<h2>Introduction</h2> <p>En remontant dans nos souvenirs d&rsquo;&eacute;coliers, on peut se rappeler ais&eacute;ment qu&rsquo;on avait tous besoin d&rsquo;une ou plusieurs feuilles de brouillon pour travailler et organiser nos r&eacute;ponses, lors d&rsquo;un devoir ou d&rsquo;un examen. &Agrave; l&rsquo;&eacute;crit, on se rappelle &eacute;galement la phrase de nos enseignants annon&ccedil;ant une activit&eacute; d&rsquo;&eacute;criture : &laquo;&nbsp;N&rsquo;oubliez pas de faire un brouillon avant de passer au propre&nbsp;!&nbsp;&raquo;. M&ecirc;me si nous &eacute;tions de jeunes &eacute;coliers, nous &eacute;tions conscients de la particularit&eacute; des brouillons qui est de pr&eacute;parer un &eacute;crit &agrave; venir ou un devoir impos&eacute; par les enseignants.</p> <p>En production &eacute;crite, les enseignants souhaitent g&eacute;n&eacute;ralement que leurs &eacute;l&egrave;ves &eacute;crivent leur texte initialement au brouillon avant de le mettre au &laquo;&nbsp;propre&nbsp;&raquo;. Si le brouillon est ratur&eacute;, contient des phrases barr&eacute;es, des ajouts entre les lignes et dans la marge, des paragraphes d&eacute;plac&eacute;s et retravaill&eacute;s, cela prouve que le produit final a &eacute;t&eacute; d&ucirc;ment r&eacute;fl&eacute;chi, travaill&eacute; et enrichi. D&egrave;s lors, on peut penser que les enseignants consid&egrave;rent le brouillon comme un support in&eacute;vitable et indispensable &agrave; toute activit&eacute; d&rsquo;&eacute;criture constituant ainsi le garant d&rsquo;un texte de bonne qualit&eacute;. Notre exp&eacute;rience d&rsquo;enseignante du FLE nous a men&eacute;e &agrave; observer que les &eacute;l&egrave;ves qui n&rsquo;obtiennent pas souvent de bonnes notes &agrave; l&rsquo;&eacute;crit sont ceux qui ne retravaillent et ne r&eacute;&eacute;crivent pas suffisamment lors de la phase pr&eacute;paratoire qui est le brouillon.</p> <p>Pour C. Fabre (1990), l&rsquo;une des premi&egrave;res didacticiennes du fran&ccedil;ais &agrave; avoir fait du brouillon un objet d&rsquo;&eacute;tude, le brouillon est le lieu o&ugrave; sont conserv&eacute;es les traces du d&eacute;bat interne de celui qui lit-&eacute;crit. Ainsi, il est un outil scolaire r&eacute;v&eacute;lateur du m&eacute;talangage de l&rsquo;apprenant. Selon la m&ecirc;me auteure, la pr&eacute;sence de ratures dans les avant-textes rel&egrave;ve de plusieurs indices de la gen&egrave;se textuelle. Elles nous renseignent sur les diff&eacute;rents arr&ecirc;ts effectu&eacute;s par le scripteur, sur h&eacute;sitations et insatisfactions vis-&agrave;-vis certaines parties de son texte. Elles mettent en &eacute;vidence toutes les reformulations et les diff&eacute;rentes solutions entreprises en vue de marquer de nouvelles directions dans le texte&nbsp;:</p> <blockquote> <p>Les ratures, pr&eacute;sentes dans les avant-textes, constituent des indices objectifs de la gen&egrave;se : elles marquent les points ou la mise en mots s&rsquo;est interrompue, ou elle a fait place &agrave; une recherche langagi&egrave;re, ou plusieurs solutions ont sembl&eacute; acceptables. Elles permettent donc de rep&eacute;rer des lieux remarquables, de divergence, de r&eacute;orientation, d&rsquo;activit&eacute;s m&eacute;talinguistiques ou m&eacute;tadiscursives plus ou moins intenses. (Fabre, 1991, p.55)</p> </blockquote> <p>Cette contribution vise &agrave; analyser d&rsquo;une part les diff&eacute;rentes traces d&rsquo;&eacute;criture et de r&eacute;&eacute;criture pr&eacute;sentes dans les brouillons d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves et d&rsquo;autre part, &agrave; comparer les diverses interventions de leurs enseignants en vue de les accompagner &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;un &eacute;crit propre, organis&eacute; et perfectionn&eacute; en d&eacute;pit de toutes les imperfections qu&rsquo;il met en &eacute;vidence. Bref, nous essyaons &agrave; r&eacute;pondre aux questions suivantes&nbsp;:</p> <ul> <li> <p>Que r&eacute;v&egrave;lent les traces d&rsquo;&eacute;criture et de r&eacute;&eacute;criture pr&eacute;sentes dans les brouillons des &eacute;l&egrave;ves de 1<sup>&egrave;re</sup> ann&eacute;e secondaire ?</p> </li> <li> <p>Dans quelle mesure, ces traces sont prises en compte par les enseignants dans leurs pratiques &eacute;valuatives ?