<p>Le concept de fran&ccedil;ais langue seconde est n&eacute; au cours de la d&eacute;cennie 1980 de la prise de conscience du caract&egrave;re trop g&eacute;n&eacute;ral du concept de fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re et du fait que celui-ci n&rsquo;&eacute;tait pas apte &agrave; rendre compte de situations aussi diff&eacute;rente que celle d&rsquo;un enseignement du fran&ccedil;ais dans une Alliance fran&ccedil;aise en Colombie, un Institut en Russie et une universit&eacute; chinoise d&rsquo;une part et dans une &eacute;cole de Dakar ou un centre d&rsquo;alphab&eacute;tisation de Madagascar&hellip; ou de France, d&rsquo;autre part. Le caract&egrave;re &laquo;&nbsp;&eacute;tranger&nbsp;&raquo;, s&rsquo;il correspondait assez bien aux premiers contextes, &eacute;tait de toute &eacute;vidence impropre pour rendre compte de situations o&ugrave; le fran&ccedil;ais &eacute;tait la langue de l&rsquo;administration et de l&rsquo;&eacute;cole. Et l&rsquo;appellation de langue premi&egrave;re ou de langue maternelle ne convenait pas non plus, attendu que le fran&ccedil;ais n&rsquo;&eacute;tait que rarement la langue de premi&egrave;re socialisation des &eacute;l&egrave;ves. Si j&rsquo;ai mentionn&eacute; un centre d&rsquo;alphab&eacute;tisation, fictivement situ&eacute; &agrave; Madagascar ou en France, parmi les lieux d&rsquo;apprentissage du FLS, c&rsquo;est &agrave; dessein que je l&rsquo;ai fait pour souligner que parmi les situations relevant du FLS figuraient originellement celles relevant d&rsquo;un enseignement non formel ainsi que celles con&ccedil;ues pour des publics de migrants, mais que celles-ci n&rsquo;&eacute;taient pas centrales dans le champ de pr&eacute;occupation des didacticiens.</p> <p>Pour aller tout de suite &agrave; l&rsquo;essentiel, je poserai que la situation en 2017 a consid&eacute;rablement &eacute;volu&eacute; au cours de la derni&egrave;re d&eacute;cennie au point que, aujourd&rsquo;hui, associ&eacute;es au concept apparu entre temps de FLscol, dont il me faudra &eacute;galement retracer les conditions d&rsquo;apparition et les lignes de d&eacute;veloppement, les situations didactiques relevant des pays africains &ndash; et qui concernent en quantit&eacute; le plus grand nombre d&rsquo;acteurs, enseignants et &eacute;l&egrave;ves - n&rsquo;apparaissent plus que comme marginales dans les usages du concept de FLS, alors que dominent largement celles qui r&eacute;f&egrave;rent &agrave; l&rsquo;apprentissage du fran&ccedil;ais en France par des migrants.</p> <p>Comment en est-on arriv&eacute; l&agrave;&nbsp;? Quelles sont les implications de cet &eacute;tat de fait&nbsp;? C&rsquo;est &agrave; r&eacute;pondre &agrave; ces deux questions que cet article est consacr&eacute;, &agrave; partir d&rsquo;une petite histoire du FLS... et du FLscol.</p> <h2>1. Aux origines du concept de FLS</h2> <p>On aura compris que le propos de cet article n&rsquo;est pas de reconstituer l&rsquo;histoire du FLS avec la pr&eacute;cision d&rsquo;un arch&eacute;ologue relevant minutieusement, couche par couche, les diff&eacute;rents &eacute;l&eacute;ments qui apparaissent sous ses d&eacute;licats outils&nbsp;; c&rsquo;est &agrave; un ouvrage qu&rsquo;il faudrait se consacrer alors, qui m&eacute;rite sans doute d&eacute;j&agrave; d&rsquo;&ecirc;tre fait tant le champ du FLS a &eacute;t&eacute; riche de propositions depuis qu&rsquo;il est apparu. Ma position sera plus semblable &agrave; celle d&rsquo;un g&eacute;ologue qui proc&egrave;de par carottage et qui rep&egrave;re quelques couches particuli&egrave;rement int&eacute;ressantes en ce qu&rsquo;elles t&eacute;moignent de changements de nature, de ruptures.</p> <h3>1.1. Le FLS&nbsp;: un concept initialement r&eacute;serv&eacute; &agrave; la description de situations de francophonie (post-) coloniales</h3> <p>Je ferai commencer mon entreprise g&eacute;ologique, mais on pourra peut-&ecirc;tre trouver des attestations ant&eacute;rieures et d&rsquo;autres pr&eacute;curseurs, &agrave; une d&eacute;finition donn&eacute;e par H. Besse (1987) qui parlait &agrave; son propos d&rsquo; &laquo;&nbsp;une langue officiellement reconnue mais qu&rsquo;une partie des ressortissants n&rsquo;a pas acquise nativement&nbsp;&raquo;. Le mot &laquo;&nbsp;ressortissant&nbsp;&raquo; portait avec lui l&rsquo;id&eacute;e implicite que le fran&ccedil;ais n&rsquo;est pas le fait de nationaux mais bien d&rsquo;&eacute;trangers, attendu qu&rsquo;un Fran&ccedil;ais ne parlera pas de &laquo;&nbsp;ressortissant&nbsp;&raquo; &agrave; propos d&rsquo;un concitoyen. Il ajoutait&nbsp;:</p> <blockquote> <p><em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;enseignement/apprentissage d&rsquo;une langue seconde peut &ecirc;tre entendu comme celui d&rsquo;une langue &eacute;trang&egrave;re (pour les apprenants) ayant, dans le pays o&ugrave; elle est enseign&eacute;e, un statut de langue officielle, seconde ou privil&eacute;gi&eacute;e, bref d&rsquo;une langue pratiqu&eacute;e d&rsquo;une mani&egrave;re ou d&rsquo;une autre dans le pays o&ugrave; on l&rsquo;apprend&nbsp;&raquo;.</em></p> </blockquote> <p>Cette caract&eacute;risation faisait intervenir un crit&egrave;re politique (celui d&rsquo;une langue en position haute au plan sociolinguistique, quelles que soient les appellations propos&eacute;es)&nbsp;; en outre, elle &eacute;tait suffisamment large pour pouvoir, d&egrave;s cette &eacute;poque donc, correspondre &agrave; des situations hors de France mais aussi en France (ou dans d&rsquo;autres pays dits francophones pr&eacute;sentant comme la France le fait qu&rsquo;une part importante de sa population la parle comme L1&nbsp;et o&ugrave; elle jouit d&rsquo;un statut politique important&nbsp;: Canada, Belgique, Suisse, Luxembourg, au moins pour une partie de leurs populations/territoires). A ce crit&egrave;re politique, il ajoutait d&eacute;j&agrave; un crit&egrave;re &agrave; la fois sociologique et didactique&nbsp;:</p> <blockquote> <p><em>&laquo;&nbsp;On consid&egrave;rera qu&rsquo;il y a enseignement/apprentissage d&rsquo;une langue seconde quand ses apprenants ont la possibilit&eacute; quotidienne d&rsquo;&ecirc;tre confront&eacute;s &agrave; elle en dehors des cours qui en rel&egrave;vent&nbsp;&raquo;.</em></p> </blockquote> <p>D&egrave;s 1987 figuraient donc l&rsquo;essentiel des crit&egrave;res de d&eacute;finition des situations de FLS, d&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;on pouvait tirer les &eacute;l&eacute;ments de d&eacute;finition du concept.