<p>Article</p>
<p class="TDFLE-titre2" style="text-indent:0cm"><span style="font-size:14pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">Introduction </span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La didactique du français langue étrangère est confrontée à la diversité et à la complexité des cultures éducatives et linguistiques. L’enseignement de la grammaire française se trouve dans la même situation. Si la grammaire peut être comparée à un paysage d’une langue, les ouvrages de grammaire restent la manière de représenter et de décrire ce paysage. Sous l’influence de la mondialisation et de la globalisation, ce paysage tend à être esquissé d’une manière plus ou moins identique. Autrement dit, la tendance générale est de mettre en pratique un discours grammatical universel, qui est supposé pouvoir s’appliquer à tous les apprenants. Pourtant, les grammaires ne constituent pas des produits automatiquement exportables (ou importables) en ce qu’elles sont « élaborées dans un contexte donné (un lieu, une époque) et procèdent d’un point de vue sur la langue » (Vigner, 2004 : 12). Des problèmes se posent inévitablement lorsque l’on impose des catégories grammaticales qui sont en décalage avec la conceptualisation des apprenants. Rien ne permet de considérer a priori que les catégories auxquelles sont exposés les apprenants correspondent à la façon dont ils les perçoivent eux-mêmes. En effet, ils possèdent, grâce à leur parcours scolaire spécifique, une « culture métalinguistique » (Beacco, 1997). Cette culture ne se réduit pas à des connaissances « pures », mais représente un ensemble de passé métalinguistique des apprenants baignés dans une communauté et une culture homogènes. Ce « déjà-là » permet de structurer et de remodeler l’appréhension de nouvelles données de la langue cible (ci-après LC).</span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La démarche de contextualisation du discours grammatical avancée par l’équipe de recherche « Grammaires et contextualisations » semble constituer une voie de sortie, car elle permet d’aménager le conflit entre ces cultures métalinguistiques préalables et une nouvelle description de la LC en vue de faciliter la conceptualisation des apprenants. Dans cette perspective, les discours grammaticaux édités à l’étranger restent le point central des préoccupations du GRAC dans la mesure où ces ouvrages sont susceptibles de refléter des adaptations réalisées et mis en circulation par les enseignants locaux (Fouillet <i>et al.</i>, 2015 : 38). Ces adaptations, appelées également contextualisations, renvoient à des modifications de la description du français qui « tendent à adapter celle-ci aux catégories métalinguistiques de langue du contexte (familières aux apprenants) ou à décrire des phénomènes morphosyntaxiques de manière spécifique, en fonction de difficultés d’apprentissage du français […] ou de fonctionnements de la langue du contexte » (GRAC, 2011 : 6).</span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La présente recherche aborde la question de la contextualisation de la description du français en contexte chinois en prenant pour objet le discours présent dans vingt-trois ouvrages de grammaire française produits sur place. Nous nous intéresserons à la catégorisation des déterminants français en supposant qu’elle fait l’objet des adaptations effectuées par les auteurs chinois en fonction de la culture métalinguistique de leur public. Ce point particulier n’a pas été choisi au hasard : il constitue l’une des zones de difficulté chez les apprenants sinophones. Nous nous attacherons avant tout à mettre en évidence cette difficulté envisagée du point de vue formel et culturel. Après une précision méthodologique de la recherche et une présentation du corpus, nous verrons comment les auteurs chinois des ouvrages retenus adaptent la catégorisation de cette classe grammaticale au contexte chinois.</span></span></span></p>
<p class="TDFLE-titre1" style="text-indent:0cm"><span style="font-size:16pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold"><span lang="FR" style="font-size:14.0pt">1. Le déterminant français : une difficulté de catégorisation</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-titre3" style="text-align:justify; text-indent:0cm"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold"><span lang="FR" style="font-weight:normal">Le déterminant français ne trouve pas de catégorie équivalente dans la langue maternelle (ci-après LM) des apprenants chinois. On est alors confronté à des difficultés afférentes à son introduction auprès de ce public. Ces difficultés d’enseignement-apprentissage ne sont pas uniquement à considérer d’un point de vue formel, mais aussi d’un point de vue culturel.</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-titre3" style="text-indent:0cm"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">1.1. Le « déterminant » chinois et le déterminant français</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Le déterminant constitue l’une des parties du discours dans la grammaire française. Mais il est approprié de noter que l’apparition du terme <i>déterminant</i> est assez récente dans l’histoire de la grammaire française. Avant, dans la tradition scolaire, on distinguait généralement la catégorie du substantif, celle de l’article et celle de l’adjectif. Les adjectifs se subdivisent en adjectifs qualificatifs et en adjectifs déterminatifs. Les premiers attribuent à une chose ou à un être un caractère qui lui est inhérent et les derniers délimitent un objet de l’extérieur (Wilmet, 1986 : 21-22). </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">À la suite des travaux de Bloomfield, les descriptions du groupe nominal sont nourries par le courant américain, le distributionnalisme. À partir de 1939, Gougenheim oppose en français les déterminatifs et les adjectifs, ce qui crée une confusion entre les nouveaux déterminatifs et les adjectifs déterminatifs que l’on utilisait dans la tradition d’enseignement scolaire. L’apparition du terme <i>déterminant</i> permet de lever cette équivoque, et les deux catégories – déterminant et adjectif – se sont installées à partir de la <i>Nouvelle grammaire du français</i> de Dubois & Lagane (1973) (Wilmet, 1986 : 22).