<p>Article</p>
<h3 style="list-style-type:none">1. <span style="font-size:14pt"><span style="font-family:Arial,sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">Introduction </span></span></span></span></h3>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">L'enseignement du français langue étrangère (FLE) est un processus complexe, influencé par une multitude de facteurs, dont l'un des plus critiques est l'insécurité linguistique. Ce concept, souvent mal compris, désigne le malaise que ressentent les apprenants lorsqu'ils sont confrontés à une norme linguistique dominante, surtout en contexte scolaire où l'enseignement tend à sacraliser une forme standard de la langue. L’insécurité linguistique impacte alors négativement l’apprentissage, en influençant non seulement la quantité mais aussi la qualité des productions linguistiques des apprenants. L’insécurité linguistique, initialement définie par des chercheurs comme Gueunier, Moreau, et Bretegnier dans les années 1960, s’applique aujourd’hui à des contextes variés, allant des communautés francophones périphériques aux classes multilingues. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Il s’agit d’un phénomène qui se manifeste par un sentiment de malaise, d'anxiété ou de doute chez les locuteurs d'une langue, souvent en raison de leur propre perception de la langue et de son utilisation. Elle est particulièrement ressentie dans des contextes où les normes linguistiques sont valorisées au détriment de la diversité des pratiques langagières. Ce sentiment peut avoir des répercussions importantes sur l'apprentissage et l'utilisation d'une langue, comme le français langue étrangère.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">L'insécurité linguistique est souvent liée à des dynamiques socioculturelles, où les locuteurs peuvent se sentir marginalisés ou peu valorisés en raison de leur origine linguistique ou de leurs variétés linguistiques non standard (Francard, Geron & Wilmet, 1994).</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Michel Francard (1993) a étudié cette question au sein des communautés francophones dites périphériques, où la distance entre la langue locale et la norme du français standard peut créer un sentiment de marginalisation linguistique. Francard montre que l'insécurité linguistique est souvent renforcée par des dynamiques sociales qui valorisent certaines variétés de langue au détriment d'autres, ce qui marginalise les locuteurs de variétés non standard. Cette dynamique s'observe aussi en milieu scolaire, particulièrement dans les classes de FLE, où la norme enseignée est souvent éloignée des pratiques langagières des apprenants, créant ainsi une barrière supplémentaire à l'acquisition de la langue.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Caitucoli (2003), dans ses études sur l'hétérogénéité linguistique en milieu scolaire, a également démontré que l’insécurité linguistique est particulièrement présente dans des contextes où les apprenants sont confrontés à plusieurs langues ou variétés linguistiques. L'école devient alors un espace normatif qui peut accentuer ce sentiment, en particulier lorsque les compétences linguistiques déjà acquises par les élèves ne sont pas valorisées ou reconnues.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Philippe Blanchet, Stéphanie Clerc et Marielle Rispail (2014) ont apporté des contributions significatives à la compréhension des dynamiques d'insécurité linguistique dans le cadre scolaire, en mettant en lumière le rôle fondamental de l'école. Selon eux, l'enseignement d'une langue standardisée, souvent basé sur un cadre mononormatif, peut en effet exacerber ce phénomène, notamment dans des contextes plurilingues. Ils affirment que la sacralisation de la norme mononormative dans l'enseignement du FLE peut conduire à une exclusion des variétés linguistiques familières aux apprenants, ce qui engendre un sentiment de dévalorisation et d'inadéquation linguistique chez ces derniers.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Pour contrer cette insécurité, Blanchet et ses collègues préconisent l'adoption d'une approche plurinormative. Cette approche inclut et valorise les différentes variétés de langue que les apprenants apportent en classe, plutôt que d'imposer une norme unique, souvent perçue comme éloignée de leur réalité linguistique. Ils soutiennent que l'intégration de cette diversité linguistique en classe pourrait non seulement réduire l'insécurité linguistique, mais aussi favoriser une meilleure réussite scolaire en permettant aux apprenants de s'engager pleinement dans leur apprentissage.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Ce point de vue est également soutenu par d'autres chercheurs, tels que Michel Francard (1993), qui a exploré la marginalisation des variétés régionales par rapport au français standard. Francard souligne que l'enseignement exclusif d'une norme peut créer une distance significative entre les apprenants et la langue qu'ils sont censés maîtriser. De même, Caitucoli (2003) a observé que l'hétérogénéité linguistique, lorsqu'elle n'est pas reconnue ou valorisée, devient une source de tension et d'insécurité.