</p> <p>Ceux-ci allaient &ecirc;tre largement diffus&eacute;s au sein d&rsquo;un ouvrage qui &eacute;tait d&eacute;j&agrave; une premi&egrave;re synth&egrave;se, en m&ecirc;me temps qu&rsquo;un remarquable outil de diffusion, le livre de J.-P. Cuq,&nbsp;<em>Le fran&ccedil;ais langue seconde</em>&nbsp;(1991).</p> <p>D&egrave;s les premiers essais de conceptualisation (Cuq, 1998&nbsp;: 38 ), les publics de migrants &eacute;taient consid&eacute;r&eacute;s&nbsp;; leur premi&egrave;re mention, dans l&rsquo;article en question, en fait toutefois une cat&eacute;gorie &agrave; part, un peu marginale&nbsp;:</p> <blockquote> <p><em>&laquo;&nbsp;2.4. 1. Vers un monolinguisme : le fran&ccedil;ais pour migrants</em></p> <p><em>Tel est par exemple le cas des immigr&eacute;s en France, en Wallonie, en Suisse francophone, ou au Qu&eacute;bec. Il s&#39;agit alors pour un &eacute;tranger de rejoindre, &agrave; quelque degr&eacute; que ce soit, le groupe des parleurs natifs. En France, l&#39;exemple des g&eacute;n&eacute;rations de Polonais, d&#39;Espagnols, d&#39;Italiens et de Portugais montre que ces populations sont pass&eacute;es peu &agrave; peu d&#39;un &eacute;tat de monolinguisme en leur L.M. (en France LE.) &agrave; un &eacute;tat de monolinguisme en fran&ccedil;ais. Il faudrait naturellement nuancer, et probablement &eacute;taler ce passage sur au moins deux g&eacute;n&eacute;rations. Parfois la connaissance de la langue d&#39;origine a &eacute;t&eacute; maintenue par tradition familiale, d&#39;autres fois elle s&#39;est totalement perdue. On peut assez bien d&eacute;crire les &eacute;tapes interm&eacute;diaires comme par exemple : compr&eacute;hension orale et/ou &eacute;crite mais non production.&nbsp;&raquo;</em></p> </blockquote> <p>Mais la fin de l&rsquo;article, est plus cat&eacute;gorique et elle va dans le sens d&rsquo;une exclusion de ce type de public de la conceptualisation FLS. (Cuq, 1998&nbsp;: 40 )</p> <blockquote> <p><em>&laquo;&nbsp;4.3. Exclusion du fran&ccedil;ais pour migrants</em></p> <p><em>Une grande partie de la r&eacute;flexion men&eacute;e sur le F.L.S. a eu pour amorce l&#39;enseignement du fran&ccedil;ais aux migrants et aujourd&#39;hui encore de nombreux travaux dans le domaine se font en liaison avec cette probl&eacute;matique. Mais, si l&#39;on accepte la d&eacute;finition donn&eacute;e plus haut, l&#39;enseignement du fran&ccedil;ais aux migrants en France ne saurait faire partie du champ du F.L.S. On a esquiss&eacute; pr&eacute;c&eacute;demment l&#39;&eacute;volution linguistique des populations migrantes. A moyen terme et en g&eacute;n&eacute;ral, la fin pr&eacute;visible du processus est l&#39;assimilation et le monolinguisme en fran&ccedil;ais. Ils se distinguent donc nettement des autres groupes qui n&#39;ont pas &agrave; se poser les probl&egrave;mes d&#39;assimilation et pour lesquels la fin pr&eacute;visible du processus d&#39;acquisition linguistique est le bi- ou le multilinguisme.&nbsp;&raquo;</em></p> </blockquote> <p>L&rsquo;argument avanc&eacute; est le r&eacute;sultat th&eacute;orique du processus pour les migrants (assimilation et monolinguisme, f&ucirc;t-ce sur deux g&eacute;n&eacute;rations), diff&eacute;rent de celui des apprenants dans les contextes hors de France (avec maintien de situations de plurilinguisme).</p> <p>Dans le livre de J.-P. Cuq (1991), une mod&eacute;lisation spatiale en cercles concentriques est reprise de Kachru, o&ugrave; il apparait clairement que la France ne se situe pas dans le cercle dit de &laquo;&nbsp;Fran&ccedil;ais langue seconde&nbsp;&raquo;.</p> <p><img alt="" src="/img/6/images/69_maurer_1.png" style="height:431px; width:425px" /></p> <p>Attention, cette conclusion partielle ne signifie pas qu&rsquo;on ne faisait pas en France du FLS dans une s&eacute;rie de situations d&rsquo;enseignement. G. Vigner ( 1992 : 37) rappelle &agrave; juste titre, en reprenant les travaux de P. Boutan (1996) que l&rsquo;on a de facto enseign&eacute; du FLS &agrave; des citoyens fran&ccedil;ais locuteurs de langues r&eacute;gionales jusque dans les ann&eacute;es 30, et qu&rsquo;&agrave; partir de la d&eacute;cennie 60, la question du rapport au fran&ccedil;ais se pose sur les enfants de ceux que l&rsquo;on appelle alors les &laquo;&nbsp;immigr&eacute;s&nbsp;&raquo;.</p> <h3>1.2. L&rsquo;entr&eacute;e de l&rsquo;enseignement aux migrants dans le champ du FLS</h3> <p>&Agrave; peine l&rsquo;ouvrage de J.-P. Cuq paru (1991), il appara&icirc;t que sa position renvoyant la question des publics migrants hors du champ du FLS n&rsquo;est pas ais&eacute;ment tenable. L&rsquo;argument du r&eacute;sultat escompt&eacute; de l&rsquo;apprentissage (monolinguisme, maintien de bi ou plurilinguisme) appara&icirc;t moins d&eacute;terminant que les conditions de cet apprentissage et ses finalit&eacute;s. D&egrave;s 1992, certains analystes font remarquer qu&#39;il y a en fait beaucoup de points communs avec les apprentissages du fran&ccedil;ais en pays dits francophones. Ainsi, M.-M. Ngalasso (1992&nbsp;: 31) &eacute;crit-il&nbsp;:</p> <blockquote> <p><em>&laquo; L&#39;objectif vis&eacute; n&#39;est-il pas ici le m&ecirc;me que l&agrave;-bas : apprendre et, &eacute;ventuellement, travailler dans une langue qui n&#39;est pas sa langue maternelle ? &raquo;</em></p> </blockquote> <p>Mais il faut un certain temps pour que cette entr&eacute;e s&rsquo;op&egrave;re. Ainsi, dans un dossier du num&eacute;ro de&nbsp;<em>Diagonales</em>&nbsp;de 1997 consacr&eacute; au FLS et &agrave; sa didactique, aucun article des diff&eacute;rents auteurs (M. Verdelhan, M. Verdelhan-Bourgade, G. Vigner, B. Maurer, D. Rolland) n&rsquo;&eacute;voque explicitement le fait que le FLS puisse concerner des situations d&rsquo;enseignement en France. Mais sans doute faut-il voir l&agrave; le fait que le support de publication est explicitement centr&eacute; sur les probl&eacute;matiques de la francophonie africaine plus que le r&eacute;sultat d&rsquo;une absence de r&eacute;flexion dans l&rsquo;espace fran&ccedil;ais.</p> <p>C&rsquo;est en fait &agrave; travers la mise en &eacute;vidence des fonctions que la langue fran&ccedil;aise accomplit partout o&ugrave; elle est langue d&rsquo;enseignement, quel que soit le pays, fonctions cognitives, socialisantes notamment, que les situations v&eacute;cues en France par des &eacute;l&egrave;ves &laquo;&nbsp;non francophones&nbsp;&raquo; va rejoindre celles que connaissent les &eacute;l&egrave;ves africains. Cette dimension, appliqu&eacute;e &agrave; l&rsquo;Afrique, &eacute;tait d&eacute;j&agrave; le centre de l&rsquo;article de Vigner paru dans Diagonales mais d&rsquo;autres que lui avaient parall&egrave;lement fait ce travail conceptuel sur le terrain fran&ccedil;ais. J.