<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><b>1. Introduction</b></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Dans l’état actuel où se trouve l’université algérienne, face à la pression socio-économique, la pratique pédagogique de l’enseignant de français est interrogée dans les différents cycles, aussi bien au cycle secondaire (El Mistari, 2013), qu’à l’université <span style="font-family:"Times New Roman","serif"">(</span><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">Bouhidel, 2018</span><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">).</span> Nous nous intéressons davantage au contexte universitaire où la précision des objectifs de formation, l’élaboration des programmes et la mise en œuvre constituent encore une entrave à la performance de la majorité des enseignants qui ont en charge ce type de formation. Aussi, nous questionnons cette situation tout en interrogeant davantage la place de l’enseignement/apprentissage du vocabulaire de spécialité. Comment est-il enseigné ? Selon quelle (s) approche(s) et avec quels objectifs ?</span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Avant de présenter les résultats de nos enquêtes et observations sur terrain auprès des formateurs et des formés, nous rappelons en premier moment quelques concepts relatifs à notre champ de recherche puis, nous décrivons les outils méthodologiques adoptés.</span></span></p>
<h2 style="text-align:justify; margin-top:13px"><span style="font-size:13pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><span style="color:#4f81bd"><a name="_Toc428547733"><span style="font-size:10.0pt">2</span></a><span class="Heading1Char" style="font-family:"Cambria", "serif""><span style="font-weight:bold"><span style="font-size:10.0pt">. </span></span></span><a name="_Toc530400866"></a><span class="Heading1Char" style="font-family:"Cambria", "serif""><span style="font-weight:bold"><span style="font-size:10.0pt">Cadre théorique</span></span></span> </span></span></span></span></h2>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">La formation des enseignants en cours de spécialité passe par la conception de matériaux, le choix d’objectifs précis et de méthodes adaptées. Cependant, en absence de formation organisée et adaptée à ce type de public afin d’assurer le développement de telles compétences, nous observons deux types de comportements essentiels : des enseignants qui puissent de leur mieux de leurs expériences afin de répondre aux attentes des formés et des enseignants qui tentent de mettre en pratique les propositions pédagogiques suggérées par les recherches menées en français de spécialité. Toutefois ce dernier, qui est le domaine de français de spécialité, coexiste avec d’autres domaines voisins tels que le français sur objectifs spécifiques et le français sur objectifs universitaires. Ce qui pourrait constituer une certaine confusion. Nous tentons d’enlever cette ambiguïté en présentant exhaustivement les traits distinctifs entre ces trois dénominations.</span></span></p>
<h1 style="margin-top:32px"><span style="font-size:10pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><a name="_Toc530400867">Français de spécialité/ français sur objectifs spécifiques</a></span></span></span></h1>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">La dénomination <i>langues de spécialité</i> a remplacé celle de <i>français</i><i> scientifique et technique</i> dès les années 1960, (Cuq et Gruca, 2003 : 322-323). Elle est le produit des recherches linguistiques et pédagogiques dans ce domaine. La volonté des responsables des Affaires Etrangères Françaises durant cette époque était de donner à la langue française une valeur internationale afin de l’imposer dans les secteurs de l’activité scientifique, technique et commerciale. C’est une politique qui a donné lieu à des stages<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[1]</span></span></span></span></a> et à des publications qui n’ont guère contribué à cerner la notion de <i>français</i><i> langue</i><i> de spécialité. </i> Celle-ci est définie globalement comme étant un ensemble constitué d’objets linguistiques et/ ou langagiers défini par rapport à une spécialité. Holtzer mentionne, plus tard, qu’elle regroupe « <i>trois catégories de langues : les langues scientifiques, les langues techniques et les langues professionnelles</i> » (Holtzer, 2004 : 18). Il s’agit alors de variétés linguistiques ou de modalités d’usage de la langue liées aux domaines scientifiques et techniques, aux activités professionnelles et à des situations particulières de communication et d’interaction (Fonseca, 1986). La même signification est reprise par Binon et Verlinde qui précisent, à leur tour, que ce terme générique désigne « <i>des situations de communication orales ou écrites qui impliquent la transmission</i><i> d’une information, d’un champ d’expérience particulier, d’une discipline, d’une science, d’un savoir-faire lié à une profession déterminée</i> » (Binon et Verlinde, 2002).</span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Toujours du côté de la linguistique et afin d’apporter davantage de précisions, d’autres définitions mettent en exergue deux autres principaux aspects de la langue de spécialité, à savoir :</span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">- </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">La langue</span><span style="font-family:"Cambria","serif""> de spécialité ne se limite pas à la seule terminologie, au vocabulaire spécialisé. