<h2 style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">Introduction</span></span></strong></h2> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">On observe une diversit&eacute; des pratiques langagi&egrave;res dans le contexte alg&eacute;rien (Aci, 2003). En effet, les locuteurs s&rsquo;expriment en arabe standard, en arabe alg&eacute;rien, en berb&egrave;re et en fran&ccedil;ais. Ces formes d&rsquo;expression variables, combin&eacute;es ou alter&eacute;es, se manifestent &nbsp;dans des situations formelles et informelles (Taleb- Ibrahimi, 1995&nbsp;; Morsly, 1996&nbsp;; Dourari, 2002). Cependant, les politiques linguistiques s&rsquo;&eacute;loignent voire d&eacute;mentent des r&eacute;alit&eacute;s linguistiques (Khaldi et Abassi, 2014&nbsp;: 52) car ces politiques sont men&eacute;es en fonction &nbsp;de partis pris id&eacute;ologiques (Dourari, 2002&nbsp;:17). Une r&eacute;flexion s&rsquo;impose sur l&rsquo;impact de ces politiques linguistiques, successives et souvent contradictoires, sur l&rsquo;&eacute;ducation et plus sp&eacute;cifiquement sur la transmission et l&rsquo;appropriation des connaissances scientifiques (Gentil, 2008&nbsp;: 51). En effet, il est ind&eacute;niable de nos jours que les langues sont des v&eacute;hicules &nbsp;de savoirs scientifiques et de cultures scientifiques. C&rsquo;est pourquoi, nous nous pencherons sur les usages de langues dans des situations formelles, soit dans un contexte d&rsquo;enseignement /apprentissage des disciplines scientifiques &agrave; l&rsquo;universit&eacute;. Pour ce, nous questionnerons alors les repr&eacute;sentations des &eacute;tudiants envers les langues en usage, les strat&eacute;gies qu&rsquo;ils &eacute;laborent dans leur appropriation d&rsquo;une discipline scientifique (ici, la biologie) et t&acirc;cherons d&rsquo;appr&eacute;hender l&rsquo;apport (ou non) de leur&nbsp; r&eacute;pertoire langagier dans&nbsp; leurs productions &eacute;crites.&nbsp; </span></span></p> <h2><strong><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">1. Cadre th&eacute;orique </span></span></strong></h2> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">Evoquer le r&eacute;pertoire langagier et culturel des &eacute;tudiants alg&eacute;riens, nous am&egrave;ne &agrave; d&eacute;crire des situations de communication qui sont la plupart de temps bilingues ou plurilingues. Cette description a pour objectif principal la prise en compte du plurilinguisme et du pluriculturalisme de ce public dont la scolarisation <q>serait plus efficace, mieux assum&eacute;e et assur&eacute;e si elle &eacute;tait r&eacute;alis&eacute;e au d&eacute;but de la scolarit&eacute; en langue maternelle (alg&eacute;rien ou tamazight) car les cat&eacute;gorisations du monde seraient d&eacute;j&agrave; l&agrave; et il ne manquerait aux locuteurs que les moyens scripturaires ou orthographiques d&rsquo;une langue du domaine formel&nbsp;</q> (Dourari, 2002&nbsp;: &nbsp;15)<a href="#nbp1" name="lien_nbp1">1</a>. Or,&nbsp; cette volont&eacute; se heurte &agrave; l&rsquo;impact de la politique linguistique&nbsp; </span></span>impos&eacute;e&nbsp; <span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">aux apprenants et qui est, sans doute, variable selon les contextes socio-&eacute;conomiques et culturels de chaque ville alg&eacute;rienne. Aussi balaierons-nous le plurilinguisme et la politique linguistique &eacute;ducative de l&rsquo;Etat alg&eacute;rien pour introduire les sp&eacute;cificit&eacute;s de l&rsquo;enseignement des sciences en fran&ccedil;ais &agrave; l&rsquo;universit&eacute; de Hassiba Benbouali, situ&eacute;e &agrave; Chlef, au nord&nbsp; de l&rsquo;Alg&eacute;rie. </span></span></p> <h3><strong><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">1.1. Politiques linguistiques contradictoires de l&rsquo;Etat alg&eacute;rien et statut ambigu du fran&ccedil;ais&nbsp;</span></span></strong></h3> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">L&rsquo;Alg&eacute;rie se caract&eacute;rise par une situation plurilingue de fait : arabe standard, fran&ccedil;ais, arabe alg&eacute;rien<a href="#nbp2" name="lien_nbp2">2</a> et tamazight<a href="#nbp3" name="lien_nbp3">3</a>. Les fronti&egrave;res entre ces diff&eacute;rentes langues ne sont ni g&eacute;ographiquement ni linguistiquement &eacute;tablies. Le fran&ccedil;ais tient une place variable dans ce continuum. Son statut a fait &nbsp;l&rsquo;objet de&nbsp; nombreuses publications (Caubet, 2002&nbsp;; Bellatreche, 2009 et Sebane, 2011). Bellatreche le&nbsp; qualifie d&rsquo;ambigu (Bellatreche, 2009) et Caubet relie le changement de ce statut aux sp&eacute;cificit&eacute;s des r&eacute;gions et aux conditions socio-&eacute;conomiques des&nbsp; familles. Il le souligne en &eacute;crivant&nbsp;:&nbsp; </span></span></p> <blockquote> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &laquo;&nbsp;Le fran&ccedil;ais, consid&eacute;r&eacute; comme langue &eacute;trang&egrave;re, ou parfois premi&egrave;re langue &eacute;trang&egrave;re, n&rsquo;a pas non plus d&rsquo;existence officielle, mais a un statut tr&egrave;s haut pour une grande partie de la population, puisqu&rsquo;il donne acc&egrave;s &agrave; des emplois qualifi&eacute;s et prestigieux, &agrave; des postes de responsabilit&eacute; et &agrave; une culture reconnue. Il est &eacute;galement n&eacute;cessaire &agrave; l&rsquo;universit&eacute; pour toutes les &eacute;tudes scientifiques et &eacute;conomiques (sciences, m&eacute;decine, sciences &eacute;conomiques, agronomie, et une partie du droit, etc.)&nbsp;&raquo; (Caubet, 2002&nbsp;:118).</span></span></p> </blockquote> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">D&rsquo;autres auteurs&nbsp; renvoient&nbsp; l&rsquo;ambigu&iuml;t&eacute; du&nbsp; statut de la langue fran&ccedil;aise aux &nbsp;politiques contradictoires &nbsp;des gouvernements successifs (Sebane, 2011). En effet, historiquement, le fran&ccedil;ais jouissait d&rsquo;un statut&nbsp; privil&eacute;gi&eacute; &agrave; l&rsquo;ind&eacute;pendance, en 1962 (Grandguillaume, 2004&nbsp;: 75). Il s&rsquo;agissait alors d&rsquo;une langue de communication&nbsp; dans l&rsquo;administration&nbsp; publique, utilis&eacute;e pour g&eacute;rer le secteur financier et juridique.&nbsp; Toutefois,&nbsp; au lendemain de l&rsquo;ind&eacute;pendance,&nbsp; les autorit&eacute;s alg&eacute;riennes proclament&nbsp; l&rsquo;arabe langue nationale et officielle et d&eacute;cident d&rsquo;en g&eacute;n&eacute;raliser l&rsquo;usage dans l&rsquo;enseignement et cela m&ecirc;me malgr&eacute; &nbsp;des moyens humains et p&eacute;dagogiques insuffisants. Pour rem&eacute;dier au manque d&rsquo;encadrement,&nbsp; elles ont fait appel&nbsp; &agrave; des enseignants du&nbsp; proche-orient : des Egyptiens et des Syriens. En 1967, on assiste &agrave; l&rsquo;arabisation totale des deux premi&egrave;res ann&eacute;es de l&rsquo;&eacute;cole primaire avec comme cons&eacute;quence la disparition du fran&ccedil;ais de ces classes. Le lancement du programme d&rsquo;arabisation atteint ses objectifs en 1970, date &agrave; laquelle l&rsquo;enseignement du fran&ccedil;ais&nbsp; est repouss&eacute; &nbsp;&agrave; la &nbsp;4&egrave;me ann&eacute;e du primaire. C&rsquo;est &eacute;galement &agrave; cette &eacute;poque que l&rsquo;on d&eacute;cide de supprimer progressivement, ann&eacute;e apr&egrave;s ann&eacute;e, les classes bilingues dites </span></span>&quot;transitoires<span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">&quot; dans lesquelles les mati&egrave;res scientifiques &eacute;taient enseign&eacute;es en fran&ccedil;ais et qui coexistaient avec les classes arabis&eacute;es dites &quot;</span></span>normales<span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">&quot; dans lesquelles ces enseignements se faisaient totalement en arabe. La premi&egrave;re promotion de bacheliers enti&egrave;rement arabis&eacute;e est sortie en 1981.