-L. Chiss nous le rappelle dans un article de 1997 publi&eacute; en &eacute;voquant la &laquo; langue des apprentissages &raquo; (M. Laparra), la &laquo; langue scolaire &raquo; (D. Boyzon-Fradet), le &laquo; fran&ccedil;ais langue de scolarisation &raquo; (G. Vigner)&nbsp;: une diversit&eacute; d&rsquo;appellation qui n&rsquo;emp&ecirc;che pas de voir une communaut&eacute; de pr&eacute;occupations et les prismes sp&eacute;cifiques &agrave; travers lesquels chaque chercheur pose partiellement et diff&eacute;remment une m&ecirc;me probl&eacute;matique. Ainsi, J.-L. Chiss montre que, pour G. Vigner par exemple, la r&eacute;flexion s&#39;inscrit bien dans le cadre du fran&ccedil;ais langue seconde o&ugrave; le &laquo; fran&ccedil;ais de scolarisation &raquo; se d&eacute;finit comme une &laquo; langue apprise pour enseigner d&#39;autres mati&egrave;res qu&#39;elle-m&ecirc;me et qui peut, dans certains pays, &ecirc;tre pr&eacute;sente dans l&#39;environnement &eacute;conomique et social des &eacute;l&egrave;ves &raquo; (1992&nbsp;: 40). Donnant la priorit&eacute; &agrave; la dimension cognitive (informative) sur la dimension sociale (communicative) privil&eacute;gi&eacute;e en FLE, G. Vigner insiste n&eacute;anmoins sur les op&eacute;rations constitutives de la communication scolaire (ma&icirc;trise des cadres &eacute;nonciatifs des le&ccedil;ons, des activit&eacute;s du type prise de notes...) et propose de d&eacute;velopper le travail en classe sur les niveaux successifs de formulation pour faire acc&eacute;der les &eacute;l&egrave;ves &agrave; la conceptualisation, &agrave; l&#39;abstraction, dans les disciplines scientifiques en particulier.</p> <p>C&rsquo;est cette r&eacute;flexion sur les fonctions accomplies par la langue fran&ccedil;aise dans la scolarisation, popularis&eacute;e plus tard sous l&rsquo;appellation de &laquo;&nbsp;fran&ccedil;ais langue de scolarisation&nbsp;&raquo; et que nous retrouverons dans la suite de cet article, qui a donc facilit&eacute; la mise en commun des r&eacute;flexions entre des terrains au d&eacute;part pens&eacute;s s&eacute;par&eacute;ment.</p> <h3>1.3. L&rsquo;investissement du champ du FLS par les probl&eacute;matiques de l&rsquo;enseignement aux publics de migrants.</h3> <p>Une &eacute;tape importante est marqu&eacute;e par la parution des Instructions de fran&ccedil;ais au coll&egrave;ge de 1996, compl&eacute;t&eacute;es en 1999 qui introduisent les premi&egrave;res, de mani&egrave;re officielle, l&rsquo;acception de FLS pour d&eacute;crire le cas d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves en France. Le document&nbsp;<em>Programmes</em>&nbsp;(1999&nbsp;: 17) pr&eacute;cise que le fran&ccedil;ais langue seconde est destin&eacute; &agrave; des&nbsp;&laquo;&nbsp;&eacute;l&egrave;ves &eacute;trangers dans le syst&egrave;me &eacute;ducatif fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo; et dont on pr&eacute;cise qu&rsquo;ils sont &laquo;&nbsp;de langue maternelle &eacute;trang&egrave;re nouvellement arriv&eacute;s en France&nbsp;&raquo; et n&rsquo;ayant jamais &eacute;t&eacute; scolaris&eacute;s auparavant sur le territoire fran&ccedil;ais. Cet enseignement sera &laquo;&nbsp;adapt&eacute; &agrave; leurs besoins dans des structures sp&eacute;cifiques&nbsp;&raquo;. On reconnait l&agrave; le texte fondateur qui va voir les structures de l&rsquo;Education nationale, notamment acad&eacute;miques, s&rsquo;emparer de la question au travers de diff&eacute;rentes structures&nbsp;<em>ad hoc</em>&nbsp;qui existent encore aujourd&rsquo;hui sous des formes et des appellations diverses.</p> <p>Que se passe-t-il d&egrave;s lors&nbsp;? Une tr&egrave;s importante machine p&eacute;dagogique, administrative, se met &agrave; penser le FLS et cela va avoir des cons&eacute;quences tr&egrave;s importantes sur la structuration du champ de r&eacute;flexion et de propositions. On oublie par exemple certaines des acceptions originelles du FLS, pris dans un sens tr&egrave;s affaibli, comme dans le commentaire que M.-M. Bertucci fait de ces instructions (2008&nbsp;: 48)&nbsp;quand elle &eacute;crit&nbsp;:</p> <blockquote> <p><em>&laquo;&nbsp;Le but est d&rsquo;obtenir que le fran&ccedil;ais devienne la langue seconde, sinon principale, de ces &eacute;l&egrave;ves, dans les cas o&ugrave; la langue maternelle est peu pratiqu&eacute;e.&nbsp;&raquo;</em></p> </blockquote> <p>Dans le m&ecirc;me num&eacute;ro 11 de janvier 2008 de la revue&nbsp;<em>Glottopol</em>, &laquo;&nbsp;Insertion scolaire et insertion sociale des nouveaux arrivants&nbsp;&raquo;, G&eacute;rard Vigner signe un article intitul&eacute; &laquo;&nbsp;D&rsquo;une g&eacute;n&eacute;alogie &agrave; une m&eacute;thodologie &ndash; le FL2 dans les programmes du Minist&egrave;re de l&rsquo;Education nationale&nbsp;&raquo;. Nul besoin de pr&eacute;ciser que ce minist&egrave;re est fran&ccedil;ais, les lecteurs n&rsquo;en con&ccedil;oivent pas d&rsquo;autre. Logiquement, tout le propos de G. Vigner est centr&eacute; sur la question de la scolarisation en France, &agrave; tel point que la question du FLS en contexte non fran&ccedil;ais est &eacute;voqu&eacute;e seulement au passage de 5 paragraphes intitul&eacute; &laquo;&nbsp;Le fran&ccedil;ais dans les colonies (Vigner&nbsp;: 37-38), lequel se termine par ces lignes :</p> <blockquote> <p><em>&laquo;&nbsp;Le fran&ccedil;ais, s&rsquo;il est bien une langue &eacute;trang&egrave;re &agrave; de nombreux &eacute;l&egrave;ves issus des zones rurales et p&eacute;riurbaines les plus pauvres des pays du Maghreb ou d&rsquo;Afrique noire, pour autant reste partiellement ou totalement une langue de scolarisation et plus encore &agrave; l&rsquo;universit&eacute;. C&rsquo;est dans cet environnement que les d&eacute;nominations de &laquo;&nbsp;fran&ccedil;ais langue seconde&nbsp;&raquo;, de &laquo;&nbsp;fran&ccedil;ais, langue de scolarisation&nbsp;&raquo; feront leur apparition pour &ecirc;tre ensuite transpos&eacute;es en France.&nbsp;&raquo;</em></p> </blockquote> <p>G. Vigner, en fin connaisseur du terrain didactique africain, n&rsquo;a pas omis de signaler le terrain o&ugrave; le concept est n&eacute;, m&ecirc;me s&rsquo;il ne pouvait y consacrer plus de quelques courts paragraphes vu la th&eacute;matique du num&eacute;ro. Cette &laquo;&nbsp;transposition&nbsp;&raquo; dont il parle, ce changement de terrain, va faire basculer le barycentre du FLS.