<p>Souad BENABBES</p>
<p>Université Larbi Ben M’hidi. Oum El Bouaghi. Algérie</p>
<p>Courriel : souadbenabbes@yahoo.fr</p>
<p> </p>
<h2>Introduction</h2>
<p>Écrire, lire, réécrire, ces trois activités inscrivent incontestablement l’écriture dans une perspective de réécriture : une production écrite sans retour ni reprise est généralement inconcevable. En effet, la réécriture est l’activité dont les traces paraissent les plus tangibles et les mieux interprétables. C. Fabre- Cols (2004) précise que même les grands écrivains passent par plusieurs hésitations, tâtonnements et réécriture avant d’aboutir à la production finale de leur œuvre, comme le font tous les scripteurs. Selon la même auteure, un manuscrit se corrige plus qu’il ne s’écrit. Cette représentation nous confirme en tant que scripteurs ordinaires que l’écriture est une activité coûteuse qui ne se réalise pas aisément sans obstacles ou blocages. Tous les scripteurs qu’ils soient experts ou novices, alimentés par le sens de la perfection et du travail correct, écrivent, raturent, effacent, déchirent et reviennent souvent sur leurs écrits :</p>
<blockquote>
<p>L'observation de manuscrits d'écrivains atteste qu'en composant, les plus fameux d'entre eux ont hésité, cherché, quelquefois renoncé, comme le font les élèves et les adultes «tout venant». Cette observation bouleverse les représentations sacralisantes de l'écriture : elle montre celle-ci comme un travail qui ne va le plus souvent pas sans blocages et reprises, à travers de modifications tâtonnantes chez les scripteurs exceptionnels comme chez les autres. (Fabre- Cols, 2004, p.17)</p>
</blockquote>
<p>En ce qui concerne les écrits scolaires, les enseignants souhaitent généralement que leurs élèves écrivent leur texte initialement au brouillon avant de le mettre au « propre ». Si le brouillon est raturé, contient des phrases barrées, des ajouts entre les lignes et dans la marge, des paragraphes déplacés et retravaillés, cela prouve que le produit final a été dûment réfléchi, travaillé et enrichi. Dès lors, on peut penser que les enseignants considèrent le brouillon comme un support inévitable et indispensable à toute activité d’écriture constituant ainsi le garant d’un texte de bonne qualité. Notre expérience d’enseignante du FLE nous a menée à observer que les élèves qui n’obtiennent pas souvent de bonnes notes à l’écrit sont ceux qui ne retravaillent et ne réécrivent pas suffisamment lors de la phase préparatoire qui est le brouillon.</p>
<p> </p>
<p>Pour C. Fabre (1990), l’une des premières didacticiennes du français à avoir fait du brouillon un objet d’étude, le brouillon est le lieu où sont conservées les traces du débat interne de celui qui lit-écrit. Ainsi, il est un outil scolaire révélateur du métalangage de l’apprenant. Selon la même auteure, la présence de ratures dans les avant-textes relève de plusieurs indices de la genèse textuelle. Elles nous renseignent sur les différents arrêts effectués par le scripteur, sur les hésitations et les insatisfactions vis-à-vis certaines parties de son texte. Elles mettent en évidence toutes les reformulations et les différentes solutions entreprises en vue de marquer de nouvelles directions dans le texte :</p>
<blockquote>
<p>Les ratures, présentes dans les avant-textes, constituent des indices objectifs de la genèse : elles marquent les points où la mise en mots s’est interrompue, où elle a fait place à une recherche langagière, où plusieurs solutions ont semblé acceptables. Elles permettent donc de repérer des lieux remarquables, de divergence, de réorientation, d’activités métalinguistiques ou métadiscursives plus ou moins intenses. (Fabre, 1991, p.55)</p>
</blockquote>
<p>Cette contribution vise à analyser d’une part les différentes traces d’écriture et de réécriture présentes dans les brouillons d’élèves et d’autre part, à comparer les diverses interventions de leurs enseignants en vue de les accompagner à l’élaboration d’un écrit propre, organisé et perfectionné en dépit de toutes les imperfections qu’il met en évidence. Bref, nous essayons à répondre aux questions suivantes :</p>
<ul>
<li>
<p>Que révèlent les traces d’écriture et de réécriture présentes dans les brouillons des élèves de 1ère année secondaire ?</p>
</li>
<li>
<p>Dans quelle mesure, ces traces sont prises en compte par les enseignants dans leurs pratiques évaluatives ? </p>
</li>
</ul>
<p>C’est à ces questions que nous tentons d’apporter des éléments de réponse en prenant appui sur un corpus de 40 brouillons rédigés en FLE par des élèves algériens inscrits en 1ère année secondaire. Par ailleurs, nous nous intéresserons, à travers l’analyse des textes corrigés, à la manière dont les enseignants prennent en compte ces traces de réécriture pour amener les élèves à retravailler efficacement leurs écrits.</p>
