsp;; Sourgou&nbsp;: 01 centre) et &agrave; Koudougou (06) centres. Lorsque nous comparons les r&eacute;sultats et les centres ouverts pour l&rsquo;ann&eacute;e 2008-2009 et l&rsquo;ann&eacute;e 2009-2010, nous constatons une r&eacute;gression au niveau de l&rsquo;ouverture des centres pour l&rsquo;ann&eacute;e 2009-2010. Nous avons voulu conna&icirc;tre les motifs de cette r&eacute;gression. Les raisons &eacute;voqu&eacute;es sont le financement insuffisant par FONAEF (Fond National pour l&rsquo;Alphab&eacute;tisation et l&rsquo;&Eacute;ducation non Formelle) cette ann&eacute;e pour l&rsquo;ouverture de beaucoup de centres.</p> <p>Cela constitue &agrave; notre sens une difficult&eacute; tr&egrave;s grande pour la r&eacute;alisation des objectifs vis&eacute;s par l&rsquo;AFK pour l&rsquo;alphab&eacute;tisation massive.</p> <h3>6.4. Impact et appr&eacute;ciations des r&eacute;sultats obtenus par rapport aux attentes</h3> <p>Sur le plan qualitatif&nbsp;, on peut dire que les r&eacute;sultats attendus par l&rsquo;AFK ont &eacute;t&eacute; en grande partie atteints dans la mesure o&ugrave; elle est parvenue &agrave; alphab&eacute;tiser des populations dont certaines aujourd&rsquo;hui ont r&eacute;ussi &agrave; r&eacute;investir les acquis dans les domaines comme l&rsquo;agriculture, l&rsquo;&eacute;levage, la sant&eacute;, l&rsquo;hygi&egrave;ne. En outre, l&rsquo;AFK dispose d&eacute;sormais de membres dont certains arrivent &agrave; prendre des notes au cours des rencontres. D&rsquo;autres parviennent &agrave; devenir des animateurs ou superviseurs &agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;un test. Ce qui constitue une promotion pour eux et pour l&rsquo;AFK.</p> <p>Enfin, certaines pratiques culturelles n&eacute;fastes sont abandonn&eacute;es progressivement par les b&eacute;n&eacute;ficiaires gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;alphab&eacute;tisation car ils arrivent &agrave; percevoir leurs inconv&eacute;nients.</p> <p>Sur le plan quantitatif, en dehors de l&rsquo;accroissement du nombre de centres, des acquis au niveau des habitudes culturelles gr&acirc;ce &agrave; la sensibilisation (abandons progressifs de certaines pratiques n&eacute;fastes), les r&eacute;sultats ne sont gu&egrave;re encourageants.</p> <p>Les alphab&eacute;tis&eacute;s d&eacute;clarent travailler uniquement entre eux. Cette situation rend difficile l&rsquo;acquisition de la lecture et de l&rsquo;&eacute;criture par ceux qui ne fr&eacute;quentent pas les centres.</p> <p>Un autre constat que nous avons fait lors de la collecte des donn&eacute;es est que des personnes d&eacute;clar&eacute;es alphab&eacute;tis&eacute;es l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente se r&eacute;inscrivent pour suivre les m&ecirc;mes formations. Elles pr&eacute;tendent proc&eacute;der ainsi pour &eacute;viter le retour &agrave; l&rsquo;analphab&eacute;tisme et aussi &eacute;viter de rester sans rien faire. Cela, &agrave; notre avis, a pour cons&eacute;quence de limiter les acquis au niveau quantitatif.</p> <h3>6.5. Les difficult&eacute;s du programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation de l&rsquo;AFK</h3> <p>Les difficult&eacute;s rencontr&eacute;es par l&rsquo;AFK dans l&rsquo;ex&eacute;cution de ses programmes d&rsquo;alphab&eacute;tisation sont surtout de divers ordres&nbsp;: mat&eacute;riel, p&eacute;dagogique, financier et socioculturel.</p> <h4>6.5.1. Au plan mat&eacute;riel</h4> <p>L&rsquo;AFK ne dispose pas suffisamment d&rsquo;infrastructures. Ainsi dans certains secteurs ou villages les auditeurs prennent les cours dans des conditions difficiles. Dans d&rsquo;autres, l&rsquo;AFK utilise des locaux qui sont la propri&eacute;t&eacute; d&rsquo;autres structures. Cela est d&ucirc; au fait que le choix des locaux est laiss&eacute; &agrave; chaque responsable de centre qui veux ouvrir ses portes. L&rsquo;AFK accompagne chaque centre en l&rsquo;&eacute;quipant de tables bancs. Cet accompagnement ne se fait pas sans difficult&eacute;.</p> <p>Une autre difficult&eacute; mat&eacute;rielle qui touche les encadreurs et particuli&egrave;rement les superviseurs est le probl&egrave;me du d&eacute;placement. En effet, l&rsquo;AFK dispose certes des motos qui sont r&eacute;serv&eacute;es &agrave; la pr&eacute;sidente et aux responsables des centres. Mais cela est insuffisant car les encadreurs sont oblig&eacute;s de trouver eux-m&ecirc;mes des moyens de d&eacute;placement pour accomplir leurs t&acirc;ches. De plus, la m&ecirc;me difficult&eacute; mat&eacute;rielle au niveau des animateurs &agrave; notre sens joue sur l&rsquo;apprentissage comme l&rsquo;affirme un auditeur lors de notre entretien&nbsp;: &laquo;<em>&nbsp;L&rsquo;insuffisance de moyen de d&eacute;placement pour nos animateurs est un grand probl&egrave;me pour nous car il occasionne des retards de certains et nous met en retard dans notre programme.&nbsp;</em>&raquo;</p> <h4>6.5.2. Au plan p&eacute;dagogique et administratif</h4> <p>&Agrave; ce niveau, on peut retenir le fait qu&rsquo;un bon nombre d&rsquo;auditeurs a des probl&egrave;mes en lecture et en &eacute;criture comme l&rsquo;affirment certains encadreurs et d&rsquo;autres apprenants. Des auditeurs arrivent &agrave; utiliser les ardoises pour &eacute;crire mais d&egrave;s qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;&eacute;crire au tableau ou dans les cahiers ils &eacute;prouvent des difficult&eacute;s. Nous l&rsquo;avons constat&eacute; lors du remplissage de notre questionnaire.</p> <p>Il y a aussi le probl&egrave;me de la discipline. Certains auditeurs sont distraits pendant les s&eacute;ances d&rsquo;apprentissage. D&rsquo;autres bavardent pendant les cours. La ponctualit&eacute; n&rsquo;est pas toujours respect&eacute;e et l&rsquo;une des animatrices affirme que les retards perturbent l&rsquo;apprentissage.</p> <p>Un autre probl&egrave;me que rel&egrave;vent certains apprenants est le manque de dipl&ocirc;me &agrave; la fin de la formation. D&rsquo;autres affirment que la formation est insuffisante et qu&rsquo;ils n&rsquo;ont que leurs cahiers comme documents. Cela ne leur permet pas d&rsquo;acqu&eacute;rir suffisamment de connaissances. D&rsquo;autres enfin disent ne pas avoir les notes de leurs &eacute;valuations. Cela ne les encourage pas &agrave; poursuivre l&rsquo;apprentissage.</p> <p>Notons enfin que le temps consacr&eacute; &agrave; la formation ou au recyclage des animateurs est insufflant (21 jours pour la AI et 14 jours pour la FCB).</p> <h4>6.5.3. Au plan financier</h4> <p>A l&rsquo;AFK, la majorit&eacute; des auditeurs sont des femmes et la plupart exerce des activit&eacute;s lucratives en dehors du centre pour assurer leurs charges que les maris n&rsquo;assurent pas. Alors ces derni&egrave;res ont des difficult&eacute;s pour concilier la fr&eacute;quentation des centres et leurs activit&eacute;s (petit commerce, agriculture&hellip;). Cela explique la faible fr&eacute;quentation des centres.</p> <p>Un autre probl&egrave;me financier concerne l&rsquo;insuffisance de la prise en charge des encadreurs pendant les sessions de formation ou de recyclage. Les auditeurs, apr&egrave;s leur formation sont laiss&eacute;s &agrave; eux-m&ecirc;mes et ne r&eacute;ussissent pas &agrave; mener des activit&eacute;s r&eacute;mun&eacute;ratrices. En effet certains animateurs qui quittent des zones &eacute;loign&eacute;es pour rejoindre le lieu de formation le font &agrave; leurs propres frais. D&rsquo;autres se plaignent du d&eacute;sint&eacute;ressement qui ne couvre pas l&rsquo;ensemble de leurs d&eacute;penses. Cela a pour cons&eacute;quence la d&eacute;motivation, le d&eacute;couragement et l&rsquo;abandon.</p> <h4>6.5.4. Au plan socioculturel</h4> <p>Certains auditeurs fr&eacute;quentent moins les centres d&rsquo;alphab&eacute;tisation pour des raisons familiales (r&eacute;ticences du mari&nbsp;; maladie, d&eacute;c&egrave;s&hellip;). D&rsquo;autres par contre craignent les r&eacute;actions de l&rsquo;entourage. Une auditrice de 49 ans affirme qu&rsquo;elle avait cess&eacute; de fr&eacute;quenter le centre car elle ne pouvait plus supporter les moqueries des autres et m&ecirc;me les coups de b&acirc;ton de son mari lorsqu&rsquo;elle revenait chaque fois des cours. Elle ajoute que les gens per&ccedil;oivent mal l&rsquo;alphab&eacute;tisation. Pour eux les centres d&rsquo;alphab&eacute;tisation sont des lieux de distraction. Personne ne peut r&eacute;ussir en passant par l&rsquo;alphab&eacute;tisation aussi, pourquoi apprendre &agrave; &eacute;crire la langue que l&rsquo;on conna&icirc;t et que l&rsquo;on parle bien.</p> <p>Un autre probl&egrave;me est que les hommes ont gard&eacute; cette mentalit&eacute; traditionnelle africaine qui rel&eacute;guait les femmes au second plan et ne permettait qu&rsquo;aucune ne soit scolaris&eacute;e ou alphab&eacute;tis&eacute;e. Alors, ils emp&ecirc;chent leurs femmes de fr&eacute;quenter les centres d&rsquo;alphab&eacute;tisation.</p> <h3>6.6. Les suggestions pour minimiser les difficult&eacute;s</h3> <p>Comme propositions de solutions aux difficult&eacute;s relev&eacute;es ci-dessus, les populations demandent &agrave; l&rsquo;AFK&nbsp;de :</p> <ul> <li>mettre l&rsquo;accent sur la sensibilisation des populations afin qu&rsquo;elles comprennent davantage les raisons pour lesquelles elles fr&eacute;quentent les centres&nbsp;;</li> <li>&eacute;quiper les centres afin d&rsquo;offrir aux apprenants un cadre id&eacute;al pour les cours&nbsp;;</li> <li>insister sur la formation des formateurs, car la r&eacute;ussite des activit&eacute;s au programmes d&eacute;pend&nbsp; de leur bonne formation ;</li> <li>lever les diff&eacute;rentes inqui&eacute;tudes des encadreurs&nbsp;;</li> <li>mettre des moyens de d&eacute;placement &agrave; la disposition des superviseurs&nbsp;;</li> <li>revoir la formule et la p&eacute;riode de formation pour permettre aux apprenants d&rsquo;acqu&eacute;rir beaucoup plus de connaissances ;</li> <li>travailler &agrave; asseoir un syst&egrave;me de petits cr&eacute;dits pour les femmes qui fr&eacute;quentent les centres afin qu&rsquo;elles puissent mener des activit&eacute;s g&eacute;n&eacute;ratrices de revenus&nbsp;;</li> <li>travailler &agrave; d&eacute;livrer des attestations ou des dipl&ocirc;mes &agrave; tous les laur&eacute;ats en fin de formation&nbsp;;</li> <li>permettre aux apprenants d&rsquo;avoir acc&egrave;s &agrave; leurs notes d&rsquo;&eacute;valuation afin de les encourager dans leur apprentissage,</li> <li>permettre &agrave; tous les apprenants d&rsquo;avoir acc&egrave;s aux s&eacute;ances de formation que l&rsquo;association organise.</li> </ul> <h2>7. Post-alphab&eacute;tisation et &eacute;valuation des besoins des apprenants</h2> <p>Il y a lieu de se rappeler ici que l&rsquo;un de nos objectifs dans le pr&eacute;sent travail est de faire une proposition de strat&eacute;gies d&rsquo;alphab&eacute;tisation et de post-alphab&eacute;tisation. Si des acquis ont &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;s en alphab&eacute;tisation, la post-alphab&eacute;tisation elle, demeure non abord&eacute;e.</p> <p>La n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;une post-alphab&eacute;tisation n&rsquo;est donc plus &agrave; d&eacute;montrer, car la r&eacute;ussite d&rsquo;un programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation d&eacute;pend en grande partie des actions men&eacute;es en vue du maintien des acquis.</p> <p>Le contenu d&rsquo;un programme de post-alphab&eacute;tisation doit s&rsquo;appuyer sur les r&eacute;alit&eacute;s du terrain et sur les objectifs vis&eacute;s &agrave; travers l&rsquo;alphab&eacute;tisation.</p> <p>La pr&eacute;sente &eacute;valuation que nous nous proposons de faire s&rsquo;appuie donc sur des facteurs ci-dessus relev&eacute;s et vise particuli&egrave;rement &agrave;&nbsp;:</p> <ul> <li>partir des insuffisances de l&rsquo;actuel programme pour faire des propositions en vue de son am&eacute;lioration. Il s&rsquo;agit de voir ce que les auditeurs pr&eacute;f&egrave;rent que l&rsquo;on ajoute &agrave; l&rsquo;actuel programme pour qu&rsquo;il r&eacute;ponde parfaitement &agrave; leurs attentes&nbsp;;</li> <li>inventorier les besoins des b&eacute;n&eacute;ficiaires en mati&egrave;re de post-alphab&eacute;tisation.</li> </ul> <p>Avant toute entreprise, le volet pr&eacute;-alphab&eacute;tisation n&rsquo;est pas &agrave; n&eacute;gliger. Il s&rsquo;agit ici de s&rsquo;assurer qu&rsquo;il existe un volet pr&eacute;-alphab&eacute;tisation car elle joue un r&ocirc;le tr&egrave;s important dans la r&eacute;ussite du programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation.</p> <p>LE QUESTIONNAIRE</p> <p>Notre instrument principal de collecte de donn&eacute;es est le questionnaire. Il a &eacute;t&eacute; &eacute;labor&eacute; en fran&ccedil;ais, traduit en moor&eacute; et administr&eacute; aux n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s. Le questionnaire a &eacute;t&eacute; &eacute;labor&eacute; en fran&ccedil;ais pour les anciens alphab&eacute;tis&eacute;s, les animateurs et les responsables de l&rsquo;AFK. Il comporte trois volets :</p> <ol> <li>le volet introductif porte sur l&rsquo;identit&eacute; de l&rsquo;enqu&ecirc;t&eacute;&nbsp;;</li> <li>le volet opinion porte sur le contenu de l&rsquo;actuel programme et traite des apports de l&rsquo;alphab&eacute;tisation aux &eacute;diteurs, des difficult&eacute;s rencontr&eacute;es et des propositions qu&rsquo;ils font en vue de l&rsquo;am&eacute;lioration du programme ;</li> <li>le volet post-alphab&eacute;tisation porte sur les obstacles qui emp&ecirc;chent le maintien des acquis et sur les strat&eacute;gies de maintien des acquis.</li> </ol> <p>&nbsp;</p> <p>LE PUBLIC CIBLE ET L&#39;&Eacute;CHANTILLON</p> <p>Notre public cible est l&rsquo;ensemble des acteurs de l&rsquo;alphab&eacute;tisation de l&rsquo;AFK (b&eacute;n&eacute;ficiaires, encadreurs, superviseurs, responsables &agrave; l&rsquo;alphab&eacute;tisation). Ce choix se justifie par le fait que nous avons voulu avoir une id&eacute;e sur tous les contours du programme et atteindre de ce fait notre objectif. Nos enqu&ecirc;t&eacute;s ont &eacute;t&eacute; en grande partie des femmes. Cela s&rsquo;explique par le fait que nous nous trouvons dans le cadre d&rsquo;une structure f&eacute;minine.</p> <p>L&rsquo;enqu&ecirc;te a concern&eacute; un &eacute;chantillon de vingt-six (26) personnes dont treize (13) n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s, six (06) anciens alphab&eacute;tis&eacute;s&nbsp;; cinq (05) encadreurs (dont deux (02) superviseurs et trois (03) animatrices) et deux (02) responsables de l&rsquo;AFK. Le nombre d&rsquo;hommes enqu&ecirc;t&eacute;s est de un (01), soit 4% des personnes enqu&ecirc;t&eacute;es et l&rsquo;&acirc;ge des enqu&ecirc;t&eacute;s est compris entre dix huit (18) et cinquante sept (57) ans.</p> <p>&nbsp;</p> <p><strong>Tableau r&eacute;capitulatif</strong></p> <table> <tbody> <tr> <th>Enqu&ecirc;t&eacute;s</th> <th>Homme</th> <th>Femmes</th> <th>Total</th> </tr> <tr> <td>N&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s</td> <td>00</td> <td>13</td> <td>13</td> </tr> <tr> <td>Anciens alphab&eacute;tis&eacute;s</td> <td>&nbsp;01</td> <td>&nbsp;05</td> <td>06</td> </tr> <tr> <td>Superviseurs</td> <td>&nbsp;00</td> <td>02</td> <td>02</td> </tr> <tr> <td>Animateurs</td> <td>&nbsp;00</td> <td>&nbsp;03</td> <td>03</td> </tr> <tr> <td>Responsables</td> <td>&nbsp;00</td> <td>&nbsp;02</td> <td>02</td> </tr> <tr> <td>Total</td> <td>&nbsp;01</td> <td>25</td> <td>26</td> </tr> </tbody> </table> <p>&nbsp;</p> <h3>7.1. D&eacute;pouillement et analyse des r&eacute;sultats</h3> <h4>Le volet alphab&eacute;tisation</h4> <p>Il a &eacute;t&eacute; introduit pour permettre aux enqu&ecirc;t&eacute;s de se prononcer sur le programme en cours et d&rsquo;en relever les faiblesses. Tous les vingt six (26) enqu&ecirc;t&eacute;s que nous avons rencontr&eacute;s ont reconnu &agrave; l&rsquo;unanimit&eacute; que l&rsquo;alphab&eacute;tisation &eacute;veille l&rsquo;esprit et permet de mieux comprendre les choses, &agrave; sortir de l&rsquo;ignorance.</p> <h5>1. &Agrave; la question &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;alphab&eacute;tisation vous a-t-elle apport&eacute; un plus dans votre vie&nbsp;?&nbsp;</em>&raquo;. Les r&eacute;ponses se pr&eacute;sentent comme suit&nbsp;:</h5> <ul> <li>Au sujet de l&rsquo;ouverture d&rsquo;esprit six (6) anciens alphab&eacute;tis&eacute;s sur six soit 100%affirment que &laquo;&nbsp;l&rsquo;alphab&eacute;tisation aide &agrave; ouvrir l&rsquo;esprit, permet l&rsquo;acquisition de nouvelles connaissances&nbsp;&raquo;.</li> <li>Quatre (4) n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s sur treize soit 30,76% affirment qu&rsquo;en plus de l&rsquo;ouverture d&rsquo;esprit ils arrivent &agrave; lire, &agrave; compter, &agrave; s&rsquo;occuper bien de leur petit commerce.</li> <li>Un (1) autre soit 7,69% affirme que l&rsquo;alphab&eacute;tisation lui a permis de mieux se conna&icirc;tre.</li> </ul> <h5>2. &Agrave; la question&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Quelles sont les difficult&eacute;s que vous rencontrez&nbsp;?</em>&nbsp;&raquo;</h5> <ul> <li>Six (6) n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s soit 46,15%, un (1) ancien alphab&eacute;tis&eacute; soit 16,66% affirment qu&rsquo;en fin de formation ils n&rsquo;ont pas de travail, et restent inactifs.</li> <li>Deux (2) n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s soit 15,38% affirment qu&rsquo;on ne leur d&eacute;livre pas d&rsquo;attestation en fin de formation. Ce qui les d&eacute;courage souvent.</li> <li>Trois (3) soit 23,07% affirment se heurter aux r&eacute;ticences de leurs maris et &agrave; la marginalisation de la soci&eacute;t&eacute;.</li> <li>Deux (2) n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s soit 15,38% disent avoir des difficult&eacute;s en lecture, calcul, &eacute;criture et affirment en plus que la formation est insuffisante.</li> <li>Cinq (5) anciens alphab&eacute;tis&eacute;s soit 83,33% affirment qu&rsquo;en plus du fait que la p&eacute;riode de formation est insuffisante, ils rencontrent des probl&egrave;mes d&rsquo;ordre financier&nbsp;; d&rsquo;&eacute;coulement difficile des produits qu&rsquo;ils ont fabriqu&eacute; lors de formation ou apr&egrave;s leur formation.</li> <li>Un (1), soit 16,66% dit n&rsquo;avoir aucune difficult&eacute;.</li> </ul> <h5>3. &Agrave; la question &laquo;&nbsp;<em>Selon vous qu&rsquo;est-ce qui manque dans l&rsquo;actuel programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation de l&rsquo;AFK&nbsp;?</em>&nbsp;&raquo;</h5> <ul> <li>Cinq (5 ) auditeurs soit 38,46% affirment qu&rsquo;il faut que l&rsquo;AFK fournisse des efforts pour octroyer des aides ou des cr&eacute;dits aux femmes pour les motiver et leur permettre de mieux s&rsquo;organiser.</li> <li>Deux (2) n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s soit 15,38% disent que la p&eacute;riode de la formation est tr&egrave;s courte et qu&rsquo;il faut la prolonger pour leur permettre de mieux apprendre et aussi qu&rsquo;il faut que la formation commence t&ocirc;t.</li> <li>Trois (3), soit 23,07% affirment que l&rsquo;AFK doit revoir le probl&egrave;me de bancs pour certains centres et le moyen de d&eacute;placement pour les encadreurs.</li> <li>Deux (2) soit 15,38% disent que l&rsquo;AFK doit tout faire pour d&eacute;livrer des attestations pour les sortants qui prouvent qu&rsquo;ils sont aptes et qui leur permettront d&rsquo;obtenir un m&eacute;tier plus tard ainsi ils seront encourag&eacute;s.</li> <li>Un (1), soit 7,69% pense qu&rsquo;il faut mettre l&rsquo;accent sur l&rsquo;apprentissage d&rsquo;activit&eacute;s manuelles comme la teinture, la couture, le tissage, la broderie, l&rsquo;&eacute;levage, l&rsquo;agriculture pour consolider les acquis.</li> </ul> <h4>Le volet post-alphab&eacute;tisation</h4> <p>Nonobstant l&rsquo;absence d&rsquo;actions dans le domaine de la post-alphab&eacute;tisation au sein de l&rsquo;AFK, nous avons cherch&eacute; &agrave; savoir ce que font les n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s et les anciens alphab&eacute;tis&eacute;s pour maintenir les acquis, hors du centre. Ce volet de l&rsquo;enqu&ecirc;te a concern&eacute; vingt-six enqu&ecirc;t&eacute;s.</p> <h5>1. &Agrave; la question &laquo;&nbsp;<em>Que faites-vous pour maintenir ce que vous apprenez au centre ?</em>&nbsp;&raquo; Nous avons :</h5> <ul> <li>Sur les treize (13) n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s six (6) soit 46,15% affirment r&eacute;viser dans les livres et dans les cahiers une fois &agrave; la maison.</li> <li>Cinq (5) sur six anciens alphab&eacute;tis&eacute;s soit 83,33% affirment la m&ecirc;me chose.</li> </ul> <h5>* &Agrave; la m&ecirc;me question reformul&eacute;e en ces termes &laquo;&nbsp;<em>Que faites-vous &agrave; l&rsquo;AFK pour le maintien des acquis des auditeurs&nbsp;?</em>&nbsp;&raquo;</h5> <ul> <li>Deux (2) encadreurs, soit 40% affirment qu&rsquo;il faut bien les encadrer, subvenir &agrave; leurs besoins et respecter les heures des cours.</li> <li>Un (1), soit 20% affirme qu&rsquo;il faut l&rsquo;apprentissage des m&eacute;tiers tels que l&rsquo;&eacute;levage le tissage, la gestion&hellip; pour qu&rsquo;ils maintiennent ce qu&rsquo;ils ont appris.</li> <li>Un (1) autre, soit 20% dit qu&rsquo;il faut une formation apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;valuation pour qu&rsquo;ils maintiennent ce qu&rsquo;ils ont appris.</li> <li>Un (1) autre pr&eacute;f&egrave;re s&rsquo;abstenir.</li> </ul> <h5>2. &Agrave; la question &laquo;&nbsp;<em>Y a-t-il des difficult&eacute;s &agrave; maintenir vos acquis&nbsp;?</em>&nbsp;&raquo;</h5> <ul> <li>Neuf (9) des treize (13) n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s soit 69,23% affirment abandonner les cahiers et les livres apr&egrave;s les centres. Ce qui ne les permet pas de consolider ou de maintenir ce qu&rsquo;ils ont appris.</li> <li>Deux (2) soit15, 38% ont exprim&eacute; des difficult&eacute;s li&eacute;es aux charges familiales (m&eacute;nage, entretien des enfants etc.), &agrave; la pauvret&eacute;, &agrave; l&rsquo;insuffisance de la formation, toute chose qui les emp&ecirc;che d&rsquo;exploiter les documents.</li> <li>Un(1), affirme que l&rsquo;ignorance&nbsp;; le fait de ne pas bien conna&icirc;tre l&rsquo;importance de l&rsquo;alphab&eacute;tisation peut &ecirc;tre source d&rsquo;oubli de r&eacute;viser.</li> <li>Un (1) autre auditeur affirme que le fait de ne pas publier les notes de l&rsquo;&eacute;valuation, de ne pas d&eacute;livrer les attestations, peut d&eacute;motiver les apprenants.</li> </ul> <h5>3. &Agrave; la question &laquo;&nbsp;<em>Quels genres de documents voulez-vous lire&nbsp;?</em>&nbsp;&raquo;</h5> <ul> <li>Six (6) sur treize (13) soit 46,15% souhaitent avoir des documents en moor&eacute;, deux (2) autres soit 15,38% souhaitent les avoir en fran&ccedil;ais,</li> <li>Trois (3) auditeurs soit 23,07% souhaitent avoir des documents qui traitent de la sant&eacute;, de l&rsquo;&eacute;levage, l&rsquo;agriculture,</li> <li>Deux (2) autres soit 15,38% souhaitent avoir des documents qui abondent dans la gestion, le commerce. Ils pensent que la bonne gestion dans le commerce entra&icirc;ne la r&eacute;ussite.</li> <li>Les deux (2) autres (15,38%) d&eacute;sirent avoir des documents relatifs &agrave; toutes sortes de connaissances.</li> </ul> <h5>4. Concernant les propositions d&rsquo;activit&eacute;s pour la post-alphab&eacute;tisation, nous avons recueilli les avis suivants&nbsp;:</h5> <ul> <li>Sur les vingt six (26) enqu&ecirc;t&eacute;s, six (6) n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s soit 46, 15% estiment qu&rsquo;il faut bien suivre les cours et apprendre &agrave; &eacute;crire en &eacute;coutant les animateurs.</li> <li>Quatre (4) n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s (30,03%) souhaitent que l&rsquo;on mette l&rsquo;accent sur les travaux manuels pour que les apprenants puissent appliquer ce qu&rsquo;ils ont appris ;</li> <li>Un (1) auditeur soit 7,69% pense qu&rsquo;il faut doter les apprenants de toutes sortes de documents en mor&eacute; et en fran&ccedil;ais&nbsp;;</li> <li>Un (1) autre soit 7,69% pense qu&rsquo;il faut &eacute;taler la p&eacute;riode des enseignements pour permettre une bonne formation&nbsp;;</li> <li>Un (1) n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute; a pr&eacute;f&egrave;re s&rsquo;abstenir sur la question.</li> </ul> <h5>* La m&ecirc;me question adress&eacute;e aux encadreurs et aux responsables de l&rsquo;alphab&eacute;tisation les r&eacute;ponses suivantes&nbsp;ont &eacute;t&eacute; donn&eacute;es :</h5> <ul> <li>Trois(3) sur sept (7) informateurs soit 42,85% souhaitent qu&rsquo;on ouvre beaucoup plus de centres pour aider les populations, qu&rsquo;on mette l&rsquo;accent sur les formations et la sensibilisation surtout des maris ;</li> <li>Deux (2) informateurs soit 28,57% souhaitent qu&rsquo;on puisse octroyer des micros-cr&eacute;dits aux femmes pour leur permettre de faire leurs petits commerces.</li> <li>Un (1) informateur soit 14,28% veut que les formations soient suivies de pratique sur le terrain.</li> <li>Un (1) autre (14,28%) &agrave; pr&eacute;f&eacute;r&eacute; s&rsquo;abstenir sur la question.</li> </ul> <h5>* &Agrave; la question &laquo;&nbsp;<em>&Ecirc;tes-vous pr&ecirc;ts &agrave; acheter des documents ?