</p> <h2>2. Le FLS-FLScol</h2> <p>Revenons &agrave; la citation de l&rsquo;article de Vigner. On y voir figurer c&ocirc;te &agrave; c&ocirc;te, juxtapos&eacute;es plus que s&eacute;par&eacute;es par une virgule, les deux expressions de fran&ccedil;ais langue seconde et de fran&ccedil;ais langue de scolarisation qui vont tendre &agrave; &ecirc;tre par la suite trop rapidement associ&eacute;e par le biais d&rsquo;un trait d&rsquo;union pour ne plus parler que de FLS-FScol, comme si les deux &eacute;taient les deux faces d&rsquo;une m&ecirc;me r&eacute;alit&eacute;. On a vu qu&rsquo;il n&rsquo;en &eacute;tait rien. C&rsquo;est en fait que la fonction de scolarisation a fini par occuper tout l&rsquo;espace et par effacer les autres dimensions du concept que l&rsquo;on croyait pourtant solidement &eacute;tablies par l&rsquo;ouvrage de J.-P. Cuq (1991) et par la d&eacute;cennie qui s&rsquo;ensuivit.</p> <p>De quoi le FLS-FLscol est-il aujourd&rsquo;hui le nom&nbsp;? C&rsquo;est &agrave; r&eacute;pondre &agrave; cette question que nous allons &agrave; pr&eacute;sent nous consacrer au travers de trois types de documents&nbsp;: requ&ecirc;tes sur internet et r&eacute;ponses &agrave; ces requ&ecirc;tes, offres de masters de quelques universit&eacute;s fran&ccedil;aises, bibliographies du CIEP.</p> <h3>2.1. Le FLS sur internet</h3> <p>Une requ&ecirc;te faite le 06/11/2013 par le moteur de recherche Ixquick donnait le r&eacute;sultat suivant, que nous reproduisons en copie d&rsquo;&eacute;cran.</p> <p><img alt="" src="/img/6/images/69_maurer_2.png" style="height:739px; width:567px" /></p> <p>On remarque d&rsquo;une part les termes auxquels &laquo;&nbsp;fran&ccedil;ais langue seconde&nbsp;&raquo; a &eacute;t&eacute; spontan&eacute;ment associ&eacute; dans les titres des sites&nbsp;: le syntagme &laquo;&nbsp;fran&ccedil;ais langue de scolarisation&nbsp;&raquo; arrive en t&ecirc;te, on trouve &eacute;galement celui de &laquo;&nbsp;classe d&rsquo;accueil&nbsp;&raquo;&hellip; et l&rsquo;on peut v&eacute;rifier ais&eacute;ment que les contextes africains ne sont jamais pr&eacute;sents. Le FLS pour Ixquick, mais ce serait pareil pour Google, ne concerne pas ces situations.</p> <p>Je ne peux, dans les limites de l&rsquo;article, copier toutes les pages d&rsquo;accueil des sites indiqu&eacute;s. Je me contenterai de celles qui m&rsquo;apparaissaient les plus ouvertes, les plus susceptibles de ne pas se cantonner &agrave; du FLS en France.</p> <p>Ainsi pour le site&nbsp;<a href="http://www.francaislangueseconde.fr/" rel="noopener noreferrer" target="_blank">http://www.francaislangueseconde.fr/</a>&nbsp;qui est un site personnel&nbsp;:</p> <p><img alt="" src="/img/6/images/69_maurer_3.png" style="height:350px; width:800px" /></p> <p>On voit qu&rsquo;il est question de FLS en g&eacute;n&eacute;ral, c&rsquo;est la moindre des choses vu le titre, mais seulement sous l&rsquo;angle des &laquo; &Eacute;l&egrave;ves NSA&nbsp;&raquo;.</p> <p>M&ecirc;me constat pour un site nomm&eacute; EDCASOURCE<a href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup>.</a></p> <p><img alt="" src="/img/6/images/69_maurer_4.png" style="height:446px; width:800px" /></p> <p>Le site du CNDP&nbsp;<a href="http://www.cndp.fr/bienlire/04-media/a-fle-Imp.htm" rel="noopener noreferrer" target="_blank">http://www.cndp.fr/bienlire/04-media/a-fle-Imp.htm</a>&nbsp;nous place d&rsquo;embl&eacute;e sur le terrain des CASNAV et ne recule pas devant de rapides amalgames (dernier paragraphe) en disant que FLScol est une traduction pour le contexte fran&ccedil;ais de FLS&hellip;&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;ducation nationale d&eacute;finit le fran&ccedil;ais langue seconde comme la langue qui, en France, permet &agrave; l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; une qualification. Le sigle FLS peut dans ce cas se traduire par &laquo;&nbsp;fran&ccedil;ais langue de scolarisation&nbsp;&raquo;.</p> <p>Un des sites tr&egrave;s fr&eacute;quent&eacute;s par les enseignants, EDUFLE.NET<sup><a href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc">2</a></sup>&nbsp;propose une autre &eacute;quivalence&nbsp;: langue seconde = pr&eacute;coce.</p> <p><img alt="" src="/img/6/images/69_maurer_5.png" style="height:377px; width:819px" /></p> <p>Certes, il s&rsquo;agit d&rsquo;un &eacute;crit sous la responsabilit&eacute; de son auteur, auquel nous ne jetons pas la pierre&nbsp;! On peut en effet voir des points de contact&hellip; il n&rsquo;en demeure pas moins que l&rsquo;on s&rsquo;&eacute;loigne toujours un peu plus des contextes premiers, que l&rsquo;on finit par oublier.</p> <p><img alt="" src="/img/6/images/69_maurer_6.png" style="height:452px; width:425px" /></p> <p>Le contexte propos&eacute; par le CNED,&nbsp;<a href="http://www.campus-electronique.tm.fr/TestFle/" rel="noopener noreferrer" target="_blank" title="http://www.campus-electronique.tm.fr/TestFle/">http://www.campus-electronique.tm.fr/TestFle/</a>, pour son Test de Fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re et seconde, ne renvoie pas non plus franchement &agrave; un univers africain et l&rsquo;on a rajout&eacute; seconde sans doute seulement par effet de mode&hellip; ce que r&eacute;v&egrave;le la composition de l&rsquo;adresse du site (FLE et non FLS).</p> <p><img alt="" src="/img/6/images/69_maurer_7.png" style="height:238px; width:425px" /></p> <p>Le site de l&rsquo;APLV, rubrique FLS<sup><a href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc">3</a></sup>, ne comprend &eacute;galement que des r&eacute;f&eacute;rences aux situations fran&ccedil;aises&nbsp;: on aurait pu esp&eacute;rer &agrave; ce qu&rsquo;une association aussi large ait une vision moins restrictive.</p> <p>J&rsquo;arr&ecirc;terai l&agrave; ce tour d&rsquo;horizon d&rsquo;abord pour ne pas lasser le lecteur, ensuite parce qu&rsquo;il me semble que c&rsquo;est assez parlant, enfin parce&hellip; que l&rsquo;internaute moyen s&rsquo;aventure rarement au-del&agrave; des deux premi&egrave;res pages quand il a des r&eacute;sultats de requ&ecirc;te.</p> <h3>2.2. Le FLS dans les offres de formation universitaire en France</h3> <p>Je ne ferai pas un inventaire exhaustif de toutes les formations master de France comportant explicitement une dimension FLS, me contenant l&agrave; aussi de quelques coups de sonde qui permettront de voir de quel FLS il s&rsquo;agit.