&nbsp;</p> </li> </ul> <p>C&rsquo;est &agrave; cette question que nous tentons d&rsquo;apporter des &eacute;l&eacute;ments de r&eacute;ponse en prenant appui sur un corpus de 40 brouillons r&eacute;dig&eacute;s en FLE par des &eacute;l&egrave;ves de 1<sup>&egrave;re</sup> ann&eacute;e secondaire. Par ailleurs, nous nous int&eacute;resserons, &agrave; travers l&rsquo;analyse des textes corrig&eacute;s, &agrave; la mani&egrave;re dont les enseignants prennent en compte ces traces de r&eacute;&eacute;criture pour amener les &eacute;l&egrave;ves &agrave; retravailler efficacement leurs &eacute;crits.</p> <h2>1. Cadre th&eacute;orique</h2> <h3>1.1 Production &eacute;crite et psychologie cognitive</h3> <p>Les recherches consacr&eacute;es &agrave; la production &eacute;crite ont &eacute;t&eacute; centr&eacute;es majoritairement sur l&rsquo;analyse du texte final, r&eacute;sultat du processus r&eacute;dactionnel. Des &eacute;tudes men&eacute;es depuis 1980 mettent l&rsquo;accent sur les processus cognitifs mis en &oelig;uvre dans la production &eacute;crite. Les approches cognitives cherchent &agrave; recenser tous les actes et processus impliqu&eacute;s dans l&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;&eacute;criture. Comme le note Carter (1990, p.115), le foisonnement de tous ces travaux sur le processus r&eacute;dactionnel se justifie par <q>l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t croissant pour les processus cognitifs en psychologie et en psycholinguistique</q>.</p> <p>Dans ce domaine, les travaux des &eacute;quipes am&eacute;ricaines, notamment ceux initi&eacute;s par Flower et Hayes (1980) constituent un important courant qui a fortement marqu&eacute; les travaux didactiques. &Eacute;labor&eacute; il y a presque quarante ans, le premier mod&egrave;le de Hayes et Flower a &eacute;t&eacute; largement dominant et diffus&eacute; en France, particuli&egrave;rement aupr&egrave;s des enseignants, en vue de leur offrir des conceptions des diff&eacute;rents processus mis en &oelig;uvre dans la production &eacute;crite. Hayes et Flower con&ccedil;oivent la production &eacute;crite comme &laquo;une situation probl&egrave;me&raquo; et ont &eacute;labor&eacute; un mod&egrave;le selon lequel trois composantes sont impliqu&eacute;es dans l&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;&eacute;criture&nbsp;: l&rsquo;environnement de la t&acirc;che, la m&eacute;moire &agrave; long terme et les processus d&rsquo;&eacute;criture proprement dits. La premi&egrave;re concerne le contexte dans lequel l&rsquo;activit&eacute; se d&eacute;roule. L&rsquo;environnement de la t&acirc;che inclut tous les &eacute;l&eacute;ments ext&eacute;rieurs pouvant affecter le d&eacute;roulement de la production (la consigne propos&eacute;e, le th&egrave;me, les attentes du lecteur); la m&eacute;moire &agrave; long terme comprend toutes les connaissances relatives au th&egrave;me, au(x) destinataire(s) et aux processus d&rsquo;&eacute;criture, les processus r&eacute;dactionnels proprement dits sont constitu&eacute;s de la planification, de la mise en texte et de la r&eacute;vision.</p> <h3>1.2 De la g&eacute;n&eacute;tique textuelle &agrave; la didactique du pr&eacute;-r&eacute;dactionnel&nbsp;</h3> <p>Depuis les ann&eacute;es 1970, les recherches en g&eacute;n&eacute;tique textuelle ont particuli&egrave;rement insist&eacute; sur l&rsquo;enjeu et l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;approcher l&rsquo;<q>avant-texte</q>. Les brouillons d&rsquo;&eacute;crivains sont devenus des objets d&rsquo;&eacute;tude privil&eacute;gi&eacute;s. T&eacute;moins des lieux de gestation de l&rsquo;&oelig;uvre par excellence, les traces de t&acirc;tonnements, les <q>&eacute;checs rattrap&eacute;s</q>, la recherche du <q>meilleur &eacute;tat du texte</q> font voir ce dernier comme un <q>chantier</q> (Bellemin-No&euml;l, 1977, p. 5). Ils donnent un aper&ccedil;u des intentions des &eacute;crivains et offrent ainsi aux lecteurs une opportunit&eacute; exclusive de d&eacute;couvrir ce que signifie l&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;&eacute;criture pour un &eacute;crivain. La didactique gagne &agrave; s&#39;inspirer de ces recherches, c&#39;est ce que propose Fabre-Cols (2002) en d&eacute;fendant une approche fine des brouillons de jeunes scripteurs :</p> <blockquote> <p>en cessant de les croire simples et sans int&eacute;r&ecirc;t, en devenant curieux des probl&egrave;mes qui s&rsquo;y inscrivent, des syst&egrave;mes en construction qui s&rsquo;y posent, en donnant toute leur force aux indices mat&eacute;riels de chaque page, aux hypoth&egrave;ses qui pourraient sous-tendre les erreurs, aux ratures et aux abandons, aux conditions &eacute;nonciatives de production, aux repr&eacute;sentations et aux projets qui animent le sujet-scripteur, &agrave; son d&eacute;sir de dire qui bouscule toujours un peu le savoir-&eacute;crire... ainsi qu&rsquo;on le ferait pour n&rsquo;importe quel texte. (Fabre-Cols, 2002, p.14).