</span></span></p> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">En percevant &nbsp;l&rsquo;impact de cette arabisation, une nouvelle politique &eacute;ducative tente d&rsquo;instaurer un plurilinguisme, durant l&rsquo;ann&eacute;e scolaire 1992-1993, et d&rsquo;offrir aux apprenants la possibilit&eacute; de choisir entre le fran&ccedil;ais et l&rsquo;anglais comme premi&egrave;re langue vivante. Les premi&egrave;res enqu&ecirc;tes men&eacute;es ont vite r&eacute;v&eacute;l&eacute;&nbsp; le choix des parents&nbsp; pour leurs enfants.&nbsp; Derradji&nbsp; &eacute;crit :</span></span></p> <blockquote> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">&nbsp;&laquo;&nbsp;En 95/96 sur les 4617728 &eacute;l&egrave;ves inscrits dans le cycle fondamental de l&rsquo;&eacute;cole alg&eacute;rienne o&ugrave; il y a obligation de suivre un enseignement de langue &eacute;trang&egrave;re au choix entre le fran&ccedil;ais et la langue anglaise, seuls 59007 suivaient les enseignements d&rsquo;anglais &agrave; la place du fran&ccedil;ais, soit 01, 27% de la population scolaris&eacute;e dans ce cycle. (&hellip;) Ces donn&eacute;es statistiques officielles montrent en fait que les parents des &eacute;l&egrave;ves disqualifient la langue anglaise au profit de la langue fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo; (Derradji, 2010). </span></span></p> </blockquote> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">La demande sociale &laquo; </span></span>d&rsquo;accorder une place plus importante&nbsp; aux langues<span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">&nbsp;&raquo; se fait encore sentir davantage, notamment avec la r&eacute;forme du syst&egrave;me &eacute;ducatif, promouvant l&rsquo;enseignement pr&eacute;coce des langues &eacute;trang&egrave;res. L&rsquo;enseignement du fran&ccedil;ais a &eacute;t&eacute; introduit en 3<sup>&egrave;me </sup>ann&eacute;e du cycle primaire d&egrave;s la rentr&eacute;e scolaire 2006-2007, et l&rsquo;anglais en premi&egrave;re ann&eacute;e moyenne.&nbsp; De ce fait, le volume horaire&nbsp; consacr&eacute; &agrave; son enseignement se trouve augment&eacute;&nbsp;: un &eacute;l&egrave;ve de 3<sup>&egrave;me</sup> ann&eacute;e secondaire s&eacute;rie &laquo; </span></span>Lettres &eacute;trang&egrave;res&nbsp;&raquo; <span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:"> devrait capitaliser durant tout son cursus un volume horaire de 1 456 heures de fran&ccedil;ais contre 1 176 heures auparavant. Ce gain de 280 heures suppl&eacute;mentaires a &eacute;t&eacute;&nbsp; diff&eacute;remment appr&eacute;ci&eacute; dans la mesure o&ugrave; certains le trouvent suffisant&nbsp; et d&rsquo;autres non. Selon Ferhani, <q>c&rsquo;est un vain d&eacute;bat, &agrave; notre sens, si l&rsquo;on consid&egrave;re que le volume horaire n&rsquo;exprime ni la part la plus importante, ni surtout la plus d&eacute;cisive, d&rsquo;un enseignement</q> (Ferhani, 2006&nbsp;:13).</span></span></p> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">On ne peut nier que ce r&eacute;am&eacute;nagement est le reflet de d&eacute;bats sur le statut des langues &eacute;trang&egrave;res en Alg&eacute;rie et l&rsquo;indice de la volont&eacute; de&nbsp; la prise en compte de la diversit&eacute; linguistique (Khaldi et Abassi, 2014).&nbsp; Aussi, les r&eacute;am&eacute;nagements ont-ils un impact dans les diff&eacute;rentes r&eacute;gions du territoire alg&eacute;rien. Ce que Caubet souligne&nbsp; en &eacute;crivant&nbsp;: </span></span></p> <blockquote> <p style="margin-left: 40px;">&nbsp;&laquo;&nbsp;Langue au statut &eacute;lev&eacute;, mais d&rsquo;acc&egrave;s difficile&nbsp; pour la majorit&eacute; de la population, en grande partie du fait de la politique officielle d&rsquo;arabisation et des difficult&eacute;s de la scolarisation, le&nbsp; fran&ccedil;ais est pratiqu&eacute; par beaucoup de fa&ccedil;on litt&eacute;raire et scolaire au cours de la scolarit&eacute; ; par contre, il est parl&eacute; quotidiennement dans certaines familles de l&rsquo;&eacute;lite qui ne semblent pas d&eacute;sireuses d&rsquo;en g&eacute;n&eacute;raliser l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; tout le pays (ou qui pensent que les gens ne sont pas capables de l&rsquo;apprendre ou n&rsquo;en ont pas besoin)&nbsp;&raquo; (Caubet, 2002&nbsp;: 118-119 ).</p> </blockquote> <h3><strong><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">1.2 Contact du fran&ccedil;ais avec d&rsquo;autres langues en milieu universitaire </span></span></strong></h3> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">Les rapports entre le fran&ccedil;ais et les autres langues sont conditionn&eacute;s par des choix id&eacute;ologiques, politiques et des besoins socio-&eacute;conomiques.&nbsp; De ce fait, la langue fran&ccedil;aise est devenue en Alg&eacute;rie une langue de discrimination sociale voire d&rsquo;&eacute;litisme<a href="#nbp4" name="lien_nbp4">4</a>. La majorit&eacute; des&nbsp; &eacute;tudiants de l&rsquo;universit&eacute; de Hassiba Benbouali&nbsp; pr&eacute;sente un profil diff&eacute;rent de ceux qui se trouvent dans les grandes villes o&ugrave; l&rsquo;enjeu de la ma&icirc;trise de la langue fran&ccedil;aise est encore plus fort. Dans cette universit&eacute;, les enseignements de certaines fili&egrave;res scientifiques continuent &agrave; &ecirc;tre dispens&eacute;s en&nbsp; fran&ccedil;ais (ex. les sciences biologiques) alors que d&rsquo;autres sont en anglais (ex.&nbsp; l&rsquo;architecture).&nbsp; </span></span></p> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">Par ailleurs, quelles que soient les langues d&rsquo;enseignement, fran&ccedil;ais, anglais et/ou arabe, les &eacute;tudiants se trouvent de <em>facto</em> dans des situations de plurilinguisme. Ils sont influenc&eacute;s par leurs repr&eacute;sentations et les repr&eacute;sentations qu&rsquo;ont les autres sur les langues qu&rsquo;ils pratiquent ou qu&rsquo;ils doivent utiliser. En effet, il n&rsquo;existe pas de pratiques sans croyances ou conceptions, c&rsquo;est-&agrave;-dire sans id&eacute;es d&eacute;velopp&eacute;es et organis&eacute;es en syst&egrave;mes de r&eacute;f&eacute;rences individuelles. Ces repr&eacute;sentations&nbsp; sont consid&eacute;r&eacute;es comme une cat&eacute;gorie de repr&eacute;sentations sociales &nbsp;(Moscovici, 1986&nbsp;; Jodelet, 1983), contribuant &agrave; la formation de conduites particuli&egrave;res et individuelles &nbsp;(Doise, 1985; Abric, 1994). Elles sont le lieu m&ecirc;me &agrave; partir duquel l&rsquo;individu va r&eacute;agir<a href="#nbp5" name="lien_nbp5">5</a>. Aussi, pensons-nous que la position id&eacute;ologique a un impact sur la perception de l&rsquo;apprentissage, et sp&eacute;cifiquement sur la facilit&eacute; ou la &nbsp;difficult&eacute; d&rsquo;apprentissage d&rsquo;une langue compar&eacute;e &agrave; l&rsquo;autre. Certaines &eacute;tudes (Perrefort, 1997; Dab&egrave;ne, 1997&nbsp;; Canut, 2000) r&eacute;v&egrave;lent une corr&eacute;lation entre l&rsquo;image qu&rsquo;un &eacute;l&egrave;ve ou un &eacute;tudiant s&rsquo;est forg&eacute; d&rsquo;un pays et les repr&eacute;sentations qu&rsquo;il construit &agrave; propos de son propre apprentissage de la langue de ce pays. Les images construites sur la langue ont alors un pouvoir <q>valorisant, ou &agrave; contrario, inhibant vis-&agrave;-vis de l&rsquo;apprentissage lui-m&ecirc;me</q> (Castellotti et Moore 2002). Elles &nbsp;influencent, par ricochet, les proc&eacute;dures et les strat&eacute;gies<a href="#nbp6" name="lien_nbp6">6</a> que &nbsp;d&eacute;veloppent les &eacute;tudiants pour apprendre les langues et pour les utiliser. &nbsp;</span></span></p> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">En outre, dans le contexte universitaire o&ugrave; le