Quand l'émotion et la haine séparent partisans de l’équitation et ceux du bien-être animal     Introduction   Des relations anthropo-équines sont attestées durant le Néolithique, selon les sources historiques, archéologiques (Digard, 2007) autant que génétiques (Orlando, 2023). Elles concernaient initialement et probablement la quasi-totalité des activités humaines (de Blomac, 1993). Qu’il s’agisse de transport d’humains, d’animaux (morts ou vivants) ou de marchandises, de déplacement seul ou en groupe, d’agriculture ou de guerre, le cheval a durant de nombreux siècles été omniprésent et mobilisé jusqu’à récemment (Roche, 2008, 2011). La « modernité industrielle » (Reckwitz, 2021) a profondément influencé ces usages liés au cheval pour le limiter, le « réduire », principalement à la sphère du sport, du loisir et du spectacle (et incidemment de l’apparat étatique pour la garde républicaine en France, par exemple). Le concept de « processus de civilisation » (Elias 1973, 1974) permet depuis nos travaux princeps (Régnier, 2014) à la fois d’envisager la mise en place d'institutions centralisatrices du pouvoir (politique, médical, sportif…), à la fois d’envisager l’évolution des pratiques et des relations anthropo-équines du point de vue de l’économie des réductions des « violences » sur les Autres et sur soi<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[1]</a>. Les relations anthropo-équines, bien que profondément liées à la corporéité et, partant, à la sensibilité de ceux qui les vivent (Régnier, 2016) sont néanmoins perçues par une partie de la population générale comme néfastes et nécessairement basées sur la domination de l’humain sur l’équin<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[2]</a>. Ainsi, partisans et opposants de l’équitation s’affrontent, parfois d’une manière virulente, notamment par publications interposées, que ce soit sur les « réseaux sociaux » ou dans d’autres médias. Comment s’expriment les émotions, les sentiments et notamment la haine dans les communications des uns et des autres, des uns envers les autres ? Comment ces « dialogues » à distance le plus souvent permettent de participer à l’entreprenariat de la morale de chaque « camp » ?   Dans un premier temps, nous présenterons quelques éléments de la situation actuelle et de la position modale de chaque partie prenante. Puis, nous observerons les stratégies mises en &oelig;uvre par les uns et les autres manifestant la détestation du camp adverse en présentant à charge ses « malversations » réelles ou supposées.     Partie 1: Constats et objectifs propres   La « civilisation des m&oelig;urs » permet de comprendre et d’observer, au fil du temps long, une diminution des actes violents et plus encore de la tolérance aux « évènements-expressions violentes », qu’il s’agisse d’actes ou de paroles. La captation et monopolisation de la violence légitime par l’État (Weber, 1919) qui en découle limite la latitude d’actions des individus… pour leur sécurité, si ce n’est leur bien-être. Si Elias a pu observer ces évolutions sur son corpus archivistique (traités de savoir vivre du Moyen Âge notamment), des éléments n’ont pas été spécifiquement abordés ; le premier touche aux relations anthropo-zoologiques, observées sociologiquement depuis le début du XXIe siècle (Michalon, 2010 ; Doré, 2010). Il lui était difficile, du fait d’une sociologie anthropocentrée où « au mieux » l'animal était une cible comme dans la chasse au renard décrite dans le détail (Elias, 1994, 218-238), d’observer ce type d’événements pourtant avérés : le rejet de la violence touche au premier chef les humains, mais déborde depuis la fin du XIXe siècle sur les autres animaux, notamment depuis l’avènement de la loi Grammont et de sa lente et complexe évolution (Carrié, Doré, Michalon, 2023 ; Traïni, 2011a). Cette intolérance croissante aura produit l’invisibilité elle-même croissante, la remise aux « arrières cuisines », de l’abattage et de la découpe des animaux servant à nourrir les humains (Traïni, 2011a). Suivant en cela toujours ce processus éliasien, l'évolution des pratiques équestres montre une adaptation et un adoucissement progressif des pratiques, des techniques mobilisées et des rapports humains-équins, tant par l’adoucissement des