<p style="text-align:justify; margin-bottom:14px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><i><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:">Par <span style="color:black">Jakob Fabien, Membre du Centre de recherche en am&eacute;nagement et d&eacute;veloppement, Universit&eacute; Laval et du Comit&eacute; de recherche Sociologie des arts et de la culture de la Soci&eacute;t&eacute; Suisse de Sociologie (CR-SAC / Foko-KUKUSO).</span></span></span></i></span></span></span></p> <h1 align="center" style="text-align: center; margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:13.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">De la construction patrimoniale</span></span></span></span></span></span></h1> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">Questionnant un certain rapport &agrave; l&rsquo;histoire, &agrave; la m&eacute;moire, aux identit&eacute;s, etc., la notion de patrimoine est potentiellement susceptible d&rsquo;embrasser toute production humaine, mat&eacute;rielle aussi bien que symbolique &raquo;<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[1]</span></span></span></span></span></span></a>, tout habitat ou &eacute;cosyst&egrave;me, tout processus &eacute;cologiques et biologiques, etc., au terme d&rsquo;un processus associ&eacute; &agrave; l&#39;id&eacute;e de &laquo; bien commun &raquo; par lequel certains &eacute;l&eacute;ments acqui&egrave;rent un statut, g&eacute;n&eacute;ralement en vue d&rsquo;&ecirc;tre pr&eacute;serv&eacute;s, conserv&eacute;s, &eacute;ventuellement restaur&eacute;s, r&eacute;habilit&eacute;s. Sous un angle institutionnel, cette patrimonialisation suit g&eacute;n&eacute;ralement une proc&eacute;dure centralis&eacute;e et r&eacute;gul&eacute;e par des donn&eacute;es technocratico-administratives en application de textes juridiques et de r&egrave;glements. La mise en patrimoine ressort sous cet angle d&rsquo;un acte performatif s&rsquo;appuyant sur des classes taxonomiques pr&eacute;d&eacute;termin&eacute;es (mobilier/immobilier, monumental/culturel, mat&eacute;riel/immat&eacute;riel, culturel/naturel) par lequel certains acteurs en position d&rsquo;autorit&eacute; parviennent &agrave; op&eacute;rer des choix, &agrave; &eacute;tablir des priorit&eacute;s, &agrave; mettre en visibilit&eacute; certains &eacute;l&eacute;ments plut&ocirc;t que d&rsquo;autres et donc &agrave; orienter d&rsquo;une certaine mani&egrave;re la question du pass&eacute; et ses interpr&eacute;tations. &Agrave; rebours d&#39;une proc&eacute;dure en qualification attribuant en priorit&eacute; les t&acirc;ches d&rsquo;identification et de nomination aux experts et institutions sp&eacute;cialis&eacute;e qui consacrent &laquo; des patrimoines institutionnels &raquo;<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[2]</span></span></span></span></span></span></a>, la construction patrimoniale peut &eacute;galement s&rsquo;envisager sous l&rsquo;angle d&rsquo;une exp&eacute;rience sociale qui participe d&rsquo;un processus par lequel des acteurs pluriels entendent par leurs actions et leurs engagements conf&eacute;rer &agrave; certains objets, des espaces (architecturaux, urbanistiques ou paysagers), des pratiques sociales (langues, rites, mythes etc.), ainsi que les relations (ou transactions) qu&rsquo;ils signifient et organisent un ensemble de propri&eacute;t&eacute;s ou de &laquo; valeurs &raquo; reconnues et partag&eacute;es (une forme patrimoniale), parce qu&rsquo;ils se les sont appropri&eacute;s, s&rsquo;y reconnaissent, s&rsquo;en soucient et en proclament l&rsquo;existence. Cette construction patrimoniale, parfois qualifi&eacute;e d&rsquo;appropriation collective, peut s&rsquo;objectiver de diff&eacute;rentes fa&ccedil;ons, par le biais d&rsquo;une restauration et de mesures de protection, au travers d&rsquo;un contr&ocirc;le juridique, par un marquage territorial, une valorisation &eacute;conomique, etc. Symboliquement, elle peut &eacute;galement r&eacute;sulter d&rsquo;une forme de revalorisation identitaire op&eacute;rant suivant un transfert de valeur de l&#39;&eacute;l&eacute;ment patrimonialis&eacute; (et donc revaloris&eacute;) aux individus ou aux groupes d&#39;individus qui y reconnaissent, s&rsquo;en r&eacute;clament. La hi&eacute;rarchie, la compl&eacute;mentarit&eacute; des rationalit&eacute;s sous-tendant la d&eacute;signation institutionnelle et l&rsquo;appropriation collective ne convergeant pas n&eacute;cessairement, ces deux processus connaissent des phases de tensions r&eacute;v&eacute;latrices de l&rsquo;h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; des traditions scientifiques, l&rsquo;absence de r&eacute;el consensus scientifico-m&eacute;thodique sur les modalit&eacute;s ou les effets de la patrimonialisation, des &eacute;carts de perceptions et des int&eacute;r&ecirc;ts divergents.&nbsp;</span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">Cette &eacute;tude postule que la construction patrimoniale, loin de s&rsquo;appuyer sur les seuls dispositifs mis en place par des instances &eacute;tatiques qui d&eacute;terminent le sort des objets et des lieux patrimoniaux, engage au sein d&rsquo;ar&egrave;nes ou de forums hybrides des &eacute;lus qui d&eacute;lib&egrave;rent, des experts qui croisent leurs comp&eacute;tences op&eacute;rationnelles et leur savoir techniques, des scientifiques qui confrontent leurs savoirs fondamentaux, des repr&eacute;sentants des corps associatifs, des militants ou des citoyens non experts qui d&eacute;fendent et justifient leurs points de vue, leurs conceptions du patrimoine en recourant &agrave; d&rsquo;autres registres cognitifs ou expressifs encore. Permettant de rendre<b> </b>compte du panoptique des visions et divisions qui servent, suivant diverses postures d&rsquo;&eacute;vitement, d&rsquo;accommodement, de comp&eacute;tition et de coop&eacute;ration, aussi bien d&rsquo;appui &agrave; la critique qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;tablissement d&rsquo;accords sur le bien commun, ce mode op&eacute;ratoire entretient sous cet angle une relation de proximit&eacute; avec le paradigme participatif et d&eacute;lib&eacute;ratif. Par le prisme d&rsquo;une sociologie de la <i>justification<a href="#_ftn3" name="_ftnref3" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[3]</span></span></span></span></b></span></span></a></i>, c<span style="background:white">ette contribution entend d&eacute;montrer </span>sur la base de crit&egrave;res de jugement l&eacute;gitim&eacute;s par leur pr&eacute;sence dans l&rsquo;espace public <span style="background:white">comment </span>la r&eacute;vision participative et d&eacute;lib&eacute;rative du Sch&eacute;ma d&rsquo;am&eacute;nagement de d&eacute;veloppement de l&rsquo;Agglom&eacute;ration de Qu&eacute;bec permet &agrave; diff&eacute;rents <span style="background:white">degr&eacute;s de patrimonialit&eacute; </span>d&rsquo;&eacute;riger des biens culturels menac&eacute;s d&rsquo;une transformation ou d&rsquo;une destruction en<span style="background:white"> h&eacute;ritage commun</span>.</span></span></span></span></span></span></p> <h1 style="margin-bottom: 14px; text-align: center;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:13.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">De l&rsquo;importance au Qu&eacute;bec du patrimoine religieux des S&oelig;urs de la Charit&eacute;</span></span></span></span></span></span></h1> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">Assurant depuis 1849 la gestion d&rsquo;un centre de prise en charge des orphelins et d&rsquo;&eacute;ducation des enfants pauvres (Maison M&egrave;re-Mallet), les S&oelig;urs de la Charit&eacute; de Qu&eacute;bec acceptent &eacute;galement en 1893 la gestion de l&rsquo;Asile provisoire de Beauport et de Qu&eacute;bec (ouvert en 1845, celui-ci est rebaptis&eacute; <i>Quebec Lunatic Asylum </i>en 1850, puis Asile des ali&eacute;n&eacute;s de Qu&eacute;bec en 1865, H&ocirc;pital Saint-Michel-Archange en 1923, Asile Saint-Michel-Archange en 1912, Centre hospitalier Robert-Giffard en 1976 et depuis 2009 Institut universitaire en sant&eacute; mentale). Pour accro&icirc;tre leur autonomie et am&eacute;liorer les conditions de vie des patients, elles d&eacute;veloppent sur le domaine Saint-Michel-Archange les productions fourrag&egrave;re (c&eacute;r&eacute;ales, luzerne, ma&iuml;s &agrave; ensilage), horticole (pommes de terre, carottes, choux, navets et ma&iuml;s sucr&eacute;) et laiti&egrave;re ; le cheptel laitier Holstein qui regroupe de 120 b&ecirc;tes &agrave; cornes en 1907 &agrave; 325 en 1982 jouit d&rsquo;une r&eacute;putation enviable, les vaches sont prim&eacute;es lors des expositions agricoles. Proc&eacute;dant &agrave; diff&eacute;rents changements administratifs, elles fondent une paroisse canonique &eacute;rig&eacute;e sous le patronage de Saint Michel Archange qui re&ccedil;oit en 1897 le statut de municipalit&eacute; autonome, la m&egrave;re sup&eacute;rieure de la communaut&eacute; occupant le poste de mairesse. Agrandissant encore leur domaine, les s&oelig;urs font &eacute;galement &eacute;riger pr&egrave;s de 80 &eacute;difices, un sanatorium (1900), une &eacute;cole d&#39;infirmi&egrave;res (1924), une clinique m&eacute;dicale (1926), l&#39;&eacute;quivalent d&rsquo;une &eacute;cole primaire (1928) et secondaire (1931), etc.