fran&ccedil;ais est la langue offcielle d&rsquo;apprentissage, il serait int&eacute;ressant de comprendre comment les &eacute;tudiants s&rsquo;approprient les savoirs scientifiques dans une langue qui est, pour la majorit&eacute; d&rsquo;entre eux, une langue &eacute;trang&egrave;re ou seconde. La question centrale de notre article est donc d&rsquo;identifier les strat&eacute;gies d&rsquo;apprentissage d&eacute;velopp&eacute;es par les &eacute;tudiants dans le cadre de ces politiques linguistiques successives et contradictoires. Pour ce, nous nous pencherons sur le cas d&rsquo;&eacute;tudiants de premi&egrave;re ann&eacute;e qui se sp&eacute;cialisent en biologie &agrave; l&rsquo;universit&eacute; Hassiba Benbouali. &nbsp;</span></span></p> <h2><strong><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">2. Concept op&eacute;ratoire de &laquo;&nbsp;repr&eacute;senations&nbsp;&raquo; et m&eacute;thodologie</span></span></strong></h2> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">Pour savoir comment les &eacute;tudiants se repr&eacute;sentent les diff&eacute;rentes langues en usage et v&eacute;rifier si cette diversit&eacute; de leur r&eacute;pertoire langagier constitue un atout ou une entrave &agrave; leurs productions &eacute;crites, nous&nbsp; avons eu recours en premier &agrave; un questionnaire et &agrave; des entretiens semi-directifs. L&rsquo;objectif est de cerner leurs repr&eacute;sentations. La&nbsp; prise en compte de ces repr&eacute;sentations sociales lors de&nbsp; notre enqu&ecirc;te trouve sa raison dans son impact sur les apprentissages. Les repr&eacute;sentations&nbsp; sociales <q>permettent d&rsquo;interpr&eacute;ter les pratiques&nbsp; et les comportements sociaux &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des langues</q> (Candelier cit&eacute; par Troncy, 2008&nbsp;: 2) et contribuent <q>&agrave; la fois &agrave; &nbsp;mieux comprendre certains ph&eacute;nom&egrave;nes li&eacute;s &agrave; l&rsquo;apprentissage des langues, et &agrave; &nbsp;la mise en &oelig;uvre d&rsquo;actions didactiques appropri&eacute;es</q> (Castellotti et Moore, 2002&nbsp;: 10). &nbsp;</span></span></p> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">Cette premi&egrave;re phase de collecte des donn&eacute;es, r&eacute;alis&eacute;e&nbsp; essentiellement par questionnaires et entretiens, permet d&rsquo;appr&eacute;hender et de comprendre le rapport qu&rsquo;entretiennent les langues entre elles en milieu universitaire. Elle a &eacute;t&eacute; suivie d&rsquo;un d&eacute;pouillement des &eacute;crits des &eacute;tudiants afin de cerner les pratiques des langues acquises et apprises dans l&rsquo;appropriation des connaissances scientifiques. Pour cela, nous avons choisi une vari&eacute;t&eacute;&nbsp; de documents r&eacute;dig&eacute;s par des &eacute;tudiants inscrits en sciences biologiques, des cours et des copies d&rsquo;examens. Nous avons alors analys&eacute; alors les donn&eacute;es issues du questionnaire et des copies. Cependant, nous d&eacute;crivons, en premier lieu dans les lignes qui suivent les sp&eacute;cificit&eacute;s des enseignements des sciences biologiques en fran&ccedil;ais &agrave; l&rsquo;universit&eacute; de Chlef<a href="#nbp7" name="lien_nbp7">7</a> puis nous pr&eacute;sentons l&rsquo;approche adopt&eacute;e pour analyser les pratiques&nbsp; langagi&egrave;res plurilingues des &eacute;tudiants. </span></span></p> <h3><strong><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">2.1 Enseignement des sciences biologiques en fran&ccedil;ais &agrave; l&rsquo;universit&eacute; de Hassiba Benbouali&nbsp;: quelques sp&eacute;cificit&eacute;s</span></span></strong></h3> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">L&rsquo;enseignement des sciences biologiques&nbsp; est actuellement dispens&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; nos jours en langue fran&ccedil;aise dans la majorit&eacute; des universit&eacute;s alg&eacute;riennes. En outre, il a &eacute;t&eacute;&nbsp; restructur&eacute;, suite &agrave; la&nbsp; R&eacute;forme de Bologne introduisant le r&eacute;gime&nbsp; LMD, en 2003. </span></span></p> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">Affili&eacute; &agrave; la facult&eacute; des sciences, qui comporte cinq d&eacute;partements<a href="#nbp8" name="lien_nbp8">8</a>, le &nbsp;d&eacute;partement de biologie comporte trois fili&egrave;res&nbsp;: biologie, biotechnologie et sciences des eaux. Il offre les formations suivantes : Licence professionnelle en Analyses Biologiques et Biochimiques, Licence en aquaculture, Licence Professionnelle en Parasitologie et en Microbiologie, Licence acad&eacute;mique en&nbsp; Biologie de la reproduction et du d&eacute;veloppement, Licence Acad&eacute;mique en G&eacute;nie Biologique, Licence en sciences alimentaires, Licence en biologie et physiologie animale, Licence acad&eacute;mique en Biotechnologie&nbsp;microbienne et v&eacute;g&eacute;tale, Licence acad&eacute;mique en Eau et&nbsp; Environnement. Ces licences professionnelles </span></span><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">et acad&eacute;miques sont &eacute;valu&eacute;es. Elles sont modifi&eacute;es ou remplac&eacute;es selon la demande soci&eacute;tale. R&eacute;cemment, une&nbsp; nouvelle Licence &laquo;&nbsp;nutrition&nbsp;&raquo; a &eacute;t&eacute; mise au point pour les bacheliers majors qui ne sont plus oblig&eacute;s de suivre &nbsp;le tronc commun. S&rsquo;ajoutent &agrave; ces dipl&ocirc;mes, d&eacute;livr&eacute;s apr&egrave;s une formation de trois ans, des formations en master et en doctorat. Quatre sp&eacute;cialit&eacute;s en master sont offertes&nbsp;: analyses biologiques et biochimiques, parasitologie, microbiologie et immunologie. </span></span></p> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">Restructurant ainsi leurs services, les d&eacute;partements sont &agrave; l&rsquo;&eacute;coute de leurs &eacute;tudiants. Ils ont pris conscience des besoins langagiers des nouveaux bacheliers et les incitent &agrave; prendre&nbsp; contact avec le Centre d&rsquo;Enseignement Intensif des Langues (CEIL). Ce centre de langues, &laquo;&nbsp;&eacute;tablissement public du Minist&egrave;re de l&rsquo;enseignement sup&eacute;rieur et de la recherche scientifique&nbsp;&raquo;, cr&eacute;&eacute; en &nbsp;2009, a&nbsp;pour mission principale d&#39;assurer une mise &agrave; niveau des &eacute;tudiants inscrits dans les fili&egrave;res scientifiques et n&eacute;cessitant une ma&icirc;trise minimale de la langue fran&ccedil;aise &agrave; travers une formation semi intensive. Ce public, constitu&eacute; essentiellement d&rsquo;&eacute;tudiants en licence, est tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne. Viennent, ensuite, les &eacute;tudiants inscrits en post-graduation dont le travail de recherche mobilise la connaissance d&#39;une langue &eacute;trang&egrave;re&nbsp;: fran&ccedil;ais, anglais, allemand et espagnol. De tels objectifs affich&eacute;s ne sont pourtant pas r&eacute;alis&eacute;s sur le terrain &eacute;tant donn&eacute; &nbsp;le niveau d&rsquo;encadrement qui ne peut r&eacute;pondre efficacement &agrave; la diversit&eacute; des demandes et &nbsp;des profils du public. Nous avons d&eacute;couvert que, sur la majorit&eacute; du territoire national, ce type de centre a pour objectif principal de certifier des niveaux de langues. Des tests payants sont alors planifi&eacute;s<a href="#nbp9" name="lien_nbp9">9</a>, ciblant un public restreint au lieu de proposer des dispositifs de formation adapt&eacute;s &agrave; un large public estudiantin d&eacute;pourvu de moyens financiers.