<p>1.Introduction</p> <p>L&#39;&eacute;ducation est reconnue comme l&#39;une des priorit&eacute;s du programme&nbsp; &laquo;&nbsp;Kazakhstan-2030 &raquo;. L&#39;objectif commun des r&eacute;formes de l&#39;&eacute;ducation est l&#39;adaptation du syst&egrave;me &eacute;ducatif au contexte socio-&eacute;conomique mondialis&eacute; pour que le pays rejoigne les cinquante pays les plus comp&eacute;titifs. Am&eacute;liorer le syst&egrave;me &eacute;ducatif joue un r&ocirc;le majeur dans la mise en oeuvre de cet objectif. L&#39;exp&eacute;rience internationale montre que l&#39;investissement dans l&#39;&eacute;ducation, ceci d&egrave;s l&rsquo;enfance, contribue de mani&egrave;re substantielle &agrave; l&#39;&eacute;conomie et &agrave; la soci&eacute;t&eacute;. Pour ce, acqu&eacute;rir et faire acqu&eacute;rir de nouvelles connaissances et comp&eacute;tences appropri&eacute;es est essentiel pour cr&eacute;er une main-d&rsquo;&oelig;uvre techniquement avanc&eacute;e, productive, capable de s&#39;adapter &agrave; un monde en &eacute;volution rapide. L&#39;&eacute;ducation devrait donc &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;e en termes de r&eacute;investissement &eacute;conomique et pas seulement en termes de d&eacute;penses sociales. Telles sont les perspectives &eacute;mises dans le programme &laquo;&nbsp;Kazakhstan 2030[1]&raquo;. Comment a-t-on mis en &oelig;uvre ces priorit&eacute;s au niveau universitaire ?</p> <p>Aliya Skakova &nbsp;(2016, p.50) &eacute;crit &agrave; ce sujet: &laquo; Le gouvernement du Kazakhstan a rejoint le syst&egrave;me de Bologne (comportant en tout 46 pays) en 2010, en signant la Grande Charte des Universit&eacute;s[2]. Le but de sa participation est de pouvoir acc&eacute;der &agrave; l&#39;&eacute;ducation europ&eacute;enne, et plus largement internationale, en modernisant et am&eacute;liorant la qualit&eacute; de son enseignement. Cette transformation du syst&egrave;me va aussi permettre d&rsquo;accro&icirc;tre la mobilit&eacute; des &eacute;tudiants et du personnel acad&eacute;mique gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;adoption d&rsquo;un syst&egrave;me comparable d&rsquo;enseignement sup&eacute;rieur, &agrave; l&rsquo;utilisation d&rsquo;un syst&egrave;me de cr&eacute;dits et &agrave; l&rsquo;octroi des dipl&ocirc;mes reconnus au niveau international. Dans ce cadre, le minist&egrave;re de l&rsquo;Education du Kazakhstan a montr&eacute; un int&eacute;r&ecirc;t grandissant pour les travaux du Conseil de l&#39;Europe en mati&egrave;re de politiques linguistiques et &eacute;ducatives, notamment pour l&rsquo;&eacute;ducation &agrave; la diversit&eacute; linguistique et culturelle&raquo;.</p> <p>2. Cadre m&eacute;thodologique : objectifs et corpus</p> <p>2.1.Objectifs de notre &eacute;tude dans le cadre de cet article</p> <p>Les objectifs que nous nous sommes fix&eacute;s dans le cadre de cet article sont d&rsquo;identifier les comp&eacute;tences n&eacute;cessaires &agrave; la mobilit&eacute; acad&eacute;mique des &eacute;tudiants, selon une politique impuls&eacute;e en 2012 par le gouvernement (Seidikenova, 2014, p.145). Pour ce, nous rappellerons l&rsquo;&eacute;volution des conceptions du &laquo;&nbsp;Fran&ccedil;ais sp&eacute;cialis&eacute;&nbsp;&raquo; au &laquo;&nbsp;Fran&ccedil;ais sur objectifs sp&eacute;cifiques &raquo; et au &laquo; Fran&ccedil;ais sur objectifs universitaires &raquo; dans le champ de la didactique en France. Puis nous tirerons des t&eacute;moignages des &eacute;tudiants de mobilit&eacute;, r&eacute;cemment revenus d&rsquo;un s&eacute;jour long d&rsquo;&eacute;tudes &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger et de ceux d&rsquo;&eacute;tudiants fran&ccedil;ais effectuant ou ayant effectu&eacute; leur s&eacute;jour d&rsquo;&eacute;tudes dans notre pays, les difficult&eacute;s rencontr&eacute;es et les types de comp&eacute;tences indispensables pour assurer leur insertion socio-acad&eacute;mique. Ensuite nous t&acirc;cherons d&rsquo;identifier les conceptions privil&eacute;gi&eacute;es dans les r&eacute;ponses didactiques locales, les syllabus et les manuels &agrave; disposition des enseignants kazakhs dans le sup&eacute;rieur. Enfin, ces r&eacute;sultats devraient nous permettre de mettre au jour les &eacute;carts entre ces ressources, ces formations et les besoins objectifs, les comp&eacute;tences n&eacute;cessaires &agrave; ces &eacute;tudiants qui vont continuer leurs &eacute;tudes en immersion totale dans une langue et dans une universit&eacute; &eacute;trang&egrave;res.</p> <p>2.2. Contexte, corpus et m&eacute;thodologies</p> <p>Nous avons choisi, comme terrain d&rsquo;enqu&ecirc;te, l&rsquo;Universit&eacute; nationale al-Farabi d&rsquo;Almaty, du fait que nous y travaillons et que nous y avions ainsi plus facilement acc&egrave;s aux &eacute;tudiants, aux syllabus et aux mat&eacute;riaux didactiques.</p> <p>2.2.1. Contexte</p> <p>Cr&eacute;&eacute;e le 15 janvier 1934, l&rsquo;Universit&eacute; nationale al-Farabi d&rsquo;Almaty a &eacute;tabli des coop&eacute;rations universitaires avec 418 &eacute;tablissements d&rsquo;enseignement sup&eacute;rieur du monde entier[3]. Cet &eacute;tablissement, le plus important du Kazakhstan, dispense l&rsquo;enseignement pour 125 sp&eacute;cialit&eacute;s dans la cadre du cursus du Bachelor[4] et offre aussi des curricula en Master et en Doctorat. Les langues d&rsquo;enseignement officiel de cette universit&eacute; (comme de toutes les universit&eacute;s au Kazakhstan) sont&nbsp;: le kazakh, le russe et l&rsquo;anglais selon la politique officielle du trilinguisme du gouvernement (Duisekova, Skakova et Gohard-Radenkovic, 2017).</p> <p>2.2.2. Corpus et m&eacute;thodologies</p> <p>.1er corpus&nbsp;: enqu&ecirc;te men&eacute;e aupr&egrave;s d&rsquo;&eacute;tudiants</p> <p>Pour mener notre enqu&ecirc;te, nous avons choisi l&rsquo;entretien semi-directif &agrave; caract&egrave;re biographique ou entretien biographique aupr&egrave;s d&rsquo;&eacute;tudiants, revenus r&eacute;cemment d&rsquo;un s&eacute;jour effectu&eacute; &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; de Poitiers et de Rennes et aupr&egrave;s d&rsquo;&eacute;tudiants fran&ccedil;ais, provenant des m&ecirc;mes universit&eacute;s pour un s&eacute;jour d&rsquo;&eacute;tudes dans notre pays. Nos analyses se sont articul&eacute;es autour des questions suivantes&nbsp;:</p> <p>&ndash; leurs motivations au d&eacute;part;</p> <p>&ndash; leurs capitaux linguistiques et culturels avant le d&eacute;part;</p> <p>&ndash; leurs repr&eacute;sentations du pays d&rsquo;&eacute;tudes avant le d&eacute;part puis au cours du s&eacute;jour;</p> <p>&ndash; leurs premi&egrave;res exp&eacute;riences et les difficult&eacute;s rencontr&eacute;es;</p> <p>Profils des interview&eacute;s</p> <p>- 7 &eacute;tudiants, ayant fait r&eacute;cemment leur s&eacute;jour &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger, dont 5 &eacute;tudiants kazakhs et 2 fran&ccedil;ais.</p> <p>- Les &acirc;ges s&rsquo;&eacute;chelonnent entre 20 et 33 ans se r&eacute;partissant ainsi&nbsp;: 3 des interview&eacute;s sont en Master et 4 en Bachelor (licence), selon le syst&egrave;me de Bologne mis en place &agrave; partir de 2010.</p> <p>.2&egrave;me corpus&nbsp;: syllabus</p> <p>Apr&egrave;s l&rsquo;adoption officielle du syst&egrave;me Bologne en 2010, les universit&eacute;s ont con&ccedil;u des cursus, des programmes d&rsquo;&eacute;tudes, des modalit&eacute;s d&rsquo;&eacute;valuation, en conformit&eacute; avec les recommandations du syst&egrave;me de Bologne, en vue &laquo;&nbsp;de s&rsquo;aligner sur un m&ecirc;me syst&egrave;me d&rsquo;accr&eacute;ditation et d&rsquo;obtenir des &eacute;quivalences de dipl&ocirc;mes sur un plan international&nbsp;&raquo; (Skakova, 2016, p.144). Dans cette optique, des programmes d&rsquo;&eacute;tudes ont &eacute;t&eacute; con&ccedil;us pour des publics sp&eacute;cifiques dans toutes les universit&eacute;s du Kazakhstan. Nous nous posons la question suivante: quelles conceptions, quelles d&eacute;marches du FS ou du FOS ou du FOU ont &eacute;t&eacute; privil&eacute;gi&eacute;es&nbsp;?