<a href="#_ftn4" name="_ftnref4" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[4]</span></span></span></span></span></span></a>, devenant ainsi au tournant du XXe si&egrave;cle la plus importante institution hospitali&egrave;re de la r&eacute;gion de Qu&eacute;bec&nbsp;: au d&eacute;but des ann&eacute;es 1960, celle-ci accueille plus de 3500 patients, auxquels s&rsquo;ajoutent une centaine de religieuses, le personnel asilaire, les m&eacute;decins et autres praticiens la&iuml;ques, etc.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">Si les s&oelig;urs ont longtemps &eacute;t&eacute; consid&eacute;r&eacute;es, suivant une certaine id&eacute;e de l&rsquo;esprit d&rsquo;abn&eacute;gation qui les anime, &laquo; les mieux qualifi&eacute;es pour prendre soin de ces membres afflig&eacute;s du corps de J&eacute;sus-Christ et pour sauver leurs &acirc;mes &raquo;<a href="#_ftn5" name="_ftnref5" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[5]</span></span></span></span></span></span></a>, les critiques adress&eacute;es au syst&egrave;me d&rsquo;affermage, principale cause des mauvais traitements inflig&eacute;s aux patients consid&eacute;r&eacute;s comme du personnel corv&eacute;able et non r&eacute;mun&eacute;r&eacute; (sous la supervision des s&oelig;urs, les patients sont mis &agrave; contribution dans la r&eacute;alisation de travaux agricoles, de construction de canalisations pour approvisionner l&rsquo;asile en eau, de r&eacute;novation et d&rsquo;entretien des parc immobilier, de menuiserie, de cordonnerie, tissage, couture, pr&eacute;paration des repas, etc.), les interrogations sur les effets psychiques de l&rsquo;internement (&laquo;n&eacute;vrose institutionnelle&raquo; et perte des aptitudes n&eacute;cessaires &agrave; la survie en soci&eacute;t&eacute;), l&rsquo;&eacute;volution des connaissances et de l&rsquo;approche de la sant&eacute; physique et mentale (l&rsquo;H&ocirc;pital Saint-Michel-Archange qui est affili&eacute; &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; Laval en 1923 favorise le placement en foyers et le r&eacute;tablissement des patients par le travail tandis que la Clinique externe Roy-Rousseau cr&eacute;&eacute;e en 1926 permet d&rsquo;all&eacute;ger le mod&egrave;le d&rsquo;internement des patients au profit de s&eacute;jour de courte dur&eacute;e), la professionnalisation du corps m&eacute;dical ainsi que la r&eacute;forme des services sociaux dont d&eacute;coule une r&eacute;allocation des subventions gouvernementales provoquent toutefois la d&eacute;sarticulation du quasi-monopole du clerg&eacute; dans tous les domaines des soins et du social. Cette la&iuml;cisation p&egrave;se non seulement sur le maintien d&rsquo;&oelig;uvres de charit&eacute; mais plus g&eacute;n&eacute;ralement encore sur l&rsquo;entretien de leur patrimoine mobilier et foncier dont les s&oelig;urs ne parviennent plus &agrave; assurer la charge.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">En d&eacute;clin num&eacute;rique (l&rsquo;effectif chute entre les ann&eacute;es 1950 et 1990 de pr&egrave;s de 50%), vieillissante (pr&egrave;s des deux tiers ont atteint l&rsquo;&acirc;ge de la retraite), peinant &agrave; recruter des novices, la congr&eacute;gation proc&egrave;de &agrave; compter des ann&eacute;es 1970 &agrave; la vente par &eacute;tapes des terres dont la vocation agricole s&rsquo;est &eacute;tiol&eacute;e du fait de la d&eacute;sinstitutionalisation des malades dont elle avait la responsabilit&eacute;<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[6]</span></span></span></span></span></span></a>, d&rsquo;abord &agrave; de petits propri&eacute;taires fonciers, puis des promoteurs immobiliers dans les ann&eacute;es 2000. Elle ali&egrave;ne &eacute;galement d&egrave;s les ann&eacute;es 1970 leur patrimoine b&acirc;ti vernaculaire et religieux&nbsp;; le Centre hospitalier Robert-Giffard est c&eacute;d&eacute; au gouvernement du Qu&eacute;bec en 1997, l&rsquo;ancien pavillon des hommes renomm&eacute; Saint-Calixte fait place &agrave; un stationnement, le Centre hospitalier Robert-Giffard se transforme en 2009 en Institut universitaire en sant&eacute; mentale, la ferme de l&#39;h&ocirc;pital Saint-Michel-Archange c&eacute;d&eacute;e &agrave; la Ville de Qu&eacute;bec est ras&eacute;e pour faire place &agrave; un parc technologique, le pavillon Roy-Rousseau est d&eacute;moli en 2014 et la Maison M&egrave;re-Mallet (Vieux-Qu&eacute;bec), qui a pourtant &eacute;t&eacute; transform&eacute;e en Institut pour l&rsquo;avancement de la culture philanthropique avec l&rsquo;aide de la Ville de Qu&eacute;bec et l&rsquo;Universit&eacute; Laval, est vendue en 2015 &agrave; la Fondation Famille Jules-Dallaire<a href="#_ftn7" name="_ftnref7" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[7]</span></span></span></span></span></span></a>. Or, l<span style="background:white">e patrimoine religieux immobilier occupe au Qu&eacute;bec une place particuli&egrave;re, notamment en raison de son volume et de sa r&eacute;partition sur le territoire. Suivant</span> la tenue de nombreux colloques&nbsp;; &laquo; L&rsquo;avenir des biens d&rsquo;&Eacute;glise &raquo; en 1997, &laquo; Entre le cultuel et le culturel &raquo; en 2004 et &laquo; Avant de bazarder le patrimoine religieux ! &raquo; en 2018<a href="#_ftn8" name="_ftnref8" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[8]</span></span></span></span></span></span></a><span style="background:white">&nbsp;; sont adopt&eacute;es diff&eacute;rentes mesures, notamment la mise en place </span>d&rsquo;un appareil de r&eacute;gulation temp&eacute;rant les droits de propri&eacute;taire des fabriques en vertu d&rsquo;un int&eacute;r&ecirc;t public pr&eacute;pond&eacute;rant, l&rsquo;institutionnalisation d&rsquo;un partenariat regroupant des repr&eacute;sentants des diff&eacute;rentes traditions religieuses, de l&#39;&Eacute;tat qu&eacute;b&eacute;cois, des autorit&eacute;s locales et de nombreux experts (Conseil du patrimoine religieux du Qu&eacute;bec) &oelig;uvrant pour la sauvegarde de ce patrimoine, la tenue d&rsquo;un<span style="background:white"> inventaire qui recense </span>notamment plusieurs des &eacute;difices des S&oelig;urs de la Charit&eacute; dont la Maison g&eacute;n&eacute;ralice, la Chapelle des S&oelig;urs de la Charit&eacute; et les &eacute;difices adjacents.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">L&rsquo;ali&eacute;nation de ce patrimoine foncier pr&eacute;t&eacute;rite &eacute;galement la sauvegarde de biens mobiliers cultuels et culturels. Si les S&oelig;urs de la Charit&eacute; de Qu&eacute;bec ont &agrave; cet &eacute;gard souhait&eacute; faire don au Mus&eacute;e de la civilisation et &agrave; d&rsquo;autres institutions de la plus grande partie de leurs collections <span style="background:white">(archives, souvenirs, biens t&eacute;moins des &oelig;uvres sociales de la congr&eacute;gation, objets ethnographiques et pi&egrave;ces d&rsquo;art sacr&eacute;, etc.), s</span>eules 600 entr&eacute;es (sur 3000) ont toutefois filtr&eacute; &agrave; travers le crible mus&eacute;al du <span style="background:white">triple rapport &agrave; l&rsquo;histoire (</span>des artefacts qui rappellent les origines de la congr&eacute;gation)<span style="background:white">, au r&ocirc;le social (</span>li&eacute; aux champs d&rsquo;apostolat de la congr&eacute;gation, &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre hospitali&egrave;re particuli&egrave;rement) <span style="background:white">et au sacr&eacute; (les </span>valeurs religieuses et spirituelles d&rsquo;une congr&eacute;gation de religieuses unies autour d&rsquo;un projet spirituel fondateur, le rapport identitaire &agrave; la religion). Le caract&egrave;re mobile des biens mobiliers (calices, encensoirs, tableaux, b&eacute;nitier, burettes, archives, crucifix, chandeliers, statues, porte de tabernacle, portes de fonts baptismaux, etc.) les expose de plus facilement &agrave; des d&eacute;pr&eacute;dations, des vols, des ventes, comme en t&eacute;moignent diff&eacute;rentes sagas judiciaires incriminant certains acteurs, priv&eacute;s et publics, et plusieurs autorit&eacute;s du culte (restitution d&rsquo;objets vendus dans les ann&eacute;es 1960 de la paroisse de l&rsquo;Ange-Gardien, la tentative de vente en 2018 d&rsquo;un tableau par la paroisse Notre-Dame de Qu&eacute;bec, etc.