<h1 style="text-align:justify; margin-bottom:11px">Introduction : La r&eacute;sistance &agrave; l&rsquo;apprentissage des langues secondes ou &eacute;trang&egrave;res, un ph&eacute;nom&egrave;ne complexe &agrave; explorer</h1> <p><span style="font-size:16px;"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif;">Maria Popica&nbsp;&ndash; John Abbott College</span></span></p> <p><span style="font-size:16px;"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="mailto:maria.popica@johnabbott.qc.ca?subject=TDFLE%2078">maria.popica@johnabbott.qc.ca</a></span></span></p> <p><span style="font-size:16px;"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif;">Philippe Gagn&eacute;&nbsp;&ndash; Vanier College</span></span></p> <p><span style="font-size:16px;"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="mailto:gagnep@vaniercollege.qc.ca?subject=TDFLE%2078">gagnep@vaniercollege.qc.ca</a></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:150%">L&rsquo;appel &agrave; contribution de ce num&eacute;ro des <i>Travaux de didactique du fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re</i> avait pour objectif de rassembler, d&rsquo;une part, des r&eacute;flexions &eacute;pist&eacute;mologiques sur le ph&eacute;nom&egrave;ne de la r&eacute;sistance &agrave; l&rsquo;apprentissage des langues secondes ou &eacute;trang&egrave;res afin d&rsquo;en cerner les contours et d&rsquo;en clarifier le sens et, d&rsquo;autre part, des &eacute;tudes empiriques portant sur la question. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:150%">Nous partions du constat que, si le concept de motivation &agrave; l&rsquo;&eacute;gard de l&rsquo;apprentissage des langues secondes ou &eacute;trang&egrave;res a souvent fait l&rsquo;objet des recherches linguistiques ou didactiques, celui de r&eacute;sistance &agrave; l&rsquo;apprentissage des langues n&rsquo;est pas souvent abord&eacute; dans les publications scientifiques. Il n&rsquo;apparait ni dans le <i>Dictionnaire de didactique du fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re et seconde</i> dirig&eacute; par Cuq (2003) ni dans le <i>Dictionnaire des sciences du langage</i> (Neveu, 2004). Une recherche dans la base de donn&eacute;es Ebsco avec les mots-cl&eacute;s&nbsp;&laquo;&nbsp;<i>resistance to learning</i>&nbsp;&raquo;&nbsp;donne 280 r&eacute;sultats s&rsquo;&eacute;chelonnant de 1959 &agrave; 2020. En y ajoutant la s&eacute;quence &laquo;&nbsp;<i>second language acquisition or second language learning or language learners</i>&nbsp;&raquo;, 14 publications couvrent la p&eacute;riode allant de 1966 &agrave; 2020. La m&ecirc;me recherche dans &Eacute;rudit avec &laquo;&nbsp;r&eacute;sistance &agrave; l&rsquo;apprentissage&nbsp;&raquo; donne neuf r&eacute;sultats de 1977 &agrave; 2016. En somme, les quatre recherches empiriques publi&eacute;es dans ce num&eacute;ro rejoignent un corpus relativement restreint. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:150%">Cependant, ce ph&eacute;nom&egrave;ne a re&ccedil;u une attention certaine dans le contexte &eacute;largi de la p&eacute;dagogie critique o&ugrave; il a &eacute;t&eacute; clairement d&eacute;montr&eacute; qu&rsquo;identit&eacute; bafou&eacute;e et relations de pouvoir in&eacute;gales induisent la r&eacute;sistance des apprenants en classe en les r&eacute;duisant au silence en soci&eacute;t&eacute; (Norton, 2013). En s&rsquo;appuyant sur Giroux (1983), Miller (2015&nbsp;: 463) rappelle qu&rsquo;un comportement oppositionnel m&eacute;rite d&rsquo;&ecirc;tre &eacute;tudi&eacute; pour que nous puissions comprendre &laquo;&nbsp;les int&eacute;r&ecirc;ts sous-jacents &agrave; un comportement