<h2>Résumé</h2>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les langues sont évidemment utiles et même primordiales pour chaque individu, chaque sujet parlant, mais de quelle utilité parlons-nous ? Les langues ne sont-elles qu'un outil de communication, qu'un système de codes, que pratiques sociales langagières, ou encore que compétences à faire valoir sur un curriculum vitae ? Dans quelle mesure les langues se révéleraient-elles utiles, autrement, et essentielles pour chaque être humain ? </span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Pour penser cette problématique, je propose une exploration des quatre premiers romans de l'auteure vietnamienne-québécoise, Kim Thuy. Je mettrai en œuvre une lecture globale inspirée de l'analyse du discours, articulée à une approche sociolinguistique, historique et culturelle du pays d'origine de l'auteure. En effet, la prise en compte du contexte d'écriture, du contexte historique, social et culturel apporte un éclairage à la lecture des œuvres de la romancière qui a dû faire face, suite à un exil douloureux, à la nécessité d'apprendre une nouvelle langue, en l'occurrence le français.</span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">J'apporterai quelques éléments de réponses tout à fait subjectives et singulières puisqu'elles seront relatives à l'écrivaine, mais qui peuvent permettre d'entrevoir de manière générale ce qui impulse un désir d'appendre, un désir de langues, un désir de vivre, un désir d'incarner un corps et une parole tout à la fois ; mais aussi la place primordiale de l'affect, des liens d'aimance, et de la présence des Autres dans l'éveil d'un sujet parlant et désirant, d'un sujet singulier et « vivant ».</span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Je conclurai enfin sur l'idée que les langues sont, dans leurs manifestations expressives diverses (littératures, mots, paroles, etc.) des nourritures affectives, réflexives – indispensables, sans quoi le sujet parlant ne serait peut-être qu'un corps sans esprit.</span></span></p>
<p>Christine LY<br />
Université Paul Valéry Montpellier 3<br />
DIPRALANG EA-739</p>