<p>Ce qui nous int&eacute;resse dans l&rsquo;&oelig;uvre colossale de Sa&iuml;d c&rsquo;est qu&rsquo;elle est tributaire, entre autres, des &eacute;crits d&rsquo;Antonio Gramsci, l&rsquo;un des grands penseurs italiens du d&eacute;but du XX<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle. C&rsquo;est dans les&nbsp;<em>Cahiers de prison</em>&nbsp;que Sa&iuml;d a trouv&eacute; la r&eacute;ponse au tabou de l&rsquo;exclusivit&eacute; qui frappait le d&eacute;tracteur qu&rsquo;il &eacute;tait, la richesse de faire le bilan des strates de son exp&eacute;rience vitale et la f&eacute;condit&eacute; du concept gramscien d&rsquo;h&eacute;g&eacute;monie En plus, Gramsci a renforc&eacute; chez lui la prise de conscience du fonctionnement du langage au double emploi utilitaire et esth&eacute;tique, de ses deux niveaux superficiel et latent.</p>