</p> <p>Pour tenter de r&eacute;pondre &agrave; cette question, nous avons s&eacute;lectionn&eacute; 4 syllabus des sp&eacute;cialit&eacute;s suivantes &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; al-Farabi afin de mener une analyse comparative&nbsp;:</p> <p>- &laquo; 6B01704-Langue &eacute;trang&egrave;re: deux langues &eacute;trang&egrave;res &raquo;</p> <p>- &laquo; 6B02304-Interpr&eacute;tariat et traduction (langues occidentales)&raquo;</p> <p>- &laquo; 6B03104-Relations internationales&raquo;</p> <p>- &laquo;&nbsp;6B04201-Droit international&raquo;</p> <p>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Ce choix s&rsquo;explique par le fait que les curricula des sp&eacute;cialit&eacute;s susmentionn&eacute;es contiennent une offre en &nbsp;langues &eacute;trang&egrave;res aupr&egrave;s de diff&eacute;rents types de publics.</p> <p>.3&egrave;me corpus&nbsp;: manuels et autres ressources</p> <p>Il est important de nous interroger &eacute;galement sur les ressources didactiques &agrave; disposition pour mettre en &oelig;uvre ces objectifs universitaires. Nous nous sommes donc donn&eacute; pour but d&rsquo;identifier dans les manuels et autres ressources, utilis&eacute;s ou cr&eacute;&eacute;s par les enseignants, en nous posant la question&nbsp;: ces d&eacute;marches et mat&eacute;riaux didactiques se rattachent-ils aux conceptions du FS, du FOS ou du FOU?</p> <p>3. Retour sur l&rsquo;&eacute;volution des conceptions&nbsp;du FS, FOS, FOU en didactique</p> <p>3.1. Le fran&ccedil;ais destin&eacute; aux publics apprenant le fran&ccedil;ais &agrave; des fins universitaires et&nbsp;/ou professionnelles</p> <p>3.1.1. L&rsquo;anc&ecirc;tre du fran&ccedil;ais pour des publics sp&eacute;cialis&eacute;s dans une discipline autre que la langue</p> <p>L&rsquo;usage des langues &eacute;trang&egrave;res &agrave; des fins professionnelles ne datent pas de nos jours. Comme l&rsquo;indique le site[5]&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&#39;histoire du FOS remonte aux ann&eacute;es vingt du si&egrave;cle pr&eacute;c&eacute;dent o&ugrave; une commission militaire &eacute;tait charg&eacute;e d&#39;&eacute;laborer un manuel du fran&ccedil;ais militaire destin&eacute; aux soldats non-francophones combattant dans l&#39;arm&eacute;e fran&ccedil;aise. Ce manuel a vu le jour en 1927 sous le nom du&nbsp;&rsquo;&rsquo;R&eacute;glement provisoire du 7 juillet pour l&#39;enseignement du fran&ccedil;ais aux militaires indig&egrave;nes&rsquo;&rsquo; (Kahn, 1990:37-39) &raquo;. C&rsquo;&eacute;tait le premier manuel visant &agrave; r&eacute;pondre aux besoins particuliers des apprenants, &agrave; savoir du personnel militaire. C&rsquo;est pourquoi nous consid&eacute;rerons que nous avons affaire ici &agrave; l&rsquo;anc&ecirc;tre du &laquo;&nbsp;fran&ccedil;ais sp&eacute;cialis&eacute; (FS)&nbsp;&raquo;, visant essentiellement l&rsquo;acquisition d&rsquo;une terminologie sp&eacute;cialis&eacute;e &agrave; travers la lecture et traduction de textes, m&eacute;thode destin&eacute;e &agrave; des publics sp&eacute;cialis&eacute;s en cours de formation.</p> <p>3.1.2.Du fran&ccedil;ais sp&eacute;cialis&eacute; au fran&ccedil;ais sur objectifs sp&eacute;cifiques&nbsp;: les comp&eacute;tences vis&eacute;es</p> <p>Aline Gohard-Radenkovic (2004 (1999) d&eacute;finit trois types de publics auxquels peuvent s&rsquo;appliquer le terme FOS&nbsp;: les &eacute;tudiants &eacute;trangers poursuivant leurs &eacute;tudes en fran&ccedil;ais dans une universit&eacute; en France; les chercheurs devant int&eacute;grer des laboratoires de recherche fran&ccedil;ais; des professionnels qui vont travailler dans des entreprises fran&ccedil;aises &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger ou dans des entreprises &eacute;trang&egrave;res en France. Ce qui r&eacute;unit ces trois types de publics, c&rsquo;est qu&rsquo;ils ne souhaitent pas apprendre &laquo;&nbsp;LE fran&ccedil;ais mais plut&ocirc;t DU fran&ccedil;ais POUR agir dans des diff&eacute;rents milieux universitaires, scientifiques ou professionnels&nbsp;&raquo; (Gohard-Radenkovic, op. cit. 202-203).</p> <p>Pour Mangiante et Parpette, la diff&eacute;rence entre le FS et FOS r&eacute;side dans &laquo;&nbsp;la d&eacute;marche didactique&nbsp;&raquo;. Si cette derni&egrave;re porte sur l&rsquo;ensemble des situations de communication propre &agrave; un domaine professionnel particulier, il s&rsquo;agit alors du FS. Si la d&eacute;marche didactique se concentre sur un public sp&eacute;cifique avec une demande pr&eacute;cise dans tel ou tel domaine et si l&rsquo;apprentissage est &agrave; court terme, dans ce cas il s&rsquo;agit du FOS (Mangiante et Parpette, op.cit., p.57).</p> <p>En nous appuyant sur les travaux des chercheurs et sur notre propre exp&eacute;rience, ainsi que sur les r&eacute;sultats de l&rsquo;enqu&ecirc;te men&eacute;es aupr&egrave;s des &eacute;tudiants, nous constatons que les comp&eacute;tences vis&eacute;es varient sensiblement en fonction du public, de sa sp&eacute;cialisation et de ses objectifs pour lesquels l&rsquo;enseignant devra concevoir des sc&eacute;narios de formation selon &laquo;&nbsp;un canevas modulaire et modulable&nbsp;&raquo;, en regard de leurs besoins identifi&eacute;s (Gohard-Radenkovic, op.cit., p. 198-199).</p> <p>3.1.3.Conceptions actuelles du Fran&ccedil;ais sur objectifs universitaires ou acad&eacute;miques</p> <p>De nos jours, un grand nombre de chercheurs dans le domaine s&rsquo;accorde pour dire que, au cours de ces derni&egrave;res ann&eacute;es, le FOU, appel&eacute; &eacute;galement fran&ccedil;ais sur objectifs acad&eacute;miques, ou fran&ccedil;ais langue acad&eacute;mique, &eacute;veille la curiosit&eacute; des chercheurs et des enseignants de fran&ccedil;ais. Vu les diff&eacute;rentes difficult&eacute;s sur le plan linguistique et culturel auxquels se heurtent les &eacute;tudiants partant suivre leurs &eacute;tudes dans une universit&eacute; francophone, &laquo; le FOU s&rsquo;interroge sur cette probl&eacute;matique du point de vue institutionnel, linguistique, culturel, m&eacute;thodologique et didactique&raquo; (Bordo, Goes &amp; Mangiante, 2016, p. 7).</p> <p>Les recherches r&eacute;alis&eacute;es dans le champ du FOS, puis du FOU ont permis de d&eacute;finir les diverses comp&eacute;tences que doivent (devraient) acqu&eacute;rir les publics non francophones pour qu&rsquo;ils soient en mesure de s&#39;adapter &agrave; leur milieu universitaire fran&ccedil;ais (Bouclet, 2011, p. 67). Apr&egrave;s enqu&ecirc;tes dans des contextes universitaires de trois pays diff&eacute;rents[6] (1995a), Gohard-Radenkovic avait identifi&eacute; des comp&eacute;tences autres que langagi&egrave;res et terminologiques, alors en vigueur, indispensables &agrave; l&rsquo;insertion socio-acad&eacute;mique, qu&rsquo;elle avait r&eacute;unies sous le terme de &laquo;&nbsp;comp&eacute;tences socioculturelles&nbsp;&raquo;, impliquant une conception syst&eacute;mique de la formation. Parmi ces comp&eacute;tences socioculturelles, des conceptions diff&eacute;rentes de comportements et d&rsquo;exigences acad&eacute;miques d&rsquo;un contexte &agrave; un autre, les mani&egrave;res d&rsquo;organiser les discours &agrave; l&rsquo;oral et &agrave; l&rsquo;&eacute;crit, que l&rsquo;auteur avait d&eacute;sign&eacute;s par &laquo;&nbsp;matrices discursives&nbsp;&raquo; &laquo;&nbsp;encultur&eacute;es&nbsp;&raquo; (1995b, p.4), qui sont les savoir-faire fondamentaux que les &eacute;tudiants doivent acqu&eacute;rir avant leur d&eacute;part &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger[7].</p> <p>De m&ecirc;me Jean-Marc Mangiante confirme par ses travaux qu&rsquo;il s&rsquo;agit autant de comp&eacute;tences d&rsquo;adaptation acad&eacute;mique que de comp&eacute;tences plus traditionnelles, comme des comp&eacute;tences en langue et en langage sp&eacute;cialis&eacute;. Selon lui, les &eacute;tudes universitaires sont organis&eacute;es &eacute;pist&eacute;mologiquement de mani&egrave;re diff&eacute;rente dans la culture native de l&rsquo;&eacute;tudiant (Mangiante, 2011, p.5) et n&eacute;cessitent donc d&rsquo;autres comp&eacute;tences car les syst&egrave;mes d&rsquo;enseignement sup&eacute;rieur peuvent diff&eacute;rer d&rsquo;un contexte &agrave; l&rsquo;autre par l&rsquo;organisation th&eacute;matique, structurelle et m&eacute;thodologique.