&nbsp; </span></span></p> <h3><strong><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">2.2 M&eacute;thode d&rsquo;analyse des donn&eacute;es </span></span></strong></h3> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">En nous r&eacute;f&eacute;rant&nbsp; aux travaux r&eacute;alis&eacute;s dans le cadre de la didactique du fran&ccedil;ais dans le sup&eacute;rieur (Delcambre et&nbsp; Jovenet, 2002), de la didactique du fran&ccedil;ais sur objectifs sp&eacute;cifiques et universitaires (Mangiante et Parpette, 2004, 2011; Cortier et Kaaboub, 2010), nous analysons notre corpus constitu&eacute; de questionnaires, d&rsquo;entretiens semi-directifs et de copies d&rsquo;&eacute;tudiants&nbsp; inscrits en premi&egrave;re ann&eacute;e de biologie. </span></span></p> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">Les questionnaires et les entretiens semi-directifs ont pour objectif d&rsquo;identifier les repr&eacute;sentations des &eacute;tudiants envers le fran&ccedil;ais et d&rsquo;autres&nbsp; langues. Ils sont essentiellement constitu&eacute;s de quatre rubriques&nbsp;: les repr&eacute;sentations envers les langues utilis&eacute;es, les langues &eacute;crites les plus utilis&eacute;es en contexte universitaire et la gestion de ces &nbsp;langues &agrave; l&rsquo;&eacute;crit. </span></span></p> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">Les &eacute;crits choisis sont divers. Ils rel&egrave;vent des situations de cours, de travaux dirig&eacute;s, de compte rendus et des examens. Nous y avons ajout&eacute; un test de connaissances scientifiques d&rsquo;ordre g&eacute;n&eacute;ral auquel les &eacute;tudiants &eacute;taient libres de r&eacute;pondre dans la langue de leur choix, et dont l&rsquo;objectif &eacute;tait d&rsquo;&eacute;liminer les contraintes formelles des examens. En effet, nous nous sommes focalis&eacute; uniquement sur le param&egrave;tre de la langue et nous avons analys&eacute;, par la suite, les manifestations du plurilinguisme. Aussi, lors de l&rsquo;analyse de notre corpus &eacute;crit, avons-nous cherch&eacute;&nbsp; &agrave; rep&eacute;rer les insertions de la langue matenelle, de l&rsquo;arabe standard et autres langues dans la langue d&rsquo;enseignement/apprentissage des sciences. </span></span></p> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">En cherchant l&rsquo;impact des repr&eacute;sentations sur les langues pratiqu&eacute;es, nous tentons de rep&eacute;rer les alternances codiques<a href="#nbp10" name="lien_nbp10">10</a>, les interf&eacute;rences<a href="#nbp11" name="lien_nbp11">11</a>, les interlangues<a href="#nbp12" name="lien_nbp12">12</a> et les traductions<a href="#nbp13" name="lien_nbp3">13</a> afin de les d&eacute;crire, de comprendre les raisons de leurs manifestations et de caract&eacute;riser leurs fonctions. En outre, dans nos analyses, nous serons peut-&ecirc;tre amen&eacute;e &agrave; identifier d&rsquo;autres types de strat&eacute;gies.</span></span></p> <h2><strong><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">3. R&eacute;sultats et discussion </span></span></strong></h2> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">Les anlayses du questionnaire et des &eacute;crits ont abouti &agrave; des r&eacute;sultats que nous pouvons caract&eacute;riser en deux points essentiels.</span></span></p> <h3><strong><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">3.1 Des regards &eacute;volutifs envers le fran&ccedil;ais et&nbsp; les autres langues </span></span></strong></h3> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">La premi&egrave;re phase de l&rsquo;enqu&ecirc;te aupr&egrave;s d&rsquo;un groupe constitu&eacute; de 27 informateurs, &acirc;g&eacute;s de 18 &agrave; 23 ans, montre que le regard envers les langues&nbsp; est plus ou moins positif. En termes d&rsquo;utilit&eacute; (Tableau 1), le fran&ccedil;ais et l&rsquo;arabe standard occupent les premiers rangs, viennent ensuite l&rsquo;arabe dialectal et le turc. Puis, &agrave; des degr&eacute;s moindres, se positionnent le tamazight et &nbsp;l&rsquo;allemand. </span></span></p> <table border="1" cellpadding="1" cellspacing="1" style="width:500px;"> <caption>Tableau 1: repr&eacute;sentations envers les langues</caption> <tbody> <tr> <td>&nbsp;</td> <td style="text-align: center;">Utile</td> <td style="text-align: center;">Inutile</td> </tr> <tr> <td>Arabe dialectal</td> <td style="text-align: center;">11</td> <td style="text-align: center;">7</td> </tr> <tr> <td>Arabe standard</td> <td style="text-align: center;">18</td> <td style="text-align: center;">3</td> </tr> <tr> <td>Fran&ccedil;ais</td> <td style="text-align: center;">22</td> <td style="text-align: center;">1</td> </tr> <tr> <td>Tamazight</td> <td style="text-align: center;">0</td> <td style="text-align: center;">1</td> </tr> <tr> <td>Anglais</td> <td style="text-align: center;">15</td> <td style="text-align: center;">1</td> </tr> <tr> <td>Turc</td> <td style="text-align: center;">4</td> <td style="text-align: center;">0</td> </tr> <tr> <td>Allemand</td> <td style="text-align: center;">1</td> <td style="text-align: center;">0</td> </tr> </tbody> </table> <p>&nbsp;</p> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">Ces r&eacute;sultats r&eacute;v&egrave;lent que le regard des locuteurs est en &eacute;volution continue. A la repr&eacute;sentation de la langue fran&ccedil;aise li&eacute;e &agrave; la musique et &agrave; la culture (Boubakour, 2008<a href="#nbp14" name="lien_nbp14">14</a> ; Benaboura, 2015) &nbsp;se substitue un autre regard associ&eacute; davantage &agrave; l&rsquo;utilit&eacute;. Ceci semble r&eacute;sulter de bilans n&eacute;gatifs&nbsp; comme l&rsquo;incapacit&eacute; &agrave; comprendre et &agrave; produire un discours scientifique. Les attentes des &eacute;tudiants sont exprim&eacute;es en termes d&rsquo;outils pouvant faciliter la compr&eacute;hension et la communication. C&rsquo;est un fran&ccedil;ais &laquo; utile&nbsp;&raquo;, fonctionnel &nbsp;que chacun veut ma&icirc;triser afin d&rsquo;avoir acc&egrave;s aux connaissances et m&eacute;thodes de son domaine. Certains d&rsquo;entre eux r&eacute;clament des cours de terminologie&nbsp; scientifique leur permettant de suivre avec succ&egrave;s l&rsquo;enseignement qui leur est dispens&eacute;. Enfin d&rsquo;autres, peu nombreux, veulent que l&rsquo;enseignement/ apprentissage se fasse en arabe standard. </span></span></p> <p style="margin-left: 40px;">&nbsp;</p> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">Interrog&eacute;s sur &nbsp;les situations o&ugrave; ils ont recours &agrave; l&rsquo;usage de plusieurs langues,16 sur 27 affirment recourir &agrave; diff&eacute;rentes langues pour l&rsquo;appropriation des connaissances. Ces informateurs mentionnent qu&rsquo;ils le font essentiellement dans deux situations&nbsp;: en r&eacute;digeant leurs cours et en r&eacute;pondant aux questions d&rsquo;examens. De deux situations, c&rsquo;est la situation du cours qui est la plus fr&eacute;quente : 20 r&eacute;ponses contre uniquement 6 pour les examens et une seule pour le compte rendu. </span></span></p> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">Pour v&eacute;rifier si la&nbsp; pr&eacute;sence des diff&eacute;rentes langues dans les t&eacute;moignages des &eacute;tudiants est effective ou non dans leurs &eacute;crits, nous avons analys&eacute;&nbsp; des copies d&rsquo;examens, des comptes rendus et des prises de notes de cours de quelques &eacute;tudiants. </span></span></p> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">On observe une &nbsp;pr&eacute;sence dominante de deux langues scolaires dans les &eacute;crits analys&eacute;s: l&rsquo;arabe standard et le fran&ccedil;ais. Cette pr&eacute;sence est en continuum. Certains informateurs utilisent le fran&ccedil;ais sans recourir &agrave; la langue premi&egrave;re de scolarisation. D&rsquo;autres utilisent l&rsquo;arabe. Enfin, d&rsquo;autres alternent les deux langues. </span></span></p> <h3><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:"><strong>3.2 Des alternances