<p>Article</p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="EN-US" style="line-height:150%"><span arial="" style="font-family:">Abstract</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="EN-US" style="line-height:150%"><span arial="" style="font-family:">Our contribution is based on the results of a doctoral research project focusing on relationships to online knowledge. Among the aims of the study was the construction of social connections between participants of different nationalities within digital environments. This article focuses on the construction of digital social connections and the role of multicultural virtual discussions in the formation of new social representations. This proposal aims to highlight the role of virtual interactions in the emergence of communicative behaviors and the use of translanguaging to unlock communicative situations. It explores the relationship between language, digital social links and human interactions. The relationship with the other in a digital sphere characterized by cultural diversity is seen as an opportunity for the emergence of new forms of understanding based on the theory of mind and social consciousness.</span></span></span></span></span></p>
<p><br />
</p>
<p dir="ltr">Introduction :</p>
<p dir="ltr">Mettant l'accent sur le rôle important du langage comme vecteur de communication et d'interaction sociale, ce chapitre invite à réfléchir sur la façon dont les dispositifs numériques influencent nos relations avec les autres, nos attachements et la nature même des liens sociaux. Il vise à mettre en évidence le rôle des interactions virtuelles dans l'émergence des comportements communicatifs et l'utilisation du translanguaging pour surmonter les impasses de communication. Il souligne la relation potentielle entre « le langage, le lien social numérique et les interactions humaines ». Cette contribution examine comment les technologies participent à la création, à la transformation et même à la dissolution du lien social. Il interroge l'idée que le lien social se réduit à des connexions numériques tout en soulignant l'importance de prendre en compte le rôle des technologies dans la construction et la médiation des relations humaines.</p>
<p dir="ltr">La pandémie de Covid-19 a contraint de nombreux pays à mettre en place des mesures de confinement pour freiner sa propagation. Ces restrictions ont eu des répercussions sur divers secteurs, dont l'éducation. Les établissements d'enseignement ont suspendu les cours en personne à titre préventif afin de limiter la propagation de la pandémie parmi ses utilisateurs. En réponse à cette crise, l'adoption de l'enseignement à distance répondait à deux impératifs majeurs : la réduction des risques de transmission et le maintien de la continuité éducative. C'est dans ces circonstances qu'une partie de notre étude a été menée. Les élèves étaient confinés et engagés dans des rencontres virtuelles les uns avec les autres, ce qui a eu un impact sur leurs relations avec les autres personnes vivant le même confinement avec tous ses effets psychosociaux.</p>
<p dir="ltr">L'objectif principal de cette recherche est d'étudier la relation en ligne à la connaissance, impliquant ainsi la relation à l'autre dans ses différents aspects identitaires et sociaux. Notre étude visait à examiner les relations de connaissances des étudiants marocains et polonais dans un environnement de travail numérique (ENT). Les discussions et les rencontres ont porté sur des ressources authentiques en langue française telles que des articles de presse francophones, des séquences vidéo et des émissions de télévision et/ou de radio abordant des questions sociétales controversées et des thèmes contemporains qui intéressent les étudiants des deux pays. Les participants ont été regroupés sur Moodle, avec la création de paires en tenant compte de certains paramètres pour créer des groupes homogènes en termes d'âge, de sexe, de niveau d'éducation, de statut professionnel, et d'autres hétérogènes (différence d'âge, mixité, niveau d'éducation, statut professionnel) pour provoquer des débats et des interactions (inter)culturelles enrichies par cette diversité de cadres de référence.</p>
<p dir="ltr">Vous trouverez ci-dessous un tableau récapitulatif des données des participants à notre expérience :</p>
<p> </p>
<table>
<colgroup>
<col width="92.0" />
<col width="76.0" />
<col width="83.0" />
<col width="114.0" />
<col width="40.0" />
<col width="36.0" />
<col width="68.0" />
<col width="106.0" />
<col width="96.0" />
<col width="74.0" />
</colgroup>
<tbody>
<tr>
<td rowspan="2.0">
<p dir="ltr">Nationalité</p>
</td>
<td rowspan="2.0">
<p dir="ltr">Nombre</p>
</td>
<td colspan="2.0">
<p dir="ltr">Statut du participant</p>
</td>
<td colspan="2.0">
<p dir="ltr">Genre</p>
</td>
<td rowspan="2.0">
<p dir="ltr">Tranche d'âge</p>
</td>