</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Dans la grammaire chinoise, la notion de déterminant existe sous le terme de <i>dìngyŭ</i>, mais renvoie à une réalité linguistique totalement différente. Selon les grammairiens chinois, le « déterminant » (<i>dìngyŭ</i>) constitue l’un des constituants phrastiques<a href="#_edn1" name="_ednref1" title=""><span class="MsoEndnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoEndnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR" style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial",sans-serif"><span style="color:black">[1]</span></span></span></span></span></a> à l’instar du sujet ou de l’objet. Il s’agit d’un mot qui sert généralement à modifier ou à déterminer un nom. D’après Ma (1994), il existe huit types de « déterminants » en chinois. Nous en présenterons ci-dessous trois car ils reviennent très souvent dans cette langue : pronom démonstratif, pronom personnel et<i> shùliàngcí</i>, qui est composé d’un <i>shùcí</i> (quantificateur, noté Q) et d’un <i>liàngcí<a href="#_edn2" name="_ednref2" title=""><span class="MsoEndnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoEndnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span lang="FR" style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial",sans-serif"><span style="color:black">[2]</span></span></span></b></span></span></a></i>(classificateur, noté Cl.). </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">zhè zhāng zhuōzi</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">celui-ci Cl. table</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">cette table </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">tā de bĭ</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">il Particule stylo</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">son stylo</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">yī liàng chē </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">une Cl. voiture</span></span></span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">une voiture</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Ces trois exemples montrent que les mots en chinois qui jouent le rôle des déterminants français renvoient aux différents faits de langue et donc ne peuvent pas être classés sous une partie du discours. Différent du déterminant français, le « déterminant » chinois reste une notion formelle et syntaxique. Cette différence liée au découpage des réalités linguistiques pose ainsi une première difficulté de catégorisation aux apprenants chinois lors de l’enseignement du déterminant français.</span></span></span></p>
<p class="TDFLE-titre3" style="text-indent:0cm"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">1.2. La culture métalinguistique des apprenants chinois</span></span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Avant le contact avec le français à l’université, les étudiants chinois maîtrisent généralement déjà plus ou moins bien le chinois et l’anglais, langue étrangère imposée dans l’enseignement secondaire et supérieur. Le parcours scolaire spécifique des apprenants chinois permet à ceux-ci de construire au moins une compétence bilingue et une culture métalinguistique. Nous allons examiner celle-ci à travers les connaissances métalinguistiques de quelques manuels scolaires de chinois et d’anglais en mettant en évidence les termes métalinguistiques et les représentations catégorielles à leur disposition.</span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Les connaissances grammaticales qui n’occupent que quelques pages sont présentes dans les annexes des manuels de chinois. Nous avons repéré dans <i>Le chinois – septième année</i> <i>II</i> (2013b) douze parties du discours, dont <i>míngcí</i> (nom), <i>xíngróngcí</i> (adjectif), <i>shùcí</i> (Q), <i>liàngcí</i> (Cl.) (Sun, 2013b : 227 -229). </span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Par ailleurs, les auteurs établissent une distinction entre deux grandes classes de mots – <i>shící</i> (mots pleins) et<i> xūcí</i> (mots vides) – qui </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">sont inspirées par les pensées taoïstes. Les mots pleins renvoient à des mots dotés d’un sens relativement réel alors que les mots vides possèdent un sens relativement moins concret par rapport aux mots pleins, et aident ceux-ci à exprimer des idées (Lu, 2002 : 17-18). Cette distinction est propre à la grammaire chinoise, mais n’aboutit pas à une théorie des parties du discours. Les deux classes de mots fonctionnement ensemble pour construire des énoncés dans la langue chinoise mais aussi dans d’autres langues.</span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Dans l’annexe du manuel <i>Le chinois – 9<sup>e</sup> année II</i> (Sun, 2013a: 241-245), on recense les mots vides du chinois classique à maîtriser par les élèves chinois. Au sein des manuels <i>Le chinois – 7<sup>e</sup> année II </i>(</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">2001a</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">) et <i>Le chinois – 8<sup>e</sup> année I</i> (2001b), on adopte les deux grandes classes pour catégoriser les parties du discours du chinois moderne. Faute de définition, les mots pleins incluent le nom, le verbe, l’adjectif et le quantificateur (</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Zhongxue yuwenshi, 2001a : 270</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">) et les mots vides englobent l’adverbe, la préposition, la conjonction, la particule, l’interjection et l’onomatopée (</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Zhongxue yuwenshi, 2001b : 266</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">). </span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Si les représentations catégorielles chez les élèves chinois sont construites à travers ces</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> métalangages utilisés pour décrire la langue chinoise, elles ne cessent d’être renforcées lors du processus de l’apprentissage de la première langue étrangère – l’anglais.</span> <span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">En anglais, les auteurs chinois des manuels analysés distinguent dix parties du discours, dont l’article et l’adjectif numéral. Ils sont mis en parallèle avec le nom, le pronom, l’adjectif, le verbe, l’adverbe, la préposition, la conjonction et l’interjection au lieu d’être regroupés sous le terme <i>determiner</i>. Cette classification des mots génère chez les apprenants chinois des représentations catégorielles sur l’article anglais, qui est considéré comme l’une des parties du discours, et la notion de <i>determiner</i> n’est pas intégrée dans la représentation des apprenants chinois. En outre, afin d’expliquer ce qu’est l’article, les auteurs chinois se servent du terme « </span><i><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">xūcí </span></i><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">» (mot vide) et classent l’article dans les mots vides puisqu’il aide les noms à exprimer le sens :</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> « L’article, une sorte de mot vide, est souvent placé devant un nom pour aider à indiquer le sens du référent auquel le nom renvoie » (Liu <i>et al.</i>, 2014 : 116).</span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">À travers l’apprentissage antérieur du chinois et de l’anglais, les</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> apprenants chinois ont ainsi construit une culture métalinguistique stabilisée et partagée. Besse souligne à ce titre l’importance de la prendre en compte :</span></span></span></span></p>
