<h2>Résumé</h2>
<p>Cette contribution discute, dans un premier temps, les attendus du colloque de Montpellier et son sous-titre "Les langues n'ont-elles pour vocation que d'être utiles ?" pour ne pas maintenir un face-à-face stérile entre le fonctionnel et le culturel, le besoin et le désir, pour complexifier des dichotomies trop abruptes. Revenant sur la dimension actionnelle et plurilingue du Cadre européen, je plaide pour une conceptualisation historique des contextualisations face à des appréhensions psychanalytiques ou herméneutiques. Avec la notion d'idéologie linguistique, il est question, à travers les subjectivités, d'enjeux politiques et éthiques. C'est ce qu'illustrent, entre autres exemples, l'affaire de la "féminisation" et, plus largement, la conception des "qualités" et des "valeurs" portées par une langue. Il reste que la critique des idéologies linguistiques ne saurait faire oublier leur emprise et leur puissance de séduction que révèle, significativement, le livre d'Alain Borer <em>De quel amour blessée</em>...</p>
<p>Jean-Louis CHISS<br />
DILTEC EA2288<br />
USPC et Sorbonne Nouvelle Paris 3</p>