<td rowspan="2.0">
<p dir="ltr">Niveau d'éducation</p>
</td>
<td rowspan="2.0">
<p dir="ltr">Français Statut</p>
</td>
<td rowspan="2.0">
<p dir="ltr">Jours ouvrables</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>
<p dir="ltr">Étudiants</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">Fonctionnaires et employés</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">M</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">F</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>
<p dir="ltr">Polonais</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">17</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">06</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">11</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">2</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">15</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">[20-38]</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">14 L</p>
<p dir="ltr">02 M 1</p>
<p dir="ltr">01 M 2</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">L 3</p>
</td>
<td rowspan="2.0">
<p dir="ltr">Vendredi et dimanche</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>
<p dir="ltr">Marocain</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">17</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">09</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">08</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">11</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">6</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">[21-52]</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">M 1</p>
</td>
<td>
<p dir="ltr">L 2</p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p> </p>
<p dir="ltr">L'analyse des données de cette recherche met en évidence des comportements communicatifs et relationnels chez les participants, en tenant compte de leurs références culturelles.</p>
<p dir="ltr">Le sujet social et la connaissance en ligne</p>
<p dir="ltr">L'utilisation préalable des technologies numériques dans le processus d'enseignement-apprentissage visait à améliorer la qualité de l'apprentissage. Discuter de l'apprentissage en ligne passe par la dimension « à distance » et son rôle dans la construction des savoirs et l'émergence d'un nouveau rapport au savoir. Cette distance, désormais omniprésente dans notre quotidien, n'est plus considérée comme un frein à l'apprentissage mais devient un facilitateur d'accès aux connaissances. Il est passé d'une connotation négative ; l'absence, à un état de présence à distance, de présence sociale et de présence éducative (Mangenot 2017 ; Garrison et al., 2000 ; Jézégou 2007 ; 2010). Jézégou (2019) la définit comme « le résultat d'une dynamique relationnelle médiatisée entre apprenants, entre apprenants et l'enseignant (ou le formateur) au sein d'un espace de communication numérique ». La présence physique et immédiate dans un espace géographiquement limité est remplacée par les classes virtuelles, l'ORL, le chat en temps réel et en différé, la visioconférence, où l'apprenant est présent devant un cours en ligne à distance avec lequel il n'a plus la même relation.</p>
<p dir="ltr">Le concept de distance s'est développé avec l'émergence de nouvelles pratiques étudiantes sur les réseaux sociaux et les espaces d'interaction équipés d'outils de communication collaborative qui créent une sorte de communauté numérique avec ses principes et ses usages. Ces pratiques véhiculent deux formes de connaissances que Pereya aborde dans son étude. Il distingue deux types de savoirs circulant sur le web social : les savoirs scientifiques et les savoirs narratifs.</p>
<ul>
<li aria-level="1" dir="ltr">
<p dir="ltr" role="presentation">La connaissance scientifique se présente sous la forme d'un discours objectif reconnu pour son statut de vérité, développé par des spécialistes appartenant à des institutions scientifiques reconnues, et non accessible à tous.</p>
</li>
<li aria-level="1" dir="ltr">
<p dir="ltr" role="presentation">La connaissance narrative est la construction d'un réseau social, non validé et non contrôlé par les institutions pour gagner sa légitimité. Cette légitimité se crée dans son processus de création, de publication et de partage au sein d'une communauté d'utilisateurs. De toute évidence, la reconnaissance de ces connaissances par la communauté des utilisateurs ne confère pas la validité scientifique ou la véracité.</p>
</li>
</ul>
<p dir="ltr">Dans une autre perspective, la distance peut être classée en six catégories mentionnées par Jacquinot (cité par Paquelin 2011) : les distances spatiales, temporelles, technologiques, socioculturelles, socio-économiques et pédagogiques, auxquelles Paquelin ajoute des distances cognitives et pragmatiques. Ces formes de distanciation doivent être prises en compte dans la conception pédagogique d'un dispositif d'enseignement à distance, car elles sont cruciales dans la conception pédagogique de tout FAD. Tisser des liens entre les acteurs du dispositif est l'un des objectifs fixés par tout projet de formation ; Et la réduction de l'écart causé par ces distances serait un gage d'engagement des apprenants et d'un sentiment d'appartenance, assurant la réussite souhaitée.</p>
