<p><strong>Résumé :</strong> </p>
<p>En partant du constat que, depuis le début des années 2000, les écoles primaires suisses recourent de plus en plus à différentes formes d’enseignement bilingue, généralement en proposant l’enseignement de disciplines dites non linguistiques (DdNL) dans une langue étrangère (Gajo, 2009), cet article s’intéresse au contexte de l’immersion réciproque pour en analyser le rôle dans le développement de compétences de L2 et de mathématiques.</p>
<p>Notre objectif est double : d’une part, mesurer certaines compétences acquises par des enfants de 10 à 12 ans au travers de tests à complexité progressive ; d’autre part, comprendre la place des apprentissages de mathématiques en tant que DdNL en contexte d’immersion réciproque. Pour ce deuxième objectif, un entretien semi-dirigé approfondi a été réalisé avec un enseignant qui dispense des cours de mathématiques à la Filière Bilingue (FiBi).</p>
<p>Les analyses quantitatives conduites ont mis en évidence des résultats significativement plus élevés pour les élèves FiBi en comparaison aux élèves de classes régulières en L2 et en mathématiques. Pour l’entretien, une analyse qualitative du discours tenu par un enseignant a été utilisée pour faire émerger les points de rupture entre contenu et langue, les difficultés rencontrées par les élèves participant à l’étude, les particularités didactiques du dispositif mis en place, ainsi que l’évaluation de la DdNL choisie.</p>
<p>Les résultats de l’étude montrent à quel point, en relation avec les contingences locales, l’immersion réciproque peut profiter aux DdNL, dans la perspective d’une meilleure compréhension des implications didactiques et méthodologiques liées à ce type d’enseignement.</p>
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<p><strong>Abstract : </strong></p>
<p>Since 2000, Swiss primary schools are increasing different forms of bilingual education, mostly by teaching non-linguistic subjects (hereafter DdNL) in a foreign language (Gajo, 2009). The present paper focuses on the two-way immersion education and proposes an analysis of its role for the development of L2 and mathematic skills.</p>
<p>Our goal is two-fold: on the one hand, to measure some skills acquired by children (10-12 years old) through tests with increasing levels of difficulty ; on the other hand, to understand the place of mathematics in the context of the two-way immersion system. For this second aim, an in-depth semi-structured interview was conducted with a mathematics teacher involved in the FiBi project (Filière Bilingue).</p>
<p>Quantitative analyses showed that FiBi-pupils have significantly higher results in L2 and in mathematics in comparison to regular classes’ pupils. Concerning the interview, a qualitative discursive analysis shed light on issues concerning the relationship between language and contents, the difficulties of the participant children, and some didactic aspects that are specific to the project, as well as the evaluation of the chosen DdNL.</p>
<p>The findings show how two-way immersion, with respect to the local context, can improve DdNL education, in the perspective of a better comprehension of the didactic and methodological implications related to this type of school system.</p>
<p>Emile Jenny & Francesco Arcidiacono - HEP-BEJUNE, Suisse<br />
<a href="mailto:emile.jenny@hep-bejune.ch">emile.jenny@hep-bejune.ch</a><br />
<a href="mailto:Francesco.Arcidiacono@hep-bejune.ch">Francesco.Arcidiacono@hep-bejune.ch</a></p>