<p style="margin-top: 16px; margin-bottom: 4px;"><em><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">Benjamin Paon, Docteur en sociologie de l&rsquo;universit&eacute; Paul-Val&eacute;ry Montpellier 3, LEIRIS&nbsp; </span></span></span></em></p> <p style="margin-top: 16px; margin-bottom: 4px;"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif">L&rsquo;IMPACT DES ACTIVIT&Eacute;S ARTISTIQUES DU HIP HOP</span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">Le Hip-hop regroupe les arts de la rue se rassemblant autour de trois p&ocirc;les. Sur le plan musical, le rap se d&eacute;veloppe par zone d&rsquo;influence g&eacute;ographique puis comme tendance musicale sign&eacute;e par les majors ou compagnies du disque</span><sup>[3]</sup><span arial="" style="font-family:"> et int&eacute;gr&eacute;e dans l&rsquo;industrie culturelle avec une section aux victoires de la musique fran&ccedil;aise. Cette c&eacute;r&eacute;monie audiovisuelle, fond&eacute;e par le Minist&egrave;re de la Culture sous Jack Lang en 1985, donne l&rsquo;occasion chaque ann&eacute;e de d&eacute;cerner des r&eacute;compenses aux artistes du monde de la musique de vari&eacute;t&eacute;s.<br /> &Agrave; l&#39;&eacute;chelle corporelle, la danse Hip-hop devient un nouveau courant contemporain avec la mont&eacute;e des premi&egrave;res compagnies professionnelles sur la sc&egrave;ne des th&eacute;&acirc;tres. </span></span></span></p> <blockquote> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:"><i>&laquo; Le conflit oppose les &laquo; anciens &raquo;, per&ccedil;us par les amateurs de battles comme old school, et qui se d&eacute;finissant eux-m&ecirc;mes comme des pionniers &laquo; aux nouveaux &raquo; (les jeunes). Cette dialectique se fonde pour les premiers sur quelques principes du l&eacute;gitimisme culturel, et pour les seconds sur la technique et la performance. Ainsi, pour les chor&eacute;graphes, comme pour les acteurs institutionnels, le travail de cr&eacute;ation (composition chor&eacute;graphique) est extr&ecirc;mement valoris&eacute; et renvoie &agrave; une mise en forme &laquo; &eacute;labor&eacute;e &raquo; des techniques de danse, tandis que la comp&eacute;tition et la breakdance, qui constituent les techniques en jeu dans les battles, sont &agrave; peu de choses pr&egrave;s renvoy&eacute;es &agrave; l&#39;exp&eacute;rience pratique spontan&eacute;e, tape &agrave; l&rsquo;&oelig;il &raquo;</i><sup>[4]</sup>.</span></span></span></p> </blockquote> <p style="text-align:justify"><br /> <span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">Et au niveau pictural, les graffeurs ou taggers s&rsquo;exposent en galerie tout en continuant les sessions ill&eacute;gales sur le terrain. Le graff pr&eacute;serve en cela un c&ocirc;t&eacute; &laquo; sauvage &raquo; &agrave; cot&eacute; du travail en atelier. Comme dans tous les courants culturels r&eacute;cents, ses pionniers sont encore vivants mais m&eacute;connus des nouvelles g&eacute;n&eacute;rations. </span></span></span></p> <blockquote> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:"><i>&laquo; Le conflit g&eacute;n&eacute;rationnel ne s&#39;ancre pas seulement dans la diff&eacute;rence d&#39;exp&eacute;rience trac&eacute;e par le d&eacute;calage d&#39;&acirc;ge et d&#39;&eacute;poque, mais bien dans une diff&eacute;renciation sociale et de rapport &agrave; la culture l&eacute;gitime entre plusieurs types de &laquo; jeunesses populaires &raquo;, manifestant un paradoxe entre une fid&eacute;lit&eacute; au groupe, au quartier, aux origines et l&#39;adoption des principes v&eacute;hicul&eacute;s par la socialisation institutionnelle &raquo;</i><sup>[5]</sup>.</span></span></span></p> </blockquote> <p style="text-align:justify"><br /> <span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">Certains d&eacute;saccords se font ressentir notamment au sujet de la paternit&eacute; de certaines techniques ou bien de l&rsquo;origine g&eacute;ographique de certains styles. Dans l&#39;&eacute;volution constante de la soci&eacute;t&eacute; entre crises sociales, guerres et terrorisme, la jeunesse s&rsquo;invente d&rsquo;autres rep&egrave;res, une nouvelle philosophie. L&#39;approche de la citoyennet&eacute; dans le monde contemporain d&eacute;veloppe la conception d&#39;une diversit&eacute; du terme pour une m&ecirc;me finalit&eacute;, c&#39;est-&agrave;-dire rendre des &ecirc;tres sociaux (civilis&eacute;s) dans une m&ecirc;me soci&eacute;t&eacute;.<br /> Il n&#39;existe pas une vision unique de l&#39;&eacute;ducation mais plut&ocirc;t une multitude. A d&eacute;faut d&rsquo;&ecirc;tre accept&eacute;s et de se voir octroyer une place dans la soci&eacute;t&eacute;, les jeunes per&ccedil;oivent dans les pratiques Hip hop un moyen de communiquer adapt&eacute; &agrave; leurs besoins, une possibilit&eacute; de se socialiser entre pairs, mais aussi une chance de pouvoir concilier deux mondes, en apparence antagoniques.<br /> Les codes issus de l&rsquo;univers des banlieues et ceux dict&eacute;s par la soci&eacute;t&eacute; sont en difficile coordination ; les arts Hip hop construisent une passerelle culturelle potentiellement b&eacute;n&eacute;fique pour la soci&eacute;t&eacute;.</span></span></span></p> <h2 style="text-align:justify; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="font-weight:normal"><span style="font-style:italic"><a name="_heading=h.1fob9te"></a><b><span style="font-style:normal">L&rsquo;artistique comme expression identitaire</span></b></span></span></span></span></span></h2> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><b>&nbsp;</b></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><a name="_heading=h.3znysh7"></a><span arial="" style="font-family:">Le langage sp&eacute;cifique issu des quartiers urbains reprend &agrave; la fois un syst&egrave;me vocal, graphique et gestuel remplissant leur fonction de communication. Mode d&#39;expression propre &agrave; un sentiment ou &agrave; une attitude, le langage employ&eacute; par la jeunesse des cit&eacute;s</span><sup>[6]</sup><span arial="" style="font-family:"> se caract&eacute;rise par une mani&egrave;re propre de parler au groupe social Hip hop.<br /> Cette communication originale s&#39;op&egrave;re par un ensemble de proc&eacute;d&eacute;s dans l&#39;expression de leurs sentiments et de leur conception du monde notamment &agrave; travers la danse urbaine, les fresques murales et le registre musical. </span></span></span></p> <blockquote> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:"><i>&laquo; Au milieu des ann&eacute;es 70, ces expressions prennent une densit&eacute; particuli&egrave;re en se regroupant sous le label &laquo; Hip hop &raquo;. Des USA, le Hip hop arrive en France comme un &laquo; tout &raquo;. Il sera d&#39;abord imit&eacute;, puis dig&eacute;r&eacute;, enfin reconstruit. </i>&raquo;</span></span></span></p> </blockquote> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#6666ff">. </span></span><span arial="" style="font-family:">Ce ph&eacute;nom&egrave;ne naissant des rues des grandes agglom&eacute;rations am&eacute;ricaines conna&icirc;t un franc succ&egrave;s qui s&#39;internationalise</span><sup>[8]</sup><span arial="" style="font-family:"> et prend une ampleur consid&eacute;rable car il touche manifestement une forte quantit&eacute; d&#39;individu de par le monde.