<h2>1. Cadre théorique</h2>
<h3>Production écrite et psychologie cognitive</h3>
<p>Les recherches consacrées à la production écrite ont été centrées majoritairement sur l’analyse du texte final, résultat du processus rédactionnel. Des études menées depuis 1980 mettent l’accent sur les processus cognitifs mis en œuvre dans la production écrite. Les approches cognitives cherchent à recenser tous les actes et processus impliqués dans l’activité d’écriture. Comme le note Carter (1990, p.115), le foisonnement de tous ces travaux sur le processus rédactionnel se justifie par <q>l’intérêt croissant pour les processus cognitifs en psychologie et en psycholinguistique</q>.</p>
<p> </p>
<p>Dans ce domaine, les travaux des équipes américaines, notamment ceux initiés par Flower et Hayes (1980) constituent un important courant qui a fortement marqué les travaux didactiques. Élaboré il y a presque quarante ans, le premier modèle de Hayes et Flower a été largement dominant et diffusé en France, particulièrement auprès des enseignants, en vue de leur offrir des conceptions des différents processus mis en œuvre dans la production écrite. Hayes et Flower conçoivent la production écrite comme <q>une situation problème</q> et ont élaboré un modèle selon lequel trois composantes sont impliquées dans l’activité d’écriture : l’environnement de la tâche, la mémoire à long terme et les processus d’écriture proprement dits. La première concerne le contexte dans lequel l’activité se déroule. L’environnement de la tâche inclut tous les éléments extérieurs pouvant affecter le déroulement de la production (la consigne proposée, le thème, les attentes du lecteur) ; la mémoire à long terme comprend toutes les connaissances relatives au thème, au(x) destinataire(s) et aux processus d’écriture, les processus rédactionnels proprement dits sont constitués de la planification, de la mise en texte et de la révision.</p>
<h3>De la génétique textuelle à la didactique du pré-rédactionnel </h3>
<p>Depuis les années 1970, les recherches en génétique textuelle ont particulièrement insisté sur l’enjeu et l’intérêt d’approcher l’<q> avant-texte </q>. Les brouillons d’écrivains sont devenus des objets d’étude privilégiés. Témoins des lieux de gestation de l’œuvre par excellence, les traces de tâtonnements, les <q> échecs rattrapés </q>, la recherche du <q> meilleur état du texte </q> font voir ce dernier comme un <q> chantier </q> (Bellemin-Noël, 1977, p. 5). Ils donnent un aperçu des intentions des écrivains et offrent ainsi aux lecteurs une opportunité exclusive de découvrir ce que signifie l’activité d’écriture pour un écrivain. La didactique gagne à s'inspirer de ces recherches, c'est ce que propose Fabre-Cols (2002) en défendant une approche fine des brouillons de jeunes scripteurs :</p>
<blockquote>
<p>en cessant de les croire simples et sans intérêt, en devenant curieux des problèmes qui s’y inscrivent, des systèmes en construction qui s’y posent, en donnant toute leur force aux indices matériels de chaque page, aux hypothèses qui pourraient sous-tendre les erreurs, aux ratures et aux abandons, aux conditions énonciatives de production, aux représentations et aux projets qui animent le sujet-scripteur, à son désir de dire qui bouscule toujours un peu le savoir-écrire... ainsi qu’on le ferait pour n’importe quel texte. (Fabre-Cols, 2002, p.14)</p>
</blockquote>
<p>Le brouillon est en effet le premier support qui lève le voile sur l’élaboration d’un produit fini permettant à l’enseignant d’évaluer le degré de développement de la compétence scripturale de l’apprenant et son investissement dans la reconstruction de ses connaissances. Lorsque l'élève écrit un premier jet, l'usage veut que l'enseignant le lise, l’annote et lui retourne ses commentaires, remarques et éventuelles rétroactions écrites. Il convient d’expliciter ce que signifie la rétroaction écrite. J.-L. Lebrave distingue le brouillon du <q> texte </q>, définissant minimalement le premier comme <q> du texte qui contient des substitutions chronologiquement orientées. </q> (Lebrave, 1983, p. 13). Il mettait ainsi en évidence le travail de reconstitution qui aboutit à envisager la production du brouillon <q> comme une séquence d’événements qui se succèdent dans le temps. </q> (Lebrave, ibid, p. 15).</p>
<p>Fabre (1987), met à profit la génétique textuelle en mettant en œuvre la première recherche de grande ampleur sur les brouillons d’écoliers (en l’occurrence de CM2) qui a porté sur des textes rédigés selon trois variables de passation : l’une avec écriture, relecture et copie d’un seul trait, l’autre avec relecture et copie le lendemain de la rédaction du premier brouillon, la troisième avec relecture et copie une semaine après la rédaction initiale. La recherche tente de repérer les différentes modalités de l’activité métalinguistique des jeunes scripteurs dans le processus d’écriture en fonction de leur âge et de leur niveau. Cette étude (Fabre, 1987) peut être considérée comme la première à établir un lien entre les théories génétiques littéraires et les processus d’écriture des apprentis scripteurs elle a été suivie par d’autres chercheurs (Lamothe-Boré, 1998 ; Calil, 2003 ; Doquet, 2011).</p>
