<p>Article</p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:center"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><strong><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Rapport du sujet au savoir : penser le manque&nbsp;?</span></strong></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Avec le trait&eacute; de Lisbonne et la d&eacute;claration de Bologne, reformul&eacute;e en 2010, en strat&eacute;gie &laquo; Europe 2020<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="text-decoration:underline" title=""><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">[1]</span></span></a> &ndash; Une strat&eacute;gie pour une croissance intellectuelle, durable et inclusive &raquo;, l&rsquo;ensemble du syst&egrave;me &eacute;ducatif est soumis &agrave; une &eacute;valuation de toute activit&eacute; de connaissance selon un crit&egrave;re &eacute;conomique. La formation est envisag&eacute;e en termes de capital &agrave; faire fructifier tout au long de l&rsquo;existence en convergence avec l&rsquo;adaptabilit&eacute; au march&eacute; du travail. Le constat n&rsquo;est pas nouveau&nbsp;: &nbsp;Mich&eacute;a &eacute;pinglait les progr&egrave;s de l&rsquo;ignorance (Mich&eacute;a 1999) et &nbsp;Laval la destruction de l&rsquo;&eacute;cole (Laval et al. 2011). L&rsquo;importance accord&eacute;e &agrave; ce qui provient du marketing (M&oelig;glin 1993) a envahi progressivement le champ de l&rsquo;enseignement des langues<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" style="text-decoration:underline" title=""><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">[2]</span></span></a>&nbsp;: les &laquo;&nbsp;strat&eacute;gies d&rsquo;apprentissage&nbsp;&raquo; visent &agrave; d&eacute;velopper &laquo;&nbsp;des comp&eacute;tences de communication&nbsp;&raquo; d&eacute;finies &agrave; partir d&rsquo;une &laquo;&nbsp;analyse des besoins &raquo;<a href="#_ftn3" name="_ftnref3" style="text-decoration:underline" title=""><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">[3]</span></span></a>. L&rsquo;approche actionnelle, qui prolonge depuis les ann&eacute;es 2000 l&rsquo;approche communicative, &eacute;rige en totem les t&acirc;ches que l&rsquo;apprenant se doit d&rsquo;accomplir pour devenir un communicant efficient (Rosen 2009), (Coste 2009). De m&ecirc;me que la norme ISO certifie la qualit&eacute; des produits, il y aurait &laquo;&nbsp;un bien dire &raquo;, &laquo; un bien faire &raquo; et &laquo; un bien se comporter&nbsp;&raquo;. La relation au savoir des individus se borne d&egrave;s lors &agrave; l&rsquo;acquisition de &laquo; savoir-faire&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;savoir dire&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;savoir &ecirc;tre&nbsp;&raquo; propres &agrave; les conformer &agrave; des normes &eacute;rig&eacute;es en besoins imp&eacute;rieux. Dans la r&eacute;duction ainsi op&eacute;r&eacute;e sur le savoir, les langues ne sont plus pens&eacute;es que comme des codes, des &laquo; langues de service <a href="#_ftn4" name="_ftnref4" style="text-decoration:underline" title=""><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">[4]</span></span></a> &raquo; (Judet de la Combe et Wismann). La langue est ainsi appr&eacute;hend&eacute;e comme un outil, ext&eacute;rieur au sujet, qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;apprendre &agrave; manier pour &laquo; bien communiquer &raquo; et r&eacute;pondre, par le biais d&rsquo;une communication transparente, &agrave; des besoins qu&rsquo;on aura identifi&eacute;s auparavant. A cette conception du savoir qui se fonde sur le couple code / besoins et qui tisse la toile de fond des orientations p&eacute;dagogiques actuelles, nous voulons opposer une conception toute autre qui envisage les sujets comme des &ecirc;tres de langage, institu&eacute;s dans et par le langage et dont l&rsquo;objet de d&eacute;sir n&rsquo;est pas assimilable &agrave; un objet du monde, contrairement au besoin.&nbsp; Lebrun pr&eacute;cise en ces termes ces deux conceptions du langage : </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Soit le langage n&rsquo;est qu&rsquo;un processus de communication, et bien s&ucirc;r il faudrait am&eacute;liorer encore ladite communication et esp&eacute;rer la fin de nos malentendus, et bien s&ucirc;r une appr&eacute;hension purement binaire des choses- vrai ou faux, bien ou mal, etc.- serait possible et judicieuse&hellip; soit, au contraire, je reconnais que le langage implique une inad&eacute;quation radicale, une perte in&eacute;luctable, et je me trouve d&egrave;s lors &agrave; devoir toujours laisser la place &agrave; ce qui &eacute;chappe, &agrave; ce qui n&rsquo;entre pas exactement dans les trous, &agrave; prendre en compte le r&eacute;el. (Lebrun, 2010&nbsp;: 135)</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">D&egrave;s lors que nous sommes dans la parole, nous n&rsquo;arrivons pas &agrave; atteindre la chose en soi mais seulement ce qui la nomme et la repr&eacute;sente, c&rsquo;est ce qu&rsquo;Hegel formulait en envisageant le mot comme meurtre de la chose. Le langage ne peut pas &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute; comme une simple op&eacute;ration d&rsquo;&eacute;tiquetage r&eacute;f&eacute;rentiel mais au contraire comme la condition premi&egrave;re pour que se constituent un monde organis&eacute; en r&eacute;alit&eacute; signifiante et un sujet. Il nous faudra donc aborder dans un premier temps la question de la n&eacute;gativit&eacute; du langage &agrave; partir de Saussure afin de comprendre comment le sujet du d&eacute;sir se constitue &agrave; partir du &laquo;&nbsp;manque que porte le langage&nbsp;&raquo; selon la formule de Lacan (Lacan, 1966&nbsp;: 814). Nous envisagerons ainsi le sujet en tant que <em>parl&ecirc;tre</em>, <em>divis&eacute;</em><a href="#_ftn5" name="_ftnref5" style="text-decoration:underline" title=""><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">[5]</span></span></a> par le langage. Puis, en consid&eacute;rant qu&rsquo;apprendre n&rsquo;est pas passer de l&rsquo;ignorance au savoir absolu, nous poserons la reconnaissance d&rsquo;un non savoir, d&rsquo;une limite ind&eacute;passable dans le savoir, comme point de d&eacute;part &agrave; tout d&eacute;sir de savoir. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify">&nbsp;</p> <ol> <li style="list-style-type:none"> <ol> <li style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">N&eacute;gativit&eacute; du langage et constitution du sujet&nbsp; </span></span></span></li> </ol> </li> </ol> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">La publication des <em>Ecrits</em> de Saussure en 2002 et les travaux des linguistes qui ont suivi, notamment ceux coordonn&eacute;s par Rastier, ont remis en lumi&egrave;re la n&eacute;gativit&eacute; fondamentale du langage chez Saussure. La langue chez Saussure n&rsquo;est en rien une nomenclature qui &laquo; suppose des id&eacute;es toutes faites pr&eacute;existant aux mots &raquo; (Saussure, 2005 [1916] : 98) mais bien un syst&egrave;me de diff&eacute;rences et d&rsquo;oppositions. Cette d&eacute;finition de la langue exclut l&rsquo;id&eacute;e du mot comme simple &eacute;tiquetage r&eacute;f&eacute;rentiel et se r&eacute;v&egrave;le essentielle pour penser l&rsquo;articulation entre langage, sujet et d&eacute;sir. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">La notion de &laquo;&nbsp;d&eacute;sir&nbsp;&raquo; ne rel&egrave;ve pas des Sciences du langage. Il existe toutefois une filiation entre linguistique et psychanalyse qui permet de penser le rapport du sujet au langage et la question de son d&eacute;sir en tant qu&rsquo;&ecirc;tre de langage. Il s&rsquo;agit de la relecture qu&rsquo;a entreprise Lacan, &agrave; partir de Saussure, des travaux de Freud sur l&rsquo;inconscient. En quoi le rep&eacute;rage de la n&eacute;gativit&eacute; fondamentale du langage permet-elle d&rsquo;appr&eacute;hender la constitution du sujet&nbsp;? Pourquoi cette op&eacute;ration implique-t-elle que le d&eacute;sir du sujet ainsi constitu&eacute; vise un objet non pas assimilable aux objets du monde mais un objet qui n&rsquo;a d&rsquo;existence que dans et par le langage&nbsp;?&nbsp; </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">On trouve chez Humboldt d&egrave;s la premi&egrave;re moiti&eacute; du XIX&deg; si&egrave;cle l&rsquo;id&eacute;e qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas de pens&eacute;e sans langage. Pour lui, le langage est premier, il &laquo;&nbsp;donne forme&nbsp;&raquo; dans un m&ecirc;me mouvement de s&eacute;paration et au monde et au sujet.&nbsp; </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Le langage est ainsi le moyen, sinon absolu, du moins sensible, par lequel l&#39;homme donne forme en m&ecirc;me temps &agrave; lui-m&ecirc;me et au monde ou plut&ocirc;t devient conscient de lui-m&ecirc;me en projetant un monde hors de lui. (Humboldt, Briefwechsel Schiller, in Caussat, 1974&nbsp;: 17)</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">On retrouve chez Saussure l&rsquo;id&eacute;e que la langue est la condition de la pens&eacute;e. Sans le langage, notre appr&eacute;hension du monde peut &ecirc;tre compar&eacute;e &agrave; une &laquo;&nbsp;masse amorphe et indistincte&nbsp;&raquo;&nbsp;: </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Psychologiquement, abstraction faite de son expression par les mots, notre pens&eacute;e n&rsquo;est qu&rsquo;une masse amorphe et indistincte. Philosophes et linguistes se sont toujours accord&eacute;s &agrave; reconna&icirc;tre que, sans le secours des signes, nous serions incapables de distinguer deux id&eacute;es d&rsquo;une fa&ccedil;on claire et constante. Prise en elle-m&ecirc;me, la pens&eacute;e est comme une n&eacute;buleuse o&ugrave; rien n&rsquo;est n&eacute;cessairement d&eacute;limit&eacute;. Il n&rsquo;y a pas d&rsquo;id&eacute;es pr&eacute;&eacute;tablies, et rien n&rsquo;est distinct avant l&rsquo;apparition de la langue.&nbsp; (Saussure, 2005 [1916] : 153)</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Autrement dit, le r&eacute;el, en dehors de sa prise dans le langage, est un continuum indistinct o&ugrave; &laquo;&nbsp;rien n&rsquo;est d&eacute;limit&eacute;&nbsp;&raquo;. La langue, de par son syst&egrave;me, est le support premier qui va organiser ce r&eacute;el en r&eacute;alit&eacute; signifiante. Cette op&eacute;ration repose sur un pur rapport de diff&eacute;rences&nbsp;: </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Quand on dit qu&rsquo;elles [les valeurs] correspondent &agrave; des concepts, on sous-entend que ceux-ci sont purement diff&eacute;rentiels, d&eacute;finis non pas positivement par leur contenu, mais n&eacute;gativement par leurs rapports avec les autres termes du syst&egrave;me. Leur plus exacte caract&eacute;ristique est d&rsquo;&ecirc;tre ce que les autres ne sont pas. (Saussure, [1916] 2005&nbsp;: 166)</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">La n&eacute;gativit&eacute; du langage s&rsquo;entend donc dans la formule&nbsp;: &laquo;&nbsp;&ecirc;tre ce que les autres ne sont pas&nbsp;&raquo;, la valeur du signe ne peut &ecirc;tre &laquo;&nbsp;d&eacute;finie positivement par son contenu&nbsp;&raquo;. Ce qui fonde la <em>valeur </em>du signe, ce n&rsquo;est pas sa dimension r&eacute;f&eacute;rentielle, c&rsquo;est son rapport de diff&eacute;rence &agrave; un autre signe. Dans son article &laquo;&nbsp;Retour &agrave; Saussure&nbsp;&raquo; (Utaker 2016), Arild Utaker affirme que ce qui est premier dans la langue c&rsquo;est la diff&eacute;rence, le signe est avant tout une n&eacute;gativit&eacute; qui s&rsquo;accomplit positivement en produisant une grille de lecture du r&eacute;el. Ainsi la diversit&eacute; des langues r&eacute;v&egrave;le cette n&eacute;gativit&eacute; premi&egrave;re, chaque langue est un point de vue singulier, un syst&egrave;me symbolique qui cr&eacute;e ses propres r&eacute;seaux de diff&eacute;rences et d&rsquo;oppositions&nbsp;: </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Si les mots &eacute;taient charg&eacute;s de repr&eacute;senter des concepts donn&eacute;s d&rsquo;avance, ils auraient chacun, d&rsquo;une langue &agrave; l&rsquo;autre, des correspondants exacts ; or il n&rsquo;en est pas ainsi. Le fran&ccedil;ais dit indiff&eacute;remment louer une maison pour &laquo; prendre un bail &raquo; et &laquo;&nbsp;donner un bail&nbsp;&raquo;, l&agrave; o&ugrave; l&rsquo;allemand emploie deux termes&nbsp;: <em>mieten</em> et <em>vermieten</em>. (Saussure, 2005 [1916] : 161) </span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Benveniste rep&egrave;re les pronoms &laquo;&nbsp;&nbsp;je&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;tu&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;il&nbsp;&raquo; comme des cat&eacute;gories universelles qui sont premi&egrave;res dans la constitution du sujet dans et par le langage&nbsp;; celui-ci ne peut se constituer que comme un&nbsp; &laquo;&nbsp;je&nbsp;&raquo; s&rsquo;adressant &agrave; un &laquo;&nbsp;tu&nbsp;&raquo; au sujet du monde pos&eacute; en tiers, le &laquo;&nbsp;il&nbsp;&raquo;&nbsp;:</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">[&hellip;] la langue fournit au parlant la structure formelle de base, qui permet l&rsquo;exercice de la parole. Elle fournit l&rsquo;instrument linguistique qui assure le double fonctionnement, subjectif et r&eacute;f&eacute;rentiel, du discours : c&rsquo;est la distinction indispensable, toujours pr&eacute;sente en n&rsquo;importe quelle langue, en n&rsquo;importe quelle soci&eacute;t&eacute; ou &eacute;poque, entre le moi et le non-moi, op&eacute;r&eacute;e par des indices sp&eacute;ciaux qui sont constants dans la langue et qui ne servent qu&rsquo;&agrave; cet usage, les formes dites en grammaire les pronoms, qui r&eacute;alisent une double opposition, l&rsquo;opposition du &laquo;&nbsp;moi&nbsp;&raquo; &agrave; &laquo;&nbsp;toi&nbsp;&raquo; et l&rsquo;opposition du syst&egrave;me &laquo; moi/toi&nbsp;&raquo; &agrave; &laquo;&nbsp;lui&nbsp;&raquo;. (Benveniste, 2010 [1966] : 99)</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">L&rsquo;institution du sujet par le langage implique la langue en tant que syst&egrave;me de diff&eacute;rences mais aussi la m&eacute;diation de la parole. C&rsquo;est une question de transmission dans laquelle adviennent