<h1 style="text-align: center;">Apprendre le/en fran&ccedil;ais : quelles r&eacute;ponses didactiques apport&eacute;es aux &eacute;l&egrave;ves allophones, en France et au Qu&eacute;bec ?<br /> &nbsp;</h1> <p>Depuis la fin des ann&eacute;es 1960, le nombre d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves allophones augmente en France et au Qu&eacute;bec, tandis qu&rsquo;une structuration comparable d&rsquo;offres de services s&rsquo;y op&egrave;re pour ceux qui doivent concurremment apprendre le fran&ccedil;ais et apprendre en fran&ccedil;ais (Mendon&ccedil;a Dias et Querrien, &agrave; para&icirc;tre.) Dans chacun des contextes, les &eacute;l&egrave;ves allophones peuvent suivre des cours disciplinaires diff&eacute;rents d&rsquo;un dispositif &agrave; l&rsquo;autre. Corollairement, les r&ocirc;les des enseignants de langue fran&ccedil;aise ou de classe ordinaire intervenant aupr&egrave;s de ces &eacute;l&egrave;ves ne sont pas clairement d&eacute;finis, notamment en ce qui concerne l&rsquo;articulation des comp&eacute;tences langagi&egrave;res et des disciplines. S&rsquo;y ajoute que la formation des enseignants francophones est encore loin d&rsquo;int&eacute;grer syst&eacute;matiquement des &eacute;l&eacute;ments concernant l&rsquo;acquisition d&rsquo;une langue seconde (L2). Consid&eacute;rant ces lacunes, la question se pose dans chaque contexte de savoir comment d&eacute;finir un projet &eacute;ducatif qui se construit sporadiquement, au rythme des textes officiels, et qui doit relever le d&eacute;fi d&rsquo;un apprentissage int&eacute;gr&eacute; du fran&ccedil;ais et de disciplines scolaires en langue seconde (d&eacute;sormais DLS).</p> <p>Au fil du temps, la conceptualisation des moyens didactiques et syst&eacute;miques de la scolarisation des &eacute;l&egrave;ves allophones a fait &eacute;merger une terminologie en apparence semblable, mais qui dissimule des diff&eacute;rences dans leur mise en &oelig;uvre. Au c&oelig;ur des divergences lexicales, le concept de &laquo;&nbsp;fran&ccedil;ais langue seconde&nbsp;&raquo; (FLS) a &eacute;volu&eacute; et s&rsquo;est progressivement impos&eacute; dans les usages de chaque &eacute;tat. S&rsquo;il est davantage synonyme de &laquo;&nbsp;fran&ccedil;ais langue de scolarisation&nbsp;&raquo; en France, il d&eacute;signe aujourd&rsquo;hui au Qu&eacute;bec l&rsquo;enseignement-apprentissage du fran&ccedil;ais comme langue additionnelle d&rsquo;un locuteur &ndash; ce qui touche tout apprenant allophone, issu ou non de l&rsquo;immigration (De Koninck et Huot, 2007). Ainsi, le concept recoupe aujourd&rsquo;hui des appr&eacute;hensions didactiques variables, tandis que les conditions d&rsquo;apprentissage des &eacute;l&egrave;ves allophones se r&eacute;v&egrave;lent mall&eacute;ables, perm&eacute;ables et s&eacute;cantes &agrave; d&rsquo;autres contextes francophones. Quelles r&eacute;alit&eacute;s didactiques se cachent derri&egrave;re cette terminologie et quelle place est accord&eacute;e &agrave; l&rsquo;enseignement du fran&ccedil;ais et des DLS dans chacun de ces contextes ?</p> <p>Dans une d&eacute;marche comparative France-Qu&eacute;bec, nous nous basons sur les textes officiels et la litt&eacute;rature scientifique des territoires respectifs pour livrer une analyse de ces concepts mouvants et pour mettre en &eacute;vidence les modalit&eacute;s envisag&eacute;es pour l&rsquo;enseignement des DLS aux &eacute;l&egrave;ves allophones dans les discours et dans les pratiques. Apr&egrave;s avoir circonscrit le FLS comme champ d&rsquo;&eacute;tude et d&eacute;crit les contextes d&rsquo;enseignement, nous verrons comment et dans quelles conditions est pr&eacute;vu l&rsquo;enseignement du fran&ccedil;ais et en fran&ccedil;ais.</p> <p>&nbsp;</p> <h2>1. &Eacute;pist&eacute;mologie et terminologie du FLS&nbsp;: &eacute;volution dans deux contextes francophones</h2> <h3>1.1 Le FLS, un concept large et mouvant, dans l&rsquo;espace et le temps</h3> <p>L&rsquo;&eacute;pith&egrave;te &laquo; seconde &raquo; permet de sp&eacute;cifier le statut de la langue fran&ccedil;aise &ndash; en m&ecirc;me temps que son ordre d&rsquo;acquisition dans le r&eacute;pertoire langagier &ndash; dans des contextes &laquo;&nbsp;<em>o&ugrave; il n&rsquo;est pas langue maternelle mais joue un r&ocirc;le scolaire et social majeur </em>&raquo; (Spa&euml;th, 2008&nbsp;: 65), tels que des pays anciennement colonis&eacute;s ou le Qu&eacute;bec (Cuq, 1991 : 39), mais aussi historiquement en France (Cuq, ibid.&nbsp;: 23 ; Boutan, 1996 : 91 ; Chervel, 2006&nbsp;; Vigner, 2008 : 37 ; Klein et Sall&eacute;, 2009 : 93), puisqu&rsquo;au d&eacute;but du XX&egrave;me si&egrave;cle, tous les Fran&ccedil;ais n&rsquo;avaient pas le fran&ccedil;ais comme langue premi&egrave;re (L1), alors concurrenc&eacute;e par des patois ou langues r&eacute;gionales. &Agrave; l&rsquo;&eacute;vocation de l&rsquo;expression FLS, le secteur scolaire appara&icirc;t en arri&egrave;re-plan comme contexte &ndash; non exclusivement au Canada &ndash;, et il s&rsquo;impose moins comme une caract&eacute;risation sociolinguistique que comme un cadre didactique et institutionnel qui cristallise des d&eacute;fis de politiques &eacute;ducatives et linguistiques.</p> <p>En France, l&rsquo;usage de l&rsquo;expression de FLS fut introduit avec un temps de d&eacute;calage par rapport aux autres contextes francophones, en raison d&rsquo;un paradoxe terminologique, li&eacute; aux politiques linguistiques assimilationnistes. Si cette &laquo; langue &raquo; &eacute;tait seconde, elle ne devait pas moins en devenir premi&egrave;re puisque &laquo; <em>la fin pr&eacute;visible du processus est l&rsquo;assimilation et le monolinguisme en fran&ccedil;ais.</em>&raquo; (Cuq, 1991 : 140). Cette ambigu&iuml;t&eacute; soulev&eacute;e (Verdelhan-Bourgade, 2002 : 21) fait du FLS un enseignement temporaire : &laquo; <em>puisque l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve doit parvenir &agrave; un niveau de comp&eacute;tence assez proche de celui du locuteur natif </em>&raquo; (Vigner, 2001 : 58). Mais l&rsquo;expression de FLS finit par s&rsquo;imposer en France, &laquo; <em>sans doute d&ucirc; au poids d&rsquo;une institution, l&rsquo;&Eacute;ducation nationale fran&ccedil;aise </em>&raquo; (Maurer, 2017).</p> <p>Au Qu&eacute;bec, le sigle FLS s&rsquo;inscrit dans un paradigme diff&eacute;rent, puisqu&rsquo;il d&eacute;passe les contextes scolaires. Le fran&ccedil;ais est seule langue officielle au Qu&eacute;bec, co-officielle au Nouveau-Brunswick tandis que les autres provinces ou territoires canadiens sont &laquo;&nbsp;anglophones&nbsp;&raquo;<sup><a href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc" title="Pas nécessairement officiellement. Les questions juridiques touchant les langues au Canada sont diverses et nuancées et, par souci de concision, nous ne pouvons les restituer dans toute leur complexité dans la présente publication. Pour davantage d’information sur le sujet, consulter le site de la Chaire sur le développement de la recherche sur la culture d’expression française en Amérique du Nord (CEFAN), disponible à l’adresse : http://www.axl.cefan.ulaval.ca/amnord/cnd_regimes_lng-prov.htm">1</a>.</sup> Cependant, les deux langues b&eacute;n&eacute;ficient de reconnaissances juridiques partout au pays, ce qui se refl&egrave;te dans les politiques &eacute;ducatives. Le FLS concerne les apprenants dont le fran&ccedil;ais n&rsquo;est pas L1, au secteur scolaire comme dans l&rsquo;enseignement aux adultes, ce qui renvoie non plus au seul statut social de la langue mais bien, d&rsquo;un point de vue psycholinguistique, &agrave; sa place dans le r&eacute;pertoire langagier d&rsquo;un locuteur, &laquo; <em>comme une langue acquise (naturellement) ou apprise (institutionnellement) apr&egrave;s qu&rsquo;on a acquis au moins une langue maternelle</em> &raquo; (Besse, 1987 : 14-15).