<p style="text-align: center;"><em><strong>VARIA</strong></em></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i><span arial="" style="font-family:">Emmanuel Amouzoun,&nbsp;Doctorant en Sociologie, Universit&eacute; Paul-Val&eacute;ry Montpellier 3.</span></i></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Une enqu&ecirc;te r&eacute;alis&eacute;e par l&rsquo;association Recherches &amp; Solidarit&eacute;s montre qu&rsquo;en mati&egrave;re de dons, en 2015, les Fran&ccedil;ais ont donn&eacute; 4 % de plus qu&rsquo;en 2014 (soit entre 4,4 et 4,6 milliards d&rsquo;euros). En g&eacute;n&eacute;ral, cette g&eacute;n&eacute;rosit&eacute; profiterait aux associations de grandes tailles (ONG<a name="_ftnref1"></a><a href="#_ftn1" title=""><span style="color:#0563c1">[1]</span></a>) plut&ocirc;t qu&rsquo;aux plus petites qui souffriraient d&rsquo;un manque de moyens et de notori&eacute;t&eacute;<a name="_ftnref2"></a><a href="#_ftn2" title=""><span style="color:#0563c1">[2]</span></a>. Pourtant, &agrave; c&ocirc;t&eacute; des grandes ONG humanitaires et d&eacute;veloppement, il existe dans diff&eacute;rentes r&eacute;gions de la France un foisonnement de petites structures o&ugrave; des &laquo;&nbsp;individus ordinaires&nbsp;&raquo; tentent de concr&eacute;tiser des actions quotidiennes de solidarit&eacute; en Asie et en Afrique notamment. Qu&rsquo;est-ce qui constitue leur sp&eacute;cificit&eacute;&nbsp;dans le paysage actuel de l&rsquo;aide internationale<a name="_ftnref3"></a><a href="#_ftn3" title=""><span style="color:#0563c1">[3]</span></a>&nbsp;? Quels sont leurs principaux axes d&rsquo;intervention&nbsp;et quelle est leur socio-logique ?</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Dans cette article nous donnons d&rsquo;abord quelques indications m&eacute;thodologiques et th&eacute;oriques li&eacute;es &agrave; l&rsquo;enqu&ecirc;te sur les petites associations locales de solidarit&eacute; internationale (ALSI) dans la R&eacute;gion Occitanie. Ensuite, nous proposons deux approches compl&eacute;mentaires pour analyser ces initiatives<a name="_ftnref4"></a></span><a href="#_ftn4" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[4]</span></span></a><span arial="" style="font-family:">. Une premi&egrave;re approche &laquo;&nbsp;top-down&nbsp;&raquo; vise &agrave; d&eacute;finir les enjeux de reconnaissance des ALSI. Comment les discours et pratiques de ces acteurs &laquo;&nbsp;ordinaires&nbsp;&raquo; s&rsquo;inscrivent dans un environnement et un contexte de plus en plus complexe de l&rsquo;aide internationale. Une deuxi&egrave;me approche &laquo;&nbsp;bottom-up&nbsp;&raquo; se concentre sur l&rsquo;interaction symbolique des ALSI avec les communaut&eacute;s au &laquo;&nbsp;Sud&nbsp;&raquo;. &Agrave; ce propos nous mobilisons divers concepts tels que l&rsquo;imaginaire du don, le retour du don, les termes de l&rsquo;&eacute;change et l&rsquo;interaction de l&rsquo;&eacute;change. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral de cette &eacute;tude&nbsp;est&nbsp;de contribuer &agrave; mieux faire appara&icirc;tre les principales dimensions sociologiques de la solidarit&eacute; entreprise par les petites ALSI fran&ccedil;aises. L&rsquo;intention ici est de donner &agrave; voir une probl&eacute;matique g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;exp&eacute;rience de solidarit&eacute; internationale des petites associations aujourd&rsquo;hui occult&eacute;e par une marche forc&eacute;e vers la professionnalisation. </span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Les donn&eacute;es empiriques sur lesquelles s&rsquo;appuie notre r&eacute;flexion reposent, dans un premier temps, sur un questionnaire envoy&eacute; &agrave; plus de 200 associations dans les d&eacute;partements du Gard et de l&rsquo;H&eacute;rault. Cependant, la r&eacute;alisation du questionnaire a &eacute;t&eacute; nourrie par une dizaine d&rsquo;entretiens (organis&eacute;s aupr&egrave;s des responsables associatifs au cours de nos ann&eacute;es de Master) et par des observations et &eacute;changes informels lors des Assembl&eacute;es G&eacute;n&eacute;rales et des &eacute;v&eacute;nements organis&eacute;s par ou pour les associations humanitaires. Dans un deuxi&egrave;me temps, nous avons tenu des entretiens syst&eacute;matiques avec 10 associations (parmi celles qui ont particip&eacute; au questionnaire) ayant r&eacute;pondu favorablement &agrave; notre demande d&rsquo;approfondissement formul&eacute;e dans l&rsquo;enqu&ecirc;te par questionnaire. La fabrication et la qualit&eacute; du guide d&rsquo;entretiens ALSI ont donc b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de l&rsquo;&eacute;tape du questionnaire. Par ailleurs, les caract&eacute;ristiques du sujet nous imposent deux terrains de recherche&nbsp;: un terrain en France, dans l&rsquo;H&eacute;rault et le Gard, et l&rsquo;autre, dans un des pays dits du &quot;Sud&quot;, &agrave; savoir le B&eacute;nin. L&rsquo;un et l&rsquo;autre terrain