<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Le chercheur en sciences sociales qui se spécialise dans l’accompagnement du développement des technologies numériques émergentes les plus récentes notamment celles de la Smart City, s’engage dans un porte à faux doublement délicat. En effet sa posture devient celle d’une interdisciplinarité au carré : </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">- interdisciplinarité du domaine des sciences sociales à prendre en compte d’abord pour le développement de ces technologies numériques émergentes de 3<sup>e</sup> génération hautement dépendante d’une numérisation de la « réalité sociale » (interdisciplinarité des sciences sociales et humaines socio-politique, ergonomie, cognition, psychologie, économie, sémiolinguistique, etc.) </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">- que vient multiplier (mettre au carré) une interdisciplinarité des sciences de l’ingénieur prises en compte dans un système technique aussi convergeant et complexe.</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Les deux auteurs de cette intervention vivent au quotidien ce délicat porte à faux. Ils savent bien sûr qu’ils sont loin d’être seuls à s’engager dans ce type de recherche-action par construction collégialement inconfortable. La question des ressources bibliographiques et celle d’un archivage « intelligemment accessible » des corpus de ressources générées par nos recherches est certes une question plus que séculaire mais il est important que <u>nous y répondions (et/ou qu’il y soit répondu)</u> de façon au moins aussi « numériquement sophistiquée » que les objets de notre recherche : en l’occurrence les Smart Cities. </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">La mise en parallèle d’un double système d’adresse pronominale « qu’il y soit répondu et que nous y répondions » n’est pas pour nous une coquetterie stylistique. Nous avons pleinement conscience que l’avenir des systèmes documentaires (la méta-documentation pour le dire vite) doit être placée sous une responsabilité d’abord collaborative et interdisciplinaire : un savoir faire collectif méta-documentaire cumulé tel qu’il se généralise dans des projets tel NumeRev et HumaNum, mais aussi une responsabilité incontournable pour chaque partenaire fournisseur de ressources d’avoir à aménager, à baliser, à référencer ses propres ressources en harmonie avec le projet méta-documentaire global. </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Notre demande méta-documentaire (qui recoupe sans nul doute nombre d’autres demandes similaires) serait d’inscrire notre bricolage interdisciplinaire en sciences sociales, mais aussi en sciences de l’ingénieur dans une communauté de recherche-action telle NumeRev. Notre visée à terme, serait que les corpus de ressources résultant de cette démarche méta-documentaire devraient pouvoir devenir partie prenante des informations, des big data, constitutives du système technique global d’une expérimentation de Smart City.</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">C’est donc une question interdisciplinaire, interprofessionnelle, voire inter-technologique qui doit interroger les chercheurs en sciences sociales qui travaillent sur l’accompagnement du développement, de la prospective et de l’appropriation de ces dernières générations de TIC. </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Nous pensons répondre à la thématique de l’appel à communication NumeRev en affirmant que s’il nous semble assez fréquent de pouvoir réaliser des corpus « modérément interdisciplinaires », par exemple plusieurs disciplines s’alliant pour réaliser des corpus littéraires ou historiques, il nous paraît par contre presque insurmontable (de toute façon peut légitime et très peu valorisé) de proposer la réalisation de corpus réellement interdisciplinaires comme ceux qui nous seraient utile pour documenter la question du développement et de l’appropriation des Smart Cities.</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><strong>La Smart City : à terme un projet d’intégration et de convergence globale de la sphère numérique de la réalité sociale</strong></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Les Smart Cities ont pour objectif de fédérer et d’intégrer dans un système de systèmes global une mosaïque de systèmes d’information déjà existant notamment pour gérer les grandes villes et les grands établissements et réseaux qui y sont situés. Toute cette informatique dispersée dans des SI souvent disparates a besoin de s’intégrer et de se mettre en synergie pour mieux gérer, mieux prévoir, mieux renseigner la globalité des domaines qui concernent la ville et le territoire pour en optimiser son accès, sa gestion mais aussi le plus souvent possible sa robotisation. C’est aussi en miroir, une interaction profonde des