<p>Le projet du commun vient s&rsquo;opposer &agrave; deux ennemis. D&rsquo;une part, le capitalisme avec son march&eacute; produit des in&eacute;galit&eacute;s, soumet les gens &agrave; ses objectifs de rentabilit&eacute;, d&eacute;truit les liens entre individus... D&rsquo;autre part, l&rsquo;&Eacute;tat contr&ocirc;le, rigidifie, gouverne... Dans ces deux logiques, la vie est g&eacute;r&eacute;e ailleurs que l&agrave; o&ugrave; elle se d&eacute;roule et par d&rsquo;autres que ceux qui la vivent. Chacun est d&eacute;poss&eacute;d&eacute; de ce qui le concerne au profit de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t public d&eacute;fini par l&rsquo;&Eacute;tat et/ou du march&eacute;. En r&eacute;ponse, le terme &laquo;&nbsp;commun&nbsp;&raquo; porte cette revendication que l&rsquo;ensemble des &eacute;l&eacute;ments naturels (l&rsquo;eau, le gaz, la terre...) et artificiels (le langage, les espaces de vie, l&rsquo;organisation du travail...) qui nous concernent soient notre propri&eacute;t&eacute; commune et soient g&eacute;r&eacute;s selon la voie d&rsquo;une d&eacute;mocratie radicale. Ces &eacute;l&eacute;ments doivent &ecirc;tre utilis&eacute;s, entretenus, gouvern&eacute;s et travaill&eacute;s en commun sans qu&rsquo;une instance sup&eacute;rieure &agrave; l&rsquo;individu et aux communaut&eacute;s concr&egrave;tes qu&rsquo;il institue avec les autres, pr&eacute;tende les g&eacute;rer. C&rsquo;est un gouvernement par le bas, o&ugrave; les seuls entit&eacute;s de gestion et de d&eacute;cision peuvent &ecirc;tre celles qui sont pens&eacute;es, d&eacute;cid&eacute;es, construites et anim&eacute;es par celles et ceux qui prennent part.</p>