codiques&nbsp; limit&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;crit</strong> </span></span></h3> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">La quantit&eacute; d&rsquo;alternances &agrave; l&rsquo;&eacute;crit dans les situations formelles telles que les examens reste moindre qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;oral (Benaboura, 2012). Ces alternances rev&ecirc;tent plusieurs formes. Th&eacute;oriquement, celles-ci sont au nombre de quatre que l&rsquo;on regroupe en deux grandes cat&eacute;gories. Anciaux les caract&eacute;rise en &eacute;crivant&nbsp;:&nbsp;&nbsp; </span></span></p> <blockquote> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">&laquo;&nbsp; On diff&eacute;rencie l&rsquo; &ldquo;alternance intralocuteur&rdquo;, lorsqu&rsquo;un individu passe d&rsquo;une langue &agrave; l&rsquo;autre en parlant, de l&rsquo; &ldquo;alternance interlocuteur&rdquo;, lorsqu&rsquo;un individu parle dans une langue et qu&rsquo;un autre lui r&eacute;pond dans une autre langue. Ensuite, on distingue l&rsquo; &ldquo;alternance intraphrase &rdquo;, aussi appel&eacute; &ldquo;m&eacute;lange codique&rdquo; ou &ldquo;code mixing&rdquo;, quand deux langues sont pr&eacute;sentes &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur d&rsquo;une m&ecirc;me phrase. Cette alternance prend la forme d&rsquo;un emprunt linguistique en ins&eacute;rant des &eacute;l&eacute;ments linguistiques d&rsquo;une langue dans le syst&egrave;me phonologique, lexical, morphosyntaxique et/ou s&eacute;mantique d&rsquo;une autre langue. Quant &agrave; l&rsquo; &ldquo;alternance interphrase&rdquo;, elle se caract&eacute;rise par la succession des langues d&rsquo;une phrase &agrave; l&rsquo;autre en respectant les sp&eacute;cificit&eacute;s de chaque syst&egrave;me linguistique. Enfin, on discrimine l&rsquo;&ldquo;alternance traductive&rdquo;, quand une phrase est produite dans une langue puis dans une autre en utilisant des &eacute;quivalents s&eacute;mantiques et syntaxiques, de l&rsquo; &ldquo;alternance continue&rdquo;, qui se caract&eacute;rise par le passage d&rsquo;une langue &agrave; l&rsquo;autre sans couper le fil de la conversation ou l&rsquo;avanc&eacute;e du discours. Ces diff&eacute;rentes formes d&rsquo;AC, qui se distinguent deux &agrave; deux, ne sont pas exclusives les unes par rapport aux autres et plusieurs combinaisons, huit au total, sont envisageables&nbsp;&raquo;. (Anciaux, 2010&nbsp;: 2). </span></span></p> </blockquote> <p style="margin-left: 40px;"><span style="font-size:12pt"><span bright="" lucida="" style="font-family:">Le &nbsp;corpus constitu&eacute; gr&acirc;ce &agrave; nos informateurs laisse voir essentiellement trois types d&rsquo;alternances&nbsp;: des alternances interphrastiques ou phrastiques, des alternances intraphrastiques &nbsp;et des alternances traductives (Tableau 2). </span></span></p> <p style="margin-left: 40px;">Les informateurs&nbsp; de la colonne 1 du tableau ont choisi de fournir&nbsp; des r&eacute;ponses en &nbsp;fran&ccedil;ais. Cependant, ces &eacute;nonc&eacute;s pr&eacute;sentent des dysfonctionnements d&rsquo;ordre morphosyntaxique, &nbsp;lexical et des alternances intraphrastiques.</p> <p style="margin-left: 40px;">Ces diff&eacute;rentes formes d&rsquo;alternances observ&eacute;es n&rsquo;alt&egrave;rent pas le sens global des &eacute;nonc&eacute;s produits. Aussi &nbsp;constituent-elles des strat&eacute;gies discursives dans des situations informelles et &eacute;galement formelles. Nous pouvons cat&eacute;goriser ces&nbsp; strat&eacute;gies comme suit&nbsp;:</p> <p style="margin-left: 40px;">&nbsp;</p> <table border="1" cellpadding="1" cellspacing="1" style="width:500px;"> <caption>Tableau 2: Types d&#39;alternance dans le corpus</caption> <tbody> <tr> <td>Alternances intraphrastiques</td> <td>Alternances interphrastiques</td> <td>Alternances traductives</td> </tr> <tr> <td>Donner la d&eacute;finition du ph&eacute;notype=<em>C&rsquo;est nom de ruselte des la coisence des genes</em></td> <td> <p>Phynote= النمط الظا هري لكل صفة &nbsp;</p> Allal homozygote= sont&nbsp; صفة جديدة [sifa dƷadia ] se sent des genes identiques</td> <td>Allele homozygote = c&rsquo;est un ensemble des gene qui deffinie le meme caractaire dans un 2 chrosome homologue متشابهين [Moutaʃ&atilde;bihayn]</td> </tr> <tr> <td> <p>Le ruselta des gen que procentage 100%.</p> </td> <td> <p>Allele homozygote=الصفة&nbsp; الوراثية&nbsp;&nbsp; الساندة التي تحمل نفس المعلومة [Asifa Alwir&atilde;&theta;iya Asaʔda Alati tahmilo nafs Almaʕlouma]</p> &nbsp;les caracteur g&eacute;n&eacute;tique dominants</td> <td>Al&egrave;le homozygote= اليلات متجانسة [Alilat AlmoutadƷ&atilde;nisa]</td> </tr> <tr> <td rowspan="4"> <p>Allal homozygote&nbsp;:</p> <p>Se sont des genes &eacute;dentiques ou bien a meme caracttirestique genitique</p> </td> <td>D&eacute;finition de ph&eacute;notype =الصفة الظاهرة أي هي ما&nbsp; يرى لنا كالون والطول [Asifa Aḍ&atilde;hira ay hiya ma youra lana kalawn wa ṭoul]</td> <td rowspan="4">Definition allel homozygote =allel homozygote dominante RR ou recessif rr أي &nbsp;متشابهة [Ay moutaʃ&atilde;biha]</td> </tr> <tr> <td>C&rsquo;est la codominance اى غياب السيادة بين صفتين و ظهور صفة جديدة غير ظاهرة عند ابوينن [Ay ɣiy&atilde;b Asiy&atilde;da bayn sifatayn wa ḍohour sida jadida ɣayr ḍ&atilde;hira ʕind abawayn]</td> </tr> <tr> <td>Ph&eacute;notype= الجينات&nbsp; المتعلقة&nbsp; بالصفاات الظاهرية [El dƷiniy&atilde;t el moutaʕaliʔa bisif&atilde;t aḍ&atilde;hiriya]</td> </tr> <tr> <td>All&egrave;le homozygote&nbsp;: allele homog&egrave;ne tant qu&rsquo;elle porte les meme الصفات&nbsp; [Asif&atilde;t]</td> </tr> </tbody> </table> <p style="margin-left: 40px;">Les informateurs&nbsp; de la colonne 1 du tableau ont choisi de fournir des r&eacute;ponses en fran&ccedil;ais<a href="#nbp15" name="lien_nbp15">15</a>. Cependant, ces &eacute;nonc&eacute;s pr&eacute;sentent des dysfonctionnements d&rsquo;ordre morphosyntaxique, &nbsp;lexical et des alternances intraphrastiques.</p> <p style="margin-left: 40px;">Ces diff&eacute;rentes formes d&rsquo;alternances observ&eacute;es n&rsquo;alt&egrave;rent pas le sens global des &eacute;nonc&eacute;s produits. Aussi constituent-elles des strat&eacute;gies discursives dans des situations informelles et &eacute;galement formelles. Nous pouvons cat&eacute;goriser ces&nbsp; strat&eacute;gies comme suit&nbsp;:</p> <p style="margin-left: 40px;">&nbsp;</p> <h4><strong>3.2.1&nbsp; Des strat&eacute;gies contrastives : en vue d&rsquo;un renforcement des connaissances&nbsp;</strong></h4> <p style="margin-left: 40px;">Cette strat&eacute;gie consiste &agrave; mettre en opposition des &eacute;nonc&eacute;s en langue cible avec leurs &eacute;quivalents en arabe. En voici quelques illustrations relev&eacute;es dans le corpus&nbsp;:</p> <p style="margin-left: 40px;">- Axe des abscisses= محور الفواصل [Mehwar elfaw&atilde;sil].</p> <p style="margin-left: 40px;">- Digestion =&nbsp;الهضم&nbsp; [El haḍm], m&eacute;canisme sert a d&eacute;grad&eacute; les &eacute;l&eacute;ments nutritives.</p> <p style="margin-left: 40px;">- Absorption= امتصاص [imtiṣaṣ)=c&rsquo;est comme la peau absorb&eacute; un m&eacute;dicament sous forme semi-solide comme les pommades.</p> <p style="margin-left: 40px;">- Absorption=,الامتصاص [imtiṣa]) chez l&rsquo;homme l&rsquo;absorption faire au niveau des mitochondries.</p> <p style="margin-left: 40px;">-&nbsp; Les fonctions born&eacute;es = الدالة المحدودة [El d&atilde;lat El mahdouda]. &nbsp;&nbsp;</p> <p style="margin-left: 40px;">- &nbsp;Fission = انشطار [Inʃit&atilde;r].</p> <p style="margin-left: 40px;">- Fusion = اتحاد [Itih&atilde;d].</p> <p style="margin-left: 40px;">- c&rsquo;est l&rsquo;environnement,&nbsp; محيط الكائنات الحية [mouhiṭ El kaʔinat el haya].</p> <p style="margin-left: 40px;">- Organes reproducteurs= اعضاء المنتجة [Aʕḍaʔ el mountidƷa] ce sont des organes qui situ&eacute;es dans la fleur, permettent de donn&eacute; une ovule en fruit.