usagers et des citoyens qui à travers de multiples applications (e-démocratie, aide à la mobilité, à la gestion sociale, incitation économiques locales...) peuvent aussi se mettre en intelligence collective avec la Smart City. Le résultat visé est qu’à terme les échanges d’information entre humains, humains et machines et machine-machines puissent se fluidifier pour que le contrôle de quantité de processus, de nombreuses prises de décisions, de choix, d’ouvertures d’offres, le support par e-démocratie de choix de société, l’incitation à la synergie entre acteurs économiques, culturels, d’aides sociale ou de santé, l’incitation et le contrôle de transition écologique bref tout l’environnement social proprement dit (la cité, les transports, l’énergie, l’eau, les institutions, le commerce...), des facettes entières de la sphère privée (domotique intégrée par exemple pour assurer la sécurité ou l’économie d’énergie), le contrôle par capteurs numériques de tout ce qui doit être observé ou mesuré dans l’environnement naturel terrestre pour mieux gérer et faire face aux défis climatiques et environnementaux, tous ces item et quantité d’autres encore puissent fonctionner en synergie dans des systèmes technologiques totalement intégrés qui sont des Smart Cities. </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Tous ces usages innombrables du numérique dans la réalité sociale élargie devront être en amont, documentés, balisés, organisés et modélisés de façon à devenir computorisables. Soit cela se fera en faisant aveuglement confiance à des modèles probabilistes possiblement orientés pour le bénéfice exclusif des industriels tels les GAFA, soit nous pensons que l’interaction humaine peut (et doit) être aussi mise au centre des projets de Smart City. Rassurons-nous, depuis presque une décennie toute une communauté de hauts fonctionnaires, de chercheurs, d’acteurs des instances de normalisation notamment européens, d’ONG fédérant des Smart Cities, œuvrent déjà pour que les projets de Smart City remettent l’homme au cœur de ces projets. </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Partout dans le monde, surtout dans les pays développés mais aussi dans des mégapoles de pays en voie de développement se mettent en place des projets de Smart City. Face à la complexité et à l’ambition de leur cahier des charges global on peut comprendre le scepticisme et l’hésitation de nombre de décideurs et de citoyens. Par contre il est certain que les villes, mais aussi les territoires non urbanisés sont aussi des systèmes complexes qui se sont construits et aménagés au fil du temps et par des processus d’intelligence collective entre tous les acteurs d’un territoire. Les projets de Smart City ne sont fondamentalement que la numérisation en intelligence collective de ce qui se faisait depuis des millénaires avant le numérique. </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Par contre ce qui est fondamental c’est l’accompagnement de l’appropriation sociale de cette technologie émergente. Cet accompagnement a d’ailleurs deux versants aussi important l’un que l’autre : </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">- D’abord celui des décideurs et acteurs professionnels d’un territoire (les politiques et ceux qui gèrent déjà informatiquement les cent et une applications informatiques actuelles déjà plusieurs fois signalées plus haut). Ils doivent être guidés dans leurs choix par des conseillers les plus indépendant possibles pour ne pas devenir les clients captifs des offres présentées clefs en mains notamment par les GAFA qui auront pour double inconvénient de les illusionner en leur proposant de simplifier à l’extrême l’appropriation sociale pour la bonne raison que de façon cachée ils mettront la main (à leur profit exclusif) sur les quantités phénoménales de big data (tant de données individuelles que de données économiques et surtout de data concernant les biens communs)</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">- Si possible quasi-simultanément doit aussi se mettre en place une incitation à l’appropriation sociale par les citoyens, les acteurs associatifs, les acteurs économiques. Cela vise à fédérer dans le système Smart City d’innombrables applications qui fonctionnent déjà par initiatives associatives ou municipales ou qui peuvent se mettre en place à terme : </span></span></p>
<ul>
<li style="text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Proposer notamment en utilisant les réseaux sociaux du transport à la demande par optimisation d’intermodalité, de transport collectif flexible, de covoiturage, etc. </span></span></li>
<li style="text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Permettre aux citoyens de signaler aux services municipaux les disfonctionnements de l’aménagement urbains ou faire des propositions d’amélioration.</span></span></li>