</p> <p>Aujourd&rsquo;hui, dans les contextes scolaires fran&ccedil;ais et qu&eacute;b&eacute;cois, les services &eacute;ducatifs ont contribu&eacute; &agrave; institutionnaliser l&rsquo;appellation FLS, ce qui a permis de sp&eacute;cifier l&rsquo;enseignement du fran&ccedil;ais aupr&egrave;s d&rsquo;un public allophone &ndash; distinct entre les deux contextes &ndash; et les mesures nationales ont concouru &agrave; d&eacute;limiter le p&eacute;rim&egrave;tre extensible investi par le FLS.<br /> &nbsp;</p> <h3>1.2 Le r&ocirc;le des textes institutionnels dans la diffusion et la d&eacute;finition du FLS en France</h3> <p>En France, l&rsquo;expression se trouve dans les documents d&rsquo;accompagnement des programmes de fran&ccedil;ais de 1996. En 2000, le Minist&egrave;re de l&rsquo;&Eacute;ducation Nationale publie une brochure intitul&eacute;e le Fran&ccedil;ais langue seconde (Bertrand et al., 2000) qui propose des &laquo; programmes &raquo; d&rsquo;enseignement, en m&ecirc;me temps qu&rsquo;elle diffuse la terminologie didactique. Ce document sera recommand&eacute; dans la circulaire de 2002 qui fixe des modalit&eacute;s d&rsquo;accueil et d&rsquo;enseignement pour les &eacute;l&egrave;ves arrivants.</p> <p>La m&ecirc;me ann&eacute;e, dans un rapport officiel, les enseignants sont r&eacute;f&eacute;r&eacute;s en tant qu&rsquo;enseignants de FLS (Lecourbe et al., 2002 : 15 et 46), ind&eacute;pendamment de ce qu&rsquo;ils enseignent ou de la fa&ccedil;on dont ils enseignent puisqu&rsquo;on constate alors un manque de supports (ibid. : 51) et une pr&eacute;dilection pour le fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re (<em>ibid</em>. : 61). Les auteurs du rapport suivant des Inspections G&eacute;n&eacute;rales confirment l&rsquo;usage institutionnel de l&rsquo;expression (Klein et Sall&eacute;, 2009 : 93) tout en d&eacute;plorant le manque de formation initiale des professeurs (<em>ibid</em>. : 132). En filigrane des discours officiels, &ecirc;tre enseignant de FLS revient &agrave; enseigner &agrave; des &eacute;l&egrave;ves allophones arrivants, donc renvoie davantage &agrave; un contexte plut&ocirc;t qu&rsquo;&agrave; un contenu didactique identifi&eacute; mis en &oelig;uvre par les enseignants dont on souligne le manque de formation. Le FLS peut &ecirc;tre associ&eacute; &agrave; un dispositif linguistique &ndash; avec un contenu didactique ind&eacute;fini (Mendon&ccedil;a Dias, 2012 : 165-270) &ndash; ou renvoie &agrave; une p&eacute;dagogie. Le tableau ci-apr&egrave;s pr&eacute;sente les organisations possibles de scolarisation des &eacute;l&egrave;ves allophones.</p> <p align="justify" class="western" style="margin-bottom:8px"><br /> &nbsp;</p> <h5>Tableau 1. <em>Condition d&rsquo;enseignement-apprentissage du FLS dans les &eacute;tablissements scolaires en France, &agrave; partir de 2012</em>.</h5> <p><img src="https://www.numerev.com/img/ck_204_6_image4.png" style="width: 850px; height: 593px;" /></p> <p>&nbsp;</p> <p>L&rsquo;&eacute;l&egrave;ve primo-arrivant a g&eacute;n&eacute;ralement une double inscription : en classe r&eacute;guli&egrave;re et en UPE2A, qui comporte un enseignement du fran&ccedil;ais, parfois des math&eacute;matiques (circulaires 2002, 2012) sachant qu&rsquo;on regroupe les &eacute;l&egrave;ves peu francophones, relevant de diff&eacute;rents niveaux scolaires et linguistiques. Des mesures ont &eacute;t&eacute; prises et des certifications ouvertes&nbsp;: une &eacute;preuve orale optionnelle sur le Fran&ccedil;ais Langue &Eacute;trang&egrave;re et Seconde (FLES) pour les futurs enseignants de fran&ccedil;ais (2013) et une certification compl&eacute;mentaire en FLS (2004) ouverte &agrave; tout enseignant titulaire. Rares sont les enseignants des DLS &agrave; &ecirc;tre impliqu&eacute;s. Ces mentions ne sont pas pr&eacute;-requises pour enseigner en UPE2A, probablement pour &eacute;viter une sp&eacute;cialisation des enseignants et consid&eacute;rant que le FLS &laquo; <em>n&rsquo;est pas une discipline</em> &raquo; (Klein et Sall&eacute;, 2009 : 93). Dans cette d&eacute;sp&eacute;cialisation paradoxale du FLS, l&rsquo;expression concurrente de Fran&ccedil;ais langue de scolarisation (FLSco) se d&eacute;veloppe, officialis&eacute;e d&rsquo;ailleurs avec une nouvelle collection d&rsquo;ouvrages intitul&eacute;e <em>Cap sur le fran&ccedil;ais langue de scolarisation</em> (2012).</p> <p>Ainsi, l&#39;&Eacute;ducation nationale s&rsquo;approprie l&rsquo;expression pour rendre visibles des mesures prises en direction des &eacute;l&egrave;ves allophones, tout en soutenant que le FLS &ndash; par le truchement du FLSco &ndash; est l&rsquo;affaire de tous mais sans se donner les moyens de le rendre tel quel. D&rsquo;ailleurs, sur le terrain, l&rsquo;expression est parfois inusit&eacute;e par les praticiens eux-m&ecirc;mes (Mendon&ccedil;a Dias, 2012&nbsp;: 165), contrairement au Qu&eacute;bec o&ugrave; le FLS s&rsquo;impose avec des enjeux distincts, au prisme des rapports entre les langues officielles.</p> <p align="justify" class="western" style="margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <h3>1.3 Les modalit&eacute;s de l&rsquo;enseignement du FLS dans les milieux scolaires canadiens et qu&eacute;b&eacute;cois</h3> <p>Au Qu&eacute;bec, o&ugrave; le fran&ccedil;ais est langue officielle au sein d&rsquo;un &eacute;tat f&eacute;d&eacute;ral majoritairement anglophone, le FLS est con&ccedil;u comme une langue additionnelle et cons&eacute;cutive aux langues d&eacute;j&agrave; parl&eacute;es par l&rsquo;apprenant. Dans la deuxi&egrave;me moiti&eacute; du XXe si&egrave;cle, deux grands secteurs du fran&ccedil;ais L2 seront structur&eacute;s dans les syst&egrave;mes scolaires. Les programmes dits de &laquo; FLS &raquo; vont ainsi &ecirc;tre organis&eacute;s pour r&eacute;pondre aux besoins des &eacute;l&egrave;ves anglophones du Qu&eacute;bec, puis dans d&rsquo;autres provinces. Ces programmes sont nomm&eacute;s &laquo; fran&ccedil;ais de base &raquo; (<em>Core French</em>) et &laquo;&nbsp;immersion &raquo; (<em>French immersion.</em>) Le programme d&rsquo;Int&eacute;gration linguistique, scolaire et sociale (ILSS) est quant &agrave; lui sp&eacute;cifique au Qu&eacute;bec et il s&rsquo;adresse aux &eacute;l&egrave;ves allophones issus de l&rsquo;immigration.</p> <p>C&rsquo;est en pleine &eacute;volution des politiques provinciales dans les ann&eacute;es 60 que les programmes d&#39;enseignement du FLS ont &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute;s, comme le rapporte Pellerin (2008 : 305) :</p> <p style="margin-left: 40px;">&laquo;&nbsp;L&rsquo;importance accordée à l&rsquo;enseignement du français au Canada comme deuxième langue officielle est indicative des changements à la fois sociopolitiques et sociolinguistiques qui ont eu lieu dans les années soixante au sein de la province du Québec. Comme l&rsquo;indique Fraser (2006) dans son livre &laquo;&nbsp;Sorry, I don&rsquo;t Speak French&nbsp;&raquo;, l&rsquo;évolution d&rsquo;une politique du bilinguisme au Canada reflète à la fois un débat historique qui représente les relations difficiles entre un groupe majoritaire (les anglophones) et un groupe minoritaire (les francophones) et un défi continuel pour la nation. Le débat sur le statut du français comme langue officielle a remis en question l&rsquo;enseignement du français comme langue seconde (L2n) au Québec (pour les anglophones) et puis à travers le Canada au début des années soixante. La naissance de l&rsquo;enseignement par immersion comme approche à l&rsquo;enseignement du fran&ccedil;ais en tant que L2n au niveau primaire au Qu&eacute;bec fut à la fois une r&eacute;action aux &eacute;v&egrave;nements sociopolitiques et linguistiques et au d&eacute;veloppement d&rsquo;une politique d&rsquo;enseignement du français.