</p> <p>De ce fait, Mangiante avec Parpette (2012, p.5) proposent de d&eacute;velopper chez les &eacute;tudiants des comp&eacute;tences selon trois axes&nbsp;:</p> <p>&laquo;&nbsp;- les comp&eacute;tences langagi&egrave;res li&eacute;es aux exigences universitaires : la compr&eacute;hension du discours p&eacute;dagogique parenth&eacute;tique, polymorphe, polyphonique, multir&eacute;f&eacute;rentiel, etc. ;</p> <p>- les comp&eacute;tences pragmatiques li&eacute;es &agrave; la m&eacute;thodologie universitaire : compr&eacute;hension des situations de communication &eacute;crite universitaire (&eacute;tudes de cas et simulations), savoir-faire et savoir-&ecirc;tre, restitution, reformulation, et liaison ;</p> <p>- les comp&eacute;tences culturelles li&eacute;es aux contenus culturels abord&eacute;s dans le cours et &agrave; la capacit&eacute; de l&rsquo;&eacute;tudiant &agrave; &laquo; relativiser &raquo; sa culture source, la comparer, la replacer dans un contexte plus global&nbsp;&raquo;</p> <p>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Pour Gohard-Radenkovic (2015)[8], d&rsquo;autres comp&eacute;tences sont &agrave; prendre en compte, comme la composante informatique, &eacute;troitement li&eacute;e &agrave; une posture m&eacute;thodologique dans une discipline donn&eacute;e. D&rsquo;apr&egrave;s elle, cette dimension est souvent oubli&eacute;e dans les d&eacute;bats tant elle para&icirc;t &eacute;vidente alors qu&rsquo;elle mobilise d&rsquo;autres usages et donc de nouveaux savoir-faire dans la conception et la mise en forme des &eacute;crits universitaires, souvent sous l&rsquo;influence de mod&egrave;les anglo-am&eacute;ricains qui induisent des postures &eacute;pist&eacute;mologiques.</p> <p>4. Quelles comp&eacute;tences n&eacute;cessaires pour la mobilit&eacute; acad&eacute;mique&nbsp;? A partir de l&rsquo;exp&eacute;rience d&rsquo;&eacute;tudiants de mobilit&eacute;</p> <p>4.1. Enqu&ecirc;tes pr&eacute;alables&nbsp;: des &eacute;tudiants d&eacute;munis</p> <p>Apprendre une ou plusieurs langues &eacute;trang&egrave;res n&rsquo;est pas seulement stocker un capital linguistique mais aussi acqu&eacute;rir des savoirs disciplinaires dans une langue autre que la sienne et des savoir-faire socioculturels dans des exp&eacute;riences d&rsquo;immersion &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger. Pour faire des &eacute;tudes dans un &eacute;tablissement d&rsquo;enseignement fran&ccedil;ais, l&rsquo;apprenant a besoin de conna&icirc;tre les particularit&eacute;s acad&eacute;miques de l&rsquo;&eacute;tablissement d&rsquo;accueil. J&rsquo;ai[9] men&eacute; deux enqu&ecirc;tes par entretiens aupr&egrave;s de la 1&egrave;re promotion en 2012&nbsp;puis aupr&egrave;s de la 2&egrave;me promotion d&rsquo;&eacute;tudiants kazakhs en 2013 de l&rsquo;Universit&eacute; d&rsquo;&Eacute;tat Zhetysu, partis pour un s&eacute;jour d&rsquo;&eacute;tudes d&rsquo;un an &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger, mise en place dans l&rsquo;improvisation et la pr&eacute;cipitation. Dans mon article (2018), o&ugrave; je compare les r&eacute;percussions de cette premi&egrave;re exp&eacute;rience de d&eacute;paysement total sur les deux promotions, je mets au jour que, si les &eacute;tudiants se heurtaient &agrave; des difficult&eacute;s linguistiques, surtout pour l&rsquo;&eacute;crit, l&rsquo;autre grande difficult&eacute; rencontr&eacute;e r&eacute;sidait dans le fait qu&rsquo;ils ne comprenaient pas la &laquo;&nbsp;culture universitaire&nbsp;&raquo; (Gohard-Radenkovic, 2002) dans laquelle ils &eacute;taient immerg&eacute;s ni ce qu&rsquo;on attendait d&rsquo;eux sur le plan acad&eacute;mique. Plus sp&eacute;cifiquement, ces &eacute;tudiants ne comprenaient pas les rapports entre &eacute;tudiants et enseignants, ni l&rsquo;organisation des cours et des examens, ni les consignes pour les travaux ni les attentes sur le plan acad&eacute;mique : ils se sentaient d&eacute;stabilis&eacute;s et perdaient beaucoup de temps &agrave; s&rsquo;adapter &agrave; ce contexte doublement &eacute;tranger, au niveau du quotidien et au niveau de l&rsquo;universit&eacute;. Si la deuxi&egrave;me promotion semble avoir b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de l&rsquo;exp&eacute;rience de la premi&egrave;re promotion, du fait d&rsquo;une pr&eacute;paration en commun &agrave; la fois linguistique et interculturelle, que j&rsquo;ai organis&eacute;e avant le d&eacute;part des &eacute;tudiants, j&rsquo;observe toutefois que les difficult&eacute;s rencontr&eacute;es sur le plan acad&eacute;mique perdurent.</p> <p>Ces exp&eacute;riences nous renforcent dans l&rsquo;id&eacute;e que l&rsquo;enseignement d&rsquo;une langue &eacute;trang&egrave;re et d&rsquo;une discipline en langue &eacute;trang&egrave;re, notamment &agrave; des fins mobilitaires, devrait prendre en compte ces diverses dimensions en jeu dans la formation des &eacute;tudiants. Mais quelles comp&eacute;tences cibler dans le cas de s&eacute;jours longs ?</p> <p>4.2. Enqu&ecirc;te en miroir entre &eacute;tudiants kazakhs et fran&ccedil;ais</p> <p>C&rsquo;est dans cette optique que nous[10] avons men&eacute; une autre enqu&ecirc;te par entretiens biographiques (2019-20) aupr&egrave;s d&rsquo;&eacute;tudiants kazakhs revenus d&rsquo;un s&eacute;jour &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; de Poitiers ou&nbsp; de Rennes et aupr&egrave;s d&rsquo;&eacute;tudiants fran&ccedil;ais provenant de l&rsquo;Universit&eacute; de Poitiers[11] pour un s&eacute;jour d&rsquo;&eacute;tudes &agrave; notre universit&eacute;, afin d&rsquo;identifier les difficult&eacute;s rencontr&eacute;es pendant leur s&eacute;jour d&rsquo;&eacute;tudes long. Nous avons pos&eacute; des questions sur les similarit&eacute;s et diff&eacute;rences de pratiques entre l&rsquo;universit&eacute; d&rsquo;accueil et celle d&rsquo;origine &agrave; partir de leur exp&eacute;rience de mobilit&eacute; ce qui nous a permis de mettre en miroir leur syst&egrave;me de r&eacute;f&eacute;rences implicites[12], r&eacute;v&eacute;lant ainsi les savoirs et savoir-faire &agrave; prendre en compte dans une formation cibl&eacute;e en FOU.</p> <p>Nous avons rep&eacute;r&eacute; des propos significatifs tir&eacute;s de leurs exp&eacute;riences respectives.</p> <p>- du c&ocirc;t&eacute; kazakh&nbsp;:</p> <p>&nbsp;Ayda, (F[13]), 20 ans, Uni Poitiers&nbsp;: &laquo;&nbsp;il y a les grandes diff&eacute;rences dans le syst&egrave;me &eacute;ducatif de deux pays. Dans l&rsquo;universit&eacute; de Poitiers on n&rsquo;a pas beaucoup de devoirs &agrave; faire et parfois on n&rsquo;a pas du tout de devoirs, les cours se d&eacute;roulent comme des d&eacute;bats ou les discussions&nbsp;&raquo;.</p> <p>Assel (F), 21 ans, Uni Poitiers&nbsp;: &laquo;&nbsp;c&#39;&eacute;tait compl&egrave;tement diff&eacute;rent du Kazakhstan. Pour les examens, nous avons d&ucirc; r&eacute;diger des m&eacute;moires pour la plupart des sujets et faire quelques recherches. Chaque jour, les s&eacute;minaires ressemblaient davantage &agrave; des clubs de discussion, o&ugrave; les &eacute;tudiants et les professeurs pouvaient d&eacute;battre de diff&eacute;rents sujets&nbsp;&raquo;.</p> <p>Askar (M), 20 ans, Uni Poitiers: &laquo;&nbsp;c&#39;&eacute;tait un peu diff&eacute;rent de la politique &eacute;ducative de mon universit&eacute;... Les examens &eacute;taient un nouveau d&eacute;fi pour moi, car il s&#39;agissait plut&ocirc;t d&#39;&eacute;crire son opinion et d&#39;analyser les livres et les articles&nbsp;&raquo;.</p> <p>Amina (F), 23 ans, Uni Rennes: &laquo;&nbsp;au d&eacute;but j&rsquo;ai eu du mal &agrave; faire aux horaires des cours, ce n&rsquo;est pas comme chez nous. Parfois on peut avoir des cours le matin, ensuite seulement le soir... Ensuite il n&rsquo;est pas facile de faire des synth&egrave;ses, des comptes rendus des textes qu&rsquo;on a lus&nbsp;&raquo;.</p> <p>Aidana (F), 20 ans, Uni Rennes: &laquo;&nbsp;pendant les cours de fran&ccedil;ais on faisait &agrave; tour de r&ocirc;le des pr&eacute;sentations sur les sujets d&rsquo;actualit&eacute;&nbsp;: pour faire cette pr&eacute;sentation chaque &eacute;tudiant devait collecter des informations publi&eacute;es sur les journaux et ensuite pr&eacute;senter devant la classe l&rsquo;information essentielle... ce qui m&rsquo;&eacute;tait difficile, c&rsquo;est de reformuler avec mes propres mots. On doit avoir un bagage linguistique assez riche pour relayer l&rsquo;information tir&eacute;e d&rsquo;un document avec ses propres mots&nbsp;&raquo;.