<br /> En effet, ce ne sont pas uniquement les minorit&eacute;s ethniques am&eacute;ricaines qui subissent le changement social et le tournant id&eacute;ologique global. Par ailleurs, les probl&egrave;mes sociaux sous-tendant aux conflits et tensions entre d&eacute;cisionnaires et populations d&eacute;s&oelig;uvr&eacute;es s&#39;&eacute;mancipent au-del&agrave; du Continent nord-am&eacute;ricain. Le coup d&#39;&eacute;clat que le Hip hop et ses modes d&#39;expression a entra&icirc;n&eacute; suscite r&eacute;flexion, compr&eacute;hension et adaptation &agrave; cette culture aussi bien concernant les pouvoirs publics que les populations outre-Atlantique. La diffusion rapide de ce mouvement social favorise son assimilation aupr&egrave;s des publics aux profils identitaires plus ou moins similaires sujets aux m&ecirc;mes conditions d&#39;existence.<br /> Toutefois, malgr&eacute; de nombreuses similitudes sur le plan social, les normes indiqu&eacute;es par la nomenclature Hip hop et les propri&eacute;t&eacute;s culturelles</span><sup>[9]</sup><span arial="" style="font-family:"> de ces pratiques en font l&#39;&eacute;tendard d&#39;une revendication pacifique des conditions de vie au sein des quartiers sensibles</span><sup>[10]</sup><span arial="" style="font-family:">, et permettent par ajustement aux normes des soci&eacute;t&eacute;s diverses mani&egrave;re de compenser par universalisme la distinction</span><sup>[11]</sup><span arial="" style="font-family:"> et la diff&eacute;renciation inh&eacute;rentes &agrave; chaque soci&eacute;t&eacute;. <i>&laquo; Le Hip hop instaure de multiples interfaces et diff&eacute;rents niveaux de relation o&ugrave; ne figure pas de bloc communautaire rigide, mais une culture &eacute;clat&eacute;e faite de bricolage. </i>&raquo;</span><sup>[12]</sup><span arial="" style="font-family:">. Son expansion s&#39;explique par une reconnaissance de la diff&eacute;rence comme atout majeur &agrave; la d&eacute;marcation.<br /> Beaucoup moins cat&eacute;gorique que de nombreuses institutions, la communaut&eacute; Hip hop b&acirc;tit son collectif autour d&rsquo;un universalisme et d&rsquo;un humanisme qui relativise les conditions de chacun. Par l&rsquo;usage de formules impersonnelles comme il est clairement observable &agrave; travers la cr&eacute;ation de pseudonymes, l&rsquo;univers Hip hop garantit l&rsquo;int&eacute;grit&eacute; de l&rsquo;individu tout en lui permettant de partager sa vision du monde, ses connaissances, sa technique ou bien ses &oelig;uvres.<br /> Se reposant sur l&rsquo;art</span><sup>[13]</sup><span arial="" style="font-family:">, les voies expressives Hip hop envisagent le style, la performance et la sensibilit&eacute; pour &eacute;voquer chez le public des &eacute;motions et une r&eacute;action par la r&eacute;flexion ou retour personnalis&eacute;.</span></span></span></p> <h2 style="text-align:justify; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="font-weight:normal"><span style="font-style:italic"><a name="_heading=h.2et92p0"></a><b><span style="font-style:normal">Le rap un genre musical</span></b></span></span></span></span></span></h2> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><b>&nbsp;</b></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">Le rap</span><sup>[14]</sup><span arial="" style="font-family:">, genre musical original promis &agrave; un bel avenir, na&icirc;t dans les ann&eacute;es 1970 dans les ghettos urbains des &Eacute;tats-Unis. Mais, comme pour beaucoup de genres musicaux, il est bien difficile d&rsquo;en dater pr&eacute;cis&eacute;ment ses d&eacute;buts. Une chose est certaine, le rap n&rsquo;est pas venu de nulle part, il est l&rsquo;h&eacute;ritage d&rsquo;une longue tradition musicale depuis le gospel jusqu&rsquo;au Reggae. Autre certitude, le rap est n&eacute; dans le Bronx, dans un quartier de New York livr&eacute; &agrave; lui-m&ecirc;me, mais tient &eacute;galement ses origines de la Jama&iuml;que d&egrave;s le d&eacute;but des ann&eacute;es 80.<br /> Le rap a pour sens de jacasser, jacter, rapide, repartie, charmeur, vif&hellip; Le mot rap signifie en anglais am&eacute;ricain quelque chose comme &laquo; baratin &raquo;. Il est utilis&eacute; dans des expressions comme &laquo; <i>Don&rsquo;t give me this rap</i> &raquo; (&laquo; sors pas ton baratin &raquo;) ou dans un autre sens &laquo; <i>take the rap</i> &raquo; (&laquo; payer pour les autres &raquo;). Selon le petit Larousse 2004, le rap (de l&rsquo;anglo-am&eacute;ricain &laquo; to rap &raquo;, bavarder) est un style de musique, apparu dans les ghettos noirs am&eacute;ricains dans les ann&eacute;es 70, fond&eacute;e sur la r&eacute;citation chant&eacute;e de textes souvent r&eacute;volt&eacute;s et radicaux, scand&eacute;s sur un rythme r&eacute;p&eacute;titif et sur une trame musicale composite (extrait de disque, bruitages par manipulation de disques vinyles, etc.).<br /> Lapassade et Rousselot dans <i>Le Rap ou la fureur de dire </i>en<i> </i>1990, d&eacute;finissent le rap en tant que &laquo; <i>diction, mi-parl&eacute;e, mi-chant&eacute;e, de textes &eacute;labor&eacute;s, rim&eacute;s et rythm&eacute;s, et qui s&rsquo;&eacute;tend sur une base musicale produite par des mixages d&rsquo;extraits de disques et autres sources sonores </i>&raquo;</span><sup>[15]</sup><span arial="" style="font-family:">. Pr&eacute;cisons d&eacute;j&agrave; que le rap ne vient donc pas de nulle part et s&#39;est inspir&eacute; de plusieurs sources pour progressivement se distinguer par la d&eacute;clinaison d&#39;une terminologie technique sp&eacute;cifique, aussi bien sur le plan textuel que gestuel sur sc&egrave;ne. Plusieurs proc&eacute;d&eacute;s permettent de parvenir &agrave; constituer les productions instrumentales servant de support m&eacute;lodique qui permet au rappeur de &quot;poser&quot; (signifie chanter) son texte. Le sample consiste &agrave; s&eacute;lectionner l&#39;&eacute;chantillon d&#39;une musique pour en r&eacute;aliser une boucle de plusieurs secondes composant l&#39;instrumental du morceau. Le collage, principalement li&eacute; &agrave; la performance du DJ avec ses platines et sa table de mixage, op&egrave;re sur la succession de deux morceaux en les superposant pour donner lieu &agrave; une transition, qui avec technicit&eacute;, cr&eacute;&eacute; un encha&icirc;nement. Toujours concernant la production sonore et pas forc&eacute;ment les rappeurs, le scratch vise &agrave; modifier manuellement la vitesse de lecture d&#39;un disque vinyle en r&eacute;alisant un geste r&eacute;p&eacute;titif en avant et en arri&egrave;re pour produire un effet sp&eacute;cial et cr&eacute;er des sons aigus ou graves; ou encore le cut qui coupe le son brusquement renfor&ccedil;ant le rythme ou le &quot;beat&quot;.