</p> </blockquote> <p>Le brouillon est en effet le premier support qui l&egrave;ve le voile sur l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;un produit fini permettant &agrave; l&rsquo;enseignant d&rsquo;&eacute;valuer le degr&eacute; de d&eacute;veloppement de la comp&eacute;tence scripturale de l&rsquo;apprenant et son investissement dans la reconstruction de ses connaissances. Lorsque l&#39;&eacute;l&egrave;ve &eacute;crit un premier jet, l&#39;usage veut que l&#39;enseignant le lise, l&rsquo;annote et lui retourne ses commentaires, remarques et &eacute;ventuelles r&eacute;tro r&eacute;troactions &eacute;crites. Il convient d&rsquo;expliciter ce que signifie la r&eacute;troaction &eacute;crite.</p> <h3>1.3 L&rsquo;&eacute;nonciation dans le brouillon&nbsp;: dialogue interne &laquo;&nbsp;scripteur-lecteur&nbsp;&raquo;</h3> <p>Didactiser un brouillon signifie exploiter p&eacute;dagogiquement cet objet traditionnellement n&eacute;glig&eacute; &agrave; l&#39;&eacute;cole en vue de travailler l&#39;&eacute;crit, y compris en l&#39;&eacute;valuant. Cette didactisation dans les programmes d&rsquo;enseignement a introduit de nombreuses probl&eacute;matiques, parmi lesquelles l&rsquo;&eacute;nonciation et la pr&eacute;sence du scripteur-lecteur dans son texte. En effet, toujours selon Jean-Louis Lebrave, l&rsquo;&eacute;criture est un processus interactif, centr&eacute; sur un &eacute;change entre deux entit&eacute;s diff&eacute;rentes qui se fondent dans le m&ecirc;me sujet-&eacute;crivant qui assume simultan&eacute;ment le r&ocirc;le de producteur et de r&eacute;cepteur d&rsquo;un &eacute;nonc&eacute;</p> <p>Le brouillon ne se con&ccedil;oit pas en tant qu&rsquo;&eacute;crit social, davantage destin&eacute; au scripteur lui-m&ecirc;me qu&rsquo;&agrave; la diffusion puisque supprim&eacute; d&egrave;s le passage &agrave; la mise en forme. Le scripteur y compile des informations, des notes auxquelles il peut se r&eacute;f&eacute;rer pour r&eacute;diger, organiser et modifier sa r&eacute;daction. Dans ses nombreuses relectures volontaires, il effectue une auto-&eacute;valuation de sa production en ayant la posture d&rsquo;un futur lecteur. Cette id&eacute;e est reprise par Almuth Gr&eacute;sillon qui explique que <q>l&rsquo;avant-texte est comme une sorte de m&eacute;ditation &agrave; haute voix sur la possible &laquo;mise en &oelig;uvre&raquo;, un jeu d&rsquo;hypoth&egrave;ses, d&rsquo;alternatives, de questions-r&eacute;ponses, d&rsquo;auto-injonctions et d&rsquo;&eacute;valuations autor&eacute;flexives &agrave; propos d&rsquo;un projet d&rsquo;&eacute;criture, une parole de soi &agrave; soi</q>.</p> <p>En consid&eacute;rant les brouillons comme des actes de communication interactive, on valorise la posture du scripteur comme producteur et lecteur de son texte, on sollicite son regard critique et on l&rsquo;incite &agrave; mieux prendre en compte son futur lecteur. Le scripteur en est &agrave; la fois le producteur et le lecteur&nbsp;: il occupe la posture de destinataire et tente d&rsquo;adopter, &agrave; travers la relecture critique de ses &eacute;crits, &agrave; la fois un statut de critique de sa production tout comme la prise en compte de son futur lecteur.</p> <p>Toutefois, en jetant un regard sur les brouillons, on y trouve un nombre important de ratures, mots en langue maternelle, blancs, expressions hors sujet dont parfois seul l&rsquo;auteur peut en d&eacute;chiffrer le sens. Selon Almuth Gr&eacute;sillon, il s&rsquo;en d&eacute;gage &laquo;&nbsp;[u]ne impression particuli&egrave;re de quelque chose de d&eacute;cousu, de composite, de non-fini&nbsp;: phrases inachev&eacute;es, phrases sans verbe, m&eacute;lange de registre &eacute;nonciatifs diff&eacute;rents &raquo;. Ces marques d&rsquo;intervention et de corrections indiquent que le scripteur prend de la distance avec son texte, h&eacute;site entre des expressions, s&rsquo;arr&ecirc;te pour relire et commenter son texte. Intervenir sur les brouillons scolaires permet donc de v&eacute;rifier toutes les traces et postures qu&rsquo;un scripteur pourrait manifester. De son c&ocirc;t&eacute;, Lebrave soulignait d&eacute;j&agrave; que tout&nbsp;:&nbsp;<q> <em>transforme les objets spatiaux que sont les fragments d&rsquo;&eacute;criture en objets textuels ordonn&eacute;s le uns par rapport aux autres&nbsp;[...]