<h3>L’énonciation dans le brouillon : dialogue interne « scripteur-lecteur »</h3>
<p>Didactiser un brouillon signifie exploiter pédagogiquement cet objet traditionnellement négligé à l'école en vue de travailler l'écrit, y compris en l'évaluant. Cette didactisation dans les programmes d’enseignement a introduit de nombreuses problématiques, parmi lesquelles l’énonciation et la présence du scripteur-lecteur dans son texte. En effet, selon Jean-Louis Lebrave, l’écriture est un processus interactif, centré sur un échange entre deux entités différentes qui se fondent dans le même sujet-écrivant qui assume simultanément le rôle de producteur et de récepteur d’un énoncé</p>
<p>Le brouillon ne se conçoit pas en tant qu’écrit social, davantage destiné au scripteur lui-même qu’à la diffusion puisque supprimé dès le passage à la mise en forme. Le scripteur y compile des informations, des notes auxquelles il peut se référer pour rédiger, organiser et modifier sa rédaction. Dans ses nombreuses relectures volontaires, il effectue une auto-évaluation de sa production en ayant la posture d’un futur lecteur. Cette idée est reprise par Almuth Grésillon qui explique que <q> l’avant-texte est comme une sorte de méditation à haute voix sur la possible "mise en œuvre", un jeu d’hypothèses, d’alternatives, de questions-réponses, d’auto-injonctions et d’évaluations autoréflexives à propos d’un projet d’écriture, une parole de soi à soi </q>.</p>
<p>En considérant les brouillons comme des actes de communication interactive, on valorise la posture du scripteur comme producteur et lecteur de son texte, on sollicite son regard critique et on l’incite à mieux prendre en compte son futur lecteur. Le scripteur en est à la fois le producteur et le lecteur : il occupe la posture de destinataire et tente d’adopter, à travers la relecture critique de ses écrits, à la fois un statut de critique de sa production tout comme la prise en compte de son futur lecteur.</p>
<p>Toutefois, en jetant un regard sur les brouillons, on y trouve un nombre important de ratures, mots en langue maternelle, blancs, expressions hors sujet dont parfois seul l’auteur peut en déchiffrer le sens. Selon Almuth Grésillon, il s’en dégage <q> [u]ne impression particulière de quelque chose de décousu, de composite, de non-fini : phrases inachevées, phrases sans verbe, mélange de registre énonciatifs différents. </q> (Grésillon, 2002, p.23). Ces marques d’intervention et de corrections indiquent que le scripteur prend de la distance avec son texte, hésite entre des expressions, s’arrête pour relire et commenter son texte. Intervenir sur les brouillons scolaires permet donc de vérifier toutes les traces et postures qu’un scripteur pourrait manifester. De son côté, Lebrave soulignait déjà que tout : <q> transforme les objets spatiaux que sont les fragments d’écriture en objets textuels ordonnés le uns par rapport aux autres [...] </q> (Lebrave, ibid, p.15).</p>
<h2><br />
2. Méthode</h2>
<p>Notre protocole expérimental s’est déroulé dans un lycée d’environ six cents élèves, situé dans la ville de Khenchela. Les participants à la recherche étaient des élèves de la 1ère année secondaire inscrits dans une classe de Lettres et Langues. Cette dernière est composée de 40 élèves, âgés de 15 à 16 ans dont le niveau peut être qualifié d'hétérogène. Le choix de la première année secondaire repose sur plusieurs critères : 1) c’est une année qui soit le plus près du cursus moyen, il nous a été judicieux d’explorer les pratiques du brouillon des élèves qui venaient de passer leur examen du BEM ; 2) c’est une année qui débute le cycle secondaire et elle a pour but de préparer l'apprenant à différents genres d’écrits.</p>
<p>La méthodologie adoptée pour répondre à nos questions a consisté, dans un premier temps, à faire rédiger un brouillon dans lequel les élèves de la 1ère année secondaire avaient à répondre à la consigne suivante : «<strong> Décrivez la profession que vous aimeriez exercer à l’avenir. </strong>» Le premier groupe de lycéens (G1) a reçu uniquement la consigne d’écriture tandis que le second groupe (G2) a reçu un document (cf, annexe, p.14) dans lequel la consigne a été accompagnée d’une série de questions mettant en lumière le scénario de l’écriture et les difficultés rencontrées par ces élèves. Afin de répondre aux questions de la recherche, nous avons choisi d’analyser les différents moments du déjà-là, les ratures et toutes les traces du dialogue du scripteur. La rédaction de la première version a duré 30 minutes. Puis, l’enseignante a demandé aux élèves de recopier le texte final en y joignant la première version.</p>