</p> <p>- du c&ocirc;t&eacute; fran&ccedil;ais :</p> <p>Pierre (M), 33 ans, Uni Poitiers: &laquo;&nbsp;les difficult&eacute;s que j&#39;ai rencontr&eacute;es &eacute;taient principalement linguistiques, car je parlais tr&egrave;s peu russe en arrivant[14]... Le syst&egrave;me &eacute;ducatif ne diff&egrave;re pas &eacute;norm&eacute;ment entre l&#39;universit&eacute; kazakhe et l&#39;universit&eacute; fran&ccedil;aise. La seule diff&eacute;rence que j&#39;ai not&eacute;e &eacute;tait le nombre d&#39;&eacute;l&egrave;ves, car nous &eacute;tions parfois seulement trois en classe[15]. En France nous sommes g&eacute;n&eacute;ralement au moins quinze. en France, les professeurs plus &acirc;g&eacute;s ne sont pas trait&eacute;s diff&eacute;remment, la relation est similaire &agrave; celle avec les professeurs plus jeunes&nbsp;&raquo;.</p> <p>Philippe (M), 21 ans, Uni Poitiers: &laquo; La seule grande diff&eacute;rence &eacute;tait le cours de langue que je trouvais bien meilleur au Kazakhstan pour apprendre le russe, avec une m&eacute;thode progressive et de r&eacute;p&eacute;tition des acquis. En France, malheureusement, nous proc&eacute;dons par chapitres et listes de vocabulaires pas forc&eacute;ment fonctionnelles. Mais avoir de bonnes bases de russe sera un atout pour vraiment profiter d&rsquo;une mobilit&eacute; au Kazakhstan, pour &eacute;changer aussi avec toutes personnes que l&rsquo;on peut croiser&nbsp;&raquo;</p> <p>Les difficult&eacute;s rencontr&eacute;es semblent avant tout linguistiques pour les &eacute;tudiants fran&ccedil;ais car ils admettent avoir des connaissances insuffisantes pour &eacute;voluer dans un contexte acad&eacute;mique et pour communiquer au quotidien. Ainsi, pour eux, renforcer le russe est un atout d&eacute;cisif pour s&rsquo;ins&eacute;rer dans l&rsquo;universit&eacute; d&rsquo;accueil et le pays. Le fait qu&rsquo;il y ait trois langues officielles n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; &eacute;voqu&eacute;. Le russe est une &eacute;vidence. Tous deux estiment que les conditions d&rsquo;enseignement des langues sont meilleures qu&rsquo;en France. Il est int&eacute;ressant de noter qu&rsquo;aucun des deux n&rsquo;a mentionn&eacute; avoir &eacute;t&eacute; perturb&eacute; par la culture universitaire locale, retrouvant m&ecirc;me des similarit&eacute;s avec la leur. Ceci est sans doute d&ucirc; au syst&egrave;me de Bologne adopt&eacute; par le Kazakhstan.</p> <p>Tous les &eacute;tudiants kazakhs, en revanche, pointent leur absence totale de savoir-faire &agrave; l&rsquo;oral et &agrave; l&rsquo;&eacute;crit, comme faire des comptes rendus de lecture, r&eacute;diger des synth&egrave;ses de texte, etc., participer aux &eacute;changes en cours (surpris par ces &laquo;&nbsp;clubs de discussion&nbsp;&raquo;), &eacute;laborer des id&eacute;es, donner son point de vue argument&eacute;, etc. Mais ces diff&eacute;rences sont aussi comportementales, et plus largement socioculturelles, &eacute;troitement li&eacute;es aux comp&eacute;tences linguistiques, discursives et m&eacute;thodologiques. Elles traduisent les fondements culturels, philosophiques et, ou religieux de l&rsquo;&eacute;ducation et de la formation re&ccedil;ues dans leur pays, en &eacute;cart avec les attentes &eacute;ducatives du pays d&rsquo;accueil. Tous les rituels de communication et de rapport &agrave; l&rsquo;autre (Bakitov, 2002) dont celui &agrave; l&rsquo;autorit&eacute;, au statut, &agrave; l&rsquo;&acirc;ge (les personnes &acirc;g&eacute;es sont trait&eacute;es avec d&eacute;f&eacute;rence au Kazakhstan, remarque le Fran&ccedil;ais Pierre) et donc aux professeurs, aux administratifs, aux pairs, etc. en milieu acad&eacute;mique, sont aussi codifi&eacute;s et peuvent contredire les valeurs int&eacute;rioris&eacute;es depuis l&rsquo;enfance.</p> <p>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Selon ces t&eacute;moignages qui &agrave; la fois se recoupent et diff&egrave;rent, les comp&eacute;tences indispensables &agrave; d&eacute;velopper avant le d&eacute;part seraient&nbsp;:</p> <p>- d&rsquo;acqu&eacute;rir un bon niveau de langue pour pouvoir faire des &eacute;tudes en fran&ccedil;ais sur un an;</p> <p>- pr&eacute;parer et exercer aux pratiques discursives de l&rsquo;oral et de l&rsquo;&eacute;crit en fran&ccedil;ais&nbsp;acad&eacute;mique&nbsp;;</p> <p>- sensibiliser aux diff&eacute;rences de mod&egrave;les &eacute;ducatifs et aux comportements attendus dans le syst&egrave;me &eacute;ducatif et universitaire&nbsp;fran&ccedil;ais ;</p> <p>-&nbsp; sensibiliser aux traditions et pratiques socioculturelles sp&eacute;cifiques du pays.</p> <p>Si nous nous pr&eacute;occupons de la formation de nos &eacute;tudiants avant le d&eacute;part, qu&rsquo;en est-il des &eacute;tudiants &eacute;trangers que nous accueillons chez nous&nbsp;?</p> <p>5. Emergence du FOS et du FOU au Kazakhstan&nbsp;: conceptions, d&eacute;marches et ressources</p> <p>Il est important de signaler que les enseignants de langues au Kazakhstan ne partent pas de z&eacute;ro dans le domaine du fran&ccedil;ais destin&eacute; &agrave; des publics sp&eacute;cialis&eacute;s dans une discipline autre que la langue. En effet, sous l&rsquo;Union sovi&eacute;tique, il y avait une ancienne tradition d&rsquo;enseignement des langues, bien ancr&eacute;e dans le sup&eacute;rieur, pour des publics scientifiques et techniques, dont l&rsquo;apprentissage &eacute;tait essentiellement ax&eacute; sur la compr&eacute;hension de textes sp&eacute;cialis&eacute;s en langue &eacute;trang&egrave;re dans leur domaine. Ce courant n&rsquo;est pas sans rappeler celui du Fran&ccedil;ais sp&eacute;cialis&eacute; qui est n&eacute; dans les ann&eacute;es 70 en France.</p> <p>le Concept pour l&rsquo;enseignement des langues &eacute;trang&egrave;res con&ccedil;u par l&rsquo;&eacute;quipe&nbsp; de l&rsquo;URILM[16] et s&rsquo;inspirant du CECRL,&nbsp; l&rsquo;enseignement de LFA[17] et LOS[18] dispens&eacute; lors des &eacute;tudes universitaires et postuniversitaires &laquo;&nbsp;assure la continuit&eacute; de l&#39;enseignement entre le Bachelor et le Master, en donnant aux &eacute;tudiants la possibilit&eacute; de poursuivre leurs &eacute;tudes postuniversitaires &agrave; l&#39;&eacute;tranger&nbsp;et en master, l&rsquo;objectif est de continuer le perfectionnement de la ma&icirc;trise de LOS et de LFA permettant d&rsquo;acqu&eacute;rir les savoirs discursifs acad&eacute;miques, ce qui permettra des &eacute;changes libres d&rsquo;opinions sur le niveau international lors des discussions, des conf&eacute;rences et forums scientifiques[19]&nbsp;&raquo;</p> <p>5.1. Quel fran&ccedil;ais pour un public de militaires&nbsp;? Conceptions et d&eacute;marches mobilis&eacute;es</p> <p>J&rsquo;ai[20] &eacute;t&eacute; amen&eacute;, pour ma part, &agrave; enseigner le fran&ccedil;ais aux militaires kazakhs dans le cadre d&rsquo;une coop&eacute;ration entre mon pays et la France. Pour assurer cet enseignement sp&eacute;cifique, la Mission militaire de l&rsquo;Ambassade de France m&rsquo;a envoy&eacute; en stage &agrave; l&rsquo;Ecole de Gendarmerie de Rochefort pour enrichir mon vocabulaire dans le domaine militaire et acqu&eacute;rir des connaissances cibl&eacute;es en didactique du Fran&ccedil;ais Sp&eacute;cialis&eacute; (FS) et du Fran&ccedil;ais sur objectifs sp&eacute;cifiques (FOS). Pour concevoir mon programme de formation, je me suis appuy&eacute; sur des didacticiens comme G&eacute;rard Dujardin (2013, p.94), qui a repris &agrave; son compte la m&eacute;thodologie de Ren&eacute; Richterich (1985), pionnier dans le domaine. J&rsquo;ai donc &agrave; mon tour suivi les &eacute;tapes fond&eacute;es sur la d&eacute;marche de l&rsquo;analyse des besoins des apprenants d&rsquo;une part, et l&rsquo;analyse des objectifs de l&rsquo;institution d&rsquo;autre part, qui s&rsquo;organisent comme suit&nbsp;:</p> <p>- identification de la demande,</p> <p>- analyse des besoins,</p> <p>- collecte des donn&eacute;es sur le terrain,</p> <p>- analyse et traitement des donn&eacute;es,</p> <p>- &eacute;laboration des activit&eacute;s p&eacute;dagogiques.