<blockquote>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Si les étudiants ont appris un métalangage (à propos de leur langue maternelle ou d’une première langue étrangère) et qu’ils ont retenu une partie des catégorisations et des opérations, on ne peut éviter pédagogiquement de tenir compte de ce métalangage, parce que c’est à travers son prisme qu’est perçu et interprété le fonctionnement de langue cible. (Besse, 1980 : 127). </span></span></span></span></p>
</blockquote>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Leurs expériences avec l’enseignement-apprentissage de la L1 (langue première) et de la L2 (langue seconde) constituent un pré-acquis non négligeable. </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">E</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">lles permettent aux apprenants d’accéder à un certain degré de culture métalinguistique. C’est à cette culture que viendra se surimposer la description d’une nouvelle langue, dans laquelle l’article est joint aux autres adjectifs déterminatifs dans la classe du déterminant. Nous supposons que les enseignants chinois ont aménagé ce contact en modifiant la « grammaire française du français » selon la culture métalinguistique de leur public. Cette prise en compte du « déjà-là » des apprenants est susceptible de donner naissance à de nouvelles formes de descriptions </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">qui diffèrent de celles produites pour les utilisateurs locuteurs natifs.</span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-titre3" style="text-indent:0cm"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold"><span lang="FR" style="font-size:14.0pt">2. Méthodologie de recherche et corpus</span></span></span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Nous avons choisi de caractériser les contextualisations à partir des ouvrages de grammaire publiés en contexte chinois en ce qu’ils sont des matériaux stabilisés et faciles d’accès, qui permettent de s’assurer d’une certaine représentativité quantitative (Beacco <i>et al.</i>, 2014 : 8). La démarche méthodologique de cette recherche consiste à effectuer une comparaison en identifiant les écarts entre les descriptions rédigées par les auteurs chinois et les <i>descriptions de référence</i> proposées par les grammairiens francophones. Celles-ci désignent à la fois « ce à quoi on se réfère » et « ce qui est reconnu comme faisant autorité par l’ensemble de la communauté » (Fouillet et <i>al</i>., 2015 : 40). Nous avons retenu la « Grammaire méthodique du français » de M. Riegel <i>et al.</i> (1999) et « Le bon usage » de Grevisse & Goosse (2008) en tant que grammaires de référence car ils sont le plus cités par les auteurs chinois. Le corpus qui servira à effectuer la comparaison est constitué d’un ensemble de vingt-trois ouvrages de grammaire français publiés en Chine entre 1949 et 2017.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Parmi une centaine d’ouvrages édités pendant cette période, nous avons d’abord effectué une sélection des corpus en excluant les ouvrages importés<a href="#_edn3" name="_ednref3" title=""><sup><sup><span lang="FR" style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial",sans-serif"><span style="color:black">[3]</span></span></span></sup></sup></a>, dont le niveau d’intervention des auteurs chinois reste très bas, et en conservant seulement ceux élaborés par des enseignants chinois pour les lecteurs chinois. Ensuite, une deuxième sélection a été réalisée en fonction du contenu : afin d’examiner la manière de catégoriser le déterminant français, nous avons privilégié les grammaires de synthèse qui essaient de décrire des faits langagiers du français d’une manière globale à celles qui ne traitent que des difficultés d’apprentissage du français chez les apprenants chinois. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Les ouvrages retenus relevant du type de grammaires dites pédagogiques sont, en général, conçues pour les étudiants à l’université qui apprennent le français comme spécialité ou comme deuxième langue étrangère. Dans tous les ouvrages analysés, l’unique langue de présentation des descriptions est le chinois. Les entrées grammaticales du sommaire sont présentées en LM des apprenants dans la plupart des ouvrages analysés tandis que dans le reste des ouvrages, elles sont rédigées en chinois et en français. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Nous avons procédé à l’analyse de la catégorisation du déterminant français en examinant le sommaire ainsi que les descriptions du déterminant dans ces grammaires produites sur place. Il est hors de notre portée d’évaluer l’influence de ces descriptions sur l’appropriation effective de la LC. En outre, nous tenons à préciser que seuls des extraits traduits en français par nos soins seront étudiés ici.</span></span></span></p>
<p class="TDFLE-titre3" style="text-indent:0cm"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold"><span lang="FR" style="font-size:14.0pt">3. La recatégorisation du déterminant français dans les ouvrages de grammaire produits en Chine</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Il ressort de l’analyse du corpus que la catégorisation du déterminant français par les auteurs chinois présente certains écarts par rapport à celle proposée par les grammairiens des grammaires de référence. Ces écarts relèvent d’une formalité de contextualisation que nous choisissons de dénommer <i>recatégorisation de la LC</i>, procédé qui consiste à recatégoriser les classes grammaticales ou faits de langue en fonction des représentations catégorielles des apprenants forgées à travers l’apprentissage antérieur des langues.</span></span></span></p>