&nbsp;&raquo;</p> <p>C&rsquo;est ainsi que le programme d&rsquo;immersion, destin&eacute; aux &eacute;l&egrave;ves canadiens anglophones, voit le jour au Qu&eacute;bec d&egrave;s 1965. Les recherches conduites par Genesee (1978) sur ce programme vont en d&eacute;montrer l&rsquo;efficacit&eacute; comparativement au mod&egrave;le d&rsquo;enseignement du FLS dit &laquo;&nbsp;de base&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est-&agrave;-dire l&rsquo;enseignement du fran&ccedil;ais comme L2<sup><a href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc" title="Comparable à l’enseignement des langues vivantes dans le cursus scolaire ordinaire en France.">2</a></sup>, ce qui va contribuer &agrave; sa diffusion. Aujourd&rsquo;hui, chaque province dispose de son propre programme de FLS. Bien qu&rsquo;il ne s&rsquo;agisse pas d&rsquo;une immersion totale, cette approche se veut la plus proche possible d&rsquo;un &laquo;&nbsp;apprentissage naturel&nbsp;&raquo; (Pellerin, 2008&nbsp;: 306) visant le d&eacute;veloppement langagier ainsi que l&rsquo;apprentissage en DLS. En d&eacute;pit des recommandations, la majorit&eacute; des &eacute;l&egrave;ves anglophones apprenant le FLS au Canada sont inscrits en programme de base (Cummins, 2005). Dans les usages, De Koninck et Huot (2007 : 76) soulignent qu&rsquo;au Québec &laquo; le terme FLS réfère plutôt au cours de français de base par opposition au cours de français en immersion. &raquo; En pratique, ces deux programmes se trouvent dans les commissions scolaires anglophones<sup><a href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc" title="Au Québec, comme en Amérique du Nord plus largement, les commissions scolaires administrent et organisent les services éducatifs. La province en dénombre 72, dont 60 francophones, 9 anglophones et 3 à statut particulier.">3</a></sup>.</p> <p>Au secteur de l&rsquo;ILSS, les &eacute;l&egrave;ves allophones se voient enseigner le FLS comme langue des apprentissages scolaires dans le cadre des services d&rsquo;accueil et de soutien &agrave; l&rsquo;apprentissage du fran&ccedil;ais (SASAF) (Querrien, 2017). Les offres de service &agrave; leur attention en &eacute;cole francophone au Qu&eacute;bec rev&ecirc;tent aujourd&rsquo;hui diff&eacute;rentes formes, allant de la classe d&rsquo;accueil ferm&eacute;e &agrave; l&rsquo;int&eacute;gration totale en classe ordinaire avec quelques heures de soutien en fran&ccedil;ais par semaine (De Koninck et Armand, 2012). L&rsquo;Instruction annuelle du minist&egrave;re de l&rsquo;&Eacute;ducation pr&eacute;voit diff&eacute;rentes dispositions pour ces deux mod&egrave;les par lesquels transitent la majorit&eacute; des &eacute;l&egrave;ves allophones :</p> <blockquote> <p>&laquo;&nbsp;Dans le cas des &eacute;l&egrave;ves int&eacute;gr&eacute;s en classe d&rsquo;accueil, les mati&egrave;res doivent &ecirc;tre r&eacute;parties de la fa&ccedil;on suivante dans la grille-mati&egrave;res :</p> <p>∙ int&eacute;gration linguistique, scolaire et sociale ......................65 %</p> <p>∙ math&eacute;matique....................................................................20 %</p> <p>∙ autres mati&egrave;res..................................................................15 %</p> <p>Dans le cas des &eacute;l&egrave;ves int&eacute;gr&eacute;s directement en classe ordinaire avec des mesures de soutien et exempt&eacute;s de l&rsquo;application des dispositions relatives &agrave; la grille-mati&egrave;res, la commission scolaire peut remplacer les p&eacute;riodes allou&eacute;es au fran&ccedil;ais, langue d&rsquo;enseignement<sup><em><a href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc" title="Le « français, langue d’enseignement » fait ici référence au français comme L1.">4</a></em></sup>, par des p&eacute;riodes consacr&eacute;es au programme d&rsquo;int&eacute;gration linguistique, scolaire et sociale.&nbsp;&raquo; (MEES, 2018&nbsp;: 2)</p> </blockquote> <p>Fait &agrave; souligner, le secteur ILSS est encore parfois d&eacute;sign&eacute; dans les milieux par l&rsquo;expression &laquo;&nbsp;francisation&nbsp;&raquo;, emprunt&eacute; par abus de langage &agrave; l&rsquo;enseignement du FLS aux adultes allophones immigrants<sup><a href="#sdfootnote5sym" name="sdfootnote5anc" title="Dispensé par le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion.">5</a></sup>. Querrien (2017) a de surcro&icirc;t recens&eacute; une offre de service encore rare, &agrave; savoir la classe disciplinaire adapt&eacute;e pour les &eacute;l&egrave;ves allophones. Ce mod&egrave;le a &eacute;t&eacute; identifi&eacute; dans une &eacute;cole secondaire sous la forme d&rsquo;une classe de math&eacute;matiques, ainsi que dans une autre &eacute;cole secondaire sous la forme d&rsquo;une classe multidisciplinaire appel&eacute;e &laquo;&nbsp;pivot<sup><a href="#sdfootnote6sym" name="sdfootnote6anc" title="Cette classe s’adressait aux élèves allophones dont le niveau de compétence en français était intermédiaire, mais qui avaient encore des besoins particuliers dans les disciplines scolaires.">6</a></sup>.&nbsp;&raquo; Dans les deux cas, les intervenants scolaires &agrave; l&rsquo;initiative de ces classes ont donn&eacute; la priorit&eacute; aux DLS en tenant compte des besoins langagiers des &eacute;l&egrave;ves allophones. Soulignons que les math&eacute;matiques ont un statut particulier dans le cursus des &eacute;l&egrave;ves en classe d&rsquo;accueil, puisqu&rsquo;elles sont la seule discipline obligatoire explicit&eacute;e par l&rsquo;<em>Instruction publique 2018-2019</em>.</p> <p>Ainsi, les programmes d&rsquo;enseignement du FLS en milieu scolaire existant au Qu&eacute;bec font d&rsquo;abord r&eacute;f&eacute;rence &agrave; l&rsquo;enseignement de la L2 au sens psycholinguistique, et se caract&eacute;risent par des programmes de fran&ccedil;ais de base ou d&rsquo;immersion dans les &eacute;coles anglophones, tandis que l&rsquo;enseignement du FLS &agrave; des fins d&rsquo;apprentissage scolaire &agrave; destination des &eacute;l&egrave;ves allophones issus de l&rsquo;immigration rel&egrave;ve aujourd&rsquo;hui du secteur de l&rsquo;ILSS. Nous r&eacute;sumons dans le Tableau 2 les contextes et conditions d&rsquo;enseignement selon les curricula ILSS et FLS.<br /> &nbsp;</p> <h5>Tableau 2. <em>L&rsquo;enseignement du fran&ccedil;ais dans les &eacute;tablissements scolaires du Qu&eacute;bec selon les conditions de scolarisation</em>.</h5> <h5><img src="https://www.numerev.com/img/ck_204_6_image5.png" style="width: 850px; height: 449px;" /></h5> <p>Bien que les programmes scolaires distinguent programme de base, immersion et ILSS, la formation en enseignement au FLS ne diff&eacute;rencie pas, pour sa part, les types de publics (De Koninck et Huot, 2007). Ces derniers font parfois l&rsquo;objet d&rsquo;une sp&eacute;cialisation au sein des programmes de formation<sup><a href="#sdfootnote7sym" name="sdfootnote7anc" title="Au Québec, l’octroi d’un brevet d’enseignement suit l’obtention du diplôme de premier cycle nommé « baccalauréat » en enseignement, un programme de quatre ans d’études incluant quatre ou cinq stages en milieu scolaire selon les spécialités.">7</a></sup> et les futurs enseignants sont, selon l&rsquo;universit&eacute; d&rsquo;affiliation et ses options, pr&eacute;par&eacute;s &agrave; intervenir davantage en FLS, en ILSS ou bien aupr&egrave;s d&rsquo;adultes immigrants.