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">- </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">La langue de spécialité est donc un système sémiotique complexe, semi-autonome, utilisé dans un contexte</span><span style="font-family:"Cambria","serif""> spécifique et pour des besoins</span><span style="font-family:"Cambria","serif""> spécifiques, c’est-à-dire pour communiquer des informations de nature spécialisée ; cette communication d’information peut se faire dans un cercle restreint de spécialistes, ou être orientée vers des non-spécialistes (vulgarisation</span><span style="font-family:"Cambria","serif"">)</span><a href="#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-family:"Cambria","serif""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[2]</span></span></span></span></span></a><span style="font-family:"Cambria","serif"">.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:13px; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">- </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">Cette sectorisation, ainsi conçue, ne fait pas l’unanimité de tous les chercheurs. La langue</span><span style="font-family:"Cambria","serif""> est un tout en soi et un principe de classification. Lerat propose la notion de <i>langue spécialisée</i> qui est « <i>plus pragmatique ; c’est une langue naturelle considérée en tant que vecteur de connaissances spécialisées »</i>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">En didactique du français, le français de spécialité a connu deux trajectoires essentielles : en premier lieu une prise en compte de l’aspect lexical : on a toujours observé que le lexique est un des aspects les plus marquants des langues de spécialité qui sont alors réduites à une question de terminologie. Puis, dans en second lieu, un dépassement qui s’oriente vers la syntaxe et surtout l’organisation et le fonctionnement des discours spécialisés tels que : </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"> </p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">La phrase </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">avec la forte récurrence de certains schémas syntaxiques et, en particulier, la fréquence très élevée d’énoncés de type définitoire et de nominalisations ;</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-left:48px"> </p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">le texte et le discours</span><span style="font-family:"Cambria","serif""> où on a mis en évidence l’importance des opérateurs logico discursifs, des marqueurs de l’orientation discursive, des procédés de distanciation, des structures argumentatives, etc.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px; margin-left:48px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Aussi, sur le terrain, la première tentative de répondre de façon cohérente et relativement massive à l’existence de publics diversifiés (Lehmann, 1993 :89) et notamment dans un premier moment à un public majoritairement scientifique consiste en des méthodes qui se réfèrent au modèle de l'inventaire lexical, et notamment celui du français fondamental 1<sup>er</sup> et 2<sup>ème</sup> degré. Une série de vocabulaires spécialisés est élaborée par les linguistes et les didacticiens tels que :</span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"> </p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">Le </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">vocabulaire d’initiation à la critique et à l’explication littéraire ; </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">Le vocabulaire d’initiation aux études agronomiques ; </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">Le vocabulaire d’initiation à la vie politique ;</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">Le vocabulaire d’initiation à la géologie ;</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">le vocabulaire général d’orientation médical (VGOM</span><span style="font-family:"Cambria","serif"">) ;</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:13px; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">le </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">vocabulaire général à orientation scientifique, dit </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">VGOS</span><a href="#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-family:"Cambria","serif""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[3]</span></span></span></span></span></a><span style="font-family:"Cambria","serif"">.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">En plus des vocabulaires<i>, </i>nous pouvons mentionner la publication de dictionnaires tels que <i>Le </i><em><span style="font-family:"Cambria","serif"">Dictionnaire contextuel de français</span></em><em><span style="font-family:"Cambria","serif""> pour la géologie et Le dictionnaire contextuel d'un domaine de la vie politique, élections législatives (</span></em>Lehmann, 1993 : 91 et Qotb, 2008 :32)</span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Par ailleurs, tentant de répondre à la question : « A quel moment introduire un enseignement de français de spécialité? », Gaultier, chargée du secteur « <i>Langues de spécialité</i> » au CREDIF, dans son exposé, intitulé « <i>L’enseignement des langues de spécialité, éléments d'une méthodologie</i> », a présenté « une trajectoire type qui renvoie à la méthode audio-visuel » (Lehmann, 1993 :92). Trois niveaux sont mentionnés :</span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">Le </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">premier est réservé à l'acquisition du français</span><span style="font-family:"Cambria","serif""> fondamental du 1<sup>er</sup> degré et du 2<sup>ème</sup> degr</span><span style="font-family:"Cambria","serif"">é. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">La deuxième étape est une initiation progressive à la langue</span><span style="font-family:"Cambria","serif""> de spécialité via un tronc commun</span><span style="font-family:"Cambria","serif"">.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:13px; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">Enfin, une troisième phase de perfectionnement</span>. </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""> </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Voici le schéma illustratif du modèle de Gaultier (1968 : 22) : </span></span></p>
