<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman""><span lang="FR" style="font-family:Cambria">Dans cette étude, qui fait référence à l’étude du Français Langue Etrangère en Italie, nous considérerons le FOU d’un point de vue didactique, à savoir en tant que méthodologie didactique pour favoriser l’acquisition du FLE dans un cursus de langues étrangères, mais aussi de manière interdisciplinaire, de façon à créer une combinaison entre le FOU, le discours ordinaire et l’interprétation de dialogue. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman""><span lang="FR" style="font-family:Cambria">Nous avons déjà démontré ailleurs la possibilité de se servir de l’interprétation de dialogue pour des fins d’apprentissage linguistique, notamment pour ce qui est de la langue orale (voir XXX à paraître). Toutefois, lorsque l’interprétation de dialogue est introduite dans des facultés qui ne visent pas la traduction, comme c’est le cas pour le cursus choisi dans cette recherche, cette pratique doit être vouée également à d’autres objectifs au-delà des ceux qui sont visés par l’interprétation de dialogue elle-même. Le FOU peut alors représenter un stimulus pour favoriser une implication accrue des apprenants dans le cours de langue : en effet, si nous partons du constat que les étudiants des facultés de langues choisissent pour la plupart de partir en Erasmus, et que un nombre remarquable d’entre eux sont de vrais débutants ou de faux débutants de français (c’est-à-dire qu’ils ont étudié le français trois ans au collège, ayant ainsi acquis une connaissance superficielle – et parfois erronée – de cette langue), il ressentent tous la nécessité d’approfondir leurs compétences orales et communicative en L2 (un questionnaire qu’on leur a fait remplir au début du cours met en lumière ces attentes). Toutefois, il faut préciser que pour les étudiants de langues étrangères plutôt que du « vrai » FOU, il est plus intéressant d’aborder un français universitaire qui concerne le discours ordinaire : on se « limitera » donc à proposer des situations de dialogue qui se déroulent en dehors de l’université et qui peuvent concerner l’organisation des enseignements à suivre, ou bien les démarches administratives à suivre/accomplir ou encore comment on s’adresse à un professeur universitaire, la recherche d’un appartement, l’achat d’un billet de train, l’organisation d’un séjour, etc. En effet, il s’agit de sujets qui sont peu abordés à l’université mais qui sont fondamentaux non seulement pour aider les étudiants à leur arrivée dans un pays francophone, mais aussi pour les plonger en situation d’apprentissage dans une réalité linguistique ordinaire qui est plus intangible que d’autres réalités linguistiques plus formelles (qui présentent également un nombre plus important de ressources dédiées) mais qui est tout aussi importante que la langue des situations institutionnelles.</span></span></span></p>