</p> <p>Dans l&rsquo;analyse des besoins cibl&eacute;s pour des apprenants sp&eacute;cifiques, en me fondant sur mon exp&eacute;rience d&rsquo;enseignant, j&rsquo;en ai conclu qu&rsquo;il fallait commencer ce type de formation par un enseignement du fran&ccedil;ais g&eacute;n&eacute;ral en tenant compte du fait que&nbsp; nos apprenants ne ma&icirc;trisaient pas du tout le fran&ccedil;ais. Pourtant, comme le soulignent les didacticiens, les apprenants de FOS sont en principe des publics non sp&eacute;cialistes de fran&ccedil;ais qui ont besoin de cette langue pour des objectifs autres que linguistiques (Holtzer, 2004). Mais en regard de mon contexte et de mon public, j&rsquo;ai d&ucirc; recourir &agrave; une m&eacute;thode de fran&ccedil;ais g&eacute;n&eacute;ral o&ugrave; sont propos&eacute;es des situations de communication de la vie quotidienne que j&rsquo;ai combin&eacute;es avec des situations de communication sp&eacute;cifiques dans lesquelles les militaires vont &eacute;voluer, agir et r&eacute;agir, en s&eacute;lectionnant des structures discursives pr&eacute;dominantes qui y sont li&eacute;es[21].</p> <p>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; J&rsquo;ai donc privil&eacute;gi&eacute; les comp&eacute;tences de communication professionnelle, l&rsquo;apprentissage des termes sp&eacute;cialis&eacute;s dans le domaine militaire, tout en introduisant des gestes et expressions appropri&eacute;s aux codes militaires dans des situations d&rsquo;interactions marqu&eacute;es par les statuts et grades des personnes en pr&eacute;sence (Goffman, 2005, p. 230) afin de les pr&eacute;parer &agrave; leur stage en France.</p> <p>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Si je devais d&eacute;finir les r&eacute;ponses didactiques que j&rsquo;ai con&ccedil;ues, je les d&eacute;signerais par du &laquo;&nbsp;fran&ccedil;ais de communication professionnelle&nbsp;&raquo; ou encore &laquo;&nbsp;du fran&ccedil;ais &agrave; vis&eacute;es professionnelles&nbsp;&raquo;, articul&eacute; avec &laquo; du fran&ccedil;ais sp&eacute;cialis&eacute;&nbsp;&raquo;, plus largement du &laquo;&nbsp;fran&ccedil;ais sur objectifs sp&eacute;cifiques&nbsp;&raquo;.</p> <p>5.2. Analyse des programmes d&rsquo;&eacute;tudes de l&rsquo;Universit&eacute; kazakhe nationale al-Farabi&nbsp;: quels &nbsp;intitul&eacute;s recouvrant quels objectifs&nbsp;?</p> <p>Rappelons que quatre voies d&rsquo;&eacute;tudes sont offertes aux &eacute;tudiants de Bachelor de l&rsquo;Universit&eacute; nationale al Farabi, qui choisissent une sp&eacute;cialisation entre :</p> <p>- &laquo; 6B01704 - Langue &eacute;trang&egrave;re: deux langues &eacute;trang&egrave;res[22]&raquo;,</p> <p>- &laquo; 6B02304-Interpr&eacute;tariat et traduction (langues occidentales)[23]&raquo;,</p> <p>- &laquo; 6B03104- Relations internationales[24]&raquo;</p> <p>- &laquo;&nbsp;6B04201- Droit international[25]&raquo;</p> <p>Ces syllabus s&rsquo;adressent soit &agrave; de futurs sp&eacute;cialistes de langues &eacute;trang&egrave;res[26], soit &agrave; des publics qui se sp&eacute;cialisent dans des domaines autres que ceux de la langue[27]. Ayant analys&eacute; les programmes d&rsquo;&eacute;tudes r&eacute;serv&eacute;es aux quatre sp&eacute;cialisations susmentionn&eacute;es, nous avons surlign&eacute; tous les intitul&eacute;s li&eacute;s &agrave; l&rsquo;apprentissage de la langue &eacute;trang&egrave;re, ce qui nous permettra de faire des rep&eacute;rages sur les orientations de chacun de syllabus (voir annexes 1, 2, 3, 4).</p> <p>Dans les quatre syllabus, l&rsquo;apprentissage/enseignement de la langue &eacute;trang&egrave;re reposent sur une conception g&eacute;n&eacute;raliste, communicative et interculturelle de la langue (sous des intitul&eacute;s comme &laquo;&nbsp;Langue &eacute;trang&egrave;re dans le contexte de la communication interculturelle&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;Langue &eacute;trang&egrave;re dans l&rsquo;activit&eacute; interculturelle&nbsp;&raquo;) qui reprend une conception relativement traditionnelle dans les pays europ&eacute;ens.</p> <p>Ces syllabus ne proposent pas aux &eacute;tudiants, qui ont choisi l&rsquo;option des &laquo;&nbsp;Relations internationales&nbsp;&raquo; ou celle du &laquo;&nbsp;Droit international&nbsp;&raquo;, d&rsquo;objectifs cibl&eacute;s en langue &eacute;trang&egrave;re dans leur domaine, sauf dans la deuxi&egrave;me o&ugrave; est propos&eacute; un cours en &laquo;&nbsp;langue &eacute;trang&egrave;re orient&eacute;e vers la sp&eacute;cialit&eacute; (langue de sp&eacute;cialit&eacute;) &raquo;.</p> <p>En revanche, on voit appara&icirc;tre &laquo;&nbsp;langues d&rsquo;affaires&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;langue &eacute;trang&egrave;re &agrave; des fins acad&eacute;miques&nbsp;&raquo; et m&ecirc;me &laquo;&nbsp;culture de la parole&nbsp;&raquo; dans la Sp&eacute;cialit&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;Langue &eacute;trang&egrave;re: deux langues &eacute;trang&egrave;res&raquo;, puis &laquo;&nbsp;langue &eacute;trang&egrave;re sur objectifs sp&eacute;cifiques&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;langue &eacute;trang&egrave;re sur objectifs acad&eacute;miques&nbsp;&raquo; dans un m&ecirc;me syllabus, celui de la Sp&eacute;cialit&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;Interpr&eacute;tariat et traduction (langues occidentales)&nbsp;&raquo; soit dans les deux cas des formations destin&eacute;es &agrave; de futurs sp&eacute;cialistes de langues (enseignants ou traducteurs et interpr&egrave;tes).</p> <p>Quels objectifs et quelles comp&eacute;tences recouvrent ces intitul&eacute;s qui varient d&rsquo;une sp&eacute;cialisation &agrave; une autre? Nous allons nous pencher sur l&rsquo;un des programmes destin&eacute; aux publics qui se sp&eacute;cialisent dans un domaine autre que la langue et sur l&rsquo;un des programmes destin&eacute; aux publics qui se sp&eacute;cialisent en langues, en t&acirc;chant de comprendre comment les enseignants ont mis en &oelig;uvre ces intitul&eacute;s, les ressources qu&rsquo;ils ont mobilis&eacute;es ou les mat&eacute;riaux qu&rsquo;ils ont cr&eacute;&eacute;s. Puis nous tenterons de d&eacute;finir dans quel champ du fran&ccedil;ais s&rsquo;ancrent ces r&eacute;ponses didactiques.</p> <p>5.3. Analyse de deux syllabus&nbsp;: conceptions, ressources, comp&eacute;tences vis&eacute;es&nbsp;?</p> <p>5.3.1. Quel fran&ccedil;ais pour quel public dans le syllabus de la Sp&eacute;cialit&eacute;&nbsp; &laquo;&nbsp;Relations internationales&nbsp;&raquo;&nbsp;?</p> <p>Pour cette option, nous avons con&ccedil;u un programme destin&eacute; &agrave; des &eacute;tudiants sp&eacute;cialis&eacute;s dans une DNL. Apr&egrave;s concertation avec nos coll&egrave;gues, nous avons choisi Objectif diplomatie&nbsp;: La m&eacute;thode de fran&ccedil;ais des relations europ&eacute;ennes et internationales (Rhiel, Soignet et Amiot, 2007). Comme l&rsquo;expliquent les auteurs, Riehl et Soignet, dans le Guide p&eacute;dagogique de la m&eacute;thode de fran&ccedil;ais susmentionn&eacute;e (2007, p.192), ils ont d&eacute;velopp&eacute; des situations de communication &agrave; la fois g&eacute;n&eacute;rales et professionnelles&nbsp;:</p> <p>- situations de la vie quotidienne (ex. dans la rue,&nbsp; au restaurant, chez le m&eacute;decin, dans une agence immobili&egrave;re)&nbsp;;</p> <p>- situations professionnelles (ex., dans un minist&egrave;re, une institution europ&eacute;enne ou une organisation internationale, etc.).</p> <p>Ces situations, que l&#39;on retrouve dans des m&eacute;thodes de fran&ccedil;ais g&eacute;n&eacute;ralistes, ont &eacute;t&eacute; ajust&eacute;es &agrave; des contextes sp&eacute;cifiques impliquant des actes de parole cibl&eacute;s en situation : ex. pour l&#39;identification, un d&eacute;l&eacute;gu&eacute; se pr&eacute;sente &agrave; l&#39;accueil d&#39;un centre de conf&eacute;rences&nbsp;; pour la localisation, un fonctionnaire envoie un courriel &agrave; un visiteur dans lequel il lui explique comment parvenir &agrave; son bureau&nbsp;; pour la pr&eacute;sentation, un fonctionnaire pr&eacute;sente l&#39;organigramme de son service, etc.</p> <p>En outre pour renforcer la compr&eacute;hension et la production de nos &eacute;tudiants, nous cherchons des ressources compl&eacute;mentaires sur les sites Internet. Quand nous abordons &laquo; le m&eacute;tier de diplomate &raquo;, nous utilisons par exemple la fiche p&eacute;dagogique &eacute;labor&eacute;e par Caroline Mraz, tir&eacute;e du site www.lefrancaisdesaffaires.fr[28].