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">En intégrant une approche plurinormative et inclusive dans l'enseignement du français langue étrangère, il devient possible non seulement d'atténuer l'insécurité linguistique, mais aussi de renforcer la confiance des apprenants et d'améliorer leur succès académique. Cela met en évidence la nécessité d'une réflexion approfondie sur les pratiques pédagogiques et sur la manière dont elles peuvent être adaptées pour mieux répondre aux réalités sociolinguistiques des élèves. Ainsi, l'enseignement ne doit pas simplement se concentrer sur la maîtrise de la norme linguistique, mais également sur l'appréciation de la richesse des variations linguistiques qui existent au sein des classes.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<h3 class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px">2. <span style="font-size:14pt"><span style="font-family:Arial,sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">La sociodidactique : une approche intégrative</span></span></span></span></h3>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Une approche sociolinguistique appliquée, connue sous le nom de sociodidactique, représente une voie prometteuse pour atténuer l’insécurité linguistique dans les classes de FLE. Cette perspective met en lumière l’importance des dimensions sociales et affectives dans l’apprentissage des langues, considérant non seulement les compétences linguistiques des apprenants, mais également leurs expériences antérieures et leurs représentations de la langue (André, 2018).</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Calvet (1999), dans son ouvrage <em><span style="font-family:Arial, sans-serif">Pour une écologie des langues du monde</span></em>, plaide pour une inscription de l’enseignement des langues dans un cadre plus large qui intègre les réalités sociales des apprenants. Selon lui, la langue n’est pas un simple objet de savoir, mais un vecteur de culture et d’identité. Cette vision souligne que l’apprentissage d’une langue ne peut être dissocié de son contexte socioculturel. En reconnaissant que la langue véhicule des significations profondes liées à la culture et à l'identité, les enseignants peuvent redonner du sens à l’apprentissage du FLE, en rendant le processus plus pertinent pour les élèves.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<h4 class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px">2.1. <span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial,sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">Apports de l’approche sociodidactique </span></span></span></span></h4>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">L'approche sociodidactique permet de réduire l'écart souvent ressenti entre la langue enseignée et les pratiques langagières quotidiennes des apprenants. En intégrant des éléments de leur vécu et de leur culture, cette méthode encourage les élèves à valoriser leurs compétences linguistiques existantes, qu’elles soient issues de langues maternelles ou de variétés régionales du français. Comme le note Bourdieu (1982), la langue est également un instrument de pouvoir et de distinction sociale; en permettant aux élèves de naviguer entre différentes variétés linguistiques, l’approche sociodidactique favorise une forme d’émancipation linguistique.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:start; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none"><span style="caret-color:#000000">Il s’agit donc de favoriser un environnement d’apprentissage où les apprenants se sentent à l’aise pour exprimer leurs idées sans la crainte d’être jugés. Cette atmosphère bienveillante contribue à renforcer la confiance des élèves en leurs capacités linguistiques. En intégrant des pratiques pédagogiques qui encouragent le partage d’expériences personnelles et l’interaction entre pairs, les enseignants peuvent créer des dynamiques d’apprentissage plus inclusives.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Les recherches de Pierozak et al. (2011) soutiennent également cette idée, en affirmant que l'approche sociolinguistique et les méthodes d'enseignement qui en découlent peuvent contribuer à réduire les tensions linguistiques, en favorisant une meilleure compréhension des différentes pratiques langagières. En intégrant des stratégies qui mettent l'accent sur l'importance des contextes sociaux et culturels, les enseignants peuvent non seulement améliorer l'acquisition de la langue, mais aussi encourager un respect mutuel et une appréciation de la diversité linguistique au sein de la classe.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Ainsi, l’adoption d’une approche sociodidactique dans l’enseignement du FLE apparaît comme une stratégie efficace pour réduire l’insécurité linguistique. Elle offre une opportunité de transformer l’expérience d’apprentissage des élèves, en la rendant plus significative, accessible et adaptée à leurs réalités sociolinguistiques. Cette transformation est essentielle pour favoriser non seulement la maîtrise de la langue, mais aussi l'épanouissement personnel et culturel des apprenants dans leur parcours linguistique.