<p class="TDFLE-titre3" style="text-indent:0cm"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">3.1. L’article français posé comme une partie du discours</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La première forme de la recatégorisation de la LC est illustrée par le cas de l’article français. Chez Riegel <i>et al.</i> (1999), la présentation du groupe nominal se situe dans le chapitre VI de la deuxième partie de l’ouvrage, Dans ce chapitre, un sous-chapitre appelé « les déterminants » est divisé en cinq parties : formes et fonction, les déterminants définis, les déterminants indéfinis, autres déterminants et l’absence de déterminant. La présentation est bien hiérarchisée : on arrive à l’article français en passant par la partie du discours <i>déterminant</i> et ses sous-classes <i>les déterminants définis</i> et<i> indéfinis</i>. Mais force est de constater que l’article n’apparaît pas dans le sommaire. Là, nous nous demandons comment les apprenants débutants qui n’ont pas encore établi le système grammatical du français peuvent y retrouver facilement l’article. Chez Grevisse & Goosse (2008), le déterminant s’installe toujours en tant qu’une des parties du discours dans le sommaire de l’ouvrage. Étant une sous-classe du déterminant, l’article se trouve en parallèle avec les déterminants<a href="#_edn4" name="_ednref4" title=""><span class="MsoEndnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoEndnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR" style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial",sans-serif"><span style="color:black">[4]</span></span></span></span></span></a> numéral, démonstratif, indéfini, possessif, relatif, interrogatif et exclamatif. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Or, l’article français devient une partie du discours à part entière dans certains ouvrages de grammaire édités en Chine comme celui de Wu (1965). Notons que la notion de déterminant n’est pas encore apparue dans la grammaire française à l’époque de la publication de cet ouvrage. L’auteur propose onze parties du discours, dont l’article fait partie, et sépare l’amalgame d’adjectifs en « adjectif de nombre », « déterminatif » et « adjectif qualificatif » (Wu, 1965 : 13-14). Voici sa justification de cette classification : « Il est difficile pour les apprenants chinois, surtout débutants, d’accepter le fait que certains adjectifs peuvent être utilisés avec l’article (par exemple, <i>le drapeau rouge</i>) alors que d’autres mots appelés également « adjectifs » ne le peuvent pas (par exemple, <i>notre drapeau rouge</i>) » (Wu, 1965 : 13). Donc, le fait de ne pas regrouper l’article et le déterminatif sous le terme déterminant est lié d’une part à la non apparition de cette notion à cette époque-là, et d’autre part, à la prise en compte des difficultés d’apprentissage rencontrées par les apprenants chinois. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Parmi les ouvrages de grammaire française publiés après l’apparition du terme <i>déterminant</i> en 1973, sept auteurs (Wu (1979), Xu (1982) ; Gu (1989) ; Ruan <i>et al. </i>(1999) Chen (2007) ; Gao & Li (2011) ; Liu <i>et al.</i>, (2017)) font preuve d’un certain conservatisme en gardant toujours la tradition grammaticale, dans laquelle on distingue au sein des « parties du discours » le nom, l’article et l’adjectif. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Mais la position de certains auteurs chinois semble moins claire : le terme <i>déterminant </i>ne figure pas dans le sommaire, mais apparaît dans les descriptions grammaticales. Citons un extrait du sommaire de Yan (2012) : </span></span></span></p>
<p align="center" style="text-align:justify"> <img src="https://www.numerev.com/img/ck_2710_6_image2.png" style="width: 550px; height: 107px;" /></p>
<p class="MsoCaption" style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:italic">Schéma 1. La catégorisation de l’article français chez Yan (2012 : 1-2)</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La classification illustrée s’inscrit à première vue dans la grammaire traditionnelle. Pourtant, l’auteur se sert du terme <i>déterminant</i> dans sa présentation de l’article :</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">[Extrait 1] Le nom est généralement précédé d’un déterminant dans la langue française. Le déterminant regroupe l’article, l’adjectif possessif, l’adjectif démonstratif, l’adjectif interrogatif, l’adjectif exclamatif, l’adjectif indéfini et l’adjectif numéral. (Yan, 2012 : 30)</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">À la différence de la classification adoptée dans le sommaire, Yan englobe l’article et les adjectifs non qualificatifs sous le chef de déterminant. Cette manière de catégorisation, retrouvée également chez XU (1978), Zhang (2003), Zhang (2006), Wang <i>et al.</i> (2009), et Wang <i>et al.</i> (2011), relève ainsi d’une incohérence au niveau de théorie linguistique. Mais on y voit quand même une tendance à placer l’article sur le plan des parties du discours en français, au moins dans le sommaire.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La classification adoptée par la grammaire traditionnelle présente des inconvénients : l’adjectif qualificatif sert à qualifier un nom et peut être attribut ou être transformé en nom ou en adverbe, tandis que les autres adjectifs ont la fonction de déterminer un nom. Ces deux types d’adjectifs ne présentent pas la même caractéristique grammaticale. Malgré ces inconvénients, presque la moitié des auteurs chinois maintiennent ou ont tendance à maintenir cette classification traditionnelle probablement parce qu’ils se basent sur les représentations catégorielles des apprenants chinois sur l’article anglais, classé de la même manière dans les manuels d’anglais. D’après la représentation qu’ils en ont, l’article reste l’une des parties du discours et le terme <i>determiner </i>n’est pas acquis par les élèves chinois lors de l’apprentissage de l’anglais. Nous supposons que les auteurs ne veulent pas prendre le risque de détruire ces représentations préétablies afin de rendre la description plus accessible à leurs lecteurs.</span></span></span></p>