</em>&nbsp;</q> (Lebrave, 1983, p.15.)</p> <h2>2. M&eacute;thode</h2> <p>La m&eacute;thodologie adopt&eacute;e pour r&eacute;pondre &agrave; nos questions a consist&eacute;, dans un premier temps, &agrave; faire r&eacute;diger un brouillon dans lequel les &eacute;l&egrave;ves de la 1<sup>&egrave;re</sup> ann&eacute;e secondaire avaient &agrave; r&eacute;pondre &agrave; la consigne suivante&nbsp;: &laquo;<strong><em>D&eacute;crivez la profession que vous aimeriez exercer &agrave; l&rsquo;avenir</em></strong>&raquo; Le premier groupe de lyc&eacute;ens (G1) a re&ccedil;u uniquement la consigne d&rsquo;&eacute;criture tandis que le second groupe (G2) a re&ccedil;u la consigne accompagn&eacute;e d&rsquo;une s&eacute;rie de questions qui mettent en lumi&egrave;re le sc&eacute;nario de l&rsquo;&eacute;criture et les difficult&eacute;s rencontr&eacute;es par ces &eacute;l&egrave;ves. Notre objectif est d&rsquo;analyser les diff&eacute;rents moments du d&eacute;j&agrave;-l&agrave;, les ratures et toutes les traces du dialogue du scripteur. La r&eacute;daction de la premi&egrave;re version a dur&eacute; 30 minutes. Puis, l&rsquo;enseignante a demand&eacute; aux &eacute;l&egrave;ves de recopier le texte final en y joignant la premi&egrave;re version.</p> <p>Nous avons proc&eacute;d&eacute; par la suite &agrave; une comparaison du degr&eacute; d&rsquo;am&eacute;lioration textes &eacute;crits de ces &eacute;l&egrave;ves pour r&eacute;pondre &agrave; la question suivante : quel groupe de scripteurs va apporter plus de r&eacute;&eacute;critures &agrave; son brouillon : les r&eacute;viseurs des textes &agrave; partir des annotations de leur enseignants (G1) ou les r&eacute;viseurs des brouillons accompagn&eacute;s de la grille &eacute;tablie (G2) ?</p> <h2>3. Analyse des r&eacute;sultats</h2> <p style="text-align: center;"><em><strong>Tableau 1&nbsp;: Traces relev&eacute;s dans la premi&egrave;re version</strong></em></p> <dl> <dd> <table align="center" border="1" cellspacing="0" width="604"> <colgroup> <col width="188" /> <col width="187" /> <col width="186" /> </colgroup> <tbody> <tr> <td> <p>Traces</p> </td> <td> <p>Groupe 1</p> </td> <td> <p>Groupe 2</p> </td> </tr> <tr> <td> <p>Rature</p> </td> <td> <p>45</p> </td> <td> <p>23</p> </td> </tr> <tr> <td> <p>Blanc</p> </td> <td> <p>19</p> </td> <td> <p>28</p> </td> </tr> <tr> <td> <p>Mots hors sujet</p> </td> <td> <p>16</p> </td> <td> <p>9</p> </td> </tr> <tr> <td> <p>Phrases incompl&egrave;tes</p> </td> <td> <p>22</p> </td> <td> <p>17</p> </td> </tr> <tr> <td> <p>Mots en langue maternelle</p> </td> <td> <p>13</p> </td> <td> <p>7</p> </td> </tr> </tbody> </table> </dd> </dl> <p><br /> Les donn&eacute;es recueillies proviennent de 40 copies (20&nbsp;copies pour chaque version et chaque groupe). Il a &eacute;t&eacute; proc&eacute;d&eacute; &agrave; un relev&eacute; de toutes les traces qui t&eacute;moignent de la r&eacute;flexivit&eacute; et des t&acirc;tonnements par lesquels les scripteurs des groupes se sont pass&eacute;s en d&eacute;pit des exigences de la consigne de r&eacute;daction. Nous avons rep&eacute;r&eacute; des ratures, des blancs, des mots qui ne sont pas en rapport avec la consigne propos&eacute;e par l&rsquo;enseignante, de nombreuses phrases incompl&egrave;tes. De m&ecirc;me, nous avons observ&eacute; que certains scripteurs des deux groupes avaient recourt &agrave; leur langue maternelle (l&rsquo;arabe dialectal) pour s&rsquo;exprimer en situation de blocage lorsque les mots en langue fran&ccedil;aise leur &eacute;chappaient. Parall&egrave;lement &agrave; ces donn&eacute;es, nous avons proc&eacute;d&eacute; &agrave; un autre classement des diff&eacute;rentes strat&eacute;gies de r&eacute;&eacute;criture op&eacute;r&eacute;es par les lyc&eacute;ens&nbsp;:</p> <p style="text-align: center;"><em><strong>Tableau 2&nbsp;: Strat&eacute;gies de r&eacute;&eacute;criture</strong></em></p> <dl> <dd> <table align="center" border="1" cellspacing="0" width="604"> <colgroup> <col width="189" /> <col width="186" /> <col width="185" /> </colgroup> <tbody> <tr> <td> <p>Strat&eacute;gie