<p>Nous avons procédé par la suite à une comparaison du degré d’amélioration des textes écrits de ces élèves pour répondre à la question suivante : quel groupe de scripteurs va apporter plus de réécritures à son brouillon : les réviseurs des textes à partir des annotations de leur enseignante (G1) ou les réviseurs des brouillons accompagnés de la grille établie (G2) ?</p>
<h2>3. Analyse des résultats</h2>
<table align="center" border="1" cellpadding="1" cellspacing="0" style="width:500px;">
<caption>Tableau 1 : Traces relevées dans la première version</caption>
<tbody>
<tr>
<td style="text-align: center;"><strong>Traces</strong></td>
<td style="text-align: center;"><strong>Groupe 1</strong></td>
<td style="text-align: center;"><strong>Groupe 2</strong></td>
</tr>
<tr>
<td><strong>Rature</strong></td>
<td>45</td>
<td>23</td>
</tr>
<tr>
<td><strong>Blanc</strong></td>
<td>19</td>
<td>28</td>
</tr>
<tr>
<td><strong>Mots hors sujet</strong></td>
<td>16</td>
<td>9</td>
</tr>
<tr>
<td><strong>Phrases incomplètes</strong></td>
<td>22</td>
<td>17</td>
</tr>
<tr>
<td><strong>Mots en langue maternelle</strong></td>
<td>13</td>
<td>7</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p> </p>
<p>Les données recueillies proviennent de 40 copies (20 copies pour chaque version et chaque groupe). Il a été procédé à un relevé de toutes les traces qui témoignent de la réflexivité et des tâtonnements par lesquels les scripteurs des groupes sont passés en dépit des exigences de la consigne de rédaction. Nous avons repéré des ratures, des blancs, des mots qui ne sont pas en rapport avec la consigne proposée par l’enseignante, de nombreuses phrases incomplètes. De même, nous avons observé que certains scripteurs des deux groupes avaient recours à leur langue maternelle (l’arabe dialectal) pour s’exprimer en situation de blocage lorsque les mots en langue française leur échappaient. Parallèlement au classement des traces, nous avons relevé différentes stratégies de réécriture inscrivant cette partie dans la lignée des travaux qui ont été menés dans ce sens (Fabre, 1990 ; Fabre-Cols, 2002, Doquet, 2012).</p>
<p> </p>
<p> </p>
<table align="center" border="1" cellpadding="1" cellspacing="0" style="width:500px;">
<caption>Tableau 2 : Stratégies de réécriture</caption>
<tbody>
<tr>
<td style="text-align: center;"><strong>Stratégie de réécriture</strong></td>
<td style="text-align: center;"><strong>Groupe 1</strong></td>
<td style="text-align: center;"><strong>Groupe 2</strong></td>
</tr>
<tr>
<td><strong>Suppression</strong></td>
<td>62</td>
<td>44</td>
</tr>
<tr>
<td><strong>Remplacement</strong></td>
<td>46</td>
<td>37</td>
</tr>
<tr>
<td><strong>Ajout</strong></td>
<td>132</td>
<td>89</td>
</tr>
<tr>
<td><strong>Déplacement</strong></td>
<td>3</td>
<td>9</td>
</tr>
<tr>
<td><strong>Total</strong></td>
<td>243</td>
<td>179</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p> </p>
<p>Il ressort de l’analyse statistique des données ci-dessus qu’il y a une différence entre le nombre d’opérations de réécriture effectuées par les scripteurs des deux groupes. Il est clair que ceux qui avaient à leur disposition la grille de guidage avaient apporté moins de réécriture. Toutefois, il importe de souligner qu’il n’existe pas de différence significative de longueur entre les versions 1 et 2. La mise à disposition de la grille de guidage n’a donc pas eu d’influence sur la longueur des textes. En revanche, nous avons analysé les corrections de l’enseignante afin d’en déduire les principales préoccupations pour l'évaluation des productions écrites des élèves. Voici, à titre d’illustration, ce que pourrait être une transcription du processus scriptural, à partir des corrections effectuées par l’enseignante qui sont transcrites en rouge.</p>
<p> </p>
<table align="center" border="1" cellpadding="1" cellspacing="0" style="width:800px;">
<caption>Texte E3 : Réécriture à partir des corrections de l’enseignante</caption>
<tbody>
<tr>
<td style="text-align: center;"><strong>Version 1 (Gr 1)</strong></td>
<td style="text-align: center;"><strong>Version 2 (Gr 1)</strong></td>
</tr>
<tr>
<td>
<p>Moi, je veux <s>traveiller</s> <span style="color:#c0392b;">devenir</span> ingénieur en <s>idrolique</s> <span style="color:#c0392b;">hydrolique</span> dans le sud de l’<span style="color:#c0392b;">Al</span>gérie. Ce poste est important et demandé <s>beaucoup actuellement</s> <span style="color:#c0392b;">ces dernières années</span>. Je <s>peut</s> <span style="color:#c0392b;">peux</span> faire un bon avenir <s>rapidement</s> <span style="color:#c0392b;">en un peu du temps</span>.</p>