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<h4 class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px">2.2. <span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial,sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">Pratiques pédagogiques et méthodes flexibles</span></span></span></span></h4>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">L’adoption de pratiques pédagogiques plus souples, centrées sur les apprenants, peut jouer un rôle crucial dans la réduction de l’insécurité linguistique. Byram (1997) souligne l'importance d'intégrer des éléments interculturels dans l'enseignement des langues pour permettre aux apprenants de se connecter à la langue et de s'identifier à celle-ci. En introduisant des éléments culturels liés à la langue cible et en reconnaissant les cultures des apprenants, on peut rendre l’apprentissage plus pertinent et moins intimidant.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">De même, Cummins (2000), avec sa théorie de l’interdépendance linguistique, propose que les compétences déjà acquises par les apprenants dans d'autres langues soient reconnues et valorisées dans l'apprentissage du FLE. Encourager les apprenants à faire des liens entre leurs langues maternelles et la langue cible peut les aider à surmonter leur sentiment d'inadéquation et à renforcer leur motivation.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Les travaux de chercheurs tels que Blanchet, Clerc et Rispail (2014), Francard (1993) et Caitucoli (2003) montrent que l'insécurité linguistique n’est pas une simple faiblesse individuelle, mais un phénomène enraciné dans des pratiques sociales et éducatives. Adapter ces pratiques et repenser l'enseignement de la langue à travers le prisme de la diversité linguistique permet d’optimiser l’apprentissage tout en renforçant la confiance et l’autonomie des apprenants.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<h3 cke-list-id="0" cke-list-level="2" class="TDFLE-titre2" style="text-indent:0cm">3. <span style="font-size:14pt"><span style="font-family:Arial,sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">Le concept d’insécurité linguistique : définitions et perspectives</span></span></span></span></h3>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">L’insécurité linguistique est un concept sociolinguistique central qui a évolué depuis les années 1960 grâce aux travaux pionniers de Gueunier, Moreau, Bretegnier et Ledegen. Ces chercheurs ont initialement défini l'insécurité linguistique comme un sentiment d’infériorité ressenti par les locuteurs face à une norme linguistique perçue comme supérieure à leur propre usage. Ce phénomène est particulièrement fréquent dans les communautés linguistiques où coexistent plusieurs variétés d'une langue, certaines étant perçues comme plus légitimes ou prestigieuses que d'autres.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Michel Francard (1993) a étendu cette réflexion aux communautés francophones périphériques, où l’écart entre les variétés locales du français et le français standard entraîne un sentiment d’insécurité chez les locuteurs. Francard a observé que les locuteurs de ces communautés sont souvent conscients des jugements extérieurs portés sur leur variété linguistique, ce qui peut provoquer un repli sur leur langue d’origine ou, au contraire, un effort pour se rapprocher de la norme standard, au risque de se sentir inadéquats.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Dans le domaine de l’enseignement, ce concept a été exploré plus en profondeur par des chercheurs comme Blanchet, Clerc et Rispail (2014), qui ont étudié comment l’insécurité linguistique se manifeste dans les classes de français langue étrangère (FLE). Ils montrent que la norme enseignée à l’école, souvent perçue comme une forme de « langue parfaite », peut accentuer l’insécurité chez les apprenants, en particulier lorsque ceux-ci viennent de milieux linguistiques hétérogènes où les usages du français diffèrent de cette norme.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Les recherches de Caitucoli (2003) ont également révélé que l’hétérogénéité linguistique en classe, où des élèves issus de contextes sociolinguistiques variés doivent apprendre une langue standard, contribue à renforcer ce sentiment d’insécurité. Cette insécurité est particulièrement visible dans les situations de communication formelle, où les apprenants se sentent contraints de respecter des normes rigides, souvent éloignées de leur réalité linguistique quotidienne.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Adami (2011) a proposé une évolution du concept vers celui d'insécurité langagière indexée, qui prend en compte les aspects personnels et sociaux des apprenants. Cette approche tient compte de plusieurs facteurs : non seulement la distance entre la norme enseignée et l'usage quotidien de la langue, mais aussi le rapport affectif que les apprenants entretiennent avec la langue, leurs expériences personnelles et les représentations sociales qui les entourent. Ces variables permettent d’analyser plus précisément comment la classe de langue peut, à travers ses pratiques et outils pédagogiques, soit renforcer, soit atténuer ce sentiment d’insécurité.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">L’apport de ces travaux montre que l’insécurité linguistique n’est pas uniquement un problème lié à la compétence linguistique des apprenants, mais qu’elle est profondément enracinée dans des dynamiques sociales et culturelles. Ainsi, pour aider les apprenants à surmonter cette insécurité, il est déterminant de développer des stratégies pédagogiques inclusives qui valorisent la diversité des usages linguistiques et reconnaissent les représentations sociales des apprenants.