<li style="text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Fluidifier l’aide sociale, l’accompagnement des handicapés, la garde d’enfant, l’aide aux devoirs, etc. </span></span></li>
<li style="text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Mettre en place des processus d’e-démocratie participative</span></span></li>
<li style="text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Définir collectivement les objectifs culturels, économiques, environnementaux d’une cité et inciter à sa mise en œuvre.</span></span></li>
<li style="text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Etc.</span></span></li>
</ul>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Là encore le risque est grand que les GAFA qui proposent déjà les réseaux sociaux les plus populaires proposent à partir de ce versant « populaire... donc citoyen ? » de déployer des offres Smart City gratuites.</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif"><strong>Documenter de façon sophistiquée la réalité sociale y compris technologique et opter pour des choix privilégiant un humanisme numérique acceptable</strong></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">La question sociétale urgente qui se pose à nous avec l’arrivée des Smart City est une mise au carré de la question déjà posé par le Web et les réseaux sociaux. Nous assistons déjà à une confiscation et une exploitation de données personnelles, entrepreneuriale et institutionnelles sur le Web et plus encore avec les réseaux sociaux (Amazon, Facebook, Cambridge analytica...). En moins d’une dizaine d’années cela ébranle déjà profondément l’éthique sociale, la prospérité économique locale, les fondements démocratiques, bref tout ce qui fait le vivre ensemble. </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Avec la Smart City s’ouvrent désormais deux chemins opposés pour 2 choix de sociétés et de vivre ensemble. </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">- Celui qui consiste à ce que les communautés territoriales, les citoyens, les acteurs économiques et sociétaux profitent de cette opportunité pour redéployer localement une intégration numérique avancée. Le faire de plus sans négliger bien sûr le reste du monde, mais en gardant le contrôle des échanges : ce que certains auteurs qualifient de démarche <em>glocale</em>. (locale ET globale)</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">- Soit, démarche opposée, ne pas se préoccuper de cette avancée technologique, laisser venir les offres « gratuites » qui ne manqueront pas d’être proposées dans moins d’une décennie et qui auront pour conséquence une mise en coupe réglée de nos cités et de nos territoires comme cela est déjà en cours à bien moindre échelle avec le Web, la vente à distance par les grands opérateurs GAFA et les réseaux sociaux : de fait, coloniser les territoires partout dans le monde et confisquer un pourcentages insoutenable de la valeur ajoutée numérique.</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Dès lors la question se pose avec une acuité et une urgence croissante. La plupart des moteurs de recherche qui fonctionnent sur le Web posent déjà plusieurs questions éthiques : </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Comment se finance leur fonctionnement ?</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">A qui profitent la mise en priorité des réponses données ?</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Qui bénéficie des big data générées par le simple fait de poser ces questions ? </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Même si Descartes affirme que « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée » est-il certain que faire fonctionner les grands moteurs documentaires par l’observation statistique des questionnements permet de documenter de façon optimum les questions les plus pointues ?</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Mais ce n’est là que le début de la documentarisation globale de la réalité sociale. Aujourd’hui encore, tout un chacun peut s’estimer libre d’utiliser ou de ne pas utiliser ces outils. Néanmoins les grands réseaux proposés par les GAFA peuvent, l’actualité récente l’a montrer mettre en péril nos fonctionnements démocratiques et notre civilisation humaniste. La grande convergence techno-numérique actuellement à l’œuvre augmentera exponentiellement les risques plus uniquement documentaires mais sociétaux et éthiques.