</p> <p>En somme, il appara&icirc;t que la conception du FLS en France diff&egrave;re des usages du Qu&eacute;bec, sans que l&rsquo;exclusivit&eacute; terminologique soit totale. En France, le sigle renvoie aujourd&rsquo;hui davantage &agrave; l&rsquo;enseignement-apprentissage du fran&ccedil;ais pour les &eacute;l&egrave;ves allophones scolaris&eacute;s en milieu francophone, et le concept est h&eacute;rit&eacute; d&rsquo;une approche sociolinguistique de la place du fran&ccedil;ais &agrave; l&rsquo;&eacute;cole. Au Qu&eacute;bec, le FLS r&eacute;f&egrave;re plus largement au fran&ccedil;ais comme L2 au sens psycholinguistique, et l&rsquo;acception locale du sigle est davantage li&eacute;e au sens panfrancophone du concept de <em>fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re</em> (De Koninck, 1995 : 234).</p> <p align="justify" class="western" style="margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <h2>2. Approche historique de la place des disciplines en langue seconde (DLS), &agrave; travers les recherches</h2> <h3>2.1 Repr&eacute;sentations didactiques du FLS par rapport au FLE et au FLM</h3> <p>Le FLS est d&eacute;fini comme un &laquo;&nbsp;domaine de transition&nbsp;&raquo; vis &agrave; vis du FLE et du FLM. Dans les documents d&rsquo;accompagnements de 1996 et la brochure officielle fran&ccedil;aise, le FLS est d&eacute;fini comme &laquo; <em>un domaine p&eacute;dagogique de transition entre la langue premi&egrave;re de scolarisation des &eacute;l&egrave;ves et le fran&ccedil;ais tel qu&#39;il est pratiqu&eacute; et enseign&eacute; au coll&egrave;ge </em>&raquo; (Bertrand et al., 2000 : 5), ce qui cible la phase de d&eacute;veloppement de l&rsquo;interlangue, de la L1 vers la L2 pour laquelle la ma&icirc;trise attendue est in fine celle d&rsquo;une L1.</p> <p>Au Qu&eacute;bec, De Koninck (1995) s&rsquo;interrogeait sur le rapport entre didactique du FLS et didactique du FLM. Comme elle le rapporte, Stern (1983) faisait ressortir que les emplois de L1 et L2 impliquent une relation subjective entre une langue et un individu ou une langue et un groupe de personnes. Il amenait ainsi &agrave; prendre conscience de l&rsquo;aspect qualitatif &eacute;voqu&eacute; par la &laquo; langue maternelle &raquo;, &agrave; savoir qu&rsquo;il y aurait un niveau de ma&icirc;trise de la langue propre aux locuteurs natifs que les anglophones qualifiaient alors de <em>native-like</em><sup><a href="#sdfootnote8sym" name="sdfootnote8anc" title="L’expression native-like est encore rencontrée dans la littérature scientifique, mais son usage comme référence est remis en question, en ce sens que l’idée d’atteindre le niveau de compétence « d’un locuteur natif », idéal soutenu par le concept de critical period hypothesis, ne devrait pas constituer l’objectif ultime d’enseignement-apprentissage d’une L2.">8</a></sup>, un objectif de comp&eacute;tence langagi&egrave;re en L2 qui ne vaut plus en tant que tel aujourd&rsquo;hui. Soulignons toutefois que la notion de continuit&eacute; entre l&rsquo;&eacute;tendue du d&eacute;veloppement cognitif en L1 et son incidence sur l&rsquo;acquisition en L2 &eacute;tait alors d&eacute;j&agrave; consid&eacute;r&eacute;e au niveau didactique dans les travaux de la fin du XXe si&egrave;cle.</p> <p>Sur le plan didactique, plusieurs approches sont envisag&eacute;es. Mich&egrave;le Verdelhan-Bourgade qui &eacute;voque le FLS dans les contextes francophones, envisage l&rsquo;espace de &laquo; transition &raquo; du point de vue de l&rsquo;exp&eacute;rience de l&rsquo;individu : &laquo; <em>il existe, du FLE au FLM, un continuum de situations, avec des degr&eacute;s d&rsquo;intensit&eacute; progressifs dans les fonctions sociales du fran&ccedil;ais</em> &raquo; (Verdelhan-Bourgade, 2002 : 23-24). Pour Davin-Chnane, la transition est sugg&eacute;r&eacute;e au niveau de la planification didactique, o&ugrave; le FLS serait une &eacute;tape interm&eacute;diaire et transitoire entre FLE et FLM qu&rsquo;il articule (Davin-Chnane, 2005 : 406). Ce sch&eacute;ma est consacr&eacute;, maladroitement, par les Inspections g&eacute;n&eacute;rales (Klein et Sall&eacute;, 2009 : 93), qui soutiennent une alternative didactique face au Fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re (FLE), convoqu&eacute; d&egrave;s la premi&egrave;re circulaire de 1970 et dont l&rsquo;&eacute;cueil &eacute;tait d&rsquo;enseigner la langue avec des supports ne tenant pas compte du contexte homoglotte ni des objectifs scolaires alors que l&rsquo;urgence, pour l&rsquo;apprenant, &laquo; <em>c&rsquo;est assimiler le fran&ccedil;ais qui va permettre de r&eacute;ussir &agrave; l&rsquo;&eacute;cole [&hellip;] ce n&rsquo;est pas d&rsquo;apprendre &agrave; demander son chemin, comme en langue &eacute;trang&egrave;re.</em> &raquo; (Verdelhan-Bourgade, 2002 : 84).</p> <p>Ce domaine de transition se pr&eacute;sente didactiquement par une p&eacute;riode d&rsquo;apprentissage du fran&ccedil;ais et en fran&ccedil;ais. L&rsquo;enseignement du FLS serait &laquo; <em>par nature transdisciplinaire, dans la mesure o&ugrave; il sert &agrave; l&#39;enseignement d&#39;autres disciplines </em>&raquo; (AUF, 2000 : 55). La langue se trouve &agrave; la fois objet d&rsquo;&eacute;tudes et outil d&rsquo;enseignement : &laquo; <em>le FLM et le FLS ont en commun les situations d&rsquo;enseignement-apprentissage d&rsquo;une langue &agrave; la fois objet et m&eacute;dium des disciplines (Dab&egrave;ne, 1995) </em>&raquo; (Davin-Chnane, 2005 : 412), ou comme l&rsquo;&eacute;crivait Catherine Marcus : &laquo; <em>la langue fran&ccedil;aise n&rsquo;y est pas seulement objet d&rsquo;&eacute;tude mais aussi outil d&rsquo;apprentissage des autres objets d&rsquo;&eacute;tude</em> &raquo; (Marcus, 1999 : 12). Et de retrouver, dans les textes institutionnels, des d&eacute;finitions analogues du FLS<sup><a href="#sdfootnote9sym" name="sdfootnote9anc" title="MEN, Enseigner au collège, Français, Programmes et accompagnements, CNDP, 2005 (Rééd. 2004 - cf 1996), p.144.">9</a></sup>. L&rsquo;apprenant apprend donc le fran&ccedil;ais et en fran&ccedil;ais.</p> <p align="justify" class="western" style="margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <h3>2.2 De l&rsquo;enseignement du fran&ccedil;ais orient&eacute; vers les disciplines &agrave; l&rsquo;enseignement des disciplines orient&eacute;es vers le fran&ccedil;ais</h3> <p>Soit, le FLS serait inter/transdisciplinaire, mais qui fait quoi ? Si les textes officiels et la litt&eacute;rature scientifique et professionnelle r&eacute;it&egrave;rent ces d&eacute;finitions, celles-ci d&eacute;bouchent partiellement sur des propositions didactiques visant de disciplines autres que celle du fran&ccedil;ais. De part et d&rsquo;autres, les modalit&eacute;s d&rsquo;enseignement demeurent impr&eacute;cises, l&rsquo;attribution des moyens en terme d&rsquo;heures al&eacute;atoire et la formation fantomatique.