<a href="#_ftn9" name="_ftnref9" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[9]</span></span></span></span></span></span></a>). Or, l&rsquo;art sacr&eacute;, les objets de pi&eacute;t&eacute;, <span style="background:white">les artefacts associ&eacute;s aux missions et &agrave; la vie quotidienne des s&oelig;urs, ainsi que les biens patrimoniaux se r&eacute;f&eacute;rant aux figures de la congr&eacute;gation, aux &oelig;uvres sociales et d&rsquo;&eacute;ducation, occupent une place </span>consid&eacute;rable dans le <i>tr&eacute;sor patrimonial qu&eacute;b&eacute;cois</i><span style="background:white">. Dans le prolongement </span>des rappels &agrave; l&rsquo;ordre de la Commission pontificale pour les biens de l&rsquo;&Eacute;glise, de l&rsquo;institutionnalisation en 1937 d&rsquo;un Comit&eacute; d&rsquo;art sacr&eacute; dioc&eacute;sain<a href="#_ftn10" name="_ftnref10" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[10]</span></span></span></span></span></span></a>, de la tenue du Grand Chantier des &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux des mus&eacute;es du Qu&eacute;bec sont adopt&eacute;es diff&eacute;rentes mesures <span style="background:white">pour assurer la sauvegarde </span>(au sens de garder sauf en se montrant garants de, gardiens de, etc.) <span style="background:white">de ce patrimoine envisag&eacute; comme &laquo; culte du pass&eacute; et m&eacute;moire collective, s&eacute;lection et classement, profane et sacr&eacute;, r&eacute;alit&eacute; susceptible (ou non) d&rsquo;ali&eacute;nation &raquo;<a href="#_ftn11" name="_ftnref11" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[11]</span></span></span></span></span></span></span></a>&nbsp;: </span>l&rsquo;adoption de la loi sur le patrimoine culturel (2012), l&rsquo;&eacute;tablissement d&rsquo;un Registre du patrimoine culturel, etc.</span></span></span></span></span></span></p> <h1 style="margin-bottom: 14px; text-align: center;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:13.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">Les Terres d&rsquo;Esp&eacute;rance, un objet de transactions marchandes</span></span></span></span></span></span></h1> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">Localis&eacute;es dans la deuxi&egrave;me couronne p&eacute;riurbaine de la Ville de Qu&eacute;bec, dans la frange ouest de l&rsquo;arrondissement de Beauport &agrave; Qu&eacute;bec sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent &agrave; environ trois kilom&egrave;tres &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur des terres, les Terres d&rsquo;Esp&eacute;rance s&rsquo;&eacute;tendent sur une superficie d&rsquo;environ 200 hectares. En raison de l&rsquo;histoire et de l&rsquo;organisation de ses composantes, elles pr&eacute;sentent une valeur d&rsquo;ensemble int&eacute;ressante. De faible d&eacute;clivit&eacute; allant du nord vers le sud, le syst&egrave;me parcellaire h&eacute;rit&eacute; des grands domaines du XIXe si&egrave;cle dont <span style="background:white">la g&eacute;om&eacute;trie des lots, &eacute;troits et allong&eacute;s, orient&eacute;s perpendiculairement au fleuve porte </span>encore <span style="background:white">les traces du r&eacute;gime seigneurial, </span>comprend une parcelle principale d&rsquo;environ 143 hectares qui s&rsquo;&eacute;tend de la rue Rh&eacute;aume au nord de l&rsquo;autoroute F&eacute;lix-Leclerc jusqu&rsquo;&agrave; la rue du Vignoble en remontant de l&rsquo;Avenue Bourg du Royal (lots 1501694, 1501695, 1501696, 1501698, 1501699, 1501700, 1501701, 1501702, 1501703 du cadastre du Qu&eacute;bec, de la circonscription fonci&egrave;re de Qu&eacute;bec, en la ville de Qu&eacute;bec) et d&rsquo;autres lots plus petits au nord et nord-ouest de le rue du Vignoble, &agrave; l&rsquo;angle int&eacute;rieur du Boulevard Louis-XIV et de l&rsquo;Avenue du Bourg-Royal (lots 4386680 et 4386681), le long du Boulevard Louis-XIV (lots 1614961, 1614783, 1426840, 4619450) et en redescendant le long de la Rue Blanche-Lamontagne (lots 4105206 et 2033973). Le r&eacute;seau viaire comportant des voies de circulation trac&eacute;es du XVIIe au XXe si&egrave;cle, notamment l&rsquo;Avenue du Bourg-Royal &agrave; l&rsquo;Ouest, le boulevard Louis-XIV au nord, et des parcours d&rsquo;implantation et de raccordement, dont la rue du Vignoble, l&rsquo;Avenue Mallet &agrave; l&rsquo;Ouest, l&rsquo;Avenue Saint-Samuel &agrave; l&rsquo;Est, la rue Rh&eacute;aume au Sud, etc., participe &eacute;galement de la sp&eacute;cificit&eacute; du site. Associ&eacute;e &agrave; des &eacute;l&eacute;ments naturels et construits, l&rsquo;harmonie de l&rsquo;ensemble r&eacute;sulte &eacute;galement de ses am&eacute;nagements paysagers et de ses perspectives visuelles qui offrent quelques points d&rsquo;observation (du boulevard Louis-XIV principalement, juste en dessus de la rue du Vignoble), un panorama sur le Saint-Laurent et l&rsquo;Ile d&rsquo;Orl&eacute;ans et quelques &eacute;l&eacute;ments de rep&egrave;re b&acirc;tis pr&eacute;dominants.&nbsp;</span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t du site repose en effet &eacute;galement sur les qualit&eacute;s architecturales de certains de ses &eacute;l&eacute;ments qui ont conserv&eacute; un degr&eacute; &eacute;lev&eacute; d&rsquo;int&eacute;grit&eacute;. Au centre de la parcelle principale s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve la Maison g&eacute;n&eacute;ralice construite &agrave; l&rsquo;initiative des S&oelig;urs de la Charit&eacute; de Qu&eacute;bec sur un promontoire qui lui conf&egrave;re une certaine valeur de position (sa situation sur&eacute;lev&eacute;e et son implantation au c&oelig;ur des champs en font un point de rep&egrave;re marquant dans le paysage de Beauport). R&eacute;alis&eacute; entre 1952 et 1956 par les architectes Robert Blatter et Fernand Caron qui privil&eacute;gient fonctionnalit&eacute; et modernisme en adoptant des volumes rectangulaires modernes et &eacute;pur&eacute;s, l&rsquo;&eacute;difice religieux et institutionnel en forme de &laquo; H &raquo; a conserv&eacute; sa valeur d&#39;usage associ&eacute;e aux fonctions administratives et r&eacute;sidentielles de la congr&eacute;gation. &OElig;uvre de l&#39;architecte Jean-Berchmans Gagnon, la chapelle qui y est rattach&eacute;e pr&eacute;sente &eacute;galement une valeur d&#39;art et d&#39;architecture&nbsp;; d&eacute;sacralis&eacute;e en 2013, celle-ci sert d&eacute;sormais de salle de concerts. Les Terres d&rsquo;Esp&eacute;rance regroupent de plus sur leur pourtour plusieurs unit&eacute;s construites issues de la seconde moiti&eacute; du XIXe si&egrave;cle et de la premi&egrave;re moiti&eacute; du XXe si&egrave;cle, notamment diff&eacute;rents b&acirc;timents de type r&eacute;sidentiel de faible hauteur, chapeaut&eacute;s d&rsquo;un toit &agrave; deux versants, g&eacute;n&eacute;ralement couvertes d&rsquo;un parement en planches horizontales qui d&eacute;limitent clairement la parcelle.&nbsp;</span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des Terres d&rsquo;Esp&eacute;rance r&eacute;side surtout dans sa valeur historique. Fr&eacute;quent&eacute; par des populations autochtones et euroqu&eacute;b&eacute;coises depuis des mill&eacute;naires, ces terres sont situ&eacute;es dans l&rsquo;arrondissement historique de Beauport &agrave; l&rsquo;est de l&rsquo;ancienne seigneurie de Notre-Dame-des-Anges conc&eacute;d&eacute;e aux J&eacute;suites en 1626 par Henri de L&eacute;vy, vice-roi de la Nouvelle-France, avant d&rsquo;&ecirc;tre c&eacute;d&eacute;es en mai 1628 par Louis XIII &agrave; la Compagnie des Cent Associ&eacute;s puis conc&eacute;d&eacute;e &agrave; Robert Giffard, premier m&eacute;decin du plus ancien &eacute;tablissement hospitalier fond&eacute; au nord du Mexique, l&#39;H&ocirc;tel-Dieu de Qu&eacute;bec, gr&acirc;ce &agrave; une dotation de la ni&egrave;ce du cardinal de Richelieu. Tributaire de l&rsquo;implantation seigneuriale, de l&rsquo;essor du Vieux-Qu&eacute;bec, tour &agrave; tour capitale de la Nouvelle-France en 1663, si&egrave;ge administratif de la nouvelle colonie britannique (1763), cit&eacute; parlementaire (1791), fa&ccedil;onn&eacute;es d&egrave;s le XVIIe si&egrave;cle par l&rsquo;essor des carri&egrave;res de pierre de la c&ocirc;te de Beauport, l&rsquo;industrie foresti&egrave;re le long du fleuve Saint-Laurent, le d&eacute;veloppement des grandes propri&eacute;t&eacute;s agricoles au 19&deg;si&egrave;cle, etc., ce territoire &eacute;voque d&eacute;sormais surtout les &oelig;uvres sociales des S&oelig;urs de la Charit&eacute;&nbsp;; celles-ci cultivent en effet la parcelle pour accro&icirc;tre leur autonomie et am&eacute;liorer les conditions de vie des &laquo; ali&eacute;n&eacute;s &raquo; dont elles ont la responsabilit&eacute; depuis 1893. Du fait de la d&eacute;sinstitutionalisation des patients (le mod&egrave;le d&rsquo;internement asilaire des patients est all&eacute;g&eacute;, la&iuml;cisation du syst&egrave;me de soin, etc.), la vocation initiale de ces terres s&rsquo;est toutefois &eacute;tiol&eacute;e<a href="#_ftn12" name="_ftnref12" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[12]</span></span></span></span></span></span></a>&nbsp;; elles sont ainsi propos&eacute;es depuis quelques ann&eacute;es en affermage au producteur Semican qui y s&egrave;me des c&eacute;r&eacute;ales et du soya de semence.