<br /> Le rap &eacute;merge dans un ensemble plus vaste que l&rsquo;on a progressivement appel&eacute;e la culture Hip hop</span><sup>[16]</sup><span arial="" style="font-family:">et qui comprend &eacute;galement des danses urbaines (break, smurf, hype), des modes vestimentaires, des arts graphiques (graffiti, tag), un langage.<br /> A l&rsquo;inverse de nombreux courants musicaux, l&rsquo;origine du Rap est clairement identifiable et ne laisse pas de place aux approximations. Le Rap, c&rsquo;est le son du ghetto et en particulier celui du Bronx &agrave; New York. Dans le d&eacute;s&oelig;uvrement le plus total et une violence extr&ecirc;me, les acteurs du mouvement construisent en une paire d&rsquo;ann&eacute;es, un des derniers mouvements musicaux du 20<sup>&egrave;me</sup> si&egrave;cle</span><sup>[17]</sup><span arial="" style="font-family:">.<br /> Comme souvent dans les musiques populaires, c&rsquo;est l&rsquo;art du recyclage et de la transformation qui sert de pr&eacute;cepte &agrave; la culture hip hop. Le graffiti use de simples bombes a&eacute;rosols pour colorer la ville. La breakdance, s&rsquo;inspire des mouvements de la capoeira br&eacute;silienne et les m&eacute;langent avec les chor&eacute;graphies de films de Kung-fu.<br /> Les &laquo; DJ&rsquo;s &raquo;</span><sup>[18]</sup><span arial="" style="font-family:"> ne poss&egrave;dent pas d&rsquo;instruments et d&eacute;tournent l&rsquo;usage du tourne disque pour &eacute;chantillonner des sons d&eacute;j&agrave; existants, en cr&eacute;ant des boucles, en scratchant le sillon.<br /> Les &laquo; Battles &raquo; sont apparent&eacute;es &agrave; des joutes oratoires bien connues des afro am&eacute;ricains, sorte de combat verbal, inventif et souvent grossier dont le vainqueur est celui qui a le dernier mot. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne se retrouve notamment dans la pratique de la danse.<b> </b></span></span></span></p> <h2 style="text-align:justify; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="font-weight:normal"><span style="font-style:italic"><a name="_heading=h.tyjcwt"></a><b><span style="font-style:normal">Un discours impr&eacute;gn&eacute; de sources anciennes</span></b></span></span></span></span></span></h2> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><b>&nbsp;</b></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">D&rsquo;abord festif, rapidement militant, le Rap trouve rapidement son public qui se reconna&icirc;t dans cette musique instinctive et sauvage. Les deux sources principales du Rap</span><sup>[19]</sup><span arial="" style="font-family:">&nbsp; sont la musique noire am&eacute;ricaine et la musique jama&iuml;caine, en particulier le reggae. Le rap s&rsquo;inscrit en effet dans une filiation allant du Gospel au funk en passant par le blues, le jazz, la soul, le rock. Ces diff&eacute;rents genres musicaux ont tous inspir&eacute;s le rap, par leur rythmique, leur instrumentation, leurs m&eacute;lodies (ne serait-ce que par les <i>samples </i>utilis&eacute;s par les DJ).<br /> Une tradition verbale existe d&eacute;j&agrave; dans la culture afro-am&eacute;ricaine, celle des &laquo; dirty dozens &raquo;</span><sup>[20]</sup><span arial="" style="font-family:">, ces insultes &agrave; connotation sexuelle, souvent adress&eacute;es &agrave; la m&egrave;re de la personne vis&eacute;e (le &laquo; Motherfucker &raquo; vient de l&agrave;&hellip;.), et d&#39;une po&eacute;sie engag&eacute;e reconnu sous l&#39;appellation de &quot;spoken word&quot;.<br /> Pour retrouver les pr&eacute;mices du rap dans sa dimension politique et sociale, il faut s&rsquo;int&eacute;resser au groupe des <i>Last Poets</i></span><sup>[21]</sup><span arial="" style="font-family:">. Ils sont en effet les pr&eacute;curseurs du rap par les th&egrave;mes qu&rsquo;ils abordent comme la d&eacute;fense de l&rsquo;homme noir pers&eacute;cut&eacute; et son affirmation. Par le langage qu&rsquo;ils utilisent (celui de la rue parl&eacute; par les noirs), par le choix de la rime enfin.<br /> Le groupe se forme en 1969, il est proche des Black Panthers qui scandent alors leur slogan &laquo; Black Power ! &raquo;. Leur premier album sort en 1970. Ils vont, en parall&egrave;le &agrave; l&rsquo;&eacute;mergence du rap, mener une carri&egrave;re de chanteurs militants, marqu&eacute;e par des titres comme &laquo; Niggers are Scared of Revolution &raquo;, &laquo; Les n&eacute;gros ont peur de la r&eacute;volution &raquo; ou &laquo; Run, Nigger, Run &raquo;, &laquo; Cours, N&eacute;gro, Cours &raquo;.<br /> L&rsquo;autre source importante du rap, surtout pour les conditions dans lesquelles la musique est r&eacute;alis&eacute;e, est la musique jama&iuml;caine, elle-m&ecirc;me tr&egrave;s li&eacute;e aux genres pr&eacute;c&eacute;demment cit&eacute;s. L&rsquo;histoire de la musique est en effet faite d&rsquo;allers-retours constants et d&rsquo;influences r&eacute;ciproques. Dans les ann&eacute;es 1950, parmi les animateurs de radio, une tradition du parler en rythme sur la musique diffus&eacute;e ou &quot;jive talk&quot; se d&eacute;veloppe chez des DJ&rsquo;s noirs de Floride</span><sup>[22]</sup><span arial="" style="font-family:">. Les DJ&rsquo;s jama&iuml;cains, qui captent les radios de Miami et de la Nouvelle-Orl&eacute;ans, s&rsquo;en inspirent pour cr&eacute;er le &laquo; toasting &raquo;, une mani&egrave;re particuli&egrave;rement vive d&rsquo;encha&icirc;ner les rimes. Mais en Jama&iuml;que, le toasting se d&eacute;veloppe plut&ocirc;t dans la rue, &agrave; bord de &quot;sound-systems&quot; mobiles, lanc&eacute;s par les disquaires pour faire conna&icirc;tre la musique que les gens n&rsquo;ont pas les moyens de s&rsquo;acheter. Les disques de reggae jou&eacute;s en version instrumentale, les &laquo; dubs &raquo; (morceaux instrumentaux) font ainsi les beaux jours de ces discoth&egrave;ques ambulantes ou &quot;sound-systems&quot;.<br /> Pr&eacute;cisons qu&rsquo;il y a alors de moins en moins de musiciens live du fait de l&rsquo;&eacute;migration vers les &Eacute;tats-Unis ou le Royaume-Uni et du d&eacute;veloppement du tourisme sur la c&ocirc;te nord de l&rsquo;&icirc;le.<br /> Dans les ann&eacute;es 1960, les &laquo; sound-systems &raquo;, (pour lesquels une personne suffit : le &laquo; selector &raquo; ou &laquo; DJ &raquo;) remplacent donc progressivement les musiciens. Au cours des ann&eacute;es 1960, le toast d&eacute;barque aux &Eacute;tats-Unis et rencontre un grand succ&egrave;s dans les rues des ghettos. Les techniques &eacute;voluent, le parler des toasting s&rsquo;am&eacute;ricanise.