ont &eacute;t&eacute; choisis principalement pour des raisons de proximit&eacute; sociog&eacute;ographique et culturelle. Enfin, concernant l&rsquo;enqu&ecirc;te au B&eacute;nin nous avons s&eacute;lectionn&eacute; les associations en fonction des trois principaux domaines d&rsquo;intervention des petites ALSI&nbsp;identifi&eacute;es&nbsp;: l&rsquo;&eacute;ducation, la sant&eacute;, le parrainage. </span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">La principale difficult&eacute; m&eacute;thodologique &agrave; laquelle est confront&eacute;e toute recherche, notamment dans sa dimension quantitative, sur le secteur associatif en g&eacute;n&eacute;ral, est l&rsquo;absence d&rsquo;une base de donn&eacute;es exhaustive et tenue &agrave; jour. D&egrave;s lors, l&rsquo;enjeu pour nous c&rsquo;est de constituer une liste appropri&eacute;e afin d&rsquo;atteindre les ALSI pr&eacute;sentent sur les deux d&eacute;partements de l&rsquo;enqu&ecirc;te. Pour ce faire, &agrave; partir de nos recherches exploratoires et des diverses entrevues nous nous &eacute;tions inform&eacute;s du caract&egrave;re diss&eacute;min&eacute; et dynamique de ces initiatives. Nous avons donc opt&eacute; pour un croisement &agrave; plusieurs niveaux de quatre r&eacute;pertoires&nbsp;: au niveau communal&nbsp;: l&rsquo;annuaire des associations de Montpellier</span><a href="#_ftn1" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[1]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:">&nbsp;; au niveau d&eacute;partemental&nbsp;: le r&eacute;pertoire de la Maison des Associations de Solidarit&eacute; Internationale du Gard (MASIG)</span><a href="#_ftn2" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[2]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:">&nbsp;; au niveau r&eacute;gional&nbsp;: le r&eacute;pertoire des acteurs de la solidarit&eacute; internationale en Languedoc-Roussillon</span><a href="#_ftn3" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[3]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:"> ; enfin, au niveau national&nbsp;: le site DataAsso.fr et Net1901.org</span><a href="#_ftn4" title=""><sup><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[4]</span></span></sup></a><span arial="" style="font-family:">. &Agrave; partir de ces quatre r&eacute;pertoires, les associations ont &eacute;t&eacute; s&eacute;lectionn&eacute;es en fonction de trois principaux crit&egrave;res&nbsp;: avoir son si&egrave;ge social dans l&rsquo;H&eacute;rault ou le Gard&nbsp;; avoir pour domaine d&rsquo;intervention d&eacute;clar&eacute; la solidarit&eacute; internationale ou l&rsquo;humanitaire d&eacute;veloppement et/ou urgence&nbsp;; ne pas &ecirc;tre une antenne locale d&rsquo;une ONG ou d&rsquo;une F&eacute;d&eacute;ration ou ne pas &ecirc;tre issue d&rsquo;une institution (&eacute;cole, universit&eacute;, h&ocirc;pital, etc.). Par ailleurs, nous avons pris le parti d&rsquo;&eacute;carter syst&eacute;matiquement les organisations de solidarit&eacute; internationale issues des migrations (OSIM) ainsi que les associations &eacute;tudiantes intervenant dans la solidarit&eacute; internationale. Ces deux derni&egrave;res ayant, selon nous, des caract&eacute;ristiques propres et doivent donc &ecirc;tre analys&eacute;es ind&eacute;pendamment des ALSI.</span></span></span></span></p> <h1>Un positionnement th&eacute;orique et une situation conceptuelle</h1> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">La probl&eacute;matique des micro-structures de solidarit&eacute; internationale a tr&egrave;s peu suscit&eacute; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de la recherche dans les sciences sociales, en France notamment<a name="_ftnref5"></a><a href="#_ftn5" title=""><span style="color:#0563c1">[5]</span></a>. En dehors du cadre fran&ccedil;ais nous pouvons citer trois auteurs principaux&nbsp;: Louis Favreau, au Qu&eacute;bec et, Gautier Pirotte et Julie Godin, en Belgique.&nbsp;Dans le cas Belge, les socio-anthropologues, Pirotte et Godin ont tent&eacute; une conceptualisation de l&rsquo;engagement solidaire des microgroupes en termes d&rsquo;&laquo;&nbsp;initiatives populaires de solidarit&eacute; internationale (IPSI)&nbsp;&raquo;. Ils entendent par-l&agrave;&nbsp;:</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#404040">Diverses &laquo; activit&eacute;s de solidarit&eacute; internationale organis&eacute;es et initi&eacute;es par des hommes et des femmes en dehors de toute intention &eacute;tatique et mercantile au sein de groupes plus ou moins formalis&eacute;s et ne b&eacute;n&eacute;ficiant ni d&rsquo;un agr&eacute;ment ni d&rsquo;un cofinancement des pouvoirs publics pour mener &agrave; bien leurs projets. Ces hommes et femmes pr&eacute;sentent des profils socio-professionnels divers mais un &eacute;gal int&eacute;r&ecirc;t pour l&rsquo;action de solidarit&eacute; conduite ici (r&eacute;colte de fonds, sensibilisation, etc.) et l&agrave;-bas &quot;en partenariat&quot; avec des b&eacute;n&eacute;ficiaires