</em>&nbsp;&raquo;</h5> <ul> <li>Tous les n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s soit 100% ont r&eacute;pondu par l&rsquo;affirmative mais neufs ;</li> <li>(9) d&rsquo;entre eux soit 69,23% ajoutent qu&rsquo;ils n&rsquo;ont pas d&rsquo;argent et que si l&rsquo;AFK pouvait les aider dans ce sens.</li> </ul> <h4><strong>L&rsquo;interpr&eacute;tation des r&eacute;sultats</strong></h4> <p>L&rsquo;interpr&eacute;tation des r&eacute;ponses du questionnaire concerne aussi les deux volets de l&rsquo;alphab&eacute;tisation &agrave; savoir le volet alphab&eacute;tisation et le volet post-alphab&eacute;tisation.</p> <h5>Le volet alphab&eacute;tisation</h5> <p>De l&rsquo;analyse des nombreuses r&eacute;ponses du questionnaire, nous pouvons retenir que l&rsquo;alphab&eacute;tisation, loin d&rsquo;&ecirc;tre une distraction comme l&rsquo;affirment certains, est un canal par lequel on peut am&eacute;liorer sa vie. Tous les b&eacute;n&eacute;ficiaires reconnaissent avoir not&eacute; des changements positifs dans leur vie quotidienne. Ils affirment &ecirc;tre pass&eacute;s d&rsquo;un stade &laquo;&nbsp;d&rsquo;ignorance&nbsp;&raquo; de &laquo;&nbsp;t&acirc;tonnement&nbsp;&raquo; &agrave; un stade o&ugrave; ils per&ccedil;oivent mieux les choses, comprennent davantage certaines r&eacute;alit&eacute;s. De plus l&rsquo;alphab&eacute;tisation leur a permis de pouvoir se contr&ocirc;ler vis-&agrave;-vis de certaines habitudes n&eacute;fastes. Et, l&rsquo;acquisition de la technique de la lecture, du calcul, et de l&rsquo;&eacute;criture leur permet d&rsquo;exercer avec aisance leurs activit&eacute;s quotidiennes. En somme, gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;alphab&eacute;tisation, de nouveaux horizons leur sont ouverts.</p> <p>Cependant, des difficult&eacute;s d&rsquo;ordre divers sont enregistr&eacute;es dans ce volet et emp&ecirc;chent son bon d&eacute;roulement. Notons que certains alphab&eacute;tis&eacute;s rencontrent des difficult&eacute;s dans certaines disciplines comme le calcul, l&rsquo;&eacute;criture. Les probl&egrave;mes en calcul concernent la multiplication et la division comme l&rsquo;affirment certains auditeurs. Cela est d&ucirc; &agrave; la complexit&eacute; de ces deux op&eacute;rations dont la ma&icirc;trise demande un effort intellectuel soutenu.</p> <p>Ces diff&eacute;rentes difficult&eacute;s prouvent que l&rsquo;alphab&eacute;tisation telle qu&rsquo;elle est men&eacute;e n&rsquo;arrive pas &agrave; procurer aux alphab&eacute;tis&eacute;s toutes les habilet&eacute;s de base que sont la lecture, l&rsquo;&eacute;criture, et le calcul. Ces habilet&eacute;s sont pourtant indispensables pour une structure comme l&rsquo;AFK o&ugrave; des sessions de formation sont souvent programm&eacute;es et pour une population dont les activit&eacute;s principales sont surtout l&rsquo;agriculture et le petit commerce.</p> <p>Pour ce qui est de l&rsquo;appr&eacute;ciation de l&rsquo;actuel programme, les b&eacute;n&eacute;ficiaires pensent que dans l&rsquo;ensemble il r&eacute;pond &agrave; leurs attentes. N&eacute;anmoins des insuffisances ont &eacute;t&eacute; relev&eacute;es. Ces insuffisances concernent le manque de documents, l&rsquo;absence de certains modules de formation comme la couture, le tissage qui sont dispens&eacute;s de fa&ccedil;on ponctuelle et irr&eacute;guli&egrave;re. Le manque de documents s&rsquo;explique par l&rsquo;absence d&rsquo;une politique de post-alphab&eacute;tisation. Et, la documentation appropri&eacute;e est un support de r&eacute;f&eacute;rence pour r&eacute;ussir un enseignement et un apprentissage. Quant aux modules dispens&eacute;s de fa&ccedil;on ponctuelle il y a lieu de les revoir pour leur int&eacute;gration dans le programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation.</p> <p>De l&rsquo;hypoth&egrave;se li&eacute;e &agrave; l&rsquo;analphab&eacute;tisme comme frein au d&eacute;veloppement des activit&eacute;s de l&rsquo;AFK, les b&eacute;n&eacute;ficiaires reconnaissent que l&rsquo;AFK fait des efforts pour combattre leur ignorance afin de leur procurer une vie stable et une meilleure gestion de leurs activit&eacute;s. Cependant certaines difficult&eacute;s entravent le bon d&eacute;roulement des activit&eacute;s de l&rsquo;association. Ces difficult&eacute;s sont li&eacute;es aux probl&egrave;mes sociaux comme la r&eacute;ticence des maris, les pr&eacute;jug&eacute;s et moqueries de certaines personnes envers les apprenants de l&rsquo;association. Les difficult&eacute;s d&rsquo;ordre administratif &agrave; savoir la non d&eacute;livrance des attestations aux apprenants d&eacute;clar&eacute;s alphab&eacute;tis&eacute;s et le non acc&egrave;s &agrave; leurs notes d&rsquo;&eacute;valuation sont une barri&egrave;re au bon d&eacute;roulement du programme car elles engendrent des d&eacute;couragements qui d&eacute;motivent les auditeurs pour l&rsquo;apprentissage. De ce constat nous concluons que l&rsquo;hypoth&egrave;se 2 est v&eacute;rifi&eacute;e.</p> <p>Quant &agrave; l&rsquo;hypoth&egrave;se sur le fait que nos langues locales sont marginalis&eacute;es, nous avons pu la v&eacute;rifier par notre entretien avec les auditeurs. En effet il est ressorti de notre entretien que la population n&rsquo;accorde pas beaucoup d&rsquo;importance aux s&eacute;ances d&rsquo;alphab&eacute;tisation car pour elles, il ne sert &agrave; rien d&rsquo;apprendre une langue qu&rsquo;on ma&icirc;trise d&eacute;j&agrave; et pire encore on ne peut aller nulle part avec un dipl&ocirc;me en langue nationale. Partant de ce fait nous concluons que l&rsquo;hypoth&egrave;se 3 est v&eacute;rifi&eacute;e.</p> <h5><strong>Le volet post-alphab&eacute;tisation</strong></h5> <p>De l&rsquo;hypoth&egrave;se li&eacute;e &agrave; l&rsquo;absence d&rsquo;une politique de post-alphab&eacute;tisation, nous avons pu constater que c&rsquo;est le volet o&ugrave; il y a plus de difficult&eacute;s du fait que l&rsquo;AFK ne dispose pas effectivement d&rsquo;une bonne politique de post-alphab&eacute;tisation. Les efforts fournis par les encadreurs et par 64,74% (c&#39;est-&agrave;-dire environ une douzaine) des b&eacute;n&eacute;ficiaires se limitent &agrave; des s&eacute;ances de r&eacute;vision dont la fr&eacute;quence est faible. On ne peut donc pas dans ce cas am&eacute;liorer les r&eacute;sultats et pire encore, l&rsquo;analphab&eacute;tisme se d&eacute;veloppe. L&rsquo;&eacute;quipe d&rsquo;encadrement dont certains 45% (environ 2,25 personnes) des formateurs que nous avons pu toucher ignore ce que c&rsquo;est que la post-alphab&eacute;tisation et reste impuissante face &agrave; cette difficult&eacute;.</p> <p>Soucieux de savoir si des difficult&eacute;s entravent le maintien des acquis des auditeurs, nous avons vite d&eacute;couvert que les b&eacute;n&eacute;ficiaires en majorit&eacute; des femmes ont des t&acirc;ches quotidiennes qui difficilement vont de pair avec le processus d&rsquo;apprentissage. En effet, apr&egrave;s les corv&eacute;es quotidiennes ces femmes ne disposent plus de la moindre &eacute;nergie pour s&rsquo;exercer.</p> <p>Les types de documents auxquels les b&eacute;n&eacute;ficiaires s&rsquo;attendent le plus embrassent les domaines socio-&eacute;conomiques. Il s&rsquo;agit des documents sur la sant&eacute;, l&rsquo;agriculture, la gestion, le commerce. Cela s&rsquo;explique sans doute par le fait que les b&eacute;n&eacute;ficiaires pensent beaucoup profiter de ces acquis de l&rsquo;alphab&eacute;tisation plus tard.</p> <p>La m&eacute;connaissance du volet post-alphab&eacute;tisation a fait que les enqu&ecirc;t&eacute;s n&rsquo;ont pas donn&eacute; des propositions fiables au sujet d&rsquo;activit&eacute;s post-alphab&eacute;tisation. N&eacute;anmoins quelques propositions ont &eacute;t&eacute; faites et concourent toutes &agrave; la cr&eacute;ation d&rsquo;un environnement o&ugrave; le n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute; et m&ecirc;me l&rsquo;ancien alphab&eacute;tis&eacute; pourront valoriser leurs acquis. L&rsquo;instauration de cet environnement passe par la production, la diversification et la dotation en documents qui r&eacute;pondent aux besoins des auditeurs.</p> <p>Au regard des r&eacute;sultats de l&rsquo;enqu&ecirc;te, nous pouvons d&eacute;duire que l&rsquo;alphab&eacute;tisation dans l&rsquo;AFK a permis de sortir des hommes et des femmes de l&rsquo;ignorance. Des acquis ont &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;s mais le programme m&eacute;rite d&rsquo;&ecirc;tre revu &agrave; certain niveau pour la satisfaction de l&rsquo;ensemble des acteurs.</p> <p>Nous r&eacute;it&eacute;rons au moins trois de nos hypoth&egrave;ses de d&eacute;part. S&rsquo;il est vrai que les programmes d&rsquo;alphab&eacute;tisation rencontrent des insuffisances, il demeure vrai que l&rsquo;AFK doit travailler &agrave; l&rsquo;&eacute;panouissement harmonieux des apprenants. Par cons&eacute;quent, elle doit offrir &agrave; l&rsquo;apprenant une formation compl&egrave;te.</p> <p>Au regard de cette situation et vue que l&rsquo;AFK n&rsquo;est pas la seule structure qui tente de sortir ses membres de l&rsquo;analphab&eacute;tisme nous avons essay&eacute; de g&eacute;n&eacute;raliser les r&eacute;sultats.</p> <h4>Conceptualisation et g&eacute;n&eacute;ralisation des r&eacute;sultats</h4> <p>Les r&eacute;sultats de l&rsquo;enqu&ecirc;te nous r&eacute;v&egrave;lent que le programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation au sein de l&rsquo;AFK se heurte &agrave; de nombreuses difficult&eacute;s.</p> <p>Les principales difficult&eacute;s sont d&rsquo;ordre p&eacute;dagogique, financier et social. Ces difficult&eacute;s, loin d&rsquo;&ecirc;tre propres &agrave; la seule association, peuvent &ecirc;tre g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;es &agrave; d&rsquo;autres structures du pays, &agrave; partir du moment o&ugrave; les acteurs de l&rsquo;alphab&eacute;tisation sont soumis aux m&ecirc;mes conditions de travail. Voil&agrave; pourquoi nous apportons notre modeste contribution afin de solutionner les difficult&eacute;s li&eacute;es au programme d&rsquo;activit&eacute;s dans nos associations en g&eacute;n&eacute;ral et dans l&rsquo;AFK en particulier.</p> <p>Face &agrave; ces difficult&eacute;s, il convient de proposer des strat&eacute;gies efficaces d&rsquo;alphab&eacute;tisation et de post-alphab&eacute;tisation car la r&eacute;ussite d&rsquo;un programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation ne saurait &ecirc;tre visible sans une politique de post-alphab&eacute;tisation.</p> <h2>8. Proposition de strat&eacute;gies de pr&eacute; et post-alphab&eacute;tisation</h2> <p>Pour permettre &agrave; l&rsquo;AFK de pouvoir atteindre les objectifs qu&rsquo;elle s&rsquo;est fix&eacute;s nous proposons des strat&eacute;gies de post-alphab&eacute;tisation.</p> <h3>8.1. La pr&eacute;-alphab&eacute;tisation</h3> <p>La pr&eacute;-alphab&eacute;tisation englobe l&rsquo;ensemble des activit&eacute;s entreprises avant le passage &agrave; l&rsquo;alphab&eacute;tisation. C&rsquo;est une activit&eacute; de pr&eacute;paration &agrave; l&rsquo;action d&rsquo;alphab&eacute;tisation proprement dite. Pour r&eacute;ussir un programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation il faut bien mener la pr&eacute;-alphab&eacute;tisation.</p> <p>&Agrave; l&rsquo;AFK, nous avons constat&eacute; que cette rubrique du programme m&ecirc;me si elle est exploit&eacute;e, tous les param&egrave;tres ne sont pas pris en compte.</p> <h4>La sensibilisation/n&eacute;gociation</h4> <p>Avant d&rsquo;entreprendre toute activit&eacute; d&rsquo;alphab&eacute;tisation il faudrait d&rsquo;abord une sensibilisation et une n&eacute;gociation qui consiste &agrave; faire&nbsp;:</p> <ul> <li>une &eacute;tude du milieu ;</li> <li>une &eacute;tude de faisabilit&eacute;.</li> </ul> <p>Une &eacute;tude s&eacute;rieuse et exhaustive du milieu n&eacute;cessite de disposer d&rsquo;une &eacute;quipe pluridisciplinaire afin de&nbsp;:</p> <ul> <li>inventorier les pr&eacute;occupations des b&eacute;n&eacute;ficiaires&nbsp;;</li> <li>lister les besoins et les classer par ordre de priorit&eacute;&nbsp;;</li> <li>conna&icirc;tre les ressources disponibles&nbsp;;</li> <li>&eacute;laborer un programme adapt&eacute; et concevoir des documents&nbsp;;</li> <li>recenser les difficult&eacute;s pr&eacute;visibles et en chercher des solutions.