outils (évolutions des mors…) que par leurs usages (adoucissement relatif du dressage), ou de la relation anthropo-équine qui évolue, là encore de façon relative et récente de la domination au partenariat (Régnier, Deneux-Le Barh, 2020). Parfois, des relations privilégiées et même affectives avec des chevaux dont on a la charge conduisent à des interactions quotidiennes respectueuses des années durant (Régnier et al., 2024). Cette cohabitation implique des adaptations mutuelles aux besoins ou désirs des uns (humains) et des autres (équins). Suivant le contexte familial, professionnel, écologique, etc., l’équilibre entre les besoins et désirs, équins et humains, est constatable et « enregistrable » dans le cadre d’un protocole de recherches qualitatives à partir par exemple d’un carnet ethnographique. Les changements de besoins ou de désirs impliquent des transformations dans les relations mutuelles, au point, parfois, de devoir cesser la cohabitation, à la fois pour le bien-être de l’animal et celui de l’humain.   Le développement de la « cause animale » et aujourd’hui la défense du « Bien-Être Animal » (BEA) est, semble-t-il, largement partagé implicitement au moins par la population française. Ainsi, peu de réactions hostiles ne se manifestent quand des lois plus restrictives sont établies afin de renforcer ce BEA dans une logique éthique bien comprise (Jeangène Vilmer, 2015). Néanmoins, il existe au sein de la population une gigantesque variété de rapports au BEA allant de l’adhésion plus ou moins affirmée au militantisme le plus actif (Celka, 2018). Ainsi, cette myriade de représentations manifestant autant de sensibilités s’échelonne de la demande de respect de l’animal en tant que tel au sens juridique, ou moral par exemple, à l’absence de relations anthropo-zoologiques en passant par l’abandon de la participation animale aux cirques, aux sports, la fin des expérimentations animales, si ce n’est l’arrêt de la consommation de chair animale, la disparition des élevages, des abattoirs. Certaines positions militantes demandent l’interdiction de l’utilisation de tout produit d’origine animale, et, in fine, il s’agit de cesser toute forme de domination des humain·e·s, voire comme objectif ultime de « libérer » les animaux, parfois séparés hermétiquement<a href="#_ftn3" name="_ftnref3" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[3]</a> de tout lien avec des humains - selon les orientations philosophiques (Gardin, Estebanez, Moreau, 2018). Soit, en reprenant Digard, d’arrêter de « consommer de la domestication » (1988, 35).   Nonobstant le processus de civilisation et la diminution de la tolérance aux violences sur les êtres vivants qu’il permet d’observer, un autre élément modifie sensiblement les comportements des contemporains : la diversification et relative démocratisation des réseaux sociaux internétiques. Surtout, ces réseaux sociaux semblent participer à la polarisation des opinions au sein d’une société et à l’affermissement, si ce n’est la cristallisation, des positions liées aux représentations des différents groupes sociaux (Mercklé, 2016). Les médias, dans leur ensemble, se font porte-paroles (et participent à l’amplification - Lupton, 2023 : 70) des conflits opposant, pour notre cas, ceux qui valorisent le BEA et ceux qui estiment que les animaux non-humains n’ont pas voix au même « chapitre » que les humains. Tout récemment, cette opposition a fait l’objet de multiples articles<a href="#_ftn4" name="_ftnref4" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[4]</a>. Ce type de sujet, clivant, induit l’expression publique de personnes<a href="#_ftn5" name="_ftnref5" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[5]</a>, parfois des acteurs de ce secteur - qui y possèdent donc des intérêts à défendre. Cette expression publique par médias sociaux interposés reflète leurs représentations, leurs pratiques, sous le couvert parfois de sentiments extrêmes comme la haine. Or, cette thématique n’est que depuis récemment abordée en histoire ou sociologie (Porter, 2000 ; Hall, 2005), encore plus récemment en France par Chauvaud, Gaussot (2015). Les émotions, positives et négatives, sont pourtant à l’origine des mouvements animalistes et des engagements observés (Traïni, 