<br /> Un Disc Jockey d&rsquo;origine jama&iuml;caine, DJ Kool Herc (Clive Campbell, de son vrai nom) affirme le style DJ rap</span><sup>[23]</sup><span arial="" style="font-family:"> au d&eacute;but des ann&eacute;es 1970. Il est un des pr&eacute;cepteurs du rap et du style musical Hip hop. Non pas issue du rap, mais conditionn&eacute;e par le rythme qu&#39;il impose, la musique participe grandement &agrave; la pratique de la breakdance. D&#39;autres personalit&eacute;s influentes ont contribu&eacute; &agrave; l&#39;&eacute;mergence du Hip hop et et la cr&eacute;ation d&#39;un genre musical. Africa Bambaataa et Grandmaster Flash Dj&#39;s &eacute;galement, compl&egrave;tent le trio des pr&eacute;curseurs de ce mouvement populaire en apportant une nouvelle conception de la vie dans les ghettos. Embl&eacute;matiques dans le Bronx, ils contribuent grandement &agrave; la fondation d&#39;une philosophie Hip hop, au d&eacute;veloppement d&#39;un mode relationnel pacifique et &agrave; l&#39;essor de pratiques artistiques originales.</span></span></span></p> <p style="margin-top: 16px; margin-bottom: 4px;"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><a name="_heading=h.3dy6vkm"></a>UN MOUVEMENT COMMUN AUX ARTS HIP HOP</span></span></span></p> <p>&nbsp;</p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">Ce mouvement culturel accepte les diff&eacute;rences par la cr&eacute;ativit&eacute; et le rassemblement, et se distingue de la dynamique soci&eacute;tale qui vise &agrave; gommer les divergences. En-dehors de structures gouvernementales, cette sous-culture urbaine issue du milieu populaire, cr&eacute;&eacute; des mani&egrave;res d&#39;&ecirc;tre et s&#39;invente une conception de la vie qui chamboule la vision du monde global. Ses maximes et ses propri&eacute;t&eacute;s en font une entit&eacute; morale influant sur la socialisation des&nbsp; minorit&eacute;s</span><sup>[24]</sup><span arial="" style="font-family:">, notamment au sein de leur groupe identitaire.<br /> Malgr&eacute; une attitude et un &eacute;tat d&#39;esprit particuliers et suivant les principes d&eacute;mocratiques</span><sup>[25]</sup><span arial="" style="font-family:">, le Hip hop envisage &agrave; travers son expressivit&eacute; une ouverture au dialogue avec les instances de r&eacute;gulation afin de faire &eacute;voluer les droits de chacun. Cette tentative personnalis&eacute;e et in&eacute;dite de communication peut para&icirc;tre hostile, violente ou m&ecirc;me d&eacute;su&egrave;te selon les points de vue. Pour autant, le caract&egrave;re &eacute;vocateur des us et coutumes Hip hop &eacute;branle les discours, et par sa symbolique transmet des &eacute;motions en exprimant une certaine sensibilit&eacute; &agrave; l&#39;&eacute;tat de fait social</span><sup>[26]</sup><span arial="" style="font-family:">.<br /> La notion de d&eacute;fi se r&eacute;v&egrave;le dans la volont&eacute; d&#39;&ecirc;tre et de se montrer le meilleur possible ; de rechercher la perfection par la qu&ecirc;te de sens et de sensations personnels. En r&eacute;sonance avec l&#39;esprit de comp&eacute;tition, la provocation venant des jeunes de banlieue est davantage per&ccedil;ue comme un moyen de d&eacute;tourner les luttes violentes et l&rsquo;id&eacute;ologie de la r&eacute;ussite dans un engagement constructif.<br /> La question du respect, pour sa part, occupe une place centrale dans le mouvement. Ce concept mat&eacute;rialise le principe d&#39;acceptation des diff&eacute;rences d&#39;autrui. En effet, le plaisir d&rsquo;&ecirc;tre ensemble est pr&eacute;f&eacute;r&eacute; &agrave; la violence, d&#39;o&ugrave; le &laquo; fresh &raquo; ou plus commun&eacute;ment appel&eacute; &laquo; l&rsquo;esprit fresh &raquo; qui se caract&eacute;rise par une attitude avenante, tol&eacute;rante. Le &laquo; freshman &raquo;</span><sup>[27]</sup><span arial="" style="font-family:"> est le d&eacute;brouillard plein d&rsquo;&eacute;nergie qui sait se faufiler entre les probl&egrave;mes et adopte une attitude positive de vie malgr&eacute; les difficult&eacute;s. Le rap, la danse ou les graffs pr&ocirc;nent la non-violence et ont pour objet de r&eacute;soudre les conflits en pr&eacute;servant la dignit&eacute; des individus.<br /> Enfin, l&rsquo;antiracisme est un pilier du mouvement qui prend racine dans son principe fondateur de mixit&eacute; sociale. Par cons&eacute;quent, le Hip hop ne nie pas les diff&eacute;rences entre les individus mais refuse tout jugement de valeur en les pla&ccedil;ant sur un plan &eacute;galitaire.<br /> A partir de cette conception, les pouvoirs publics - tendant &agrave; se rapprocher de leurs origines universalistes - vont intenter des actions bas&eacute;es sur l&#39;assimilation, puis la restitution des maximes et pratiques Hip hop, dans une version interpr&eacute;t&eacute;e politiquement et conforme &agrave; leurs attentes</span><sup>[28]</sup><span arial="" style="font-family:">.<br /> Percevant la philosophie, la symbolique et l&#39;efficacit&eacute; dans le dialogue, les arts Hip hop pour le moins ignor&eacute;s deviennent une possibilit&eacute; innovante et actuelle de faire &eacute;voluer les modes de vie, les mentalit&eacute;s ainsi que les repr&eacute;sentations collectives</span><sup>[29]</sup><span arial="" style="font-family:">. Malgr&eacute; des formes discutables, les pratiques artistiques Hip hop, d&eacute;pourvues de leur subversivit&eacute; offrent des media diversifi&eacute;s et des supports ajust&eacute;s &agrave; la transmission de valeurs ou &agrave; l&#39;&eacute;mission de mentalit&eacute;s qui visent la coh&eacute;sion par l&#39;apport d&#39;une esth&eacute;tique nouvelle et d&#39;un rapport au corps r&eacute;invent&eacute;.</span></span></span></p> <h2 style="text-align:justify; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="font-weight:normal"><span style="font-style:italic"><a name="_heading=h.1t3h5sf"></a><b><span style="font-style:normal">L&rsquo;organisation des collectifs</span></b></span></span></span></span></span></h2> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:">&nbsp;</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">Les diverses pratiques culturelles pr&eacute;sent&eacute;es pr&eacute;c&eacute;demment s&rsquo;organisent autour de collectifs en autogestion relatives aux groupes et aux territoires. La valeur de l&#39;autonomie</span><sup>[30]</sup><span arial="" style="font-family:"> est per&ccedil;ue dans les conditions de pratiques originelles, et d&eacute;montre comment une certaine vision &eacute;ducative s&#39;affirme par une transmission des savoirs et du patrimoine Hip hop, &agrave; travers la coop&eacute;ration et la coh&eacute;sion</span><sup>[31]</sup><span arial="" style="font-family:">. Cette transmission collective offre un climat propice &agrave; l&#39;int&eacute;gration sociale, &agrave; la socialisation et &agrave; la construction identitaire. </span></span></span></p> <blockquote> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:"><i>&laquo; Les jeunes n&#39;ayant pas de salles pour se r&eacute;unir, vont s&#39;amuser &agrave; cr&eacute;er ces danses &agrave; la beaut&eacute; sauvage dans la rue, les bouches de m&eacute;tro, les cages d&#39;escalier, hall d&#39;immeubles, caves, hangars, peu importe le lieu du moment qu&#39;on peut danser. </i>&raquo;</span><sup>[32]</sup><span arial="" style="font-family:">.