</p> <p>La notion de FLS pourrait s&rsquo;appliquer &agrave; l&rsquo;ensemble des disciplines scolaires. Un axe f&eacute;d&eacute;rateur demeure : la ma&icirc;trise de la langue. La question des r&ocirc;les se pose. En France, deux approches pr&eacute;valent : l&rsquo;enseignant du fran&ccedil;ais fait travailler les &eacute;l&egrave;ves sur les discours scolaires, leur reformulation (documents d&rsquo;accompagnement de 1996), ou les professeurs des disciplines feraient aussi travailler la dimension langagi&egrave;re (Bertrand et al., 2000), mais insuffisamment (Armagnague et al., 2018). Ainsi, on passerait th&eacute;oriquement d&rsquo;un professeur pluridisciplinaire &agrave; des professeurs travaillant en transdisciplinarit&eacute;. Sur le principe, comment cela pourrait-il se traduire en classe ? Beacco pr&eacute;vient que &laquo;&nbsp;<em>&ldquo;la question de la langue&rdquo; dans l&rsquo;enseignement des mati&egrave;res scolaires n&rsquo;est pas &agrave; renvoyer &agrave; une sorte de responsabilit&eacute; collective des enseignants qui tend de ce fait &agrave; se diluer. Il ne s&rsquo;agit pas seulement de transformer tout enseignant de discipline en enseignant de fran&ccedil;ais [...] les enseignants des disciplines ont un r&ocirc;le sp&eacute;cifique parce qu&rsquo;il existe une sp&eacute;cificit&eacute; de la communication scientifique et que celle-ci ne r&eacute;side pas uniquement dans la terminologie usit&eacute;e</em>&nbsp;&raquo; (Beacco, 2012 : 119). Suite &agrave; quoi, il donne &laquo;&nbsp;<em>des &eacute;tapes conduisant &agrave; la r&eacute;alisation d&rsquo;un &ldquo;programme linguistique&rdquo; pour une mati&egrave;re scolaire</em>&nbsp;&raquo; (<em>ibid</em>.).</p> <p>Pour travailler sur les discours scolaires, proposition est aussi faite par une brochure officielle fran&ccedil;aise de travailler sur les &laquo; <em>niveaux de formulation</em> &raquo; (Bertrand et al., 2000 : 9 ; 36-37), proc&eacute;dure issue des ann&eacute;es 70 et soutenue par un des co-auteurs de la brochure, Vigner (2006), d&rsquo;autant plus qu&rsquo;elle serait transf&eacute;rable en classe-type. Travailler sur les niveaux de reformulation conduit &agrave; amener les &eacute;l&egrave;ves &agrave; passer d&rsquo;un niveau de langue concret et simple &agrave; un niveau de langue plus abstrait, permettant dans le m&ecirc;me temps d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; une connaissance plus pr&eacute;cise et conceptualis&eacute;e. L&rsquo;exemple est donn&eacute; : &laquo;&nbsp;<em>en g&eacute;ographie, le constat les gens sont tr&egrave;s pauvres, ils habitent dans des bidonvilles peut &ecirc;tre reformul&eacute; en la faiblesse des revenus explique la pr&eacute;carit&eacute; de l&rsquo;habitat</em>&nbsp;&raquo; (Bertrand et alii, op. cit. : 9). Ces pratiques de reformulations visent &agrave; permettre &agrave; l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve d&rsquo;acc&eacute;der progressivement &agrave; des discours de sp&eacute;cialit&eacute;s, tels qu&rsquo;en histoire par exemple o&ugrave; &laquo;&nbsp;<em>on remarque &eacute;galement parmi les termes propres &agrave; la discipline une surrepr&eacute;sentation du proc&eacute;d&eacute; de nominalisation (&eacute;chouer/&eacute;chec, grand/grandeur&nbsp;</em>&raquo; (<em>ibid</em>.).</p> <p>Ce paradigme d&#39;un niveau de langue dit concret et d&#39;un autre niveau plus abstrait a aliment&eacute; la r&eacute;flexion sur la didactique du FLS en contexte scolaire au Qu&eacute;bec, notamment sur la base des travaux de Cummins. De Koninck (1995) s&rsquo;interrogeait sur ce que la didactique du FLE pouvait apporter &agrave; la didactique du fran&ccedil;ais comme langue des apprentissages scolaires<sup><a href="#sdfootnote10sym" name="sdfootnote10anc" title="Il est intéressant de souligner que le cadre conceptuel du texte original de De Koninck (1995) était alors celui de Cuq (1991) et qu’elle y a utilisé le sigle FLS, d’acception française, pour traiter cette question. Pourtant, l’auteure utilisera dans des travaux ultérieurs d’autres expressions pour désigner l’enseignement du/en français aux élèves allophones issus de l’immigration. Nous paraphrasons donc ici le texte de 1995 pour respecter les usages contextualisés d’aujourd’hui.">10</a></sup>. Une approche qu&rsquo;elle jugeait alors suffisamment document&eacute;e et porteuse de retomb&eacute;es dans les classes multilingues qu&eacute;b&eacute;coises se trouvait dans la recherche anglo-saxonne. Il s&rsquo;agissait de consid&eacute;rer l&rsquo;exigence cognitive des t&acirc;ches langagi&egrave;res propos&eacute;es aux &eacute;l&egrave;ves, &agrave; travers des activit&eacute;s que Cummins (1982) qualifiait &laquo;&nbsp;<em>d&rsquo;activit&eacute;s non acad&eacute;miques et peu exigeantes s&rsquo;appuyant sur un contexte imm&eacute;diat </em>&raquo; et d&rsquo;activit&eacute;s &laquo; <em>non acad&eacute;miques exigeantes s&rsquo;appuyant sur un contexte</em> &raquo; ne faisant pas r&eacute;f&eacute;rence &agrave; l&rsquo;ici et maintenant du locuteur (De Koninck, 1995&nbsp;: 235). Selon l&rsquo;auteure (ibid.), cette &laquo; <em>fa&ccedil;on de concevoir les activit&eacute;s d&rsquo;apprentissage a des retomb&eacute;es p&eacute;dagogiques puisqu&rsquo;elle suppose une progression dans la fa&ccedil;on d&rsquo;aborder les contenus qui n&rsquo;est dict&eacute;e ni par des objectifs linguistiques, ni par des objectifs disciplinaires pris isol&eacute;ment mais bien par une int&eacute;gration de ces deux dimensions (Mohan, 1986).</em> &raquo;</p> <p>Comme le rapporte De Koninck (1995), c&rsquo;est notamment &agrave; partir des distinctions de Cummins (1982) que Chamot et O&rsquo;Malley (1987) ont propos&eacute; une approche destin&eacute;e &agrave; r&eacute;pondre aux besoins des &eacute;l&egrave;ves allophones, qualifi&eacute;e de &laquo; <em>cognitive acad&eacute;mique</em><sup><a href="#sdfootnote11sym" name="sdfootnote11anc" title=" En anglais, Cognitive Academic Language Learning Approach (CALLA) (Chamot &amp; O’Malley, 1987).">11</a></sup>&raquo;. Partant &eacute;galement de la th&eacute;orisation d&rsquo;Anderson en psychologie cognitive (pour une revue compl&egrave;te, voir Chamot et O&rsquo;Malley, 1987), cette approche consid&eacute;rait l&rsquo;information que nous gardons en m&eacute;moire sous la forme des connaissances d&eacute;claratives et des savoirs proc&eacute;duraux, dont l&rsquo;interaction m&egrave;nerait au progr&egrave;s de la comp&eacute;tence langagi&egrave;re &agrave; proprement parler. Le d&eacute;veloppement de l&rsquo;autonomie de l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve allophone s&rsquo;ajoutait &agrave; ces deux dimensions cognitives dans le cadre th&eacute;orique des auteurs. L&agrave; o&ugrave; la didactique du FLE semblait alors contribuer &agrave; une didactique du FLS en direction des &eacute;l&egrave;ves allophones, c&rsquo;&eacute;tait dans le recours &agrave; des supports visuels et auditifs pour soutenir l&rsquo;apprentissage, que Chamot et O&rsquo;Malley encourageaient lors d&rsquo;activit&eacute;s exploratoires, de discussion ou de manipulation dans les mati&egrave;res scolaires. C&rsquo;est ainsi que De Koninck circonscrit le r&ocirc;le de la didactique du FLE dans la didactique du FLS pour les &eacute;l&egrave;ves allophones qui aurait eu &agrave; l&rsquo;&eacute;poque, selon elle, trop tendance &agrave; se profiler sur la p&eacute;dagogie du FLM au Qu&eacute;bec, une approche ayant essentiellement le recours &agrave; la langue d&eacute;contextualis&eacute;e pour transmettre les connaissances.