</li> </ul> <p>Apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;tude du milieu vient l&rsquo;&eacute;tude de faisabilit&eacute;. Elle consiste &agrave; prendre des contacts avec toutes les personnes ressources (politiques, coutumi&egrave;res, religieuses, habitants avertis) afin de s&rsquo;assurer&nbsp;:</p> <ul> <li>de la disponibilit&eacute; des fonds et du mat&eacute;riel;</li> <li>du soutien politique n&eacute;cessaire ;</li> <li>de l&rsquo;engagement des populations &agrave; prendre part &agrave; l&rsquo;op&eacute;ration&nbsp;;</li> <li>de la disponibilit&eacute; des locaux pour l&rsquo;alphab&eacute;tisation et l&rsquo;accueil.</li> </ul> <p>Le cas de cette femme qui avait cess&eacute; de fr&eacute;quenter le centre d&rsquo;alphab&eacute;tisation pour des raisons sociales et le manque des bancs pour les animateurs t&eacute;moignent de l&rsquo;insuffisance de la sensibilisation/n&eacute;gociation par l&rsquo;AFK.</p> <p>Il va falloir donc adopter une nouvelle strat&eacute;gie ou intensifier les actions en cours pour montrer aux populations l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t qu&rsquo;il y a &agrave; se faire alphab&eacute;tiser. Il faut leur montrer que la langue d&rsquo;alphab&eacute;tisation est capable de les faire acc&eacute;der aux savoirs technologiques et scientifiques. C&rsquo;est seulement quand les populations percevront l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de l&rsquo;alphab&eacute;tisation qu&rsquo;elles souscriront davantage au programme.</p> <h4>Recrutement et formation continue ou recyclage des formateurs</h4> <p>Le recrutement et la formation continue ou recyclage des formateurs est une &eacute;tape tr&egrave;s importante de la pr&eacute;-alphab&eacute;tisation. Apr&egrave;s le recrutement, les formateurs ont besoin de connaissances solides pour pouvoir les transmettre aux auditeurs sans la moindre difficult&eacute;. Leur bonne formation est donc une des conditions de l&rsquo;am&eacute;lioration quantitative des programmes. A l&rsquo;AFK les formateurs ont certes deux semaines de recyclage, mais les plaintes enregistr&eacute;es &ccedil;a et l&agrave; sur le d&eacute;sint&eacute;ressement invitent les responsables &agrave; reconsid&eacute;rer ce volet pour pouvoir optimiser les r&eacute;sultats.</p> <p>&Agrave; ce sujet, MEBA (2002b&nbsp;:13)*<sup><a href="#sdfootnote5sym" name="sdfootnote5anc">5</a></sup>&nbsp;il ressort que &laquo;&nbsp;<em>la plupart des op&eacute;rateurs s&rsquo;occupent de moins en moins de ces formations pr&eacute;textant le tarissement des ressources financi&egrave;res. Or quels que soient les arguments d&eacute;velopp&eacute;s par les uns et les autres pour justifier le manque ou l&rsquo;insuffisance de formation des formateurs, nul ne peut et ne doit se soustraire &agrave; cette exigence sans laquelle il n&rsquo;y a ni efficacit&eacute; ni qualit&eacute; dans toute situation d&rsquo;enseignement et de formation</em>&nbsp;&raquo;.</p> <p>Face &agrave; cette situation, il convient de concevoir des strat&eacute;gies susceptibles d&rsquo;am&eacute;liorer les formations. Le professionnalisme des formateurs est indispensable. La prise en compte de leurs pr&eacute;occupations permettra de mieux les motiver. D&rsquo;assurer aussi de la disponibilit&eacute; des encadreurs dont la vocation premi&egrave;re est d&rsquo;assurer un enseignement.</p> <h4>Le recrutement des apprenants</h4> <p>C&rsquo;est la derni&egrave;re &eacute;tape de la pr&eacute;-alphab&eacute;tisation. Nous souscrivons &agrave; la m&eacute;thode utilis&eacute;e par l&rsquo;AFK. Elle pr&ocirc;ne le volontariat et le choix des auditeurs par les animateurs/animatrices. Mais, la rubrique relative &agrave; la tranche d&rsquo;&acirc;ge de recrutement des auditeurs n&eacute;cessite d&rsquo;&ecirc;tre revue car elle n&rsquo;ob&eacute;it pas totalement &agrave; celle arr&ecirc;t&eacute;e en mati&egrave;re d&rsquo;alphab&eacute;tisation au niveau national (15 &agrave; 45 ans). &Agrave; l&rsquo;AFK l&rsquo;&acirc;ge des auditeurs se situe entre 18 &agrave; 57 ans selon l&rsquo;enqu&ecirc;te.</p> <p>Une autre difficult&eacute; &agrave; laquelle il va falloir trouver une solution palliative est aussi le probl&egrave;me de l&rsquo;harmonisation du niveau des apprenants. Au cours de nos recherches, nous avons pu d&eacute;couvrir que certains auditeurs &eacute;taient titulaires du Certificat d&rsquo;&Eacute;tude Primaire (CEP) et m&ecirc;me du Brevet d&rsquo;&Eacute;tude du Premier Cycle et du second degr&eacute; (BEPC). Ces derniers demandaient &agrave; &ecirc;tre alphab&eacute;tis&eacute;s comme les auditeurs de niveau z&eacute;ro. Ils n&rsquo;ont jamais pris part &agrave; une quelconque session de formation que se soit dans le cadre formel ou informel.</p> <p>Nous avons relev&eacute; les cons&eacute;quences que pouvait avoir de telles difficult&eacute;s&nbsp;:</p> <ul> <li>retard dans l&rsquo;avancement du programme&nbsp;;</li> <li>gonflement des taux de r&eacute;ussite&nbsp;;</li> <li>difficult&eacute; de contr&ocirc;le du niveau des apprenants</li> </ul> <p>Face &agrave; ces cons&eacute;quences nous sugg&eacute;rons que ne soient retenus pour un m&ecirc;me centre que&nbsp;:</p> <ul> <li>des apprenants dont la tranche d&rsquo;&acirc;ge respecte celle retenue au niveau national&nbsp;c&#39;est-&agrave;-dire 15 &agrave; 45 ans ;</li> <li>des auditeurs d&rsquo;un niveau d&rsquo;&eacute;tude &eacute;gal.</li> </ul> <p>Cela faciliterait le contr&ocirc;le du niveau d&rsquo;acquisition des auditeurs et &eacute;viterait le gonflement des taux de r&eacute;ussite par les auditeurs d&eacute;j&agrave; familiers aux exigences &eacute;ducatives. Pour ce qui est des titulaires des dipl&ocirc;mes (CEP, BEPC) ils pourront prendre part aux autres types de formation propos&eacute;s par l&rsquo;AFK pour maintenir leur niveau et acqu&eacute;rir &eacute;ventuellement d&rsquo;autres connaissances qui leur seront utiles.</p> <p>Pour l&rsquo;essentiel, on peut retenir que la pr&eacute;-alphab&eacute;tisation est une phase aussi importante que l&rsquo;alphab&eacute;tisation et la post-alphab&eacute;tisation. Une bonne conduite de la pr&eacute;-alphab&eacute;tisation permet d&rsquo;&eacute;viter les abandons massifs et les faibles taux de r&eacute;ussite. C&rsquo;est cette phase de pr&eacute;-alphab&eacute;tisation que certains nomment &eacute;tude de faisabilit&eacute;. Pour A. ROUAMBA (1989&nbsp;; 21)<sup><a href="#sdfootnote6sym" name="sdfootnote6anc">6</a></sup>&nbsp;&laquo;&nbsp;un manque d&rsquo;&eacute;tude de faisabilit&eacute; est dans la majorit&eacute; des cas, la cause des multiples &eacute;checs enregistr&eacute;s par les organismes op&eacute;rant dans le monde rural&nbsp;&raquo;.</p> <h3>8.2. Les strat&eacute;gies d&rsquo;alphab&eacute;tisation</h3> <p>En mati&egrave;re d&rsquo;alphab&eacute;tisation, il existe trois formules de formation et ce, en tenant compte de la disponibilit&eacute; des apprenants&nbsp;: la formule intensive, la formule semi-intensive et la formule &eacute;tal&eacute;e.</p> <h4>8.2.1. Choix de la formule semi intensive</h4> <p>L&rsquo;&eacute;valuation des besoins en formation des auditeurs du programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation de l&rsquo;AFK et la prise en compte de leurs pr&eacute;occupations r&eacute;v&egrave;lent que&nbsp;:</p> <ol style="list-style-type:lower-alpha"> <li>La formule intensive (48 jours) n&rsquo;est pas adapt&eacute;e &agrave; l&rsquo;alphab&eacute;tisation au sein de l&rsquo;AFK. Les populations b&eacute;n&eacute;ficiaires des programmes, en majorit&eacute; les femmes ont des charges qui font que leur disponibilit&eacute; n&rsquo;est pas toujours &eacute;vidente.</li> <li>La formule &eacute;tal&eacute;e qui couvre une p&eacute;riode de cent&nbsp; (100) jours &agrave; raison de 3 heures de cours par jour, n&rsquo;est pas adapt&eacute;e pour diverses raisons. Par exemple cette formule s&rsquo;&eacute;talera jusqu&rsquo;&agrave; la p&eacute;riode hivernale, et comme la population sera occup&eacute;e par les travaux champ&ecirc;tres elle n&rsquo;aura plus le temps pour suivre les cours dans les centres. Par cons&eacute;quent le centre ne sera plus fr&eacute;quent&eacute;</li> <li>La formule semi-intensive qui couvre une p&eacute;riode de 75 jours, semble pour nous la mieux indiqu&eacute;e pour la conduite des programmes d&rsquo;alphab&eacute;tisation de l&rsquo;AFK et pour l&rsquo;atteinte des objectifs qu&rsquo;elle s&rsquo;est fix&eacute;e. Elle couvre une p&eacute;riode de soixante quinze jours ouvrables sur cent douze jours calendaires en raison de quatre (4) heures de cours par jour.</li> </ol> <p>Nous estimons que la formule intensive qui consiste &agrave; assurer l&rsquo;alphab&eacute;tisation initiale (A.I) en quarante huit (48) jours est br&egrave;ve pour l&rsquo;acquisition de connaissances solides.</p> <p>La formule &eacute;tal&eacute;e, nous semble longue parce qu&rsquo;elle touche la saison hivernale, p&eacute;riode o&ugrave; les populations sont occup&eacute;es pour les travaux champ&ecirc;tres. Nous nous basons sur un certain nombre de constats pour proposer la formule semi- intensive qui couvre une p&eacute;riode de 75 jours soit 4 heures de cours par jour&nbsp;:</p> <p>Pris par les travaux de la journ&eacute;e (m&eacute;nage, jardinage, petit commerce&hellip;) beaucoup d&rsquo;auditeurs accusent des retards pour arriver dans les centres. Dans certains centres pour des cours pr&eacute;vus &agrave; 14 heures c&rsquo;est seulement autour de 15 heures qu&rsquo;ils d&eacute;butent. Avec la formule intensive ils seront amen&eacute;s &agrave; commencer les cours autour de 08h ou 10h. Ce qui serait difficile au vu des raisons &eacute;voqu&eacute;es plus haut. Cependant avec la formule semi-intensive et le cr&eacute;neau de 14h &agrave; 18h les auditeurs ont toute la journ&eacute;e pour vaquer &agrave; leurs occupations.</p> <p>L&rsquo;alphab&eacute;tisation est un processus dont la finalit&eacute; est d&rsquo;inculquer &agrave; un analphab&egrave;te un certain nombre de connaissances qui lui seront utiles. Avec la formule semi- intensive on retient plus longtemps les auditeurs dans les centres. Cela permet une bonne fixation des connaissances apprises et &eacute;vite surtout aux auditeurs de rompre tout de suite avec les documents. De plus les diff&eacute;rents acteurs n&rsquo;auront pas &agrave; travailler sous pression.</p> <h4>8.2.2. R&eacute;vision des programmes dans les cycles de formation</h4> <p>Notre proposition de strat&eacute;gies d&rsquo;alphab&eacute;tisation rel&egrave;ve de la m&eacute;thode de l&rsquo;Institut National d&rsquo;Education de Base Non Formelle (I.N.E.B.N.F), m&eacute;thode la plus utilis&eacute;e par les op&eacute;rateurs en alphab&eacute;tisation. Nous pensons que ce syst&egrave;me est le mieux indiqu&eacute; pour l&rsquo;alphab&eacute;tisation au sein de l&rsquo;AFK. Les programmes doivent tenir compte des besoins des apprenants</p> <h5>a. Au niveau de l&rsquo;alphab&eacute;tisation initiale</h5> <p>Le programme en A.I comprend quatre activit&eacute;s&nbsp;: la causerie en langage, la lecture&nbsp;l&rsquo;&eacute;criture et le calcul. Il est dispens&eacute; en trois cent (300) heures.</p> <p>La causerie a pour but d&rsquo;amener les apprenants au moyen de la sensibilisation/conscientisation &agrave; adopter des comportements positifs, favorables &agrave; la r&eacute;solution des probl&egrave;mes li&eacute;s &agrave; leur v&eacute;cu quotidien.</p> <p>La lecture et l&rsquo;&eacute;criture mettent l&rsquo;accent sur l&rsquo;&eacute;tude des voyelles, des consonnes, des syllabes, des mots, des phrases et des textes tr&egrave;s simples.</p> <p>Le calcul&nbsp;: il permet aux apprenants de r&eacute;soudre des op&eacute;rations simples. Il s&rsquo;articule autour des chiffres, des nombres, des quatre op&eacute;rations. Il permet &eacute;galement la lecture du calendrier et de l&rsquo;heure. Nous proposons le contenu des disciplines de l&rsquo;A.I dans le tableau suivant. Ces propositions tiennent compte des besoins exprim&eacute;s par les b&eacute;n&eacute;ficiaires.</p> <p>&nbsp;</p> <p><strong>Tableau du contenu des disciplines en AI</strong></p> <table> <tbody> <tr> <th>Modules</th> <th>Contenu du module</th> <th>R&eacute;sultats attendus</th> </tr> <tr> <td>I - Causerie</td> <td>- importance de l&rsquo;alphab&eacute;tisation&nbsp;;<br /> - l&rsquo;&eacute;ducation des enfants&nbsp;;<br /> - importance des mouvements associatifs&nbsp;;<br /> - le d&eacute;veloppement du pays</td> <td>- parvenir &agrave; convaincre les auditeurs de la n&eacute;cessit&eacute; de se faire alphab&eacute;tiser,<br /> &nbsp;- leur montrer que l&rsquo;&eacute;ducation est un droit et qu&rsquo;il ne faut pas se soustraire &agrave; cette exigence&nbsp;;<br /> &nbsp;- indiquer l&rsquo;avantage des associations quelles qu&rsquo;elles soient,<br /> &nbsp;- leur faire savoir que le d&eacute;veloppement est l&rsquo;affaire de tous.