simultan&eacute;ment le sujet et l&rsquo;objet de son d&eacute;sir. Le langage cause le sujet qui d&egrave;s lors d&eacute;sire des objets qui visent &agrave; masquer la n&eacute;gativit&eacute; qui l&rsquo;a engendr&eacute;. En effet, le sujet est institu&eacute; par une parole marqu&eacute;e par un impossible&nbsp;: le langage n&rsquo;offre que des rapports relatifs et non un sens absolu, un mot renvoie toujours &agrave; un autre mot sans qu&rsquo;il ne soit jamais possible de se saisir du r&eacute;el autrement que par ce jeu de renvoi. C&rsquo;est en cela que Lacan affirme que <em>le&nbsp;signifiant repr&eacute;sente le sujet pour un autre signifiant</em>&nbsp;: le sujet ne peut se saisir ailleurs que dans un rapport d&rsquo;opposition entre signifiants. Or cet impossible est v&eacute;cu par le sujet comme une &laquo;&nbsp;perte&nbsp;&raquo;&nbsp;qui serait venu entamer une unit&eacute; originelle. D&egrave;s lors, les objets du d&eacute;sir vont se pr&eacute;senter comme pouvant venir potentiellement combler ce manque. Ils ne sont donc pas assimilables &agrave; des objets du monde, ils sont au contraire constitu&eacute;s dans et par le langage : ce sont des objets m&eacute;tonymiques dont le sens ne peut se signifier que par m&eacute;taphore. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Ainsi, depuis cette m&eacute;prise qui consiste &agrave; interpr&eacute;ter un impossible comme une perte, le d&eacute;sir &ndash; tant qu&rsquo;il ne s&rsquo;affronte pas &agrave; l&rsquo;impossible qu&rsquo;il tend &agrave; masquer par les objets qu&rsquo;il vise - prend la forme d&rsquo;une demande adress&eacute;e &agrave; un autre. Il s&rsquo;agit d&rsquo;une qu&ecirc;te dans l&rsquo;autre de cette part manquante pour r&eacute;tablir ce qui appara&icirc;trait comme une compl&eacute;tude de sens&nbsp;: </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">S&rsquo;il y a [&hellip;] quelque chose &agrave; quoi on peut dire qu&rsquo;au d&eacute;part le n&eacute;vros&eacute; s&rsquo;est laiss&eacute; prendre, c&rsquo;est &agrave; ce pi&egrave;ge&nbsp;; il essaiera de faire passer dans la demande ce qui est l&rsquo;objet de son d&eacute;sir, d&rsquo;obtenir de l&rsquo;Autre, non pas la satisfaction de son besoin pour quoi la demande est faite mais la satisfaction de son d&eacute;sir, &agrave; savoir d&rsquo;en avoir l&rsquo;objet, c&rsquo;est-&agrave;-dire pr&eacute;cis&eacute;ment ce qui ne peut se demander &ndash; et c&rsquo;est l&rsquo;origine de ce qu&rsquo;on appelle d&eacute;pendance dans les rapports du sujet &agrave; l&rsquo;autre.&nbsp; (Lacan, 1961-1962<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" style="text-decoration:underline" title=""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">[6]</span></span></a>)</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify">&nbsp;</p> <ol> <li style="list-style-type:none"> <ol start="2"> <li style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Parole et d&eacute;sir&nbsp;: la question de l&rsquo;adresse </span></span></span></li> </ol> </li> </ol> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Le sujet est donc institu&eacute; par une parole qui lui est adress&eacute;e&nbsp;: il est nomm&eacute;, d&eacute;sign&eacute;, appel&eacute; et le monde est mis en mots pour lui. Il cherche &agrave; rep&eacute;rer ainsi ce qui fait sens pour l&rsquo;Autre, ce qui vaut pour l&rsquo;Autre et la place que lui, en tant que sujet, pourra trouver dans cet ordonnancement du monde qui lui est signifi&eacute;. Pour Lacan, tout d&eacute;sir est un d&eacute;sir de savoir qui est une interrogation sur le d&eacute;sir de l&rsquo;Autre. Or l&rsquo;interrogation sur le d&eacute;sir de l&rsquo;Autre est un &eacute;quivalent de l&rsquo;interrogation du sujet sur son propre d&eacute;sir. Que veux-tu de moi&nbsp;? Que dois-je &ecirc;tre pour toi&nbsp;? </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Le sujet constitue son d&eacute;sir &agrave; partir du discours d&rsquo;un Autre. Il cherche &agrave; rep&eacute;rer la valeur contenue dans le discours de l&rsquo;Autre&nbsp;: c&rsquo;est une valeur inconsciente qui appara&icirc;t comme sens, comme compl&eacute;tude. Ce qui donne &agrave; la parole de l&rsquo;Autre une valeur, c&rsquo;est d&rsquo;abord sa capacit&eacute; &agrave; ordonner le monde, &agrave; lui donner une unit&eacute; &agrave; partir d&rsquo;une h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; premi&egrave;re. La valeur de l&rsquo;objet du d&eacute;sir est donc toujours transmise par un autre qui tient lieu de grand Autre. Par exemple, ce qui vaut pour l&rsquo;enfant, c&rsquo;est ce qui vaut pour les parents. Ce qui vaut pour l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve, c&rsquo;est ce qui vaut pour le ma&icirc;tre.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Or celui qui transmet parle depuis l&rsquo;impossibilit&eacute; structurelle du langage, sa n&eacute;gativit&eacute; qui le limite dans son savoir. Il est ainsi confront&eacute; &agrave; l&rsquo;impossibilit&eacute; de r&eacute;pondre de mani&egrave;re d&eacute;finitive et absolue &agrave; la question pos&eacute;e&nbsp;: Quel est le sens du monde et quelle place dois-je y occuper pour toi&nbsp;? Personne, du fait m&ecirc;me de la structure du langage, ne peut offrir de garantie &agrave; un autre sur le sens du monde.&nbsp; </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">C&rsquo;est l&agrave; que la question de l&rsquo;adresse dans la transmission est fondamentale. Celui qui transmet du fait m&ecirc;me qu&rsquo;il parle transmet un impossible, une limite dans son savoir&nbsp;: le sens reste une &eacute;nigme. C&rsquo;est &agrave; partir de cette &eacute;nigme que le sujet devient &agrave; son tour d&eacute;sirant. Autrement dit, l&rsquo;impossible induit le d&eacute;sir de savoir: l&rsquo;Autre appara&icirc;t comme celui suppos&eacute; cacher l&rsquo;objet demand&eacute;. Le sujet vise alors par son d&eacute;sir cette place o&ugrave; le sujet croit que l&rsquo;Autre lui cache l&rsquo;objet de son d&eacute;sir. Ainsi l&rsquo;Autre du fait d&rsquo;&ecirc;tre soumis &agrave; un impossible dessine une place o&ugrave; le sujet viendra placer son propre d&eacute;sir de savoir&nbsp;: </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Le d&eacute;sir ainsi se constitue d&rsquo;abord de sa nature comme ce qui est cach&eacute; &agrave; l&rsquo;Autre par sa structure, c&rsquo;est l&rsquo;impossible &agrave; l&rsquo;Autre justement qui devient d&eacute;sir du sujet. Le d&eacute;sir se constitue comme la partie de la demande cach&eacute;e &agrave; l&rsquo;Autre, en tant que lieu de la parole, c&rsquo;est l&agrave; qu&rsquo;il prend son incidence &eacute;difiante. Il devient le voile, la couverture, le principe d&rsquo;occultation de la place m&ecirc;me du d&eacute;sir et c&rsquo;est l&agrave; que l&rsquo;objet va se mettre &agrave; couvert, que s&rsquo;il y a une existence qui se constitue d&rsquo;abord c&rsquo;est celle-l&agrave; et qu&rsquo;elle se substitue &agrave; l&rsquo;existence du sujet lui-m&ecirc;me puisque le sujet en tant que suspendu &agrave; l&rsquo;Autre reste &eacute;galement suspendu &agrave; ceci que du