<p style="text-align:justify">Ce numéro propose une lecture critique de la manière dont la didactique des langues s'est développée depuis le début des années 2000 en Europe sous l'influence du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL).</p>
<p style="text-align:justify">Cette publication, réalisée par des experts mandatés par le Conseil de l'Europe s'est imposée en quelques années seulement comme un outil d'organisation et de régulation du marché des langues vivantes étrangères en Europe, inspirant l'écriture des programmes nationaux, servant de référence pour l'élaboration des manuels de langues ou pour les offres de cours dans les nombreux instituts publics ou privés qui satisfont une demande croissante de qualification en langues que les systèmes scolaires publics peinent à satisfaire.</p>
<p style="text-align:justify">Dans un paysage didactique généralement consensuel, rares sont les voix qui détonnent pour questionner ce texte, la manière dont il a été rédigé, l'idéologie qu'il véhicule, les effets négatifs qu'il peut avoir sur la didactique des langues.<br />
Les auteurs de ce numéro font partie des quelques universitaires en France, mais aussi en Suisse, en Italie, qui ont entrepris cette remise en question à la manière de Christian Puren qui, non sans malice, va jusqu'à parler d'un cadre de « révérence » mais chacune et chacun à partir de ses terrains et de ses propres préoccupations.</p>
<p style="text-align:justify">Bruno Maurer - Université de Montpellier</p>
<p style="text-align:justify">bruno.maurer@univ-montp3.fr - bruno.maurer@unil.ch</p>
<p style="text-align:justify">Jean-Marie Prieur</p>
<p style="text-align:justify">jean-marie.prieur@univ-montp3.fr</p>