</td> </tr> <tr> <td>II - Connaissances instrumentales</td> <td>- lecture&nbsp;: voyelles, consonnes, syllabes, mots, phrases et textes simples&nbsp;;<br /> - &eacute;criture&nbsp;: sons syllabes mots ponctuation&nbsp;;<br /> - calcul&nbsp;: addition, soustraction, multiplication division, chiffres, nombres.</td> <td>- aptitude &agrave; lire et &agrave; comprendre des &eacute;crits simples,<br /> - aptitude &agrave; r&eacute;diger des correspondances, &agrave; occuper la fonction de secr&eacute;taire lors des rencontres,<br /> - maitriser les techniques des quatre op&eacute;rations.</td> </tr> </tbody> </table> <h5>&nbsp;</h5> <h5>b. Au niveau de la formation compl&eacute;mentaire de base (FCB)</h5> <p>C&rsquo;est la deuxi&egrave;me phase de la formation. Elle vise &agrave; consolider les aptitudes et connaissances acquises en A.I en dispensant un minimum de savoir, de savoir faire et de savoir &ecirc;tre indispensables pour la vie quotidienne de l&rsquo;apprenant et susceptibles de l&rsquo;aider &agrave; comprendre les probl&egrave;mes de sant&eacute;, d&rsquo;&eacute;levage, d&rsquo;agriculture&hellip;La FCB se compose de cinq modules qui sont&nbsp;:</p> <ul> <li>le module de langue consacr&eacute; &agrave; la lecture, &agrave; l&rsquo;&eacute;criture et &agrave; l&rsquo;expression &eacute;crite,</li> <li>le module de math&eacute;matiques consacr&eacute; au syst&egrave;me m&eacute;trique et &agrave; la g&eacute;om&eacute;trie simple avec les notions de surface, de p&eacute;rim&egrave;tre, le calcul des int&eacute;r&ecirc;ts et la notion statistique&nbsp;;</li> <li>le module consacr&eacute; &agrave; la sant&eacute; qui traite des notions d&rsquo;hygi&egrave;ne, des pr&eacute;cautions &agrave; prendre pour pr&eacute;venir ou gu&eacute;rir certaines maladies&nbsp;; &eacute;viter les IST/SIDA, pratiquer la planification familiale&nbsp;;</li> <li>les modules dispensant des savoirs en agriculture, en &eacute;levage et en environnement.</li> <li>les modules de formation en histoire, en g&eacute;ographie et en civisme qui informent les apprenants sur le minimum qu&rsquo;un adulte doit conna&icirc;tre pour &ecirc;tre un citoyen &agrave; m&ecirc;me de comprendre le monde et contribuer au d&eacute;veloppement du pays.</li> </ul> <p>Le programme de FCB s&rsquo;&eacute;tale sur deux cent (200) heures environ. Le contenu se pr&eacute;sente comme suit :</p> <p>&nbsp;</p> <p><strong>Tableau du contenu des disciplines en FCB</strong></p> <table> <tbody> <tr> <th>Modules</th> <th>Contenu du module</th> <th>R&eacute;sultats attendus</th> </tr> <tr> <td rowspan="2">&nbsp; I - Connaissances Instrumentales</td> <td>&nbsp;- approfondissement des connaissances en langue&nbsp;: lecture expression &eacute;crite et orale,</td> <td>&nbsp;- pr&eacute;parer les auditeurs au poste de secr&eacute;taire de s&eacute;ance,<br /> - pouvoir tenir un cahier de charge,</td> </tr> <tr> <td>&nbsp;- ma&icirc;trise des m&eacute;canismes du calcul instrumental et de la pratique du calcul fonctionnel,<br /> - la notion de civisme.</td> <td>&nbsp;- pouvoir faire la diff&eacute;rence entre le prix d&rsquo;achat, prix de revient,<br /> - pouvoir r&eacute;diger en langue nationale,<br /> - connaitre l&rsquo;&Eacute;tat, les r&eacute;gimes.</td> </tr> <tr> <td>&nbsp;II - Association D&eacute;veloppement Local et Assainissement</td> <td>&nbsp;- principe de fonctionnement d&rsquo;une association<br /> - introduction de l&rsquo;artisanat et la gestion,<br /> - initiation &agrave; la conception des microprojets,<br /> - formation pour la lutte contre les fl&eacute;aux sociaux (mariages forc&eacute;s, excision, MST&nbsp;/sida, trafique d&rsquo;enfants&hellip;<br /> - entretien de l&rsquo;environnement.<br /> - gestion de l&rsquo;eau.</td> <td>&nbsp;- permettre aux auditeurs de s&rsquo;impr&eacute;gner du fonctionnement des associations,<br /> - faire valoir les avantages de la poterie, du tissage,<br /> - pouvoir g&eacute;rer leurs activit&eacute;s lucratives.<br /> - pouvoir concevoir un micro projet,<br /> - faire d&eacute;couvrir les m&eacute;faits du mariage forc&eacute; et pr&eacute;coce, de l&rsquo;excision, du trafic d&rsquo;enfants,<br /> - pouvoir entretenir et garder son environnement propre.<br /> - pouvoir bien g&eacute;rer l&rsquo;eau</td> </tr> <tr> <td>&nbsp;III - Cours de Formation Agropastorale</td> <td>&nbsp;- initiation aux techniques agricoles, d&rsquo;&eacute;levage et &agrave; l&rsquo;entretien des sols,<br /> - initiation &agrave; l&rsquo;utilisation des intrants,<br /> - initiation aux techniques de conservation des r&eacute;coltes et &agrave; l&rsquo;entretien des animaux,<br /> - initiation &agrave; la culture maraich&egrave;re, &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration des fosses fumi&egrave;res, &agrave; la conception et entretien des p&eacute;pini&egrave;res.</td> <td>&nbsp;- ma&icirc;triser les nouvelles techniques agricoles, les dosages des intrants, les soins des animaux,<br /> - utiliser les semences am&eacute;lior&eacute;es qui r&eacute;sistent mieux &agrave; la s&eacute;cheresse,<br /> - concevoir et entretenir les fosses fumi&egrave;res et les p&eacute;pini&egrave;res.</td> </tr> </tbody> </table> <p>&nbsp;</p> <p>Une strat&eacute;gie d&rsquo;alphab&eacute;tisation con&ccedil;ue avec le souci de pouvoir doter les b&eacute;n&eacute;ficiaires de moyens efficaces doit pouvoir aider &agrave; lutter contre certaines pratiques culturelles n&eacute;fastes&nbsp; et contre certains fl&eacute;aux (excision, mariage forc&eacute; et pr&eacute;coce, traite des enfants, sida&hellip;) C&rsquo;est pour cela que nous avons pens&eacute; &agrave; l&rsquo;introduction d&rsquo;un module int&eacute;grant toutes ces probl&eacute;matiques. L&rsquo;alphab&eacute;tisation doit offrir des connaissances qui am&eacute;liorent les conditions de vie.</p> <p>Un autre objectif que nous visons &agrave; travers ce module int&eacute;gration des domaines d&rsquo;actions prioritaires de l&rsquo;AFK. Beaucoup de femmes dans le Boulki&egrave;md&eacute; font le petit commerce, le tricotage, le tissage, la broderie, la poterie, la coiffure&hellip; Approfondir leurs connaissances dans ces domaines peut leur permettre d&rsquo;am&eacute;liorer la production et &ecirc;tre comp&eacute;titives sur les march&eacute;s nationaux et &eacute;trangers.</p> <p>Le module de formation agro-pastorale est lui, destin&eacute; &agrave; doter les b&eacute;n&eacute;ficiaires d&rsquo;outils performants pour accro&icirc;tre leurs productivit&eacute;s agricoles et pastorales. C&rsquo;est un module tr&egrave;s important &eacute;tant donn&eacute; que le Burkina-Faso est un pays agro-pastoral.</p> <h5>c. Au niveau des Formations Techniques Sp&eacute;cifiques</h5> <p>Elles correspondent au troisi&egrave;me et dernier niveau de formation et sont vues comme &eacute;tant le stade de d&eacute;veloppement des comp&eacute;tences professionnelles. C&rsquo;est la phase de sp&eacute;cialisation et l&rsquo;alphab&eacute;tis&eacute; doit pouvoir utiliser ses acquis pour accro&icirc;tre sa capacit&eacute; de production et de productivit&eacute; et se faire valoir dans l&rsquo;environnement socio-&eacute;conomique. Elles ont une dur&eacute;e variable.</p> <p>Le tableau ci-apr&egrave;s donne le contenu du programme des formations en F.T.S</p> <p>&nbsp;</p> <p><strong>Tableau du contenu du programme des formations en F.T.S.</strong></p> <table> <tbody> <tr> <th>Modules</th> <th>Contenu du module</th> <th>R&eacute;sultats attendus</th> </tr> <tr> <td>I - Activit&eacute;s &eacute;conomiques</td> <td>- initiation &agrave; des activit&eacute;s &eacute;conomiques, fabrique de savon, de soumbala, transformation du beurre de karit&eacute;.<br /> - formation &agrave; la technique de teinture, de broderie, de couture, de tricot&hellip;<br /> - cours sur l&rsquo;artisanat.</td> <td>- possibilit&eacute; pour les b&eacute;n&eacute;ficiaires de pouvoir mener une activit&eacute; lucrative de leur choix et d&rsquo;en tirer pleinement profit.</td> </tr> <tr> <td>II - Cours de formation agropastorale</td> <td>- approfondissement des cours de technique de fabrication du compost et d&rsquo;autres fumures,<br /> - familiarisation avec les techniques de repiquage et d&rsquo;irrigation,<br /> - familiarisation avec les techniques d&rsquo;&eacute;levage et agricole,<br /> - approfondissement des cours de cultures maraich&egrave;res.</td> <td>- atteindre un niveau de productivit&eacute; &eacute;lev&eacute;e &agrave; travers la maitrise des nouvelles techniques agro-pastorales.<br /> &nbsp;</td> </tr> </tbody> </table> <p>&nbsp;</p> <p>Les diff&eacute;rentes formations peuvent &ecirc;tre diversement appr&eacute;ci&eacute;es d&rsquo;une localit&eacute; &agrave; une autre. Il va de soi qu&rsquo;en fonction des localit&eacute;s et des besoins des apprenants d&rsquo;autres types de formations soient envisag&eacute;s.</p> <p>Le module de formation &eacute;conomique est sans nul doute celui qui int&eacute;ressera plus les apprenants au regard de leurs besoins exprim&eacute;s lors de nos enqu&ecirc;tes. Les populations sont souvent r&eacute;ceptives aux formations qui touchent directement le volet &eacute;conomique. Les r&eacute;sultats &agrave; ce niveau sont facilement perceptibles.</p> <p>Le module de formation en agriculture et en &eacute;levage englobant l&rsquo;initiation &agrave; la technique de fabrication du compost et d&rsquo;autres fumures organiques permettront &agrave; notre sens d&rsquo;am&eacute;liorer la rentabilit&eacute; des sols. Les engrais chimiques dont le co&ucirc;t est souvent &eacute;lev&eacute; seront de moins en moins utilis&eacute;s.</p> <h3>8.3. Strat&eacute;gies de post-alphab&eacute;tisation</h3> <p>La post-alphab&eacute;tisation selon Bernard DUMONT est &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;ensemble des mesures et actions destin&eacute;es &agrave; permettre au n&eacute;o-alphab&egrave;te d&rsquo;exercer ses comp&eacute;tences et d&rsquo;accro&icirc;tre et d&eacute;passer les connaissances acquises</em>&nbsp;&raquo;, 1990)<sup><a href="#sdfootnote7sym" name="sdfootnote7anc">7</a></sup>.</p> <p>Pour lui, la post-alphab&eacute;tisation s&rsquo;articule autour de trois axes&nbsp;:</p> <ol> <li>la production du mat&eacute;riel d&rsquo;application des connaissances acquises&nbsp;;</li> <li>la cr&eacute;ation d&rsquo;un environnement favorable &agrave; l&rsquo;alphab&eacute;tisation&nbsp;;</li> <li>la possibilit&eacute; pour les n&eacute;o-alphab&egrave;tes d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; des responsabilit&eacute;s accrues.</li> </ol> <p>Dans le cas de l&rsquo;AFK, nous nous baserons sur l&rsquo;&eacute;valuation des besoins en post-alphab&eacute;tisation pour l&rsquo;&eacute;laboration de notre proposition de strat&eacute;gies de post-alphab&eacute;tisation. Ce point est une innovation dans les programmes de l&rsquo;AFK. Ce qui explique le fait que la post-alphab&eacute;tisation si elle n&rsquo;est pas totalement m&eacute;connue des acteurs de l&rsquo;AFK, elle l&rsquo;est partiellement.</p> <p>La post-alphab&eacute;tisation est aussi importante que l&rsquo;alphab&eacute;tisation. L&rsquo;&eacute;tude sur l&rsquo;efficacit&eacute; des trois phases d&rsquo;alphab&eacute;tisation fait ressortir que&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>la post-alphab&eacute;tisation est si importante qu&rsquo;elle doit &ecirc;tre pens&eacute;e avant l&rsquo;alphab&eacute;tisation dont elle constitue &agrave; la fois la finalit&eacute; et le fondement en terme d&rsquo;articulation des apprentissages au d&eacute;veloppement int&eacute;gral de l&rsquo;homme et de la communaut&eacute; &agrave; laquelle il appartient</em>&nbsp;&raquo; (2002b&nbsp;:16)<sup><a href="#sdfootnote8sym" name="sdfootnote8anc">8</a></sup>.</p> <p>Notre proposition de strat&eacute;gies de post-alphab&eacute;tisation s&rsquo;articule autour des points suivants&nbsp;:</p> <ul> <li>la cr&eacute;ation et la stimulation des conditions d&rsquo;investissement des acquis,</li> <li>la cr&eacute;ation d&rsquo;un cadre de rencontres p&eacute;riodiques,</li> <li>la cr&eacute;ation des mass media (journal, radio),</li> <li>la production et la distribution des documents,</li> <li>la r&eacute;vision du statut des langues nationales.