&nbsp;</span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">Dot&eacute;es d&rsquo;une valeur positionnelle strat&eacute;gique, les Terres d&rsquo;Esp&eacute;rance, qui demeurent l&rsquo;une des plus grandes parcelles enclav&eacute;es dans le p&ocirc;le urbain r&eacute;gional D&rsquo;Estimauville, poss&egrave;dent toutefois un potentiel tr&egrave;s int&eacute;ressant d&rsquo;adaptation &agrave; de nouveaux usages&nbsp;; elles sont ainsi l&rsquo;objet de sp&eacute;culations fonci&egrave;res, une r&eacute;affectation en zone constructible (l&rsquo;un des enjeux de cette r&eacute;vision) pouvant litt&eacute;ralement en faire flamber le prix &agrave; l&rsquo;hectare. Suivant l&rsquo;&eacute;valuation du <i><span style="background:white">co&ucirc;t d&rsquo;opportunisme</span></i><span style="background:white"> attach&eacute; &agrave; cette <i>grandeur</i> d&rsquo;<i>ordre</i> <i>marchand</i> qui suppose &laquo; d&rsquo;&ecirc;tre en affaires, &agrave; l&rsquo;aff&ucirc;t d&rsquo;une occasion, sans se reposer sur des traditions, des attachements personnels, etc. &raquo;, les </span>s&oelig;urs (peut-&ecirc;tre pas si charitables) d&eacute;cident fin 2014 de vendre les Terres d&rsquo;Esp&eacute;rance au plus grand acqu&eacute;reur de terres agricoles au Canda, le Fonds de placement immobilier <i>Cominar </i>pour <span style="background:white">39 millions. C</span>onfi&eacute;e &agrave; la Soci&eacute;t&eacute; en commandite Terres d&rsquo;Esp&eacute;rance, la valorisation des Terres d&rsquo;Esp&eacute;rance (construction de 6500 unit&eacute;s d&rsquo;habitation) devrait g&eacute;n&eacute;rer (en cas de d&eacute;zonage) un profit de 150 millions de dollars canadiens r&eacute;partis &agrave; part &eacute;gales entre la Fondation Chemins d&rsquo;esp&eacute;rance (fondation des S&oelig;urs de la Charit&eacute;) et de la Fondation Famille Jules Dallaire pour assurer (quelques &eacute;conomies fiscales) le financement d&rsquo;&oelig;uvres philanthropiques (dont l&rsquo;objet exact n&rsquo;a d&rsquo;ailleurs pas &eacute;t&eacute; d&eacute;termin&eacute;). &Agrave; ce jour, ni l<span style="background:white">e promoteur ni la Congr&eacute;gation (elle aurait pu fixer un prix de vente plus &eacute;lev&eacute;) n&rsquo;ont entrepris de d&eacute;marche aupr&egrave;s de la Commission de protection du territoire agricole du Qu&eacute;bec pour modifier le zonage de la parcelle principale. </span>Si les terres, au sens de la Loi sur la protection du territoire et des activit&eacute;s agricoles, font partie de la zone agricole permanente, elles figurent toutefois &eacute;galement dans l&rsquo;aire d&rsquo;affectation du <span style="background:white">Sch&eacute;ma d&rsquo;am&eacute;nagement et de d&eacute;veloppement faisant l&rsquo;objet d&rsquo;une r&eacute;vision (octobre 2015 &ndash; f&eacute;vrier 2020) et l&rsquo;Agglom&eacute;ration de Qu&eacute;bec entend bien &agrave; ce titre signifier son intention de favoriser la concr&eacute;tisation de ce projet (notamment avec l&rsquo;id&eacute;e de percevoir des taxes fonci&egrave;res dont sont exempt&eacute;es les communaut&eacute;s religieuses) en excluant la parcelle de la zone agricole. </span>De fa&ccedil;on &agrave; pouvoir accueillir potentiellement 57&rsquo;000 nouveaux r&eacute;sidants durant les 25 prochaines ann&eacute;es, le <span style="background:white">Sch&eacute;ma d&rsquo;am&eacute;nagement et de d&eacute;veloppement r&eacute;vis&eacute; de l&rsquo;Agglom&eacute;ration de Qu&eacute;bec pr&eacute;voit en effet une r&eacute;affectation en zone constructible de</span> pr&egrave;s de 660 hectares de terres arables, dont les 200 hectares constitu&eacute;s par les Terres d&rsquo;Esp&eacute;rance.</span></span></span></span></span></span></p> <h1 align="center" style="text-align: center; margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:13.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">Mobilisation et contre-argumentation</span></span></span></span></span></span></h1> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">D&eacute;zoner les <i>Terres d&rsquo;Esp&eacute;rance</i> <span style="background:white">provoque l&rsquo;indignation, </span>une <i>guerre des</i> <i>mondes</i> mettant sous tension des rationalit&eacute;s (ex : esth&eacute;tique, ludique, scientifique, environnemental, patrimonial, &eacute;conomique, etc.), valeurs (individuelles ou collectives) irr&eacute;ductibles les unes des autres<span style="background:white">. D&eacute;nonc&eacute; par certains acteurs &eacute;voquant des irr&eacute;gularit&eacute;s, un manque de transparence ou encore des jeux d&rsquo;influence, ce projet troublant non seulement une certaine distribution des repr&eacute;sentations et des pratiques ajust&eacute;s &agrave; des <i>principes domestiques</i> mais encore des <i>ordres</i> de <i>grandeurs inspir&eacute;es</i>, <i>vertes</i> et <i>civiques</i> f</span>ait en effet <span style="background:white">l&rsquo;objet d&rsquo;une &eacute;valuation critique devant le tribunal de l&#39;<i>opinion publique.</i> </span>Que ce soit durant les s&eacute;ances publiques d&rsquo;information (en mai 2016, puis en mai 2017), les s&eacute;ances d&rsquo;audition obligatoires des opinions (14, 16, 17.06.2016 et 29-31.08.2017) ouvertes par la Commission consultative ou &agrave; d&rsquo;autres occasions&nbsp;; appel aux citoyens de Qu&eacute;bec (d&eacute;cembre 2014) de l&rsquo;Union des Producteurs Agricoles de la Capitale-Nationale&ndash;C&ocirc;te-Nord pour demander le maintien en zone agricole de ces terres patrimoniales, sondage relatif &agrave; la volont&eacute; citoyenne de prot&eacute;ger les terres agricoles r&eacute;alis&eacute; en juin 2016, plusieurs interventions m&eacute;diatiques, forum <i>Une Journ&eacute;e pour la terre</i> e du 9 novembre 2015, mobilisation le 10 juin 2017 de pr&egrave;s de 200 citoyens et agriculteurs le long des rues du secteur agricole de l&#39;arrondissement Beauport en signe d&rsquo;opposition au zonage de ces terres, rassemblement <i>R&ecirc;vons les terres des S&oelig;urs de la Charit&eacute;</i> organis&eacute; le 3 novembre 2019 par <i>Voix Citoyenne, </i>etc.&nbsp;; des &eacute;cologistes et repr&eacute;sentants des milieux agricoles rompant (pour certains) avec le militantisme dans sa forme traditionnelle (parti), des lanceurs d&rsquo;alerte empruntant des modalit&eacute;s r&eacute;actualis&eacute;es d&#39;action politique, des citoyens et porte-parole des milieux patrimoniaux<sup> </sup>explorant diff&eacute;rentes fa&ccedil;ons de r&eacute;sister engagent un vif travail d&rsquo;argumentation et justification qui donne lieu suivant diff&eacute;rentes trajectoires et cha&icirc;nes de traductions &agrave; une complexe configuration narrative, rh&eacute;torique et dramatique aux prises avec une h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; d&rsquo;enjeux et int&eacute;r&ecirc;ts.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">Prenant appui sur un <i>principe de justification</i> <i>industrielle</i>, plusieurs acteurs questionnent la justesse des projections &eacute;nonc&eacute;es dans le projet de r&eacute;vision et concluent, sur la base des donn&eacute;es de l&rsquo;Institut de la statistique du Qu&eacute;bec normalement utilis&eacute;es lors de l&rsquo;&eacute;laboration des sch&eacute;mas d&rsquo;am&eacute;nagement (augmentation de 40978 m&eacute;nages entre 2011 et 2036), que l&rsquo;agglom&eacute;ration dispose de suffisamment d&rsquo;espaces pour combler la demande en logements pour les 20 prochaines ann&eacute;es (l&rsquo;Agglom&eacute;ration de Qu&eacute;bec attend 61577 nouveaux m&eacute;nages entre 2011 et 2041). Le d&eacute;zonage de terres de faibles superficies enclav&eacute;es &agrave; l&rsquo;est de l&rsquo;agglom&eacute;ration justifi&eacute; par des crit&egrave;res morphologiques et fonctionnels est &eacute;galement contest&eacute; ; concern&eacute;s par la perte irr&eacute;versible de cette terre fertile (il faut pr&egrave;s de 5000 &agrave; 7000 ans pour constituer 40 cm de sol arabe), plusieurs acteurs rappellent &eacute;galement que la superficie des terres propices &agrave; l&rsquo;agriculture ne cesse de diminuer ; 200&rsquo;000 hectares sont ainsi exclus de la zone agricole &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du Qu&eacute;bec entre 1986 et 1994 puis 23789 hectares entre 1992 