<h2>Résumé</h2>
<p style="margin-left:0mm; margin-right:0mm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt">Au Japon, dans un environnement sociétal et académique peu favorable aux langues autres que l’anglais, aucune évidence ne mène à l’apprentissage du français. Pourtant des étudiants continuent de le choisir en entrant à l’université… et pour la majorité d’entre eux, à l’abandonner l’année suivante. A première vue, il y a là un paradoxe sauf si on aborde la question de la relation à la langue française non pas à partir d’un rapport utilitaire mais autre et qu’on postule l’existence d’un objet ne coïncidant pas avec la langue enseignée et à apprendre qui suscite un désir social particulier, l’« akogare ». Quelles sont les formes prises par ce premier objet rencontré par les étudiants avant que les cours ne commencent ? Que deviennent-elles par la suite ? Comment « la langue » se situe-t-elle par rapport à lui et que devient-elle une fois l’apprentissage enclenché ? Quelle sorte d’appropriation est donc alors en jeu ?</span></p>
<p style="margin-left:0mm; margin-right:0mm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt">L’analyse qualitative d’un corpus de documents variés produits par des étudiants sur prescription enseignante permet de saisir les moments de rencontre avec cet objet de désir, autant « France » que « français », d’éclairer les relations et les projections qu’il suscite. </span></p>
<p>Marie-Françoise PUNGIER<br />
Université Préfectorale d’Osaka, Japon</p>