sp&eacute;cifique&nbsp;&raquo; et l&rsquo;interpr&eacute;ter &laquo;&nbsp;&agrave; travers la m&eacute;diation culturelle et historique qui l&rsquo;a produit&nbsp;&raquo; (Giroux, 1983&nbsp;: 109-110, traduction libre). Selon Giroux, cette opposition ou cette r&eacute;sistance doit &ecirc;tre trait&eacute;e comme un important r&eacute;v&eacute;lateur &laquo;&nbsp;d&rsquo;indignations morales et politiques&nbsp;&raquo; (1983&nbsp;: 107) dont Miller situe les racines dans une &laquo;&nbsp;perception de menace identitaire qui doit bien souvent &ecirc;tre comprise comme socialement et id&eacute;ologiquement construite&nbsp;&raquo; (2015&nbsp;: 463, traduction libre). En &eacute;cho, Castellotti (2017&nbsp;: 293) effleure la question en affirmant que, dans les &laquo;&nbsp;&ldquo;r&eacute;sistances&rdquo; &agrave; l&rsquo;appropriation [des langues], on retrouve, au fond, des questions identitaires ou relationnelles&nbsp;&raquo; qui, lorsqu&rsquo;elles sont abord&eacute;es en didactique, le sont de fa&ccedil;on superficielle, comme &laquo;&nbsp;une cerise sur le g&acirc;teau&nbsp;&raquo;. Ces conceptions posent la r&eacute;sistance comme un refus d&rsquo;apprendre une langue.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:150%">R&eacute;cemment, une &eacute;quipe de recherche japonaise dirig&eacute;e par Shaules (2017) a emprunt&eacute; le concept de r&eacute;sistance tel qu&rsquo;il est d&eacute;fini dans le domaine de l&rsquo;<i>intercultural adjustment</i> et l&rsquo;a appliqu&eacute; &agrave; l&rsquo;apprentissage des langues. Dans cette perspective,<i> </i>la r&eacute;sistance est &laquo;&nbsp;naturelle&nbsp;&raquo; m&ecirc;me si non d&eacute;sirable, faisant partie du processus d&rsquo;apprentissage. Elle est associ&eacute;e &agrave; un &laquo;&nbsp;r&eacute;flexe d&rsquo;auto-protection cognitive [et &agrave;] une r&eacute;action d&eacute;fensive qui cherche &agrave; maintenir la primaut&eacute; de sa configuration interne face &agrave; un environnement per&ccedil;u comme mena&ccedil;ant&nbsp;&raquo; (2017&nbsp;: 68, traduction libre). Son &eacute;quipe a d&rsquo;ailleurs r&eacute;cemment publi&eacute; un instrument de mesure &agrave; traitement quantitatif de la r&eacute;sistance &agrave; l&rsquo;apprentissage d&rsquo;une langue selon ce paradigme (Shaules, 2020). Cette conception pose la r&eacute;sistance comme un facteur naturel faisant partie du processus d&rsquo;apprentissage d&rsquo;une langue.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:150%">De son c&ocirc;t&eacute;, Thompson (2017) a propos&eacute; d&rsquo;ajouter le concept de r&eacute;sistance &agrave; la pression sociale au mod&egrave;le de motivation de D&ouml;rnyei (2009). Elle introduit ainsi dans la r&eacute;flexion le concept de &laquo;&nbsp;<i>Anti-Ought-to self&nbsp;</i>&raquo; (Anti-Moi L2 conseill&eacute;, traduction libre) pour d&eacute;finir cette partie du moi qui s&rsquo;oppose au &laquo;&nbsp;Moi L2 conseill&eacute; &raquo; (traduction libre de <i>Ought-to self</i>). Cet Anti-Moi L2 conseill&eacute; motiverait le sujet &agrave; apprendre une langue m&ecirc;me s&rsquo;il &mdash; voire parce qu&rsquo;il &mdash; n&rsquo;est pas socialement encourag&eacute; de le faire (l&rsquo;arabe aux &Eacute;tats-Unis, par exemple). </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:150%">Dans ce num&eacute;ro, <b>Amy Thompson</b> publie un article dans lequel elle situe le concept d&rsquo;anti-moi L2 conseill&eacute; comme l&rsquo;un des moi du syst&egrave;me de motivation en langue seconde de D&ouml;rnyei (2009). De plus, l&rsquo;article pr&eacute;sente les &eacute;tudes qui utilisent ce concept pour interpr&eacute;ter leurs r&eacute;sultats. D&rsquo;autres