c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;Autre rien n&rsquo;est s&ucirc;r sauf justement qu&rsquo;il cache quelque chose qui est cet objet, cet objet qui n&rsquo;est encore peut-&ecirc;tre rien en tant qu&rsquo;il va devenir l&rsquo;objet du d&eacute;sir. (Lacan 1961-1962<a href="#_ftn7" name="_ftnref7" style="text-decoration:underline" title=""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">[7]</span></span></a>)</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; De cette d&eacute;finition du d&eacute;sir d&eacute;coule une r&eacute;interpr&eacute;tation du triangle didactique et des trois instances qu&rsquo;il met en relation&nbsp;: le ma&icirc;tre, l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve et le savoir. En premier lieu, il nous faut consid&eacute;rer que le savoir est toujours un objet de discours. Ainsi, le ma&icirc;tre ne fait pas un simple travail de pr&eacute;sentation d&rsquo;un objet d&eacute;j&agrave; constitu&eacute; en dehors de lui mais au contraire construit l&rsquo;objet du savoir par sa parole. Si le ma&icirc;tre met en signe le savoir, ce discours est pris dans son propre d&eacute;sir. L&rsquo;&eacute;l&egrave;ve entre donc dans le savoir en interrogeant ce qui anime le ma&icirc;tre dans sa propre relation au savoir. Celui qui enseigne doit tenir une position paradoxale&nbsp;: Il ordonne le monde &agrave; l&rsquo;adresse de son &eacute;l&egrave;ve. Il r&eacute;pond ainsi &agrave; la demande de l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve en donnant une valeur &agrave; ce savoir qui tient de l&rsquo;unit&eacute; du sens et donc de l&rsquo;illusion. Toutefois, le ma&icirc;tre doit aussi transmettre les limites de son savoir, pour permettre &agrave; l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve de se d&eacute;prendre de son discours pour construire son propre savoir. Ainsi, l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve constitue-t-il le savoir comme son propre objet de d&eacute;sir dans un mouvement qui part du rep&eacute;rage dans le discours du ma&icirc;tre de ce qui vaut pour lui pour s&rsquo;affronter &agrave; la limite de son savoir, au mur de langage qui l&rsquo;oblige &agrave; mettre en signe &agrave; son tour le monde pour son propre compte et surtout pour ceux &agrave; qui il va s&rsquo;adresser. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify">&nbsp;</p> <ol> <li style="list-style-type:none"> <ol start="3"> <li style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">L&rsquo;intrication du non savoir au savoir </span></span></span></li> </ol> </li> </ol> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">L&rsquo;apprenant tel que configur&eacute; par le CECRL ne d&eacute;sire pas, il doit rechercher les besoins qu&rsquo;il a de la langue qu&rsquo;il ne conna&icirc;t pas ou bien le cadre les lui fournira. L&rsquo;analyse des besoins devrait permettre de trouver l&rsquo;outil ad&eacute;quat correspondant &agrave; une ou &agrave; des comp&eacute;tences que le sujet se devrait d&rsquo;acqu&eacute;rir afin d&rsquo;&ecirc;tre transform&eacute;. Ainsi celui ou celle qui apprend aurait la particularit&eacute; de savoir pr&eacute;cis&eacute;ment ce dont il a besoin. Dans cette conception, on oublie qu&rsquo;apprendre, c&rsquo;est aller l&agrave; o&ugrave; de soi-m&ecirc;me on n&rsquo;irait pas. Apprendre, ce n&rsquo;est pas ou pas seulement faire ce qui int&eacute;resse mais s&rsquo;int&eacute;resser &agrave; ce qui au d&eacute;part ne nous concerne pas. On oublie que le savoir se construit sur la reconnaissance de sa propre ignorance. Rousseau nomme cette ignorance perfectibilit&eacute; (la possibilit&eacute; d&rsquo;apprendre) et Kant (1881 [1776-1787]) reprendra l&rsquo;id&eacute;e en soulignant la n&eacute;cessit&eacute; de l&rsquo;&eacute;ducation&nbsp;: faire en sorte d&rsquo;apprendre ce qui manque. Pendant fort longtemps, l&rsquo;enseignant n&rsquo;&eacute;tait pas accompagnateur de savoir. Il s&rsquo;agissait d&rsquo;une relation dans laquelle un adulte (dans la conception qui s&rsquo;origine &agrave; partir de la <em>schol&egrave;)</em> avait pour t&acirc;che de combattre <em>l&rsquo;hubris. </em>Dufour pr&eacute;cise&nbsp;: </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">L&rsquo;&eacute;cole est donc le lieu o&ugrave; le petit sujet, comme tel sujet &agrave; la d&eacute;mesure, apprend &agrave; rentrer dans la limite. C&rsquo;est l&agrave; o&ugrave; les autres de l&rsquo;autre g&eacute;n&eacute;ration sont indispensables, tout simplement parce qu&rsquo;ils sont pass&eacute;s par l&agrave; et qu&rsquo;ils ont appris les techniques de ma&icirc;trise. (Dufour, 2007&nbsp;: 191)</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Une condition devait &ecirc;tre remplie de fa&ccedil;on &agrave; ce que celui ou celle qui apprend puisse critiquer ce qui lui a &eacute;t&eacute; transmis et ainsi &eacute;ventuellement inventer autre chose (Arendt,1958&nbsp;: 122-123). De ce fait, on est au c&oelig;ur de ce qui anime le sujet suppos&eacute; savoir qu&rsquo;indique Kant. Kant posait la croyance d&eacute;pos&eacute;e en l&rsquo;autre comme moteur de l&rsquo;acte d&rsquo;apprendre que l&rsquo;on peut entendre &eacute;galement comme place de l&rsquo;id&eacute;al du moi de l&rsquo;enseignant pour celui qui apprend ou comme sujet suppos&eacute; savoir que l&rsquo;on retrouve chez Lacan ou dans ce que nous fait entendre Wittgenstein lorsqu&rsquo;il &eacute;crit dans <em>De la certitude&nbsp;</em>: &laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;l&egrave;ve croit ses ma&icirc;tres et ses livres d&rsquo;&eacute;cole&nbsp;&raquo; ( Wittgenstein, 2006 [1969-1972]&nbsp;: 80).</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">L&rsquo;autre &agrave; double titre&nbsp;: l&rsquo;autre le semblable et l&rsquo;Autre charg&eacute; de toute la dimension inconsciente provoqu&eacute;e par le discours, par la mise en r&eacute;cit du savoir. Il y a n&eacute;cessairement une dualit&eacute;, l&rsquo;a(A)utre re&ccedil;oit cette croyance d&eacute;pos&eacute;e en lui et ce mouvement fonde le processus qui fait que quelque chose vient d&rsquo;un ailleurs. Ailleurs qui peut s&rsquo;entendre par le simple fait que les protagonistes proviennent de g&eacute;n&eacute;rations diff&eacute;rentes, mais qui se fonde sur le pacte de la parole &eacute;chang&eacute;e. La parole &eacute;chang&eacute;e ne r&eacute;side pas dans sa dimension usuelle mais comme le souligne Stitou&nbsp;: &nbsp;</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">La parole est ici &agrave; entendre au sens que nous indique l&rsquo;&eacute;tymologie, &agrave; savoir ce qui est jet&eacute; &agrave; c&ocirc;t&eacute;. Cet &agrave; c&ocirc;t&eacute;, c&rsquo;est ce que l&rsquo;aspect informatif ou performatif du langage ne peut saisir que comme rat&eacute;. Pour que cette parole ait la valeur d&rsquo;un acte, il faut que le sujet s&rsquo;implique subjectivement dans la langue en y engageant sa voix et son d&eacute;sir, d&eacute;sir toujours singulier qui ne se confond pas avec la langue de &laquo; tout le monde &raquo; (Stitou 2014&nbsp;: 130). </span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">D&rsquo;une certaine fa&ccedil;on, apprendre, c&rsquo;est travailler constamment ses propres incertitudes et l&agrave; s&rsquo;origine la confusion puisqu&rsquo;on est entr&eacute; dans la croyance que celui ou celle qui apprend a la particularit&eacute; de savoir pr&eacute;cis&eacute;ment ce dont il a besoin et de pouvoir d&eacute;terminer de lui-m&ecirc;me ce qu&rsquo;il doit apprendre. De nos jours on nous dit qu&rsquo;apprendre c&rsquo;est faire ou plus exactement faire faire. Lallement et Pierret &eacute;crivent&nbsp;: </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">L&rsquo;approche est de type <strong>actionnel</strong>.