</p> <p>Nous consid&eacute;rons que cet enseignement, dispens&eacute; aupr&egrave;s de publics se sp&eacute;cialisant dans un domaine autre que la langue, rel&egrave;ve du FOS &agrave; des fins professionnelles.</p> <p>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p> <p>5.3.2. Quel fran&ccedil;ais pour quel public dans le syllabus de la Sp&eacute;cialit&eacute;&nbsp;&laquo;Langue &eacute;trang&egrave;re : deux langues &eacute;trang&egrave;res&nbsp;&raquo;&nbsp;?</p> <p>Dans le cadre de la Convention de Lisbonne et en nous appuyant sur les r&eacute;sultats de l&rsquo;analyse des besoins des &eacute;tudiants, Mary Karmissova et moi-m&ecirc;me[29] avons &eacute;labor&eacute; en 2007 les comp&eacute;tences pour le cours intitul&eacute;, &laquo; Langue &eacute;trang&egrave;re sur objectifs acad&eacute;miques (ou Fran&ccedil;ais sur objectifs universitaires)&nbsp;&raquo;.</p> <p>&nbsp;Les objectifs que nous avons fix&eacute;s se r&eacute;sument &agrave; deux axes essentiels[30] (p.14-19):</p> <p>- que les &eacute;tudiants s&rsquo;approprient des pratiques &eacute;crites et orales propres &agrave; la culture universitaire fran&ccedil;aise, telles que&nbsp;: prise de notes, r&eacute;sum&eacute;, synth&egrave;se, expos&eacute;, d&eacute;bat argument&eacute;, compte rendu, etc.&nbsp;; &agrave; titre d&rsquo;exemple, le syllabus pour la discipline intitul&eacute;e, &laquo;Langue &eacute;trang&egrave;re sur objectifs acad&eacute;miques&raquo;, pr&eacute;voit qu&rsquo;on aborde dans le cours les techniques de la r&eacute;daction du r&eacute;sum&eacute;, du compte rendu et de la synth&egrave;se&nbsp;;</p> <p>- que les &eacute;tudiants comprennent les discours scientifiques, les comportements attendus et les cheminements de la recherche &laquo;&nbsp;&agrave; la fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;&nbsp;: on peut citer les modes d&rsquo;organisation et de pr&eacute;sentation d&rsquo;une recherche (m&eacute;moire ou th&egrave;se) selon les normes acad&eacute;miques en usage qui sont pr&eacute;vus dans le syllabus en question.</p> <p>Pour exemplifier, nous citerons deux extraits tir&eacute;s de ce syllabus :</p> <p>&laquo;&nbsp;A l&rsquo;issue de cette discipline, l&rsquo;&eacute;tudiant doit savoir&nbsp;la sp&eacute;cificit&eacute; de la structure et du contenu du discours acad&eacute;mique, les techniques des recherches, les particularit&eacute;s culturelles du milieu acad&eacute;mique de la langue cible...&nbsp;&raquo; (p.6-7).</p> <p>et &laquo;&nbsp;Formes des productions &eacute;crites analytiques : essai, r&eacute;sum&eacute;, synth&egrave;se, compte rendu, travail de l&rsquo;ann&eacute;e, m&eacute;moire de dipl&ocirc;me&nbsp;; Mise en forme des textes scientifiques&nbsp;; Technique de la r&eacute;alisation de la recherche...&nbsp;&raquo; (p.8-9).</p> <p>Comme le montrent ces deux extraits repr&eacute;sentatifs, nous voyons que ce syllabus est ax&eacute; surtout sur le d&eacute;veloppement des &laquo;&nbsp;savoirs et savoir-faire discursifs acad&eacute;miques&nbsp;&raquo; (Gohard-Radenkovic, 2004 (1999), p.199). En revanche &laquo;&nbsp;les savoirs culturels pour la compr&eacute;hension de l&rsquo;environnement universitaire&nbsp;&raquo; (Gohard-Radenkovic, op. cit., p.198), consid&eacute;r&eacute;s comme l&rsquo;une des comp&eacute;tences importantes &agrave; d&eacute;velopper dans les cours de FOU, ne sont pas abord&eacute;s dans ce syllabus. Par contre cette dimension est pr&eacute;vue dans le syllabus de la discipline &laquo; Langue sur objectifs sp&eacute;cifiques&nbsp;&raquo; (ou Fran&ccedil;ais sur objectifs sp&eacute;cifiques)[31]&nbsp;qui propose aux &eacute;tudiants d&rsquo;apprendre &agrave; d&eacute;coder le fonctionnement de l&rsquo;universit&eacute; en France, de pr&eacute;parer les examens requis pour l&rsquo;entr&eacute;e &agrave; l&rsquo;universit&eacute; d&rsquo;accueil, d&rsquo;acqu&eacute;rir les comp&eacute;tences culturelles et m&eacute;thodologiques n&eacute;cessaires &agrave; une insertion r&eacute;ussie&nbsp; : ex. conna&icirc;tre les modalit&eacute;s d&rsquo;inscription &agrave; l&rsquo;universit&eacute;, acqu&eacute;rir les traditions universitaires et estudiantines en France et au Kazakhstan, etc.</p> <p>Nous sommes conscients&nbsp; qu&rsquo;il y a des lacunes, comme des consignes absentes ou des activit&eacute;s manquantes, pour d&eacute;velopper ces diverses comp&eacute;tences. Mais c&rsquo;est le premier syllabus existant, se proposant d&rsquo;ins&eacute;rer dans les formations des comp&eacute;tences plurielles et des comportements socio-universitaires li&eacute;s au contexte acad&eacute;mique du pays de la langue cible, pour pr&eacute;parer ces &eacute;tudiants &agrave; la mobilit&eacute;. Ces programmes d&rsquo;&eacute;tudes sont devenus des r&eacute;f&eacute;rences pour tous les &eacute;tablissements du sup&eacute;rieur kazakhstanais concern&eacute;s par ces fili&egrave;res et ces formations. Nous situons sans h&eacute;sitations ce syllabus dans le champ du FOU.</p> <p>6. Conclusion&nbsp;: Ecarts entre besoins, comp&eacute;tences et ressources</p> <p>Nous l&rsquo;avons vu, dans le cadre d&rsquo;une mobilit&eacute; acad&eacute;mique internationale, devenue le passage oblig&eacute; pour trouver sa place plus tard sur le march&eacute; de l&rsquo;emploi, les &eacute;tudiants se doivent de continuer leurs &eacute;tudes dans une ou plusieurs universit&eacute;s &eacute;trang&egrave;res et ont donc besoin de la langue du pays d&rsquo;accueil (parfois de langues au pluriel comme en Suisse ou au Canada) pour pouvoir &eacute;voluer et s&rsquo;ins&eacute;rer dans ce contexte &eacute;tranger. Il leur faut apprendre &agrave; d&eacute;coder un certain nombre d&rsquo;inconnues et acqu&eacute;rir les comp&eacute;tences appropri&eacute;es avant leur d&eacute;part. Il ne faut pas non plus oublier que ces comp&eacute;tences &agrave; construire sont &agrave; la fois destin&eacute;es &agrave; des mobilit&eacute;s acad&eacute;miques &agrave; court terme mais aussi &agrave; des mobilit&eacute;s professionnelles &agrave; long terme. Pour le professeur de langue, ont surgi alors des questions centrales: quelles comp&eacute;tences pr&eacute;alables d&eacute;velopper qui assurent l&rsquo;insertion r&eacute;ussie des &eacute;tudiants&nbsp;? Comment aider les &eacute;tudiants &agrave; comprendre le milieu universitaire fran&ccedil;ais et ses sp&eacute;cificit&eacute;s&nbsp;afin de s&rsquo;y adapter rapidement&nbsp;? Avons-nous propos&eacute; les r&eacute;ponses didactiques ad&eacute;quates pour des publics dont les enjeux se diversifient de plus en plus&nbsp;?</p> <p>Lors de notre premi&egrave;re exp&eacute;rience aupr&egrave;s de publics en cours de formation, il est utile de signaler que nous[32] nous sommes heurt&eacute;s &agrave; de nombreuses difficult&eacute;s pour concevoir une m&eacute;thode adapt&eacute;e &agrave; des militaires kazakhs. Parmi ces difficult&eacute;s, nous retiendrons:</p> <p>- le manque de ressources didactiques dont des m&eacute;thodes ou manuels de fran&ccedil;ais pour publics sp&eacute;cifiques sur place. Mais pour remplir cette lacune, parall&egrave;lement aux m&eacute;thodes de fran&ccedil;ais g&eacute;n&eacute;ral, comme Panorama (Girardet et Cridlig, 2004), Taxi (Capelle, Menand et Guedon, 2003), nous avons utilis&eacute; le Manuel de la traduction militaire (Migniyar-Beloruthsev, Ostapenko et Shyriaev, 1984), L&rsquo;arm&eacute;e de terre fran&ccedil;aise, version &eacute;lectronique[33] et le site du Minist&egrave;re de la D&eacute;fense dans lesquels nous avons puis&eacute; des textes &eacute;crits et des documents audio et vid&eacute;o afin d&rsquo;enseigner aux militaires kazakhs des termes militaires&nbsp;;</p> <p>-la dur&eacute;e de l&rsquo;apprentissage &agrave; g&eacute;om&eacute;trie variable. La p&eacute;riode d&rsquo;apprentissage donn&eacute;e &agrave; chaque militaire variait de un &agrave; trois ans. Pour certains, le d&eacute;part en stage linguistique et professionnel dans les &eacute;coles militaires en France &eacute;tait pr&eacute;vu apr&egrave;s seulement deux ou trois mois d&rsquo;apprentissage du fran&ccedil;ais.