<p align="center" style="text-align:center; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><span style="font-family:"Times New Roman","serif""><img id="Image_x0020_8" src="file:///C:UserswahibaAppDataLocalTempmsohtmlclip1 1clip_image001.png" style="width:161.5pt; height:130pt" /> <img id="Picture_x0020_10" src="file:///C:UserswahibaAppDataLocalTempmsohtmlclip1 1clip_image002.emz" style="width:244pt; height:31.5pt" /> </span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><b>Français sur objectifs spécifiques/ français sur objectifs universitaires</b></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Ces réflexions sur les langues dites de spécialité ou langues spécialisées<a href="#_ftn4" name="_ftnref4" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[4]</span></span></span></span></a> dans le domaine de la didactique ont apporté un plus en contribuant à répondre plus efficacement aux besoins langagiers des publics spécialistes et à émerger la notion du français sur objectifs spécifiques. Ce dernier qu’il soit écrit au singulier ou au pluriel, que désigne-t-il ? Est-il distinctif du français de spécialité que nous avons défini préalablement ?</span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Premièrement sur le plan contextuel, l’augmentation des demandes de formations linguistiques et méthodologiques émanant des universitaires et des professionnelles semble constituer les facteurs qui ont donné un nouvel engouement pour le public spécifique. Elle conduit à l’apparition du français sur objectifs spécifiques, appelé encore FOS, à la fin des années1980. Dans cet enseignement, la langue est un moyen pour accéder à des savoirs, pour comprendre des phénomènes, pour conceptualiser, pour résoudre des problèmes et réussir des évaluations et des examens<a href="#_ftn5" name="_ftnref5" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[5]</span></span></span></span></a>. C’est un enseignement qui, comme on peut le constater, met un accent particulier sur la notion de besoins en relation avec celle des objectifs. Aussi, le FOS a élargi son approche en s’intéressant aux caractéristiques des langues de spécialité, en abordant les énoncés dans leur totalité en tant que genres de discours. </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Puis, l’accroissement continuel de la demande portant sur la formation des étudiants universitaires a permis l’émergence du FOU que Hilgert définit comme suit :</span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">« <i>Le français sur objectifs universitaires peut donc se définir comme la branche du FOS dont le public-cible est caractérisé par la pluralité des spécialités, dont les contenus sont principalement de type formel et procédural et dont les objectifs se subdivisent suivant trois axes : la vie de l’université, la compréhension orale du discours universitaire et les exigences de l’expression écrite</i> » (Hilgert, 2009 : 52).</span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Nous pouvons alors constater que dans les deux cas, didactique du FOU et didactique du français de spécialité prennent en compte un paramètre essentiel qui celui du contexte et de contextualisation. Ce qui nous conduit à les définir. </span></span></p>
<h1 style="margin-top:32px"><span style="font-size:10pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><a name="_Toc530400868">Contextualisation/ standarisation</a></span></span></span></h1>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">La didactique des langues-cultures et de la didactique du FLE prête actuellement une attention particulière à la question du contexte car on ne peut pas enseigner une langue en autarcie. </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Le « contexte » est un mot polysémique. Il est utilisé en alternance avec situation, milieu et environnement<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><i><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[6]</span></span></b></span></i></span></a><i>. </i>Ce que soulignent Porquier et Py en écrivant : </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><i> « </i><i><span style="font-family:"Times New Roman","serif"">La situation serait une notion primitive (« étique »), le contexte, une notion technique (« émique ») pouvant procurer des critères et des outils d’analyse, et retenant ce qui des situations serait jugé pertinent dans une perspective d’observation ou d’analyse. Ainsi, dans la complexité empirique objective d’une instance d’acquisition ou d’apprentissage, seraient retenus comme composantes du contexte, comme traits contextuels, ce qui de la situation peut être considéré comme critères contextuels pertinents, selon le point de vue adopté. » (Porquier & Py, 2004 : 50). </span></i></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Ces deux auteurs mentionnent également que : </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><i>« Les caractéristiques principales des contextes étudiés, en fonction du « point de vue » sont la macro et le micro contexte, qui s’appuient sur </i></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><i><span style="font-family:"Cambria","serif"">La distinction global/local.</span></i></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><i><span style="font-family:"Cambria","serif""> La distinction homoglotte/hétéroglotte, qui « renvoie à la relation entre la langue à apprendre et le contexte linguistique de son appropriation ».