et 2020 (qui ne sont pas vraiment compens&eacute;s par les 24635 hectares inclus dans la zone agricole qui<span style="background:white"> concernent surtout</span> <span style="background:white">des parcelles des r&eacute;gions les plus septentrionales o&ugrave; les sols et le climat sont moins propices &agrave; l&rsquo;agriculture). </span>Prenant &eacute;galement appui sur une <i>grandeur verte</i><a href="#_ftn13" name="_ftnref13" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[13]</span></span></span></span></span></span></a>, l&rsquo;Ordre des agronomes du Qu&eacute;bec fait d&rsquo;ailleurs ressortir publiquement l&rsquo;incoh&eacute;rence qui existe entre le projet de d&eacute;veloppement immobilier sur les terres des S&oelig;urs de la Charit&eacute; et la Vision du d&eacute;veloppement des activit&eacute;s agricoles et agroalimentaires de la Ville de Qu&eacute;bec faisant mention des externalit&eacute;s positives li&eacute;es au maintien en r&eacute;gion p&eacute;riurbaine d&rsquo;activit&eacute;s agricoles : soutien pr&eacute;cieux &agrave; l&rsquo;emploi et &agrave; l&#39;&eacute;tablissement de la rel&egrave;ve agricole, relative autonomie alimentaire, services &eacute;cosyst&eacute;miques (r&eacute;gulation des temp&eacute;ratures dans la ville, apports &agrave; la biodiversit&eacute; urbaine, etc.), bien-&ecirc;tre, lien social, espace du <i>vivre ensemble, </i>etc..</span></span></span></span></span></span></p> <h1 align="center" style="text-align: center; margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:13.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">Justification en <i>cit&eacute; domestique</i></span></span></span></span></span></span></h1> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">Anim&eacute;s d&rsquo;une inqui&eacute;tude relative &agrave; l&rsquo;incidence (la banalisation et la d&eacute;gradation des milieux) de <span style="background:white">ce projet de d&eacute;zonage sur</span> l&rsquo;organisation des formes et des contours des Terres d&rsquo;Esp&eacute;rance h&eacute;rit&eacute; des grands domaines du XIXe si&egrave;cle<span style="background:white">, les acteurs mobilis&eacute;s t</span>&eacute;moignent &agrave; l&rsquo;&eacute;gard de ces terres agricoles d&rsquo;un rapport d&rsquo;ordre sensible qui d&eacute;termine une production de crit&egrave;res de jugement me<span style="background:white">ttant en exergue certaines valeurs (singularit&eacute;, raret&eacute;, esth&eacute;tique&hellip;) qui sans privil&eacute;gier une esth&eacute;tique du sublime, du grandiose, pl&eacute;biscitent une certaine conception du beau, du pittoresque&nbsp;; ils en soulignent a</span>u travers d&rsquo;une <i>argumentation inspir&eacute;e</i> toute la valeur paysag&egrave;re qui repose non seulement sur un <span style="background:white">agencement d&rsquo;</span>empreintes plus ou moins <span style="background:white">naturelles mais encore sur</span> des &eacute;<span style="background:white">l&eacute;ments architectur&eacute;s parmi lesquels comptent un </span>syst&egrave;me parcellaire et un r&eacute;seau viaire. Prenant conscience de la vuln&eacute;rabilit&eacute; de ce qu&rsquo;ils h&eacute;ritent et d&eacute;sirent l&eacute;guer, les acteurs mobilis&eacute;s s&rsquo;inqui&egrave;tent &eacute;galement du sort d&rsquo;un ensemble b&acirc;ti vernaculaire et religieux (ainsi que les objets cultuels et culturels qu&rsquo;ils abritent) comprenant la Maison g&eacute;n&eacute;ralice des S&oelig;urs de la Charit&eacute; de Qu&eacute;bec, la Chapelle et les d&eacute;pendances adjacentes qui comptent parmi les derniers t&eacute;moins de la contribution de la congr&eacute;gation &agrave; l&rsquo;histoire de la psychiatrie asilaire au Qu&eacute;bec. Suivant une forme d&rsquo;anthropologie inscrivant des communaut&eacute;s &laquo; dans une lign&eacute;e, dans une histoire qui relie le pass&eacute; au pr&eacute;sent &raquo;<a href="#_ftn14" name="_ftnref14" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[14]</span></span></span></span></span></span></a>, les acteurs interrogent &eacute;galement les dimensions sociales de ces terres devenues l&rsquo;extension symbolique des communaut&eacute;s qui s&rsquo;y sont implant&eacute;es, en ont assur&eacute; la transformation et la p&eacute;rennit&eacute;. <span style="background:white">D&eacute;roulant cette</span> g&eacute;n&eacute;alogie &laquo; des connexions et des interactions (&hellip;) des mobilisations qui s&rsquo;y jouent, des causes qui s&rsquo;y d&eacute;fendent &raquo;<a href="#_ftn15" name="_ftnref15" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[15]</span></span></span></span></span></span></a>, ils excavent des s&eacute;quences de vie en partie r&eacute;volues, interrogent la <i>grandeur</i> des g&eacute;n&eacute;rations pass&eacute;es, &eacute;tablissent la<span style="background:white"> g&eacute;n&eacute;alogie des S&oelig;urs de la Charit&eacute; qui fondent </span>au tournant du XXe si&egrave;cle l&rsquo;une des plus importantes institutions hospitali&egrave;res de la r&eacute;gion de Qu&eacute;bec. Par leurs engagements, les acteurs identifient, r&eacute;actualisent un certain de nombre de pratiques, de savoir-faire, de connaissances h&eacute;rit&eacute;es du pass&eacute; qui pourraient trouver leur place au sein des inventaires consacr&eacute;s au patrimoine immat&eacute;riel.&nbsp;</span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">Sensibilis&eacute;s aux ph&eacute;nom&egrave;nes de constructions territoriales dans le temps, les acteurs s&rsquo;opposent ainsi au d&eacute;zonage sur la base d&rsquo;une argumentation de nature <i>domestique.</i><span style="background:white"> A</span>u titre d&rsquo;une certaine qualit&eacute; non seulement mat&eacute;rielle mais encore id&eacute;elle, les Terres d&rsquo;Esp&eacute;rance <span style="background:white">constituent en effet des t&eacute;moins privil&eacute;gi&eacute;s de l&rsquo;histoire de la r&eacute;gion, des pr&eacute;mices de son occupation jusqu&rsquo;&agrave; sa forme actuelle en passant par les divers changements qu&rsquo;elle a v&eacute;cus ; </span>rendant compte &laquo; des rapports existentiels et sociaux que les individus en groupe &raquo;<a href="#_ftn16" name="_ftnref16" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[16]</span></span></span></span></span></span></a> entretiennent avec des paysages, des biens mat&eacute;riels meubles et b&acirc;tis, des pratiques et qualit&eacute;s immat&eacute;rielles (repr&eacute;sentations sociales, m&eacute;moires collectives), des spatialit&eacute;s et temporalit&eacute;s, elles constituent un support privil&eacute;gi&eacute; de revendications m&eacute;morielles. Avec l&rsquo;objectif de sauvegarder les caract&eacute;ristiques historiques, culturelles, esth&eacute;tiques et &eacute;cologiques de terres qui contribuent &laquo; &agrave; la qualit&eacute; de vie des citoyens, au renforcement du sentiment d&rsquo;appartenance de la collectivit&eacute; &raquo;, ils &eacute;voquent l&rsquo;id&eacute;e de patrimonialiser cet espace de nature et de culture par ce qu&rsquo;ils s&rsquo;y reconnaissent, s&rsquo;en soucient et cherchent &agrave; en assurer la sauvegarde<a href="#_ftn17" name="_ftnref17" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[17]</span></span></span></span></span></span></a><span style="background:white">. </span>Suivant une appr&eacute;ciation du site dans toute sa complexit&eacute; (d&eacute;limitations du terrain, am&eacute;nagement d&rsquo;espaces ext&eacute;rieurs, implantation et orientation des &eacute;difices, etc.), ils t<span style="background:white">ravaillent </span>&agrave; <span style="background:white">asseoir collectivement &laquo; l&rsquo;importance intrins&egrave;que (ce en quoi cet objet est repr&eacute;sentatif d&rsquo;une histoire l&eacute;gitime des objets de soci&eacute;t&eacute;) et extrins&egrave;que (ce en quoi cet objet rec&egrave;le des valeurs supports d&rsquo;une m&eacute;moire collective) &raquo;<a href="#_ftn18" name="_ftnref18" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[18]</span></span></span></span></span></span></span></a> de ces</span> terres <span style="background:white">de nature et de culture </span>; les Terres d&rsquo;Esp&eacute;rance &laquo;sont une raret&eacute;, un bien en voie de disparition, un tr&eacute;sor national (&hellip;) un tr&eacute;sor &agrave; l&eacute;guer aux g&eacute;n&eacute;rations futures, enrichi d&rsquo;un savoir toujours en &eacute;volution &raquo; ; en vue d&rsquo;en assurer la reconnaissance au rang de patrimoine. A l&rsquo;instar des autres arrondissements historiques institu&eacute;s par d&eacute;cret gouvernemental au d&eacute;but des ann&eacute;es 1960-1970 en vertu de leurs caract&eacute;ristiques historiques, architecturales, sociales et culturelles d&rsquo;ensemble (devenus des sites patrimoniaux d&eacute;clar&eacute;s lors de l&rsquo;entr&eacute;e en vigueur en octobre 2012 de la Loi sur le patrimoine culturel du Qu&eacute;bec), il s&rsquo;agirait alors d&rsquo;&eacute;tablir un plan de conservation permettant d&rsquo;en assurer la p&eacute;rennit&eacute; et la transmission aux g&eacute;n&eacute;rations futures ; plusieurs acteurs rappellent &agrave; cet &eacute;gard que le patrimoine ne d&eacute;signe &eacute;tymologiquement rien de moins que l&rsquo;ensemble des biens et droits du <i>pater familias</i> faisant l&rsquo;objet d&rsquo;une transmission interg&eacute;n&eacute;rationnelle (<i>patri Manus</i>, de la main du p&egrave;re).