</p> <p>- la composition h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne et instable du groupe. Parfois il arrivait que les militaires aient d&eacute;j&agrave; effectu&eacute; un stage en France et reviennent dans leur pays pour approfondir leurs connaissances linguistiques en fran&ccedil;ais en vue d&rsquo;aller faire leurs &eacute;tudes dans les &eacute;tablissements d&rsquo;enseignement militaire en France.</p> <p>Il est clair que, dans un tel cas, nous devons tout inventer et avoir recours au &laquo;&nbsp;bricolage didactique &raquo;, dans le sens noble du terme. Etant donn&eacute; le manque de manuels adapt&eacute;s &agrave; chacun de nos publics, nous &eacute;laborons les syllabus en nous appuyant sur les m&eacute;thodes de fran&ccedil;ais g&eacute;n&eacute;ral en FLE, en recourant aux th&eacute;ories du FOS et du FOU, en adaptant du mat&eacute;riel puis&eacute; dans diverses sources Internet, revues, etc.</p> <p>Mission difficile, mais pas impossible, que de pr&eacute;parer nos &eacute;tudiants &agrave; la mobilit&eacute; dont Gohard-Radenkovic (2002, p.15) d&eacute;finit le profil id&eacute;al et les comp&eacute;tences attendues comme suit&nbsp;:</p> <p>&laquo;&nbsp;Un bon &eacute;tudiant est une personne qui est &agrave; la fois autonome dans le sens d&rsquo;auto-disciplin&eacute;e et active pendant les cours (un conqu&eacute;rant de la parole), qui sait exprimer son opinion m&ecirc;me en faisant des fautes (un preneur de risques), qui sait organiser son discours oral et &eacute;crit, qui sait g&eacute;rer ses travaux en les rendant dans les d&eacute;lais (un planificateur), qui sait travailler en &eacute;quipe (un m&eacute;diateur), qui sait organiser ses recherches bibliographiques, qui sait comment acc&eacute;der aux informations et les s&eacute;lectionner (un organisateur), qui sait prendre des initiatives en choisissant son th&egrave;me, en r&eacute;alisant des enqu&ecirc;tes, des interviews, en menant son travail personnel de mani&egrave;re ind&eacute;pendante (un d&eacute;cideur)&nbsp;; qui sait prendre ses responsabilit&eacute;s en n&rsquo;h&eacute;sitant pas &agrave; aller voir son professeur, expliquer les probl&egrave;mes rencontr&eacute;s, poser des questions et &eacute;tablir des relations de dialogue (un communicateur) qui sait se faire valoir, tout en respectant les limites&nbsp;&raquo;.</p> <p>Malgr&eacute; des avanc&eacute;es dans le domaine de la recherche et de la pratique dans notre pays au service des publics aux besoins sp&eacute;cifiques dans leur formation et dans leur projet de mobilit&eacute;, la question reste toutefois enti&egrave;re&nbsp;quand les &eacute;tudiants sont issus d&rsquo;un contexte &eacute;ducatif et acad&eacute;mique o&ugrave; les conventions, pratiques et normes du &laquo;&nbsp;m&eacute;tier d&rsquo;&eacute;tudiant&nbsp;&raquo; semblent tr&egrave;s &eacute;loign&eacute;es de celles de l&rsquo;universit&eacute;-cible, dans notre cas les universit&eacute;s occidentales, et notamment l&rsquo;universit&eacute; fran&ccedil;aise. Par ailleurs il nous faut aussi apprendre &agrave; penser les besoins sp&eacute;cifiques des &eacute;tudiants d&rsquo;&eacute;changes qui viennent d&rsquo;autres syst&egrave;mes &eacute;ducatifs que le n&ocirc;tre. La complexit&eacute; de ces enjeux et la conscience de ces &eacute;carts constituent un v&eacute;ritable d&eacute;fi.</p> <p>R&eacute;f&eacute;rences bibliographiques</p> <p>Ouvrages, articles</p> <p>BAKITOV, Aitkali, Comparaison des rituels communicatifs entre Suisses et Fran&ccedil;ais, m&eacute;moire de dipl&ocirc;me, sous la dir. de A. Gohard-Radenkovic, Fribourg (Suisse), Universit&eacute; de Fribourg, 2002.</p> <p>BOLZMAN, Claudio et GUISSE, Ibrahima, &nbsp;La formation des &eacute;tudiants&nbsp;: r&eacute;alit&eacute;s et obstacles &agrave; la mobilit&eacute; transnationale dans les rapports Nord-Sud&nbsp; in A. Man&ccedil;o et C. Bolzman, Transnationalit&eacute;s et d&eacute;veloppement&nbsp;: r&ocirc;le de l&rsquo;interculturel, Paris, L&rsquo;Harmattan, 2010, p.141- 154.</p> <p>BOUCLET, Yann, &laquo;&nbsp;Fran&ccedil;ais sur Objectifs Universitaires, Fran&ccedil;ais pour Usages universitaires ou Fran&ccedil;ais &agrave; vis&eacute;e universitaire&nbsp;?&nbsp;&raquo;, Synergies Monde, Revue du GERFLINT, 2011/8, p.57-67</p> <p>CARROLL, Raymonde, Evidences invisibles, Paris, Seuil, 1987.</p> <p>DUISEKOVA, Kuliash, SKAKOVA, Aliya and GOHARD-RADENKOVIC, Aline, 2017, &ldquo;The New Language Policies in Kazakhstan and their Impact on the Status of Languages: Between Unity and Diversity Management&rdquo;, in Friedli, A., Gohard-Radenkovic, A. and Ruegg, F. (ed. by), Nation-Building and Identities in Post-Soviet Societies. New Challenges in Social Sciences, Fribourg Studies in Social Anthroplogy, Band 47, LiT Verlag, Berlin</p> <p>GOFFMAN, Erving, Les rites d&rsquo;interaction. Paris, Les Editions de Minuit, 2005.</p> <p>GOHARD-RADENKOVIC, Aline, Comp&eacute;tences culturelles de l&rsquo;enseignant et de ses publics apprenant la langue &agrave; des fins universitaires et / ou professionnelles, Doctorat en Didactologie des langues et cultures &eacute;trang&egrave;res, sous la dir. de L. PORCHER, Paris III- Sorbonne nouvelle, 1995a</p> <p>GOHARD-RADENKOVIC, Aline, Communiquer en langue &eacute;trang&egrave;re. De comp&eacute;tences culturelles vers des comp&eacute;tences linguistiques, Bern, Peter Lang, 2004 (1999).</p> <p>GOHARD-RADENKOVIC, Aline, &laquo;&nbsp;La culture universitaire comme culture en soi&nbsp;?&nbsp;&raquo;, La culture universitaire comme culture en soi &raquo;, TRANEL n&deg; 36, Oct., Communiquer en milieu interculturel, &eacute;d. Yanaprasart, P., Centre de linguistique appliqu&eacute;e, Neuch&acirc;tel, Universit&eacute; de Neuch&acirc;tel, p.9-24</p> <p>HOLTZER, Gis&egrave;le, &nbsp;Du fran&ccedil;ais fonctionnel au fran&ccedil;ais sur objectif sp&eacute;cifiques. Histoire des notions et des pratiques, Paris, Le Fran&ccedil;ais dans le monde, Cl&eacute; international, 2004.</p> <p>MANGIANTE, Jean-Marc et PARPETTE Chantal (2012). Le Fran&ccedil;ais sur Objectif Universitaire : de la ma&icirc;trise linguistique aux comp&eacute;tences universitaires, Synergies Alg&eacute;rie, 2012/15, p.147&ndash;166.</p> <p>MANGIANTE Jean-Marc et PARPETTE Chantal, Le Fran&ccedil;ais sur objectif sp&eacute;cifique: de l&rsquo;analyse des besoins &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;un cours, Hachette&nbsp; FLE, Paris, 2004</p> <p>RICHTERCH, Ren&eacute; (1985). Besoins langagiers et objectifs d&rsquo;apprentissage, Paris, Hachette, 1985.</p> <p>SEIDIKENOVA, Almash, &nbsp;L&rsquo;exp&eacute;rience des &eacute;tudiants pionniers de la mobilit&eacute; dans les universit&eacute;s kazakhstanaises a-t-elle eu des r&eacute;percussions sur celles des candidats de la deuxi&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration&nbsp;? Analyse comparative de t&eacute;moignages d&rsquo;&eacute;tudiants de l&rsquo;Universit&eacute; d&rsquo;&Eacute;tat Zhetysu, Journal of international Mobility,&nbsp; 2018/1 N&deg; 6, pp. 169-190</p> <p>SKAKOVA, Aliya, Politique trilingue et syst&egrave;me de Bologne au Kazakhstan&nbsp;: leurs r&eacute;percussions sur le statut du fran&ccedil;ais et sur son enseignement aupr&egrave;s d&rsquo;&eacute;tudiants plurilingues. Etude men&eacute;e &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; des Relations internationales et des Langues du monde Ablai Khan &agrave; Almaty, Th&egrave;se de doctorat sous la dir. d&rsquo;A.Gohard Radenkovic et de K. Duisekova, Universit&eacute; de Fribourg, Suisse, 2016.</p> <p>Autres documents</p> <p>Manuels, m&eacute;thodes</p> <p>CAPELLE, Guy, MENAND, Robert, GUEDON, Patrick, TAXI! M&eacute;thode de fran&ccedil;ais, niveau 1, Paris, Hachette, 2003.</p> <p>GIRARDET Jacky, CRIDLIG, Jean-Marie, Panorama, m&eacute;thode de fran&ccedil;ais, niveaux 1 et 2,&nbsp; Paris, Cl&eacute; International, 2004.</p> <p>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; GOHARD-RADENKOVIC, Aline, L&rsquo;&eacute;crit: strat&eacute;gies et pratiques, Paris, Cl&eacute; international, 1995b.</p> <p>MIGNIYAR-BELORUTHSEV Rurik, &nbsp;OSTAPENKO Vitaliy, SHYRIAEV Anatoliy, Manuel de la traduction militaire, Moscou, Edition militaire, 1984.</p> <p>RIEHL, Laurence, SOIGNET, Michel et AMIOT Marie-H&eacute;l&egrave;ne, Objectif diplomatie&nbsp;: Le fran&ccedil;ais des relations europ&eacute;ennes et internationales, Paris, Hachette Livre, 2007.