<h2><font face="Times New Roman, serif">Résumé</font></h2>
<p><font face="Times New Roman, serif">L’importance accordée à ce qui provient du marketing a envahi progressivement le champ de l’enseignement des langues : les « stratégies d’apprentissage » visent à développer « des compétences de communication » définies à partir d’une « analyse des besoins ». A cette conception du savoir qui se fonde sur le couple code / besoins et qui tisse la toile de fond des orientations pédagogiques actuelles, nous voulons opposer une conception toute autre qui envisage les sujets comme des êtres de langage, institués dans et par le langage et dont l’objet de désir n’est pas assimilable à un objet du monde, contrairement au besoin. Le langage ne peut pas être considéré comme une simple opération d’étiquetage référentiel mais au contraire comme la condition première pour que se constituent un monde organisé en réalité signifiante et un sujet. Nous abordons dans un premier temps la question de la négativité du langage à partir de Saussure afin de comprendre comment le sujet du désir se constitue à partir du « manque que porte le langage » selon la formule de Lacan. Nous envisageons ainsi le sujet en tant que </font><font face="Times New Roman, serif"><i>parlêtre</i></font><font face="Times New Roman, serif">, </font><font face="Times New Roman, serif"><i>divisé</i></font><font face="Times New Roman, serif"> par le langage. Puis, en considérant qu’apprendre n’est pas passer de l’ignorance au savoir absolu, nous posons la reconnaissance d’un non savoir, d’une limite indépassable dans le savoir, comme point de départ à tout savoir. </font></p>
<p>Patrick ANDERSON, Rose-Marie VOLLE<br />
DIPRALANG EA-739<br />
Université Paul-Valéry Montpellier 3</p>