</p> <p>Le Master 2, parcours professionnel, de l&rsquo;Universit&eacute; de Lille propose un cours intitul&eacute; Fran&ccedil;ais Langue Seconde (FLS) et fran&ccedil;ais langue d&rsquo;immersion&nbsp;: on voit que le FLS est d&rsquo;embl&eacute;e associ&eacute; &agrave; une probl&eacute;matique fran&ccedil;aise.</p> <p>Besan&ccedil;on offre un Master sp&eacute;cialit&eacute; Didactique du Fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re et seconde. &laquo;&nbsp;Le premier semestre de master 1 constitue un tronc commun pour l&rsquo;ensemble de la sp&eacute;cialit&eacute;.&nbsp;Au&nbsp;semestre 2 du&nbsp;master 1, des options sont propos&eacute;es qui pr&eacute;figurent les trois parcours ouverts au&nbsp;premier semestre du master 2,&nbsp;les &eacute;tudiants pouvant choisir l&rsquo;option recherche ou&nbsp;professionnalisante au sein des trois parcours<sup><a href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc">4</a></sup>&nbsp;:</p> <ul> <li> <p>Fran&ccedil;ais langue d&#39;enseignement, fran&ccedil;ais langue de scolarisation, alphab&eacute;tisation</p> </li> <li> <p>Ing&eacute;nierie de la formation en fran&ccedil;ais langue non maternelle</p> </li> <li> <p>Apprentissage en ligne dans les dispositifs ouverts et &agrave; distance</p> </li> </ul> <p>Parmi les enseignements offerts, deux cours incarnent sp&eacute;cifiquement la dimension de langue seconde&nbsp;: il s&rsquo;agit au Semestre 1 du cours &laquo;&nbsp;Introduction au fran&ccedil;ais langue d&rsquo;enseignement, fran&ccedil;ais langue de scolarisation&nbsp;&raquo; et d&rsquo; un autre au Semestre 3 &laquo;&nbsp;Fran&ccedil;ais langue d&rsquo;enseignement, fran&ccedil;ais langue de scolarisation&nbsp;&raquo;. On notera, en r&eacute;f&eacute;rence &agrave; ce qui a &eacute;t&eacute; &eacute;crit dans la premi&egrave;re partie de cet article, la r&eacute;duction du FLS &agrave; ses fonctions de langue des apprentissages et de langue de socialisation scolaire, ainsi que l&rsquo;association, assez parlante avec &laquo;&nbsp;alphab&eacute;tisation&nbsp;&raquo; dans le titre du parcours.</p> <p>Le Parcours FLES du Master de l&rsquo;Universit&eacute; d&rsquo;Aix-Marseille parle bien de contextes de FLES, au pluriel, ce qui donne &agrave; penser qu&rsquo;on pourra envisager des situations hors de France.</p> <table border="1" cellpadding="5" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td><strong>FLES</strong></td> <td> <p>- mobiliser une r&eacute;flexion sur la diversit&eacute; des situations d&#39;enseignement du fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re (contexte de FLES, &quot;alphab&eacute;tisation&quot;, enseignement en France et &agrave; l&#39;&eacute;tranger)<br /> - concevoir des programmes et du mat&eacute;riel p&eacute;dagogiques pour diff&eacute;rents publics<br /> - mettre en &oelig;uvre des techniques p&eacute;dagogiques<br /> - exploiter de mani&egrave;re critique les technologies de la communication et de l&#39;information<br /> - intervenir dans le cadre de la formation de formateurs<br /> - comprendre et intervenir dans le cadre des &eacute;valuations certificatives</p> </td> </tr> </tbody> </table> <p>L&rsquo;association avec &laquo;&nbsp;aphab&eacute;tisation&nbsp;&raquo;, mis entre guillemets, remet la probl&eacute;matique des migrants au c&oelig;ur de la r&eacute;flexion, ce que confirme un descriptif de cours de M1, Semestre 3.</p> <table border="2" cellpadding="3" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td><strong>FLES</strong></td> <td>Dispositifs pluriels / FLS et alpha</td> <td>&Eacute;tude de situations d&#39;enseignement du fran&ccedil;ais en contexte plurilingue ; formation aux approches plurielles ; conception de s&eacute;quences didactiques plurilingues. / &Eacute;tude des comp&eacute;tences &agrave; d&eacute;velopper pour l&#39;entr&eacute;e dans l&#39;&eacute;crit ; connaissance des outils d&#39;alphab&eacute;tisation.</td> <td>Savoir contextualiser son enseignement ; comprendre les enjeux du plurilinguisme ; savoir didactiser les pratiques langagi&egrave;res sociales. / Se former aux d&eacute;marches et outils d&#39;enseignement de l&#39;&eacute;crit (lecture, &eacute;criture).</td> </tr> </tbody> </table> <p>&nbsp;</p> <p>Le Master en didactique du fran&ccedil;ais de l&rsquo;Universit&eacute; de Bourgogne propose trois enseignements dont les descriptifs de cours sont accessibles.</p> <p>16D461 - ANALYSE ET PRODUCTIONS D&rsquo;OUTILS DIDACTIQUES EN FLE/FLS</p> <p>Le premier objectif du cours consistera &agrave; analyser, en respectant une chronologie historique, quelques outils propos&eacute;s aux enseignants de Fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re. &Agrave; quelles m&eacute;thodologie/m&eacute;thodes font-ils r&eacute;f&eacute;rence ? Quels sont les choix didactiques privil&eacute;gi&eacute;s ? Comment s&rsquo;organisent et s&rsquo;articulent les activit&eacute;s propos&eacute;es ?<br /> - Cours de langue et de civilisation fran&ccedil;aises ;<br /> - Voix et images de France ;<br /> - Sans fronti&egrave;res 1 ;<br /> - Rond point et/ou Version Originale (liste non exhaustive).</p> <p>Le second objectif vise la production d&rsquo;outils didactiques. Quelles activit&eacute;s proposer dans une s&eacute;quence p&eacute;dagogique ? Comment construire un parcours d&rsquo;enseignement/apprentissage adapt&eacute; &agrave; un public sp&eacute;cifique (exemples sur des niveaux B2 et A1.1) ?</p> <table> <tbody> <tr> <td> <h5>Bibliographie</h5> <p>Porcher, L. (1995).&nbsp;<em>Le fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re</em>. Hachette.</p> <p>Puren, C. (1982).&nbsp;<em>Histoire des m&eacute;thodologies de l&rsquo;enseignement des langues</em>. Hatier.</p> <p>Tagliante, C. (2005).&nbsp;<em>L&rsquo;&Eacute;valuation et le cadre europ&eacute;en commun</em>. Cl&eacute; international.</p> </td> </tr> </tbody> </table> <p>&nbsp;</p> <p>En d&eacute;pit du titre, qui mentionne le FLS, on voit que l&rsquo;orientation est exclusivement FLE. M&ecirc;me remarque pour le cours 16D489 M&Eacute;THODOLOGIES ET DIDACTIQUE DU FLE / FLS qui propose&nbsp;:<br /> - D&eacute;finition des concepts fondamentaux de la didactique du FLE ;<br /> - Retours sur les m&eacute;thodologies constitu&eacute;es ;<br /> - Le Cadre europ&eacute;en commun de r&eacute;f&eacute;rence pour les langues : origines/ coh&eacute;rence conceptuelle/ apports et limites ;<br /> - La probl&eacute;matique de l&#39;&eacute;clectisme en didactique des langues ;</p> <p>C&rsquo;est dans le cours 16D473 APPROCHE DES CHAMPS DU FLE / FLS /FLM que l&rsquo;on approchera vraiment le FLS, mais dans ses rapports avec les deux autres champs, pas comme une entr&eacute;e sp&eacute;cifique.