</span></span></span></p> </blockquote> <p style="text-align:justify"><br /> <span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">N&eacute;anmoins, les activit&eacute;s artistiques Hip hop r&eacute;pondant &agrave; un cadre informel, permet la lib&eacute;ration de pulsions qui sortent des normes conventionnelles et institutionnelles pour mieux se r&eacute;inventer un univers en adaptation avec l&#39;environnement qui fait appel &agrave; l&#39;instinct et &agrave; l&#39;harmonie avec les &eacute;l&eacute;ments. Le milieu urbain devient alors un mat&eacute;riau qui substitue les besoins en mat&eacute;riel, sc&egrave;ne ou logistique. L&#39;espace public rendu artisanal</span><sup>[33]</sup><span arial="" style="font-family:"> est envahi peu &agrave; peu par les danseurs qui inondent les lieux de circulation des individus et les jeunes apprivoisent leur technique de danse, de chant ou picturale, sans contraintes sociale hormis la composition du mobilier urbain.</span></span></span></p> <blockquote> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:"><i>&laquo; Le groupe (...) se r&eacute;jouit de la diff&eacute;rence qu&#39;il autorise et encourage, mais rejette ce qui ne correspond pas au code, &agrave; l&#39;id&eacute;al du groupe &agrave; l&#39;autre. Il r&eacute;gule, il maintient la loi, prot&egrave;ge contre les tentations narcissiques, les &eacute;panchements &eacute;motionnels trop d&eacute;bordants, les exc&egrave;s de violence. Il maintient un ordre auquel les expressions individuelles doivent se soumettre, celui de l&#39;autre commun. </i>&raquo;</span><sup>[34]</sup><span arial="" style="font-family:">.</span></span></span></p> </blockquote> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">En apparence, une comparaison entre les normes de conduites Hip hop et un syst&egrave;me anarchique pourrait s&#39;&eacute;tablir tant l&#39;autogestion se r&eacute;alise au moyen d&#39;une codification et de repr&eacute;sentations collectives qui conditionnent la pratique sans outrepasser les valeurs universelles et de respect envers autrui.<br /> La violence exprim&eacute;e dans les d&eacute;fis est relativis&eacute;e par l&#39;expression d&#39;un sentiment et non dans la recherche d&#39;un conflit personnel. Ainsi, les actes violents sont r&eacute;prim&eacute;s, tout abus qui s&#39;&eacute;carte des principes Hip hop est jug&eacute; par les pairs et la r&eacute;f&eacute;rence aux traditions et aux c&eacute;r&eacute;moniels est pl&eacute;biscit&eacute;. La configuration et la ritualisation qui normalisent les conduites lors des diverses pratiques, sollicite une appr&eacute;hension de soi et du monde qui nous entoure. Par des proc&eacute;d&eacute;s &agrave; la fois artistiques et esth&eacute;tiques propres aux arts Hip hop, les divers collectifs viendront mettre en exergue un d&eacute;tournement de la violence physique, symbolique et imag&eacute;e en guise d&#39;expression populaire</span><sup>[35]</sup><span arial="" style="font-family:">. Pour &eacute;viter de d&eacute;sagr&eacute;ger le lien social et d&#39;engendrer des conflits ou de la violence, la structuration communautaire du Hip hop se fonde sur une organisation autonome. Le mode de vie, la mentalit&eacute; et les pratiques sont r&eacute;glement&eacute;es par le bon sens, la tol&eacute;rance et la volont&eacute; de communiquer par la cr&eacute;ation artistique. Initialement sans labels, producteurs ou managers, les pratiquants des arts Hip hop voient leur conditions de production changer.</span></span></span></p> <h2 style="text-align:justify; margin-bottom:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="font-weight:normal"><span style="font-style:italic"><a name="_heading=h.4d34og8"></a><b><span style="font-style:normal">Des tensions sociales et raciales apais&eacute;es</span></b></span></span></span></span></span></h2> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><b>&nbsp;</b></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">Un des points forts de la culture Hip hop vient du fait de son universalisme qui &agrave; travers ses membres et ses disciplines artistiques transcendent les clivages, d&eacute;tourne la violence et joue un r&ocirc;le dans la socialisation des d&eacute;clin&eacute;s comme marginaux. </span></span></span></p> <blockquote> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:"><i>&laquo; Si les origines afro-am&eacute;ricaines du mouvement sont soulign&eacute;es dans la l&eacute;gende de Bambaataa, ce qui est particuli&egrave;rement retenu dans les espaces institutionnels o&ugrave; ce r&eacute;cit est diffus&eacute;, ce sont les possibilit&eacute;s de transformation de ce trait ethnique en lutte contre le racisme et la violence sous-jacente aux conflits inter-ethniques en &laquo; attitude positive &raquo; en &laquo; actes cr&eacute;ateurs &raquo;, en &laquo; respect de l&#39;autre &raquo; en acceptant un certain pluralisme ethnique. En ce sens les politiques publiques travaillent l&#39;image du Hip hop en corr&eacute;lation avec les logiques d&#39;int&eacute;gration sociale port&eacute;e par les politiques jeunes. </i>&raquo;</span><sup>[36]</sup><span arial="" style="font-family:">. </span></span></span></p> </blockquote> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">L&#39;univers Hip hop et notamment la Breakdance s&#39;inscrit dans une coh&eacute;rence entre coh&eacute;sion et productivit&eacute; en termes artistiques.<br /> La mixit&eacute; sociale des quartiers populaires catalyse la cr&eacute;ation &agrave; partir d&#39;un multiculturalisme qui inspire les pratiquants des activit&eacute;s Hip hop. Les liens qui se cr&eacute;ent entre les membres de la communaut&eacute; Hip hop &eacute;voquent une volont&eacute; de partage, de communion et d&#39;invitation qui provoque la r&eacute;flexion des pouvoirs publics &agrave; son sujet compte tenu de l&#39;atmosph&egrave;re r&eacute;gnant au sein de ces quartiers et du peu d&#39;&eacute;changes avec leurs r&eacute;sidents.</span></span></span></p> <blockquote> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:"><i>&laquo; On insiste plut&ocirc;t sur ce qui peut rassembler les jeunes des cit&eacute;s que sur ce qui peut le diviser. Les acteurs institutionnels ne cessent d&#39;ailleurs d&#39;invoquer la lutte contre le racisme, le combat contre la violence et les identifications ethnicisantes de quelques jeunes. </i>&raquo;</span><sup>[37]</sup><span arial="" style="font-family:">. </span></span></span></p> </blockquote> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">Malgr&eacute; les conflits internes aux quartiers populaires entre groupes de jeunes ou plus commun&eacute;ment appel&eacute;s &laquo; bandes &raquo;<sup>[38]</sup> ou gangs par les pouvoirs publics, &laquo; crews &raquo; (&eacute;quipes ou collectifs rassemblant diverses comp&eacute;tences) et &laquo; posses &raquo;</span><sup>[39]</sup><span arial="" style="font-family:"> (&laquo; familles sociales &raquo; qui font&nbsp; &eacute;voluer l&rsquo;art) pour les acteurs eux-m&ecirc;mes, les repr&eacute;sentants politiques per&ccedil;oivent une opportunit&eacute; &agrave; saisir en d&eacute;cryptant les m&eacute;canismes qui favorisent l&#39;entente entre les jeunes.