<p><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:12px">Résumé</span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:12px">Notre pratique d’ateliers d’écriture dans le cadre d’un cours de didactique de l’écrit en première année de master FLE, s’organise en réponse à plusieurs besoins de formation. Mettre les étudiants futurs enseignants de FLE en position d’activité, leur permettre de prendre les rênes du groupe classe, inciter les étudiants allophones<span style="color:#000000"> </span><span style="color:#000000">à surmonter leur appréhension à prendre la plume puis la parole (Dompmartin-Normand, Le Groignec, 2015). </span>Notre hypothèse principale, quant à la mise en œuvre de ces ateliers réalisés et animés par les étudiants eux-mêmes, était que la contrainte d’écriture, typique des ateliers (Rossignol, 1996) ainsi que les genres textuels procuraient un appui appréciable à la production écrite en langue étrangère. Qu’en est-il de ces objectifs ? Quelles sont les caractéristiques des séances d’ateliers auxquelles les étudiants, tour à tour animateurs et participants, ont été les plus sensibles ? <em>In fine</em>, quels bénéfices peut-on attendre de cette pratique dans le cadre d’un groupe hétérogène sur les plans linguistique et culturel ?</span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:12px">Pour travailler ces questionnements, nous avons réalisé une enquête auprès du groupe d’étudiants de master, en les amenant à exprimer leur ressenti au sujet de cette pratique, à travers des questionnaires puis des entretiens compréhensifs (Kaufmann, 2016). </span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:12px">Les discours ainsi recueillis, auprès de deux promotions d’étudiants (2017 et 2019) ont fait émerger des éléments relatifs à deux dimensions complémentaires et en interaction. Il s’agit d’abord des conséquences des ateliers d’écriture sur le fonctionnement du groupe de pairs. Cette dimension relationnelle, non visée initialement, fait l’objet de commentaires fournis des enquêtés, permettant d’approfondir le thème classique du « climat de classe » (Hidden, 2013). Elle s’articule sur deux caractéristiques de l’atelier : le fait d’écrire en groupe ou individuellement, et le moment de la lecture et du partage des textes produits pendant la séance. Ces remarques interrogent sur les besoins des étudiants de master qui vivent leur enseignement présentiel dans le cadre d’un groupe classe, et révèlent en creux des tensions susceptibles de nuire au bon fonctionnement de la formation. </span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:12px">Les discours sur les bénéfices liés à l’activité d’écriture elle-même se différencient assez fortement en fonction du profil linguistique et culturel des étudiants, ce qui n’est guère surprenant ( Pimet 2004). Les différents types d’ateliers, organisés à partir de contraintes formelles plus ou moins prégnantes, suscitent des appréciations parfois opposées et des commentaires contrastés. L’écriture résiste, c’est une pratique qui n’est pas exempte de difficultés de divers ordres (Bellatore et alii, 2014). Celles-ci n’excluent cependant pas, au dire de nombreux enquêtés, un plaisir d’écrire (Bara, Bonvallet, Rodier, 2011), d’entrer dans l’écriture, vécue comme « un outil de rencontre avec soi et avec l'autre » (Massicotte, 2012 : 2).</span></span></p>
<p><span style="color:#000000"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">BARA Stéphanie, BONVALLET Anne-Marguerite, RODIER Christian, </span></span></span><em><span style="color:#000000"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">Écritures créatives,</span></span></span></em><span style="color:#000000"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small"> Grenoble, PUG, 2011.</span></span></span></p>
<p><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">BELLATORRE A., CHEMINEE P., MAFFRE A., MOLINA S., ROBERT C. & VOLTZ N., </span></span><em><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">Devenir animateur d'atelier d'écriture. (Se) former à l'animation</span></span></em><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">, Lyon, Chronique sociale, 2014.</span></span></p>
<p><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">DOMPMARTIN-NORMAND, Chantal, LE GROIGNEC Anne, « Un atelier d’écriture créative en FLE », </span></span><em><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">Éducation et sociétés plurilingues</span></span></em><em><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">, n° 38, 2015</span></span></em><em><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">. </span></span></em><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">consulté en ligne : </span></span><a href="https://journals.openedition.org/esp/539" style="color:#000080; text-decoration:underline"><span style="color:#000080"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small"><u>https://journals.openedition.org/esp/539</u></span></span></span></a><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"> </span></p>
<p><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">HIDDEN, Marie-Odile, </span></span><em><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">Pratiques d’écriture. Apprendre à rédiger en langue étrangère, </span></span></em><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">Paris, Hachette FLE, 2013.</span></span></p>
<p><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">KAUFMANN Jean-Claude,</span></span><em><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small"> L’entretien compréhensif,</span></span></em><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small"> Paris, Armand Colin, 20</span></span><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">14</span></span></p>
<p><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">MASSICOTTE Michèle, </span></span><em><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">Les ateliers d'écriture. Un chemin vers soi et vers l'autre</span></span></em><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">, Lyon, Chroniques sociales, 2012.</span></span></p>
<p><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">PIMET Odile, </span></span><em><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">Le goût des mots</span></span></em><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">, Matoury, Ibis rouge éditions, 2004.</span></span></p>
<p><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">ROSSIGNOL Isabelle, </span></span><em><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">L’invention des ateliers d’écriture en France. Analyse comparative de sept courants clés</span></span></em><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">, </span></span><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">Paris, </span></span><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">L'Harmattan, </span></span><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><span style="font-size:small">1996.</span></span></p>