<p align="justify" style="margin-bottom:13px">Les difficult&eacute;s des &eacute;tudiants internationaux &agrave; rentrer en contact avec les &eacute;tudiants natifs ont &eacute;t&eacute; confirm&eacute;es par des observations de terrain (p. ex. Vignes, 2013) et plus globalement par des &eacute;tudes statistiques<sup><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a></sup>. M&ecirc;me si dans la d&eacute;marche FOU (Mangiante &amp; Parpette, 2011), les &eacute;changes avec des &eacute;tudiants natifs sont identifi&eacute;s parmi les besoins d&rsquo;apprentissage, les propositions didactiques semblent davantage &ecirc;tre centr&eacute;es sur la compr&eacute;hension et la production du discours acad&eacute;mique, &eacute;crit ou oral. Comme le souligne Gohard-Radenkovic (2002), peu d&rsquo;&eacute;tudes se sont int&eacute;ress&eacute;es &agrave; l&rsquo;int&eacute;gration des &eacute;tudiants internationaux dans la vie &eacute;tudiante.</p> <p align="justify" style="margin-bottom:13px">Une enqu&ecirc;te r&eacute;alis&eacute;e r&eacute;cemment sur un &eacute;chantillon al&eacute;atoire d&rsquo;&eacute;tudiants &eacute;trangers de l&rsquo;Universit&eacute; Paris Est Cr&eacute;teil (UPEC), a montr&eacute; que les &eacute;changes avec les pairs lors de travaux de groupe, et plus g&eacute;n&eacute;ralement la communication avec les &eacute;tudiants &laquo;&nbsp;locaux&nbsp;&raquo;, repr&eacute;sentent pour ce public l&rsquo;une des plus grandes difficult&eacute;s. Selon les &eacute;tudiants interrog&eacute;s, la source de cette difficult&eacute; r&eacute;side principalement dans le manque du vocabulaire ordinaire &ndash; sp&eacute;cifiquement le &laquo;&nbsp;parler jeune&nbsp;&raquo; (Boyer, 2001). Certains &eacute;tudiants &eacute;voquent &eacute;galement des diff&eacute;rences culturelles qu&rsquo;ils consid&egrave;rent comme une source possible de leurs difficult&eacute;s de communication avec les &eacute;tudiants natifs.</p> <p align="justify" style="margin-bottom:13px">Notre &eacute;tude propose d&rsquo;identifier les diff&eacute;rentes composantes de cette comp&eacute;tence d&rsquo;interaction sp&eacute;cifique, propre au contexte universitaire et situ&eacute;e &agrave; la crois&eacute;e des comp&eacute;tences linguistiques et interculturelles (Byram, 2003). Nous nous appuierons sur trois types de donn&eacute;es&nbsp;: questionnaires, entretiens avec les &eacute;tudiants et analyse des interactions. On formulera &eacute;galement quelques pistes de r&eacute;flexion sur l&rsquo;int&eacute;gration de la comp&eacute;tence en question dans des programmes de formation en fran&ccedil;ais sur objectif universitaire.</p> <p align="justify" style="margin-bottom:13px"><br /> &nbsp;</p> <p align="justify" style="margin-bottom:13px"><u>R&eacute;f&eacute;rences</u>&nbsp;:</p> <p align="justify" style="margin-bottom:13px">Byram, M. (sous la dir. de), (2003).&nbsp;<i>La comp&eacute;tence interculturelle</i>. Division des Politiques linguistiques, Conseil de l&rsquo;Europe, Strasbourg.</p> <p align="justify" style="margin-bottom:13px">Boyer, H., (2001). Le fran&ccedil;ais des jeunes v&eacute;cu/vu par les &eacute;tudiants&nbsp;: enqu&ecirc;tes &agrave; Montpellier, Paris, Lille, <i>Langage &amp; soci&eacute;t&eacute;</i>, n&deg; 95, 75-87.</p> <p align="justify" style="margin-bottom:13px">Gohard-Radenkovic, A. (2002). La culture universitaire comme culture en soi? <i>Travaux neuch&acirc;telois de linguistique</i>, (36), 9<font face="Cambria Math, serif">‑</font>24.</p> <p align="justify" style="margin-bottom:13px">Mangiante, J.-M., &amp; Parpette, C. (2011). <i>Le fran&ccedil;ais sur objectif universitaire</i>. Grenoble: Presses universitaires de Grenoble.</p> <p align="justify" style="margin-bottom:13px">Vignes, L., (2013). T&eacute;moignages d&rsquo;&eacute;tudiants chinois &agrave; l&rsquo;universit&eacute; en France : de la culture d&rsquo;enseignement / apprentissage aux strat&eacute;gies personnelles. <em>Synergie Chine</em>, n&deg; 8, 125-135.</p> <hr /> <div id="sdfootnote1"> <p align="justify" class="sdfootnote-western"><span style="page-break-before:always"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a><sup></sup> Par exemple, une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e pour Campus France aupr&egrave;s de 19 738 &eacute;tudiants &eacute;trangers, a montr&eacute; que 27% d&rsquo;entre eux &eacute;mettent un avis n&eacute;gatif en ce qui concerne l&rsquo;accueil par les &eacute;tudiants fran&ccedil;ais<sup>.</sup>&nbsp; Enqu&ecirc;te disponible en ligne&nbsp;: http://www.tns-sofres.com/etudes-et-points-de-vue/image-et-attractivite-de-la-france-aupres-des-etudiants-etrangers-2013</span></p> </div>