<br /> Il est question ici de comprendre ce qui unit la jeunesse et de d&eacute;finir les &eacute;l&eacute;ments qui pourraient contribuer &agrave; renouer le dialogue avec les institutions publiques garantes de la pr&eacute;servation des droits inali&eacute;nables et individuels. <i>&laquo; Hugues Bazin dit que la culture Hip hop n&#39;est pas exempte de strat&eacute;gies identitaires assembl&eacute;es dans le rapport de minorit&eacute;s &agrave; une soci&eacute;t&eacute; dominante</i>. &raquo;</span><sup>[40]</sup><span arial="" style="font-family:">. Les conflits raciaux, les tensions de classes sociales ainsi que les probl&egrave;mes li&eacute;s &agrave; la pauvret&eacute; et &agrave; l&#39;&eacute;ducation montrent dans les faits des d&eacute;calages politiques entre les discours et les actions. En effet, l&#39;id&eacute;al de soci&eacute;t&eacute; comme il est sugg&eacute;r&eacute; &agrave; travers la R&eacute;publique sous mod&egrave;le d&eacute;mocratique</span><sup>[41]</sup><span arial="" style="font-family:"> ne parvient pas &agrave; &eacute;quilibrer la logique politique avec la r&eacute;alit&eacute; sociale. La confrontation entre deux &eacute;chelles de soci&eacute;t&eacute;, l&rsquo;une micro- et underground englob&eacute;e dans la macro- et l&eacute;gitime, s&rsquo;inscrit dans un sch&eacute;ma relationnel collaboratif, indiquant une supervision des actes tendant vers la l&eacute;gitimation du Hip hop</span><sup>[42]</sup><span arial="" style="font-family:"> qui s&rsquo;exprime par l&rsquo;inclusion de ces pratiques dans divers champs culturels. Cette perspective prend son sens d&eacute;sormais autour de labellisations : avec le &laquo; street art &raquo; pour l&rsquo;univers du graff, la production musicale concernant les rappeurs ou DJ et l&rsquo;horizon olympique destin&eacute;s aux danseurs.</span></span></span></p> <p style="margin-top: 16px; margin-bottom: 4px;"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><a name="_heading=h.2s8eyo1"></a>CONCLUSION</span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:">&nbsp;</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">La structuration en autonomie, que ce soit d&#39;un point de vue territorial ou social, ne para&icirc;t gu&egrave;re rassurante pour les pionniers car ces pratiques restent plus ou moins en d&eacute;finition et en voie d&#39;officialisation. Une identit&eacute; s&#39;est forg&eacute;e dans cette entit&eacute; et porte certains espoirs dans la lign&eacute;e de grands courants contribuant &agrave; la libert&eacute; et &agrave; l&#39;&eacute;galit&eacute;. Fid&egrave;le &agrave; un patrimoine ancien, les moyens utilis&eacute;s par les acteurs du Hip hop pour &eacute;voquer leur discours sont ajust&eacute;s &agrave; l&#39;environnement urbain li&eacute; au mode de vie moderne</span><sup>[43]</sup><span arial="" style="font-family:">.<br /> Les modes d&#39;expressions Hip hop respectent une &eacute;thique</span><sup>[44]</sup><span arial="" style="font-family:">, se r&eacute;f&egrave;rent &agrave; une nomenclature sp&eacute;cifique et d&eacute;termine une terminologie selon les activit&eacute;s qui manifestent un r&eacute;el monde parall&egrave;le, se d&eacute;terminant par le qualificatif&nbsp; &laquo; underground &raquo;. Se basant sur des r&eacute;f&eacute;rences communes,&nbsp; partag&eacute;es et fonctionnelles, l&#39;usage artistique offre une voie tout aussi pertinente que divertissante. </span></span></span></p> <address style="text-align: justify; margin-top: 16px; margin-bottom: 4px;"><em><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><a name="_heading=h.51ac0jfgjgrm"></a></span></span></span></em><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:Arial, sans-serif">BIBLIOGRAPHIE</span></span></span></address> <address style="text-align: justify;">&nbsp;</address> <p>ANZIEU D.&nbsp;&amp; MARTIN&nbsp;J-Y,&nbsp;&nbsp;<em>La dynamique des groupes restreints</em>, Paris,&nbsp;PUF,. 2000.</p> <p><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">BAZIN H., <i>La culture Hip hop,</i> Paris, Descl&eacute;e de Brouwer, 1995.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">BECKER H., <i>Outsiders - &Eacute;tude de sociologie de la d&eacute;viance, </i>Paris<i>, </i>&Eacute;ditions M&eacute;TAILi&eacute;<i>, </i>2013<i> </i>(1963).</span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">BERTOCCHI G., CANOVA F., &laquo; La colonisation a-t-elle eu de l&#39;importance pour la croissance ? : Une exploration empirique des causes historiques du sous-d&eacute;veloppement de l&#39;Afrique &raquo;<i>,</i> <i>Revue &eacute;conomique europ&eacute;enne</i>, vol. 46(10), 2002/12, p. 1851-1871.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">BESNARD A., &laquo; Hip-hop et DJing : une pratique musicale technique dans &ldquo;l&rsquo;ar&egrave;ne sociale&rdquo; &raquo;, <i>Volume !</i>,&nbsp; vol. 3:2, 2004/2,<i>&nbsp;P</i>.93-108. </span></span></span></p> <p>BOURDIEU P., <em>La Distinction. Critique sociale du jugement,</em> Paris, &Eacute;d. Minuit, coll. &laquo; Le Sens commun &raquo;, 1979.</p> <p><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">CHANG J., <i>Can&rsquo;t Stop Won&rsquo;t Stop : une histoire de la g&eacute;n&eacute;ration hip-hop,</i> Paris, &Eacute;ditions Allia, 2005. </span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" lang="EN-GB" style="font-family:">CHARNAS D., <i>The Big Payback. The History of the Business of Hip-Hop,</i> New York, New American Library, 2010. </span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">COULANGEON P., &laquo; La stratification sociale des go&ucirc;ts musicaux : Le mod&egrave;le de la l&eacute;gitimit&eacute; culturelle en question &raquo;, <i>Revue Fran&ccedil;aise de Sociologie</i>, vol. 44, no. 1, 2003, p. 3-33.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">DEWEY J., <i>&laquo; La d&eacute;mocratie cr&eacute;atrice &ndash; la t&acirc;che qui nous attend &raquo;</i>, <i>Horizons philosophiques</i>, vol. 5-2, &nbsp;1995, p. 41-48. </span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">DU BOIS W., <i>Les Ames du peuple noir, </i>Paris,<i> </i>&Eacute;ditions Rue d&#39;Ulm, 2004. </span></span></span></p> <p>FAURE S., GARCIA M-C., <em>Culture Hip Hop, jeunes des cit&eacute;s et politiques publiques</em>, Paris, &Eacute;d. La Dispute, 2005.</p> <p>FERNANDO S-H., <em>The New Beats. Culture, musique et attitudes du hip-hop</em>, Paris, &Eacute;d. Kargo, 2000 [1992].