de r&eacute;&eacute;criture</p> </td> <td> <p>Groupe 1</p> </td> <td> <p>Groupe 2</p> </td> </tr> <tr> <td> <p>Suppression</p> </td> <td> <p>62</p> </td> <td> <p>44</p> </td> </tr> <tr> <td> <p>Remplacement</p> </td> <td> <p>46</p> </td> <td> <p>37</p> </td> </tr> <tr> <td> <p>Ajout</p> </td> <td> <p>132</p> </td> <td> <p>89</p> </td> </tr> <tr> <td> <p>D&eacute;placement</p> </td> <td> <p>13</p> </td> <td> <p>19</p> </td> </tr> <tr> <td> <p>Total</p> </td> <td> <p>253</p> </td> <td> <p>189</p> </td> </tr> </tbody> </table> </dd> </dl> <p><br /> Il ressort de l&rsquo;analyse statistique des donn&eacute;es ci-dessus qu&rsquo;il y a une diff&eacute;rence entre le nombre d&rsquo;op&eacute;ration de r&eacute;&eacute;criture effectu&eacute;es par les scripteurs des deux groupes. Il est clair que ceux qui avaient &agrave; leur disposition la grille de guidage avaient apport&eacute; moins de de r&eacute;&eacute;criture. Toutefois, il importe de souligner que qu&rsquo;il n&rsquo;existe pas de diff&eacute;rence significative de longueur entre les versions 1 et 2.&nbsp;La mise &agrave; disposition de la grille de guidage n&rsquo;a donc pas eu d&rsquo;influence sur la longueur des textes. En revanche, nous avons analys&eacute; les corrections des enseignants afin d&rsquo;en d&eacute;duire les principales pr&eacute;occupations pour l&#39;&eacute;valuation des productions &eacute;crites des &eacute;l&egrave;ves. Voici, &agrave; titre de simple illustration, ce que pourrait &ecirc;tre une transcription du processus scriptural, &agrave; partir des corrections effectu&eacute;es par l&rsquo;enseignante :</p> <p style="text-align: center;"><em><strong>Texte E3&nbsp;: Gr1</strong></em></p> <dl> <dd> <table align="center" border="1" cellspacing="0" width="604"> <colgroup> <col width="288" /> <col width="287" /> </colgroup> <tbody> <tr> <td> <p>Version 1 (Gr 1)</p> </td> <td> <p>Version 2 (Gr1)</p> </td> </tr> <tr> <td> <p>Moi, je veux traveiller devenir ing&eacute;nieur en idrolique hydrolique dans le sud de l&rsquo;Alg&eacute;rie. Ce poste est important et demand&eacute; beaucoup actuellement ces derni&egrave;res ann&eacute;es. Je peut peux faire un bon avenir rapidement en un peu du temps.</p> </td> <td> <p>Moi, je veux devenir ing&eacute;nieur en hydrolique dans le sud de l&rsquo;Alg&eacute;rie. Ce poste est important et trop demand&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es. Je peux faire un bon avenir en un peu du temps.</p> <p>&nbsp;</p> </td> </tr> </tbody> </table> </dd> </dl> <p>Suite &agrave; l&rsquo;intervention de l&rsquo;enseignante, l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve a r&eacute;tabli la majuscule pour &laquo;&nbsp;Alg&eacute;rie&nbsp;&raquo; et apport&eacute; les corrections n&eacute;cessaires sur son texte final. Les r&eacute;sultats obtenus nous ont permis d&rsquo;affirmer que l&rsquo;&eacute;valuation des brouillons par l&rsquo;enseignante a eu un effet positif sur l&rsquo;am&eacute;lioration des textes des &eacute;l&egrave;ves. &Agrave; l&rsquo;inverse, la comparaison entre les versions initiales et finales des &eacute;crits des deux groupes test&eacute;s a montr&eacute; que la r&eacute;&eacute;criture a &eacute;t&eacute; moins fructueuse et efficace chez les apprenants qui avaient comme outil une grille de guide pour relire et corriger leur brouillon.</p> <p>Ceci dit, il va sans dire que le regard r&eacute;flexif n&rsquo;est pas assez d&eacute;velopp&eacute; chez ces scripteurs qui jugent leurs &eacute;crits satisfaisants et correspondant aux exigences r&eacute;dactionnelles. Plus pr&eacute;cis&eacute;ment, les sujets de ce second groupe n&rsquo;ont pas pu r&eacute;viser et g&eacute;rer de fa&ccedil;on concomitante les niveaux global et local du texte.</p> <p>De m&ecirc;me, notre analyse des copies r&eacute;v&egrave;le que les corrections de l&rsquo;enseignante est port&eacute; sur la langue et la structure phrastique et leur prise en compte a &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement am&eacute;liorante. Nous avons remarqu&eacute; &eacute;galement que les brouillons ont &eacute;t&eacute; soigneusement pr&eacute;sent&eacute;s par la plupart des &eacute;l&egrave;ves.