</p> <p>Syllabus, programmes</p> <p>KARMISSOVA, Mary et BAKITOV Aitkali, Syllabus&nbsp;: Langue &eacute;trang&egrave;re sur objectifs acad&eacute;miques, Almaty, Universit&eacute;&nbsp;des Relations Internationales et des Langues du Monde Ablai khan, 2007.</p> <p>KARMISSOVA, Mary (dir.) avec BAKITOV Aitkali,&nbsp; ALIMOVA Ra&iuml;khan, DAULENBAYEVA Gulshat Syllabus&nbsp;: Langue &eacute;trang&egrave;re sur objectifs sp&eacute;cifiques (le fran&ccedil;ais), Almaty, Universit&eacute;&nbsp;des Relations Internationales et des Langues du Monde Ablai khan, 2007.</p> <p>Kunanvayeva S, Karmissova M, Ivanova A, Arenova T, Zhumagulova B., Kuznetsova T., Abdigapparova S., &laquo;&nbsp;Concept du d&eacute;veloppement de l&rsquo;enseignement des langues &eacute;trang&egrave;res au Kazakhstan, Universit&eacute; des Relations internationales et des Langues du Monde (URILM) Ablai khan &agrave; Almaty, 2006 https://mirznanii.com/a/290585-5/kontseptsiya-razvitiya-inoyazychnogo-obrazovaniya-respubliki-kazakhstan-5/</p> <p>Rapport</p> <p>DUJARDIN, Guillaume, &laquo;&nbsp;Fran&ccedil;ais sur objectif sp&eacute;cifiques. Fran&ccedil;ais juridique&nbsp;&raquo;, Rapport Formation AUF. Bureau du Moyen Orient. Erbil-IRAK du 29 septembre au 3 octobre 2013.</p> <p>Sources Internet&nbsp;:</p> <p>https://nnch.kz/docs/strategy_2030_ru.pdf</p> <p>https://eua.eu/downloads/publications/european%20universities%20charter%20on%20lifelong%20learning%202008%20fr.pdf</p> <p>https://www.kaznu.kz/en/3312/page/</p> <p>https://welcome.kaznu.kz/en/welcome/bachelor</p> <p>http://reffop.francophonie.org/francais-et-omp/decouvrez-la-version-interactive-de-la-methode</p> <p>http://lefrancaisdutourisme.blogspot.com/2009/01/le-fos-aperu-historique.html</p> <p>https://www.lefrancaisdesaffaires.fr</p> <p>https://enseigner.tv5monde.com/</p> <p>https://www.bonjourdefrance.com/exercices/le-vocabulaire--militaire-(corrige-nico).html</p> <p>https://www.uniformesdefrance.com/armee-de-terre-grades-galons.php</p> <p>https://www.defense.gouv.fr</p> <p>&nbsp;</p> <p>[1] https://nnch.kz/docs/strategy_2030_ru.pdf</p> <p>[2]https://eua.eu/downloads/publications/european%20universities%20charter%20on%20lifelong%20learning%202008%20fr.pdf</p> <p>[3] https://www.kaznu.kz/en/3312/page/</p> <p>[4] https://welcome.kaznu.kz/en/welcome/bachelor</p> <p>[5] http://lefrancaisdutourisme.blogspot.com/2009/01/le-fos-aperu-historique.html:</p> <p>[6] Turquie, Cor&eacute;e du Sud et F&eacute;d&eacute;ration de Russie</p> <p>[7] Savoir-faire universitaires &agrave; l&rsquo;&eacute;crit&nbsp;: savoir prendre des notes lors de cours magistraux, concevoir un plan, r&eacute;diger un r&eacute;sum&eacute;, une synth&egrave;se, un compte rendu, un rapport, essai, m&eacute;moire, etc.; &agrave; l&rsquo;oral, savoir pr&eacute;senter un expos&eacute;, un bilan, une synth&egrave;se lors d&rsquo;une r&eacute;union, devant un public, une classe, etc.</p> <p>[8]Issu d&rsquo;une fiche de cours&nbsp;: synth&egrave;se sur les d&eacute;finitions du FOS et du FOU (non publi&eacute;e).</p> <p>[9] Je = Almash Seidikenova</p> <p>[10] Les deux auteurs de cet article</p> <p>[11] Deux sur cinq des &eacute;tudiants fran&ccedil;ais sollicit&eacute;s nous ont pour l&rsquo;instant r&eacute;pondu favorablement</p> <p>[12] Ou &laquo;&nbsp;&eacute;vidences invisibles&nbsp;&raquo; selon le concept de l&rsquo;ethnologue Raymonde Carroll (1987).</p> <p>[13] F pour personne de sexe f&eacute;minin et M pour personne de sexe masculin.</p> <p>[14] Il convient de rappeler qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;universit&eacute; al-Farabi on peut suivre ses &eacute;tudes en kazakh, en anglais et en russe suivant la politique officielle du trilinguisme du gouvernement. Pierre a suivi des cours de russe pour d&eacute;velopper ses capitaux linguistiques et a pris des cours en anglais dans d&rsquo;autres disciplines.</p> <p>[15] La diff&eacute;rence du nombre des &eacute;tudiants s&rsquo;explique par le fait que les &eacute;tudiants kazakhs doivent choisir deux langues &eacute;trang&egrave;res parmi sept (anglais, fran&ccedil;ais, italien, arabe, chinois, espagnol, allemand). Ayant un programme d&eacute;j&agrave; surcharg&eacute; dans leur sp&eacute;cialit&eacute;, ils partent avec peu de connaissances de la langue et culture &eacute;tudi&eacute;es.</p> <p>[16] https://multiurok.ru/blog/kontsieptsiia-iazykovogho-obrazovaniia-riespubliki-kazakhstan.html</p> <p>Apr&egrave;s l&rsquo;introduction du Concept du Trilinguisme par le gouvernement kazakh et l&rsquo;adh&eacute;sion du Kazakhstan au syst&egrave;me de Bologne, l&rsquo;&eacute;quipe de l&rsquo;Universit&eacute; des Relations Internationales et des Langues du Monde Abla&iuml; khan (devenue le Centre de d&eacute;veloppement des programmes pour les langues &eacute;trang&egrave;res, accr&eacute;dit&eacute; par le Minist&egrave;re de l&rsquo;Education) a &eacute;labor&eacute; un programme&nbsp;: &laquo;&nbsp;le Concept pour l&rsquo;enseignement des langues &eacute;trang&egrave;res&nbsp;&raquo;, visant &agrave; cr&eacute;er un syst&egrave;me unifi&eacute; pour l&rsquo;enseignement des langues &eacute;trang&egrave;res dans toutes les universit&eacute;s du Kazakhstan. Inspir&eacute; du CECRL, ce Concept retient six niveaux de comp&eacute;tences en langues &eacute;trang&egrave;res, mais en les adaptant aux particularit&eacute;s du syst&egrave;me &eacute;ducatif kazakhstanais (cit&eacute; par Skakova, 2016, p.52-54).</p> <p>[17] Langue &agrave; des fins acad&eacute;miques</p> <p>[18] Langue sur objectifs sp&eacute;cifiques</p> <p>[19] idem</p> <p>[20] Je = Aitkali Bakitov</p> <p>[21] http://reffop.francophonie.org/francais-et-omp/decouvrez-la-version-interactive-de-la-methode</p> <p>[22] Voir &nbsp;le programme d&rsquo;&eacute;tudes pour cette sp&eacute;cialisation dans l&rsquo;annexe 1, tableau 1. Il convient de noter que les &eacute;tudiants poursuivant leurs &eacute;tudes suivant cette sp&eacute;cialit&eacute; sont les futurs enseignants.&nbsp;</p> <p>[23] Voir le curricula r&eacute;serv&eacute; aux &eacute;tudiants de cette sp&eacute;cialisation dans l&rsquo;annexe 2, tableau 2.</p> <p>[24] Voir le curricula de cette sp&eacute;cialisation dans l&rsquo;annexe 3, tableau 3.</p> <p>[25] Voir &nbsp;le programme d&rsquo;&eacute;tudes dans l&rsquo;annexe 4, tableau 4.</p> <p>[26] Les sp&eacute;cialit&eacute;s &laquo; Langue &eacute;trang&egrave;re: deux langues &eacute;trang&egrave;res&nbsp;&raquo; et&nbsp; &laquo; Interpr&eacute;tariat et traduction &raquo; s&rsquo;adressent &agrave; de futurs enseignants de langues et de futurs interpr&egrave;tes.</p> <p>[27] Celles en &laquo; Relations internationales&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;Droit international&nbsp;&raquo; s&rsquo;adressent &agrave; de futurs diplomates et juristes.</p> <p>[28] Cette unit&eacute; didactique vise les objectifs suivants: comprendre la carri&egrave;re d&rsquo;un diplomate fran&ccedil;ais&nbsp;; comprendre/r&eacute;diger une fiche de poste&nbsp;; parler de la carri&egrave;re d&rsquo;un diplomate&nbsp;; d&eacute;finir des t&acirc;ches professionnelles, etc., avec des contenus linguistiques comme la grammaire : articuler son discours (synth&egrave;se sur les connecteurs logiques)&nbsp;ou le lexique : les emplois et les lieux de travail d&rsquo;un diplomate.</p> <p>[29] moi-m&ecirc;me =&nbsp; Aitkali Bakitov</p> <p>[30] Voir annexe 5, extrait du Syllabus &laquo; Langue &eacute;trang&egrave;re sur objectifs acad&eacute;miques (ou Fran&ccedil;ais sur objectifs universitaires) &raquo; destin&eacute; aux &eacute;tudiants ayant choisi la Sp&eacute;cialit&eacute; &laquo; Langue &eacute;trang&egrave;re: deux langues &eacute;trang&egrave;res &raquo; (2007).</p> <p>[31] Syllabus intitul&eacute;, &laquo;&nbsp;Langue sur objectifs sp&eacute;cifiques (le fran&ccedil;ais)&nbsp;&raquo;, destin&eacute; aux &eacute;tudiants ayant choisi la Sp&eacute;cialit&eacute; &laquo; Langue &eacute;trang&egrave;re: deux langues &eacute;trang&egrave;res &raquo; (2007). Voir Annexe 6.</p> <p>[32] Aitkali Bakitov</p> <p>[33] C&rsquo;&eacute;tait un CD ROM contenant des informations sur les forces arm&eacute;es fran&ccedil;aises, fourni par la mission militaire de l&rsquo;Ambassade de France pour apprendre le vocabulaire militaire.</p>