situ&eacute;s au-del&agrave; de nos fronti&egrave;res<a name="_ftnref6"></a><a href="#_ftn6" title=""><span style="color:#404040">[6]</span></a>&nbsp;&raquo;. </span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Les &laquo;&nbsp;IPSI&nbsp;&raquo;, telles que les deux auteurs les d&eacute;finissent, sont donc des nouveaux donateurs inscrits en marge des trois piliers officiels de l&rsquo;aide que sont&nbsp;: l&rsquo;aide bilat&eacute;rale, l&rsquo;aide multilat&eacute;rale et les &laquo;&nbsp;ONG institutionnalis&eacute;es&nbsp;&raquo;. Ces &laquo;&nbsp;nouveaux donateurs&nbsp;&raquo; se diff&eacute;rencieraient des trois premiers par leur logique de relation interpersonnelle et de confiance dite &laquo;&nbsp;anthropo-logique&nbsp;&raquo;<a name="_ftnref7"></a><a href="#_ftn7" title=""><span style="color:#0563c1">[7]</span></a>.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Au Qu&eacute;bec, le sociologue Favreau, introduit, lui, le concept de coop&eacute;ration internationale de proximit&eacute; (OCIP). </span></span></span></span></p> <p style="text-align: left; margin-left: 40px;"><q><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Le concept g&eacute;n&eacute;rique de coop&eacute;ration de proximit&eacute;, affirme-t-il, renvoie aux initiatives de solidarit&eacute; Nord-Sud men&eacute;es par la soci&eacute;t&eacute; civile avec ou sans les collectivit&eacute;s territoriales [&hellip;]. Dans tous les cas de figure, il renvoie au fait de travailler au plus pr&egrave;s des populations dans des op&eacute;rations r&eacute;alis&eacute;es par des acteurs de calibre ou de nature similaire (ONG, associations citoyennes, pouvoirs locaux, coll&egrave;ges, paroisses, etc.).<a name="_ftnref8"></a><a href="#_ftn8" title=""><span style="color:#0563c1">[8]</span></a></span></span></span></span></q></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Favreau insiste notamment sur la dimension socio-&eacute;conomique de ces initiatives cens&eacute;es constituer une alternative au mod&egrave;le capitaliste du d&eacute;veloppement.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Comme on peut le remarquer les initiatives de solidarit&eacute; internationale de proximit&eacute; ou populaires ne concernent pas uniquement les associations. Elles englobent diff&eacute;rents acteurs institutionnels (syndicats, mouvements paysans, &eacute;coles, universit&eacute;s, police, sapeurs-pompiers, h&ocirc;pitaux, soci&eacute;t&eacute;s de fourniture d&rsquo;eau, banques)<a name="_ftnref9"></a><a href="#_ftn9" title=""><span style="color:#0563c1">[9]</span></a> et des acteurs non institutionnels (les initiatives priv&eacute;es, les associations sans but lucratif, les groupes d&rsquo;amis, les particuliers, les professeurs, les instituteurs, les entrepreneurs, les groupes de pressions, les fundraisers, les volontaires, etc.)<a name="_ftnref10"></a><a href="#_ftn10" title=""><span style="color:#0563c1">[10]</span></a>. </span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Dans cette &eacute;tude, nous utilisons<a name="_ftnref11"></a><a href="#_ftn11" title=""><span style="color:#0563c1">[11]</span></a> l&rsquo;expression &laquo;&nbsp;associations de solidarit&eacute; internationale&nbsp;&raquo; pour d&eacute;signer &agrave; la fois les associations qui se d&eacute;finissent comme telle mais aussi celles qui s&rsquo;identifient comme des associations humanitaires de d&eacute;veloppement et/ ou d&rsquo;urgence. L&rsquo;utilisation des concepts de &laquo;&nbsp;petite&nbsp;&raquo; et de &laquo;&nbsp;locale&nbsp;&raquo; est strictement d&rsquo;ordre m&eacute;thodologique. Ils nous permettent simplement ici d&rsquo;attirer l&rsquo;attention sur les diff&eacute;rences de taille et de logiques entre les plus grosses associations (couramment d&eacute;sign&eacute;es sous le vocable d&rsquo;ONG) et les plus modestes. Il ne s&rsquo;agit donc pas de discriminer les plus petites actions. Les grosses ONG pouvant &eacute;galement mener des initiatives d&rsquo;envergure locale et, les plus petites s&rsquo;impliqu&eacute;es dans des projets plus ambitieux.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Quoi qu&rsquo;il en soit, les toutes petites actions locales et quotidiennes de solidarit&eacute; internationale pr&eacute;sentent quelques caract&eacute;ristiques communes&nbsp;:&nbsp;ce sont des engagements ponctuels ou &agrave; plus ou moins long terme&nbsp;; elles se situent en marge des structures ou acteurs institu&eacute;s de l&rsquo;aide internationale&nbsp;; ce sont des initiatives &agrave; faible reconnaissance institutionnelle&nbsp;; elles ont ou pas une notori&eacute;t&eacute; locale et &oelig;uvrent &agrave; l&rsquo;&eacute;chelon local&nbsp;; leur mode d&rsquo;engagement est essentiellement b&eacute;n&eacute;vole&nbsp;; leurs ressources financi&egrave;res (dons des particuliers, organisations d&rsquo;&eacute;v&egrave;nements et ventes, subventions) sont fortement limit&eacute;es car elles ne b&eacute;n&eacute;ficient que tr&egrave;s peu de financements publics&nbsp;; elles d&eacute;veloppent des microprojets &laquo;&nbsp;fait pi&egrave;ce par pi&egrave;ce&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;fait maison&nbsp;&raquo; r&eacute;pondant &agrave; un besoin concret identifi&eacute; plus ou moins de concert avec les communaut&eacute;s&nbsp;locales au &laquo;&nbsp;Sud&nbsp;&raquo;.