</p> <p style="text-align: center;"><em><strong>Texte E9&nbsp;: Gr2</strong></em></p> <dl> <dd> <table align="center" border="1" cellspacing="0" width="604"> <colgroup> <col width="288" /> <col width="287" /> </colgroup> <tbody> <tr> <td> <p>Version 1 (Gr 1)</p> </td> <td> <p>Version 2 (Gr1)</p> </td> </tr> <tr> <td> <p>Penser au m&eacute;tier de l&rsquo;avenir est commenc&eacute; depuis mon enfance. (je dois changer le temps) En effet, je voulais &ecirc;tre enseignante de fran&ccedil;ais comme ma m&egrave;re car j&rsquo;adore cette langue de classe. En plus, enseigner c&rsquo;est &eacute;duquer et connaitre plusieurs types de personnes et de mentalit&eacute;s. [...]</p> <p>M&ecirc;me si la plupart trouvent le fran&ccedil;ais comme une langue difficile, je souhaite les aider et changer cette id&eacute;e. Tout commence &agrave; la famille, si cette derni&egrave;re l&rsquo;encourage on devient fou d&rsquo;elle (francophone est mieux).</p> </td> <td> <p>Penser au m&eacute;tier de l&rsquo;avenir a commenc&eacute; depuis mon enfance. En effet, je voulais &ecirc;tre enseignante de fran&ccedil;ais comme ma m&egrave;re car j&rsquo;adore cette langue de prestige. En plus, enseigner c&rsquo;est &eacute;duquer et cela me permet &agrave; connaitre plusieurs types de personnes et de mentalit&eacute;s. [...]</p> <p>M&ecirc;me si la plupart trouvent que le fran&ccedil;ais est une langue difficile, je souhaite les aider et changer cette id&eacute;e. Tout commence &agrave; la famille, si celle-ci l&rsquo;encourage on devient francophone.</p> </td> </tr> </tbody> </table> </dd> </dl> <p>Les deux versions ci-dessus r&eacute;v&egrave;lent que l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve a fait un vrai retour r&eacute;flexif sur son avant-texte en introduisant des commentaires sur son avant-texte qui vont l&rsquo;orienter vers des am&eacute;liorations au niveau du texte d&eacute;finitif tels que (<em>je dois changer le temps</em>), (<em>francophone est mieux</em>).</p> <p>L&#39;&eacute;valuation des avant-textes a manifestement &eacute;t&eacute; une source de motivation extrins&egrave;que : dans leur brouillon, les &eacute;l&egrave;ves ont d&ucirc;ment appliqu&eacute; la consigne, pr&eacute;sent&eacute; leurs plans, leurs id&eacute;es et ont us&eacute; des ratures et des commentaires. Au moment de la r&eacute;&eacute;criture, l&rsquo;attention des &eacute;l&egrave;ves a port&eacute; avant tout sur les corrections linguistiques et l&rsquo;ajout de certaines id&eacute;es. La plupart d&rsquo;entre-deux ont appr&eacute;ci&eacute; le sujet de la r&eacute;daction et ils l&rsquo;ont trouv&eacute; tr&egrave;s motivant et r&eacute;pond &agrave; leur attente. Un des &eacute;l&egrave;ves a &eacute;crit sur la grille&nbsp;: un th&egrave;me super bien et je pense que chacun de nous a des id&eacute;es pour s&rsquo;exxprimer. Parlant des difficult&eacute;s rencontr&eacute;es, la majorit&eacute; ont cit&eacute; les temps verbaux car parler de l&rsquo;avenir exige qu&rsquo;on utilise le futur ou le conditionnel pr&eacute;sent qu&rsquo;ils ne maitrisent pas parfaitement. D&rsquo;autres ont &eacute;voqu&eacute; la probl&eacute;matique de l&rsquo;argumentation s&rsquo;interrogeant sur la n&eacute;cessit&eacute; de justifier son choix ou juste d&rsquo;&eacute;crire le m&eacute;tier pr&eacute;f&eacute;r&eacute;. Les &eacute;l&egrave;ves du second groupe avaient presque tous l&rsquo;intention de modifier, de supprimer ou de rajouter des &eacute;l&eacute;ments dans le texte. Toutefois, quelques &eacute;l&egrave;ves n&rsquo;ont apport&eacute; que des ajouts mineurs sans rentrer en profondeur du m&eacute;tier du r&eacute;viseur.</p> <h2>Conclusion</h2> <p>Suite &agrave; l&rsquo;exp&eacute;rimentation que nous avons men&eacute;e, nous pouvons dire que l&#39;enseignant de FLE devrait organiser son enseignement de fa&ccedil;on &agrave; impliquer les &eacute;l&egrave;ves dans des conditions d&#39;&eacute;criture qui favorisent la mobilisation des processus, c&#39;est-&agrave;-dire qui s&#39;appuient sur les op&eacute;rations impliqu&eacute;es dans tout travail d&rsquo;&eacute;criture : planification, mise en texte et r&eacute;vision et r&eacute;&eacute;criture. Il faut montrer aux &eacute;l&egrave;ves le r&ocirc;le de la r&eacute;cursivit&eacute; des diff&eacute;rentes composantes du processus et les amener &agrave; comprendre le va-et-vient que cela exige pour s&rsquo;y familiariser. Nos observations ont r&eacute;v&eacute;l&eacute; que dans les classes de 1<sup>&egrave;re</sup> ann&eacute;e secondaire, il rare que les &eacute;l&egrave;ves re&ccedil;oivent de r&eacute;troactions sur leurs premi&egrave;res &eacute;bauches. La correction semble con&ccedil;ue d&#39;abord comme une t&acirc;che de l&rsquo;enseignant qui consiste en un relev&eacute; des principales erreurs.