<h2>Résumé</h2>
<p>Étant donné l’histoire riche et complexe du nord des Balkans, d’où provient aussi son multilinguisme, la Voïvodine, province autonome de la République de Serbie, a été un territoire propice à l’apprentissage des langues étrangères. Parmi les langues étrangères enseignées sur ce territoire, la langue française a toujours eu une place privilégiée, un statut de langue incontournable. Par contre, la politique linguistique actuelle en Serbie, suivant le modèle mondial, ne favorise pas vraiment son apprentissage.<br />
Dans cette contribution, nous envisageons de présenter l’analyse de la situation de l’enseignement du FLE en Voïvodine auprès de grands adolescents et d’adultes, et de voir si celui-ci suit de près la mondialisation et l’ouverture à l’Autre. De même, nous tenterons de répondre aux questions suivantes : La liberté pédagogique existe-t-elle et dans quelle mesure pour les enseignants serbes en classe de FLE dans l’enseignement formel et non-formel ? Quels sont les obstacles pour une meilleure interaction enseignant – apprenant et quels sont les défis auxquels ils sont confrontés ?<br />
Qu’il s’agisse de l’enseignement du FLE formel ou non-formel, nous pouvons dire que la situation en Voïvodine est assez instable et complexe au niveau de la politique de l’éducation, ce qui se reflète bien évidemment sur la motivation chez les enseignants aussi bien que chez les apprenants. Ayant en vue ces circonstances, nous allons prendre part à la réflexion et à la recherche sur l’enseignement du français dans un contexte serbe non francophone pour définir quelle place il occupe actuellement dans l’éducation formelle et non-formelle.</p>
<p>Nataša POPOVIC, Vanja MANIC-MATIC<br />
Faculté de Philosophie et Lettres<br />
Université de Novi Sad, Serbie</p>