<p class="TDFLE-titre3" style="text-indent:0cm"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">3.2. Le transfert des faits de langue chinois vers la grammaire du français</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Le second type de recatégorisation de la LC consiste à introduire dans la grammaire française une classe grammaticale typique de la grammaire chinoise. Il s’agit d’abord du cas de la classe grammaticale nommée <i>fŭzhùcí</i> (mot de support), appelée également <i>xūcí</i> (mot vide) (Lu, 2002),<i> </i>qui est souvent convoqué pour classer les parties du discours dans la grammaire chinoise. Sept auteurs chinois (WU (1965 : 61) ; Chen & Zhou (1983 : 50) ; Huang (1997) ; Mao (2002) ; Gui (2010 : 70) ; Zhou (2015 : 276) et Xia <i>et al.</i> (2017)) les introduisent dans les descriptions du déterminant ou de l’article. Citons entre autres :</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">[Extrait 2] Étant une sorte de <i>fŭzhùcí</i>, le déterminant sert à déterminer le nom. Son utilisation est généralement obligatoire dans un groupe nominal pour garantir la correction de la phrase au niveau sémantique et au niveau grammatical. (Gui, 2010 : 70)</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">[Extrait 3] L’article est une sorte de <i>xūcí</i>. (Xia <i>et al.</i>, 2017 : 57)</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Au lieu de décrire d’emblée les propriétés morphologiques et syntaxiques du déterminant, Gui emploie un terme familier aux lecteurs chinois. En chinois, <i>fŭzhù</i> veut dire<i> aider</i> ou <i>assister</i>. <i>Fŭzhùcí </i>peut être interprété comme un mot qui aide à bien former un syntagme nominal ou verbal. Son utilisation dévoile la fonction du déterminant qui est de « supporter » un nom. Xia et <i>al.</i> se servent de leur part du mot vide pour expliquer l’article français, ce qui donne l’impression que celui-ci possède un sens peu concret et une fonction grammaticale. Il résulte de ces deux descriptions que les auteurs construisent une classe supérieure au déterminant - <i>fŭzhùcí </i>ou <i>xūcí </i>- qui est inédite au sein des grammaires de référence. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Les auteurs locaux rapprochent ainsi la description du déterminant français des apprenants chinois en s’appuyant sur les pré-acquis de ceux-ci. Les élèves chinois ont appris à découper les faits de la L1 en mots vides et mots pleins et ensuite en parties du discours au cours de l’apprentissage du chinois. Cette tradition de catégorisation est prolongée dans la présentation de l’article en anglais et dans celle du déterminant français. </span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Le cas du <i>liàngcí</i> (Cl.) est tout aussi représentatif d’un transfert classificatoire de la grammaire du chinois vers la grammaire du français. Le classificateur est une partie du discours typique et très courant en chinois, mais il n’a pas d’équivalent en français. Son importance pousse malgré tout Gui (2010) et Zhang (2010) à introduire cette étiquette classificatoire chinoise dans le sommaire de leur ouvrage et même à y consacrer une section :</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">[Extrait 4] On emploie peu souvent le classificateur dans la langue française. La notion de classificateur est généralement impliquée dans l’article indéfini ou les adjectifs numéraux cardinaux. […] Mais […] nous avons trouvé que le classificateur possède bien des sous-catégories et se caractérise par l’utilisation de la préposition <i>de</i> après le classificateur pour introduire des noms et par l’omission d’article devant les noms. (Zhang, 2010 : 109)</span></span></span></p>
<p class="Textbody" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">[Extrait 5] On utilise, dans la plupart des cas, le nom avec l’adjectif numéral sans intercaler de classificateur. […] mais on emploie parfois le classificateur, […] on en distingue trois types dans la langue française</span><span style="font-family:宋体">,</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">des noms qui expriment une unité de mesure, des mots qui ont leur sens original mais qui sont utilisés en tant que classificateur, des mots qui expriment une quantité approximative. (Gui, 2010 : 108)</span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Le « classificateur français » renvoie, selon Zhang, au nom utilisé dans les expressions de quantité construites avec la préposition <i>de</i>, par exemple, <i>une tablette de</i>, dont <i>tablette</i> est un « classificateur ». Ces deux auteurs effectuent une comparaison implicite entre le chinois et le français en soulignant que l’utilisation du « classificateur français » est moins fréquente que celle du classificateur chinois. Ils emploient le terme <i>liàngcí</i> comme s’il faisait partie de la grammaire française et le maintiennent en suivant les besoins de leurs descriptions. On reconnaît bien la proximité entre </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">les classificateurs<i> </i>chinois et les « classificateurs » français</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">, mais ils </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">ne recouvrent pas les mêmes faits langagiers : les premiers sont de deux types, nominal ou verbal, tandis que les derniers ne renvoient qu’aux noms dans les expressions de quantité. </span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">En plus du </span><i><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">liàngcí</span></i><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">, la partie du discours <i>shùcí</i> ainsi que le fait de langue chinois <i>shùliàngcí</i> (Q + Cl.) font également l’objet d’un transfère classificatoire. </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Quatre auteurs (</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Wu (1959)</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> ; Chen & Zhou (1983) ; Wang <i>et al</i>. (2009) et </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Xia <i>et al.</i> (2017)</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">)</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> dénomme</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">nt par abréviation</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> l’adjectif </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">numéral</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> <i>shùcí</i> au lieu de proposer une traduction littérale, soit <i>shùzì xíngróngcí</i>. D’ailleurs, Wu (1959) et Wang et <i>al.</i> (2009) le séparent du déterminant pour créer une nouvelle partie du discours et y consacrent même un autre chapitre. Nous supposons que cela reflète une influence de la classification de la grammaire chinoise dans laquelle on retrouve facilement la partie du discours appelée <i>shùcí</i>.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Zhang (2010), quant à lui, considère que le déterminant n’englobe que l’article, le déterminant démonstratif, le déterminant possessif, et le déterminant indéfini. On assiste à la création d’une nouvelle partie du discours appelée <i>shùliàngcí</i> (« numéraux » selon le terme utilisé par l’auteur) qui regroupe les mots et expressions relatifs aux nombres :</span></span></span></p>
