<p>Résumé</p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:20px"><span style="font-size:12pt"><span style="background:white"><span style="line-height:13.5pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"> Actuellement en didactique de l’écriture, la référence aux sciences cognitives est très répandue. Les études pullulent orbitant autour de modèles psycho-cognitifs qui offrent l’opportunité de s’affranchir de la pensée structuraliste et de refonder la conception de la didactique à la faveur d’une vision de plus en plus empirique et/ou expérimentale de l’apprenant et de la situation d’apprentissage. Ce paradigme<span style="background:white"> propose, selon Hardy-Baylé (2002 : 7), un « modèle explicatif de comportements sur lesquels on puisse agir », chose qui peut être d’une grande utilité pour l’acquisition des compétences littératiées. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:20px"><span style="font-size:12pt"><span style="background:white"><span style="line-height:13.5pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="background:white"> Cette tendance peut être perçue d’un angle paradoxal.</span> Heidegger (1992) dénonce l’aveuglement et l’arbitraire du biologisme contemporain qui appauvrie la sphère de l’<i>homo humanus</i> en faveur de celle de <i>homo animalis</i>. <span style="background:white">La prise de distance par rapport à ce qui est présenté actuellement semble nécessaire. Toutefois, </span>tenter de déconstruire ce modèle qui prend de l’ampleur pourrait paraître une entreprise bien imprudente. L’ambition de notre recherche n’est évidemment pas de réfuter l’apport ce cette orientation scientifique. Notre but est plutôt de montrer qu’au-delà de l’innocuité de cette tendance consensuelle, une singularité du traitement de la construction de la cohérence textuelle pourra être écrasée par la radicalité des tendances épistémologiques du paradigme cognitif. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:20px"><span style="font-size:12pt"><span style="background:white"><span style="line-height:13.5pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"> Pour ce faire, nous nous somme basé sur une approche essentiellement analytique et descriptive. Nous avons proposé à des étudiants de première année de licence de français un dispositif expérimental d’écriture collaborative de textes narratifs. Le dispositif mis en place a été organisé de façon à fournir aux participants de l’expérimentation des outils d’aide relatifs aux quatre niveaux de représentation que définissent van Dijk et kintsch (1983). L’analyse et l’interprétation du corpus (4jets d’écriture de 24 participants) ont donné des résultats qui montrent que le contexte de l’écriture, la visée communicative et le profil des rédacteurs sont des éléments déterminants dans l’activité rédactionnelle. Dans cette optique, la pratique scripturale peut être perçue comme le point d’articulation de ce qui relève du social, du culturel et du cognitif. </span></span></span></span></p>