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<h3 class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px">4. <span style="font-size:14pt"><span style="font-family:Arial,sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">Le rôle de l’école en tant que milieu sociolinguistique</span></span></span></span></h3>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">L’insécurité linguistique dans le cadre scolaire, particulièrement en enseignement du français langue étrangère (FLE), est un phénomène bien documenté. Ce sentiment d'infériorité linguistique est exacerbé lorsque les élèves, issus de contextes plurilingues ou parlant une variété non standard du français, se heurtent aux normes rigides de l'école. Cette norme scolaire valorise souvent une forme standard de la langue éloignée de leur réalité quotidienne, créant ainsi une barrière psychologique et éducative.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Caitucoli (2003) a mis en lumière les tensions causées par l'hétérogénéité linguistique en milieu scolaire. Elle montre que la norme scolaire, souvent perçue comme une langue d'élite, accentue l'insécurité des élèves lorsqu'elle est imposée sans reconnaissance des langues maternelles ou variétés non standard. Ce décalage entre la langue parlée à la maison et celle utilisée en classe peut entraîner un manque de confiance en soi et affecter l'intégration scolaire. Caitucoli recommande une pédagogie plus inclusive qui valorise les compétences linguistiques préexistantes des apprenants.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Michel Francard (1993) a analysé cette dynamique au sein des communautés francophones périphériques, notamment dans les régions où des variétés du français autres que celle de la norme parisienne sont parlées. Francard montre que l'éloignement de la norme dominante peut provoquer un sentiment de marginalisation linguistique, surtout lorsque l’école impose cette norme comme seule forme légitime. Il s’agit d’un problème important pour les apprenants qui se sentent dévalorisés par rapport à leur usage quotidien de la langue, renforçant ainsi leur insécurité.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">La réflexion de Pierre Bourdieu (1982) ajoute une dimension sociopolitique à l'analyse de l'insécurité linguistique. Selon lui, la langue standardisée imposée par l’école n'est pas simplement un outil de communication, mais aussi un instrument de pouvoir. Les élèves qui n’ont pas accès à cette norme sont non seulement désavantagés linguistiquement mais aussi socialement marginalisés. L’imposition d’une seule norme, en tant que forme légitime dans les sphères formelles, renforce le sentiment d'exclusion des élèves issus de contextes plurilingues ou de milieux où l'on parle des variétés non standard. Bourdieu décrit comment la maîtrise d'une langue standardisée devient une forme de capital culturel, conférant à ceux qui la possèdent un avantage social considérable. Cette dimension symbolique du langage, présente dans le système éducatif, renforce les inégalités et accentue l'insécurité linguistique de ceux qui ne maîtrisent pas cette norme.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<h3 class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px">5. <span style="font-size:14pt"><span style="font-family:Arial,sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">Une approche plus inclusive et personnalisée</span></span></span></span></h3>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Adami et al. (2023) ont contribué à une nouvelle compréhension de l’insécurité linguistique en introduisant le concept d'insécurité langagière indexée. Contrairement à l'approche traditionnelle centrée uniquement sur la norme linguistique, cette notion englobe des facteurs plus personnels tels que le vécu linguistique des apprenants, leur rapport affectif à la langue, et leurs représentations sociales. Cette approche plus fine permet de mieux comprendre les sources de l’insécurité et de concevoir des stratégies pédagogiques adaptées.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Les pratiques pédagogiques, selon Adami, peuvent atténuer l’insécurité en valorisant la diversité linguistique des apprenants, en reconnaissant leurs parcours linguistiques variés et en adaptant l'enseignement à leurs réalités sociolinguistiques. Ce cadre sociolinguistique élargi, communément appelé sociodidactique, met l'accent sur l'intégration des expériences linguistiques des apprenants dans les pratiques pédagogiques. Cela pourrait inclure l'usage d'approches plurinormatives qui valorisent non seulement la langue standard, mais aussi les variétés linguistiques et les langues maternelles des élèves.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Pour transformer l'insécurité linguistique en un levier d'apprentissage, il est essentiel d’adopter des pratiques pédagogiques qui valorisent les compétences linguistiques déjà acquises par les apprenants, même si elles diffèrent de la norme. Les méthodes d'enseignement flexibles, telles que celles proposées par Byram (1997), qui valorisent l'interculturalité et encouragent l'expression libre des élèves, permettent de créer un environnement où l’erreur n'est plus perçue comme une faute, mais comme une étape normale du processus d’apprentissage.