<p dir="ltr">La médiation des savoirs et l'adoption de ces nouvelles formes d'apprentissage en ligne visent idéalement à surmonter l'obstacle de la distance et à réduire les coûts pour assurer l'accessibilité au plus grand nombre, leur permettant de se former sans être limitées par les conditions scolaires ou universitaires. Ces modalités ont ouvert une nouvelle conception du rapport de l'apprenant au savoir, qui construit de manière autonome son savoir et découvre son potentiel dans un parcours autogéré. Les relations interpersonnelles se développent à l'ère du numérique, et la notion de groupe est importante dans le processus d'apprentissage dans une perspective de socio-constructivisme collaboratif.</p>
<p dir="ltr">Pour une simplicité technopédagogique, la notion d'objet d'apprentissage numérique a émergé. Il s'agit de tout support contenant des connaissances, mais cette fois-ci sous une forme numérique réutilisable et interopérable entre ORL selon des protocoles numériques communément reconnus. Ce choix est soutenu par une volonté de minimiser les coûts et de faire des objets d'apprentissage préconçus ; Cependant, ce mode d'agrégation des objets n'a pas été accepté par tous, car les pratiques et les représentations des enseignants-concepteurs ayant également des formes de distance (les formes de distance de Jacquinot) rendent l'application de cette norme hors d'usage (Henri 2011 : 622).</p>
<p dir="ltr">Ces technologies n'auront pas de valeur ajoutée si elles ne sont pas « activées socialement » (Jézégou 2020). L'interaction sociale et l'agentivité des participants au sein de ces espaces numériques leur donnent cet aspect humanisé. Dans la définition proposée par Peraya et citée par Lebrun et al. (2011 : 18), l'importance des technologies est soulignée comme un élément clé des dispositifs d'entraînement. Ces technologies, ainsi que d'autres composantes, influencent les comportements sociaux, cognitifs et communicatifs des participants. Cette perspective met en évidence le rôle crucial des outils technologiques pour la réussite d'un dispositif de formation.</p>
<p dir="ltr">Pour qu'il y ait des comportements communicatifs et sociaux médiatisés, une condition principale doit être soulignée : la nature agentive et mise en œuvre des participants. Bandura (2006) considère l'agentivité comme l'intentionnalité d'une personne à agir et le contrôle conscient qu'elle exerce sur la conduite de l'action. L'autodirection exige que la personne soit motivée à l'action et qu'elle dispose de stratégies d'autorégulation pour s'adapter aux différents changements et variations.</p>
<p dir="ltr">Il est inconcevable de séparer l'individu de sa partie sociale, il est membre de la vie collective et y participe par sa part individuelle à l'expérience sociale collective. Ce sont leurs mouvements et leurs actions au sein du collectif qui forment le sujet et construisent leurs rapports sociaux, y compris leurs conflits sociaux, leur désir d'agir et d'être reconnus comme acteurs (Touraine citée par Bertucci 2007). Il s'agit d'un individu engagé avec sa communauté, d'une entité construite par et dans l'action collective : « l'individu pense avec le collectif dans lequel il s'engage selon des modalités précisément définies par le contexte » (Kaufmann cité par Bertucci 2007).</p>
<p dir="ltr">En fait, l'individu participe à la création de la société, et il les produit dans un nombre infini d'interactions mutuelles entre les deux (individu/société). La partie sociale en nous est présente depuis longtemps. « L'intime est encore et toujours social parce qu'un moi pur où les autres, les lois et l'histoire ne sont pas présents est inconcevable » (Ernaux 2003:152 cité par Coquelle 2017 : 7) ; Nous sommes ce que les relations sociales font de nous par leurs effets et leurs impacts, notre identité sociale subissant des intersubjectivités et notre soumission à des règles sociales qui conditionnent et guident nos actions et nos comportements. Marx a résumé cela et a dit : « Nous devons éviter de fixer à nouveau la société comme une abstraction face à l'individu. L'individu est l'être social » (Doucet, 2009, p. 47).</p>