</td>
<td>
<p>Moi, je veux devenir ingénieur en hydrolique dans le sud de l’Algérie. Ce poste est important et trop demandé ces dernières années. Je peux faire un bon avenir en un peu du temps.</p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p> </p>
<p>Suite à l’intervention de l’enseignante, l’élève a rétabli la majuscule pour « Algérie » et apporté les corrections nécessaires sur son texte final. Les résultats obtenus nous ont permis d’affirmer que l’évaluation des brouillons par l’enseignante a eu un effet positif sur l’amélioration des textes des élèves comme le montre texte ci-dessus :</p>
<table align="center" border="1" cellpadding="1" cellspacing="0" style="width:800px;">
<caption>Texte E7 : Réécriture à partir des corrections de l’enseignante</caption>
<tbody>
<tr>
<td style="text-align: center;"><strong>Version 1 (Gr 1)</strong></td>
<td style="text-align: center;"><strong>Version 2 (Gr 1)</strong></td>
</tr>
<tr>
<td>
<p>La vérité<span style="color:#c0392b;">,</span> je <s>dis</s> voulais toujours m’engager dans le <span style="color:#c0392b;">service</span> militaire après le bac car pour moi même avec <s>la</s> <span style="color:#c0392b;">une</span> licence, je ne suis pas sûr <span style="color:#c0392b;">si j’aurais</span> <s>avoir</s> un poste. J’ai deux <span style="color:#c0392b;">membres de ma famille</span> <s>frères</s> un frère et sœur <span style="color:#c0392b;">qui sont</span> licencié<span style="color:#c0392b;">s</span>, <span style="color:#c0392b;">mais ils sont</span> <s>chommeurs</s> <span style="color:#c0392b;">chômeurs tous</span> les deux. <em><span style="color:#c0392b;">Tu peux évoquer leur formation.</span></em> <span style="color:#27ae60;"><em>Droit et biologie</em></span><br />
L’armée <s>c’est</s> <span style="color:#c0392b;">procure de</span> la discipline, <span style="color:#c0392b;">de l’organisation,</span> <s>l’éducation</s> et l’amour du pays. Partout, ils <span style="color:#c0392b;">(qui ?)</span> sont respectés et <s>bien</s> <span style="color:#c0392b;">(C’est bien, mais tu peux développer mieux ton texte !)</span><br />
<span style="color:#27ae60;">+ le coté historique</span></p>
</td>
<td>
<p>La vérité, je voulais toujours m’engager dans le service militaire après le bac car pour moi même avec une licence <span style="color:#27ae60;">ou un autre diplome</span>, je ne suis pas sûr si j’aurais un poste. <span style="color:#27ae60;">D’ailleurs,</span> j’ai deux membres de ma famille, un frère et <span style="color:#27ae60;">une</span> sœur <span style="color:#c0392b;">qui sont</span> licenciés <span style="color:#27ae60;">depuis trois ans</span>, mais ils sont chômeurs tous les deux <span style="color:#27ae60;">jusqu’à présent</span>. <span style="color:#27ae60;">Mon frère est licencié en droit public, alors ma sœur est biologiste. Elle doit suivre des stages et avoir l’expérience pour obtenir un poste.</span> <br />
L’armée procure de la discipline, de l’organisation, <span style="color:#27ae60;">de la responsabilité</span> et l’amour du pays. Partout, <span style="color:#27ae60;">les militaires</span> sont respectés et bien payés, <span style="color:#27ae60;">meme si le travail est difficile un peu. Rendre service à mon pays est un devoir nationale pour suivre le chemin de nos chouhada.</span> </p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p> </p>
<p>Après avoir corrigé le brouillon par l’enseignante, nous avons relevé quelques ajouts insérés par l’élève voulant apporter plus de clarté à son texte, motivé par les commentaires rédigés par la correctrice « <em>Tu peux évoquer leur formation ; C’est bien, mais tu peux développer mieux ton texte !</em> ». Dans le texte final, l’élève a répondu à la demande de l’enseignante <em>(Tu peux évoquer leur formation)</em> en citant les deux diplômes <em>(Droit et biologie) </em>et puis il a rajouté deux lignes citant les diplômes des membres de sa famille <em>(Mon frère est licencié en droit public, alors ma sœur est biologiste. Elle doit suivre des stages et avoir l’expérience pour obtenir un poste.)</em>. Cela montre que le commentaire introduit par l’enseignante dans l’avant-texte a donné lieu à un enrichissement inattendu dans le texte final. L’annotation en fin de paragraphe « <em>C’est bien, mais tu peux développer mieux ton texte !</em> » a été suivie par la remarque introduite par l’élève (+ le coté historique) précisant ainsi qu’il y aura lieu dans son texte final d’ajouts mettant en évidence le rapport étroit entre le choix de l’armée et les sacrifices des martyrs de l’Algérie. Ce dialogue métadiscursif évaluateur-scripteur confirme donc que tout brouillon corrigé renseigne triplement sur les processus dont il est issu : il informe sur sa propre genèse, sur l’activité langagière du scripteur et enfin sur le degré de la complicité entre l’enseignant-correcteur et l’élève-réviseur.</p>