</li> <li>cr&eacute;ation d&rsquo;un prix pour motiver les int&eacute;ress&eacute;s</li> </ul> <h4>8.3.1. Cr&eacute;ation et stimulation des conditions d&rsquo;investissement des acquis</h4> <p>La post-alphab&eacute;tisation s&rsquo;adresse &agrave; toutes les personnes qui ont acquis des connaissances dans le cadre d&rsquo;un programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation. Pour garantir la consolidation des acquis, les conditions doivent &ecirc;tre r&eacute;unies pour permettre aux n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s de valoriser leurs acquis. Pour cela on peut axer l&rsquo;alphab&eacute;tisation sur des programmes de d&eacute;veloppement comme par exemple la mise en pratique et le suivi des modules de formation que nous avons propos&eacute;s dans notre strat&eacute;gie d&rsquo;alphab&eacute;tisation(c&#39;est-&agrave;-dire de l&rsquo;AI &agrave; la FTS en passant par la FCB). Un suivi au niveau de la gestion des unit&eacute;s &eacute;conomiques, un encadrement dans les exploitations agricoles, la recherche de sources de financement des activit&eacute;s g&eacute;n&eacute;ratrices de revenus au b&eacute;n&eacute;fice des auditeurs et l&rsquo;accessibilit&eacute; au statut d&rsquo;animateur et de superviseur contribueront &agrave; offrir aux n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s un cadre o&ugrave; ils pourront mettre en pratique ce qu&rsquo;ils ont appris.</p> <h4>8.3.2. La cr&eacute;ation d&rsquo;un cadre de rencontres p&eacute;riodiques</h4> <p>L&rsquo;&eacute;valuation des besoins en post-alphab&eacute;tisation a r&eacute;v&eacute;l&eacute; la n&eacute;cessite de cr&eacute;er un cadre de rencontres p&eacute;riodiques des alphab&eacute;tis&eacute;s. Ce cadre aura pour but essentiel d&rsquo;amener les n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s &agrave; investir leurs acquis par le biais des causeries et des d&eacute;bats. Ainsi, &agrave; travers des groupes d&rsquo;animation guid&eacute;s ou non, les n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s s&rsquo;exprimeront entre eux. Ils d&eacute;battront de leurs probl&egrave;mes li&eacute;s &agrave; leurs acquis et essaieront de trouver des solutions &agrave; ces probl&egrave;mes. Nous pensons que ce cadre constituera une solution &agrave; leurs probl&egrave;mes d&rsquo;apprentissage car, il permettra non seulement &agrave; ceux qui ont assimil&eacute; des apprentissages de les consolider et de les pr&eacute;server mais aussi &agrave; d&rsquo;autres d&rsquo;acqu&eacute;rir et de consolider des connaissances. On dit souvent que les apprenants apprennent et comprennent mieux entre eux qu&rsquo;avec leurs ma&icirc;tres</p> <h5>8.3.3. Cr&eacute;ation de&nbsp;<em>mass media</em></h5> <p>La cr&eacute;ation de cet environnement est indispensable pour la pr&eacute;servation des acuis des alphab&eacute;tis&eacute;s. &Agrave; l&rsquo;AFK, on peut cr&eacute;er et mettre &agrave; la disposition des alphab&eacute;tis&eacute;s un journal de l&rsquo;AFK et un medium comme la radio.</p> <h5>a. La cr&eacute;ation d&rsquo;un journal</h5> <p>Nous proposons qu&rsquo;un journal de l&rsquo;AFK soit mis sur pied. Ce canal &agrave; notre sens v&eacute;hiculera toutes les informations relatives aux activit&eacute;s de l&rsquo;AFK. Il servira de moyen de communication entre le bureau ex&eacute;cutif, les membres et m&ecirc;me la population rurale. En outre, il rendra compte des th&egrave;mes d&rsquo;actualit&eacute; pour permettre aux b&eacute;n&eacute;ficiaires de ne pas rester en marge des informations. Des rubriques consacr&eacute;e &agrave; la culture et au jeu pourront compl&eacute;ter le contenu.</p> <p>Pour l&rsquo;&eacute;quipe de r&eacute;daction, nous proposons que les n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s puissent en faire partie. Ils peuvent contribuer efficacement &agrave; l&rsquo;animation du journal par des productions.</p> <h5>b. La radio</h5> <p>Le canal audio peut &ecirc;tre utilis&eacute; pour le renforcement de capacit&eacute;s des b&eacute;n&eacute;ficiaires. L&rsquo;AFK ne disposant pas de radio, sa cr&eacute;ation pourrait &ecirc;tre un outil de communication que l&rsquo;on peut mettre &agrave; profit pour compl&eacute;ter la formation des auditeurs. Le programme pourrait consacrer&nbsp;:</p> <ul> <li>une &eacute;mission &agrave; la sant&eacute;. Un agent de sant&eacute; pourrait passer &agrave; l&rsquo;antenne pour informer sur certaines maladies&nbsp;: les modes de transmission, les manifestations, les m&eacute;thodes de pr&eacute;vention. Nous pensons qu&rsquo;une telle initiative est adapt&eacute;e aux besoins des auditeurs ;</li> <li>une &eacute;mission &agrave; la dict&eacute;e radiophonique dont les meilleurs seront prim&eacute;s.</li> </ul> <p>Cela permettra la mobilisation des n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s autour des postes r&eacute;cepteurs pour faire valoir leurs talents en dict&eacute;e.</p> <p>Par ailleurs les &eacute;missions sur l&rsquo;agriculture, l&rsquo;&eacute;levage, la gestion, etc. pourront &ecirc;tre mises sur pied au profit des alphab&eacute;tis&eacute;s. Cette initiative motivera les alphab&eacute;tis&eacute;s &agrave; s&rsquo;investir pour la pr&eacute;servation de leurs acquis.</p> <h5>c. Production et distribution des documents</h5> <p>Les enqu&ecirc;tes ont r&eacute;v&eacute;l&eacute; que les auditeurs manquent de documents pour l&rsquo;acquisition des connaissances. Nous proposons de produire les documents et de les mettre &agrave; la disposition des n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s. Ces documents tiendront compte des domaines d&rsquo;activit&eacute;s des auditeurs. Ils seront d&rsquo;un apport ind&eacute;niable dans l&rsquo;approfondissement de leurs connaissances. Il s&rsquo;agit essentiellement de documents relatifs au th&egrave;me socio-&eacute;conomique qui est le th&egrave;me le plus captivant.</p> <p>Les auditeurs souhaitent avoir certaines informations sur la sant&eacute;&nbsp;: les modes de transmission de certaines maladies et les modes de pr&eacute;vention. Il est donc indispensable de produire des documents allant dans ce sens.</p> <p>Un autre th&egrave;me abord&eacute; par les auditeurs touche le domaine de l&rsquo;agriculture et du petit commerce. Il va falloir produire des documents y relatifs et &oelig;uvrer &agrave; les mettre &agrave; la disposition des n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s afin d&rsquo;approfondir leurs acquis.</p> <p>Au sujet du volet commerce, il s&rsquo;agira de produire des livrets de calcul&nbsp; qui aborderont divers aspects des quatre op&eacute;rations de base que sont l&rsquo;addition, la soustraction, la multiplication et la division.</p> <p>Nous pensons que la production des documents sur le d&eacute;veloppement est n&eacute;cessaire. Ces documents doivent mettre l&rsquo;accent sur la n&eacute;cessit&eacute; et l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de se r&eacute;unir pour travailler en groupe.</p> <p>On pourra aussi demander aux n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s de produire eux- m&ecirc;mes des documents&nbsp;: recueil de contes par exemple et cr&eacute;er un prix pour r&eacute;compenser les int&eacute;ress&eacute;s. Cela pourrait cultiver en eux le go&ucirc;t d&rsquo;&eacute;crire.</p> <p>La post-alphab&eacute;tisation est donc indispensable pour la r&eacute;ussite d&rsquo;un programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation. Pour SAWADOGO D. (1992&nbsp;:30)<sup><a href="#sdfootnote9sym" name="sdfootnote9anc">9</a></sup>; &laquo;&nbsp;<em>en g&eacute;n&eacute;ral, l&rsquo;&eacute;chec des campagnes d&rsquo;alphab&eacute;tisation est imputable au manque de strat&eacute;gie de post-alphab&eacute;tisation</em>&nbsp;&raquo;.</p> <p>Pour nous c&rsquo;est au stade de post-alphab&eacute;tisation qu&rsquo;on peut savoir si les n&eacute;o-alphab&egrave;tes ont vraiment acquis des connaissances. En effet, ils seront jug&eacute;s en fonction de leurs capacit&eacute;s &agrave; produire, de leurs aptitudes &agrave; pouvoir r&eacute;ellement se prendre en charge.</p> <p>Notre strat&eacute;gie de post-alphab&eacute;tisation permettra &agrave; notre sens de donner un dynamisme nouveau au programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation de l&rsquo;AFK. Elle permettra d&rsquo;accro&icirc;tre sensiblement le rendement intellectuel et socio-&eacute;conomique des auditeurs et d&rsquo;am&eacute;liorer les r&eacute;sultats des diff&eacute;rentes formations organis&eacute;es par l&rsquo;op&eacute;rateur.</p> <p>La mise en place d&rsquo;une strat&eacute;gie de post-alphab&eacute;tisation demande n&eacute;cessairement des moyens. &Agrave; notre avis, en plus des partenaires qui l&rsquo;appuient, l&rsquo;AFK pourrait envisager une contribution financi&egrave;re des b&eacute;n&eacute;ficiaires aux diff&eacute;rentes d&eacute;penses touchant l&rsquo;alphab&eacute;tisation.</p> <h3>8.3.4. R&eacute;vision du statut des langues nationales</h3> <p>D&rsquo;une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale la r&eacute;ussite d&rsquo;un programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation et de post-alphab&eacute;tisation n&eacute;cessite la r&eacute;vision du statut des langues nationales et une politique d&rsquo;alphab&eacute;tisation efficace. En effet, la politique linguistique au Burkina Faso en mati&egrave;re de promotion des langues est symbolique depuis les ind&eacute;pendances.</p> <h5>a. Dans le domaine public</h5> <p>Nous remarquons que les langues nationales d&rsquo;une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale subissent une marginalisation. Cela engendre souvent un faible taux de recrutement en mati&egrave;re d&rsquo;alphab&eacute;tisation dans certaines localit&eacute;s. La population pr&eacute;f&egrave;re le fran&ccedil;ais qui est la langue officielle, la langue de prestige sans laquelle toutes les portes vous sont ferm&eacute;es. Les langues nationales consid&eacute;r&eacute;es comme du folklore ne permettent pas une insertion professionnelle. Elles servent seulement &agrave; la communication intra et inter ethnique.</p> <p>Ensuite certaines id&eacute;es h&eacute;rit&eacute;es de la colonisation sur les langues locales p&egrave;sent toujours n&eacute;gativement sur elles et font qu&rsquo;elles sont rel&eacute;gu&eacute;es au second plan. Nous pensons qu&rsquo;une valorisation des langues nationales pourra contribuer &agrave; une meilleure r&eacute;ussite des programmes d&rsquo;alphab&eacute;tisation et de post-alphab&eacute;tisation.</p> <h5>b. Dans le domaine de politique d&rsquo;alphab&eacute;tisation</h5> <p>L&rsquo;analyse de la situation des langues au Burkina Faso fait ressortir des d&eacute;s&eacute;quilibres et des insuffisances sur tous les plans.</p> <p>Les valeurs aujourd&rsquo;hui accord&eacute;es aux langues nationales ne sont plus les m&ecirc;mes que celles avant l&rsquo;arriv&eacute;e du fran&ccedil;ais. Ce qui fait que les investissements, les efforts consentis par les autorit&eacute;s et les partenaires pour la promotion et l&rsquo;int&eacute;gration des langues nationales rencontrent toujours des difficult&eacute;s&nbsp;qui sont entre autres&nbsp;:</p> <ol> <li>l&rsquo;inadaptation du syst&egrave;me de gestion linguistique aux r&eacute;alit&eacute;s locales,</li> <li>l&rsquo;insuffisance des suivis dans l&rsquo;application des recommandations,</li> <li>la mauvaise &eacute;valuation des apprentissages,</li> <li>l&rsquo;insuffisance des documents didactiques,</li> <li>la marginalisation des langues locales qui engendre un investissement insuffisant.</li> </ol> <p>Les premi&egrave;res exp&eacute;riences syst&eacute;matiques remontent &agrave; 1967. Le Burkina Faso avait mis sur pied une reforme de l&rsquo;&eacute;ducation qui avait assign&eacute;e &agrave; son programme l&rsquo;utilisation des langues nationales comme medium d&rsquo;enseignement et visait la promotion et l&rsquo;int&eacute;gration des langues nationales par de vastes campagnes d&rsquo;alphab&eacute;tisation &agrave; moyen et &agrave; long terme. Quarante (40) ans apr&egrave;s ces mesures en faveur de l&rsquo;alphab&eacute;tisation c&rsquo;est &agrave; dire en 2007, on estimait toujours le taux d&rsquo;alphab&eacute;tisation &agrave; 25% environ.<sup><a href="#sdfootnote10sym" name="sdfootnote10anc">10</a></sup></p> <p>L&rsquo;exp&eacute;rience entam&eacute;e sur la valorisation des langues en 1979 dans notre pays s&rsquo;est vue purement et simplement arr&ecirc;t&eacute;e sous la r&eacute;volution d&rsquo;ao&ucirc;t 1983 alors qu&rsquo;elle &eacute;tait sur la voie d&rsquo;une g&eacute;n&eacute;ralisation.</p> <p>Toutes ces tentatives sont rest&eacute;es insuffisantes car la politique linguistique reste toujours d&eacute;pendante, dict&eacute;e par l&rsquo;ext&eacute;rieur.