<p dir="ltr">Le lien social qui unit l'espèce humaine est créé par le sentiment commun d'appartenance à un monde partagé où les expériences individuelles émergent sous la forme d'expériences vécues transcendant vers le collectif. C'est au sein de ces interactions intersubjectives que se créent les savoirs, véhiculés à travers des formes discursives donnant accès à l'autre et créant ces liens sociaux, tantôt matériels, tantôt symboliques et imaginaires, entre les individus (sujets), et que la culture du groupe tisse entre eux tout au long de leur histoire. Être sujet social, c'est être agi par la force du déterminisme social et agir par le désir de s'affirmer et d'être acteur de son propre destin (de Gaulejac 2010).</p>
<p dir="ltr">En ce qui concerne les impressions des participants sur leurs paires, les réponses sont pour la plupart positives, considérant qu'il s'agit d'une vaste expérience interculturelle. Certains participants ont décrit leurs paires comme étant actives, ouvertes d'esprit, compréhensives et collaboratives, acceptant les différences. Deux réponses (une marocaine et une polonaise) ont mentionné que des problèmes techniques ont provoqué des perturbations lors des réunions, les empêchant d'avoir de véritables échanges pour donner leur avis sur leurs paires.</p>
<p dir="ltr">Encore une fois, la barrière linguistique est apparue dans ces réponses ; difficultés à s'exprimer en français, échanges limités entre certains couples. Par exemple, un participant polonais ayant suivi une formation en anglais a dû recourir à l'anglais, étant professeur d'anglais, et leur duo a traduit en français et expliqué : « Il était actif, prêt à contribuer. Quand je manquais d'un mot, j'étais libre d'utiliser l'anglais, qu'il comprenait et traduisait immédiatement en français. Les Marocains ont également noté ces difficultés d'expression : « Une participation très positive malgré les écarts linguistiques. » « Une participation pertinente malgré les obstacles, notamment la langue. »</p>
<ul>
<li aria-level="1" dir="ltr">
<p dir="ltr" role="presentation">Exemples de réponses de Marocains :</p>
</li>
</ul>
<p dir="ltr">- C'est enrichissant.</p>
<p dir="ltr">- Ce fut actif, instructif et enrichissant, car mon duo a fait preuve d'application, de diligence et d'engagement.</p>
<p dir="ltr">- Une participation positive et réussie.</p>
<p dir="ltr">- C'était actif, instructif et riche dans le sens où mon binôme a fait preuve d'un esprit de partage, de collaboration et d'engagement.</p>
<p dir="ltr">- Ce fut une expérience fructueuse à travers laquelle j'ai découvert la culture polonaise et échangé avec des gens très sympathiques. Ils acceptent les différences et sont toujours à l'écoute.</p>
<ul>
<li aria-level="1" dir="ltr">
<p dir="ltr" role="presentation">Exemples de réponses des participants polonais :</p>
</li>
</ul>
<p dir="ltr">- Ma compagne était une femme très sage. C'est aussi une bonne élève, comme je m'y attends. Elle est ouverte d'esprit. Bien qu'elle vive dans une société musulmane avec des restrictions religieuses, elle me donne l'occasion d'exprimer mon opinion, de poser des questions et de faire preuve de compréhension, même si ses opinions étaient complètement différentes. De plus, elle est amicale, confiante et gentille.</p>
<p dir="ltr">- Je l'apprécie beaucoup. Il a toujours été compréhensif, consciencieux et engagé dans ce projet. Je suis satisfait de notre coopération.</p>
<p dir="ltr">-Je suis heureux. La discussion a été fructueuse.</p>
<p dir="ltr">- Mon couple était actif, nous communiquions facilement, très gentil et gentil.</p>
<p dir="ltr">Nous avons analysé les sentiments des participants vis-à-vis de leurs paires ; la figure suivante créée par NLP sous Python montre que tous les répondants ont eu une impression.</p>
<ul>
<li aria-level="1" dir="ltr">
<p dir="ltr" role="presentation">Impressions des Marocains envers leurs couples polonais</p>
</li>
</ul>
<p><br />
</p>
<p dir="ltr"> </p>
<p> </p>
<ul>
<li aria-level="1" dir="ltr">
<p dir="ltr" role="presentation">Impressions des Polonais vis-à-vis de leurs couples marocains</p>
</li>
</ul>
<p><br />
</p>
<p dir="ltr">Les participants ont souligné la valeur positive de ce type d'expérience, en mettant l'accent sur ces échanges trans/interculturels et l'ouverture aux autres. Cette étude leur a également permis de pratiquer la communication en français, d'enrichir leur vocabulaire et de collaborer avec d'autres personnes d'origines et de cultures différentes.</p>
<ul>
<li aria-level="1" dir="ltr">
<p dir="ltr" role="presentation">Exemples:</p>
</li>
</ul>
<p dir="ltr">- L'ouverture aux autres cultures ; des échanges interculturels positifs ; La différence culturelle est une richesse ; Respect de l'autre/empathie</p>
<p dir="ltr">- Une expérience intéressante soutenant l'idée de l'interculturalisme.</p>
<p dir="ltr">- La possibilité d'échanger avec des personnes d'autres pays et de différentes cultures.</p>
<p dir="ltr">- Enrichissement interculturel obtenu en discutant de sujets d'actualité</p>
<p dir="ltr">- Le travail collaboratif m'a permis de comparer mon opinion avec celle de ma paire. Une nouvelle forme de communication a enrichi mon vocabulaire et m'a permis d'en apprendre davantage sur les différences culturelles.</p>
