<p>D&egrave;s le d&eacute;but des ann&eacute;es 1990, le cyberespace fait l&rsquo;objet d&rsquo;une abondante litt&eacute;rature th&eacute;orique<a href="https://rusca.numerev.com/articles/revue-9/91-du-cyberespace-au-mind-uploading-de-la-liquefaction-a-la-liquidation-de-la-ville#_ftn4" name="_ftnref4" title="">[4]</a>. Analys&eacute; comme un nouveau niveau de r&eacute;alit&eacute; habitable collectivement, comme un nouveau royaume pour l&rsquo;&eacute;mergence d&rsquo;une conscience humaine plan&eacute;taire, le cyberespace, id&eacute;alis&eacute;, n&rsquo;est alors plus per&ccedil;u comme partie prenante d&rsquo;un monde dystopique, mais s&rsquo;impose comme une v&eacute;ritable utopie. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des milieux acad&eacute;miques et scientifiques pour le cyberespace est bien &eacute;videmment li&eacute; &agrave; la mise en place d&rsquo;Internet (1983), &agrave; la commercialisation, d&egrave;s 1985, des p&eacute;riph&eacute;riques d&rsquo;immersion de r&eacute;alit&eacute; virtuelle, au d&eacute;veloppement des premiers moteurs de recherche (Archie&nbsp;en 1990,&nbsp;Gopher&nbsp;en 1991, etc.) et enfin, &agrave; la mise &agrave; disposition du public du&nbsp;World Wide Web&nbsp;(1993).</p>