</p> <p>&nbsp;</p> <h3>2.3 L&rsquo;analogie des enseignements pour les &eacute;l&egrave;ves migrants avec les sections scolaires bilingues</h3> <p>Si notre propos concerne les &eacute;l&egrave;ves allophones, notamment migrants, et si le cadre th&eacute;orique que nous avons convoqu&eacute; concerne davantage leur apprentissage et enseignement, il nous apparait int&eacute;ressant d&rsquo;&eacute;prouver les liens avec les sections scolaires bas&eacute;es sur le <em>Content and Language Integrated Learning</em> (CLIL). En France, cette d&eacute;marche d&rsquo;enseignement d&rsquo;une discipline via une langue &eacute;trang&egrave;re, r&eacute;gionale ou minoritaire, voire dans une autre langue nationale<sup><a href="#sdfootnote12sym" name="sdfootnote12anc" title="http://eacea.ec.europa.eu/ressources/eurydice/pdf/0_integral/071FR.pdf">12</a></sup> s&rsquo;organise &agrave; travers le dispositif institutionnel EMILE (Enseignement d&#39;une mati&egrave;re par l&#39;int&eacute;gration d&#39;une langue &eacute;trang&egrave;re)<sup><a href="#sdfootnote13sym" name="sdfootnote13anc" title="On trouve 3 type de dispositifs organisés par la France : les sections internationales (1981) et prises en charge par des enseignants locuteurs natifs des langues utilisées, qui permettent de préparer l'option internationale du baccalauréat français (OIB) ; les sections européenne ou de langue orientale, créées en 1992 mais sans épreuve spécifique ; les sections binationales avec la double délivrance du Baccalauréat et de son équivalent en allemand (Abibac, 1994), espagnol (Bachibac) ou italien (Esabac).">13</a></sup>. Dans ce cadre, on enseigne des Disciplines non linguistiques (DNL), c&rsquo;est &agrave; dire que leur objectif n&rsquo;est pas centr&eacute; sur la langue mais l&rsquo;acquisition d&rsquo;autres connaissances ou comp&eacute;tences (scientifiques, etc.). Toutefois, cette expression ambigu&euml; quant &agrave; la partition des objectifs disciplinaires et langagiers (Mailhos, 2009), am&egrave;ne Laurent Gajo (2009) &agrave; la modaliser en &laquo; discipline<em> dite </em>non linguistique &raquo; (DdNL).</p> <p>Cette terminologie DNL est inusit&eacute;e dans le contexte fran&ccedil;ais des UPE2A et des dispositifs pr&eacute;c&eacute;dents, et ce jusque r&eacute;cemment. Laurence Le Ferrec l&rsquo;introduit dans ses recherches sur les &eacute;l&egrave;ves allophones, en modalisant l&rsquo;expression : &laquo;&nbsp;<em>pour diff&eacute;rencier les contextes : nous r&eacute;servons l&rsquo;expression de DNL au contexte de l&rsquo;enseignement bilingue d&rsquo;o&ugrave; elle a &eacute;merg&eacute; et celle de DONL [discipline &agrave; objet non linguistique] pour le contexte de l&rsquo;enseignement monolingue&nbsp;</em>&raquo; (Le Ferrec, 2011&nbsp;: 91). Ainsi, la DONL est r&eacute;serv&eacute;e &laquo;&nbsp;<em>aux situations d&rsquo;immersion, o&ugrave; la langue de scolarisation est la langue d&rsquo;enseignement dans toutes les disciplines et langue seconde pour les &eacute;l&egrave;ves &raquo;</em>&nbsp;(Le Ferrec, 2013 : 183).</p> <p>Certes, on rel&egrave;ve une distinction contextuelle : dans le cas des sections bilingues, l&rsquo;apprentissage de la langue cible se situe en contexte h&eacute;t&eacute;roglotte, alors que dans les UPE2A, l&rsquo;apprentissage se r&eacute;alise en contexte homoglotte. Par ailleurs, dans le premier cas, l&rsquo;apprentissage rel&egrave;ve d&rsquo;un choix si ce n&rsquo;est de l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve, du moins de la famille, alors qu&rsquo;il est cons&eacute;quent &agrave; une trajectoire migratoire dans la situation des enfants &ldquo;migr&eacute;s&rdquo;, rarement &agrave; l&rsquo;initiative du d&eacute;part. Pour leur cas, les contacts des langues et les enjeux des comp&eacute;tences dans cette langue sont accrus. Pourtant, la brochure nationale sur les sections internationales rappelle qu&rsquo;elles &laquo;&nbsp;<em>offrent aux enfants des familles &eacute;trang&egrave;res ou binationales install&eacute;es en France la possibilit&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;s dans le syst&egrave;me scolaire fran&ccedil;ais tout en continuant les apprentissages dans leur langue maternelle</em>&nbsp;&raquo;<sup><a href="#sdfootnote14sym" name="sdfootnote14anc" title="http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Europe_et_international/82/4/2015_juillet_brochure_ensco_HDEF_504824.pdf">14</a></sup>. Or, pour 2017<sup><a href="#sdfootnote15sym" name="sdfootnote15anc" title="Arrêté du 9 juin 2017 modifiant l'arrêté du 30 mars 2012 modifié fixant la liste des sections internationales dans les écoles, collèges et lycées, JORF n°0143 du 20 juin 2017.">15</a></sup>, 39 % des sections internationales bas&eacute;es en France concernent les langues anglaise ou am&eacute;ricaine, ce qui ne correspond pas &agrave; une repr&eacute;sentativit&eacute; des langues dont sont locuteurs les enfants allophones arrivants en France (et encore moins &agrave; l&rsquo;&eacute;vocation d&rsquo;autres langues : danois, n&eacute;erlandais, su&eacute;dois, norv&eacute;gien !). Ce dispositif cr&eacute;e une rupture dans les publics entre les migrants, d&eacute;class&eacute;s socialement dont on pointe la difficult&eacute; scolaire, inscrits en UPE2A et associ&eacute;s aux probl&eacute;matiques du handicap (Mendon&ccedil;a Dias, 2018) et d&rsquo;un autre c&ocirc;t&eacute;, les sections internationales o&ugrave; on ne parle plus de migrants mais d&rsquo;expatri&eacute;s et dont on vante la r&eacute;ussite scolaire<sup><a href="#sdfootnote16sym" name="sdfootnote16anc" title="http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Europe_et_international/82/4/2015_juillet_brochure_ensco_HDEF_504824.pdf">16</a></sup>. Ces choix de politiques &eacute;ducatives et linguistiques cr&eacute;ent un foss&eacute; &agrave; la fois des publics cibles, mais aussi des enseignants qui, quoique partageant des d&eacute;marches et objectifs p&eacute;dagogiques analogues, ne sont jamais associ&eacute;s en formation et le risque de compartimentage institutionnel et social est renforc&eacute; par des choix terminologiques (allophone vs. bilingue, unit&eacute; p&eacute;dagogique vs. section internationale) alors que sur le plan didactique, existent des convergences (Coste, 2003).</p> <p>Au Qu&eacute;bec, De Koninck et Huot (2007) rappellent que la province s&rsquo;est longtemps inspir&eacute;e des orientations d&rsquo;ordre th&eacute;orique au carrefour de la francophonie et du monde anglo-saxon pour circonscrire ses choix didactiques. Ont ainsi vu le jour dans les ann&eacute;es 2000, dans un contexte de r&eacute;formes et parall&egrave;lement aux approches communicatives, des approches qui ne visaient plus en soi la communication au quotidien, mais plut&ocirc;t une bilingualit&eacute; permettant &agrave; un locuteur de L2 d&rsquo;occuper des positions sociales &eacute;quivalentes &agrave; celles des &laquo; locuteurs natifs.&nbsp;&raquo; L&rsquo;enseignement <em>ax&eacute; sur le contenu</em><sup><a href="#sdfootnote17sym" name="sdfootnote17anc" title="Content-based language teaching en anglais.">17</a></sup> a ainsi pris une place importante dans le contexte de l&rsquo;immersion. Selon cette approche, l&rsquo;apprentissage de la L2 ne se r&eacute;alise pas uniquement &agrave; travers un enseignement formel, mais aussi par la participation &agrave; des activit&eacute;s de partage de connaissances dans un contexte socioculturel d&eacute;fini (Mohan, 1986). Le FLS n&rsquo;est d&egrave;s lors plus consid&eacute;r&eacute; comme objet d&rsquo;apprentissage isol&eacute;, mais bien comme m&eacute;dium. Par ailleurs, c&rsquo;est l&rsquo;enseignement ax&eacute; sur les t&acirc;ches, situ&eacute; au croisement de l&rsquo;approche par projet issue de la p&eacute;dagogie g&eacute;n&eacute;rale et visant en priorit&eacute; l&rsquo;implication de l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve (Kilpatrick, 1918), et de l&rsquo;approche bas&eacute;e sur les t&acirc;ches en enseignement de la langue et visant la communication authentique en L2 (Skehan, 2003), qui a fait son apparition.</p> <p>Soulignons que le type d&rsquo;enseignement observ&eacute; en immersion &ndash; notamment par les chercheurs (Cummins, 2005) &ndash; alimente les orientations prises pour r&eacute;pondre aux besoins des &eacute;l&egrave;ves allophones dans le champ de l&rsquo;ILSS. Cependant, outre les questions langagi&egrave;res, les besoins acad&eacute;miques et socioscolaires des &eacute;l&egrave;ves issus de l&rsquo;immigration font, depuis la fin des ann&eacute;es 70, l&rsquo;objet d&rsquo;un champ d&rsquo;&eacute;tudes empiriques distinct.