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">L'introduction de méthodes didactiques basées sur la communication interculturelle et le respect des langues maternelles pourrait atténuer les effets de l'insécurité linguistique. Cela permettrait non seulement de renforcer la confiance en soi des apprenants, mais aussi de favoriser une meilleure acquisition du FLE.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">L’insécurité linguistique, dans le cadre de l'enseignement du FLE, n’est pas uniquement liée à une maîtrise insuffisante de la langue, mais résulte également de pratiques pédagogiques et sociales qui imposent une norme linguistique perçue comme élitiste. Les travaux de Caitucoli (2003), Francard (1993), Bourdieu (1982) et Adami et al. (2023) montrent que cette insécurité peut être surmontée par l’adoption d’approches pédagogiques inclusives, valorisant la diversité linguistique et les expériences individuelles des apprenants.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<h3 class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px">6. <span style="font-size:14pt"><span style="font-family:Arial,sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">L’impact des pratiques enseignantes sur l’insécurité linguistique</span></span></span></span></h3>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">L’insécurité linguistique, en particulier dans l’enseignement du français langue étrangère (FLE), est largement influencée par les pratiques pédagogiques mises en œuvre en classe. Les travaux de Blanchet, Clerc et Rispail (2014) montrent comment une pédagogie qui privilégie la norme linguistique et la correction peut générer un sentiment de mal-être chez les élèves. Ce phénomène est exacerbé chez les apprenants issus de contextes plurilingues, où les usages linguistiques à l’école ne correspondent pas à ceux du milieu familial ou communautaire. Ces chercheurs plaident pour une approche pédagogique qui reconnaît et valorise cette diversité linguistique, favorisant ainsi un climat d’apprentissage bienveillant et moins anxiogène.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<h4 class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px">6.1. <span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial,sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">Pratiques pédagogiques et insécurité linguistique</span></span></span></span></h4>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">L’un des principaux déterminants de l’insécurité linguistique est l'utilisation d’outils didactiques souvent trop normatifs et décontextualisés. Caitucoli (2003) souligne que cette rigidité peut accentuer la distance entre les apprenants et la langue cible, en imposant des attentes difficiles à atteindre. Les apprenants peuvent alors se sentir découragés face à une langue qu’ils perçoivent comme étrangère et inaccessible.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Pour atténuer ce sentiment d’insécurité, les approches pédagogiques doivent devenir plus souples et communicatives. En effet, des méthodes qui valorisent l’expression spontanée et considèrent les erreurs comme des étapes naturelles de l’apprentissage permettent aux élèves de s’exprimer plus librement. Bérard (1991) et Germain(1994), en défendant l’approche communicative, affirment qu’elle recentre l’apprentissage sur l’usage réel de la langue, réduisant ainsi la pression sur les apprenants et leur permettant de développer leur confiance en eux.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">L'approche communicative, qui se concentre sur l’interaction et la production langagière, s'est révélée efficace pour réduire l'insécurité linguistique. En favorisant un environnement où les erreurs sont considérées comme des éléments d'apprentissage, les enseignants peuvent aider les élèves à surmonter leur peur de parler. Cette approche met l'accent sur l'usage pratique de la langue et sur l'engagement actif des apprenants dans des situations réelles de communication. Des études ont montré que ce type de pédagogie améliore non seulement la compétence linguistique, mais également la motivation et la confiance des élèves dans leurs capacités.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Les approches sociolinguistiques, comme le soulignent Adami et al. (2023), jouent un rôle crucial dans l’analyse de l’insécurité linguistique. Ces méthodes invitent les apprenants à réfléchir sur leurs propres représentations de la langue et sur leur rapport à celle-ci. Ce cadre, souvent désigné sous le terme de sociodidactique, considère que l'apprentissage d'une langue est un processus personnel et social. En prenant en compte les expériences passées des apprenants et leur environnement social, les enseignants peuvent adapter leur pratique pour mieux répondre aux besoins de chaque élève. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<h4 class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px">6.2. <span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial,sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">Des outils adaptés</span></span></span></span></h4>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Pour réduire l’insécurité linguistique, il est essentiel que les enseignants adoptent des pratiques pédagogiques engageantes, reconnaissant et valorisant les compétences plurilingues des apprenants. Cela implique l'utilisation d'outils didactiques adaptés, qui intègrent des contextes variés et ne se limitent pas à la seule langue standard. De plus, encourager l’expression spontanée des élèves est fondamental ; en mettant en place des activités qui leur permettent de s’exprimer sans crainte de jugement, les enseignants peuvent créer un environnement d’apprentissage plus accueillant. La promotion d'un climat de confiance est également primordiale. Un tel environnement doit considérer les erreurs non pas comme des échecs, mais comme une partie intégrante et normale du processus d'apprentissage. Ainsi, les pratiques enseignantes jouent un rôle déterminant dans la gestion de l’insécurité linguistique chez les apprenants de FLE et, par une approche plus communicative, on valorise la diversité des usages linguistiques, ce qui contribue à atténuer le malaise ressenti par les élèves. En adoptant ces méthodes, les enseignants ne se contentent pas d'améliorer l'acquisition de la langue, mais ils renforcent également la confiance et l'autonomie des apprenants tout au long de leur parcours linguistique. Cette approche holistique et bienveillante de l'enseignement des langues est essentielle pour favoriser un climat d'apprentissage positif et accueillant, propice à l'épanouissement linguistique et personnel des élèves.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<h3 class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px">7. <span style="font-size:14pt"><span style="font-family:Arial,sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">Stratégies pour dépasser l’insécurité linguistique</span></span></span></span></h3>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Dans l'enseignement du français langue étrangère (FLE), la diversification des outils pédagogiques et des approches d'enseignement est essentielle pour réduire l'insécurité linguistique et favoriser un environnement propice à l'apprentissage. Plusieurs chercheurs ont souligné l'importance de stratégies spécifiques pour répondre aux besoins linguistiques et culturels des apprenants tout en valorisant leurs compétences existantes.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<h4 class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px">7.1. <span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial,sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">Diversification des outils pédagogiques</span></span></span></span></h4>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">L'intégration de la langue standard et des variétés linguistiques plus familières aux apprenants est cruciale pour rendre l'apprentissage plus accessible. Caitucoli (2003) et Blanchet, Clerc, et Rispail (2014) montrent que cette approche relie mieux l'apprentissage de la langue à la réalité des apprenants. Par exemple, des manuels comme <i>Le Nouvel Édito</i> ou <i>Alter Ego</i> incluent des dialogues représentant différentes variétés de français, ce qui aide à démystifier la langue standard et favorise l'engagement des élèves. L'utilisation de supports variés, tels que des ressources numériques, dynamise également les cours et rend l'apprentissage plus interactif.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<h4 class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px">7.2. <span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial,sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">Valorisation des compétences plurilingues</span></span></span></span></h4>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Reconnaître et valoriser les compétences linguistiques des apprenants, même si elles ne correspondent pas à la norme de la langue enseignée, est déterminant pour renforcer leur confiance et leur motivation. Candelier (s.d., 2005a, 2005b, 2006), dans ses travaux sur l'éveil aux langues, souligne que le plurilinguisme crée des ponts entre les connaissances des apprenants et la nouvelle langue, réduisant ainsi l'insécurité linguistique. De plus, des recherches comme celles de Cummins (2000) sur l'interdépendance des compétences linguistiques montrent que les apprenants qui voient leurs langues maternelles comme des ressources ont plus de facilité à transférer leurs compétences, renforçant l'importance d'une pédagogie inclusive.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<h4 class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px">7.3. <span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial,sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">Création d’un climat de classe bienveillant</span></span></span></span></h4>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Un environnement de classe bienveillant, où l'erreur est acceptée comme partie intégrante de l'apprentissage, est fondamental pour réduire l'insécurité linguistique. Les recherches de Puren (1988) sur les approches communicatives indiquent qu'un cadre où les apprenants prennent des risques linguistiques favorise la confiance. En considérant les erreurs comme des occasions d'apprentissage, les apprenants modifient leur rapport à l'apprentissage et développent une meilleure fluidité verbale. Les activités interactives comme les jeux de rôles et les discussions informelles sont particulièrement efficaces pour créer cette atmosphère. L'approche actionnelle, comme décrite dans le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL), engage les apprenants dans des tâches concrètes, renforçant leur sentiment de compétence.