</p> <p style="margin-left: 40px;">- H&eacute;t&eacute;rotrophe&nbsp;: c&rsquo;est comme une plante prendre tout les nutritives&nbsp; essentiels &agrave; une autre plante, c&rsquo;est le contraire de autotrophe=ذاتية التغذية [&eth;atia El ta ɣ&eth;iya].</p> <p style="margin-left: 40px;">- Fleur= زمرة [zoumra] c&rsquo;est une appareil reproducteur qui porte les organes reproducteurs.</p> <p style="margin-left: 40px;">- Substrat organique : &laquo;&nbsp;sont des mati&egrave;re contien le co2&nbsp; المواد العضوية&nbsp;&raquo; [El maw&atilde;d el ʕaḍwiya].</p> <p style="margin-left: 40px;">- Intra cytoplasmique, intra= au milieu في الذاخل [Fi ḍaxel].</p> <p style="margin-left: 40px;">Dans d&rsquo;autres situations, les informateurs utilisent l&rsquo;arabe pour des termes techniques et scientifiques. Par exemple dans les &eacute;nonc&eacute;s suivants&nbsp;:</p> <p style="margin-left: 40px;">- Processus m&eacute;tabolique= عملية البناء العضوية [ʕamaliyat el binaʔ el ʕouḍwiya].</p> <p style="margin-left: 40px;">- Oxydant= مؤكسدة [mouʔaxsada].</p> <p style="margin-left: 40px;">- Absorption= امتصاص [imtiṣaṣ].</p> <p style="margin-left: 40px;">- Ingestion&nbsp;= البلع [El balʕ].</p> <p style="margin-left: 40px;">Plusieurs cas de ce type de traduction interlinguale se trouvent dans les copies des &eacute;tudiants. Une telle op&eacute;ration constitue pour l&rsquo;&eacute;tudiant un pont entre ses connaissances ant&eacute;rieures acquises en langue arabe et les connaissances scientifiques qui lui sont dispens&eacute;es en fran&ccedil;ais durant son cursus universitaire. Le recours &agrave; l&rsquo;arabe standard dans ce contexte viendrait&nbsp; consolider les nouvelles connaissances apprises en langue fran&ccedil;aise. En comparant avec ce qui se passe en interactions verbales, une sorte de mise en correspondance bilingue se met en place.</p> <h4><strong>3.2.2 Des strat&eacute;gies pour compenser des lacunes lexicales</strong></h4> <p style="margin-left: 40px;">Rappelons que lors de nos observations des pratiques p&eacute;dagogiques des enseignants universitaires, travaux effectu&eacute;s pour la pr&eacute;paration de magist&egrave;re, confirment qu&rsquo;ils ont recours &agrave; l&rsquo;arabe dialectal&nbsp; et/ou &agrave; l&rsquo;arabe standard, comme strat&eacute;gies de communication et surtout de compensation. Cette langue est mobilis&eacute;e pour gagner du temps afin de transmettre le maximum de connaissances scientifiques face &agrave; des contraintes institutionnelles. Ce type de traduction est d&eacute;nomm&eacute; &laquo;&nbsp;traduction p&eacute;dagogique&nbsp;&raquo;. Il est pr&eacute;sent en cours magistraux mais &eacute;galement en s&eacute;ances de TD. Selon Demchenko, elle <q>recouvre&nbsp; non seulement des exercices mais aussi tous les cas o&ugrave; l&#39;enseignant a recours &agrave; la langue maternelle des apprenants</q> (Demchenko, 2008&nbsp;: 11).</p> <p style="margin-left: 40px;">Nous la rencontrons, ici, dans les copies des &eacute;tudiants. Par exemple&nbsp;:</p> <p style="margin-left: 40px;">- La respiration se fait par deux m&eacute;thodes qui sont الشهيق [Aʃahiʔ]&nbsp;&nbsp; et الزفير [Azafir].</p> <p style="margin-left: 40px;">- Il s&rsquo;effectue avec الزواج [AzawadƷ].</p> <p style="margin-left: 40px;">- A partir&nbsp;&nbsp; التلقيح [Atalʔih]&nbsp;&nbsp;&nbsp; entre la femme et l&rsquo;homme.</p> <p style="margin-left: 40px;">- Autophagie =la cellule qui تغذي نفسها [Touɣadi nafsih&atilde;].</p> <p style="margin-left: 40px;">- All&egrave;le&nbsp; homozygote. Allele homogene tant que elle porte les m&ecirc;mes الصفات&nbsp; [Sif&atilde;t].</p> <p style="margin-left: 40px;">Le mot en arabe standard ici vient compl&eacute;ter le sens de la phrase. Le mot en fran&ccedil;ais n&rsquo;est pas restitu&eacute; suite &agrave; une m&eacute;connaissance ou un oubli. Aussi, le recours &agrave; l&rsquo;arabe standard est une aide face au manque du vocabulaire. Nous pensons que l&rsquo;op&eacute;ration de la recherche des &eacute;quivalences peut &ecirc;tre men&eacute;e en pr&eacute;sence de l&rsquo;enseignant et entre pairs afin&nbsp; de la rendre plus&nbsp; op&eacute;rationnelle dans le processus d&rsquo;acquisition des connaissances scientifiques. En effet, ce type d&rsquo;activit&eacute;s men&eacute;es en groupes aiderait l&rsquo;&eacute;tudiant &agrave; trouver le mot ad&eacute;quat tout&nbsp; en prenant en compte le contexte des unit&eacute;s lexicales dans la recherche des &eacute;quivalents. Dans ce sens, certains chercheurs d&eacute;fendent la r&eacute;habilitation de la traduction en classe. C&rsquo;est le cas de Puren qui l&rsquo;argumente en &eacute;crivant&nbsp;:</p> <blockquote> <p style="margin-left: 40px;">&laquo;&nbsp; Ce sont les &eacute;l&egrave;ves les plus en difficult&eacute; qui ressentent le plus le besoin de traduire et qui utilisent le plus la traduction comme strat&eacute;gie individuelle d&#39;apprentissage. Au nom de quoi pourrait-on continuer aujourd&#39;hui encore &agrave; les priver de ce dont ils ont besoin, alors que l&#39;on pr&ocirc;ne par ailleurs la centration sur l&#39;apprenant et le&nbsp; respect de ses strat&eacute;gies d&#39;apprentissage&nbsp;&raquo; (Puren, 1995&nbsp;:12).</p> </blockquote> <h4><strong>3. 2.3 Des strat&eacute;gies de repli et de contournement</strong></h4> <p style="margin-left: 40px;">Dans&nbsp; ce cas, c&rsquo;est la premi&egrave;re langue de scolarisation<a href="#nbp16" name="lien_nbp16">16</a> qui est utilis&eacute;e. C&rsquo;est un recours qui est moins fr&eacute;quent. L&rsquo;&eacute;tudiant a des difficult&eacute;s qui d&eacute;passent le niveau lexical. Il&nbsp; n&rsquo;h&eacute;site pas &agrave; fournir de longues phrases &eacute;crites enti&egrave;rement en arabe standard. Par exemple&nbsp;:</p> <p style="margin-left: 40px;">- Ph&eacute;notype = الجينات المتعلقة بالصفات الظاهرية&nbsp; (El jiniy&atilde;t el moutaʕalixa bielsif&atilde;t el ḍ&atilde;hiriya).</p> <p style="margin-left: 40px;">- Ph&eacute;notype = هو الصفة الوراثية الظاهرة على الأجيال ،تحملها المورثات [houwa el sifa el wir&atilde;&theta;iya el ḍahira ʕala el&atilde;dƷ&atilde;l tahmilouha el mouwari&theta;&atilde;t].</p> <p style="margin-left: 40px;">- Epistasie =&nbsp; اليلات تحمل مورثات غير دالة (لاتعطي صفة وراثية ظاهرة )[Ellil&atilde;t tahmil mouwari&theta;&atilde;t ɣayr d&atilde;lat (la tou ʕti sifa wir&atilde; &theta;iya &nbsp;ḍahira]</p> <p style="margin-left: 40px;">- Allele homozygote= اليل يحمل صفة وراثية واحدة (مورثات لنفس الصفة الوراثية متكررة او غير متكررة على طوله[Alil yahmil linafs sifa wir&atilde;&theta;iya motakarira aw ɣayr motakarira ʔla tolihi].</p> <p style="margin-left: 40px;">Ces exemples &eacute;crits en arabe standard<a href="#nbp17" name="lien_nbp17">17</a> pourraient &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;s comme des strat&eacute;gies de repli sur sur une langue ma&icirc;tris&eacute;e, celle de scolarisation, en contournant ainsi une langue mal ma&icirc;tris&eacute;e, celle de l&rsquo;enseignement des sciences.</p> <h2><strong>Conclusion</strong></h2> <p style="margin-left: 40px;">Il ressort de notre enqu&ecirc;te sur le terrain que les repr&eacute;sentations des &eacute;tudiants sur les langues sont en constante &eacute;volution. Cette &eacute;volution est nettement visible dans les pratiques langagi&egrave;res dans des situations formelles. Aussi, si le fran&ccedil;ais, langue d&rsquo;enseignement des sciences, est dominant dans les &eacute;crits analys&eacute;s, il est concurrenc&eacute; par l&rsquo;arabe standard. C&rsquo;est au contact de ces langues que se constuisent des strat&eacute;gies d&rsquo;apprentissage mobilisant les alternances codiques, interphrastiques et traductives. Les &eacute;tudiants y ont recours pour communiquer, pour expliciter et pour pallier des lacunes lexicales. Nous avons &eacute;galement observ&eacute; des strat&eacute;gies de compensation, de repli et &nbsp;de contournement.