</span></i></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><i><span style="font-family:"Cambria","serif"">Les distinctions entre institutionnel et nature.</span></i></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><i><span style="font-family:"Cambria","serif"">Guidé et non guidé.</span></i></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><i><span style="font-family:"Cambria","serif"">Captif et non captif, </span></i></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><i><span style="font-family:"Cambria","serif"">Institué et non institué.</span></i></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><i><span style="font-family:"Cambria","serif"">L’individuel et le collectif, qui combinent des situations plus ou moins « acquisitionnelles » ou « guidées ».</span></i></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><i><span style="font-family:"Cambria","serif"">L’objectif et le subjectif, qui renvoient « aux représentations des apprenants » et au statut du chercheur.</span></i></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:13px; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><i><span style="font-family:"Cambria","serif"">La dimension temporelle, considérée du point de vue de l’apprentissage (Porquier et Py, 2004 : 58-64).</span></i></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Actuellement, la tendance est vers l’emploi du terme de contextualisation qui est vue une prise active des contextes dans les pratiques didactiques. Le contexte n’est plus un décor mais une donnée essentielle. Dans ce sens, il est appelé de sensibiliser les enseignants à la diversité des contextes, à la pluralité des pratiques langagières, de plaider pour une didactique éclectique et adaptée et de combattre les démarches méthodologiques passe partout. </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">De ce fait, un projet de contextualisation nécessite de contrecarrer les processus de standardisation d’outils. Par ricochet, nous pensons également que la formation du praticien réflexif est fortement préconisée<a href="#_ftn7" name="_ftnref7" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[7]</span></span></span></span></a> . Celui-ci sera attentif aux processus d’apprentissage de son public, d’utiliser des outils (l'écoute active, l'entretien de compréhension, entre autres), lui permettant de comprendre et d’interpréter les contextes dans lesquels les publics utilisent leurs répertoires plurilingues.<i> </i>Nous nous demandons alors si les enseignants de français de spécialité sont dans le processus de contextualisation ou de standardisation. Pour répondre à cette question, nous avons choisi d’observer et d’analyser l’enseignement/apprentissage du vocabulaire. </span></span></p>
<ol start="3">
<li style="text-align:justify; margin-top:13px"><span style="font-size:13pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><span style="color:#4f81bd"><a name="_Toc530400869"> <span style="font-size:10.0pt">Cadre méthodologique</span></a></span></span></span></span></li>
</ol>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">L’enseignement des contenus linguistiques et notamment le vocabulaire est régi par des conceptions, des représentations et des connaissances des enseignants. Celles-ci sont décelables à plusieurs niveaux. Par exemple, au niveau du choix des critères de sélection du contenu lexical, au niveau du choix des principes méthodologiques qui guident un enseignement à un public spécifique et également dans le choix des modalités d’évaluation adoptées. Ces modalités évaluatives sont susceptibles de déterminer les sources d’entrave ou de réussite à l’acquisition du vocabulaire enseigné auprès du public cible<a href="#_ftn8" name="_ftnref8" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[8]</span></span></span></span></a>. Aussi, à ce sujet, nous émettons deux hypothèses principales concernant la pauvreté lexicale chez ce public et qui l’empêche de produire des discours et des textes scientifiques cohérents.</span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">- La première porte sur l’influence de la langue maternelle et qu’elle constitue l’une des sources de ces erreurs. Ce <em><span style="font-family:"Cambria","serif"">point de vue s’inscrit dans l’analyse contrastive. Aussi, l’enseignant réflexif, qui prend en compte de manière active le contexte, est appelé à gérer le répertoire langagier de l’étudiant.</span></em></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">- La seconde hypothèse concerne la méconnaissance du système lexical de la langue cible et notamment les<em><span style="font-family:"Cambria","serif""> caractéristiques intrinsèques du système linguistique de la langue cible, du français en l’occurrence. Dans ce sens, l’enseignant réflexif est appelé à rejeter les démarches passe-partout et à adopter plutôt des alternatives méthodologiques appropriées au contexte. </span></em></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Il est à noter que, pour nous, la pauvreté lexicale se manifeste par l’erreur lexicale. Elle est « <em><span style="font-family:"Cambria","serif"">la manifestation d’un défaut de maîtrise langagière, identifiée par le biais d’une unité, simple ou complexe, matérialisée dans le texte ou même absente de sa surface, qui s’apparente au stock lexical de la langue. » (Anctil, 2010, p : 171)</span></em><a href="#_ftn9" name="_ftnref9" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><i><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[9]</span></span></b></span></i></span></a><em><span style="font-family:"Cambria","serif"">. Par ailleurs, en s’intéressant à l’emploi et le fonctionnement discursif des mots en texte de spécialité, nous observons également le vocabulaire spécialisé qui renferme les termes</span></em> <em><span style="font-family:"Cambria","serif"">« servant à désigner des concepts propres aux disciplines et aux activités de spécialité » (Teresa Cabré, 1994). L’objectif ciblé est de vérifier s’il y a installation d’une compétence définie comme «un ensemble de connaissances (lexicales) et habiletés (lexicales) qui permettent d’utiliser efficacement le lexique de la langue (unités lexicales et autres entités lexicales) en situation de communication linguistique, que ce soit en production ou en réception, à l’oral ou à l’écrit » (Tremblay, 2009 : 121). </span></em></span></span></p>