</p> <p>GUIBERT&nbsp;G.; &laquo; L&rsquo;&eacute;thique hip-hop et l&rsquo;esprit du capitalisme &raquo;,&nbsp;<em>Mouvements</em>, n&deg;11 ; &nbsp;2000 p54-59.</p> <p>LAFARGUE&nbsp;DE&nbsp;GRANGEVEUVE L.&nbsp;&nbsp;<em>Politique du hip-hop. Action publique et cultures urbaines</em>,&nbsp;Toulouse,&nbsp;&nbsp;Presse Universitaires du Mirail,&nbsp;2008.</p> <p><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">LAPASSADE G., ROUSSELOT P., <i>Le Rap ou la fureur de dire,</i> Paris, Loris Talmart, 1990.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">LEPOUTRE D., <i>C&oelig;ur de banlieue : codes, rites et langage</i>, Paris, &Eacute;ditions Odile Jacob, 1997.</span></span></span></p> <p>PETERSON R.&nbsp;&nbsp;&laquo; La fabrication de l&#39;authenticit&eacute; &raquo;,&nbsp;<em>&nbsp;Actes de la recherche en sciences sociales,</em>&nbsp;vol. 93,&nbsp;&nbsp;p. 3-20,&nbsp;&nbsp;1992b.</p> <p><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">POSCHARDT U., <i>DJ Culture,</i> Paris, L&rsquo;&Eacute;clat/Kargo, 1995.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" lang="EN-GB" style="font-family:">POTTER R., S<i>pectacular vernaculars: Hip-hop and the politics of postmodernism,</i> New York, State University of New York Press, 1995. </span></span></span></p> <p>RIFFAUD T.,&nbsp;<em>L&rsquo;espace public artisanal</em>,&nbsp;Grenoble,&nbsp;&nbsp;Elya &Eacute;ditions,&nbsp;2021.</p> <p>ROSE T. ; <em>Black Noise: Rap Music and Black Culture in Contemporary America</em>, Hanover, N.H, Wesleyan University Press,1994.</p> <p>SECA J-M. &nbsp;<em>Les repr&eacute;sentations sociales</em>,&nbsp;Ed. Armand Colin,&nbsp;&nbsp;Coll. Cursus,&nbsp;&nbsp;Paris,&nbsp;2002.</p> <p>SHAPIRO R.&nbsp;&amp; BUREAU&nbsp;M-C, &laquo; Un nouveau monde de l&rsquo;art ? Le cas du hip-hop en France et aux &Eacute;tats-Unis &raquo;,&nbsp;&nbsp;<em>Sociologie de l&rsquo;Art</em>,&nbsp;n&deg; 13, 2000 ; p. 13-32.</p> <p>SHUSTERMAN R., <em>L&rsquo;Art &agrave; l&rsquo;&eacute;tat vif. La pens&eacute;e pragmatiste et l&rsquo;esth&eacute;tique populaire</em>, Paris, Minuit, 1991.</p> <p>TOOP D.&nbsp;&nbsp;<em>Rap Attack: African Jive in New York Hip-Hop</em>,&nbsp;Boston.&nbsp;South End Press.&nbsp;1984</p> <div> <hr align="center" size="2" width="100%" /></div> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[1]</span></span></sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> POTTER R., <em>Spectacular vernaculars: Hip-hop and the politics of postmodernism, </em>New York, State University of New York Press, 1995. </span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[2]</span></span></sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> FERNANDO S-H.,<em> The New Beats. </em></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"><em>Culture, musique et attitudes du hip-hop</em>, Paris, &Eacute;d. </span></span><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">Kargo, 2000 [1992].</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[3]</span></span></sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> CHARNAS D., T<em>he Big Payback. The History of the Business of Hip-Hop</em>, New York, New American Library, 2010.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[4]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> FAURE S., GARCIA M-C., C<em>ulture Hip Hop, jeunes des cit&eacute;s et politiques publiques</em>, Paris, &Eacute;d. La Dispute, 2005. </span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[5]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> <i>Ibidem</i></span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[6]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> LEPOUTRE D., <em>C&oelig;ur de banlieue : codes, rites et langage</em>, Paris, &Eacute;ditions Odile Jacob, 1997.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[7]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> FAURE S., GARCIA M-C., <em>Culture Hip Hop, jeunes des cit&eacute;s et politiques publiques</em>,<i>op. cit.</i></span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[8]</span></span></sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> CHARNAS D., T<em>he Big Payback. The History of the Business of Hip-Hop</em>, <i>op. cit.</i></span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[9]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> BOURDIEU P., La Distinction. <em>Critique sociale du jugement</em>, Paris, &Eacute;d. </span></span><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">Minuit, coll. &laquo; Le Sens commun &raquo;, 1979.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[10]</span></span></sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> STAPLETON K--R., &laquo; From the Margins to Mainstream: the Political Power of Hip-Hop &raquo;, <em>Media, Culture &amp; Society,</em> vol. 20, 1998, p.219-234.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[11]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> BOURDIEU P., <em>La Distinction. Critique sociale du jugement</em>, <i>op. cit.</i></span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[12]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> BAZIN H., <i>La culture Hip hop,</i> Paris, Descl&eacute;e de Brouwer, 1995.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[13]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> SHUSTERMAN R.,<em> L&rsquo;Art &agrave; l&rsquo;&eacute;tat vif. La pens&eacute;e pragmatiste et l&rsquo;esth&eacute;tique populaire</em>, Paris, Minuit, 1991.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[14]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> HAMMOU K., U<em>ne Histoire du rap en France</em>, Paris, La D&eacute;couverte, 2012. </span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[15]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> LLAPASSADE G., ROUSSELOT P., <em>Le Rap ou la fureur de dire,</em> Paris, Loris Talmart, 1990.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[16]</span></span></sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> ROSE T. ; <em>Black Noise: Rap Music and Black Culture in Contemporary America,</em> Hanover, N.H, Wesleyan University Press,1994.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[17]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> COULANGEON P., &laquo; La stratification sociale des go&ucirc;ts musicaux : Le mod&egrave;le de la l&eacute;gitimit&eacute; culturelle en question &raquo;, <i>Revue Fran&ccedil;aise de Sociologie</i>, vol. 44, no. 1, 2003, pp. 3-33.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[18]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> POSCHARDT U.&nbsp;&quot;DJ Culture ; n&deg;3 de la revue Nomad&rsquo;s Land&quot; (1998) ; printemps-&eacute;t&eacute; 2002.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[19]</span></span></sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> TOOP D.&nbsp;&nbsp;<em>Rap Attack: African Jive in New York Hip-Hop</em>,&nbsp;Boston.