</p> <p style="margin-left: 40px;">Nous en concluons que la mise en place de dispositifs p&eacute;dagogiques ad&eacute;quats passe par la prise en compte du r&eacute;pertoire langagier des &eacute;tudiants, de leurs difficult&eacute;s linguistiques et de leurs propres strat&eacute;gies d&rsquo;apprentissage. Autrement dit, il faudrait concevoir une &laquo;&nbsp;didactique-passerelle&nbsp;&raquo; qui enseigne le fran&ccedil;ais sur objectifs sp&eacute;cifiques &agrave; des fins universitaires en s&rsquo;appuyant sur les autres langues pratiqu&eacute;es par les &eacute;tudiants, notamment l&rsquo;arabe standard, c&rsquo;est-&agrave;-dire la premi&egrave;re langue de scolarisation qui a permis d&rsquo;acqu&eacute;rir des savoirs fondamentaux.</p> <h2><strong>R&eacute;f&eacute;rences bibliographiques</strong></h2> <p style="margin-left: 40px;">ABRIC, Jean-Claude,&nbsp; <em>Pratiques sociales et repr&eacute;sentations</em>, Paris, PUF, 1994.</p> <p style="margin-left: 40px;">ACI, Ouarda, &laquo;&nbsp; Facebook : Pratiques langagi&egrave;res et discours sur les langues en Alg&eacute;rie&nbsp;&raquo;,&nbsp; <em>Socles,</em> n&deg;3, 2013, p.11-30.</p> <p style="margin-left: 40px;">ANCIAUX, Fr&eacute;d&eacute;ric, &laquo;&nbsp;Vers une didactique de l&rsquo;alternance codique aux Antilles fran&ccedil;aises&nbsp;&raquo;, In Colloqiue International &laquo;&nbsp;Sp&eacute;cificit&eacute;s et diversit&eacute; des intercations didactiques&nbsp;: disciplines, finalit&eacute;s,&nbsp; contextes&nbsp;&raquo;, ICAR, Universit&eacute; Lyon 2, CNRS, 24-26 juin 2010. [En ligne]&nbsp;: https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00526053/document.</p> <p style="margin-left: 40px;">BELLATRECHE, Houari,&nbsp;&laquo;&nbsp;L&rsquo;usage de la langue fran&ccedil;aise en Alg&eacute;rie, cas d&rsquo;&eacute;tude : le secteur bancaire&nbsp;&raquo;, <em>&nbsp;Synergie d&rsquo;Alg&eacute;rie</em>, n&deg; 8, &nbsp;2009, p. 107-113.</p> <p style="margin-left: 40px;">BENABOURA, Wahiba,&nbsp; &laquo;&nbsp;Besoins langagiers et contenus de la licence LMD en biologie: cas des &eacute;tudiants de l&rsquo;universit&eacute; de Chlef&nbsp;&raquo;, &nbsp;<em>Synergies Alg&eacute;rie</em>, n&deg; 22, 2015, p. 217-226.</p> <p style="margin-left: 40px;">BENABOURA, Wahiba,&nbsp; &laquo;&nbsp;Le discours p&eacute;dagogique en cours magistral : caract&eacute;ristiques et impacts &raquo;, <em>Synergie d&rsquo;Espagne</em>, n&deg;5, 2012, p. 161-171.</p> <p style="margin-left: 40px;">BOUBAKOUR, Samira, &laquo;&nbsp;Etudier le fran&ccedil;ais&hellip;Quelle histoire&nbsp;&raquo;, <em>Le fran&ccedil;ais en Afrique -Revue du r&eacute;seau des observatoires du fran&ccedil;ais contemporain en Afrique,</em> n&deg; 23, 2008, &nbsp;p. 51-68.</p> <p style="margin-left: 40px;">CANUT, Cecile, &laquo;&nbsp;Subjectivit&eacute;, imaginaires et fantasmes des langues&nbsp;: la mise en discours &eacute;pilinguistique&nbsp;&raquo;, &nbsp;<em>In Langage et soci&eacute;t&eacute;</em>, n&deg;93, 2000, p. 71-97.</p> <p style="margin-left: 40px;">CASTELLOTTI, V&eacute;ronique et MOORE, Dani&egrave;le,<em> Repr&eacute;sentations sociales&nbsp; des Langues et enseignements, Guide pour l&rsquo;&eacute;laboration des politiques linguistiques &eacute;ducatives en Europe &ndash; De la diversit&eacute; linguistique &agrave; l&rsquo;&eacute;ducation plurilingue</em>, Strasbourg,&nbsp; Conseil de l&rsquo;Europe, 2002.</p> <p style="margin-left: 40px;">CAUBET, Dominique, &nbsp;&laquo;&nbsp;M&eacute;tissages linguistiques ici (en France) et l&agrave;-bas (au Maghreb)&nbsp;&raquo;, <em>Ville-Ecole-Int&eacute;gration Enjeux</em>, n&deg;130, Paris, CNDP, 2002, p.&nbsp; 117-132.</p> <p style="margin-left: 40px;">CORTIER, Claude &nbsp;et KAABOUB, Abdelkrim, &nbsp;&laquo;&nbsp;Le fran&ccedil;ais dans l&rsquo;enseignement universitaire alg&eacute;rien&nbsp;: enjeux linguistiques et didactiques&nbsp;&raquo;, <em>Le Fran&ccedil;ais dans le monde, Recherches et applications: faire des &eacute;tudes sup&eacute;rieures en langue fran&ccedil;aise</em>, n &deg;47, 2010, &nbsp;55-63.</p> <p style="margin-left: 40px;">CUQ, Jean-Pierre et &nbsp;GRUCA, Isabelle, &nbsp;<em>Cours de didactique du fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re et seconde</em>. Grenoble, &nbsp;Presses Universitaires de Grenoble, 2003.</p> <p style="margin-left: 40px;">CYR Paul, <em>Les strat&eacute;gies d&rsquo;apprentissage,</em> Paris, Cl&eacute; International, 1998.</p> <p style="margin-left: 40px;">DABENE, &nbsp; Louis,&nbsp; &laquo;&nbsp;L&rsquo;image des langues et leur apprentissage&nbsp;&raquo;, dans M. Matthey (Ed), <em>Les langues et leurs images</em>. &nbsp;Neuch&acirc;tel, IRDP &Eacute;diteur, 1997, p.19-23.</p> <p style="margin-left: 40px;">DELCAMBRE, Isabelle et JOVENET,&nbsp; Anne-&nbsp;Marie (dir), Lire-&eacute;crire dans le sup&eacute;rieur,<em> Spirale</em>, n&deg;29, 2002, [En ligne]&nbsp;:www.persee.fr/issue/spira_0994-3722_2002_num_29_1.</p> <p style="margin-left: 40px;">DEMCHENKO, Alexandre, <em>Le recours &agrave; la traduction&nbsp; par les apprenants adultes d&rsquo;une langue seconde&nbsp;: aide ou handicap&nbsp;?</em> M&eacute;moire en didactique,&nbsp; Qu&eacute;bec universit&eacute; de Montr&eacute;al, 2008, &nbsp;[En ligne]&nbsp;: https://archipel.uqam.ca/1349/1/M10227.pdf.&nbsp;</p> <p style="margin-left: 40px;">DERRADJI, Yacine, &laquo;&nbsp;Vous avez dit langue &eacute;trang&egrave;re, le Fran&ccedil;ais en Alg&eacute;rie&nbsp;? &raquo; <em>Le fran&ccedil;ais en Afrique</em>,&nbsp; n&deg;15, 2010, &nbsp;[En ligne]&nbsp;: http://www.unice.fr/ILF-CNRS/ofcaf/15/derradji.html.</p> <p style="margin-left: 40px;">DOURARI, Abderrezak&nbsp;, &laquo; Pratiques langagi&egrave;res effectives et pratiques postul&eacute;es en Kabylie &raquo;,&nbsp; <em>Insaniyat</em>,&nbsp; إنسانيات, 2002, [En ligne]&nbsp;: http://journals.openedition.org/insaniyat/8405.</p> <p style="margin-left: 40px;">DOISE, Willem. (1985),&nbsp; <em>Les repr&eacute;sentations sociales : d&eacute;finition d&rsquo;un concept</em>, Connexions, 45, p. 243-253</p> <p style="margin-left: 40px;">DUBOIS, Maud, &nbsp;KAMBER, Alain &nbsp;et SKUPIEN DEKENS, Carine, &laquo;Tenir&nbsp; compte des langues premi&egrave;res dans l&rsquo;enseignement/apprentissage des langues vivantes&nbsp;&raquo;, <em>M&eacute;langes CRAPEL</em>, &nbsp;n&deg; 35, 2014, p. 5-11.</p> <p style="margin-left: 40px;">ELIMAM, Abdou, &laquo;&nbsp;<em>Le Maghribi, alias &quot;ed-darija&quot;&nbsp; (la langue consensuelle du Maghreb)</em>&raquo;<em>, </em>&nbsp; Oran, Editions Dar Gharb, 2003.</p> <p style="margin-left: 40px;">FERHANI, Fatiha, (2006), &laquo;&nbsp;Alg&eacute;rie, l&#39;enseignement du fran&ccedil;ais &agrave; la lumi&egrave;re de la r&eacute;forme &raquo;, <em>Le fran&ccedil;ais aujourd&#39;hui</em>, n&deg; 154, p.11-18.</p> <p style="margin-left: 40px;">GENTIL, Guillaume, &laquo; Modes de transmission : la m&eacute;diation de l&rsquo;oral et de l&rsquo;&eacute;crit entre les langues et les appartenances&nbsp;&raquo; dans Zarate, Geni&egrave;ve, &nbsp;L&eacute;vy, Danielle et Kramsch, Claire. (dir), &nbsp;<em>Pr&eacute;cis du plurilinguisme&nbsp; et du pluriculturalisme</em>, Paris, &Eacute;ditions des archives contemporaines, 2008, p.51-54.</p> <p style="margin-left: 40px;">GRANDGUILLAUME, Gilbert, &laquo; La Francophonie en Alg&eacute;rie. Herm&egrave;s&nbsp;&raquo;, <em>La Revue</em>, n&deg;40, 2004, p. 75-78. [En ligne]&nbsp;: www.cairn.info/revue-hermes-la revue-2004-3page-75.htm</p> <p style="margin-left: 40px;">JODELET&nbsp; Denise, &nbsp;<em>Les repr&eacute;sentations sociales. 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Paris, &nbsp;Hachette, 2004.