<br /> 1 - Cadre socio-historique de l&#39;enseignement du fran&ccedil;ais : de l&#39;unit&eacute; &agrave; la diff&eacute;renciation en FLE / FLM / FLS (point de vue fran&ccedil;ais, et autres)<br /> 2 - &Eacute;volution des manuels de classe : focalisation sur quelques exemples.<br /> 3 - FLE / FLM / FLS aujourd&#39;hui : des situations d&#39;appropriation et d&#39;enseignement diff&eacute;renci&eacute;es.<br /> 4 - Concepts-cl&eacute;s des trois champs : quels croisements, quelles coexistences?<br /> 5 - M&eacute;thodes et pratiques en FLE, FLM, FLS : influences et persistances.<br /> 6 &ndash; Cadre europ&eacute;en commun de r&eacute;f&eacute;rence pour les langues, approches communicative et actionnelle : quelles &eacute;volutions en FLE, FLS, FLM ?<br /> 7 - FLE, FLM, FLS : une ou des didactiques ?<br /> 8 - Et ailleurs : que font les pays &eacute;trangers francophones ?</p> <p>On terminera ce parcours avec le Master professionnel de Paris III, dont le parcours 2 est consacr&eacute; &agrave; l&rsquo; &laquo;&nbsp;Enseignement du fran&ccedil;ais comme langue seconde et acquisition de comp&eacute;tence de lecture / &eacute;criture &raquo;. Le descriptif du parcours situe d&rsquo;embl&eacute;e l&rsquo;ancrage sur le terrain fran&ccedil;ais&nbsp;:</p> <p><em>&laquo;&nbsp;propose une formation en enseignement du FLS (en France ou &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger) et en enseignement de comp&eacute;tences de lecture/&eacute;criture. L&rsquo;accent y est mis sur l&rsquo;enseignement du FLS en France, dans le cadre de l&rsquo;&Eacute;ducation Nationale (CASNAV : CLIN, CLA ; GRETA) ou hors &Eacute;ducation Nationale (dans un cadre associatif essentiellement). Les publics concern&eacute;s par cet apprentissage / enseignement sont les suivants : enfants, adolescents, jeunes adultes, adultes hommes et femmes, stagiaires dans les centres de formation professionnelle, nouveaux arrivants de populations install&eacute;es en France depuis un certain temps (dans les institutions &eacute;ducatives, les entreprises et les structures r&eacute;gionales et associatives) qui sont peu ou non scolaris&eacute;s ant&eacute;rieurement, peu ou non francophones. &raquo;</em></p> <h3>2.3. Un barom&egrave;tre&nbsp;: les bibliographies du CIEP</h3> <p>Le CIEP est actuellement le principal op&eacute;rateur du MAEE en mati&egrave;re de diffusion de FLE, FLS et de conception d&rsquo;ing&eacute;nierie didactique. &Eacute;tudier la mani&egrave;re dont cet organisme con&ccedil;oit le champ du FLS est doublement int&eacute;ressant&nbsp;: d&rsquo;abord parce qu&rsquo;il s&rsquo;agit l&agrave; d&rsquo;un bon barom&egrave;tre des conceptions dominantes, ensuite parce que la vision de cet organisme contribue &agrave; structurer ce champ, en raison de l&rsquo;importance institutionnelle qu&rsquo;il occupe.</p> <p>On peut aborder cette question &agrave; travers les bibliographies que le CIEP &eacute;labore<sup><a href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc">5</a></sup>&nbsp;et met &agrave; jour r&eacute;guli&egrave;rement.</p> <p>La bibliographie&nbsp;<em>Le fran&ccedil;ais langue seconde-langue de scolarisation</em>&nbsp;(r&eacute;alis&eacute;e par le Centre de ressources et d&rsquo;information documentaire, Sol Inglada) a &eacute;t&eacute; actualis&eacute;e en mars 2013. Le titre laisse pr&eacute;sager de l&rsquo;orientation &laquo;&nbsp;fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;, le plan apporte une confirmation&nbsp;:</p> <p><img alt="" src="/img/6/images/69_maurer_8.png" style="height:310px; width:510px" /></p> <p>La probl&eacute;matique est pens&eacute;e en termes d&rsquo; &laquo;&nbsp;accueil&nbsp;&raquo;, de scolarisation des &eacute;l&egrave;ves nouvellement arriv&eacute;s, les &eacute;valuations sous forme de DELF, Prim et scolaire.</p> <p>La premi&egrave;re phrase confirme ces orientations&nbsp;:</p> <blockquote> <p><em>&laquo;&nbsp;Le fran&ccedil;ais langue seconde-langue de scolarisation (FLSco) en France est le fran&ccedil;ais enseign&eacute; aux enfants nouvellement arriv&eacute;s (ENA)&nbsp;&raquo;.&nbsp;</em></p> </blockquote> <p>On peut comprendre que l&rsquo;on s&rsquo;int&eacute;resse &agrave; ce terrain fran&ccedil;ais&hellip; mais o&ugrave; sont les autres terrains&nbsp;? On pourrait s&rsquo;attendre &agrave; ce que le CIEP, qui intervient souvent en Afrique, leur m&eacute;nage une place&nbsp;: il n&rsquo;en est rien, aucun titre ne r&eacute;f&egrave;re &agrave; ces contextes. Le lecteur qui veut savoir ce qu&rsquo;est le FLS pensera qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;une notion essentiellement applicable&hellip; en France.</p> <p>O&ugrave; est donc pass&eacute;e l&rsquo;Afrique&nbsp;? Elle n&rsquo;est pas absente, mais on la trouve dans une autre bibliographie, sous le titre &laquo;&nbsp;La langue fran&ccedil;aise dans l&rsquo;espace francophone&nbsp;: promotion et diffusion&nbsp;&raquo; d&rsquo;o&ugrave; la dimension didactique a disparu au profit d&rsquo;une dimension de politique linguistique et &eacute;ducative, ce qui est un glissement assez consid&eacute;rable. La bibliographie appara&icirc;t tout en bas de la liste, en raison du fait qu&rsquo;elle est la plus ancienne de toutes celles pr&eacute;sentes sur le site, datant de mars 2009<sup><a href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc">6</a></sup>. Est-ce &agrave; dire que le domaine n&rsquo;est plus productif au cours des quatre derni&egrave;res ann&eacute;es&hellip; ou est-ce le t&eacute;moignage d&rsquo;un manque d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t&nbsp;?</p> <p><img alt="" src="/img/6/images/69_maurer_9.png" style="height:343px; width:510px" /></p> <h2>3. &Eacute;l&eacute;ments d&rsquo;interpr&eacute;tation</h2> <p>Soyons clair&nbsp;: il ne s&rsquo;agit &agrave; travers cet article ni de d&eacute;noncer ni de se lamenter mais simplement de constater &ndash; ce qui a &eacute;t&eacute; fait &ndash; puis de comprendre &ndash; ce qui reste &agrave; faire &ndash; les &eacute;volutions d&rsquo;un champ scientifique, dont on a vu qu&rsquo;elles &eacute;taient importantes.