</span></span></span></span></span></span></p> <h1 style="margin-bottom: 14px; text-align: center;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:13.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">Conclusion</span></span></span></span></span></span></h1> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">La r&eacute;vision du Sch&eacute;ma d&rsquo;am&eacute;nagement et de d&eacute;veloppement de l&rsquo;Agglom&eacute;ration du Qu&eacute;bec suscite un trouble, une indignation <span style="background:white">qui d&eacute;termine la lev&eacute;e d&rsquo;une communaut&eacute; d&rsquo;affect&eacute;s. </span>Les <i>&eacute;preuves de r&eacute;alit&eacute;</i> d&eacute;noncent en particulier au nom de grandeurs industrielles la n&eacute;cessit&eacute; de construire des unit&eacute;s d&rsquo;habitation additionnelles sur des terres agricoles, les Terres d&rsquo;Esp&eacute;rance, utiles &agrave; la satisfaction de besoins alimentaires de proximit&eacute; et qui assurent par ailleurs de pr&eacute;cieux services &eacute;cosyst&eacute;miques. Les <i>&eacute;preuves de r&eacute;alit&eacute;</i> d&eacute;noncent &eacute;galement des op&eacute;rations qui servent avant tout des int&eacute;r&ecirc;ts <i>marchands </i>en pr&eacute;t&eacute;ritant des biens mat&eacute;riels meubles et b&acirc;tis, des pratiques et qualit&eacute;s immat&eacute;rielles (repr&eacute;sentations sociales, m&eacute;moires collectives), des spatialit&eacute;s et temporalit&eacute;s qui concernent toute une communaut&eacute;; propri&eacute;t&eacute; des S&oelig;urs de la Charit&eacute; de Qu&eacute;bec depuis le XIXe si&egrave;cle, ces terres envisag&eacute;es comme un <i>lieu de m&eacute;moire<a href="#_ftn19" name="_ftnref19" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[19]</span></span></span></span></b></span></span></a> </i><span style="background:white">organisent en effet </span>la spatialisation d&rsquo;&eacute;difices dot&eacute;s d&rsquo;une valeur culturelle ind&eacute;niable qui non seulement abritent un ensemble d&rsquo;objets cultuels et culturels, des archives, mais t&eacute;moignent encore de la <i>grandeur</i> des g&eacute;n&eacute;rations pass&eacute;es, de leur m&eacute;rite et de l&rsquo;apport qui fut le leur &agrave; la construction du temps pr&eacute;sent. Rendant ainsi manifeste une certaine conception de leurs attachements, de leur insertion dans le monde, avec les valeurs, les pratiques ou les genres de vie qu&rsquo;elle sous-tend, leurs engagements pourraient participer d&rsquo;une exp&eacute;rience sociale <span style="background:white">par laquelle une communaut&eacute; imagin&eacute;e d&rsquo;affect&eacute;s s&rsquo;accorde sur la juste distribution des <i>grandeurs </i>des &ecirc;tres et/ou des choses</span>, d&rsquo;un processus collectif de l&eacute;gitimation <span style="background:white">par lequel des espaces (architecturaux, urbanistiques ou paysagers), certains objets, des pratiques sociales (langues, rites, mythes etc.) ainsi que les relations (ou transactions) qu&rsquo;ils signifient et organisent, acqui&egrave;rent un ensemble de propri&eacute;t&eacute;s ou de valeurs partag&eacute;es et reconnues parce que des &ecirc;tres pluriels se les sont appropri&eacute;s, s&rsquo;y reconnaissent, s&rsquo;en soucient et en proclament l&rsquo;existence<a href="#_ftn20" name="_ftnref20" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">[20]</span></span></span></span></span></span></span></a>. Loin de se limiter &agrave; une </span>simple dimension symbolique, cette mobilisation convainc non seulement le minist&egrave;re des Affaires municipales et de l&rsquo;habitation de sanctionner par deux fois le projet d&rsquo;amendement du Sch&eacute;ma d&rsquo;am&eacute;nagement et de d&eacute;veloppement r&eacute;vis&eacute; de l&rsquo;agglom&eacute;ration de Qu&eacute;bec d&rsquo;une non-conformit&eacute; aux orientations gouvernementales (en mati&egrave;re d&rsquo;am&eacute;nagement du territoire), mais permet encore d&rsquo;&eacute;viter permet d&rsquo;&eacute;viter le d&eacute;zonage des 200 hectares des Terres d&rsquo;Esp&eacute;rance. Les S&oelig;urs de la Charit&eacute; rach&egrave;tent par ailleurs <span style="background:white">les parts du promoteur pour une somme de 34 millions de dollars (elles r&eacute;alisent n&eacute;anmoins un gain de 5 millions)</span>, pr&ecirc;tant l&rsquo;oreille &agrave; des propositions alternatives qui pourraient laisser imaginer, en vertu la pr&eacute;&eacute;minence d&rsquo;un int&eacute;r&ecirc;t collectif, l&rsquo;&eacute;tablissement prochain d&rsquo;un ensemble de r&egrave;gles d&rsquo;utilisation et de gestion permettant de pr&eacute;server d&rsquo;une d&eacute;naturation pr&eacute;judiciable des biens mat&eacute;riels et immat&eacute;riels jug&eacute;s indispensables au bien-&ecirc;tre d&rsquo;une communaut&eacute;.</span></span></span></span></span></span></p> <h1 style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:13.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">Bibliographie</span></span></span></span></span></span></h1> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">Documents parlementaires, rapports et autres publications gouvernementales, r&eacute;pertoires</span></span></span></b></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">AGGLOM&Eacute;RATION DE QUEBEC, <i>Sch&eacute;ma d&rsquo;am&eacute;nagement et de d&eacute;veloppement r&eacute;vis&eacute;. Second projet pour consultation, volume 1</i>, 2017.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">&ndash;</span></span><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">, <i>Sch&eacute;ma d&rsquo;am&eacute;nagement et de d&eacute;veloppement r&eacute;vis&eacute;. Second projet pour consultation, volume 1</i>, 2017.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:14px"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">COMMISSION DE PROTECTION DU TERRITOIRE AGRICOLE, <i>&Eacute;l&eacute;ments de r&eacute;ponses sur certaines questions soumises &agrave; la CPTAQ par la Commission sur l&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture et de l&rsquo;agroalimentaire qu&eacute;b&eacute;cois</i>, Qu&eacute;bec, 2007.&nbsp;</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:14px"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">&ndash;</span></span><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">, <i>Rapport annuel de gestion 2019-2020</i>, Qu&eacute;bec, 2020.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:#fefefe"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black"><a href="GOUVERNEMENT%20DU%20QUEBEC,%20Infolot,%20https:/appli.mern.gouv.qc.ca/infolot/,%20site%20consulté%20le%2023.06.2021" style="color:blue; text-decoration:underline">GOUVERNEMENT DU QUEBEC, <i>Infolot</i>, https://appli.mern.gouv.qc.ca/infolot/, site consult&eacute; le 23.06.2021</a></span></span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">VILLE DE QUEBEC, <i>R&eacute;pertoire du patrimoine b&acirc;ti</i>, https://www.ville.quebec.qc.ca/citoyens/patrimoine/bati/fiche.aspx?fiche=14396, site consult&eacute; le 21.06.2021.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:14px"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">&ndash;</span></span><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">, <i>Vision du d&eacute;veloppement des activit&eacute;s agricoles et agroalimentaires dans l&rsquo;Agglom&eacute;ration de Qu&eacute;bec 2015-2025</i>, 2015.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:14px">&nbsp;</p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">Autres rapports, interpellations &eacute;crites adress&eacute;es aux pouvoirs publics</span></span></span></b></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:14px"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">ACTIONPATRIMOINE, <i>Terre patrimoniale des S&oelig;urs de la Charit&eacute; : une agriculture urbaine &agrave; inventer, Position d&#39;Action patrimoine concernant la vente de la terre agricole des S&oelig;urs de la Charit&eacute;</i>, 2015.