<p align="center" style="text-align:justify"> <img src="https://www.numerev.com/img/ck_2710_6_image1.png" style="width: 500px; height: 250px;" /></p>
<p style="text-align: center;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><i>Schéma 2. La catégorisation des « numéraux » (Zhang, 2010 : 1)</i> </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">L’auteur modifie la classification du déterminant en excluant <i>shùliàngcí</i> car il tient compte de la relation étroite entre le <i>shùcí</i> et le <i>liàngcí</i>, qui fonctionnent souvent ensemble pour déterminer un nom en chinois. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Les faits de langues mentionnés <i>supra</i> ne sont plus représentés à travers les catégories descriptives élaborées tout au long de l’histoire grammaticale de la LC, mais par le biais des catégories à disposition des apprenants. Les nouvelles « parties du discours » telles que « <i>fŭzhùcí </i>», « <i>shùliàngcí</i> »,<i> </i>«<i> shùcí</i> » « <i>liàngcí</i> »<i> </i>sont<i> </i>apparues de manière un peu « exotique » dans les descriptions grammaticales destinées aux apprenants chinois. Ceux-ci perçoivent les réalités linguistiques d’une nouvelle langue à travers les représentations catégorielles préconstruites en L1 et en L2. Ce riche passé des apprenants échappe pourtant aux descriptions grammaticales de référence, mais est pris en compte par les enseignants locaux, qui partagent des représentations et termes métalinguistiques avec les apprenants. Les auteurs chinois mettent ainsi en évidence des manières de catégoriser le déterminant français qui ne sont pas habituellement proposées par les auteurs francophones. </span></span></span></p>
<p class="TDFLE-titre2" style="text-indent:0cm"><span style="font-size:14pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">Conclusion</span></span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Le travail a montré que les auteurs chinois, conscients de l’incompatibilité des catégorisations des déterminants français avec celles que construisent les apprenants au cours de leur apprentissage, adaptent la description de référence à la culture métalinguistique de leur public. Ces adaptations consistent à recatégoriser cette classe grammaticale en fonction des représentations catégorielles préconstruites des apprenants. D’une part, la moitié des auteurs chinois considèrent ou ont tendance à considérer l’article français comme une partie du discours en soi. Le fait d’« isoler » l’article français est lié soit aux difficultés d’apprentissage de cette catégorie grammaticale, soit au choix du fondement théorique linguistique, ou soit à la volonté de prolonger le modèle métalinguistique en anglais acquis par les élèves chinois. D’autre part, nous avons repéré les descriptions où les classes grammaticales en L1 sont introduites en vue d’une meilleure appropriation de la LC, comme en témoignent </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">l’introduction du <i>fŭzhùcí</i> (mot de support) et du <i>xūcí</i> (mot vide), considérés comme des classes grammaticales supérieures au déterminant, celle du <i>liàngcí</i> (</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Cl</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.) afin de désigner les noms utilisés dans les expressions de quantité construites avec la préposition <i>de</i>, celle du <i>shùcí </i>(Q) pour les adjectifs numéraux, et celle du <i>shùliàngcí</i> (Q + Cl.) dans lequel on regroupe l’adjectif numéral et des expressions de quantité.</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> Ces formes de contextualisations « ne sauraient garantir mécaniquement un « meilleur » apprentissage ni constituer une remédiation efficace aux difficultés d’appropriation » (Beacco et <i>al.</i>, 2014 : 7), mais répondent à un souci de rendre le discours grammatical plus accessible au public local. Elles permettent aux apprenants de partir du connu pour s’approprier l’inconnu. </span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Nous espérons, par la présente recherche portant sur la contextualisation, avoir donné des éléments pour orienter les futurs enseignants vers des approches didactiques étroitement élaborées en fonction des spécificités linguistiques, éducatives et culturelles du public, non plus exclusivement conçues dans une perspective universaliste de l’enseignement du français.</span></span></span></p>
<p align="left" style="text-align:justify"> </p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><b><span lang="FR" style="font-size:14.0pt"><span style="font-family:"Arial",sans-serif"><span style="color:black">Bibliographie </span></span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Beacco, J.-C. (1997). Grammaires excentriques et cultures métalinguistiques. <i>Linx</i>, nº 36, p. 131-137.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Beacco, J.-C., Kalmbach, J.-M. et Lopez, J.S. (2014). Les contextualisations de la description du français dans les grammaires étrangères : présentation. <i>Langue française</i>, nº 181, p. 3-17.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Besse, H. 1980. Métalangages et apprentissage d’une langue étrangère. <i>Langue française</i>, nº 47, p. 115-128.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Fouillet, R., Stratilaki-Klein, S. et Weber, C. (2015). Questionner les grammaires du français langue étrangère produites en contexte allophone. <i>Français dans le monde - Recherches et applications</i>, nº 57, p. 38-46.</span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">GRAC. (2011). Grammaire et contextualisations (GRAC) dans l’enseignement du français comme langue étrangère ou seconde. Programme de recherche. Page consultée le 12/08/2019 : <i>http://research.jyu.fi/grfle/grac_20110401.pdf</i>. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Grevisse, M. et Goosse, A. (2008). <i>Le bon usage</i>. Bruxelles : De Boeck, Duculot.</span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; text-indent:-16.95pt; margin-left:23px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span lang="FR" style="font-size:12.0pt">Liu, D. <i>et al.</i> (2014).</span><span lang="FR" style="font-size:12.0pt"> <i>L’anglais-8<sup>e</sup> année</i></span><i> </i><i><span lang="FR" style="font-size:12.0pt">I</span></i><span lang="FR" style="font-size:12.0pt">.</span><span lang="FR" style="font-size:12.0pt"> Pékin : Éditions de l’Éducation populaire.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Lu, S. (2002). <i>L’essentiel de la grammaire chinoise</i>. Shenyang : Éditions de l’Éducation de Liaoning.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Ma, Z. (1994). <i>Petite grammaire pratique du chinois</i>. Paris : Peeters.</span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">R</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">iegel <i>et al</i>.</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> (</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">1999). <i>Grammaire méthodique du français</i>. Paris : PUF.</span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Sun, S. (2013a).</span> <i><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Le chinois-9<sup>e</sup> année volume II</span></i><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">. Pékin : Presses de l’Université Normale de Pékin.</span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Sun, S. (2013b).</span> <i><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Le chinois-7<sup>e</sup> année volume II</span></i><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">. Pékin : Presses de l’Université Normale de Pékin.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Vigner, G. (2004). <i>La grammaire en FLE</i>. Paris : Hachette.</span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Wilmet, M. (1986). <i>La détermination nominale-quantification et caractérisation</i>. Paris : PUF.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Zhongxue yuwenshi. (2001a). <i>Le chinois-7<sup>e</sup> année II</i>. Pékin : Éditions de l’Éducation populaire.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Zhongxue yuwenshi. (2001b). <i>Le chinois-8<sup>e</sup> année I</i>. Pékin : Éditions de l’Éducation populaire.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><b>Corpus :</b></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Chen, J. (</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">2007). </span><i><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Grammaire du français facile et pratique</span></i><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">. Shanghai </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">: </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Presses de l’Université de Donghua</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Chen, Z. & Zhou, S. (1983). <i>Grammaire du français</i>. </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Pékin : Presses Commerciales.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Gao, W., Li, Z. (2011). <i>Grammaire du français — Comparaison entre l’anglais et le français</i>. Pékin : HEP.</span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Gu, J. (1989). <i>Grammaire systématique du français</i>. Pékin : Presses de l’Université de Pékin.</span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Gui, H</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> (2010)</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> <i>Grammaire pratique du français contemporain</i></span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> Wuhan </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">: </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Presses de l’Université de Sciences et Technologie de Huazhong</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Huang, G. (1997)</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> <i>Cours de grammaire française</i></span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> Xiamen </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">: </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Presses de l’Université de Xiamen</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Jiang, G. (2003). <i>Grammaire pratique du français</i>. Shanghai : Presses de l’Université Jiaotong de Shanghai.</span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Liu, F. (2009). <i>Grammaire française dans la pratique</i>. Beijing </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">: </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Université des langues et des cultures de Pékin</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Liu, Y.,</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> Xu, R. (2017). <i>Grammaire du français : explications et exercices</i></span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span> <span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Pékin </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">:</span> <span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">CAPH.</span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Mao, Y</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> (2002)</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> <i>Grammaire moderne du français</i></span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> Shanghai </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">: </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">STPH.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Ruan, G. <i>et al</i>. (1999). <i>Grammaire universitaire de </i><i>français et exercices</i>. Chengdu : Presses de l’Université Jiaotong du Sud-Ouest de la Chine.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Wang, J. <i>et al</i>. (2009). <i>Grammaire du français, niveau débutant : j’enseigne et tu pratiques</i>. Tianjin : Presses de l’Université de Tianjin.</span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Wang, X. <i>et al</i>.</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> (</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">2011)</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> <i>Nouvelle grammaire pratique du français</i></span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> Pékin : FLTRP</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Wu, D. (1965).