concepts similaires &agrave; celui d&rsquo;anti-moi L2 conseill&eacute; sont pr&eacute;sent&eacute;s, ainsi que des exemples d&rsquo;items de questionnaire construits pour mesurer la plupart de ces concepts. Elle distingue les deux faces de la r&eacute;sistance &agrave; l&rsquo;apprentissage des langues&nbsp;: d&rsquo;une part la face positive, intrins&egrave;que &agrave; l&rsquo;apprentissage ou qui motive les apprenants, et, d&rsquo;autre part, ce qu&rsquo;elle nomme le c&ocirc;t&eacute; sombre (&laquo;&nbsp;<i>the dark side</i>&nbsp;&raquo;) de la r&eacute;sistance, li&eacute; &agrave; l&rsquo;amotivation et au refus d&rsquo;apprendre. Trois des quatre articles publi&eacute;s &agrave; la suite du sien se situent de ce c&ocirc;t&eacute; sombre o&ugrave; la classe de langue, la salle des professeurs ou la vie en soci&eacute;t&eacute; sont le th&eacute;&acirc;tre d&rsquo;une tension sociolinguistique qui nuit &agrave; l&rsquo;apprentissage. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:150%">La contribution de<b> Maria Popica </b>et <b>Philippe Gagn&eacute;</b> pr&eacute;sente les r&eacute;sultats d&rsquo;une &eacute;tude qui porte sur les perceptions et la motivation des jeunes Qu&eacute;b&eacute;cois de langue anglaise &agrave; l&rsquo;&eacute;gard du fran&ccedil;ais langue seconde (FLS). Les donn&eacute;es r&eacute;v&egrave;lent que les perceptions des &eacute;l&egrave;ves &agrave; l&rsquo;&eacute;gard du FLS et de ses locuteurs sont l&eacute;g&egrave;rement n&eacute;gatives, de m&ecirc;me que leur motivation pour l&rsquo;apprentissage de la langue. L&rsquo;analyse approfondie de cette derni&egrave;re variable montre qu&rsquo;il y a r&eacute;sistance &agrave; l&rsquo;apprentissage du FLS laquelle est caus&eacute;e par de nombreux facteurs. Toutefois, il appert que le nombre d&rsquo;amis francophones et le nombre d&rsquo;heures &agrave; parler en fran&ccedil;ais avec eux ont un effet positif significatif sur la r&eacute;sistance. Cette dynamique de l&rsquo;amiti&eacute; pourrait justifier l&rsquo;&eacute;tablissement de rencontres entre les groupes linguistiques dans les cours de langues secondes. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><b><span style="line-height:150%">Nour El Houda El Abbadi</span></b><span style="line-height:150%"> expose les obstacles rencontr&eacute;s par des &eacute;l&egrave;ves marocains lors de la r&eacute;alisation d&rsquo;une t&acirc;che d&rsquo;&eacute;criture, notamment l&rsquo;&eacute;mergence d&rsquo;un sentiment de r&eacute;sistance&nbsp;qui agit sur leur motivation et influe sur leurs comportements. L&rsquo;auteure suit les &eacute;l&egrave;ves en petits groupes de travail et recueille leurs observations sur leurs d&eacute;marches et leurs sentiments, ce qui permet&nbsp;de documenter certains aspects de leurs rapports &agrave; la t&acirc;che et aux pairs. Sa recherche montre l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t p&eacute;dagogique&nbsp;de la notion de r&eacute;sistance pour l&rsquo;&eacute;ducation et ouvre des pistes de m&eacute;diation qui s&rsquo;int&eacute;ressent aux pratiques enseignantes.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><b><span style="line-height:150%">Mohamed Gacemi</span></b><span style="line-height:150%"> pr&eacute;sente les r&eacute;sultats d&rsquo;une enqu&ecirc;te par entretiens semi-directifs r&eacute;alis&eacute;s aupr&egrave;s d&rsquo;enseignants de fran&ccedil;ais de coll&egrave;ge ayant pour objet d&rsquo;identifier le choix des langues que font les enseignants de fran&ccedil;ais dans la salle des professeurs. Ces derniers ont rapport&eacute; que des discours de rejet sont souvent exprim&eacute;s par leurs coll&egrave;gues des autres disciplines (majoritairement arabisants) contre leur choix de s&rsquo;exprimer en fran&ccedil;ais en ce lieu. &Agrave; partir de cette analyse, le chercheur se demande si ces enseignants des autres disciplines sont oppos&eacute;s &agrave; l&rsquo;expression du fran&ccedil;ais au point o&ugrave; ils diffuseraient ces discours contre le fran&ccedil;ais &agrave; l&rsquo;intention des apprenants lorsqu&rsquo;ils dispensent leurs propres cours. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:150%">Enfin, <b>J&eacute;sabel Robin</b> fait &eacute;tat d&rsquo;un projet de recherche qualitative en cours de r&eacute;alisation intitul&eacute;&nbsp;&laquo;&nbsp;Politiques linguistiques familiales de parents francophones &agrave; Berne&nbsp;&raquo; (2019-23). V&eacute;ritable collaboration entre chercheures de disciplines diff&eacute;rentes (sociolinguistique, anthropologie sociale et sociologie) et de diff&eacute;rents groupes linguistiques (francophone, germanophone, plurilingue), le projet articule pluridisciplinarit&eacute; et plurilinguisme. Il met en lumi&egrave;re les pratiques invisibilis&eacute;es des parents francophones de Berne &agrave; l&rsquo;&eacute;gard de sa toute premi&egrave;re offre de scolarisation bilingue, inaugur&eacute;e en 2019. Certains francophones semblent exprimer de la m&eacute;fiance &agrave; l&rsquo;encontre de ce type de formation dont ils estiment qu&rsquo;elle pr&eacute;sente avant tout des avantages pour les al&eacute;maniques. Cette &eacute;tude donne &eacute;galement &agrave; voir comment une apparente r&eacute;sistance microsociale peut cacher d&rsquo;autres formes de r&eacute;sistance plus syst&eacute;miques et institutionnalis&eacute;es. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:150%">Toutes ces contributions montrent bien que la r&eacute;sistance &agrave; l&rsquo;apprentissage des langues est un concept porteur, mais aussi souvent tabou. Toutefois, notre appel &agrave; contribution visait &agrave; d&eacute;finir clairement le concept afin qu&rsquo;il n&rsquo;y ait pas d&rsquo;ambigu&iuml;t&eacute;&nbsp;: r&eacute;sister &agrave; l&rsquo;apprentissage en raison d&rsquo;un inconfort li&eacute; &agrave; la peur de l&rsquo;erreur ou ressentir une motivation &agrave; apprendre une langue parce qu&rsquo;on r&eacute;siste &agrave; une pression sociale n&eacute;gative n&rsquo;est pas du m&ecirc;me ordre que de r&eacute;sister au point de refuser d&rsquo;apprendre ou d&rsquo;utiliser une langue. Selon nous, le concept de r&eacute;sistance correspond seulement au &laquo;&nbsp;c&ocirc;t&eacute; sombre&nbsp;&raquo; du ph&eacute;nom&egrave;ne. Si l&rsquo;on se r&eacute;f&egrave;re &agrave; l&rsquo;&eacute;tymologie, le terme r&eacute;sister vient du latin <i>resistere</i>, &laquo;&nbsp;s&rsquo;arr&ecirc;ter et faire face&nbsp;&raquo;. Voil&agrave; l&rsquo;attitude qu&rsquo;on retrouve dans les articles en fran&ccedil;ais de ce num&eacute;ro. Dans leur texte, Popica et Gagn&eacute; proposent la d&eacute;finition suivante&nbsp;: &laquo;&nbsp;le concept de la r&eacute;sistance implique une absence de la motivation [du latin <i>movere,</i> mouvement] de m&ecirc;me qu&rsquo;un refus de l&rsquo;investissement et traduit l&rsquo;enclenchement d&rsquo;un m&eacute;canisme de d&eacute;fense, une prise de position camp&eacute;e, passage &agrave; l&rsquo;inaction ou au silence qui porte un message fort, une mise en garde.