</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Communication et apprentissage passent par la r&eacute;alisation de <strong>t&acirc;ches</strong> langagi&egrave;res. Elles sollicitent la comp&eacute;tence &agrave; communiquer. Quand les t&acirc;ches ne sont pas routini&egrave;res ou automatis&eacute;es, elles requi&egrave;rent le recours &agrave; des <strong>strat&eacute;gies</strong>. (Lallement et Pierret, 2007&nbsp;:17)</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Apprendre, ce n&rsquo;est pas passer de l&rsquo;ignorance absolue au savoir int&eacute;gral. Nous rejoignons ici les analyses de Paturet : c&rsquo;est par la n&eacute;gation que l&rsquo;affirmation prend corps (Paturet, 1997&nbsp;: 98). Il y a chez Koj&egrave;ve une image tr&egrave;s parlante, c&rsquo;est l&rsquo;image de l&rsquo;anneau d&rsquo;or. On peut consid&eacute;rer que l&rsquo;ignorance consciente d&rsquo;elle-m&ecirc;me est constructive et stimulante. En ce sens, le savoir pr&eacute;alable est un obstacle qui barre le chemin de la connaissance. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Prenons un anneau d&rsquo;or. Il a un trou, et ce trou est aussi essentiel &agrave; l&rsquo;anneau que l&rsquo;or&nbsp;; sans l&rsquo;or, le trou (qui n&rsquo;existerait d&rsquo;ailleurs pas) ne serait pas anneau&nbsp;; mais sans le trou, l&rsquo;or (qui existerait n&eacute;anmoins) ne serait pas anneau non plus. [&hellip;] Le trou est un n&eacute;ant qui ne subsiste (en tant que pr&eacute;sence d&rsquo;une absence) que gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;or qui l&rsquo;entoure. (Koj&egrave;ve, 1971&nbsp;: 489)</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &laquo; Je ne sais qu&rsquo;une chose, c&rsquo;est que je ne sais pas &raquo;, disait Socrate mais cette impasse logique peut interroger l&rsquo;incertitude de tout savoir. Elle pose la reconnaissance d&rsquo;un non savoir comme point de d&eacute;part &agrave; tout savoir et de fait, savoir et non savoir sont tiss&eacute;s ensemble. C&rsquo;est ce point d&rsquo;impossible qui ouvre &agrave; la connaissance. Ceci pour dire que nous nous trouvons devant une double &eacute;nigme&nbsp;: Pourquoi veut-on apprendre une langue que l&rsquo;on ne conna&icirc;t pas&nbsp;? Pourquoi veut-on enseigner cette langue l&agrave; et pas une autre ou autre chose ? Les questions sont triviales, mais elles touchent au c&oelig;ur de ce qui est nomm&eacute; pulsion &eacute;pist&eacute;mophilique ou pulsion &agrave; conna&icirc;tre. On peut constater que lorsqu&rsquo;on lit Alexakis, Canetti, Goldschmidt ou Mizubayashi qui ont retrac&eacute; leur entr&eacute;e dans la langue fran&ccedil;aise, on se dit qu&rsquo;ils auraient &eacute;t&eacute; bien incapables de satisfaire aux encouragements du Cadre. Lorsqu&rsquo;on consid&egrave;re qu&rsquo;apprendre une langue, c&rsquo;est satisfaire un besoin, si l&rsquo;on parle de d&eacute;sir de langue on assimile ce d&eacute;sir au v&oelig;u, au souhait, &agrave; l&rsquo;aspiration, mais aucunement au d&eacute;sir proprement dit. Barbaras, dans&nbsp;<em>Le d&eacute;sir et le monde, </em>le note en ces termes&nbsp;: </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">On finit par nommer d&eacute;sir tout mouvement qui nous porte vers quelque chose quel que soit la nature de ce mouvement et quoi qu&rsquo;il en soit du statut de cette chose. (Barbaras 2016, 8)</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">D&eacute;sirer, nous &eacute;carte de la conception qui voudrait qu&rsquo;apprendre une langue serait satisfaire un besoin. Par ailleurs, on sait bien qu&rsquo;une langue peut &ecirc;tre d&eacute;sirable pour un sujet et non pour un autre. Le d&eacute;sir, &eacute;crit Assoun est&nbsp;:</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">&laquo; vectorialis&eacute; &raquo;, il pose &laquo; de l&rsquo;objet &raquo; <em>pour soi</em> et cet objet manquant, il le pose sur <em>le mode du manque</em>. Il met alors le sujet en posture d&rsquo;&laquo; attente &raquo;. L&rsquo;autre-objet n&rsquo;&eacute;tant pas imm&eacute;diatement disponible (comme dans le cas de la jouissance)&nbsp;: les conditions du d&eacute;sir comme <em>situation psychique</em> sont alors r&eacute;unies. &raquo; (Assoun 2016, 51)</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">1.4 Apprendre de quelqu&rsquo;un pour transmettre &agrave; quelqu&rsquo;un d&rsquo;autre </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">La question est donc&nbsp;: De quelle mani&egrave;re le d&eacute;sir du p&eacute;dagogue suscite le savoir pour les autres&nbsp;? Dire cela, c&rsquo;est dire que cela ne provient pas du savoir lui-m&ecirc;me mais de ce qui est suppos&eacute; du repr&eacute;sentant du savoir. Le savoir est constitu&eacute; dans et par le langage, il n&rsquo;intervient qu&rsquo;en position m&eacute;diatis&eacute;e et selon la place d&rsquo;o&ugrave; il est &eacute;voqu&eacute;, la fonction du savoir ne peut &ecirc;tre suscit&eacute;e que l&agrave; o&ugrave; le d&eacute;sir de l&rsquo;enseignant croise le d&eacute;sir de l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve, autrement dit comment le savoir a travaill&eacute; l&rsquo;enseignant et comment il en livre du d&eacute;sirable pour l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve. Le ma&icirc;tre ainsi est plac&eacute; en position d&rsquo;expert, il enseigne ou comme disait Augustin &nbsp;(il en-signe) ce qu&rsquo;il sait mais &agrave; mesure que l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve am&eacute;liore sa comp&eacute;tence le ma&icirc;tre peut lui faire part de ce qu&rsquo;il ne sait pas et qu&rsquo;il cherche &agrave; savoir (Augustin, 2002&nbsp;: 32). Pour apprendre, pour faire sien un savoir, la psychanalyse nous enseigne qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas d&rsquo;auto-savoir, d&rsquo;auto-r&eacute;f&eacute;rence, mais que bien au contraire, le savoir nous vient toujours de l&rsquo;Autre (Maurin-Feltin, 2009&nbsp;: 33). Apprendre ne peut pas se r&eacute;duire &agrave; une simple demande de connaissances, mais il s&rsquo;agit d&rsquo;une adresse, de quelque chose adress&eacute; &agrave; un autre. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; On peut rep&eacute;rer un double mouvement dans la construction du savoir&nbsp;: partir de ce qui est pour aller vers ce qui n&rsquo;est pas encore, et c&rsquo;est en cela que l&rsquo;enseignant est m&eacute;diateur. Lorsque l&rsquo;enseignant parle, il convoque &agrave; la fois le discours - <em>logos &ndash;</em> qui a pour caract&eacute;ristique de faire en sorte que ce qui est dit puisse &ecirc;tre entendu exactement dans les termes qui ont &eacute;t&eacute; utilis&eacute;s, mais en m&ecirc;me temps sa parole est tiss&eacute;e du discours &ndash; <em>mythos &ndash;</em>, c&rsquo;est-&agrave;-dire de tout l&rsquo;imaginaire qui a servi &agrave; lui constituer un r&eacute;cit qui correspond au segment de savoir qu&rsquo;il s&rsquo;est construit et qui lui est devenu constitutif. Ceci, comme le souligne Amorim, concerne le <em>savoir narratif</em> produit par le discours<em> &ndash;</em> <em>mythos</em> qui se construit dans la forme naturelle du dialogue mais ce savoir<em> &ndash;</em> <em>mythos</em> est associ&eacute; au savoir <em>&nbsp;&ndash;</em> <em>logos</em>, <em>savoir d&eacute;monstratif</em>, qui vise &agrave; construire une sc&egrave;ne de d&eacute;personnalisation ayant comme r&eacute;f&eacute;rence la valeur de v&eacute;rit&eacute;. Le savoir<em> &ndash;</em> <em>logos</em> - est p&eacute;n&eacute;tr&eacute; du r&eacute;cit, parce que ce savoir est lui-m&ecirc;me travaill&eacute; de la fa&ccedil;on dont le ma&icirc;tre l&rsquo;a lui-m&ecirc;me appr&eacute;hend&eacute; (Amorim, 2007&nbsp;: &nbsp;23-29). </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;&Agrave; partir de l&agrave;, on consid&egrave;re que tout savoir doit pouvoir &ecirc;tre mis en question, non pas dans un &eacute;change d&rsquo;opinions, mais d&rsquo;une certaine fa&ccedil;on par le fait que celui qui apprend entre dans les pas de ceux qui ont particip&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration du savoir. On se souviendra que c&rsquo;est le sens &eacute;tymologique de &laquo;&nbsp;p&eacute;dagogue&nbsp;&raquo;. Le ma&icirc;tre n&rsquo;est pas celui qui a l&rsquo;autorit&eacute; du savoir, mais au contraire celui dont le savoir sur un objet peut &ecirc;tre soumis &agrave; l&rsquo;examen. Ceci met en question les p&eacute;dagogies qui con&ccedil;oivent &laquo; l&rsquo;interactionnel&raquo; comme fonction essentielle de l&rsquo;enseignant. Le savoir <em>mythos</em> a ceci de particulier qu&rsquo;il ne valorise pas la question de sa propre l&eacute;gitimation, il s&rsquo;accr&eacute;dite de lui-m&ecirc;me par la pragmatique de sa transmission.&nbsp; </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Dans le dit de l&rsquo;enseignant, il n&rsquo;y a pas transmission dans le sens d&rsquo;un signal qui serait v&eacute;hicul&eacute; d&rsquo;un point A &agrave; un point B. Il faut que la parole adress&eacute;e touche le sujet en ce sens qu&rsquo;elle devient parole entendue et alors elle devient parole efficiente. On parle alors d&rsquo;efficace de la parole, parole cathartique, et ceci n&rsquo;est pas n&eacute;cessairement dans la mat&eacute;rialit&eacute; du dit mais cette parole, parce qu&rsquo;elle a &eacute;t&eacute; prof&eacute;r&eacute;e, touche l&rsquo;autre en ce sens qu&rsquo;elle provoque en lui des effets. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; La parole est celle qui donne sens, non qui &eacute;crase, mais qui d&eacute;voile, qui trace un chemin vers ce que l&rsquo;on ignore. On retrouve ici ce que pointe Lacan lorsqu&rsquo;il d&eacute;clare&nbsp;: &laquo;&nbsp;La fonction du langage n&rsquo;est pas d&rsquo;informer mais d&rsquo;&eacute;voquer&nbsp;&raquo; (Lacan, 1966&nbsp;: 299). Alors la parole d&eacute;place, elle implique qu&rsquo;il y a une implication subjective et c&rsquo;est dans ce sens qu&rsquo;apprendre c&rsquo;est toujours apprendre de quelqu&rsquo;un pour transmettre &agrave; quelqu&rsquo;un d&rsquo;autre. Ce qui signifie que la parole est don de ce qui a &eacute;t&eacute; appris qui se transmet dans un &eacute;change de pens&eacute;es.&nbsp; </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Il est &eacute;vident que nous sommes loin de la <em>doxa</em> de la DLE car prendre en compte le sujet en tant que sujet du d&eacute;sir c&rsquo;est tourner le dos &agrave; ce que Prieur &eacute;pinglait&nbsp;:&nbsp; </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">La singularit&eacute; de l&rsquo;info-anthrope, qu&rsquo;on le nomme &acirc;me-machine ou homme neuronal, c&rsquo;est qu&rsquo;il est sans corps, sans affectivit&eacute;, sans lien social, autrement dit le h&eacute;ros cognitiviste (et c&rsquo;est pour cette raison qu&rsquo;il est un h&eacute;ros) ne conna&icirc;t ni vie psychique, ni relation &agrave; autrui, il ne fantasme, ni ne r&ecirc;ve jamais, tendu qu&rsquo;il est vers la r&eacute;alisation de son programme ou la r&eacute;solution de son probl&egrave;me (Prieur, 2004&nbsp;: 27).</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Au terme de ce parcours, nous aurons articul&eacute; la n&eacute;gativit&eacute; fondamentale du langage &agrave; la question de l&rsquo;intrication du non-savoir au savoir. Nous aurons donc envisag&eacute; qu&rsquo;il y a une impossibilit&eacute; fondamentale, une contradiction absolue &agrave; vouloir que l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve d&eacute;finisse ses propres besoins&nbsp;: Comment pourrait-il savoir ce qu&rsquo;il a besoin d&rsquo;apprendre&nbsp;? Ce serait d&eacute;finir ce que justement il ne sait pas. Au contraire, apprendre c&rsquo;est emprunter un chemin auquel l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve n&rsquo;aurait jamais pens&eacute; par lui-m&ecirc;me en mettant ses pas dans celui d&rsquo;un p&eacute;dagogue. Le savoir vient d&rsquo;ailleurs &agrave; partir d&rsquo;une croyance qu&rsquo;il aura d&eacute;pos&eacute; chez son ma&icirc;tre.&nbsp; Savoir et non savoir sont tiss&eacute;s ensemble&nbsp;: c&rsquo;est dans la n&eacute;gation que l&rsquo;affirmation prend corps &agrave; l&rsquo;image de l&rsquo;anneau autant compos&eacute; d&rsquo;or que de vide. La relation d&eacute;sirante du p&eacute;dagogue au savoir peut susciter le savoir pour les autres &agrave; cette condition que le savoir soit constitu&eacute; par et dans le langage. La transmission du savoir ne rel&egrave;ve pas d&rsquo;un transfert d&rsquo;informations mais d&rsquo;une parole qui a le pouvoir d&rsquo;&eacute;voquer&nbsp;: apprendre c&rsquo;est toujours apprendre de quelqu&rsquo;un pour quelqu&rsquo;un d&rsquo;autre. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">AMORIM, Marilia, <em>Raconter, d&eacute;montrer, &hellip;survivre - Formes de savoirs et de discours dans la culture contemporaine</em>, Ramonville Saint-Agne, Eres, 2007.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">ANDERSON, Patrick, <em>Une Langue &agrave; venir</em>, Paris, L&rsquo;Harmattan, 2015. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">ANDERSON, Patrick, &laquo;&nbsp;Des effets de ce que livre &laquo;&nbsp;le divin march&eacute; &raquo; au plan de l&rsquo;enseignement des langues &raquo; dans Coracini M.., Carmagnagnani A.M.G.(dir.) <em>Midia, Exclus&auml;o e Ensino&nbsp;: Dilemas e Desafios na Contemporaneidad</em>e, Campinas, Pontes Editores, 2014.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">ANDERSON, Patrick, <em>La didactique des langues &agrave; l&rsquo;&eacute;preuve du sujet</em>. Besan&ccedil;on, Presses Universitaires de Franche-Comt&eacute;, 1999.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">ARENDT, Hannah, &laquo; La crise de l&#39;&eacute;ducation &raquo; in <em>La crise de la culture,</em> Paris, Folio, tr.,fr., 1958, 1972.