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Si ces initiatives ne sont pas toutes nouvelles, ainsi que le confirment certaines &eacute;tudes<a name="_ftnref12"></a><a href="#_ftn12" title=""><span style="color:#0563c1">[12]</span></a>, plusieurs raisons expliquent l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t que nous portons sur leur probl&eacute;matique.&nbsp;D&rsquo;abord, l&rsquo;une des raisons est leur importance num&eacute;rique. En effet, l&rsquo;enqu&ecirc;te du Centre d&rsquo;&eacute;conomie de la Sorbonne (CES) sur le paysage associatif recense, en 2012, 51&nbsp;000 ONG humanitaires et caritatives<a name="_ftnref13"></a><a href="#_ftn13" title=""><span style="color:#0563c1">[13]</span></a>. La majorit&eacute; d&rsquo;entre elles est constitu&eacute;e de petites structures. C&rsquo;est ce que confirme l&rsquo;enqu&ecirc;te du CES, 84 % des associations d&rsquo;action humanitaire n&rsquo;ont pas de salari&eacute;&nbsp;; 80 % d&rsquo;entre elles ont un budget inf&eacute;rieur &agrave; 50&nbsp;000 euros. On peut donc en d&eacute;duire que la plupart des ASI fran&ccedil;aises ont une dimension r&eacute;duite. Dans les deux d&eacute;partements du Gard et de l&rsquo;H&eacute;rault qui constituent le terrain g&eacute;ographique de notre enqu&ecirc;te, nous d&eacute;nombrons plus de 200 ALSI.<span style="color:black"> L&rsquo;enqu&ecirc;te confirme &eacute;galement une forte dynamique de ces associations au cours des deux derni&egrave;res d&eacute;cennies. Plus de 75 % des associations interrog&eacute;es ont &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;es pendant les 10 ou 20 derni&egrave;res ann&eacute;es. On remarque m&ecirc;me un pic pour la p&eacute;riode 2000 &agrave; 2010 (elle concerne 50% d&rsquo;entre elles). Ce qui est int&eacute;ressant, c&rsquo;est moins leur sociogen&egrave;se que les facteurs qui expliquent cette forte prolif&eacute;ration.</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Ensuite, la deuxi&egrave;me raison qui motive cette recherche&nbsp;c&rsquo;est &laquo;&nbsp;l&rsquo;&eacute;volution des soci&eacute;t&eacute;s contemporaines<a name="_ftnref14"></a><a href="#_ftn14" title=""><span style="color:#0563c1">[14]</span></a>&nbsp;&raquo;, o&ugrave; l&rsquo;individu est confront&eacute; &agrave; s&rsquo;ouvrir au monde et donc &agrave; la souffrance du monde, &agrave; ses incertitudes ; et, o&ugrave; on note l&rsquo;av&egrave;nement d&rsquo;individu hyper-narcissique, repli&eacute; dans sa sph&egrave;re priv&eacute;e. On passe de l&rsquo;ordre de l&rsquo;engagement moral &agrave; l&rsquo;ordre de la qu&ecirc;te du sensationnel, de l&rsquo;&eacute;panouissement personnel ou de la jouissance personnelle qui concilie l&rsquo;expertise professionnelle et/ou l&rsquo;h&eacute;donisme personnel au service d&rsquo;engagement solidaire. Les individus ne se contentent plus seulement de vivre une &laquo;&nbsp;souffrance &agrave; distance<a name="_ftnref15"></a><a href="#_ftn15" title=""><span style="color:#0563c1">[15]</span></a>&raquo;, comme l&rsquo;affirmait Luc Boltanski dans les ann&eacute;es 90, mais ils cherchent &agrave; vivre aussi un engagement personnel voire jouissif &agrave; travers de petits collectifs qui offrent &laquo;&nbsp;un nouveau terreau important favorisant le renouvellement de l&rsquo;engagement citoyen pour un autre lointain<a name="_ftnref16">&nbsp;&raquo;</a><a href="#_ftn16" title=""><span style="color:#0563c1">[16]</span></a>. En ce sens, donner &laquo;&nbsp; &agrave; distance &nbsp;&raquo; de l&rsquo;argent, des v&ecirc;tements, des aliments, du mat&eacute;riel scolaire ou m&eacute;dical ne suffit plus, les individus engagent &eacute;galement leur force physique et intellectuelle, par exemple, dans des activit&eacute;s de construction de salles de classe, de biblioth&egrave;ques ou encore de sensibilisation &agrave; des r&egrave;gles d&rsquo;hygi&egrave;ne dans un village lointain.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Enfin, les mutations - notamment en termes d&rsquo;injonction &agrave; la professionnalisation et &agrave; l&rsquo;efficacit&eacute; des acteurs de l&rsquo;aide, &agrave; l&rsquo;adoption des m&eacute;thodes, des outils, des formations - dans le syst&egrave;me d&rsquo;aide internationale tendent &agrave; nier le droit &agrave; la participation libre &agrave; la solidarit&eacute; internationale &agrave; des citoyens &laquo;&nbsp;ordinaires&nbsp;&raquo;. Ce contexte, li&eacute; &eacute;galement &agrave; la volont&eacute; de participation des agents au &laquo;&nbsp;Sud&nbsp;&raquo;, nous am&egrave;ne &agrave; questionner&nbsp;les principaux axes d&rsquo;intervention des petites associations locales dans la solidarit&eacute; internationale et leur socio-logique.