<br /> &nbsp;</p> <h2>Conclusion</h2> <p>Le concept de FLS rev&ecirc;t ainsi des fonctions institutionnelles, de reconnaissance des besoins et de balise des formations et ressources p&eacute;dagogiques en France comme au Qu&eacute;bec. Cependant, dans chacun des contextes, il joue un r&ocirc;le dans les politiques &eacute;ducatives et linguistiques, ce qui implique diff&eacute;rents effets sur le projet inclusif de l&rsquo;&Eacute;cole francophone qui doit r&eacute;pondre aux besoins d&rsquo;apprentissage d&rsquo;un public allophone variable selon les p&eacute;riodes et les sites. Tributaire de ces besoins, le FLS est alors un concept mall&eacute;able et polymorphe.&nbsp;En effet, il est employ&eacute; en France pour marquer une distinction pr&eacute;ventive avec l&rsquo;enseignement en Fran&ccedil;ais Langue &Eacute;trang&egrave;re et pour que l&rsquo;enseignement ne se dilue pas dans les programmes nationaux du fran&ccedil;ais. Tandis qu&rsquo;au Qu&eacute;bec, le concept sert de cadre &agrave; la formation des enseignants de fran&ccedil;ais L2 sans distinction des publics et, dans le contexte de l&rsquo;enseignement-apprentissage, son acception commune fait davantage r&eacute;f&eacute;rence &agrave; l&rsquo;enseignement du fran&ccedil;ais en tant que &laquo;&nbsp;langue vivante.&nbsp;&raquo;. Les terminologies sont alors convoqu&eacute;es et r&eacute;ajust&eacute;es sur le plan des concepts qu&rsquo;elles sous-tendent dans le contexte socio&eacute;ducatif qui les n&eacute;cessite.</p> <p>Concr&egrave;tement, l&rsquo;enseignement du fran&ccedil;ais L2 en milieu scolaire, tel qu&rsquo;il est con&ccedil;u en France dans les UPE2A notamment, se r&eacute;alise alors avec des dispositifs analogues, les SASAF, au Qu&eacute;bec. De surcro&icirc;t, au-del&agrave; des divergences lexicales ou s&eacute;mantiques, il appara&icirc;t que les DLS demeurent en qu&ecirc;te de d&eacute;finition et de structuration, alors que la circonscription de leurs objectifs et leur mise en &oelig;uvre acad&eacute;mique sont encore souvent laiss&eacute;es &agrave; l&rsquo;initiative des enseignants. La comparaison r&eacute;alis&eacute;e dans cet article montre bien qu&rsquo;en d&eacute;pit de cadres conceptuels distincts, les deux territoires sont confront&eacute;s &agrave; des situations d&rsquo;apprentissage comparables, &eacute;voluant dans une histoire parall&egrave;le aux sp&eacute;cificit&eacute;s contextualis&eacute;es.</p> <p>En guise de prospective, il convient donc de porter davantage de collaborations sur la question des DLS plus largement &agrave; travers la francophonie, notamment pour soutenir l&rsquo;avancement de nos connaissances sur l&rsquo;acquisition du fran&ccedil;ais L2 comme langue scolaire. Pour le corps enseignant, confronter les conceptions et les r&eacute;alit&eacute;s qu&rsquo;elles peuvent dissimuler &ndash; comme nous l&rsquo;avons d&eacute;montr&eacute; &ndash; permet un dialogue et une mutualisation p&eacute;rennes, au profit de didactiques mieux adapt&eacute;es aux besoins des &eacute;l&egrave;ves allophones.</p> <p><br /> &nbsp;</p> <h2>R&eacute;f&eacute;rences bibliographiques</h2> <p>ARMAGNAGUE, Ma&iuml;tena, COSS&Eacute;E, Claire, MENDON&Ccedil;A DIAS, Catherine, RIGONI, Isabelle, TERSIGNI, Simona. <em>Rapport de recherches EVASCOL. &Eacute;tude sur la scolarisation des &eacute;l&egrave;ves allophones nouvellement arriv&eacute;s (EANA) et des enfants issus de familles itin&eacute;rantes et de voyageurs (EFIV)</em>. D&eacute;fenseur des droits &amp; INSHEA, 2018. 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Pour davantage d&rsquo;information sur le sujet, consulter le site de la </font></font></font></font><font color="#000000"><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt"><i>Chaire sur le d&eacute;veloppement de la recherche sur la culture d&rsquo;expression fran&ccedil;aise en Am&eacute;rique du Nord</i></font></font></font></font><font color="#000000"><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt"> (CEFAN), disponible &agrave; l&rsquo;adresse&nbsp;: </font></font></font></font><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">http://www.axl.cefan.ulaval.ca/amnord/cnd_regimes_lng-prov.htm </font></font></font></font></font></span></span></p> </div> <div id="sdfootnote2"> <p class="western" style="border:none; padding:0cm"><span style="line-height:100%"><span style="page-break-before:always"><font face="Arial, serif"><font size="2"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a><font color="#000000"> </font><font color="#000000"><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">Comparable &agrave; l&rsquo;enseignement des langues vivantes dans le cursus scolaire ordinaire en France.</font></font></font></font></font></font></span></span></p> </div> <div id="sdfootnote3"> <p align="justify" class="western"><span style="line-height:100%"><span style="page-break-before:always"><font face="Arial, serif"><font size="2"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a> <font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">Au Qu&eacute;bec, comme en Am&eacute;rique du Nord plus largement, les commissions scolaires administrent et organisent les services &eacute;ducatifs. La province en d&eacute;nombre 72, dont 60 francophones, 9 anglophones et 3 &agrave; statut particulier.</font></font></font></font></font></span></span></p> </div> <div id="sdfootnote4"> <p class="western" style="border:none; padding:0cm"><span style="line-height:100%"><span style="page-break-before:always"><font face="Arial, serif"><font size="2"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a><font color="#000000"> </font><font color="#000000"><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">Le &laquo;&nbsp;fran&ccedil;ais, langue d&rsquo;enseignement&nbsp;&raquo; fait ici r&eacute;f&eacute;rence au fran&ccedil;ais comme L1.</font></font></font></font></font></font></span></span></p> </div> <div id="sdfootnote5"> <p class="western"><span style="line-height:100%"><span style="page-break-before:always"><font face="Arial, serif"><font size="2"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote5anc" name="sdfootnote5sym">5</a> <font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">Dispens&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Immigration, de la Diversit&eacute; et de l&rsquo;Inclusion.</font></font></font></font></font></span></span></p> </div> <div id="sdfootnote6"> <p class="western"><span style="line-height:100%"><span style="page-break-before:always"><font face="Arial, serif"><font size="2"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote6anc" name="sdfootnote6sym">6</a> <font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">Cette classe s&rsquo;adressait aux &eacute;l&egrave;ves allophones dont le niveau de comp&eacute;tence en fran&ccedil;ais &eacute;tait interm&eacute;diaire, mais qui avaient encore des besoins particuliers dans les disciplines scolaires.</font></font></font></font></font></span></span></p> </div> <div id="sdfootnote7"> <p class="western"><span style="line-height:100%"><span style="page-break-before:always"><font face="Arial, serif"><font size="2"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote7anc" name="sdfootnote7sym">7</a> <font face="Times, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">Au Qu&eacute;bec, l&rsquo;octroi d&rsquo;un brevet d&rsquo;enseignement suit l&rsquo;obtention du dipl&ocirc;me de premier cycle nomm&eacute; </font></font></font><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">&laquo;&nbsp;baccalaur&eacute;at &raquo; </font></font></font><font face="Times, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">en enseignement, un programme de quatre ans d&rsquo;&eacute;tudes incluant quatre ou cinq stages en milieu scolaire selon les sp&eacute;cialit&eacute;s.