<p>Résumé</p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman"">Cette contribution propose une réflexion sur l’appropriation d’un genre textuel dont l’élaboration en FLE constitue une tâche difficile pour la plupart des étudiant·e·s : la problématique. Prenant appui sur le champ des littéracies académiques et celui du français sur objectif universitaire, je cherche à analyser les pratiques de production écrite à travers lesquelles des étudiant·e·s scripteur·trice·s avancé·e·s (niveau B2 ou C1 du CECR) s’approprient la problématique, tout en s’initiant à l’écriture académique. Le corpus est principalement constitué de vingt textes d’environ 250 mots développant des problématiques de recherche, textes que j’ai recueillis dans le cadre d’un enseignement semestriel portant sur les écrits académiques, au sein du département de FLE d’une université de Suisse romande. Ces textes, qui ont été rédigés en classe et à domicile selon des consignes de rédaction précises, sont analysés en tant que partie d’un dispositif didactique qui inclut également des activités de planification et de réécriture des productions. J’exploite ensuite, de manière secondaire, plusieurs données empiriques issues du même cours (cartes mentales, questionnaires, analyses écrites de modèles) qui donnent à voir des discours que tiennent les apprenant·e·s scripteur·trice·s sur la problématique.</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman"">À travers l’analyse longitudinale des pratiques langagières (Bautier, 1995) repérables dans les problématiques recueillies au cours d’un semestre et l’analyse qualitative des propos d’étudiant·e·s, je tente de montrer que l’appropriation de la problématique englobe plusieurs dimensions : la compétence langagière, en tant que répertoire de savoirs et savoir-faire divers – sur le genre textuel d’abord, mais aussi liés à l’utilisation du lexique, de la morphosyntaxe, etc. (Schneuwly, 2002 ; Vigner, 2015) ; une certaine posture de chercheur basée sur une « conduite de problématisation » (Scheepers, 2015) qu’il s’agit d’adopter afin de rentrer dans une culture de l’écrit spécifique, tout en prenant appui sur les modèles étudiés (Mangiante & Parpette, 2011) ; les discours que tiennent les étudiant·e·s sur la problématique, en faisant apparaître représentations, attitudes et émotions, autrement dit, leurs rapports singuliers à ce genre textuel et, plus généralement, à l’écriture en contexte académique (Moussouri, 2015 ; Ristea, 2017). Dans une perspective méthodologique, la contribution fait état d’une série d’outils didactiques liés à l’approche de la production écrite par les genres.</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman"">Bibliographie</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman"">Bautier, E. (1995). <em>Pratiques langagières, pratiques sociales. De la sociolinguistique à la sociologie du langage</em>. Paris : L’Harmattan.</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman"">Mangiante, J.-M. & Parpette, C. (2011). <em>Le français sur objectif universitaire</em>. Grenoble : Presses universitaires de Grenoble.</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman"">Moussouri, E. (2015). Les représentations des étudiants de FLE sur leurs pratiques d’écriture: une voie d’investigation du fonctionnement de la notion de littéracie à l’université. In A. Belhadj Hacen, A. et I. Delcambre, <em>Littéracies et plurilinguismes. Quelles pratiques ? Quels liens ?</em> Paris : L’Harmattan, pp. 123-143.</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman"">Ristea, P. (2017). Rapports d’étudiants plurilingues à l’écriture et appropriation des littératies en contexte universitaire francophone. Thèse de doctorat – Université de Lausanne.</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman"">Scheepers, C. (2015). De la note de lecture à la formulation d’une problématique, <em>Linx, 72</em>, pp. 189-212.</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman"">Schneuwly, B. (2002). L’écriture et son apprentissage: le point de vue de la didactique. Éléments de synthèse, <em>Pratiques 115/116</em>, pp. 237-246.</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman"">Vigner, G. (2015). L’écrit et la langue: quelles priorités ? Quelles articulations ? <em>Études de linguistique appliquée 179</em>, pp. 269-280.</span></span></p>