&nbsp;&raquo; Dans la r&eacute;sistance &agrave; l&rsquo;apprentissage d&rsquo;une langue seconde, il n&rsquo;est pas question d&rsquo;un embarras face &agrave; cette langue ou de la motivation &agrave; aller &agrave; contre-courant d&rsquo;un interdit social. Thompson place d&rsquo;ailleurs son concept au c&oelig;ur d&rsquo;un mod&egrave;le de motivation alors qu&rsquo;un apprenant r&eacute;sistant <i>ne veut rien entendre, ne veut rien savoir</i>. En somme, la r&eacute;flexion reste ouverte &agrave; ce propos. </span></span></span></span></p> <h1>Bibliographie</h1> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:107%">CASTELLOTTI, V&eacute;ronique, <i>Pour une didactique de l&rsquo;appropriation. Diversit&eacute;, compr&eacute;hension, relation</i>, Paris, Didier, 2017.</span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:107%">CUQ, Jean-Pierre (dir.), <i>Dictionnaire de didactique du fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re et seconde</i>, Paris, CLE International, 2003.</span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:107%">D&Ouml;RNYEI, Zolt&aacute;n, The L2 Motivational Self System, dans <i>Motivation, language identity and the L2 self</i>, 2009, p. 9&ndash;42, [En ligne], <span class="MsoHyperlink" style="color:blue"><span style="text-decoration:underline">https://doi.org/9786611973452</span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:107%">GIROUX, Henry Armand, (1983), <i>Theory and Resistance in Education: A Pedagogy for the Opposition</i>, South Hadley MA, Bergin and Garvey, 1983.</span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:107%">MILLER, Elizabeth,<span style="background:white"><span style="color:black"> Power, resistance and second language learning, </span></span>dans Numa Markee (dir.), <i><span style="background:white"><span style="color:black">The Handbook of Classroom Discourse and Interaction</span></span></i><span style="background:white"><span style="color:black">, </span></span>Wiley-Blackwell,&nbsp;2015, p. 461&ndash;474.</span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:107%">NEVEU, Franck (dir.), <i>Dictionnaire des sciences du langage</i>, Paris, Armand Colin, 2004.</span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:107%">NORTON, Bonny, <i>Identity and Language Learning: Extending the Conversation, </i>2<sup>e</sup> &eacute;d., Multilingual Matters, 2013.</span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:107%">SHAULES, Joseph, Linguaculture Resistance: An Intercultural Adjustment Perspective on Negative Learner Attitudes in Japan, <i>Juntendo Journal of Global Studies</i>, n&deg; 2, 2017, p. 66&ndash;78.</span></span></span></span></p> <p style="text-indent:-24pt; margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:107%">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; SHAULES, Joseph, FRITZ, Robinson &amp; MIYAFUSA, Sumiko, Measuring resistance and engagement: The Linguaculture Motivation Profiler, dans P. Clements, A. Krause et R. Gentry (dir.), <i>Teacher efficacy, learner agency</i>, Tokyo, JALT, 2020, [En ligne], </span><span class="MsoHyperlink" style="color:blue"><span style="text-decoration:underline"><span style="line-height:107%">https://doi.org/10.37546/JALTPCP2019-12</span></span></span> </span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:16px"><span style="font-family:Arial,Helvetica,sans-serif"><span style="line-height:107%"><span style="line-height:107%">THOMPSON, Amy S., Don&rsquo;t tell me what to do! The anti-ought-to self and language learning motivation, <i>System</i>, vol. </span><span style="line-height:107%">67, p. 38&ndash;49, 2017, </span><span style="line-height:107%">[En ligne], </span><span class="MsoHyperlink" style="color:blue"><span style="text-decoration:underline"><span style="line-height:107%">http://doi.org/10.1016/j.system.2017.04.00</span></span></span></span></span></span></p>