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<h4 class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px">7.4. <span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial,sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">Approches interculturelles</span></span></span></span></h4>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Intégrer des éléments culturels dans l'enseignement du FLE rend la langue plus pertinente pour les apprenants. Selon Byram (1997), cette intégration renforce l'intérêt des apprenants pour la langue cible en leur offrant une meilleure compréhension des pratiques culturelles. Les manuels modernes de FLE contiennent souvent des sections dédiées à la culture et aux réalités des pays francophones, enrichissant ainsi l'apprentissage et suscitant l'engagement affectif des apprenants. En comprenant mieux le contexte dans lequel le français est utilisé, les apprenants se sentent plus connectés à la langue et à ses locuteurs, contribuant ainsi à diminuer leur insécurité linguistique. La diversification des outils pédagogiques et des approches d'enseignement joue un rôle clé dans la réduction de l'insécurité linguistique en FLE. En valorisant les compétences plurilingues, en créant un climat de classe bienveillant et en intégrant des éléments interculturels, les enseignants peuvent transformer l'expérience d'apprentissage des élèves et les aider à développer une plus grande confiance en leurs capacités linguistiques.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<h3>8. Conclusion</h3>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">L’insécurité linguistique dans le cadre scolaire représente un obstacle majeur à l'apprentissage du français langue étrangère (FLE). Ce phénomène peut être amplifié par des facteurs sociolinguistiques, tels que la diversité linguistique des apprenants et la rigidité des normes linguistiques enseignées. Cependant, en adaptant les pratiques d'enseignement à ces réalités, il est possible de transformer cette insécurité en un moteur d'apprentissage. Cela nécessite une approche sociodidactique qui prend en compte les contextes et les parcours des apprenants.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">L'insécurité linguistique est souvent définie comme un sentiment de malaise et d'anxiété face à l'utilisation d'une langue, particulièrement dans un contexte académique. Blanchet et al. (2014) mettent en évidence comment l'enseignement d'une langue standardisée peut accentuer ce malaise, surtout chez les élèves issus de milieux plurilingues. Les normes mononormatives, souvent valorisées dans l'éducation, créent une distance entre les pratiques langagières des élèves et celles attendues par l'école. Francard (1993), quant à lui, souligne que cette dynamique est particulièrement visible dans les communautés francophones périphériques où les variétés régionales sont souvent dévalorisées.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">La perspective sociodidactique permet de situer les pratiques d'enseignement dans un cadre qui reconnaît l'impact des contextes socioculturels sur l'apprentissage des langues. En intégrant des éléments de l'identité linguistique des apprenants, les enseignants peuvent réduire les sentiments d'inadéquation et favoriser une plus grande confiance en soi. Selon Caitucoli (2003), la reconnaissance des variétés linguistiques en classe permet non seulement de diminuer l'insécurité linguistique, mais aussi d'améliorer l'intégration des élèves dans le milieu scolaire.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">En adaptant les méthodes pédagogiques pour tenir compte de la diversité linguistique, les enseignants peuvent encourager les élèves à utiliser leurs compétences existantes. Candelier (2012) souligne l'importance d'un éveil aux langues qui valorise les connaissances préalables des élèves, ce qui contribue à leur motivation et à leur engagement.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Une pédagogie qui accepte les erreurs comme partie intégrante du processus d'apprentissage permet aux élèves de surmonter leur peur de l'échec. Puren (1988) montre que les approches communicatives, qui privilégient l'usage de la langue plutôt que la correction immédiate, favorisent l'expression et le développement de la confiance linguistique.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">La création d'un climat de classe bienveillant est essentielle. En intégrant des activités interactives et en favorisant les échanges entre élèves, les enseignants peuvent aider à créer un espace où l'erreur est perçue comme une opportunité d'apprentissage.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">L'intégration de la culture dans l'enseignement du FLE enrichit l'apprentissage et renforce l'identification des apprenants avec la langue. Byram (1997) souligne que la compréhension des pratiques culturelles et sociales liées à la langue cible aide à diminuer la distance perçue entre les apprenants et le français.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Les stratégies pédagogiques qui tiennent compte des réalités sociolinguistiques favorisent non seulement l'acquisition de la langue, mais aussi le développement de la confiance et de l'autonomie des apprenants. En permettant aux élèves de s'exprimer dans leur langue maternelle et en valorisant leurs compétences plurilingues, les enseignants créent un environnement d'apprentissage plus inclusif. Cela les encourage à prendre des risques linguistiques et à s'engager activement dans leur apprentissage, ce qui est essentiel pour surmonter l'insécurité linguistique.