<p>Article</p> <ul> <li style="text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><strong><em><u><span style="font-size:14.0pt">Introduction:&nbsp;</span></u></em></strong></span></span></li> </ul> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">L&rsquo;ethnom&eacute;thodologie (Garfinkel, 1967) est un courant de recherche en sciences sociales qui vise &agrave; analyser les pratiques sociales dans la vie courante. Il cherche &agrave; comprendre comment les gens construisent mutuellement un sens commun. Dans cette perspective,<em>&nbsp;&laquo; les faits sociaux, tout comme l&rsquo;ordre social, sont des accomplissements locaux et situ&eacute;s des membres de la soci&eacute;t&eacute; qui en assurent constamment la production, la reproduction et le maintien dans leurs activit&eacute;s ordinaires &raquo;&nbsp;</em>(Mondada, 2006).</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Les travaux dans ce sens vont continuer avec le concours des &eacute;l&egrave;ves de Garfinkel, notamment Sacks, Schegloff et Jefferson, qui vont d&eacute;velopper dans les ann&eacute;es 1970, &nbsp;l&rsquo;analyse conversationnelle. Pour les auteurs ethnom&eacute;thodologues, la conversation constitue un &eacute;l&eacute;ment important dans la vie des individus. Leur objectif &eacute;tait de d&eacute;velopper&nbsp;<em>l&rsquo;&eacute;tude des m&eacute;thodes que les participants &agrave; une interaction exploitent afin de construire l&rsquo;ordre social.&nbsp;</em>(Nicolaev, 2012).</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Dans cette &eacute;tude, nous traitons essentiellement la probl&eacute;matique suivante:&nbsp;<strong>Comment les interactions langagi&egrave;res permettent-elles la co-construction des savoirs ?</strong></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">En r&eacute;ponse &agrave; cette probl&eacute;matique, le mod&egrave;le choisi est l&rsquo;analyse conversationnelle d&rsquo;inspiration ethnom&eacute;thodologique. Ce choix &nbsp;est motiv&eacute; par le fait qu&rsquo;il &eacute;tudie prioritairement les conversations de type face &agrave; face en vue de comprendre la dynamique des &eacute;changes. Mondada (2000) soutient l&rsquo;id&eacute;e que l&rsquo;objectif de l&rsquo;analyse conversationnelle est de&nbsp;<em>&laquo; d&eacute;crire la fa&ccedil;on m&eacute;thodique dont les interlocuteurs organisent leurs activit&eacute;s, en se coordonnant interactivement, en &eacute;tablissant un ensemble de droits et d&rsquo;obligations r&eacute;gulant l&rsquo;alternance de la parole &ndash; en constituant ainsi, en d&eacute;finitive, l&rsquo;ordre conversationnel &agrave; la base de l&rsquo;ordre social et institutionnel. &raquo;&nbsp;</em>(Mondada, 2000).</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif">&nbsp;</span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Les raisons de notre choix sont &eacute;paul&eacute;es par le fait que l&rsquo;analyse conversationnelle porte sur l&rsquo;organisation s&eacute;quentielle des activit&eacute;s interactionnelles en contexte de r&eacute;alisation. Du fait, chaque interlocuteur prend en consid&eacute;ration les actions pr&eacute;c&eacute;dentes et subs&eacute;quentes pour participer &agrave; l&rsquo;&eacute;change. C&rsquo;est gr&acirc;ce &agrave; cette organisation que le sens se construit mutuellement.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif">&nbsp;</span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">L&rsquo;analyse conversationnelle pose donc de nouvelles conceptions de l&rsquo;apprentissage des langues &eacute;trang&egrave;res o&ugrave; les apprenants r&eacute;alisent des t&acirc;ches (CECRL, 2000). Ces t&acirc;ches scolaires (universitaires) sont finalis&eacute;es et choisies en fonction des besoins de ceux-ci, elles sont authentiques et proches de la vie r&eacute;elle (Ollivier, 2012). La pratique de la langue en classe permet de d&eacute;velopper la comp&eacute;tence langagi&egrave;re et offre aux acteurs sociaux la possibilit&eacute; d&rsquo;interagir en langue &eacute;trang&egrave;re avec leurs pairs et avec les enseignants.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif">&nbsp;</span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">Dans cette logique, la langue d&eacute;passe le simple fait de communiquer, elle devient un outil indispensable pour collaborer et travailler ensemble dans le cadre d&rsquo;une action sociale commune.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">La pr&eacute;sente recherche porte sur l&rsquo;analyse des &eacute;changes oraux entre des futurs enseignants en formation universitaire. Ces &eacute;tudiants apprennent &nbsp;en groupes restreints (Pl&eacute;ty, 1998). Il s&rsquo;agit pour Anzieu et Martin (1986) d&rsquo;un&nbsp; &laquo;&nbsp;ensemble d&rsquo;individus dont l&rsquo;effectif est tel qu&rsquo;il permet &agrave; ceux-ci des communications explicites et des perceptions r&eacute;ciproques, dans la poursuite de buts communs&nbsp;&raquo;.</span></span></span></p>