<sup> </sup></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">ASSOUN, Paul-Laurent, &laquo; Ne pas c&eacute;der sur son d&eacute;sir. D&eacute;sir et inconscient, de Freud &agrave; Lacan&nbsp;&raquo; dans <em>Le d&eacute;sir, l&rsquo;objet qui nous fait vivre</em>, Paris, Editions in Press, 2016.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">AUGUSTIN, <em>De Magistro</em>, Paris, Klicksieck, 389, 2<sup>e</sup> &eacute;dition, 2002. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">BARBARAS, Renaud, <em>Le d&eacute;sir et le monde</em>, Paris, Hermann Editeurs, 2016.&nbsp; </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">BEACCO, Jean Claude, <em>L&rsquo;Approche par comp&eacute;tences dans l&rsquo;enseignement des langues</em>, Paris, Didier, 2007.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">BELLIER, Sandra, <em>Peut-on g&eacute;rer les motivations&nbsp;?</em> Paris, Puf, 1989. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><em><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Comp&eacute;tences en action</span></em><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">, Rueil Malmaison, Editions Liaisons, 2000. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; <em>Le savoir &ecirc;tre dans l&rsquo;entreprise&nbsp;?</em> Paris,Vuibert, 2004. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">BESSE, Henri, &laquo; Enseigner la comp&eacute;tence de communication &raquo;in <em>Le Fran&ccedil;ais Dans Le Monde n&deg;153</em>, 1980. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">BLAIS, Marie-Claude, GAUCHET, Marcel, OTTAVI, Dominique, <em>Transmettre Apprendre</em>, Paris, Stock, 2014. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">BRONCKART, Jean Paul, BULEA Ecaterina, POULIOT Mich&egrave;le &laquo; Pourquoi et comment repenser l&rsquo;enseignement des langues&nbsp;?&raquo; <em>Repenser l&rsquo;enseignement des langues&nbsp;: comment</em> <em>identifier et exploiter les comp&eacute;tences&nbsp;?</em> Villeneuve d&rsquo;Ascq, P.U. du Septentrion, 2005, p. 28-29.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">&nbsp;<em>Cadre europ&eacute;en commun de r&eacute;f&eacute;rence&nbsp;pour les langues</em>, (CECR), Strasbourg, Conseil de l&rsquo;Europe, Didier, 2001</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">CASTELLOTI, V&eacute;ronique, &laquo; La notion de comp&eacute;tence en langue&nbsp;? &raquo; <em>Notions en question n&deg;6,</em> Septembre 2002.&nbsp; </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">COSTE, Daniel, &laquo; T&acirc;che, progression, curriculum &raquo; in La perspective actionnelle et l&rsquo;approche par les t&acirc;ches en classe de langue. in <em>Le Fran&ccedil;ais Dans Le Monde-Recherches et Applications</em>, Paris, Cl&eacute; International, Janvier 2009, p.15.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><em><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Dictionnaire de la psychanalyse,</span></em><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif"> CHEMAMA Roland et VANDERMERSCH Bernard, Paris, Larousse, 2005.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">DUFOUR, Dany-Robert, <em>Le Divin March&eacute;- La r&eacute;volution culturelle lib&eacute;rale</em>, Paris, Deno&euml;l, 2007, p. 191.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">HUMBOLDT (von), Wilhelm, <em>Introduction &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre sur le Kavi et autres essais</em>, Paris, Le Seuil, 1974 [1830].</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">JUDET DE LA COMBE, Pierre, WISMANN, Heinz, <em>L&rsquo;avenir des langues</em>, Paris, Cerf, 2004. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">KANT, Emmanuel, <em>Trait&eacute; de p&eacute;dagogie</em>, Paris, Hachette, 1981 [1776-1787]. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">KOJEVE, Alexandre, <em>Introduction &agrave; la lecture de Hegel 1933-1939</em>, Paris, Nrf Gallimard, 1971. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">LACAN, Jacques, &laquo; Subversion du sujet et dialectique du d&eacute;sir &raquo; in <em>Ecrit</em>s, Paris, Seuil, 1966. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">LACAN, Jacques, &laquo; Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse &raquo; dans&nbsp; <em>Ecrits</em>, Paris, Seuil, 1966. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">LACAN, Jacques, <em>S&eacute;minaire livre 1 (1953-1954)</em> <em>Les &eacute;crits techniques de Freud,</em> Paris, Seuil, 1975. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">LALLEMENT, Brigitte et PIERRET, Nathalie, <em>L&rsquo;essentiel du CECR pour les langues</em>, Paris, Hachette Education, 2007. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">LAVAL, Claude, VERGNE, Francis&nbsp;, CLEMENT, Pierre, DREUX, Guy, <em>La nouvelle &eacute;cole capitaliste</em>, Paris La D&eacute;couverte, 2011.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">LE BOTEFF, Guy, <em>Transfert des savoirs et apprentissage en situation interculturelle et plurilingue</em>, Paris, l&rsquo;Harmattan, 2010. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">LEBRUN, Jean Pierre, <em>La condition humaine n&rsquo;est pas sans conditions</em>, Paris, Deno&euml;l, 2010.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">LEVY-BOYER, Claude, <em>La gestion des comp&eacute;tences&nbsp;?</em> Paris, Editions d&rsquo;Organisation, 2005.&nbsp; </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">MAURIN-FELTIN, Annie, &laquo; Et maintenant, apprendre avec qui&nbsp;? &raquo; dans<em> Journal fran&ccedil;ais de psychiatrie, N&deg;31</em>, Ramonville Saint-Agne, Eres, 2009.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">MELMAN, Charles, &laquo; Eros, professeur&raquo; in Berg&egrave;s J., Berg&egrave;s-Bounes M., Calmettes-Jean S., <em>Que nous apprennent les enfants qui n&rsquo;apprennent pas&nbsp;?</em> Toulouse, Eres, 2009. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">MICHEA, Jean Claude, <em>L&rsquo;enseignement de l&rsquo;ignorance, </em>Castelnau-le-lez, Climats, 1999.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">M&OElig;GLIN, Pierre, &laquo; Critique du marketing &eacute;ducatif &raquo; in MSCOPE n&deg;5, Paris, p.45. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">NARCY-COMBES, Marie-Fran&ccedil;oise<em>, Pr&eacute;cis de didactique &ndash; Devenir professeur de langue,</em> Paris, Ellipses, 2005, p. 38. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">PATURET, Bernard, <em>De Magistro&nbsp;: le discours du ma&icirc;tre en question</em>, Ramonville Saint-Agne, Eres, 1997. </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">PRIEUR, Jean-Marie, &laquo; Figures modernes de la subjectivit&eacute;&raquo; in <em>Linguistique barbare</em>, Lacis, Langues en contact et incidences subjectives, S&eacute;rie Langages et Cultures, Universit&eacute; Paul Val&eacute;ry &ndash;Montpellier III, 2004 </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">PRIEUR, Jean-Marie, VOLLE, Rose-Marie, &laquo; Le cadre europ&eacute;en commun de r&eacute;f&eacute;rence : une technologie politique de l&rsquo;enseignement des langues &raquo;, <em>Education et soci&eacute;t&eacute;s plurilingues</em>, n&deg; 41, D&eacute;cembre 2016, p.75-87.