<p dir="ltr">- C'est certainement une autre personne du Maroc à qui je pourrais parler ; J'aime connaître le point de vue des gens de cette région qui ont la chance de travailler avec le Maroc et la Tunisie au quotidien (professeur d'anglais).</p>
<p dir="ltr">- L'occasion de découvrir une nouvelle culture, l'opinion d'une autre personne</p>
<p dir="ltr">Théorie de l'esprit</p>
<p dir="ltr">Le terme « théorie de l'esprit » est apparu pour la première fois dans une étude de David Premack et Guy Woodruff en 1978 (citée par Duval 2011 : 42) qui ont mené des recherches scientifiques sur le comportement des chimpanzés. Après cette étude, plusieurs chercheurs se sont penchés sur cette théorie, notamment en psychologie cognitive et en neurosciences. Ces deux auteurs définissent la théorie de l'esprit (ToM) comme « la capacité de comprendre les comportements d'autrui, en supposant qu'ils sont basés sur l'inférence d'états mentaux ». Selon cette définition, la ToM est une compréhension mutuelle des comportements entre les êtres ayant une (inter)relation inférentielle entre leurs états mentaux. Berthoz (cité dans Narcy-Combes 2019 : 11) l'appelle « compréhension sociale », ce qui implique « être capable de ressentir l'émotion ressentie par les autres en se mettant effectivement à leur place ». Se mettre à la place de l'autre (aussi appelé empathie) pour ressentir ses sentiments et prédire le comportement approprié dans chaque situation en fonction de ces émotions.</p>
<p dir="ltr">Selon des recherches ultérieures, la ToM est « une capacité métacognitive : être conscient et représenter l'état mental d'une autre personne, c'est construire une métareprésentation » (Duval 2011). La représentation résulte d'une perception mentale de l'environnement, tandis que la métareprésentation est une représentation d'une autre représentation. Cela implique d'avoir une capacité (méta)cognitive très développée qui donne à l'individu la possibilité de prédire et d'anticiper les pensées et les actions des autres. Cette métareprésentation suppose une cohérence émotionnelle et cognitive entre les interlocuteurs et un processus de codage et de décodage des états mentaux de l'autre. La construction de cette cognition sociale, développée à travers les interactions et les rencontres culturelles, contribue au développement cognitif, linguistique et social de l'individu.</p>
<p dir="ltr">La théorie de l'esprit postule qu'un individu peut avoir des conceptions sur des objets, des personnes ou des événements et que ces conceptions et perceptions peuvent être transmises à d'autres dans des situations d'enseignement/apprentissage ou dans des écosystèmes favorisant l'échange et le transfert de ces connaissances.</p>
<p dir="ltr">L'une des questions posées aux participants portait sur le concept de ToM. Les réponses ont affirmé que même s'il y avait des différences d'origine, de culture, etc., les gens peuvent avoir des opinions similaires sur des sujets de valeur universelle :</p>
<p dir="ltr">« J'ai appris que, indépendamment de la culture, de la religion ou des croyances, les opinions peuvent être similaires sur des sujets qui concernent les gens du monde entier. Les femmes peuvent ressentir la même chose, craindre les mêmes choses, se battre pour les mêmes droits. Cette caractéristique unit des groupes de personnes qui luttent pour leurs droits lorsqu'elles sont maltraitées. Nous parlons peut-être des langues différentes, mais nous avons les mêmes problèmes. Il est toujours préférable de chercher une solution avec les autres.</p>
<p dir="ltr">Cet exemple de réponse révèle le fonctionnement de la notion de théorie de l'esprit ou de compréhension sociale (Premack et Woodruff 1978, Berthoz, Duval 2011) : la participante se met à la place des autres femmes et considère que les causes des femmes sont défendues par ce genre, indépendamment des origines, des cultures et des appartenances. Le fait d'avoir des préoccupations universelles unifie les sujets et leur donne un sens commun (Forguson et Gopnik, 1988) des faits qui les incitent à agir et à adopter des attitudes communes.</p>
<p> </p>
<p dir="ltr">Lien social numérique</p>
<p dir="ltr">La révolution numérique ne se limite pas à la seule invention d'une nouvelle technologie ; Il s'agit de sa capacité à changer les pratiques sociales, à inventer de nouvelles formes d'organisation. « Il ne s'agit pas d'une révolution numérique, mais d'une civilisation numérique. » Cette révolution (civilisation) a un impact sur toute une société dans ses modes de vie, ses valeurs et ses croyances :</p>
<p dir="ltr">« Une grande partie des relations humaines serait désormais liée aux technologies numériques et aux modes de vie, aux valeurs, aux croyances et aux compétences constituant une culture numérique. Ainsi, avec le numérique, un nouveau répertoire commun de manières d'être, de penser, d'agir et de communiquer s'est constitué. (Vink 2016 : 18)</p>