</p> <p>Apr&egrave;s les ind&eacute;pendances, cette situation a perdur&eacute; et toute tentative d&rsquo;int&eacute;gration des langues nationales et leur insertion dans la vie publique restent pour la plupart th&eacute;orique. Les successions des d&eacute;clarations d&rsquo;intention sont rest&eacute;es lettres mortes. Par exemple dans le titre I de la troisi&egrave;me (3&egrave;me) R&eacute;publique, l&rsquo;on peut citer l&rsquo;article 3 qui stipule que la langue officielle de la Haute-Volta est le fran&ccedil;ais. Une loi fixe les modalit&eacute;s de promotion des langues nationales. Depuis la promulgation de cette constitution jusqu&#39;&agrave; sa suppression en 1980, aucune loi n&rsquo;est venue fix&eacute;e quoi que ce soit, sauf la loi d&rsquo;orientation de l&rsquo;&eacute;ducation (013-2007).</p> <p>Reprise par la constitution du 2 juin 1991 en son article 35, cet article 3 n&rsquo;a pas non plus fait cas de pr&eacute;cision sur l&rsquo;avenir des langues burkinab&egrave; dans le d&eacute;veloppement du pays. C&rsquo;est plut&ocirc;t un moyen subtil utilis&eacute; pour calmer les ardeurs des partisans de l&rsquo;int&eacute;gration des langues burkinab&egrave; dans le d&eacute;veloppement du pays.</p> <p>En r&eacute;sum&eacute;, nous dirons que les autorit&eacute;s politiques ont conf&eacute;r&eacute; aux langues locales le statut de langues inf&eacute;rieures. Les locuteurs de ces langues sont appel&eacute;s des analphab&egrave;tes et occupent une position subalterne dans la soci&eacute;t&eacute;. La cons&eacute;quence de cette politique est le rejet syst&eacute;matique des diff&eacute;rentes entreprises faites en langues nationales. Face au fran&ccedil;ais qui constitue le marchepied vers la promotion sociale, elles ne peuvent qu&rsquo;occuper des fonctions marginales dans le pays. Cette situation est en partie responsable du faible taux d&rsquo;alphab&eacute;tisation.</p> <p>Pour appuyer le fait que les langues nationales sont d&eacute;laiss&eacute;es au profit de la langue &eacute;trang&egrave;re G&eacute;rard KIEDREBEOGO estime que&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>la majorit&eacute; des africains est gouvern&eacute;e par une langue qu&rsquo;ils ne comprennent pas&hellip;</em>&nbsp;&raquo; Et il pose la question suivante&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>Quelle peut &ecirc;tre l&rsquo;efficacit&eacute; d&rsquo;un pays lorsque 90% de sa population est illettr&eacute;e dans la langue officielle&nbsp;?</em>&nbsp;&raquo;<sup><a href="#sdfootnote11sym" name="sdfootnote11anc">11</a></sup></p> <p>Toutes ces difficult&eacute;s recens&eacute;es nous am&egrave;nent &agrave; dire&nbsp;que sans une volont&eacute; politique, on ne peut s&rsquo;attendre &agrave; l&rsquo;&eacute;mergence des langues nationales ni dans le syst&egrave;me &eacute;ducatif formelle ni dans celui non formelle. Le flou juridique autour de la prise en compte d&eacute;finitive de ces langues persiste.</p> <p>Il faut revoir la politique d&rsquo;alphab&eacute;tisation et accorder plus d&rsquo;importance aux langues nationales pour permettre un d&eacute;veloppement cons&eacute;quent. L&rsquo;UNESCO au congr&egrave;s international de T&eacute;h&eacute;ran qu&rsquo;elle a organis&eacute; dans le contexte des strat&eacute;gies du combat contre le sous d&eacute;veloppement&nbsp;affirme ceci: &laquo;&nbsp;<em>Il y a un lien entre le sous d&eacute;veloppement et l&rsquo;analphab&eacute;tisme et aucun pays ne peut se d&eacute;velopper en dessous d&rsquo;un seuil critique de 30% d&rsquo;alphab&eacute;tis&eacute;s</em>.&nbsp;&raquo;<sup><a href="#sdfootnote12sym" name="sdfootnote12anc">12</a></sup></p> <h2>Conclusion</h2> <p>L&rsquo;analphab&eacute;tisme a toujours &eacute;t&eacute; identifi&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale comme le facteur le plus redoutable qui freine l&rsquo;&eacute;conomie et accentue la d&eacute;gradation du niveau de vie des populations. C&rsquo;est la raison pour laquelle le Burkina Faso, par le Plan D&eacute;cennal de D&eacute;veloppement de l&rsquo;&Eacute;ducation de Base (PDDEB) met au c&oelig;ur de ses pr&eacute;occupations l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;&eacute;ducation. &Agrave; travers la diversification des formules et l&rsquo;adoption des strat&eacute;gies il facilite la mobilisation du potentiel humain.</p> <p>L&rsquo;AFK, structure de r&eacute;f&eacute;rence en mati&egrave;re d&rsquo;alphab&eacute;tisation dans le Boulkiemde ne l&rsquo;ignore pas. Pour s&rsquo;offrir des ressources humaines qui puissent participer &agrave; tous les niveaux &agrave; la vie de l&rsquo;association, elle a initi&eacute; un programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation.</p> <p>Cependant malgr&eacute; ses efforts pour sortir les populations de l&rsquo;analphab&eacute;tisme, il demeure que le poids de celui-ci limite ses actions. Les donn&eacute;es recueillies prouvent que les membres ne sont pas suffisamment familiaris&eacute;s avec l&rsquo;&eacute;criture et l&rsquo;absence d&rsquo;une politique de post-alphab&eacute;tisation vient accentuer cet &eacute;tat de fait, limitant ainsi les comp&eacute;tences des membres et par ricochet tout le fonctionnement de l&rsquo;AFK.</p> <p>&Agrave; travers la pr&eacute;sente &eacute;tude nous avons tent&eacute; de faire un ensemble de propositions en vue de combler certaines lacunes en mati&egrave;re d&rsquo;alphab&eacute;tisation et d&rsquo;asseoir une politique de post-alphab&eacute;tisation qui prend en compte les grands axes de d&eacute;veloppement d&eacute;finis par l&rsquo;AFK.</p> <p>Il est vrai que seule l&rsquo;alphab&eacute;tisation ne suffit pas pour parler de d&eacute;veloppement, mais force est de reconnaitre qu&rsquo;au Burkina Faso le poids de l&rsquo;analphab&eacute;tisme entrave grandement les programmes et les projets de d&eacute;veloppement surtout dans les zones rurales. Dans ces zones, les populations sont toujours attach&eacute;es &agrave; des pratiques d&eacute;pass&eacute;es, &agrave; des m&eacute;thodes rudimentaires et seul un combat national contre l&rsquo;analphab&eacute;tisme aidera &agrave; les rendre efficaces et productifs.</p> <p>Il est donc du devoir de l&rsquo;&Eacute;tat de repenser sa politique linguistique et sa politique &eacute;ducative en faveur de l&rsquo;&eacute;ducation non formelle car, s&rsquo;il est vrai que l&rsquo;&eacute;ducation est un droit, elle doit l&rsquo;&ecirc;tre pour tous.</p> <h2>R&eacute;f&eacute;rences bibliographiques</h2> <p>Association des &Eacute;diteurs et Publicateurs de Journaux en Langue Nationale (AEPLN), contexte de la presse &eacute;crite en langue au Burkina-Faso, 2010. &ndash;&nbsp;<a href="http://www.aepjln.org/content/view/2/3" rel="noopener noreferrer" target="_blank">www.aepjln.org/content/view/2/3</a>&nbsp;consult&eacute; le 12 avril 2010.</p> <p>Association des Editeurs et Publicateurs de Journaux en Langue Nationale (AEPLN) situation actuelle des journaux en langues nationales au Burkina-Faso, 201<br /> hhttp&nbsp;:&nbsp;<a href="http://www.aepjln.org/tempates/made.%20consult%C3%A9">www.aepjln.org/tempates/made. consult&eacute;</a>&nbsp;le 12 avril 2010</p> <p>Article de Wikip&eacute;dia. &ndash;&nbsp;<em>Langues du BURKINA FASO, l&rsquo;encyclop&eacute;die libre</em>, 10p.</p> <p>BANCE (A), P<em>roposition pour une strat&eacute;gie de post-alphab&eacute;tisation dans l&rsquo;Association PAG-LA-YIRI</em>, M&eacute;moire de maitrise, Universit&eacute; de Ouagadougou, FLASHS, d&eacute;partement de linguistique, 1996, 66p.</p> <p>BAYALA (B.),&nbsp;<em>Le faire-faire&nbsp;: une nouvelle strat&eacute;gie de gestion du secteur de l&rsquo;alphab&eacute;tisation et de l&rsquo;&eacute;ducation non formelle au Burkina-Faso</em>, Ouagadougou, Burkina-Faso, 2008, 18p.</p> <p>BAZIE (J.P.B) et SAWADOGO(G).&nbsp;<em>Didacticiel du m&eacute;moire</em>, 2002, 84p.</p> <p>BORO (I),&nbsp;&nbsp;<em>L&rsquo;alphab&eacute;tisation dans le processus de mise en &oelig;uvre de la Vall&eacute;e du Sourou&nbsp;: cas du groupement pr&eacute; coop&eacute;ratif agricole de DEBE II</em>, M&eacute;moire de maitrise, Universit&eacute; de Ouagadougou, FLASHS, D&eacute;partement de linguistique, 1998, 57p.</p> <p>COULIBALY (F.),&nbsp;<em>L&rsquo;alphab&eacute;tisation fonctionnelle dans les associations f&eacute;minines, cas de l&rsquo;association munyu des femmes de la Como&eacute;</em>, M&eacute;moire de maitrise Universit&eacute; de Ouagadougou, FLASHS, d&eacute;partement de linguistique, 2004, 72p.</p> <p>DPEBA.&nbsp;<em>Rapport de fin d&rsquo;ann&eacute;e alphab&eacute;tisation</em>, n&deg;2009-752/MEBA/RCOS/DREBA-CO/DPEBA-BLK, 2009, 61p.</p> <p>DOAMBA/KIEMTORE (L).&nbsp;<em>Organisation de l&rsquo;alphab&eacute;tisation et de l&rsquo;&eacute;ducation non formelle</em>, Universit&eacute; de Koudougou, &Eacute;cole Normale Sup&eacute;rieure, module de formation des encadreurs p&eacute;dagogiques du MEBA, fili&egrave;re IEPD, 2010, 30p.</p> <p>DUMONT (B.), Avant l&rsquo;alphab&eacute;tisation&nbsp;: la post-alphab&eacute;tisation, Gen&egrave;ve, UNESCO, 1990, 16p.</p> <p>Expos&eacute; (Instituteurs Principaux), Les langues et leur statut dans le syst&egrave;me &eacute;ducatif&nbsp;: cas du Burkina-Faso, Universit&eacute; de Koudougou, Ecole Normale Sup&eacute;rieure, 2009- 2010, 6p</p> <p>HASSANA (A),&nbsp;<em>Utilisation des langues africaines et l&rsquo;alphab&eacute;tisation, conditions, facteurs et processus</em>. Libreville, Gabon, Biennale de l&rsquo;&eacute;ducation en Afrique&nbsp;; 2006, 42p.</p> <p>ILBOUDO (P.T),&nbsp;<em>Alphab&eacute;tisation et autogestion des groupements villageois&nbsp;: bilan et perspectives</em>, rapport de DEA Universit&eacute; de Ouagadougou, INSULLA d&eacute;partement de Linguistique 1989, 169p.</p> <p>JUNIOR &Eacute;DITION,&nbsp;<em>De la langue de chez soi &agrave; la langue du monde</em>, Ouagadougou, 5p.</p> <p>KABORE n&eacute;e SAWADOGO(C.),&nbsp;<em>La post-alphab&eacute;tisation au Burkina-Faso&nbsp;: voies et moyens</em>, rapport de D.E.A, Universit&eacute; de Ouagadougou, INSULLA, D&eacute;partement de linguistique, 1990, 25p.</p> <p>MATANGA (D),&nbsp;<em>L&rsquo;exercice litt&eacute;raire</em>, Sankofa et Gurli, Ouagadougou 2006, 186p.</p> <p>MEBA (2002a),&nbsp;<em>Document technique consensuel sur les profils, domaines et contenus de formation en alphab&eacute;tisation et &eacute;ducation non formelle</em>, Rapport final, 2002, 59p.</p> <p>MEBA (2002b),&nbsp;<em>Production sur l&rsquo;efficacit&eacute; des trois phases d&rsquo;alphab&eacute;tisation</em>, &Eacute;tude pr&eacute;paratoire, Ouagadougou, 2002, 78p.</p> <p>MEISTER (A.).&nbsp;<em>Alphab&eacute;tisation et d&eacute;veloppement. Le r&ocirc;le de l&rsquo;alphab&eacute;tisation fonctionnelle dans le d&eacute;veloppement &eacute;conomique et la modernisation</em>, Anthropos, Paris, 1973, 274p.</p> <p>MEISTER (A.),&nbsp;<em>Alphab&eacute;tisation et d&eacute;veloppement. Le r&ocirc;le de l&rsquo;alphab&eacute;tisation fonctionnelle dans le fonctionnement &eacute;conomique et la modernisation</em>, Anthropos, paris, 1977, 274p.</p> <p>MILLOGO (M. L), &nbsp;<em>L&rsquo;alphab&eacute;tisation de la femme comme maillon du d&eacute;veloppement au Burkina Faso</em>, travail final de stage de formation en population et d&eacute;veloppement. L-La-N, 1994, 45p</p> <p>NAPON (Z),&nbsp;<em>Rapport de stage et d&rsquo;&eacute;tude de cas</em>, Universit&eacute; de Koudougou, &Eacute;cole Normale Sup&eacute;rieure, fili&egrave;re CPI, 2007, 48p.</p> <p>NIKIEMA (N), DOUAMBA (M.M.J.) / KABORE (M). &ndash; Moore Gom-Wugbo,&nbsp;<em>&Eacute;lan-D&eacute;veloppement</em>&nbsp;,1985-2000.</p> <p>ROUAMBA (A.),&nbsp;<em>L&rsquo;alphab&eacute;tisation fonctionnelle dans les villages A.V.V. (cas de Mogt&eacute;do)</em>, M&eacute;moire de maitrise, Universit&eacute; de Ouagadougou, INSULLA, D&eacute;partement de linguistique, 1989, 80p.</p> <p>SANI/ABDOU SALEYE (M.),&nbsp;<em>Acc&egrave;s/Qualit&eacute; et Taux Brut de Scolarisation dans le sous secteur de l&rsquo;Enseignement Primaire au Niger&nbsp;: Cas de l&rsquo;Inspection de l&rsquo;Enseignement de Base de Zinder I</em>, Projet de M&eacute;moire de fin de formation, Universit&eacute; de Koudougou, fili&egrave;re IEPD 2009. 10p</p> <p>SAWADOGO (D).&nbsp;<em>La post-alphab&eacute;tisation au Burkina-Faso (strat&eacute;gies moyens perspectives)</em>, Rapport D.E.A., universit&eacute; de Ouagadougou INSULLA, D&eacute;partement de linguistique, 1992, 78p.</p> <p>VAN CAMPENHOUT (R.Q.L.),&nbsp;<em>Manuel de recherche en sciences sociales</em>, Dunod, Paris, 1995, 284p.</p> <p>ZONGO (S.),&nbsp;<em>Analphab&eacute;tisme et sous d&eacute;veloppement rural. &Eacute;tudes des cas des villages de Nomgana et de Karkuidghin</em>, M&eacute;moire de ma&icirc;trise, universit&eacute; de Ouagadougou, FLASHS, D&eacute;partement de linguistique, 133p.