<ul>
<li style="text-align:justify; margin-top:13px"><span style="font-size:13pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><span style="color:#4f81bd"><a name="_Toc530400871"><em> </em><em><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">Public et collecte des données</span></span></em></a><em> </em></span></span></span></span></li>
</ul>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><em><span style="font-family:"Cambria","serif"">Pour vérifier nos hypothèses, nous observons </span></em>les pratiques d’une enseignante de français et nous analysons les représentations linguistiques de sept enseignants chargés des autres disciplines au département de Biologie. Nous analysons également les contenus et les outils pédagogiques adoptés par l’enseignante de la langue de spécialité afin de mesurer leurs impacts sur son public cible. </span></span></p>
<h2 style="text-align:justify; margin-top:13px"><span style="font-size:13pt"><span style="line-height:115%"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><span style="color:#4f81bd"><a name="_Toc428547739"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">4. </span></span></a><a name="_Toc530400872"></a><span class="Heading2Char" style="font-family:"Cambria", "serif""><span style="color:#4f81bd"><span style="font-weight:bold"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Analyse et interprétations de données</span></span></span></span></span> </span></span></span></span></span></h2>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">La collecte des données résultant des entretiens avec les enseignants ainsi que le dépouillement des documents pédagogiques ont été analysé selon une démarche systémique. Celle-ci nous semble mieux adapté à la complexité de notre objet de recherche<a href="#_ftn10" name="_ftnref10" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[10]</span></span></span></span></a>. Elle nous a permis d’obtenir des résultats que nous présentons en deux phases essentielles :</span></span></p>
<ul>
<li style="text-align:justify; margin-top:13px"><span style="font-size:13pt"><span style="line-height:115%"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><span style="color:#4f81bd"><a name="_Toc530400873"> <span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Ecart entre les compétences langagières et contenus à enseigner</span></span></a></span></span></span></span></span></li>
</ul>
<p style="margin-bottom:13px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Interviewés sur la nature des difficultés de leurs étudiants, les enseignants confirment l’existence d’écarts entre les compétences langagières et les contenus à enseigner. La majorité avance que les obstacles des étudiants en biologie sont liés essentiellement à la langue. En effet, quatre enseignants l’attestent (E1, E5, E6 et E7) alors que trois pensent que c’est lié à la fois à la langue et à la discipline (E2, E3 et E8). Un seul enseignant ne partage pas cet avis et il pense que tous les problèmes d’appropriation des connaissances de leurs étudiants relèvent uniquement de la discipline. Nous pouvons rapporter, à titre illustratif, les propos de trois enseignants :</span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">E6, une enseignante, chargée du module de génétique en deuxième année, qui insiste en déclarant : « <i>Les difficultés</i><i> des étudiants à la maîtrise de concepts sont dues à la langue française, ils ne savent pas rassembler les idées pour faire un résumé, ils ne reformulent pas</i> ».</span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">E8, un enseignant ayant en charge plusieurs matières : « <i>Nous pensons que les étudiants ont un niveau faible en comparaison avec les années précédentes</i> ».</span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">E4, un enseignant ayant en charge des L2, L3 et des M1 : « <i>Non, je ne pense pas que la difficulté est due à la discipline en question mais à autres choses, à leur passivité. Par exemple mes étudiants en Analyse Biochimique ne prennent même pas la peine de poser des questions »</i>. </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">En outre, les enseignants interviewés ne mentionnent pas tous les mêmes aptitudes : certains voient qu’ils ont davantage de difficultés en compréhension orale, d’autres en expression écrite et d’autres enfin pensent que les lacunes touchent les quatre habilités, aussi bien en compréhension qu’en production. E5, affirme <i>« il m’est difficile de vous dire au niveau de quelle aptitude les étudiants ont le plus de difficultés</i> mais <i>je le vois le plus en expression écrite et c’est pourquoi je propose des examens sous forme de QCM </i>». </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">En plus, nous avons demandé aux enseignants si un enseignement de la discipline en arabe aiderait leurs étudiants et assurerait plus facilement leur réussite. La proposition est éloignée par tous sauf par une seule enseignante ; E6 dont l’ancienneté d’enseignement est moins de cinq ans. En effet, les formateurs plus expérimentés