</font></font></font></font></font></span></span></p> </div> <div id="sdfootnote8"> <p class="western"><span style="line-height:100%"><span style="page-break-before:always"><font face="Arial, serif"><font size="2"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote8anc" name="sdfootnote8sym">8</a> <font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">L&rsquo;expression </font></font></font><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt"><i>native-like</i></font></font></font><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt"> est encore rencontr&eacute;e dans la litt&eacute;rature scientifique, mais son usage comme r&eacute;f&eacute;rence est remis en question, en ce sens que l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;atteindre le niveau de comp&eacute;tence &laquo; d&rsquo;un locuteur natif &raquo;, id&eacute;al soutenu par le concept de </font></font></font><font color="#1c1d1e"><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt"><i>critical period hypothesis</i></font></font></font></font><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">, ne devrait pas constituer l&rsquo;objectif ultime d&rsquo;enseignement-apprentissage d&rsquo;une L2.</font></font></font></font></font></span></span></p> </div> <div id="sdfootnote9"> <p class="western" style="border:none; padding:0cm"><span style="line-height:100%"><span style="page-break-before:always"><font face="Arial, serif"><font size="2"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote9anc" name="sdfootnote9sym">9</a><font color="#000000"> </font><font color="#000000"><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">MEN, </font></font></font></font><font color="#000000"><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt"><i>Enseigner au coll&egrave;ge, Fran&ccedil;ais, Programmes et accompagnements</i></font></font></font></font><font color="#000000"><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">, CNDP, 2005 (R&eacute;&eacute;d. 2004 - cf 1996), p.144.</font></font></font></font></font></font></span></span></p> </div> <div id="sdfootnote10"> <p align="justify" class="western"><span style="line-height:100%"><span style="page-break-before:always"><font face="Arial, serif"><font size="2"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote10anc" name="sdfootnote10sym">10</a> <font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">Il est int&eacute;ressant de souligner que le cadre conceptuel du texte original de De Koninck (1995) &eacute;tait alors celui de Cuq (1991) et qu&rsquo;elle y a utilis&eacute; le sigle FLS, d&rsquo;acception fran&ccedil;aise, pour traiter cette question. Pourtant, l&rsquo;auteure utilisera dans des travaux ult&eacute;rieurs d&rsquo;autres expressions pour d&eacute;signer l&rsquo;enseignement du/en fran&ccedil;ais aux &eacute;l&egrave;ves allophones issus de l&rsquo;immigration. Nous paraphrasons donc ici le texte de 1995 pour respecter les usages contextualis&eacute;s d&rsquo;aujourd&rsquo;hui.</font></font></font></font></font></span></span></p> </div> <div id="sdfootnote11"> <p class="western"><span style="line-height:100%"><span style="page-break-before:always"><font face="Arial, serif"><font size="2"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote11anc" name="sdfootnote11sym">11</a><font size="2"><font style="font-size: 10pt"> </font></font><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">En anglais, </font></font></font><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt"><i>Cognitive Academic Language Learning Approach </i></font></font></font><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">(CALLA) (Chamot &amp; O&rsquo;Malley, 1987).</font></font></font></font></font></span></span></p> </div> <div id="sdfootnote12"> <p class="western"><span style="line-height:100%"><span style="page-break-before:always"><font face="Arial, serif"><font size="2"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote12anc" name="sdfootnote12sym">12</a><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt"> <a href="http://eacea.ec.europa.eu/ressources/eurydice/pdf/0_integral/071FR.pdf">http://eacea.ec.europa.eu/ressources/eurydice/pdf/0_integral/071FR.pdf</a> </font></font></font></font></font></span></span></p> </div> <div id="sdfootnote13"> <p align="justify" class="western"><span style="line-height:100%"><span style="page-break-before:always"><font face="Arial, serif"><font size="2"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote13anc" name="sdfootnote13sym">13</a><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt"> On trouve 3 type de dispositifs organis&eacute;s par la France : les sections internationales (1981) et prises en charge par des enseignants locuteurs natifs des langues utilis&eacute;es, qui permettent de pr&eacute;parer l&#39;option internationale du baccalaur&eacute;at fran&ccedil;ais (OIB) ; les sections europ&eacute;enne ou de langue orientale, cr&eacute;&eacute;es en 1992 mais sans &eacute;preuve sp&eacute;cifique ; les sections binationales avec la double d&eacute;livrance du Baccalaur&eacute;at et de son &eacute;quivalent en allemand (Abibac, 1994), espagnol (Bachibac) ou italien (Esabac). </font></font></font></font></font></span></span></p> <p align="justify" class="western"><span style="line-height:100%"><font face="Arial, serif"><font size="2"><font style="font-size: 11pt"><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">Voir aussi : http://eduscol.education.fr/cid48031/glossaire.html</font></font></font></font></font></font></span></p> </div> <div id="sdfootnote14"> <p class="western"><span style="line-height:100%"><span style="page-break-before:always"><font face="Arial, serif"><font size="2"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote14anc" name="sdfootnote14sym">14</a><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Europe_et_international/82/4/2015_juillet_brochure_ensco_HDEF_504824.pdf</font></font></font></font></font></span></span></p> </div> <div id="sdfootnote15"> <p class="western"><span style="line-height:100%"><span style="page-break-before:always"><font face="Arial, serif"><font size="2"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote15anc" name="sdfootnote15sym">15</a> <font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">Arr&ecirc;t&eacute; du 9 juin 2017 modifiant l&#39;arr&ecirc;t&eacute; du 30 mars 2012 modifi&eacute; fixant la liste des sections internationales dans les &eacute;coles, coll&egrave;ges et lyc&eacute;es, JORF n&deg;0143 du 20 juin 2017.</font></font></font></font></font></span></span></p> </div> <div id="sdfootnote16"> <p class="western"><span style="line-height:100%"><span style="page-break-before:always"><font face="Arial, serif"><font size="2"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote16anc" name="sdfootnote16sym">16</a><font face="Times New Roman, serif"><font size="2"><font style="font-size: 10pt">http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Europe_et_international/82/4/2015_juillet_brochure_ensco_HDEF_504824.pdf</font></font></font></font></font></span></span></p> </div> <div id="sdfootnote17"> <p class="western"><span style="line-height:100%"><span style="page-break-before:always"><font face="Arial, serif"><font size="2"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote17anc" name="sdfootnote17sym">17</a><font size="2"><font style="font-size: 10pt"> </font></font><font face="Times New Roman, serif"><i>Content-based language teaching</i></font><font face="Times New Roman, serif"> en anglais.</font></font></font></span></span></p> </div>