</p> <hr /> <h2>Notes</h2> <p><a href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a>Source&nbsp;:&nbsp;<a href="http://www.aepjln.org/content/view/2/3">www.aepjln.org/content/view/2/3</a>. Au congr&egrave;s international de T&eacute;h&eacute;ran organis&eacute; par l&rsquo;UNESCO en 1965</p> <p><a href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a><a href="#sdfootnote12anc" name="sdfootnote12sym">&nbsp;</a>Dumont (1990:2)<em>&nbsp;Avant l&rsquo;alphab&eacute;tisation&nbsp;: la post-alphab&eacute;tisation</em>&nbsp;Gen&egrave;ve, UNESCO&nbsp;: 2/16</p> <p><a href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a><a href="#sdfootnote12anc" name="sdfootnote12sym">&nbsp;</a>Sources&nbsp;:&nbsp;<em>Rapport de fin d&rsquo;ann&eacute;e 2008-2009-Alphab&eacute;tisation</em>, direction Provinciale du Boulkiemd&eacute; n&deg;2009-750/MEBA/RCOS/DREBA-CO/DPEBA BLK</p> <p><a href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a><a href="#sdfootnote12anc" name="sdfootnote12sym">&nbsp;</a>Sources&nbsp;:&nbsp;<em>R&eacute;sultats de la campagne d&rsquo;alphab&eacute;tisation 2009-2010 dans le Boulkiemd&eacute;</em>&nbsp;DPEBA BLK n&deg;2010.</p> <p><a href="#sdfootnote5anc" name="sdfootnote5sym">5</a><a href="#sdfootnote12anc" name="sdfootnote12sym">&nbsp;</a>Source&nbsp;:&nbsp;<em>Production sur l&rsquo;efficacit&eacute; des trois phases d&rsquo;alphab&eacute;tisation,</em>&nbsp;&eacute;tude pr&eacute;paratoire Ouagadougou, 78p. Document produit par le Minist&egrave;re de l&rsquo;enseignement de Base et de l&rsquo;Alphab&eacute;tisation(MEBA)</p> <p><a href="#sdfootnote6anc" name="sdfootnote6sym">6</a><a href="#sdfootnote12anc" name="sdfootnote12sym">&nbsp;</a>Source&nbsp;:<em>&nbsp;L&rsquo;alphab&eacute;tisation fonctionnelle dans les villages .A.V.V. (cas de Mogt&eacute;do</em>), m&eacute;moire de maitrise, universit&eacute; de Ouagadougou, INSULLA, d&eacute;partement de linguistique, 80p</p> <p><a href="#sdfootnote7anc" name="sdfootnote7sym">7</a><a href="#sdfootnote12anc" name="sdfootnote12sym">&nbsp;</a>Source&nbsp;<em>&nbsp;:&nbsp;Avant l&rsquo;Alphab&eacute;tisation&nbsp;: la post-alphab&eacute;tisation</em>&nbsp;de Bernard DUMONT document imprim&eacute; en 1990 &agrave; Gen&egrave;ve, UNESCO&nbsp;,16p.</p> <p><a href="#sdfootnote8anc" name="sdfootnote8sym">8</a><a href="#sdfootnote12anc" name="sdfootnote12sym">&nbsp;</a>Source&nbsp;: MEBA,&nbsp;<em>Production sur l&rsquo;efficacit&eacute; des trois phases d&rsquo;alphab&eacute;tisation</em>&nbsp; p.16/78</p> <p><a href="#sdfootnote9anc" name="sdfootnote9sym">9</a><a href="#sdfootnote12anc" name="sdfootnote12sym">&nbsp;</a>SAWADOGO.D.&nbsp;<em>La post-alphab&eacute;tisation au Burkina-Faso</em>&nbsp;(strat&eacute;gies, moyens, perspectives), Rapport de D.EA Universit&eacute; de Ouagadougou, INSULLA, d&eacute;partement de linguistique&nbsp;</p> <p><a href="#sdfootnote10anc" name="sdfootnote10sym">10</a><a href="#sdfootnote12anc" name="sdfootnote12sym">&nbsp;</a>Source&nbsp;:&nbsp;<a href="http://www.aepjln.org/content/view/2/3">www.aepjln.org/content/view/2/3</a></p> <p><a href="#sdfootnote11anc" name="sdfootnote11sym">11</a><a href="#sdfootnote12anc" name="sdfootnote12sym">&nbsp;</a>Source&nbsp;:&nbsp;<a href="http://www.aepjln.org/content/view/2/3">www.aepjln.org/content/view/2/3</a></p> <p><a href="#sdfootnote12anc" name="sdfootnote12sym">12&nbsp;</a>Source&nbsp;:&nbsp;<a href="http://www.aepjln.org/content/view/2/3">www.aepjln.org/content/view/2/3</a>. Au congr&egrave;s international de T&eacute;h&eacute;ran organis&eacute; par l&rsquo;UNESCO</p> <hr /> <h2>Annexes</h2> <h3><strong>Annexe 1&nbsp;: Questionnaire destin&eacute;e aux n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s &nbsp;</strong></h3> <p>Chers apprenants c&rsquo;est dans le but de pr&eacute;parer notre m&eacute;moire que&nbsp; nous vous adressons ce questionnaire. Vos r&eacute;ponses sinc&egrave;res nous seront tr&egrave;s utiles et nous vous assurons l&rsquo;anonymat de vos r&eacute;ponses.</p> <p>Age&nbsp;: &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; Sexe&nbsp;:</p> <p>Village ou secteur&nbsp;:</p> <p>Situation matrimoniale&nbsp;:</p> <p>Activit&eacute;&nbsp;: &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp;</p> <ol> <li>Depuis quand &ecirc;tes-vous alphab&eacute;tis&eacute;s&nbsp;?</li> <li>Niveaux&nbsp;&nbsp; d&rsquo;alphab&eacute;tisation</li> <li>L&rsquo;alphab&eacute;tisation vous a-t-elle apport&eacute; un plus dans votre vie&nbsp;?</li> <li>Comment&nbsp;?&nbsp;</li> <li>Quelles difficult&eacute;s rencontrez-vous&nbsp;? &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;</li> <li>Pensez-vous que l&rsquo;alphab&eacute;tisation peut aider dans les domaines de (cochez)&nbsp;: <ul> <li>l&rsquo;agriculture</li> <li>la sant&eacute;</li> <li>l&rsquo;&eacute;conomie</li> <li>&nbsp;aucun</li> </ul> </li> <li>Pourquoi ?&nbsp; &nbsp;&nbsp;</li> <li>Quel est selon vous l&rsquo;apport de l&rsquo;alphab&eacute;tisation dans la vie de votre association&nbsp;?</li> <li>Qu&rsquo;est-ce-qui selon vous manque dans l&rsquo;actuel programme d&rsquo;alphab&eacute;tisation de&nbsp; l&rsquo;A FK&nbsp;? &nbsp; &nbsp;&nbsp;</li> <li>Etes-vous satisfaits&nbsp;?</li> <li>Que faites-vous pour maintenir ce que vos centres&nbsp;vous ont donn&eacute;?</li> <li>Qu&rsquo;aimeriez-vous faire alors&nbsp;?</li> <li>Y a- il des obstacles qui ne permettent pas le maintien de vos acquis&nbsp; <ul> <li>Si oui lesquels&nbsp;?</li> </ul> </li> <li>Quel genre de documents voulez-vous lire&nbsp;?</li> <li>Quelle(s) autre(s) proposition(s) faites-vous pour le maintien de vos acquis&nbsp;?</li> <li>Etes-vous pr&ecirc;ts &agrave; acheter des documents&nbsp;?</li> </ol> <p><em>Merci de votre contribution&nbsp;!</em></p> <h3>&nbsp;Annexe 2&nbsp;: Questionnaire adress&eacute;e aux anciens alphab&eacute;tis&eacute;s</h3> <p>Chers alphab&eacute;tis&eacute;s, c&rsquo;est dans le but de la pr&eacute;paration de notre m&eacute;moire que nous vous adressons ce pr&eacute;sent questionnaire. Vos r&eacute;ponses sinc&egrave;res nous serons tr&egrave;s utiles et nous vous assurons leur anonymat.&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;</p> <p>&nbsp;Village ou secteur&nbsp;:</p> <p>Sexe&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; F&nbsp;: &nbsp; &nbsp; &nbsp;M&nbsp;:</p> <p>Age&nbsp;:</p> <p>Situation&nbsp; socio-professionnelle&nbsp;:</p> <ol> <li>Quel niveau de formation avez- vous&nbsp;?</li> <li>Etes-vous&nbsp; satisfait de cette formation dans nos langues nationales&nbsp;?&nbsp;Oui / Non</li> <li>Quelle(s) activit&eacute;(s) entreprenez-vous apr&egrave;s cette formation&nbsp;?</li> <li>Quelle(s) difficult&eacute;(s) rencontrez-vous&nbsp;?</li> <li>Quels sont vos besoins&nbsp;?</li> <li>Que faites-vous pour maintenir vos acquis&nbsp;?</li> <li>Quelle langue utilisez-vous avec les n&eacute;o-alphab&eacute;tis&eacute;s&nbsp;?</li> <li>quelle langue utilisez- vous en famille&nbsp;?</li> <li>L&rsquo;alphab&eacute;tisation a-t-elle apport&eacute;e un plus &agrave; votre vie&nbsp;?&nbsp;Oui / Non <ul> <li>Si oui comment ?</li> <li>Si non, pourquoi ?</li> </ul> </li> </ol> <p><em>Merci de votre contribution&nbsp;!</em></p> <h3>Annexe 3&nbsp;: Questionnaire destin&eacute; aux responsables de l&rsquo;alphab&eacute;tisation</h3> <p>Chers responsables c&rsquo;est dans le but de pr&eacute;parer notre m&eacute;moire que nous vous adressons ce pr&eacute;sent questionnaire. Vos r&eacute;ponses nous seront tr&egrave;s utiles et nous vous assurons leur anonymat.</p> <p>Village ou secteur&nbsp;:</p> <p>Sexe&nbsp; F&nbsp;: &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;M&nbsp;:</p> <ol> <li>Quelles sont les raisons qui vous ont pouss&eacute;es &agrave; d&eacute;cider d&rsquo;alphab&eacute;tiser les membres de votre association&nbsp;?</li> <li>Quels sont les crit&egrave;res de recrutement de vos formateurs&nbsp;?</li> <li>Quelle(s) sont les strat&eacute;gie(s) que vous adoptez&nbsp;?</li> <li>Quel est le mode de fonctionnement&nbsp; de vos centres d&rsquo;alphab&eacute;tisation&nbsp;?</li> <li>Quels sont les contenus de programmes&nbsp;?</li> <li>Pensez-vous qu&rsquo;ils sont adapt&eacute;s aux besoins des b&eacute;n&eacute;ficiaires&nbsp;? Oui / Non</li> <li>Votre personnel d&rsquo;encadrement est-il &agrave; la hauteur de vos attentes ?&nbsp;Oui / Non</li> <li>Quels sont les probl&egrave;mes rencontr&eacute;s&nbsp;?</li> <li>Pensez-vous que l&rsquo;alphab&eacute;tisation de vos membres apporte un changement au sein de l&rsquo;AFK&nbsp;?&nbsp;Oui / Non</li> <li>Votre programme comporte-t-il un volet post-alphab&eacute;tisation &nbsp;&nbsp;Oui / Non</li> <li>Quelles sont vos suggestions dans la perspective de la mise en place d&rsquo;une politique de post-alphab&eacute;tisation dans l&rsquo;AFK&nbsp;?</li> </ol> <p><em>Merci de votre contribution&nbsp;!</em></p> <h3>Annexe 4&nbsp;: Questionnaire destin&eacute; aux animateurs</h3> <p>Chers animateurs c&rsquo;est dans le but de la pr&eacute;paration de notre m&eacute;moire que nous vous adressons ce pr&eacute;sent questionnaire.vos r&eacute;ponse sinc&egrave;res nous seront utiles et nous vous assurons leur anonymat.&nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp;</p> <p>Village ou secteur&nbsp;:</p> <p>Sexe&nbsp; F&nbsp;: &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; M&nbsp;:</p> <p>Age&nbsp;:</p> <p>Situation matrimoniale&nbsp;:&nbsp;&nbsp;&nbsp; mari&eacute;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; c&eacute;libataire &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;veuf (ve)</p> <ol> <li>Quel niveau de formation avez-vous&nbsp;?</li> <li>Quel est le mode de recrutement&nbsp;?</li> <li>Rencontrez-vous des probl&egrave;mes d&rsquo;ordre&nbsp;: <ul> <li>mat&eacute;riel</li> <li>p&eacute;dagogique</li> <li>financier</li> <li>autres, pr&eacute;cisez</li> </ul> </li> <li>Avez-vous re&ccedil;u une formation&nbsp;?&nbsp;Oui / Non</li> <li>Quelle est la langue d&rsquo;alphab&eacute;tisation&nbsp;?</li> <li>Quelle langue parlez-vous couramment&nbsp;?</li> <li>Quelles propositions faites-vous pour am&eacute;liorer l&rsquo;alphab&eacute;tisation dans l&rsquo;AFK&nbsp;?</li> <li>Savez-vous ce que c&rsquo;est que la post-alphab&eacute;tisation&nbsp;?&nbsp;Oui / Non</li> <li>Que faites-vous pour le maintien des acquis des auditeurs</li> <li>Quelles propositions faites-vous dans le cadre d&rsquo;une politique de post- alphab&eacute;tisation ?</li> </ol> <p><em>Merci de votre contribution&nbsp;!</em></p> <h3>Sigles et abr&eacute;viations</h3> <p>AENF&nbsp;: Alphab&eacute;tisation et Education Non Formelle,</p> <p>AFFF ou A3F&nbsp;: Apprentissage du Fran&ccedil;ais Fondamental et Fonctionnel.</p> <p>AFK: Association des Femmes de Koudougou.</p> <p>ABCAV: Association Burkinab&egrave; pour l&rsquo;am&eacute;lioration du Cadre de Vie</p> <p>AI: Alphab&eacute;tisation Initiale.</p> <p>AMB: Action Micro-Barrage.</p> <p>AMI: Alliance Missionnaire Internationale.</p> <p>AMUS: Association les Mains Unies du Sahel.</p> <p>AVV: Am&eacute;nagement des Vall&eacute;es du Volta</p> <p>BEPC: Brevet d&rsquo;Etude du Premier Cycle et du second degr&eacute;.</p> <p>CEP: Certificat d&rsquo;Etudes Primaires.</p> <p>DPEBA : Direction Provinciale de l&rsquo;Enseignement de Base et de l&rsquo;Alphab&eacute;tisation.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p> <p>DREBA: Direction R&eacute;gionale de l&rsquo;Enseignement de Base et de l&rsquo;Alphab&eacute;tisation.</p> <p>EPCD: Etablissement Publique Communautaire de D&eacute;veloppement</p> <p>FCB: Formation Compl&eacute;mentaire de Base.</p> <p>FENA&nbsp;: (Association) Femme Environnement et Assainissement.</p> <p>FONAENF : Fond National pour l&rsquo;Alphab&eacute;tisation et l&rsquo;Education Non Formelle.</p> <p>FTS: Formation Technique et Sp&eacute;cifique.</p> <p>MEBA: Minist&egrave;re de l&rsquo;Enseignement de Base et de l&rsquo;Alphab&eacute;tisation</p> <p>OCADES: Organisation Catholique pour le D&eacute;veloppement Economique et Social.</p> <p>ONG&nbsp;: Organisation Non Gouvernemental.</p> <p>PDDEB: Plan D&eacute;cennal de D&eacute;veloppement de l&rsquo;Education de Base.&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p> <p>SA: Service Alphab&eacute;tisation.</p> <p>UNESCO: United Nation Educational Scientific and Cultural Organization&nbsp;(Organisation des Nations Unies pour l&rsquo;Education, la Science et la Culture.)</p> <p>UNICEF: &nbsp;United Nations Children&rsquo;s Fund(Fond International des Nations Unies pour l&rsquo;Enfance.)</p> <hr /> <h2>Citer cet article</h2> <p>ODJOLA R&eacute;gina V&eacute;ronique. L&rsquo;alphab&eacute;tisation fonctionnelle dans les associations au Burkina-Faso : Cas de l&rsquo;Association F&eacute;minine du secteur n&deg;8 de Koudougo,&nbsp;<em>Revue TDFLE</em>, n&deg;69 [en ligne], 2017.&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <h4>R&eacute;gina V&eacute;ronique&nbsp;ODJOLA<br /> Universit&eacute; de Koudougou<br /> Burkina Faso</h4>