</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Ainsi aujourd’hui Amazon et Facebook déstructurent le tissu social et dépeuplent les cœurs de ville en tuant le petit commerce, demain cela peut risquer d’impacter les transports urbains, les systèmes sociaux ou de santé, l’organisation de la culture et les choix de contrôle environnementaux. </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Plus le système techno numérique se perfectionne, plus il s’instille profondément dans tous les champs de la réalité sociale ; plus les questions deviennent complexes plus cela exigerait le recours à des systèmes documentaires et référentiels hautement sophistiqués mais au cœur desquels l’éthique et la déontologie humaniste devrait rester présente. Le Smartphone qui a à peine 15 ans est le produit résultant d’une convergence techno-numérique amorcée avec le multimédia, le Web et la globalisation numérique de l’accès. Le bouleversement de notre civilisation humaniste et démocratique que cela entraîne déjà est considérable. </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Les Smart Cities qui sont déjà en chantier partout dans le monde peuvent à l’instar des Smartphones être porteuses d’autant de commodités, d’espoir de faire émerger l’e-démocratie, d’aider à la reconquête d’une mainmise de l’environnement, d’une relocalisation contrebalançant la confiscation par les GAFA, etc. Par contre il est aussi certain que les risques de l’émergence de cette technologie émergente faisant actuellement converger les big data, l’IA, IoT, la block chain, la 5G et la totalité du numérique actuel sont potentiellement délétères pour les cités et territoires qui ne sauront pas se mobiliser dès maintenant sur le front des questions éthico-documentaires que cela pose. Les territoires et les communautés qui refuseront cette mobilisation intellectuelle urgente seront inexorablement colonisés par les Gafa. Si nous voulons continuer d’appartenir à un humanisme numérique hautement souhaitable nous ne pouvons ignorer l’urgence d’aménagement d’un espace méta-documentaire très sophistiqué, éthique et humaniste propre à éclairer les choix des aménageurs de Smart Cities. </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Au-delà de ces indispensables références interdisciplinaires des usages sociaux des TIC, nous avons aussi besoin de pouvoir naviguer de façon interdisciplinaire dans des fonds documentaires appartenant aux domaines des sciences de l’ingénieur qui conditionnent directement ou indirectement notre compréhension prospective ou d’usage de ce nouvel environnements numériques ubiquistes. Sans compréhension suffisamment approfondie des principes, des potentialités, de la temporalité d’apparition, des coûts de développement etc. de la 5G, des Block chains, de l’IoT, de l’IA... il devient très difficile d’en proposer ou prévoir les usages, d’accompagner leur développement et leur appropriation sociale et politique afférents. </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Malheureusement, si on excepte quelques chercheurs en sciences sociales, <em>embedded</em> dans les grandes institutions de recherche et quelques grandes écoles prestigieuses nombre des chercheurs impliqués dans les TIC bricolent le plus souvent leur bibliographie en la matière.</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Et même quand ils ont su rassembler des bibliographies régulièrement actualisées l’accès direct aux documents primaires leur font défauts. Difficulté additionnelle de nombreuses références qui serait pertinentes sont publiées dans des langues que peu de chercheurs maîtrisent : coréen japonais et chinois notamment.</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Une mobilisation solide pour répondre à ces enjeux nous semble indispensable. Elle implique nous le savons de répondre à des enjeux techno-documentaires permettant de recueillir, de mutualiser des efforts de catalogage, de description, de désambiguïsation des notions polysémiques dans leur transversalité interdisciplinaire ; nous attacher aussi au balisage sémantique des ressources et à leur traductions (y compris par le recours à des outils traductiques sophistiqués). Nous pensons que la Smart City constitue un champ d’expérimentation d’une recherche-action méta-documentaire particulièrement opportun. Au delà des publications scientifiques classiques (y compris la littérature grise) il serait très pertinent d’y voir figurer des documents techniques notamment normatifs qui sont particulièrement pertinents dans ces domaines. </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">De plus, les quantités phénoménales de données produites par une ville sont certes des Big Data. Mais cela est vite dit. Leur mise en œuvre documentaire n’est pas un item technique à laisser aux seules mains des informaticiens concepteurs des SC. Tout en assurant l’inter compatibilité avec les SC déjà en chantier il faut s’assurer que le travail interdisciplinaire et méta-documentaire sera éthiquement et intellectuellement satisfaisant. </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">A la chaire Unesco-ITEN-FMSH nous sommes un petit groupe de chercheurs impliqués dans l’accompagnement du développement et de l’appropriation sociale des Smart City. Nous avons certes au sein de la FMSH un accord de principe pour pouvoir travailler avec HumaNum donc possiblement avec NumeRev. Mais à l’échelle de nos recherches-actions actuelles notre ambition est d’amorcer des actions de coopération pratique. </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Dans le texte complet de notre intervention nous développerons :</span></span></p>