</p> <p>C&rsquo;est &agrave; avancer quelques &eacute;l&eacute;ments d&rsquo;interpr&eacute;tation que je voudrais consacrer la fin de cet article, &agrave; comprendre comment d&rsquo;une situation o&ugrave; l&rsquo;enseignement du fran&ccedil;ais en Afrique &eacute;tait au c&oelig;ur de la r&eacute;flexion et dont &eacute;tait exclu celui pour les migrants en France on en est arriv&eacute; en deux d&eacute;cennies &agrave; une situation pratiquement oppos&eacute;e&nbsp;?</p> <p>En premi&egrave;re approche, si le centre de gravit&eacute; du FLS s&rsquo;est ainsi d&eacute;plac&eacute;, c&rsquo;est sans doute d&ucirc; au poids d&rsquo;une institution, l&rsquo;&Eacute;ducation nationale fran&ccedil;aise, qui a investi le champ et capt&eacute; en quelque sorte la r&eacute;flexion didactique&nbsp;: par l&rsquo;importance de ses structures acad&eacute;miques (CEFISEM, CASNAV) et parfois d&eacute;partementales (aupr&egrave;s d&rsquo;inspecteurs)&nbsp;; par le nombre d&rsquo;ENA &agrave; accueillir et le fait que toutes les r&eacute;gions sont concern&eacute;es&nbsp;; par le besoin d&rsquo;outiller les enseignants, form&eacute;s essentiellement &agrave; la didactique du FLM, et relativement d&eacute;sorient&eacute;s face &agrave; ces nouveaux publics.</p> <p>Il est de ce fait tout &agrave; fait compr&eacute;hensible, et m&ecirc;me l&eacute;gitime que la r&eacute;flexion, en France, se soit en quelque sorte recentr&eacute;e sur les probl&eacute;matiques nationales, qu&rsquo;elle se soit appropri&eacute;e certains des &eacute;l&eacute;ments de la r&eacute;flexion FLS, les plus pertinents pour le contexte.</p> <p>Un autre aspect est sans doute &agrave; prendre en consid&eacute;ration, celui des d&eacute;bouch&eacute;s professionnels des &eacute;tudiants qui conduit les universit&eacute;s, dans un souci compr&eacute;hensible de professionnalisation, &agrave; orienter leur r&eacute;flexion sur ce qui constitue l&rsquo;essentiel des offres d&rsquo;emploi apr&egrave;s des &eacute;tudes en FLE/FLS, le march&eacute; de l&rsquo;alphab&eacute;tisation (hors &Eacute;ducation nationale) ou de la scolarisation des migrants. De l&rsquo;autre c&ocirc;t&eacute;, les possibilit&eacute;s d&rsquo;emploi dans le secteur francophone africain ont fondu comme peau de chagrin avec le passage d&rsquo;une coop&eacute;ration de substitution qui a exist&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; la fin de la d&eacute;cennie 1980 &agrave; une coop&eacute;ration par projet (projets FAC au d&eacute;but des ann&eacute;es 1990, puis projets FSP) qui &eacute;tait nettement moins demandeuse de personnels, puis &agrave; une coop&eacute;ration de type budg&eacute;taire au milieu des ann&eacute;es 2000 (qui coexiste encore avec quelques projets FSP sur le fran&ccedil;ais&hellip; mais pour combien de temps encore&nbsp;?) qui met des moyens &agrave; disposition des &eacute;tats et n&rsquo;a besoin que de quelques personnels pour en contr&ocirc;ler la mise en &oelig;uvre (charg&eacute;s de mission, consultants) mais plus sur un plan budg&eacute;taire que didactique. Ces changements, bross&eacute;s &agrave; grands traits, peuvent &ecirc;tre d&eacute;crits en termes d&rsquo;institutions successives en charge de l&rsquo;aide au d&eacute;veloppement et offrant des possibilit&eacute;s d&rsquo;emploi &agrave; des dipl&ocirc;m&eacute;s de FLE/FLS&nbsp;: Minist&egrave;re de la Coop&eacute;ration, puis Minist&egrave;re des Affaires &eacute;trang&egrave;res, aujourd&rsquo;hui de plus en plus Agence fran&ccedil;aise de d&eacute;veloppement. Chaque d&eacute;placement s&rsquo;est accompagn&eacute; d&rsquo;une baisse du nombre de postes &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger accompagn&eacute; d&rsquo;un &eacute;loignement du champ de la didactique, &agrave; laquelle on pr&eacute;f&egrave;re de plus en plus les approches sectorielles dont les sources d&rsquo;inspiration sont plut&ocirc;t du c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;&eacute;conomie de l&rsquo;&eacute;ducation que des sciences du langage&hellip;</p> <p>Enfin, il faut bien se rendre compte aussi que de moins en moins d&rsquo;universitaires fran&ccedil;ais sont &agrave; m&ecirc;me de tenir un discours sur l&rsquo;Afrique, ses &eacute;coles et ses langues. Dans les ann&eacute;es 1980-1990, l&rsquo;universit&eacute; fran&ccedil;aise comptait parmi ses membres nombre d&rsquo;anciens coop&eacute;rants qui avaient fait des th&egrave;ses en Afrique alors qu&rsquo;ils travaillaient dans des instituts de linguistique appliqu&eacute;e ou alors qu&rsquo;ils exer&ccedil;aient en substitution comme enseignants dans des lyc&eacute;es ou des &eacute;tablissements de formation. Ces universitaires sont pour leur quasi-totalit&eacute; partis &agrave; la retraite&hellip; Faire une th&egrave;se sur le terrain africain, si l&rsquo;on n&rsquo;a pas d&rsquo;emploi sur place, est un investissement financier que peu d&rsquo;&eacute;tudiants peuvent se permettre&nbsp;: le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations n&rsquo;est pas assur&eacute;&nbsp;; travailler en Afrique suppose des financements, le montage de projets pour les obtenir alors qu&rsquo;il est plus simple de travailler avec un CASNAV, &agrave; proximit&eacute; de chez soi.</p> <p>Le r&eacute;sultat est que nous sommes de moins en moins nombreux &agrave; travailler sur la question de la didactique du FLS en contexte africain. Il n&rsquo;y a rien d&rsquo;&eacute;tonnant &agrave; ce que la r&eacute;flexion didactique en mati&egrave;re de FLS ne fasse plus la part belle &agrave; cette composante initiale, fondatrice.</p> <h2>Conclusion</h2> <p>Que faire&nbsp;? Rien sans doute&hellip; On voit qu&rsquo;il s&rsquo;agit de forces &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre qui constituent des mouvements de fond face auxquels on voit mal quelle politique volontariste (&agrave; condition qu&rsquo;une volont&eacute; se manifeste m&ecirc;me&hellip;) pourrait &ecirc;tre mise en place.</p> <p>Mais le r&ocirc;le d&rsquo;une conclusion ce pourrait &ecirc;tre de rappeler &agrave; la communaut&eacute; scientifique que des travaux int&eacute;ressants continuent &agrave; &ecirc;tre produits sur le FLS en Afrique<sup><a href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc">7</a></sup>, notamment dans une optique &agrave; pr&eacute;sent plurilingue qui pense l&rsquo;articulation entre les langues des apprenants et le fran&ccedil;ais &ndash; pour le coup r&eacute;ellement langue seconde&hellip;</p> <p>C&rsquo;est l&rsquo;occasion de rappeler, apr&egrave;s l&rsquo;ouvrage que j&rsquo;ai publi&eacute; en 2011&nbsp;<em>Enseignement des langues et construction europ&eacute;enne. Le plurilinguisme, nouvelle id&eacute;ologie dominante</em>, &agrave; quel point la didactique est une affaire d&rsquo;institutions. En Europe, le Conseil de l&rsquo;Europe et le FLE, en France le FLS et l&rsquo;&Eacute;ducation nationale, en Afrique le Minist&egrave;re des Affaires &eacute;trang&egrave;res, l&rsquo;OIF, l&rsquo;AFD&hellip; Chacune de ces institutions p&egrave;se &agrave; sa mani&egrave;re sur l&rsquo;&eacute;volution de nos champs disciplinaires.