</p> <p>L&#39;enseignant devrait &eacute;galement amener l&#39;&eacute;l&egrave;ve &agrave; faire tr&egrave;s r&eacute;guli&egrave;rement un brouillon, &agrave; pratiquer la r&eacute;vision en &eacute;vitant d&#39;en donner une vision lin&eacute;aire. Il peut en outre lui demander de relire son texte et d&#39;en &eacute;valuer l&#39;int&eacute;r&ecirc;t en tenant compte de la situation de communication, de v&eacute;rifier la pertinence, la pr&eacute;cision et l&rsquo;organisation des &eacute;l&eacute;ments, et le point de vue exprim&eacute;. Il peut l&rsquo;aider &agrave; corriger son texte en recourant &agrave; des m&eacute;thodes d&#39;auto-correction et &agrave; consulter au besoin les ressources didactiques disponibles pour l&rsquo;am&eacute;liorer. Le travail d&#39;&eacute;criture peut se terminer par une &eacute;valuation de la d&eacute;marche par les &eacute;l&egrave;ves afin de d&eacute;gager leurs habilet&eacute;s et leurs difficult&eacute;s &agrave; &eacute;crire. Avec un tel processus, l&#39;&eacute;l&egrave;ve devrait pouvoir trouver de mieux en mieux lui-m&ecirc;me les causes de ses difficult&eacute;s &agrave; &eacute;crire et les solutions appropri&eacute;es.</p> <p>Ainsi, le brouillon est &agrave; revaloriser comme pratique de classe essentielle : il s&rsquo;agit d&rsquo;un <q>&eacute;crit de travail</q>, d&rsquo;un <q>&eacute;crit interm&eacute;diaire</q>, entre un premier &eacute;crit et le suivant, entre un &eacute;l&egrave;ve et les autres, entre un oral, une lecture et un nouvel &eacute;crit, entre une exp&eacute;rience et sa mise &agrave; distance comme le montre D. Bucheton : <q>R&eacute;&eacute;crire, ce n&rsquo;est pas corriger, ni am&eacute;liorer son texte, c&rsquo;est penser &agrave; nouveau</q> (Bucheton, ibid, p.43). De telles &eacute;volutions demandent une grande inventivit&eacute; professionnelle : renouveler et partager les outils d&rsquo;&eacute;valuation des &eacute;crits des &eacute;l&egrave;ves, construire une culture commune des enseignants sur les langages et l&rsquo;&eacute;criture, sur un projet &eacute;ducatif et des valeurs.</p> <hr /> <p><strong>Bibliographie</strong></p> <p>BELLEMIN-NO&Euml;L, J. (1977). Reproduire le manuscrit, pr&eacute;senter les brouillons, &eacute;tablir un avant-texte.&nbsp;<em>Litt&eacute;rature</em>,&nbsp;28, 3-18.</p> <p>BUCHETON, D. (2014). <em>Refonder l&rsquo;enseignement de l&rsquo;&eacute;criture. Vers des gestes professionnels plus ajust&eacute;s du primaire au lyc&eacute;e</em>. Paris, Retz.</p> <p>CARTER, M. (1990). The Idea of Expertise: An Exploration of Cognitive and Social Dimensions of Writing.&nbsp;<em>College Composition and Communication,&nbsp;41</em>, 265-286.</p> <p>FABRE, C. (1991). &laquo;&nbsp;La linguistique g&eacute;n&eacute;tique : une autre entr&eacute;e dans la production d&#39;&eacute;crits&nbsp;&raquo;, <em>Rep&egrave;res</em>, n&deg;4, Paris, INRP.</p> <p>FABRE, C. (1990). <em>Les brouillons</em> d&rsquo;&eacute;coliers : ou l&rsquo;entr&eacute;e dans l&rsquo;&eacute;criture, Grenoble : l&rsquo;Atelier du texte-Ceditel.</p> <p>FABRE-COLS, C. (2002).&nbsp;<em>R&eacute;&eacute;crire &agrave; l&rsquo;&eacute;cole et au coll&egrave;ge. De l&rsquo;analyse des brouillons &agrave; l&rsquo;&eacute;criture accompagn&eacute;e</em>. Paris&nbsp;: ESF.</p> <p>FLOWER, L&nbsp;&amp; HAYES, J-R. (1980). Identifying the Organization of Writing Processes. Dans L.&nbsp;W. Gregg &amp; E.&nbsp;R. Steinberg (dir.),&nbsp;<em>Cognitive Processes in Writing</em>&nbsp;(p.&nbsp;31-50).&nbsp;Hillsdale, NJ&nbsp;: Erlbaum.</p> <p>LEBRAVE, J.-L. (1983)&nbsp;: &laquo;&nbsp;Lecture et analyse des brouillons&nbsp;&raquo;,&nbsp;<em>Langages</em>, 63, 11-23</p> <hr /> <p><strong>Annexe </strong></p> <p align="justify" style="margin-bottom:11px"><span style="line-height:100%"><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3"><b>Sujet</b></font></font></font><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3">&nbsp;: </font></font></font><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3"><i><b>D&eacute;crivez la profession que vous aimeriez exercer &agrave; l&rsquo;avenir.</b></i></font></font></font></span></p> <ol> <li> <p align="justify" style="margin-bottom:11px"><span style="line-height:100%"><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3">Comment trouvez-vous le sujet de la r&eacute;daction&nbsp;?