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Nous en venons &agrave; &eacute;mettre la principale hypoth&egrave;se suivante&nbsp;: les petites ALSI ne s&rsquo;inscrivent ni dans une logique de professionnalisation ni dans une logique r&eacute;elle de r&eacute;ciprocit&eacute; mais plut&ocirc;t dans une logique d&rsquo;exp&eacute;rimentation citoyenne de la solidarit&eacute; internationale. Pour cerner cette exp&eacute;rience de solidarit&eacute; des toutes petites actions locales et quotidiennes, nous privil&eacute;gions deux approches&nbsp;compl&eacute;mentaires&nbsp;: &laquo;&nbsp;top-down&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;bottom-up&nbsp;&raquo;.</span></span></span></span></p> <h1>Une approche par le haut (top-down) proche de la sociologie durkheimienne</h1> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Elle privil&eacute;gie l&rsquo;hypoth&egrave;se institutionnelle<a name="_ftnref17"></a><a href="#_ftn17" title=""><sup><span style="color:#0563c1">[17]</span></sup></a>. Premi&egrave;rement, nous &eacute;tudierons les facteurs qui contribuent &agrave; la mise en place de ces initiatives mais aussi, ceux qui participent &agrave; leur disparition. Quels sont les processus sociaux qui sont d&eacute;terminants &agrave; la mise en place et &agrave; l&rsquo;&eacute;volution d&rsquo;une ALSI&nbsp;? Deuxi&egrave;mement, pour les petites associations, quels sont les enjeux de l&rsquo;interaction ou de l&rsquo;absence d&rsquo;interaction d&rsquo;une initiative de base avec les diff&eacute;rents acteurs de l&rsquo;aide internationale en France et dans les pays du Sud. Dans ce cadre, l&rsquo;hypoth&egrave;se postul&eacute;e est que les discours et pratiques de solidarit&eacute; des ALSI sont structur&eacute;s dans un environnement et un contexte sp&eacute;cifique. Il s&rsquo;agit de comprendre comment elles interagissent avec cet environnement local et international. Quels sont les enjeux de leur reconnaissance&nbsp;? Troisi&egrave;mement, en France, le cadre institutionnel de la coop&eacute;ration au d&eacute;veloppement donne un accent au d&eacute;bat sur la financiarisation et la coordination des op&eacute;rateurs non gouvernementaux en ce sens qu&rsquo;il renforce a priori une d&eacute;marcation entre les grosses ONG (&laquo;&nbsp;les mammouths&nbsp;&raquo;, lesquelles captent l&rsquo;essentiel des fonds publics &eacute;tatiques) et les petites ALSI (les &laquo;&nbsp;petites assoces&nbsp;&raquo;<a name="_ftnref18"></a><a href="#_ftn18" title=""><sup><span style="color:#0563c1">[18]</span></sup></a>, quasi exclues du financement public). Dans ce contexte, le seul financement public direct pour les ALSI ce sont les collectivit&eacute;s territoriales. Existe-t-il un enjeu du financement public territorial pour les petites ALSI fran&ccedil;aises&nbsp;?</span></span></span></span></p> <h1>Une approche par le bas (bottom-up) proche de la sociologie w&eacute;b&eacute;rienne</h1> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Elle vise l&rsquo;analyse de la r&eacute;appropriation des questions de solidarit&eacute; internationale par des &laquo;&nbsp;acteurs ordinaires&nbsp;&raquo;. Elle se concentre sur l&rsquo;ensemble des interactions entre les petites ALSI et les communaut&eacute;s du &laquo;&nbsp;Sud&nbsp;&raquo;. En d&rsquo;autres termes, comment les Alsieurs s&rsquo;approprient &agrave; leur niveau le concept de solidarit&eacute; et le traduisent concr&egrave;tement dans leur discours et pratiques&nbsp;? Quelles sont les manifestations de ces discours et pratiques de solidarit&eacute;&nbsp;? Comment cela se construit dans les micro-actions qu&rsquo;ils mettent en place&nbsp;? Nous essayerons aussi de r&eacute;pondre &agrave; la probl&eacute;matique sur le retour du don. Une critique qui est faite de plus en plus aux grandes ONG est qu&rsquo;elles sont sous couvert d&rsquo;aider mais elles profitent de l&rsquo;objet humanitaire pour op&eacute;rer des &eacute;changes d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;ts avec les gouvernements des &laquo;&nbsp;pays du Sud&nbsp;&raquo;, ou elles servent de succ&eacute;dan&eacute;es pour les multinationales. Godbout pose justement la question de savoir si le don existe encore dans nos soci&eacute;t&eacute;s. Dans le cas des petites ALSI, on peut se poser aussi la question de la gratuit&eacute; de ce qu&rsquo;elles donnent. Quand les Alsieurs donnent de leur temps, de leur argent, de leur &eacute;nergie et qu&rsquo;ils se d&eacute;placent et parfois m&ecirc;me courent des risques, est-ce qu&rsquo;ils n&rsquo;attendent a priori rien en &eacute;change&nbsp;? Par ailleurs, en ce qui concerne les termes de l&rsquo;&eacute;change avec les interlocuteurs au &laquo;&nbsp;Sud&nbsp;&raquo;, comment peut-on mesurer qualitativement ces termes de l&rsquo;&eacute;change&nbsp;? Quelles sont les formes sp&eacute;cifiques de l&rsquo;&eacute;change