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:14px"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">CONSEIL REGIONAL DE L&rsquo;ENVIRONNEMENT ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE DE LA CAPITALE-NATIONALE, <i>M&eacute;moire d&eacute;pos&eacute; dans le cadre de la phase 3 (2017) de la consultation pr&eacute;alable sur le premier projet de Sch&eacute;ma d&rsquo;am&eacute;nagement et de d&eacute;veloppement de l&rsquo;Agglom&eacute;ration de Qu&eacute;bec</i>, 2017.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:14px"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">ORDRE DES AGRONOMES DU QUEBEC, <i>Lettre envoy&eacute;e au maire R&eacute;gis Labeaume : Les terres agricoles des S&oelig;urs de la Charit&eacute; : une ressource &agrave; conserver</i>, 2017.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:14px"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">UNION DES PRODUCTEURS AGRICOLES, <i>M&eacute;moire 039 pr&eacute;sent&eacute; par l&rsquo;UPA de Qu&eacute;bec, Jacques-Cartier, dans le cadre de la d&eacute;marche consultative sur le Sch&eacute;ma d&rsquo;am&eacute;nagement et de d&eacute;veloppement de l&rsquo;Agglom&eacute;ration de Qu&eacute;bec</i>, 2016.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:14px"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">VIVRE EN VILLE,<i> M&eacute;moire d&eacute;pos&eacute; dans le cadre de la phase 3 (2017) de la consultation pr&eacute;alable sur le premier projet de Sch&eacute;ma d&rsquo;am&eacute;nagement et de d&eacute;veloppement de l&rsquo;Agglom&eacute;ration de Qu&eacute;bec</i>, 2017.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:14px"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">&ndash;</span></span><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">, <i>Protection du territoire et des activit&eacute;s agricoles</i>, 2015.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:14px"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">VOIX CITOYENNE, <i>M&eacute;moire d&eacute;pos&eacute; dans le cadre de la phase 3 (2017) de la consultation pr&eacute;alable sur le premier projet de Sch&eacute;ma d&rsquo;am&eacute;nagement et de d&eacute;veloppement de l&rsquo;Agglom&eacute;ration de Qu&eacute;bec</i>, 2017.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:14px">&nbsp;</p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">Monographies, articles et contributions</span></span></span></b></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">ALDHUY J., &laquo;&nbsp;Au-del&agrave; du territoire, la territorialit&eacute; ? &raquo;, <i>G&eacute;odoc</i>, 2008, pp. 35-42. URL : </span></span></span><a href="https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00278669/document" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00278669/document</span></span></span></a><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">, (consult&eacute; le 20.12.2020).</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">ARPIN R., <i>Notre patrimoine, un pr&eacute;sent du pass&eacute;. Rapport du Groupe-conseil sur la Politique du patrimoine culturel au Qu&eacute;bec du Minist&egrave;re de la Culture et des Communications</i>, </span></span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">Qu&eacute;bec, Biblioth&egrave;que et Archives nationales du Qu&eacute;bec, <span style="background:white">2000</span>.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">BARRERE C., BARTHELEMY D., NIEDDU M., VIVIEN F-D., <i>R&eacute;inventer le patrimoine : De la culture &agrave; l&#39;&eacute;conomie, une nouvelle pens&eacute;e du patrimoine ?</i> Paris, L&#39;Harmattan, 2005.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">BERTHOLD E., <i>Le patrimoine des communaut&eacute;s religieuses. Empreintes et approches</i>, Laval, Presses de l&rsquo;Universit&eacute; Laval, 2018.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">BOLTANSKI L., THEVENOT L., <i>De la justification, les &eacute;conomies de la grandeur</i>, Paris, Gallimard, 1991.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">BOUDREAU F., &laquo; La psychiatrie qu&eacute;b&eacute;coise depuis 1960 : de structure en structure, la loi du plus fort est-elle toujours la meilleure ? &raquo;, <i>Sant&eacute; mentale au Qu&eacute;bec</i>, n&deg;6, vol.2, 1981, pp.27&ndash;47.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">DAVALLON J., &laquo;&nbsp;Le patrimoine : une &quot; filiation invers&eacute;e &quot; ? &raquo;, <i>Espaces Temps. Les Cahiers</i>, n&nbsp;&deg;74, 2000/1, pp. 6-16.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">GAUTHIER R., <i>Le devenir de l&rsquo;art d&rsquo;&eacute;glise dans les paroisses catholiques du Qu&eacute;bec. Architecture, arts, pratiques, patrimoine (1965-2002)</i>, Qu&eacute;bec, Les Presses de l&rsquo;Universit&eacute; Laval, 2005.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">JEANNELLE J.-L., &laquo; Le Kamtchatka patrimonial &raquo;, <i>Critique</i>, 6-7(805 - 806), 2014, pp.494-507.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">LAFAYE C., THEVENOT L., &laquo; Une justification &eacute;cologique ? Conflits dans l&#39;am&eacute;nagement de la nature&nbsp;&raquo;, <i>Revue fran&ccedil;aise de sociologie</i>, n&deg;4, 1993/34, pp. 495-524.&nbsp;</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">LAMY Y., <i>L&rsquo;Alchimie du patrimoine : discours et politiques</i>, Pessac, &Eacute;ditions de la Maison des sciences de l&rsquo;homme d&rsquo;Aquitaine, 1996.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">LAZZAROTTI O., &laquo;&nbsp;Patrimoine&nbsp;&raquo;, in <i>Dictionnaire de la g&eacute;ographie et de l&rsquo;espace des soci&eacute;t&eacute;s</i>, Paris, Belin, 2003.&nbsp;</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">LOGET V., BERGERON Y., &laquo; &Agrave; qui incombe le patrimoine religieux qu&eacute;b&eacute;cois ? Who&rsquo;s responsible for Quebec&rsquo;s religious heritage&nbsp;? &raquo;, <i>Museology and the Sacred</i>, n&deg;47, 2019/1-2, pp. 139-155.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">MERCIER L., &laquo;&nbsp;Terres patrimoniales des Soeurs de la charit&eacute;. Agriculture urbaine &agrave; inventer&nbsp;&raquo;, <i>Magazine Continuit&eacute;</i>, 144, 2015. URL&nbsp;: https://www.magazinecontinuite.com/numero-144/terres-patrimoniales-des-soeurs-de-la-charite-agriculture-urbaine-inventer-173/, (consult&eacute; le 07.07.2019).</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">NOPPEN L., MORISSET L., K., &laquo; La renaissance des couvents au Qu&eacute;bec &raquo;, in L. Noppen, M. Drouin, T. Coomans, <i>Des couvents en h&eacute;ritage</i>, Qu&eacute;bec, Presses de l&#39;universit&eacute; du Qu&eacute;bec., 2015, pp.111-17.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">NORA P., <i>De l&#39;archive &agrave; l&#39;embl&egrave;me, Les lieux de m&eacute;moire</i>, Paris, Gallimard, 1993.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">TORNATORE J.-L., <i>Le patrimoine comme exp&eacute;rience. Implications anthropologiques</i>, Paris, Maison des Sciences de l&#39;Homme, 2019.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">&ndash;</span></span><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">, &laquo;&nbsp;Patrimoine vivant et contributions citoyennes. Penser le patrimoine &laquo; devant &raquo; l&rsquo;Anthropoc&egrave;ne&nbsp;&raquo;, <i>In Situ</i>, n&deg;33, 2017, pp. 1-25.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom: 14px;"><span style="font-size:11pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">TURGEON L., <i>Le patrimoine religieux du Qu&eacute;bec : entre le cultuel et le culturel</i>, Qu&eacute;bec, Canada, Presses de l&rsquo;Universit&eacute; Laval, 2005.</span></span></span></span></span></span></span></p> <div> <p>&nbsp;</p> <hr align="left" size="1" width="33%" /> <div id="ftn1"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[1]</span></span></span></span></span></span></a> <span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">JEANNELLE J.-L., &laquo; Le Kamtchatka patrimonial &raquo;, <i>Critique</i>, 6-7(805 - 806), 2014, p. 499.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn2"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[2]</span></span></span></span></span></span></a> <span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">TORNATORE J.-L., <i>Le patrimoine comme exp&eacute;rience. Implications anthropologiques</i>, Paris, Maison des Sciences de l&#39;Homme, 2019, p. 17.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn3"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[3]</span></span></span></span></span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Cf. </span><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">BOLTANSKI L., THEVENOT L., <i>De la justification, les &eacute;conomies de la grandeur</i>, Paris, Gallimard, 1991.