</p> <p>C&rsquo;est enfin le moment de rappeler l&rsquo;importance de l&rsquo;Afrique quant &agrave; la diffusion actuelle et future de la langue fran&ccedil;aise. Sans aller jusqu&rsquo;&agrave; alimenter les discours proph&eacute;tiques qui pr&eacute;tendent que demain un milliard de personnes parleront fran&ccedil;ais&hellip; la plupart avec un solide accent africain, je plaiderai tout de m&ecirc;me pour qu&rsquo;on ne perde pas de vue les pays de ce continent, avec ses &eacute;l&egrave;ves et ses ma&icirc;tres.</p> <h2>Bibliographie</h2> <p>Bertucci M.-M. (2008). &laquo; Une didactique crois&eacute;e du fran&ccedil;ais langue maternelle et du fran&ccedil;ais langue seconde en milieu ordinaire pour faciliter l&#39;insertion des nouveaux arrivants&raquo;.&nbsp;<em>in Glottopol</em>, n&deg;11, 2008</p> <p>Besse, H. (1987). &laquo; Le fran&ccedil;ais langue maternelle, seconde, &eacute;trang&egrave;re&raquo;.&nbsp;<em>in Langue fran&ccedil;aise</em>&nbsp;78, pp.9-15.</p> <p>Boutan, P. (1996). &laquo;&nbsp;La langue des Messieurs&nbsp;&raquo;.&nbsp;<em>Histoire de l&rsquo;enseignement du fran&ccedil;ais &agrave; l&rsquo;&eacute;cole primaire</em>. Paris, A. Colin.</p> <p>Chiss, J.-L. (2006) &laquo;&nbsp;Le fran&ccedil;ais langue seconde en France&nbsp;: aspects institutionnels et didactiques&nbsp;&raquo; dans Castellotti V., Chalabi H. (dirs.),&nbsp;<em>Le fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re et seconde. Des paysages didactiques en contexte</em>. L&#39;Harmattan, Paris, pp. 103-110.</p> <p>Chiss, J.-L. (1997). &laquo;&nbsp;&Eacute;l&eacute;ments de probl&eacute;matisation pour l&rsquo;enseignement /apprentissage du fran&ccedil;ais aux &eacute;l&egrave;ves &laquo; non francophones &raquo;&nbsp;&raquo;,&nbsp;<em>in Enseigner en classes h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes, &Eacute;cole et immigration</em>, sous la direction de D. Boyzon-Fradet et J.-L. Chiss. Paris, Nathan.</p> <p>Cuq, J.-P. (1989). &laquo;&nbsp;Fran&ccedil;ais langue seconde : essai de conceptualisation&nbsp;&raquo;&nbsp;<em>in L&#39;Information Grammaticale</em>, n&deg; 43, pp. 36-40. Minist&egrave;re de l&#39;&Eacute;ducation nationale (1999), Enseigner au coll&egrave;ge. Fran&ccedil;ais. Programmes et accompagnement. Paris, CNDP, 1989.</p> <p>Cuq, J.-P. (1991),&nbsp;<em>Le fran&ccedil;ais langue seconde</em>. Paris, Hachette.</p> <p>Maurer, B. (2011).&nbsp;<em>Enseignement des langues et construction europ&eacute;enne</em>. Paris, Editions Archives contemporaines.</p> <p>Ngalasso M. M., &laquo;&nbsp;Le concept de fran&ccedil;ais langue seconde&nbsp;&raquo;, in Besse H., Ngalasso M. M., Vigner G., (coord.). &laquo; Fran&ccedil;ais langue seconde &raquo;.&nbsp;<em>&Eacute;tudes de Linguistique Appliqu&eacute;e,&nbsp;</em>n&deg;&nbsp;88. pp. 27-38.</p> <p>Verdelhan-Bourgade, M. (dir. 1997). &laquo;&nbsp;Enseigner le FLS&nbsp;&raquo;,&nbsp;<em>Diagonales</em>, n&deg; 43. Paris, Hachette.</p> <p>Verdelhan-Bourgade, M. (2002),&nbsp;<em>Le fran&ccedil;ais de scolarisation&nbsp;: pour une didactique r&eacute;aliste</em>, Paris, PUF.</p> <p>Vigner, G. (1992). &laquo; Le fran&ccedil;ais langue de scolarisation &raquo;,&nbsp;<em>in &Eacute;tudes de linguistique appliqu&eacute;e</em>, n&deg; 88, Didier &Eacute;rudition.</p> <p>Vigner, G. (2008). &laquo;&nbsp;D&rsquo;une g&eacute;n&eacute;alogie &agrave; une m&eacute;thodologie &ndash; le FL2 dans les programmes de l&rsquo;&Eacute;ducation nationale&nbsp;&raquo;.&nbsp;<em>Glottopol</em>&nbsp;n&deg; 11, pp. 34-44.</p> <hr /> <h2>Notes</h2> <p><a href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a>&nbsp;<a href="http://www.edufle.net/-Francais-langue-seconde-ou-precoce-.html" rel="noopener noreferrer" target="_blank">http://www.edufle.net/-Francais-langue-seconde-ou-precoce-.html</a></p> <p><a href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">2</a>&nbsp;<a href="http://www.educasources.education.fr/selection-detail-151673.html" rel="noopener noreferrer" target="_blank">http://www.educasources.education.fr/selection-detail-151673.html</a></p> <p><a href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">3</a>&nbsp;<a href="http://www.aplv-languesmodernes.org/spip.php?rubrique127" rel="noopener noreferrer" target="_blank">http://www.aplv-languesmodernes.org/spip.php?rubrique127</a></p> <p><a href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">4</a>&nbsp;<a href="http://formations.univ-fcomte.fr/ws?_profil=ufc&amp;_cmd=getFormation&amp;_oid=CDM-PROG7610&amp;_oidProgramAnnexe=&amp;_redirect=voir_fiche_program&amp;_onglet=description&amp;_lang=fr-FR" rel="noopener noreferrer" target="_blank">http://formations.univ-fcomte.fr/ws?_profil=ufc&amp;_cmd=getFormation&amp;_oid=CDM-PROG7610&amp;_oidProgramAnnexe=&amp;_redirect=voir_fiche_program&amp;_onglet=description&amp;_lang=fr-FR</a></p> <p><a href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">5</a>&nbsp;<a href="http://www.ciep.fr/bibliographie/" rel="noopener noreferrer" target="_blank">http://www.ciep.fr/bibliographie/</a></p> <p><a href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">6</a>&nbsp;Date de derni&egrave;re consultation&nbsp;: 21 d&eacute;cembre 2013.</p> <p><a href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">7</a>&nbsp;Je fais r&eacute;f&eacute;rence notamment aux travaux men&eacute;s dans l&rsquo;initiative ELAN-Afrique (OIF-AFD-AUF-MAEE) sur &Eacute;coles et langues nationales en Afrique. Voir&nbsp;<a href="http://www.francophonie.org/ELAN-Afrique-Ecole-et-langues.html" rel="noopener noreferrer" target="_blank">http://www.francophonie.org/ELAN-Afrique-Ecole-et-langues.html</a>.</p> <hr /> <h2>Citer cet article</h2> <p>MAURER Bruno. De quoi le FLS est-il le nom en 2017 ? Petite histoire d&rsquo;une captation de concept,&nbsp;<em>Revue TDFLE</em>, n&deg;69 [en ligne], 2017.</p> <h4>Bruno MAURER<br /> Universit&eacute; Paul-Val&eacute;ry Montpellier III<br /> EA 739 Dipralang</h4>