propre aux dons des ALSI&nbsp;? Comment se forment les relations entre les Alsieurs du &laquo;&nbsp;Nord&nbsp;&raquo; et le couple b&eacute;n&eacute;ficiaire-partenaire&nbsp;au &laquo;&nbsp;Sud&nbsp;&raquo; ? Sur quelles bases et de quels types sont-elles&nbsp;? D&eacute;pendance&nbsp;mutuelle ou compr&eacute;hension mutuelle&nbsp;? Valorisation de soi d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; et estime de soi&nbsp;de l&rsquo;autre&nbsp;? Imp&eacute;rialisme inconscient d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; et opportunisme de l&rsquo;autre&nbsp;? L&rsquo;analyse doit aussi porter sur le travail r&eacute;alis&eacute; par les uns et les autres pour entretenir les relations et les renforcer. Derri&egrave;re la notion de solidarit&eacute; ou de coop&eacute;ration il y a aussi tout un imaginaire&nbsp;: quelle est la vision des Alsieurs sur les questions de la pauvret&eacute; et de l&rsquo;aide au d&eacute;veloppement&nbsp;? Quelle est la perception des communaut&eacute;s du &laquo;&nbsp;Sud&nbsp;&raquo; face &agrave; ces initiatives&nbsp;? Quels sont leurs rapports &agrave; la solidarit&eacute; mise en &oelig;uvre par les petites ALSI&nbsp;? Qu&rsquo;attendent et qu&rsquo;esp&egrave;rent-elles&nbsp;?</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">Plus globalement, comment se vit la solidarit&eacute; (internationale) pour une petite association&nbsp;? Quelles probl&eacute;matiques les petites associations suscitent-elles au regard des mutations en cours et des politiques nationales de coop&eacute;ration et de solidarit&eacute; internationale&nbsp;?&nbsp;En quoi leur mode d&rsquo;action pr&eacute;suppose un autre type de rapport des communaut&eacute;s au &laquo;&nbsp;Sud&nbsp;&raquo; &agrave; l&rsquo;&eacute;gard de l&rsquo;aide internationale&nbsp;?</span></span></span></span></p> <h1>Bibliographie</h1> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">BOLTANSKI L., <i>La souffrance &agrave; distance suivi de La pr&eacute;sence des absents : morale humanitaire, m&eacute;dias et politique</i>, Paris, Gallimard, coll. &laquo;&nbsp;Folio&nbsp;&raquo;, 2007 (1993).</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">De BRUYN T., &laquo;&nbsp;New development philanthropists ? The effects and characteristics of the (Flemish) fourth pillar of development cooperation&nbsp;&raquo;, <i>Mondes en d&eacute;veloppement</i>, n&deg;161, [<a href="https://www.cairn.info/revue-mondes-en-developpement-2013-1-page-33.htm">en ligne</a>], 2013/1, pp.&nbsp;33‑47, [consult&eacute; le 30/04/2016].</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">FAVREAU L., &laquo;&nbsp;Coop&eacute;ration internationale de proximit&eacute;. Histoire, fondements et enjeux actuels des OCI du Qu&eacute;bec&nbsp;&raquo;, <i>Globe : Revue internationale d&rsquo;&eacute;tudes qu&eacute;b&eacute;coises</i>, vol.&nbsp;12, n&deg;1, [<a href="http://id.erudit.org/iderudit/1000768ar">en ligne</a>], 2009, pp.&nbsp;17‑41, [consult&eacute; le 07/05/2016].</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">FUSTIER P., &laquo;&nbsp;Associations : l&rsquo;amalgame&nbsp;&raquo;, <i>Connexions</i>, n&deg;77, [<a href="https://www.cairn.info/revue-connexions-2002-1-page-61.htm">en ligne</a>], 2002/1, pp.&nbsp;61‑69, [consult&eacute; le 21/12/2017].</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">GODIN J., PIROTTE G., <i>Coop&eacute;ration au d&eacute;veloppement : Enqu&ecirc;te sur les Initiatives Populaires de Solidarit&eacute; Internationale</i>, Li&egrave;ge, Presses Universitaires de Li&egrave;ge, coll. &laquo;&nbsp;Essai&nbsp;&raquo;, 2013.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">RYFMAN P., &laquo;&nbsp;Les ONG fran&ccedil;aises de d&eacute;veloppement et humanitaires : une autre &laquo; exception fran&ccedil;aise &raquo; en Europe ?&nbsp;&raquo;, <i>Mondes en d&eacute;veloppement</i>, n&deg;161, [<a href="http://www.cairn.info/revue-mondes-en-developpement-2013-1-page-63.htm">en ligne</a>], 2013/1, pp.&nbsp;63‑78, [consult&eacute; le 30/04/2016].</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">-, <i>Les ONG</i>, 3&egrave;me &eacute;dition, Paris, &Eacute;ditions La D&eacute;couverte, coll. &laquo;&nbsp;Rep&egrave;res&nbsp;&raquo;, 2014 (2009).</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" style="font-family:">TCHERNONOG V., <i>Le paysage associatif fran&ccedil;ais : mesures et &eacute;volutions</i>, 2&egrave;me &eacute;dition, Paris, Lyon, Dalloz, Juris &Eacute;ditions, coll. &laquo; Hors-s&eacute;rie, Juris Associations&nbsp;&raquo;, 2013 (2007).</span></span></span></span></p> <div align="center" style="text-align:center"> <hr align="center" size="3" width="100%" /></div> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn1"></a><a href="#_ftnref1" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[1]</span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Disponible sur le site&nbsp;: <a href="http://assos.montpellier.fr/"><span style="color:#0563c1">http://assos.montpellier.fr.