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn4"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[4]</span></span></span></span></span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Cf. </span><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">NOPPEN L., MORISSET L., K., &laquo; La renaissance des couvents au Qu&eacute;bec &raquo;, in L. Noppen, M. Drouin, T. Coomans, <i>Des couvents en h&eacute;ritage</i>, Qu&eacute;bec, Presses de l&#39;universit&eacute; du Qu&eacute;bec., 2015, pp.111-17.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn5"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[5]</span></span></span></span></span></span></a> <span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">BOUDREAU F., &laquo; La psychiatrie qu&eacute;b&eacute;coise depuis 1960 : de structure en structure, la loi du plus fort est-elle toujours la meilleure ? &raquo;, <i>Sant&eacute; mentale au Qu&eacute;bec</i>, n&deg;6, vol.2, 1981, p. 28.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn6"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[6]</span></span></span></span></span></span></a> <span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">MERCIER L., &laquo;&nbsp;Terres patrimoniales des Soeurs de la charit&eacute;. Agriculture urbaine &agrave; inventer&nbsp;&raquo;, <i>Magazine Continuit&eacute;</i>, 144, 2015. URL&nbsp;: https://www.magazinecontinuite.com/numero-144/terres-patrimoniales-des-soeurs-de-la-charite-agriculture-urbaine-inventer-173/, (consult&eacute; le 07.07.2019).</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn7"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[7]</span></span></span></span></span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Cf. </span><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">BERTHOLD E., <i>Le patrimoine des communaut&eacute;s religieuses. Empreintes et approches</i>, Laval, Presses de l&rsquo;Universit&eacute; Laval, 2018.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn8"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref8" name="_ftn8" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[8]</span></span></span></span></span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Cf. </span><span style="background:white"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">ARPIN R., <i>Notre patrimoine, un pr&eacute;sent du pass&eacute;. Rapport du Groupe-conseil sur la Politique du patrimoine culturel au Qu&eacute;bec du Minist&egrave;re de la Culture et des Communications</i>, </span></span></span><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">Qu&eacute;bec, Biblioth&egrave;que et Archives nationales du Qu&eacute;bec, <span style="background:white">2000</span>.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn9"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref9" name="_ftn9" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[9]</span></span></span></span></span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Cf. </span><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">LOGET V., BERGERON Y., &laquo; &Agrave; qui incombe le patrimoine religieux qu&eacute;b&eacute;cois ? Who&rsquo;s responsible for Quebec&rsquo;s religious heritage&nbsp;? &raquo;, <i>Museology and the Sacred</i>, n&deg;47, 2019/1-2, pp. 139-155.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn10"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref10" name="_ftn10" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[10]</span></span></span></span></span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Cf. </span><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">GAUTHIER R., <i>Le devenir de l&rsquo;art d&rsquo;&eacute;glise dans les paroisses catholiques du Qu&eacute;bec. Architecture, arts, pratiques, patrimoine (1965-2002)</i>, Qu&eacute;bec, Les Presses de l&rsquo;Universit&eacute; Laval, 2005.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn11"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref11" name="_ftn11" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[11]</span></span></span></span></span></span></a> <span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">LAMY Y., <i>L&rsquo;Alchimie du patrimoine : discours et politiques</i>, Pessac, &Eacute;ditions de la Maison des sciences de l&rsquo;homme d&rsquo;Aquitaine, 1996,<span style="background:white"> p.28.</span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn12"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref12" name="_ftn12" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[12]</span></span></span></span></span></span></a> <span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">MERCIER L., &laquo;&nbsp;Terres patrimoniales des S&oelig;urs de la charit&eacute;. Agriculture urbaine &agrave; inventer&nbsp;&raquo;, <i>op. cit</i>.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn13"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref13" name="_ftn13" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[13]</span></span></span></span></span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Cf. </span><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">LAFAYE C., THEVENOT L., &laquo; Une justification &eacute;cologique ? Conflits dans l&#39;am&eacute;nagement de la nature&nbsp;&raquo;, <i>Revue fran&ccedil;aise de sociologie</i>, n&deg;4, 1993/34, pp. 495-524.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn14"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref14" name="_ftn14" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[14]</span></span></span></span></span></span></a> <span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">BARRERE C., BARTHELEMY D., NIEDDU M., VIVIEN F-D., <i>R&eacute;inventer le patrimoine : De la culture &agrave; l&#39;&eacute;conomie, une nouvelle pens&eacute;e du patrimoine ?</i> Paris, L&#39;Harmattan, 2005, p. 9.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn15"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref15" name="_ftn15" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[15]</span></span></span></span></span></span></a> <span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">TORNATORE J.-L., <i>Le patrimoine comme exp&eacute;rience. Implications anthropologiques</i>, <i>op. cit.</i>, p. 17.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn16"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref16" name="_ftn16" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[16]</span></span></span></span></span></span></a> <span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">ALDHUY J., &laquo;&nbsp;Au-del&agrave; du territoire, la territorialit&eacute; ? &raquo;, <i>G&eacute;odoc</i>, 2008, p. 4. URL : </span></span><a href="https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00278669/document" style="color:blue; text-decoration:underline"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00278669/document</span></span></a><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">, (consult&eacute; le 20.12.2020).</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn17"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref17" name="_ftn17" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[17]</span></span></span></span></span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Cf. </span><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">DAVALLON J., &laquo;&nbsp;Le patrimoine : une &quot; filiation invers&eacute;e &quot; ? &raquo;, <i>Espaces Temps. Les Cahiers</i>, n&nbsp;&deg;74, 2000/1, pp. 6-16.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn18"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref18" name="_ftn18" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[18]</span></span></span></span></span></span></a> <span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">LAZZAROTTI O., &laquo;&nbsp;Patrimoine&nbsp;&raquo;, in <i>Dictionnaire de la g&eacute;ographie et de l&rsquo;espace des soci&eacute;t&eacute;s</i>, Paris, Belin, 2003, p. <span style="background:white">692.</span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn19"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref19" name="_ftn19" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[19]</span></span></span></span></span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Cf. </span><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">NORA P., <i>De l&#39;archive &agrave; l&#39;embl&egrave;me, Les lieux de m&eacute;moire</i>, Paris, Gallimard, 1993.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn20"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref20" name="_ftn20" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:115%"><span arial="" style="font-family:">[20]</span></span></span></span></span></span></a><span arial="" style="font-family:"> Cf. </span><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">DAVALLON J., &laquo;&nbsp;Le patrimoine : une &quot; filiation invers&eacute;e &quot; ? &raquo;, <i>op. cit.</i></span></span></span></span></p> </div> </div>