<p> </p>
<p>Notons que presque tous les ajouts étaient significatifs et correctement formulés. Il importe de souligner que l’annotation d’un texte est une occasion idéale pour l'enseignant pour souligner non seulement les erreurs et les points négatifs, mais aussi les qualités scripturales dont l'élève fait preuve et stimule en conséquence sa motivation. Par ailleurs, la comparaison entre les versions initiales et finales des écrits de deux groupes testés a montré que la réécriture a été moins efficace chez les apprenants qui avaient comme outil d’aide une grille de guidage pour relire et corriger leur brouillon. Ceci dit, il va sans dire que le regard réflexif n’est pas assez développé chez ces scripteurs qui trouvent que leurs écrits sont satisfaisants et répondent à la consigne et aux exigences rédactionnelles. En conséquence, les scripteurs du second groupe n’ont pas pu réviser et gérer simultanément les niveaux global et local du texte. Par ailleurs, notre analyse des deux versions révèle que les corrections de l’enseignante sont portées majoritairement sur la langue et la structure syntaxique et leur prise en compte a été particulièrement améliorante. Ainsi, il est à souligner que l'annotation fait partie de ce discours métatextuel qui permet au scripteur de bien mener son processus d'écriture.</p>
<table align="center" border="1" cellpadding="0" cellspacing="1" style="width:800px;">
<caption>Texte E9 : Réécriture à partir de la grille de guidage</caption>
<tbody>
<tr>
<td style="text-align: center;"><strong>Version 1 (Gr 2)</strong></td>
<td style="text-align: center;"><strong>Version 2 (Gr 2)</strong></td>
</tr>
<tr>
<td>
<p>Penser au métier de l’avenir est commencé depuis mon enfance. <sub>(je dois changer le temps)</sub> En effet, je voulais être enseignante de français comme ma mère car j’adore cette langue de <u>classe</u>. En plus, enseigner c’est éduquer et connaitre plusieurs types de personnes et de mentalités. [...]<br />
Même si la plupart trouvent le français <s>comme</s> une langue difficile, je souhaite les aider et changer cette idée. Tout commence à la famille, si cette dernière l’encourage on devient fou d’elle <sub>(francophone est mieux)</sub>.</p>
</td>
<td>
<p>Penser au métier de l’avenir <span style="color:#27ae60;">a</span> commencé depuis mon enfance. En effet, je voulais être enseignante de français comme ma mère car j’adore cette langue de <span style="color:#27ae60;">prestige</span>. En plus, enseigner c’est éduquer et <span style="color:#27ae60;">cela me permet à</span> connaitre plusieurs types de personnes et de mentalités. [...]<br />
Même si la plupart trouvent <span style="color:#27ae60;">que le français est</span> une langue difficile, je souhaite les aider et changer cette idée. Tout commence à la famille, <span style="color:#27ae60;">si celle-ci</span> l’encourage on devient <span style="color:#27ae60;">francophone</span>.</p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p> </p>
<p>Les deux versions ci-dessus révèlent que l’élève a fait un vrai retour réflexif sur son avant-texte en y introduisant des commentaires qui vont l’orienter vers des améliorations au niveau du texte définitif tels que <em>((je dois changer le temps), (francophone est mieux)</em>. Ainsi, l’élève a supprimé le mot <em>classe</em> et l’a remplacé par <em>prestige</em>. L’expression <em>fou d’elle</em> a été reprise par <em>francophone</em>. D’une manière générale, la prédominance d’une stratégie de réécriture au détriment des autres, permet de déduire que ces altérations témoignent du rapport à l’écrit que chaque élève entretient avec l’écriture. Certains écrivent leurs textes sans révision visible. D’autres s’investissent profondément, raturent, modifient la structure du texte visant non seulement les mots ou les expressions, mais aussi les passages ou les segments défaillants.</p>
<p> </p>
<table align="center" border="1" cellpadding="0" cellspacing="1" style="width:800px;">
<caption>Texte E11 : Réécriture à partir de la grille de guidage</caption>
<tbody>
<tr>
<td style="text-align: center;"><strong>Version 1 (Gr 2)</strong></td>
<td style="text-align: center;"><strong>Version 2 (Gr 2)</strong></td>
</tr>
<tr>
<td>
<p>Moi le métier qui m’intéresse est d’être avocate comme mon oncle. franchement, j’aime défendre les victimes et résoudre leur problèmes<em> (mon problème est la ponctuation)</em><br />
<s>La chose la plus bonne</s> <em>L’avantage </em>c’est que je sais bien parler en public sans trac <s>et</s> <em>En plus</em> <s>je suis intelligente</s> et je découvre souvent les plans des autres. C’est un métier noble et la plus grande joie est la liberté des innocents de prison. Juste un point j’aime pas les personnes qui le faire pour l’argent et çà le seule problème pour moi. <em>(oui, je dois ajouter d’autres détails)</em></p>