considèrent la langue française comme un facteur de réussite. Certains d’entre eux défendent l’idée que le français est le seul véhicule de la connaisse scientifique ou à la limite en anglais. C’est que nous illustrons à travers les propos de :</span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">- <i>E5 :« L’arabe n’est pas la langue des sciences » ;</i></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><i>- E4 : « Le domaine de la biologie</i><i> nécessite la langue française » ;</i></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><i>- E2 : « La documentation est en français et en anglas » ; </i></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><i>- E5 : « Former les jeunes enseignants à la langue française et ça va s’améliorer ». </i></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Orientant les entretiens vers les pratiques enseignantes, nous avons questionné les enseignants interviewés sur la place qu’ils accordent au vocabulaire et à l’écrit. Sur ce point, la majorité est d’accord sur la place importante accordée à la lecture par rapport à la production écrite et plus particulièrement durant la préparation de la licence. En effet, il est recommandé aux étudiants en première et en deuxième année tronc commun de lire des documents, des ouvrages, des articles et mêmes des documents en ligne, de consulter des dictionnaires. Les lectures sont suivies par des comptes rendus dans certaines situations et pour les besoins des évaluations continues. Aussi, nous pouvons constater que l’ensemble des enseignants a détecté des difficultés linguistiques et langagières qui entravent l’appropriation des connaissances scientifiques dispensées en cours magistraux et en travaux dirigées. Une évaluation diagnostique est faite mais qu’en est-il de leurs pratiques ?</span></span></p>
<ul>
<li style="text-align:justify; margin-top:13px"><span style="font-size:13pt"><span style="line-height:115%"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><span style="color:#4f81bd"><a name="_Toc530400874"> <span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%">Impact négatif des pratiques professorales sur le public cible</span></span></a> </span></span></span></span></span></li>
</ul>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Interrogeant sur les contenus de français, l’enseignante du français de spécialité confirme que le programme envoyé par la tutelle indique qu’il s’agit de développer les compétences langagières de l’étudiant en écoute, en compréhension, en expression tant orale qu’écrite. Il rappelle à titre d’illustration qu’un ensemble de structures grammaticales peuvent être développées. Comme cet enseignant n’est pas un enseignant formé dans l’enseignement de français mais un enseignant de spécialité qui maitrise le français mieux que ses collègues, il élabore lui-même son programme. Aussi, ayant en charge le niveau de 2<sup>ème</sup> année nutrition et sciences alimentaires, son programme est comme suit : </span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif"">- <span style="font-family:"Cambria","serif"">Prise de notes. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif"">- <span style="font-family:"Cambria","serif"">Etude de textes.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif"">- <span style="font-family:"Cambria","serif"">Résumer d’un texte de spécialité.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif"">- <span style="font-family:"Cambria","serif"">Activités sur orthographe, conjugaison, lexique en lien avec la spécialité.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif"">- <span style="font-family:"Cambria","serif"">Présentation des exposés Prise de notes.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif"">- <span style="font-family:"Cambria","serif"">Etude de textes.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif"">- <span style="font-family:"Cambria","serif"">Résumer d’un texte de spécialité.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-9.8pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif"">- <span style="font-family:"Cambria","serif"">Activités sur orthographe, conjugaison, lexique en lien avec la spécialité. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif"">- <span style="font-family:"Cambria","serif"">Présentation des exposés</span>.</span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif"">Ce type de contenu<span style="font-family:"Cambria","serif"">, comme nous pouvons le constater, est épuisé d’ouvrages et de documents d’enseignement de la langue française, et notamment au cycle secondaire. Une légère modification est apportée au niveau du résumé d’un texte de spécialité au lieu d’un texte littéraire</span>. </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-left:48px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:"Cambria","serif"">Concernant la mise en place de ce programme et la place de l’enseignement du vocabulaire vue que la communication se fait avec les mots, l’enseignant affirme qu’il tente de le gérer en situation. Il présente des supports écrits et notamment des textes de vulgarisation scientifique. Ces supports sont suivis d’une présentation de listes de mots qui sont expliqués, définis et traduits. Une attention particulière est accordée la morphologie des mots techniques et scientifiques ainsi qu’à la formation de ces mots par suffixation ou par préfixation</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Par ailleurs, l’observation de près des productions des étudiants permet encore de mesurer l’impact des pratiques pédagogiques des enseignants. Nous y pouvons déceler des écarts dans la signification des vocables et des termes clés au niveau de la phrase et des énoncés. En voici quelques exemples :</span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">Concernant les explications des mots plus ou moins scientifiques tels que « se divise, se fragmente et bourgeonne », nous avons remarqué que peu d’informateurs arrivent à discerner la différence sémantique des mots indiqués. Certains fournissent une explication en recourant aux exemples donnés. En effet, nous avons relevé des réponses telles que « se<i> divise les animaux et fragmente chez les Cnidaires</i> ». D’autres n’arrivent pas à inférer correctement le sens. Ils ont une tendance à assimiler « se divise, se fragmente ou bourgeonne » à des étapes de la division. Ce que confirment les énoncés de type « <i>parce que se sont tous des étapes différentielles pour donner une naissance</i> », « <i>parce que chaque verbe est une étape de la division</i> », « <i>la division fait la première après la fragmentation, bourgeonnent c’est la phase dernier</i> ». </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">Un autre cas d’unités lexicales complexes, rencontrées en biologie, telle que « reproduction asexuée », révèle que certains étudiants ont du mal à la comprendre ou à l’expliquer. En effet, des synonymes et des définitions erronés ont été donnés tels que « <i>production</i></span><i> </i><span style="font-family:"Cambria","serif"">» et « <i>adhésion de deux cellules</i> », ou encore partiellement erronés tels que « r<i>eproduction</i> » et « <i>fission égale</i> ». </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:13px; margin-left:48px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Calibri", "sans-serif""><span style="font-family:Symbol">· </span><span style="font-family:"Cambria","serif"">L’explication du mot « opportunité » est, apparemment, celui qui pose le plus de difficultés</span><span style="font-family:"Cambria","serif""> aux étudiants. Placé dans un contexte</span><span style="font-family:"Cambria","serif""> linguistique pourtant riche, le vocable ne donne pas lieu facilement à des inférences. Cependant, seul l’informateur L2_5 répond correcteur par « avoir<i> le choix</i> ».</span> </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Ces exemples nous illustrent bien l’impact d’un déficit d’un enseignement du vocabulaire. Les enseignants ne devraient pas se contenter d’une présentation de mots à mémoriser ou d’une analyse de morphologie de mots techniques hors contexte. Un type d’enseignement standardisé ne permet pas automatiquement de gérer les écarts lexicaux particuliers et situationnels. Seul un enseignement contextualisé permet de répondre aux difficultés de compréhension et de réutilisation de mots courants qui se trouvent dans le discours de vulgarisation scientifique. Ces résultats portant sur les mots clés nous donnent un aperçu global sur les entraves au niveau local. Des entraves que nous soupçonnons considérables pour les biologistes inscrits en licence dans la mesure où ils ont un impact sur l’élaboration d’une représentation mentale cohérente. Ce que souligne Acuña en écrivant « <i>pour que les processus sémantiques de haut niveau puissent être mis en œuvre, il faut que le traitement des aspects littéraux de la surface du texte ait été effectué de façon efficace </i>» (Acuña, 2000 : 13).</span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Aussi, l’enseignement du vocabulaire devrait être envisagé selon une méthode qui prend en compte le contexte d’apparition des mots, leur origine et leur insertion en réseaux. Il faut qu’il ait une cohérence dans la méthode proposée. Les listes de mots décontextualisés et à mémoriser n’apportent pas une aide effective aux étudiants. Il est primordial de solliciter leurs habitudes de raisonnement afin d’élaborer l’approche qui leur conviendrait le mieux. </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><a name="_Toc428547749"><b>5. Conclusion</b></a></span></span></p>
<p class="CxSpMiddle" style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><em><span style="font-family:"Cambria","serif"">L’enseignement/apprentissage du vocabulaire n’est pas pris en compte dans les approches actuelles et notamment à l’université. L’enquête que nous avons menée le prouve. Aussi, nous avons pu démontrer que la signification de mots clés, et spécifiquement relevant du vocabulaire quotidien, constitue une entrave à la compréhension du discours de spécialité et du discours</span></em><em><span style="font-family:"Cambria","serif""> de vulgarisation scientifique. Son apprentissage est une tâche colossale. En face, les pratiques professorales restent inefficaces et ne suscitent pas la curiosité lexicale de leur public. Le rôle du didacticien-chercheur et l’enseignant réflexif est prépondérant. Ils devraient agir en en proposant des remèdes pédagogiques qui intègrent l’enseignement/apprentissage des unités lexicales courantes et des unités spécialisées en discours scientifiques. Ce type d’activités linguistiques devrait être programmé et réhabilité pour le développement de compétences langagières en réception et en production. Un tel objectif, précisons-le, ne peut être atteint sans une prise en compte effectif du contexte ; autrement-dit une contextualisation réelle des pratiques professorales. </span></em></span></span></p>
<p class="CxSpMiddle"> </p>