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">En adoptant une approche sociodidactique, les enseignants de FLE peuvent mieux comprendre et répondre aux défis de l’insécurité linguistique. La reconnaissance des réalités sociolinguistiques, l’adoption de pratiques pédagogiques inclusives et la création d’un climat de classe bienveillant sont des stratégies clés pour transformer l’insécurité en un moteur d’apprentissage.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:14pt"><span style="font-family:Arial,sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-weight:bold">Références bibliographiques </span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Adami, H. (2011). Parcours migratoires et intégration langagière. Dans J.-M. Mangiante (Dir.), <i>L'intégration et la formation linguistique des migrants : état des lieux et perspectives</i> (pp. 37-54). Arras : Artois Presse Université.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Adami, H., André, V. & Langbach, V.(dir.) (2023). <i>Les adultes en insécurité langagière : Enjeux sociaux et didactiques.</i> Nouvelle édition [en ligne]. Villeneuve-d’Ascq : Presses universitaires du Septentrion. DOI : <a href="https://doi.org/10.4000/books.septentrion.145593" style="color:#96607d; text-decoration:underline"><span style="font-family:"Aptos Display", sans-serif">https://doi.org/10.4000/books.septentrion.145593</span></a>.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">André, V. (2018). Nouvelles actions didactiques : faire de la sociolinguistique de corpus pour enseigner et apprendre à interagir en français langue étrangère. <i>Action Didactique</i>, 1, 71-88. https://doi.org/10.4000/ad.373</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Bérard, É. (1991). <i>L'approche communicative. Théorie et pratiques</i>. Paris : Hachette.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Blanchet, P., Clerc, S. & Rispail, M. (2014). Réduire l'insécurité linguistique des élèves par une transposition didactique de la pluralité sociolinguistique: Pour de nouvelles perspectives sociodidactiques avec l'exemple du Maghreb. <i>Éla. Études de linguistique appliquée</i>, 175, 283-</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">302. https://doi.org/10.3917/ela.175.0283</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Bourdieu, P. (1982). <i>Ce que parler veut dire : l'économie des échanges linguistiques</i>. Paris: Fayard.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Byram, M. (1997). <i>Teaching and Assessing Intercultural Communicative Competence</i>. Multilingual Matters.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Caitucoli, C. (Dir.), 2003. <i>Situations d’hétérogénéité linguistique en milieu scolaire</i>, Rouen, Presses de l’université de Rouen.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Calvet, L.-J. (1999). <i>Pour une écologie des langues du monde</i>. Plon.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Candelier, M. (s.d.) Eveil aux langues, formation plurilingue et enseignement du français.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Candelier, M. (2005a). L'éveil aux langues : une innovation au service du plurilinguisme. [Conférence publiée sur le site des Assises européennes du plurilinguisme : http://assisesplurilinguisme.affinitiz.com/</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Candelier, M. (2005b). L'éveil aux langues : une innovation européenne. Fremdsprachen Lehren und Lernen (FLuL), 34, 27-44.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Candelier, M. (2006). L'éveil aux langues - une proposition originale pour la gestion du plurilinguisme en milieu scolaire - Contribution au Rapport mondial de l'UNESCO Construire des Sociétés du Savoir. In : D. Cunningham, R. Freudenstein & C. Odé (eds), Language Teaching: A Worldwide Perspective - Celebrating 75 Years of FIPLV, 145-180. Belgrave: FIPLV.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Cummins, J. (2000). <i>Language, Power, and Pedagogy: Bilingual Children in the Crossfire</i>. Multilingual Matters.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Francard, M., (Dir.), 1993. L’insécurité linguistique dans les communautés francophones périphériques, <i>Cahiers de l’Institut de Linguistique de Louvain </i>19/3-4.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Francard, M., Geron, G., & Wilmet, R. (1994). <i>L'insécurité linguistique dans les communautés francophones périphériques</i> (Vol. II). Institut de linguistique.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Germain, C. (1991). <i>L’approche communicative en didactique des langues</i> (1re éd.). Paris : Hachette. (2e éd. revue en 1994).</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="TDFLE-Corpsdetexte" style="text-align:justify; text-indent:0px; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:400"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="text-decoration:none">Pierozak, I., Bulot, T. & Blanchet, P. (dir.) (2011). Approches de la pluralité sociolinguistique. Vers quelles convergences des pratiques de recherche et d’éducation ? <i>Cahiers de sociolinguistique, 15.</i> Rennes : Presses universitaires de Rennes.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>