</span></a></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn2"></a><a href="#_ftnref2" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[2]</span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Ce r&eacute;pertoire est accessible sur le site de la MASIG&nbsp;: <span style="color:#0563c1"><a href="http://www.masig.org">www.masig.org</a>.</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn3"></a><a href="#_ftnref3" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[3]</span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Accessible &agrave; partir du site du Centre de Documentation Tiers Monde Montpellier (CDTM) Montpellier&nbsp;: <span style="color:#0563c1"><a href="http://www.cdtm34.org/spip.php?page=acteurs">http://www.cdtm34.org/spip.php?page=acteurs</a>.</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn4"></a><a href="#_ftnref4" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[4]</span></span></a><span arial="" style="font-family:"> <a href="http://www.dataasso.fr" target="_blank"><span style="color:#0563c1">DataAsso</span></a> est un site internet ayant pour ambition de pr&eacute;senter toutes les associations relevant de la loi 1901. Net 1901 a &eacute;galement la m&ecirc;me ambition que DataAsso. On peut acc&eacute;der directement &agrave; la base de donn&eacute;es de ces sites &agrave; partir de&nbsp;: <a href="http://www.dataasso.fr/carte"><span style="color:#0563c1">http://www.dataasso.fr/carte</span></a> et&nbsp; <a href="http://www.net1901.org/annuaire-association/"><span style="color:#0563c1">http://www.net1901.org/annuaire-association.</span></a></span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn5"></a><a href="#_ftnref5" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[5]</span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Voir&nbsp;: RYFMAN P., <i>Les ONG</i>, 3&egrave;me &eacute;dition, Paris, La D&eacute;couverte, coll. &laquo;&nbsp;Rep&egrave;res&nbsp;&raquo;, 2014 (2009), p. 82. Voir &eacute;galement : RYFMAN P., <i>op. cit</i>., p.&nbsp;78.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn6"></a><a href="#_ftnref6" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[6]</span></span></a><span arial="" style="font-family:"> GODIN J., PIROTTE G., <i>Coop&eacute;ration au d&eacute;veloppement : Enqu&ecirc;te sur les Initiatives Populaires de Solidarit&eacute; Internationale</i>, Li&egrave;ge, Presses universitaires de Li&egrave;ge, coll. &laquo;&nbsp;Essai&nbsp;&raquo;, 2013, p.&nbsp;19.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn7"></a><a href="#_ftnref7" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[7]</span></span></a><span arial="" style="font-family:"> GODIN J., PIROTTE G., <i>op.&nbsp;cit.</i>, p.&nbsp;22. Contrairement aux &laquo;&nbsp;IPSI&nbsp;&raquo;, une logique de planification caract&eacute;riserait l&rsquo;aide officielle. La logique de planification repose sur la d&eacute;claration de Paris&nbsp;: appropriation nationale, alignement sur les priorit&eacute;s nationales et les proc&eacute;dures, harmonisation et coordination de l&rsquo;aide au d&eacute;veloppement, ax&eacute;e sur les r&eacute;sultats de travail et la responsabilit&eacute; mutuelle. Voir&nbsp;: De Bruyn T., &laquo;&nbsp;New development philanthropists? The effects and characteristics of the (Flemish) fourth pillar of development cooperation&nbsp;&raquo;, <i>Mondes en d&eacute;veloppement</i>, n&deg;161, 2013/1, p. 44.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn8"></a><a href="#_ftnref8" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[8]</span></span></a><span arial="" style="font-family:"> FAVREAU L., &laquo;&nbsp;Coop&eacute;ration internationale de proximit&eacute;. Histoire, fondements et enjeux actuels des OCI du Qu&eacute;bec&nbsp;&raquo;, <em>in </em><i>Globe : Revue internationale d&rsquo;&eacute;tudes qu&eacute;b&eacute;coises</i>, <i>Globe : Revue internationale d&rsquo;&eacute;tudes qu&eacute;b&eacute;coises</i>, vol.&nbsp;12, n&deg;1, 2009, p.&nbsp;19.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn9"></a><a href="#_ftnref9" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[9]</span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Cat&eacute;gorie invisible de la coop&eacute;ration de proximit&eacute;, selon De Bruyn. Leur but principal n&rsquo;est pas la coop&eacute;ration au d&eacute;veloppement. </span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn10"></a><a href="#_ftnref10" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[10]</span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Leur objectif premier est la coop&eacute;ration au d&eacute;veloppement. La fronti&egrave;re est poreuse entre les deux cat&eacute;gories.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn11"></a><a href="#_ftnref11" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[11]</span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Nous serons sans doute amen&eacute; &agrave; d&eacute;finir plus rigoureusement ces concepts. Pour le moment, nous leur donnons un contenu pragmatique.