<p dir="ltr">Le numérique a réformé les mécanismes de pensée des sociétés et leurs systèmes de représentation collective et sociale. Doueihi (cité dans Mounier 2018) dans son ouvrage La Grande conversion numérique met en lumière comment le numérique s'est infiltré dans tous les domaines, impliquant « une mutation générale des modes de représentation et des croyances prenant la forme et l'importance d'une « conversion » quasi religieuse ». Cette conversion des pratiques et des attitudes due à l'infusion du numérique dans la vie humaine interroge l'essence même de ces formes de sociabilité en ligne.</p>
<p dir="ltr">Les inégalités et les disparités sociales de la vie réelle persistent encore dans le monde virtuel, comme l'explique Cardon (2019) : « La répartition inégale des ressources sociales et culturelles offre à certains la possibilité de donner à leur identité numérique des contours plus attractifs que d'autres : sorties, rencontres, expériences sociales originales. » Les actions en ligne des individus influencent les liens de la vie réelle : « Le niveau de langage, le type de contenu partagé, les centres d'intérêt, la manière de s'adresser aux autres et de commenter révèlent toujours les principes de différenciation sociale et culturelle qui traversent nos sociétés » (Paugam 2013 : 44).</p>
<p dir="ltr">Le sujet, par ses actions en relation avec le monde, tisse des relations avec les autres. Avec l'avènement du numérique et des réseaux sociaux, le sujet social tisse également d'autres relations appelées « liens numériques » par Casilli (2010). Les communautés hors ligne sont virtuellement transposées en ligne, où la reconnaissance sociale n'exige plus le même facteur temps, remplacé par l'immédiateté, et où le corps s'efface au profit d'une identité virtuelle : « Un corps virtuel qui vit libre et « branché sur des champs de données immatériels », un corps qui « bien que virtuellement est immortel » », a cité Morse dans Casilli (2010 : 121). En ligne, nous avons de multiples identités numériques (Cardon 2019) où nous avons maintenant besoin d'exister.</p>
<p dir="ltr">Avoir une présence en ligne aurait des significations symboliques ; l'usager s'y identifie et s'expose, déplacement de soi et transfert au-delà des limites entre vie privée et vie publique : « Les communications sur Internet, fourmillant d'abord de « traces corporelles », de portraits, de photos, de descriptions écrites, de personnifications animées des usagers » (Casilli 2010). L'incorporation de ces outils numériques, en particulier des plateformes numériques sociales, absorbe le corps, cet objet social, et l'engloutit dans cette communication technologique : « Les pratiques d'exposition de soi sur les réseaux sociaux ont contribué à déplacer la frontière entre vie privée et vie publique » (Cardon, 2019).</p>
<p dir="ltr">Ces réseaux et outils numériques ont perturbé non seulement le rapport à soi mais aussi le rapport à l'autre : « Notre « nature profonde » faite de chair et de sensations est refoulée. Notre relation à l'autre est également refoulée » (Le Breton 1999 cité dans Casilli 2010 : 121) ; Pas besoin de rencontres en face à face pour communiquer et converser. Sans ces rencontres en face à face, « le lien social est endommagé ». Cette dernière est prise selon la sociologie des réseaux sociaux en environnements structurels ; Ces réseaux (re)configurent les relations qui lient les individus dans un environnement numérique structuré.</p>
<p dir="ltr">Être un sujet social implique de créer des relations et des liens ; après tout, les humains sont des êtres liés (Simmel cité dans Paugam). L'individu crée la société, y vit et en subit les effets : « La société est donc « quelque chose de fonctionnel, quelque chose que les individus font et dont ils souffrent en même temps » (Paugam 2013). En effet, l'usage des TIC et la croissance rapide des réseaux numériques interrogent les dynamiques des relations sociales, les pratiques de sociabilité et leurs transformations. De ses travaux, Grossetti (cité dans Martin & Dagiral 2017) conclut que :</p>
<p dir="ltr">« Ce que les réseaux numériques font aux réseaux sociaux, c'est tout simplement amplifier leurs évolutions liées à bien d'autres facteurs. Ces évolutions semblent tendre vers une légère régression des liens forts et une augmentation des liens faibles, mais surtout vers un renforcement des inégalités relationnelles et de l'homophilie » (Grossetti 2014).</p>