<div>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[1]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:8.0pt">A titre d’exemple, nous pouvons citer le stage sur les langues de spécialité (analyse linguistique et recherche pédagogique : 23-30novmbre 1976), à Saint-Cloud, organisé sous l’égide du conseil de l’Europe, c’est un stage qui a réuni 98 participants de 24 pays.</span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn2">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[2]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:8.0pt"> Selon Reboul-touré, la vulgarisation intéresse des spécialistes d’horizons divers et le vulgarisateur peut « <i>reformuler les informations premières dans son propre cadre énonciatif ou bien souligner les pôles énonciatifs sources</i>» (Reboul-Touré, 2004).</span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn3">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[3]</span></span></span></span></span></a> <span style="font-size:8.0pt">L’appellation VGOS a </span><span style="font-size:8.0pt"> été suggérée par M.R. Michéa, membre de la commission du français</span><span style="font-size:8.0pt"> fondamental (Descamps et Phal, 1968 : 14</span><span style="font-size:8.0pt">). L’ouvrage, publié par le CREDIF, sous la direction d’A. Phal, est constitué à partir d’un corpus de textes scientifiques. Ce dernier, selon Aupecle et Alvarez, est constitué de : </span><i><span style="font-size:8.0pt"> « Vingt-quatre manuels: treize de mathématiques, sept de sciences physiques, quatre de sciences naturelles de l’enseignement secondaires (classe de 3<sup>ème</sup> à terminale) ont été retenus, totalisant 1794500 mots, mais une partie seulement a été traitée ; le dépouillement mécanographique a porté sur un échantillon de 35% » </span></i><span style="font-size:8.0pt">(Aupecle et Alvarez, 1971 : 14).</span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn4">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[4]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:8.0pt"> Lerat utilise langue</span><span style="font-size:8.0pt"> spécialisée au lieu de langue de spécialité car c’est plus pragmatique : « <i>C’est une langue naturelle considérée en tant que vecteur de connaissances spécialisées » </i>(Lerat1995 : 20).</span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn5">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[5]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:8.0pt"> Le FOU comme le FOS est né d’un souci d’adapter l’enseignement du FLE à des publics adultes souhaitant acquérir ou perfectionner des compétences en français pour une activité professionnelle ou des études supérieures. </span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn6">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[6]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:8.0pt"> Dans le domaine francophone, le terme contexte est réservé à l’environnement linguistique et situation au non-linguistique […] Mais à partir de 1990, les deux termes apparaissent comme des synonymes ». (Moirand, 1982).</span> </span></span></p>
</div>
<div id="ftn7">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[7]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:8.0pt"> <i>L’enseignant réflexif serait donc le professionnel sachant réfléchir au quoi faire ? Quand ? Comment faire ? Il sait tenir compte de son environnement institutionnel et de ses publics.</i></span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn8">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><a href="#_ftnref8" name="_ftn8" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[8]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:8.0pt"> Rappelons que l’étude du lexique serait alors celle des mots dans le système de la langue étudiée. Quant à l’étude du vocabulaire, elle se penche sur le fonctionnement discursif des mots.</span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn9">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><a href="#_ftnref9" name="_ftn9" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[9]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:8.0pt"> Plusieurs typologies des erreurs lexicales ont été établies. Par ailleurs, l’emploi inapproprié d’une lexie peut avoir une méconnaissance de ses propriétés morphologiques, sémantiques, et organisationnelles. Le « lexie » est l’unité dénominative construite en langue. </span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn10">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif""><a href="#_ftnref10" name="_ftn10" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Cambria","serif"">[10]</span></span></span></span></a> <span style="font-size:8.0pt">L’approche systémique considère les éléments dans leur ensemble les uns vis-à-vis des autres et dans leur rapport à l’ensemble (Yatchinovsky, 1999, p :13). </span></span></span></p>
</div>
</div>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px; margin-left:48px"> </p>
<p class="CxSpFirst"><b>Références bibliograohiques </b></p>
<p class="CxSpMiddle"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Acuña, T. (2000) « Le passage des processus de bas niveau aux processus de haut niveau dans l’élaboration d’une représentation du texte », <i>Acquisition et interaction en langue étrangère </i>[En ligne], www. //aile.revues.org/356, Consulté le <st1:date day="26" ls="trans" month="12" w:st="on" year="12">26.12.12.</st1:date> </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Anctil, D. (2010) <i>L’erreur lexicale au secondaire : analyse d’erreurs lexicales d’élèves de 3e secondaire et description du rapport à l’erreur lexicale d’enseignants de français, </i>Université de Montréal.</span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Aupècle, M. et Alvarez, G. (mai 1977) « De l’enseignement traditionnel du français au français fonctionnel », In <i>Français instrumental et fonctionnel</i>, 9-21, Québec, AUPELF.</span></span></p>
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<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Cambria", "serif"">Tréville, M.-C. et Duquette, L. (2003, Enseigner<i> le vocabulaire en classe de langue, Paris</i>,<i> </i>Hachette. </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px; margin-left:48px"> </p>
<p> </p>