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn12"></a><a href="#_ftnref12" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[12]</span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Selon De Bruyn (2013), bien qu&rsquo;il y ait eu une prolif&eacute;ration des acteurs du quatri&egrave;me pilier de la coop&eacute;ration au d&eacute;veloppement au cours de la d&eacute;cennie 2000 &agrave; 2010 ces initiatives sont en partie anciennes. En Flandre (Belgique) par exemple, 20 % de ces acteurs existent d&eacute;j&agrave; depuis 1980. De m&ecirc;me, les pouvoirs locaux en Belgique soutiennent depuis 1971 le quatri&egrave;me pilier. Au Pays-Bas, m&ecirc;me si la moiti&eacute; des initiatives priv&eacute;es de d&eacute;veloppement &eacute;tudi&eacute;e dans l&rsquo;enqu&ecirc;te de Kinsbergen et Schulpen (2013) a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute; apr&egrave;s l&rsquo;ann&eacute;e 2000, elles ont une histoire ancienne. Pour Pirotte (2013) &eacute;galement, &laquo; ces initiatives ne sont pas neuves et, d&rsquo;aussi loin qu&rsquo;existe la solidarit&eacute; entre les nations, elles ont toujours exist&eacute;&nbsp;&raquo;.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn13"></a><a href="#_ftnref13" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[13]</span></span></a> <span arial="" style="font-family:">TCHERNONOG V., <i>Le paysage associatif fran&ccedil;ais : Mesures et &eacute;volutions</i>, Paris, Dalloz, Juris &eacute;ditions, coll. &laquo; Hors-s&eacute;rie, Juris Associations&nbsp;&raquo;, 2013 (2007), pp.&nbsp;29‑31.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn14"></a><a href="#_ftnref14" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[14]</span></span></a><span arial="" style="font-family:"> GODIN J., PIROTTE G., <i>op.&nbsp;cit.</i>, p.&nbsp;139.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn15"></a><a href="#_ftnref15" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[15]</span></span></a><span arial="" style="font-family:"> BOLTANSKI L., <i>La souffrance &agrave; distance suivi de La pr&eacute;sence des absents : morale humanitaire, m&eacute;dias et politique</i>, Nouvelle &eacute;dition, Paris, Gallimard, coll. &laquo;&nbsp;Folio&nbsp;&raquo;, 2007 (1993).</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn16"></a><a href="#_ftnref16" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[16]</span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Godin J., Pirotte G., <i>op.&nbsp;cit.</i>, p.&nbsp;140.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn17"></a><a href="#_ftnref17" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[17]</span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Une analyse institutionnelle (top down) suppose l&rsquo;examen d&rsquo;un ph&eacute;nom&egrave;ne en tenant compte de l&rsquo;environnement sociopolitique dans lequel il se d&eacute;veloppe. Ainsi, l&rsquo;examen des principaux axes d&rsquo;intervention (discours et pratiques) des petites ALSI passe n&eacute;cessairement par l&rsquo;analyse du contexte local d&rsquo;acteurs, &oelig;uvrant dans la coop&eacute;ration internationale, impliqu&eacute;s dans de telles initiatives et par l&rsquo;analyse des projets et logiques de celles-ci.</span></span></span></span></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a name="_ftn18"></a><a href="#_ftnref18" title=""><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#0563c1">[18]</span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Expressions emprunt&eacute;es &agrave; Paul Fustier. Voir&nbsp;: FUSTIER P., &laquo; Associations : l&#39;amalgame &raquo;, <i>Connexions</i>, n&deg;77, 2002, pp. 62-63 et p.67. La petite &laquo; assoce &raquo; se d&eacute;finit comme un &laquo; groupement de faible ampleur favorisant les liens spontan&eacute;s [&hellip;], form&eacute; de quelques individus (peu nombreux) regroup&eacute;s sur un mode militant ou &quot;caritatif-engag&eacute;&quot;, pour apporter aide &agrave; des personnes en difficult&eacute;s ou pour rendre un service sp&eacute;cifique comblant un manque &raquo;. Ce type caract&eacute;ristique de l&rsquo;association se nourrit donc essentiellement en majeur partie de travail b&eacute;n&eacute;vole puisque la part du travail salari&eacute; y est extr&ecirc;mement n&eacute;gligeable. L&rsquo;&laquo; assoce &raquo;, dans ce sens, tend &laquo; &agrave; se constituer comme un lieu de vie &raquo; tandis qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;inverse le &laquo; mammouth &raquo; tend &agrave; se constituer &laquo; comme un lieu de travail &raquo;. De ce point de vue la grande association (&laquo; le mammouth &raquo;) se caract&eacute;rise par une forte organisation jusqu&rsquo;&agrave; avoir un poids et un pouvoir &eacute;conomique consid&eacute;rables transformant sa nature, sa mission, son projet et les b&eacute;n&eacute;voles.</span></span></span></span></p>