<ul>
<li style="text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">D’abord le contexte tant social que technologique de l’émergence des Smart Cities. </span></span></li>
<li style="text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">La typologie des données tant opérationnelles qu’informatives du contexte lui aussi social et technologique : le risque d’intégration de ces données sous forme de big data dont la régulation humaine est très problématique ; les alternatives non opaques et plus rationnelles telles que pourrait l’offrir NumeRev</span></span></li>
<li style="text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Nous interrogerons enfin sur les scénarios de faisabilité de réalisation d’un corpus largement interdisciplinaire appliqué au Smart Cities et la mobilisation humaine que cela impliquerait. Nous proposerons des pistes de développements techniques nécessaires à l’activation de ces données dans le processus Smart City proprement dit : framework, activation de diverses terminologies, ontologies et schémas proposés notamment dans les instances de normalisation.</span></span></li>
</ul>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Bibiographie .</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Chen, J., Walz, E., Lafferty, B., McReynolds, J., Green, K., Ray, J., Mulvenon, J., China's Internet of Things, Research Report Prepared on behalf of the U.S.-China Economic ans Security Review Commission, October 2018</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Douay, N., L’urbanisme à l’heure du numérique, Collection Systèmes d’Information, Web et Société, série technologies intellectives, Parisn ISTE Editions, 2018</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Fahmideh, M., Zowghi, D., IoT Smart City Architectures: an Analytical Evaluation, Conference paper, Sydney, Octobre 2018</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Fuster Morell, M., Sharing Cities. A worldwide cities overview on platform economy policies with a focus on Barcelona, Dimmons Research Group, Project DECODE H2020, Universitat Oberta de Catalunya, 2018</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">McLaren, D., Agyeman, J., Sharing Cities. A case for truly Smart and Sustainable Cities, The MIT Press, Cambridge Massachusetts, 2015</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Magnaghi, A., La conscience du lieu, Eterotopia France, Rhizome, Paris 2017</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Mouren, R. E-médiations territoriales. Entre espace informé et espace géographique, Thèse de doctorat, Université Paris 8, Chaire UNESCO ITEN, 2017 </span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Picon, A., Smart Cities, Théorie et critique d'un idéal auto-réalisateur, Editions B2, Collection Actualités, Paris, 2013</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">Normes et Standards :</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">BSI Standards Publication, Smart city framework – Guide customer service to establishing strategies for smart cities and communities, PAS 181, 2014</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">CEN-CENELEC-ETSI, Smart and Sustainable Cities and Communities (SSCC), Overview of Standards and Specifications relevant to Smart Cities, Bruxelles, 2018</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">International Standard, ISO/IEC JTC1 30182, Smart city concept model — Guidance for establishing a model for data interoperability, Genève, 2017</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">International Standard, ISO/IEC JTC1 Smart Cities, Preliminary Report, Genève, 2014</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">International Standard, ISO TC268 WG1 37101, Développement durable au sein des communautés territoriales — Système de management pour le développement durable — Exigences et lignes directrices pour son utilisation, Genève, 2016</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">International Standard, ISO TC268 WG1 37106, Villes et collectivités durables - Lignes directrices sur l'établissement de modèles d'exploitation de villes intelligentes pour des collectivités durables, Genève, 2018</span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12px"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif">International Standard, ISO TC268 SC1 WG4 37156, Guidelines on Data Exchange and Sharing for Smart Community Infrastructures, Genève, 2017 </span></span></p>