<p dir="ltr">Cette exposition de la vie humaine sur les réseaux sociaux et le web en général leur donne cette portée. La représentation numérique d'un (inter)face par la présence de traces corporelles maintient ces liens sociaux ; les utilisateurs « sont rassurés par une figure humaine, une voix enregistrée, une signature manuscrite » (Casilli 2010). Cette représentation de l'utilisateur en ligne lui confère une présence ou une téléprésence, facilitant ainsi ces communications avec d'autres. La présence fictionnelle du corps rassure leur interlocuteur : « Ils peuvent interagir avec les autres à travers un personnage qui les représente à l'écran. »</p>
<p dir="ltr">Nos recherches ont montré que la relation à l'autre est caractérisée par la culture. La communication interpersonnelle se fait par l'intermédiaire du français, qui n'a pas le même statut parmi les participants. Les rencontres virtuelles et les discussions sur des sujets tabous dans les deux sociétés ont fait émerger des comportements transculturels. Aller au-delà de sa propre culture pour aller à une autre et accepter les préjugés de son couple implique la présence d'une conscience sociale parmi les participants. Leurs relations en ligne étaient caractérisées par l'ouverture et le désir de découverte. Cependant, certains ont exprimé leur désapprobation à l'idée de travailler en binôme avec le sexe opposé.</p>
<p dir="ltr">Des représentations préétablies ont été précisées entre les binômes, afin que chaque participant puisse présenter ses conceptions de ces sujets et débattre des positions. La relation à l'autre se conçoit tout au long du parcours de chacun et est transposée en ligne. La communication médiatisée au sein d'un espace numérique au cours de cette étude rend le lien social plus émotionnel et affectif ; conditionnés par des (fausses) conceptions sur les autres que seules les discussions et les débats peuvent confirmer ou réfuter.</p>
<p dir="ltr">L'utilisation d'autres langages fait partie du translanguaging, que Wei (2017 cité dans Narcy-Combes 2018 : 59) définit comme :</p>
<p dir="ltr">« L'ensemble des performances linguistiques des utilisateurs multilingues à travers lesquelles ils dépassent leurs limites dans chaque code par alternance et combinaison de structures pour transmettre leurs messages, représenter leurs valeurs et leurs identités, et définir leurs relations."</p>
<p dir="ltr">Lors d'une impasse de communication, nous avons observé le translanguaging ; l'utilisation d'autres langues pour débloquer une situation d'incompréhension ou en cas de manque de vocabulaire Français. Le déblocage d'une situation communicative incite l'interlocuteur à utiliser d'autres codes linguistiques pour transmettre son idée, que son duo comprend évidemment sans se limiter à un seul langage qui limite l'échange et la communication.</p>
<p dir="ltr">À travers cette étude, nous avons cherché à contribuer à la réflexion sur les rencontres virtuelles et les interactions à distance dans la construction de l'identité du sujet social. Ces rencontres mettent en évidence la nécessité d'un rapprochement culturel autour de valeurs universelles pour faciliter les échanges et les interrelations. Idéalement, ils mettent l'accent sur l'importance de la compréhension sociale en ligne, ce qui devrait être une préoccupation pour les concepteurs technopédagogiques.</p>
<p dir="ltr">Les données de l'étude ont confirmé approximativement notre cadre théorique. La construction de conceptions nécessitant une rupture épistémologique a été confirmée par certains participants, qui ont déclaré avoir pris du recul, s'être abstenu de porter des jugements de valeur et avoir tenté de comprendre et de rechercher l'exactitude des opinions de leur partenaire. Le détachement de leurs connaissances initiales les a amenés à dépasser la simple discussion pour aller vers une quête de réalité.</p>
<p dir="ltr">Les entretiens nous ont montré que certaines représentations (sociales et individuelles) guidaient les actions des participants. Ces rencontres interculturelles ont confirmé que ces représentations ne sont pas les mêmes pour tous et que les origines de chacun, entre autres facteurs, contribuent à la construction des perceptions. Le bon sens et les références partagées sont compris différemment par chaque individu. L'interprétation et l'appropriation des connaissances diffèrent selon la relation Sujet/Objet, où la subjectivité de chacun intervient en tant que réflexion et remise en question et/ou remise en question de ces connaissances. Le degré de répulsion ou d'attraction pour cette connaissance influence cette subjectivité et les relations qu'un sujet peut avoir avec l'objet de la connaissance.</p>
<p dir="ltr">Être conscient des différences culturelles conduit à la compréhension sociale, ce qui pourrait empêcher l'apparition de conflits cognitifs, indiquant l'existence de relations conflictuelles. Cependant, les connaissances naïves ou les idées fausses n'étaient pas aussi apparentes chez certains participants qui avaient des postures défensives et maintenaient leurs distances.</p>