<i> Grammaire de français</i>. Pékin : Presses Commerciales.</span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Wu, X. (1979). </span><i><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Grammaire de français basique</span></i><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span> <span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Pékin :</span> <span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Presses Commerciales</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Xia, Y. <i>et al</i></span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">. (2017). <i>Grammaire du français universitaire</i>. </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Pékin : FLTRP</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Xu, B. (1978). <i>Grammaire concise du français</i></span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">. Shanghai : STPH.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Xu, Z. (1982). <i>Manuel de grammaire </i><i>française</i>. Shanghai : STPH.</span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Yan, X. (2012). <i>La Grammaire pratique du français</i>. </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Pékin </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">:</span> <span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">CAPH.</span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Zhang, D. (2010). </span><i><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Grammaire systématique du Français</span></i><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">. </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Pékin : FLTRP</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span></span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Zhang, </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">J. (2003)</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> <i>Grammaire pratique du français</i></span><i><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">-</span></i><i><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Commentaires et exercices</span></i><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">. </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Pékin </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">:</span> <span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">CAPH.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Zhang, T. (2006). <i>Précis de grammaire française</i>. Shanghai : SFLEP.</span></span></span></p>
<p class="Texte" style="text-align:justify; margin-top:4px; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-family:等线"><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Zhou, L.</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> (2015)</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> <i>Grammaire descriptive de la langue français</i></span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">e.</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif"> Shanghai </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">: </span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">Presses de l’Université de Donghua</span><span lang="FR" style="font-family:"Arial",sans-serif">.</span></span></span></span></p>
<p align="center" style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<div>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="edn1">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify; text-indent:-16.95pt; margin-left:23px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><a href="#_ednref1" name="_edn1" title=""><span class="MsoEndnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR" style="font-family:"Times New Roman",serif"><span class="MsoEndnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR" style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">[1]</span></span></span></span></span></span></a> <span lang="FR" style="font-size:12.0pt">On considère qu’il y a généralement six éléments phrastiques dans la grammaire chinoise : le sujet, le prédicat, l’objet, le déterminant, l’adverbial, le complément.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="edn2">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify; text-indent:-16.95pt; margin-left:23px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><a href="#_ednref2" name="_edn2" title=""><span class="MsoEndnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR" style="font-family:"Times New Roman",serif"><span class="MsoEndnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR" style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">[2]</span></span></span></span></span></span></a> <i><span lang="FR" style="font-size:12.0pt">Liàngcí</span></i><span lang="FR" style="font-size:12.0pt"> (littéralement « mots de mesure ») ou classificateurs sont « des unités de mesure qui renvoient à des choses, à des actions ou comportements, ou à des repères temporels » (Ma, 1994 : 49). Le classificateur est souvent précédé d’un quantificateur et ils fonctionnement ensemble pour déterminer un nom.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="edn3">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify; text-indent:-16.95pt; margin-left:23px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><a href="#_ednref3" name="_edn3" title=""><span class="MsoEndnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR" style="font-family:"Times New Roman",serif"><span class="MsoEndnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR" style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">[3]</span></span></span></span></span></span></a> <span lang="FR" style="font-size:12.0pt">Il s’agit des ouvrages de grammaire qui sont élaborés par des auteurs francophones et dont les descriptions grammaticales sont traduites par des auteurs chinois.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="edn4">
<p class="MsoEndnoteText" style="text-align:justify; text-indent:-16.95pt; margin-left:23px"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><a href="#_ednref4" name="_edn4" title=""><span class="MsoEndnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR" style="font-family:"Times New Roman",serif"><span class="MsoEndnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR" style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">[4]</span></span></span></span></span></span></a> <span lang="FR" style="font-size:12.0pt">Grevisse et Goosse emploient le terme <i>déterminant</i> à la place du terme <i>adjectif</i>.</span></span></span></span></p>
</div>
</div>