</p> <p style="margin-left: 40px;">MOSCOVICI, Serge, &laquo; L&rsquo;&egrave;re des repr&eacute;sentations sociales &raquo;, dans Doise, Willem et&nbsp; Palmonari, Augusto, <em>L&rsquo;&eacute;tude des repr&eacute;sentations sociales</em>. Paris, Delachaux et Niestl&eacute;, 1986, pp. 34-77.</p> <p style="margin-left: 40px;">MORSLY, Dalila, &laquo;&nbsp; Alger plurilingue&nbsp;&raquo;, &nbsp;<em>Plurilinguismes</em>, n&deg;12, 1996, p. 47-80.</p> <p style="margin-left: 40px;">PERREFORT, Marion, &laquo;&nbsp;Et si on hachait un peu de paille&nbsp;?&nbsp;Aspects linguistiques des&nbsp; repr&eacute;sentations&nbsp;langagi&egrave;res&nbsp;&raquo;,&nbsp;<em>Tranel, n&deg;</em> 27, 1997, p. 51-62.</p> <p style="margin-left: 40px;">PUREN, Christian, &laquo;&nbsp;Pour un nouveau statut de la traduction en didactique des langues&nbsp;&raquo;,&nbsp; <em>Les Langues Modernes</em>, n&deg; 1,&nbsp; 1995, p.7-22.</p> <p style="margin-left: 40px;">SEBANE, Mouna, &nbsp;&laquo;&nbsp;FOS / FOU : Quel&nbsp; &quot;fran&ccedil;ais&quot; pour les &eacute;tudiants alg&eacute;riens des fili&egrave;res scientifiques ?&nbsp;&raquo;, In Actes de colloque&nbsp; <em>Le Fran&ccedil;ais sur Objectifs Universitaires</em>, 2011, p. 375-380. [En ligne]&nbsp;:&nbsp; &nbsp;ressources-cla.univ-fcomte.fr/gerflint/Monde8-T2/sebane.pdf.</p> <p style="margin-left: 40px;">TALEB-IBRAHIMI, Khaoula, <em>Les Alg&eacute;riens et leur(s) langue(s). &Eacute;l&eacute;ments pour une approche sociolinguistique de la soci&eacute;t&eacute; alg&eacute;rienne</em>,&nbsp; Alger, Dar El-Hikma, 1995.</p> <p style="margin-left: 40px;">TRONCY, Christel, &laquo; Repr&eacute;sentations sociales des &eacute;tudiants&nbsp;: quels obstacles &agrave; l&rsquo;utilisation du fran&ccedil;ais comme langue d&rsquo;enseignement dans une universit&eacute; turque francophone?&raquo;, <em>Signes&nbsp;: Discours et Soci&eacute;t&eacute;s,</em> n&deg;1,&nbsp; Juin 2008, [en ligne]&nbsp;: www.revue-signes.info/document.php?id=503. ISSN 1308-8378.</p> <p style="margin-left: 40px;">VIGNER, G&eacute;rard, &nbsp;(1992). &laquo;&nbsp;Le fran&ccedil;ais langue de scolarisation&nbsp;&raquo;, <em>Etudes de linguistique appliqu&eacute;e</em>, n&deg; 88, Paris, Didier Erudition, p. 39-54.</p> <p style="margin-left: 40px;">&nbsp;</p> <p style="margin-left: 40px;"><a href="#lien_nbp1" name="nbp1">1</a>Ce qui a &eacute;t&eacute;&nbsp; soulign&eacute; par des travaux r&eacute;cents&nbsp;<q> la prise en compte des langues premi&egrave;res (L1) dans l&rsquo;enseignement / apprentissage des langues vivantes (L2) est aujourd&rsquo;hui un principe reconnu dont les modalit&eacute;s ont passablement &eacute;volu&eacute; au cours du temps&nbsp;</q> (Dubois, Kambere et Skupien Dekens,&nbsp; 2014&nbsp;: &nbsp;5).</p> <p style="margin-left: 40px;"><a href="#lien_nbp2" name="nbp2">2</a>L&rsquo;arabe alg&eacute;rien &eacute;galement &nbsp;appel&eacute; dialectal. En langue locale&nbsp; <q>ed-derja</q>, ou encore&nbsp;<q> maghribi&nbsp;</q> (Elimam, 2003).</p> <p style="margin-left: 40px;"><a href="#lien_nbp3" name="nbp3">3</a><q>Le tamazight ou &laquo;amazighe&raquo; se constitue essentiellement&nbsp;&nbsp; du kabyle,&nbsp; du chaoui,&nbsp; du mozabite et du touareg</q> (Boubakour,2008).</p> <p style="margin-left: 40px;"><a href="#lien_nbp4" name="nbp4">4</a>Ce qui a encourag&eacute;&nbsp; le d&eacute;veloppement des activit&eacute;s des &eacute;coles&nbsp; de langues qui&nbsp; continuent &agrave; proposer des cours payants pour tous les niveaux.</p> <p style="margin-left: 40px;"><a href="#lien_nbp5" name="nbp5">5</a>Les repr&eacute;sentations sont &agrave; distinguer des attitudes qui sont des croyances&nbsp;<q> qui peuvent &ecirc;tre motiv&eacute;es par des informations objectives, comme elles peuvent s&rsquo;appuyer sur des pr&eacute;jug&eacute;s ou des st&eacute;r&eacute;otypes. Elles peuvent aussi &ecirc;tre modifi&eacute;es et &eacute;voluer </q>(Castellotti et Moore, 2002&nbsp;: 8).</p> <p style="margin-left: 40px;"><a href="#lien_nbp6" name="nbp6">6</a>Selon Cy, &nbsp;<q>les strat&eacute;gies d&rsquo;apprentissage sont consid&eacute;r&eacute;es comme &laquo; un ensemble d&rsquo;op&eacute;rations mises en &oelig;uvre par les apprenants pour acqu&eacute;rir, int&eacute;grer et r&eacute;utiliser la langue cible </q>(1998: 5).</p> <p style="margin-left: 40px;"><a href="#lien_nbp7" name="nbp7">7</a>L&rsquo;universit&eacute; de Hassiba Benbouali,&nbsp; fond&eacute;e en 1983,&nbsp; comporte&nbsp; actuellement 76 sp&eacute;cialit&eacute;s en Licence et 105 sp&eacute;cialit&eacute;s&nbsp; en Master.</p> <p style="margin-left: 40px;"><a href="#lien_nbp8" name="nbp8">8</a>Les cinq d&eacute;partements sont&nbsp;: d&eacute;partement de&nbsp;&nbsp; math&eacute;matique, d&eacute;partement d&#39;informatique, d&eacute;partement de physique, d&eacute;partement de biologie&nbsp; et d&eacute;partement de Chimie.</p> <p style="margin-left: 40px;"><a href="#lien_nbp9" name="nbp9">9</a>A titre illustratif, des tarifs &eacute;tudiants de 4000DA &agrave; 6000DA sont affich&eacute;s&nbsp; sur la page officiel du CEIL d&rsquo;Alger&nbsp; http://ceil.univ-alger.dz</p> <p style="margin-left: 40px;"><a href="#lien_nbp10" name="nbp10">10</a>L&rsquo;alternance codique ou le code switching&nbsp; <q>C&rsquo;est le changement par un locuteur bilingue, de langue ou de vari&eacute;t&eacute; linguistique &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur d&rsquo;un &eacute;nonc&eacute; phrase ou d&rsquo;un &eacute;change ou entre deux situations de communication</q>&nbsp; (Cuq, 2003&nbsp;: 17). L&rsquo;alternance codique est diff&eacute;rente de m&eacute;lange de codes ou code mixing. Celui-ci est une alternance intraphrastique.</p> <p style="margin-left: 40px;"><a href="#lien_nbp11" name="nbp11">11</a>L&rsquo;interf&eacute;rence est l&rsquo;utilisation d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments appartenant &agrave; une langue tandis que l&rsquo;on parle ou l&rsquo;on &eacute;crit une autre.</p> <p style="margin-left: 40px;"><a href="#lien_nbp12" name="nbp12">12</a>L&rsquo;interlangue est donc un microsyst&egrave;me que se construit l&rsquo;apprenant &agrave; partir de ses acquis en langue source et en langue cible. C&rsquo;est&nbsp; une strat&eacute;gie utilis&eacute;e par un apprenant pour la cr&eacute;ation volontaire ou involontaire d&rsquo;une s&eacute;rie de r&egrave;gles qui n&rsquo;appartiennent ni &agrave; la langue maternelle ni &agrave; la langue &agrave; apprendre.</p> <p style="margin-left: 40px;"><a href="#lien_nbp3" name="nbp13">13</a>La traduction est un ph&eacute;nom&egrave;ne r&eacute;sultant d&rsquo;une situation de contact des langues. Elle consiste &agrave; transposer un texte d&rsquo;une langue &agrave; une autre, en transmettant le plus fid&egrave;lement le message.</p> <p style="margin-left: 40px;"><a href="#lien_nbp14" name="nbp14">14</a>Boubakour &eacute;crit <q>la langue fran&ccedil;aise, favorablement per&ccedil;ue, est consid&eacute;r&eacute;e comme un moyen de savoir et de communication avec autrui ; c&rsquo;est une langue de culture, de litt&eacute;rature et de prestige</q> (Boubakour, 2008&nbsp;: &nbsp;64).</p> <p style="margin-left: 40px;"><a href="#lien_nbp15" name="nbp15">15</a>Il y a 4 informateurs qui ont choisi de r&eacute;pondre uniquement en fran&ccedil;ais.</p> <p style="margin-left: 40px;"><a href="#lien_nbp16" name="nbp16">16</a>La langue scolarisation est <q>une langue&nbsp;apprise pour enseigner d&rsquo;autres&nbsp; mati&egrave;res qu&rsquo;elle-m&ecirc;me et qui peut, dans certains pays, &ecirc;tre pr&eacute;sente dans l&rsquo;environnement &eacute;conomique et social des &eacute;l&egrave;ves</q> (Vigner, 1992&nbsp;:&nbsp; 40).</p> <p style="margin-left: 40px;"><a href="#lien_nbp17" name="nbp17">17</a>Nous avons&nbsp; compt&eacute; 4 copies &eacute;crites enti&egrave;rement en arabe standard.</p> <p style="margin-left: 40px;">&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p>