<p><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">L&rsquo;alimentation est un reflet de l&rsquo;identit&eacute; nationale mais &eacute;galement individuelle. L&#39;assiette et son contenu, apparaissent ainsi comme les refuges d&rsquo;une id&eacute;ologie sp&eacute;cifique aux aspirations de l&rsquo;individu qui la poss&egrave;de. La table, o&ugrave; sont dispos&eacute;es les assiettes, est un espace social o&ugrave; se construit des gestes, des mouvements, des mani&egrave;res d&#39;&ecirc;tre au gr&eacute; d&rsquo;une perp&eacute;tuelle socialisation diff&eacute;rentielle selon le genre de l&rsquo;individu. Ainsi, la table comme tout espace social est travers&eacute; par des rapports de pouvoirs, o&ugrave; la diff&eacute;renciation des genres s&rsquo;y cristallise dans la nature ou la quantit&eacute; des mets aval&eacute;s et notamment dans l&rsquo;aliment qu&rsquo;est la viande. La consommation du bifteck o&ugrave; se meut cette &laquo;&nbsp;force taurine&nbsp;&raquo;, selon le mot de Roland Barthes, ing&eacute;r&eacute; majoritairement par des hommes appara&icirc;t comme le &laquo;&nbsp;symbole de la masculinit&eacute; patriarcale&nbsp;&raquo; ou/et de la masculinit&eacute; h&eacute;g&eacute;monique. Dans cette perspective, cet article analyse l&rsquo;alimentation carn&eacute;e et ses imaginaires comme &laquo;&nbsp;armes de genre&nbsp;&raquo;.</span></span></span></span></p>