</td>
<td>
<p>Moi le métier qui m’intéresse <span style="color:#27ae60;">depuis mon enfance</span> est d’être avocate comme mon <span style="color:#27ae60;">cher</span> oncle. <span style="color:#27ae60;">F</span>ranchement, j’aime défendre les victimes et résoudre leurs problèmes.<br />
<span style="color:#27ae60;">L’avantage</span>, c’est que je sais bien parler en public sans trac <span style="color:#27ae60;">et c’est déjà le secret des meilleurs avocats</span>. En plus, <span style="color:#27ae60;">j’analyse bien les faits</span> et je découvre souvent les plans des autres.<br />
C’est un métier noble et la plus grande joie est la liberté des innocents de prison. Juste un point <span style="color:#27ae60;">à ajouter</span> j’aime pas les personnes qui le faire pour l’argent et çà <span style="color:#27ae60;">est</span> le seule problème pour moi <span style="color:#27ae60;">parce que je ne veux pas être en concurrence avec des avocats matérialistes et sans conscience.</span></p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p> </p>
<p>De son tour, cette scriptrice a relu et modifié son brouillon en ajoutant des phrases jugées efficaces à la compréhension et à l’épaississement de son texte et avoue qu’elle a des difficultés liées à la ponctuation. À cet effet, nous n’avons qu’à adhérer aux propos de Doquet (2014) qui selon lui, il y a deux types de scripteurs : 1) celui qui relit son texte dans l’intention de l’augmenter (ajout dans le déjà écrit ou continuation du texte) et (2) l’autre qui relit son texte pour en contrôler certains aspects (sens, ponctuation, syntaxe).</p>
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<p>Il est à noter que l'évaluation des avant-textes a été une source de motivation extrinsèque : dans leur brouillon, les scripteurs de la 1ère année secondaire ont dûment appliqué la consigne, présenté leurs idées et ont usé des ratures et des commentaires. Au moment de la réécriture, l’attention des élèves a porté avant tout sur les corrections linguistiques et l’ajout de certaines phrases pour mieux se faire comprendre. La plupart d’entre-eux a apprécié le sujet de la rédaction et l’a trouvé très motivant pour exprimer le choix de la future carrière. Un des élèves a écrit dans la grille : <q> un thème super bien et je pense que chacun de nous a des idées pour s’exprimer. </q> Parlant des difficultés rencontrées, la majorité a cité les temps verbaux car parler de l’avenir exige qu’on utilise le futur ou le conditionnel présent qu’ils ne maitrisent pas parfaitement. D’autres ont évoqué la problématique de l’argumentation s’interrogeant sur la nécessité de justifier son choix ou juste de répondre quel est leur métier préféré. Les élèves du second groupe avaient presque tous l’intention de modifier, de supprimer ou de rajouter des éléments dans le texte. Toutefois, quelques élèves n’ont apporté que des ajouts mineurs sans rentrer en profondeur du métier du réviseur.</p>
<h2>Conclusion</h2>
<p>Dans cette recherche, nous avons essayé d’observer et d’analyser l’effet des pratiques réflexives et métadiscursives des élèves et de l’évaluation enseignante sur l’amélioration de la production écrite chez des élèves de la 1ère année secondaire. Dans la première perspective, le scripteur joue de façon concomitante le rôle de l’énonciateur et du co-énonciateur : il relit partiellement son texte une fois qu’il a fini l’écriture avant d’entamer la suite de la rédaction ou effectue la relecture d’ensemble après avoir achevé l’intégralité du texte (Grésillon et Lebrave, 1984). Dès lors, les ratures sont à envisager <q> comme le lieu de l’interaction entre le scripteur, la langue et l’énoncé textuel qu’il a commencé à produire </q>, et <q> correspondent toujours à un retour métadiscursif du scripteur sur son texte </q> (Doquet, 2004, p. 239).</p>
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<p>Dans l’ensemble des textes produits, nous avons repérer des marques d’un travail métalinguistique qui témoignent de l’activité réflexive du scripteur apprenant face à son texte en cours de scription. La comparaison des brouillons et des textes définitifs permet de tirer plusieurs conclusions. Le corpus que nous avons analysé dévoile que sur les quatre opérations textuelles, le replacement, la suppression et l’ajout étaient surprésentés : nous avons relevé peu de déplacement chez les deux groupes observés. Cette opération nécessite une appréhension globale du texte en cours de rédaction, alors que les scripteurs novices <q> ne parviennent au mieux qu’à le faire sur des unités lexicales ou syntagmatiques, et s’abstiennent de modifier l’ordre textuel dans son ensemble </q> (Fabre-Cols, 2002, p. 146). De même, nous avons constaté que la plupart des ajouts se situent au niveau formel (orthographique et grammatical). L’opération consiste à corriger son texte pour revenir à la norme en ajoutant une lettre ou un mot. Certains scripteurs étaient plus efficaces introduisant des phrases toute faites pour éclairer le sens du segment produit. Cet épaississement dévoile la capacité de ces jeunes scripteur à revenir sur le déjà-là en vue d’apporter plus de précisions sémantiques (Plane, 2017).</p>