</font></font></font></span></p> </li> </ol> <p align="justify" style="margin-bottom:11px"><span style="line-height:100%"><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3">...................................................................................................................................................................................</font></font></font></span></p> <ol start="2"> <li> <p align="justify" style="margin-bottom:13px"><span style="line-height:100%"><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3">Avez-vous des id&eacute;es ou des connaissances suffisantes pour la r&eacute;daction votre texte&nbsp;? </font></font></font></span></p> </li> </ol> <p align="justify" style="margin-bottom:11px"><span style="line-height:100%"><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3">...................................................................................................................................................................................</font></font></font></span></p> <p align="justify" style="margin-bottom:11px"><span style="line-height:100%"><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3"><b>Brouillon : </b></font></font></font></span></p> <p align="justify" style="margin-bottom:11px"><span style="line-height:100%"><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3">...................................................................................................................................................................................</font></font></font></span></p> <p align="justify" style="margin-bottom:11px"><span style="line-height:100%"><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3">Apr&egrave;s avoir r&eacute;dig&eacute; votre brouillon, veuillez r&eacute;pondre maintenant aux questions suivantes&nbsp;: </font></font></font></span></p> <ol start="3"> <li> <p align="justify" style="margin-bottom:13px"><span style="line-height:100%"><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3">Quelles sont les difficult&eacute;s que vous avez rencontr&eacute;es lors des diff&eacute;rentes &eacute;tapes de l&rsquo;&eacute;criture&nbsp;?</font></font></font></span></p> </li> </ol> <p align="justify" style="margin-bottom:11px"><span style="line-height:100%"><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3">...................................................................................................................................................................................</font></font></font></span></p> <ol start="4"> <li> <p align="justify" style="margin-bottom:13px"><span style="line-height:100%"><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3">A quel niveau se situent ces difficult&eacute;s&nbsp;?</font></font></font></span></p> </li> </ol> <p align="justify" style="margin-bottom:11px"><span style="line-height:100%"><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3">...................................................................................................................................................................................</font></font></font></span></p> <ol start="5"> <li> <p align="justify" style="margin-bottom:13px"><span style="line-height:100%"><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3">Avez-vous l&rsquo;intention de supprimer, de modifier ou rajouter des parties&nbsp;? Pourquoi&nbsp;?</font></font></font></span></p> </li> </ol> <p align="justify" style="margin-bottom:11px"><span style="line-height:100%"><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3">...................................................................................................................................................................................</font></font></font></span></p> <p align="justify" style="margin-bottom:11px"><br /> &nbsp;</p> <p align="justify" style="margin-bottom:11px"><span style="line-height:100%"><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3"><b>Texte final&nbsp;:</b></font></font></font></span></p> <p align="justify" style="margin-bottom:11px"><span style="line-height:100%"><font face="Times New Roman, serif"><font style="font-size:12pt"><font size="3">...................................................................................................................................................................................</font></font></font></span></p>