<p dir="ltr">Cette attitude reflète l'agentivité des participants à ces pratiques discursives, où ils tentent d'exprimer leur position et de la nuancer pour éviter d'offenser l'autre. Cette expérience multiculturelle va complexifier les identités des participantes et contribuer à leur construction. Ces rencontres les ont amenés à s'interroger et à réévaluer leurs représentations.</p>
<p dir="ltr">Sur la base des résultats présentés, nous proposons un certain nombre d'pistes de réflexion et d'implications de cette recherche. Pour les établissements d'enseignement compétents, il est essentiel de concevoir des programmes qui intègrent des éléments de sensibilisation culturelle. Cela invite les élèves à comprendre et à apprécier les différences culturelles, à réduire les conflits cognitifs et à améliorer la compréhension sociale. Il est également essentiel de les encourager à penser de manière critique et à remettre en question leurs connaissances préexistantes. Cela peut se faire par le biais de pratiques réflexives (métacognition), de discussions et de devoirs qui encouragent la pensée critique et l'auto-évaluation. De plus, les concepteurs pédagogiques doivent créer des occasions pour les étudiants d'horizons divers d'interagir et de collaborer sur des projets. Cela peut être facilité par le travail de groupe, l'apprentissage par les pairs et les programmes d'échanges internationaux. L'utilisation de plateformes numériques pour créer des rencontres interculturelles virtuelles permet aux apprenants de découvrir et de comprendre différentes perspectives dans un cadre éducatif formel et contrôlé. La formation sur la compétence culturelle aide les éducateurs à gérer la diversité culturelle en classe, en dynamisant un environnement d'apprentissage inclusif et respectueux.</p>
<p dir="ltr">Les décideurs politiques peuvent jouer un rôle essentiel dans l'encouragement de l'éducation multiculturelle en promouvant de tels programmes par le biais de partenariats internationaux entre établissements d'enseignement supérieur, ce qui peut permettre des échanges d'étudiants et d'enseignants, des recherches collaboratives et des expériences d'apprentissage partagées. Fournir des ressources telles que des cours de langue, des ateliers culturels et des services de conseil peut favoriser l'apprentissage interculturel. Mener et soutenir des recherches sur l'impact des interactions interculturelles sur les résultats d'apprentissage peut aider à affiner les stratégies et à identifier les meilleures pratiques. De plus, il est essentiel d'investir dans des plateformes d'apprentissage numériques qui facilitent les échanges et la collaboration interculturels.</p>
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<p dir="ltr">Conclusion</p>
<p dir="ltr">En conclusion, ce chapitre a illustré l'impact profond des technologies numériques sur les interactions sociales, les relations et la nature même des liens sociaux. Le passage des rencontres traditionnelles en face à face aux interactions virtuelles a transformé la façon dont les individus se connectent, collaborent et se perçoivent les uns les autres. La pandémie de Covid-19 a mis en évidence la nécessité et l'efficacité des outils numériques pour maintenir la continuité éducative et favoriser les échanges interculturels, comme en témoignent les expériences des étudiants marocains et polonais. Ces interactions numériques, facilitées par des plateformes comme Moodle, ont non seulement permis le partage des connaissances, mais aussi le rapprochement des cultures, enrichissant ainsi la compréhension et l'appréciation des diverses perspectives par les participants.</p>
<p dir="ltr">La recherche met l'accent sur la double nature des liens sociaux numériques, qui peuvent à la fois améliorer et remettre en question les formes traditionnelles de connexion humaine. Si les plateformes numériques offrent des possibilités d'apprentissage et de collaboration sans précédent, elles nécessitent également une réévaluation de la façon dont la distance, sous ses nombreuses formes, influence la construction et la médiation du savoir. Les concepts de la théorie de l'esprit et du translanguaging soulignent l'importance de l'empathie et de la flexibilité linguistique pour surmonter les obstacles à la communication et favoriser des interactions significatives.</p>
<p dir="ltr">En fin de compte, cette étude révèle que, malgré les progrès technologiques, le cœur de l'interaction humaine reste enraciné dans le désir de connexion, de compréhension et de respect mutuel. L'intégration des outils numériques dans les milieux éducatifs devrait donc être guidée par des principes qui privilégient les éléments humains de l'apprentissage et de l'interaction, en veillant à ce que la technologie serve à renforcer, plutôt qu'à diminuer, nos liens sociaux et nos expériences collectives.</p>
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