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">RASTIER, Fran&ccedil;ois, &laquo; De l&rsquo;essence double du langage, un projet r&eacute;v&eacute;lateur &raquo; in Rastier F. (dir.) <em>De l&rsquo;essence double du langage et le renouveau du saussurisme</em>, Limoges, Lambert-Lucas, 2016, p.11-30.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">RASTIER, Fran&ccedil;ois., <em>Apprendre pour transmettre- L&rsquo;&eacute;ducation contre l&rsquo;id&eacute;ologie manag&eacute;riale</em>, Paris, Puf, 2013.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">ROSEN, Evelyne, &laquo; Perspectives actionnelles et approche par les t&acirc;ches en classe de langue&raquo; in <em>Le Fran&ccedil;ais Dans Le Monde-Recherches et Applications</em>, Paris, Cle International, Janvier 2009.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">SAUSSURE (de), Ferdinand, <em>Ecrits de linguistique g&eacute;n&eacute;rale</em>, Paris, Gallimard, 2002.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">SAUSSURE (de), Ferdinand, <em>Cours de linguistique g&eacute;n&eacute;rale</em>, Paris, Payot, 2004 [1916].</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">STITOU, Rajaa, &laquo; L&rsquo;intraduisible et la parole d&rsquo;une langue &agrave; l&rsquo;autre &raquo; in <em>Cliniques m&eacute;diterran&eacute;ennes n&deg; 90,</em> Toulouse, Eres, 2014.&nbsp; </span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">UTAKER, Arild, &laquo;&nbsp;Le retour de Saussure &raquo; in Rastier F. (dir.) <em>De l&rsquo;essence double du langage et le renouveau du saussurisme</em>, Limoges, Lambert-Lucas, 2016, p.95-106.</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">WITTGENSTEIN, Ludwig, <em>De la certitude</em>, tr.fr., Paris, Nrf Gallimard, 2006 [1969-1972].</span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify">&nbsp;</p> <div>&nbsp; <hr /> <div id="ftn1"> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" style="text-decoration:underline" title=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">[1]</span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif"> <em>Commission europ&eacute;enne</em>, Europe 2020, 3 mars 2010. </span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn2"> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" style="text-decoration:underline" title=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">[2]</span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif"> L&rsquo;examen des notions provenant du marketing demanderaient un long d&eacute;veloppement on se reportera &agrave; ces ouvrages&nbsp;:&nbsp; Bellier Sandra, <em>Peut-on g&eacute;rer les motivations&nbsp;?</em> Paris, Puf, 1989, p.95, <em>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Comp&eacute;tences en action</em>, Rueil Malmaison, Editions Liaisons, 2000, <em>Le savoir &ecirc;tre dans l&rsquo;entreprise&nbsp;?</em> Paris,Vuibert, 2004. Le Boteff Guy, <em>Transfert des savoirs et apprentissage en situation interculturelle et plurilingue</em>, Paris, l&rsquo;Harmattan, 2010. L&eacute;vy-Boyer Claude, <em>la gestion des comp&eacute;tences&nbsp;?</em> Paris, editions d&rsquo;Organisation, 2005.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn3"> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" style="text-decoration:underline" title=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">[3]</span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif"> Besse note&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;analyse des besoins langagiers en langue &eacute;trang&egrave;re est, en principe, la premi&egrave;re &eacute;tape d&rsquo;une m&eacute;thodologie visant &agrave; centrer l&rsquo;enseignement sur les apprenants. Mais la notion de besoin n&rsquo;est pas aussi &eacute;vidente qu&rsquo;elle le semble, et encore moins celle de besoin langagier&nbsp;&raquo;. (Besse 1980, 41)</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn4"> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" style="text-decoration:underline" title=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">[4]</span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif"> Judet de la Combe Pierre et Wismann Heinz &eacute;crivent&nbsp; &laquo;&nbsp;C&rsquo;est l&rsquo;id&eacute;e m&ecirc;me de langue qui est mise en question si la langue n&rsquo;a de valeur que comme support d&rsquo;un &eacute;change r&eacute;ussi, comme langue de service.&nbsp;&raquo; (Judet de la Combe et Wismann 2004, 48)</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn5"> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" style="text-decoration:underline" title=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times&quot;,serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times&quot;,serif">[5]</span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times&quot;,serif"> &laquo; Lacan d&eacute;signe par ce terme freudien d&rsquo;<em>Ichpaltung</em> (refente, clivage, division du sujet) la condition oblig&eacute;e de tout sujet du fait qu&rsquo;il parle.&raquo; In clivage du sujet, </span></span><em><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times&quot;,serif">Dictionnaire de la psychanalyse,</span></span></em><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times&quot;,serif"> CHEMAMA Roland et VANDERMERSCH Bernard, Paris, Larousse, 2005.</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm">&nbsp;</p> </div> <div id="ftn6"> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" style="text-decoration:underline" title=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">[6]</span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif"> Lacan, Livre IX, s&eacute;minaire <em>L&rsquo;identification</em>, 1961 -1962, non publi&eacute;. </span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Consultable en ligne </span></span><a href="http://staferla.free.fr/S9/S9%20L%27IDENTIFICATION.pdf" style="text-decoration:underline"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">http://staferla.free.fr/S9/S9%20L%27IDENTIFICATION.pdf</span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif"> p. 94</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn7"> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" style="text-decoration:underline" title=""><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif">[7]</span></span></a> &nbsp;<span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Lacan, Livre IX, s&eacute;minaire <em>L&rsquo;identification</em>, 1961 -1962, non publi&eacute;. </span></span></span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Cambria&quot;,serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">Consultable en ligne </span></span><a href="http://staferla.free.fr/S9/S9%20L%27IDENTIFICATION.pdf" style="text-decoration:underline"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif">http://staferla.free.fr/S9/S9%20L%27IDENTIFICATION.pdf</span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:&quot;Times New Roman&quot;,serif"> p. 102</span></span> </span></span></p> </div> </div>