&nbsp;South End Press.&nbsp;1984 </span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[20]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> LAPASSADE G.&nbsp; &amp;&nbsp;ROUSSELLOT&nbsp;P.&nbsp;<em>Le Rap ou la fureur de dire</em>, Paris,&nbsp;Loris Talmart,&nbsp;1990.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[21]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> Last Poets, Groupe pr&eacute;curseur du rap constitu&eacute; &agrave; Harlem en 1968 : The last poets en 1970 - Douglas Records ; Right On en 1971 - Juggernaut-Records et dernier album Transcending Toxic Times en 2019 &ndash; Ropeadope-Music-Entertainment-LLC.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[22]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> BESNARD Alexandra ; &laquo; Hip-hop et DJing : une pratique musicale technique dans &laquo; l&rsquo;ar&egrave;ne sociale &raquo; &raquo; ;. <em>Volume !</em>,&nbsp;&nbsp;p.93-108 ; 2004.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[23]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> POSCHARD U.&nbsp;&nbsp;<em>DJ Culture,&nbsp;</em>&nbsp;Paris, L&rsquo;&Eacute;clat/Kargo, 1995.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[24]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">&nbsp;BOURDIEU Pierre,&nbsp;<em>La Distinction. Critique sociale du jugement,&nbsp;</em>&nbsp;Paris ; &Eacute;d. Minuit, coll. &laquo; Le Sens commun &raquo;, Paris,&nbsp;1979.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[25]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> </span></span></span></span><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">DEWEY J., <i>&laquo; La d&eacute;mocratie cr&eacute;atrice &ndash; la t&acirc;che qui nous attend &raquo;</i>, <i>Horizons philosophiques</i>, vol. 5-2, &nbsp;1995, p. 41-48. </span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[26]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> SHAPIRO R.&nbsp;&amp; BUREAU&nbsp;M-C, &laquo; Un nouveau monde de l&rsquo;art ? Le cas du hip-hop en France et aux &Eacute;tats-Unis &raquo;,&nbsp;&nbsp;<em>Sociologie de l&rsquo;Ar</em>t,&nbsp;n&deg; 13, 2000 ; p. 13-32.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[27]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> BAZIN&nbsp;H.&nbsp;<em>Ibid</em>.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[28]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> LAFARGUE&nbsp;DE&nbsp;GRANGEVEUVE L.&nbsp;&nbsp;<em>Politique du hip-hop. Action publique et cultures urbaine</em>s,&nbsp;Toulouse,&nbsp;&nbsp;Presse Universitaires du Mirail,&nbsp;2008. </span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[29]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> SECA J-M. <em>&nbsp;Les repr&eacute;sentations sociales,</em>&nbsp;Ed. Armand Colin,&nbsp;&nbsp;Coll. Cursus,&nbsp;&nbsp;Paris,&nbsp;2002.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[30]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> PETERSON R.&nbsp;&nbsp;&laquo; La fabrication de l&#39;authenticit&eacute; &raquo;,&nbsp;&nbsp;<em>Actes de la recherche en sciences sociales,</em>&nbsp;vol. 93,&nbsp;&nbsp;p. 3-20,&nbsp;&nbsp;1992b.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[31]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> ANZIEU D.&nbsp;&amp; MARTIN&nbsp;J-Y,&nbsp;&nbsp;<em>La dynamique des groupes restreints, </em>Paris,&nbsp;PUF,. 2000.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[32]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> </span></span></span></span>FAURE S., GARCIA M-C., <em>Culture Hip Hop, jeunes des cit&eacute;s et politiques publiques</em>, Paris, &Eacute;d. La Dispute, 2005.</small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[33]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> RIFFAUD T.,<em>&nbsp;L&rsquo;espace public artisanal,</em>&nbsp;Grenoble,&nbsp;&nbsp;Elya &Eacute;ditions,&nbsp;2021.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[34]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> </span></span></span></span>FAURE S., GARCIA M-C., <em>Culture Hip Hop, jeunes des cit&eacute;s et politiques publiques</em>, Paris, &Eacute;d. La Dispute, 2005.</small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[35]&nbsp;</span></span></sup></span></span><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">CHANG J., <i>Can&rsquo;t Stop Won&rsquo;t Stop : une histoire de la g&eacute;n&eacute;ration hip-hop,</i> Paris, &Eacute;ditions Allia, 2005. </span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[36]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> </span></span></span></span>FAURE S., GARCIA M-C., <em>Culture Hip Hop, jeunes des cit&eacute;s et politiques publiques</em>, Paris, &Eacute;d. La Dispute, 2005.</small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[37]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> </span></span></span></span>FAURE S., GARCIA M-C., <em>Culture Hip Hop, jeunes des cit&eacute;s et politiques publiques</em>, Paris, &Eacute;d. La Dispute, 2005.</small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[38]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> LEPOUTRE&nbsp;D.&nbsp;<em>C&oelig;ur de banlieue : codes, rites et langage,</em>Paris,&nbsp;&Eacute;ditions Odile Jacob,&nbsp;1997.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[39]</span></span></sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> BAZIN&nbsp;H.&nbsp;<em>Ibid</em>.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[40]</span></span></sup><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> </span></span></span></span>FAURE S., GARCIA M-C., <span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span lang="EN-GB" style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">. ; <em>Ibid</em>. </span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[41]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> DEWEY J. <em>Ibid</em>.</span></span></span></span></small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[42]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> </span></span></span></span>SHAPIRO R.&nbsp;&amp; BUREAU&nbsp;M-C, &laquo; Un nouveau monde de l&rsquo;art ? Le cas du hip-hop en France et aux &Eacute;tats-Unis &raquo;,&nbsp;&nbsp;<em>Sociologie de l&rsquo;Art</em>,&nbsp;n&deg; 13, 2000 ; p. 13-32.</small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[43]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> </span></span></span></span>FAURE S., GARCIA M-C., <em>Culture Hip Hop, jeunes des cit&eacute;s et politiques publiques</em>, Paris, &Eacute;d. La Dispute, 2005.</small></p> <p><small><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">[44]</span></span></sup><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> GUIBERT&nbsp;G.; &laquo; L&rsquo;&eacute;thique hip-hop et l&rsquo;esprit du capitalisme &raquo; ; <em>Mouvements</em>, n&deg;11 ; &nbsp;2000 p54-59.</span></span></span></span></small></p>