<h2>R&eacute;sum&eacute;</h2> <p>La question du d&eacute;sir de langues et de la motivation pour l&rsquo;apprentissage d&rsquo;une langue &ndash; en l&rsquo;occurrence, de trois langues, tr&egrave;s diff&eacute;rentes structuralement les unes des autres, parl&eacute;es dans des r&eacute;gions &eacute;loign&eacute;es&nbsp;: estonien, mazatec, g&eacute;orgien &ndash; sera abord&eacute;e &agrave; travers l&rsquo;exp&eacute;rience personnelle du chercheur sp&eacute;cialiste de typologie linguistique et de dialectologie g&eacute;n&eacute;rale, &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un mod&egrave;le associant empathie, charme, curiosit&eacute; et d&eacute;couverte, menant au d&eacute;doublement du chercheur ou de l&rsquo;apprenant. On partira du principe que le chercheur linguiste n&rsquo;est jamais qu&rsquo;un apprenant comme un autre, motiv&eacute; par des facteurs analogues &agrave; ceux de tout autre apprenant (curiosit&eacute; envers la diversit&eacute; des langues, empathie pour la langue ou ses locuteurs, charme exerc&eacute; par la langue, go&ucirc;t de la d&eacute;couverte). La diff&eacute;rence avec un apprenant non universitaire de profession tient aux conditions et contraintes institutionnelles du m&eacute;tier de chercheur, qui exacerbent divers aspects de ces quatre facteurs, notamment la d&eacute;couverte, qui prend deux aspects&nbsp;: exp&eacute;rientiel, sur le plan individuel&nbsp;; &eacute;pist&eacute;mologique, sur le plan collectif, en termes de contribution &agrave; la connaissance.</p> <p>Jean L&eacute;o LEONARD<br /> EA 739 DIPRALANG<br /> Universit&eacute; Montpellier 3</p>