<p>À cet égard, l'enseignant de FLE devrait ne pas focaliser sur les « fautes », mais plutôt sur les processus d'écriture en vue de cibler les retours sur le déjà écrit, les modifications et de tolérer surtout les tâtonnements et les ratures. Il faut également montrer aux élèves le rôle de la récursivité des différentes composantes du processus et les amener à comprendre le va-et-vient que cela exige pour s’y familiariser. Notons que la centration sur le dialogue entre enseignant-correcteur-scripteur-réviseur et le retour réflexif sur son brouillon est à préconiser en demandant par exemple aux scripteurs de dénombrer et de commenter les modifications apportées par l’enseignant ou par eux-mêmes afin de susciter leur plaisir d’écrire en langue étrangère.</p>
<h2>Bibliographie</h2>
<p>Bellemin-Noël, J. (1977). « Reproduire le manuscrit, présenter les brouillons, établir un avant-texte », <em>Littérature</em>, 28, 3-18.</p>
<p>Bucheton, D. (2014). <em>Refonder l’enseignement de l’écriture. Vers des gestes professionnels plus ajustés du primaire au lycée</em>. Paris : Retz.</p>
<p>Calil, E. (2003). Processus de création et ratures : analyse d’un processus d’écriture dans un texte rédigé par deux écolières. Langages et société, 103, 31-55.</p>
<p>Carter, M. (1990). The Idea of Expertise: An Exploration of Cognitive and Social Dimensions of Writing. <em>College Composition and Communication</em>, <em>41</em>, 265-286.</p>
<p>Doquet, C. (2004). Genèse des textes, genèse des scripteurs : regards sur la langue dans l’écriture. Dans A. Piolat (dir.), Ecriture : approches en sciences cognitives (p. 233-250). Aix-en-Provence, France : Publications de l'Université de Provence.</p>
<p>Doquet, C. (2011). L’écriture débutante. Analyse linguistique des pratiques scripturales à l’école élémentaire. Rennes : PUR.</p>
<p>Fabre, C. (1990). <em>Les brouillons d’écoliers ou l’entrée dans l’écriture</em>, Grenoble : l’Atelier du texte-Ceditel.</p>
<p>Fabre, C. (1991). « La linguistique génétique : une autre entrée dans la production d'écrits », <em>Repères</em>, n°4, Paris, INRP.</p>
<p>Fabre-Cols, C. (2002). <em>Réécrire à l’école et au collège. De l’analyse des brouillons à l’écriture accompagnée</em>. Paris : ESF.</p>
<p>Fabre-Cols, C. (2004). « Brouillons scolaires et critique génétique : nouveaux regards, nouveaux égards ? », <em>Linx</em>, 51 | 2004, 13-24.</p>
<p>Flower, L & Hayes, J-R. (1980). Identifying the Organization of Writing Processes. Dans L. W. Gregg & E. R. Steinberg (dir.), <em>Cognitive Processes in Writing</em>, Hillsdale, NJ: Erlbaum, p. 31-50.</p>
<p>Gresillon, A. & Lebrave, J.-L. (dir.) (1984). La Langue au ras du texte. Lille, France : Presses universitaires de Lille.</p>
<p>Gresillon, A. (2002). « Langage de l’ébauche : parole intérieure extériorisée », <em>Langages</em>, Vol.36, n°147, p.19-38.</p>
<p>Lamothe-Boré, C. (1998). Choix énonciatifs dans la mise en mots de la fiction : le cas des brouillons scolaires (thèse de doctorat). Université Stendhal-Grenoble 3.</p>
<p>Lebrave, J.-L. (1983). « Lecture et analyse des brouillons », <em>Langages</em>, 63, p.11-23.</p>
<hr />
<h2>Annexe</h2>
<p><strong>Sujet : Décrivez la profession que vous aimeriez exercer à l’avenir.</strong></p>
<p>Comment trouvez-vous le sujet de la rédaction ?</p>
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<p>......................................................................................</p>
<p>Avez-vous des idées ou des connaissances suffisantes pour la rédaction de votre texte ?</p>
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<p><strong>Brouillon</strong> :</p>
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<p>Après avoir rédigé votre brouillon, veuillez répondre maintenant aux questions suivantes :</p>
<p>Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées lors des différentes étapes de l’écriture ?</p>
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<p>A quel niveau se situent ces difficultés ?</p>
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<p>Avez-vous l’intention de supprimer, de modifier ou rajouter des parties ? Pourquoi ?</p>
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<p><strong>Texte final </strong>:</p>
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