2011b). L’engagement du militantisme nécessite quoi qu’il en soit une détermination sentimentale initiale (Celka, 2018). Les stratégies employées cherchent à activer chez les personnes cibles le ralliement à une cause ou l’autre, notamment par la mobilisation d’un argumentaire, si ce n’est d’une doxa, visant explicitement à faire basculer les représentations des cibles vers le camp des entrepreneurs de la morale de la cause animale (Régnier, Héas, 2019) ou du maintien des usages séculaires. Nous avons par le passé focalisé notre attention sur les démarches des acteurs phares de l’antispécisme et du véganisme. Les partisans des pratiques équestres n’en constituent pas moins des entrepreneurs de la morale (donc de pratiques et de valeurs), qu’ils souhaitent voir perdurer à travers les relations anthropo-équines millénaires. Ces relations ont considérablement évolué et peuvent prendre des contours moins violents, voire peu violents, si ce n’est exempt de toute violence<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[6]</a>. En effet, les violences entre humains ou entre humains et non humains sont très variées. Des auteurs les considèrent parfois comme des éléments incontournables de toutes les relations, humaines ou non (Girard, 1972). Selon cette théorie du désir mimétique, les conflits sont gérés par la mise en place de sacrifices. Or, la domestication est parfois analysée comme le résultat de ce processus (Digard, 1988). Reste à comprendre comment les uns et les autres se mobilisent et mettent en place éventuellement des stratégies afin de convaincre, voire de faire basculer les individus d’un camp vers l’autre. La haine, quand il s’agit d’entreprenariat de la morale, ne peut pas être directe, entre deux « camps », car il s’agit de convaincre plutôt que de confronter dans une telle démarche politique (Régnier, Héas, 2019). Le processus de civilisation participe de logiques permettant de gérer, voire de stigmatiser (Goffman, 1975) autrui sans lui porter offense, ce que le droit prévoit par ailleurs dans sa forme<a href="#_ftn7" name="_ftnref7" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[7]</a>. Ainsi, les violences symboliques complètent ou remplacent les violences directes, en étant moins facilement attaquables légalement tout en tournant en ridicule l’opposant, voire en l’écartant des associations (politiques, savantes, ludiques…), bref, en limitant ses capacités d’agir au sein des relations les plus valorisées socialement ou économiquement, voire en l'empêchant de continuer à travailler dans ce secteur. En revanche, la haine est repérable et palpable au travers des qualificatifs employés lors des communications et les réactions recherchées par les publications mises en avant par les uns et les autres. Traïni (2011b) rappelle que la dépréciation des cibles contre lesquelles la vindicte s’exprime est à l’origine du refus des violences exercées contre les animaux. Ces premières injonctions avaient pour objet d’éduquer la population concernée plus que de protéger les animaux eux-mêmes. Ainsi donc et d’une manière simplifiée sans doute s’affrontent aujourd’hui les partisans du BEA opposés à l’équitation et les aficionados des pratiques équestres, les uns allant jusqu’à reprocher une domination humaine qui nécessite l’abandon de toute relation quand les autres tentent de s’organiser pour défendre leur pré carré.     Partie 2: Stratégies et haines explicit(é)es     Internet est aujourd’hui l’un des « lieux » de débat de ces deux « camps » en présence<a href="#_ftn8" name="_ftnref8" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[8]</a>. Pour cela, nous allons observer les sources des partisans de l’équitation les plus connus<a href="#_ftn9" name="_ftnref9" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[9]</a> de même que les publications internétiques issues des partisans du BEA les plus médiatiques<a href="#_ftn10" name="_ftnref10" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[10]</a>. Du fait de la présence initiale et permanente de l’équitation au sein de la société au fil de l’Histoire, les dynamiques des partisans équestres (nommés ici équitant·e·s) se construisent en fonction des critiques émises qui leurs sont adressées par messages internétiques. Par conséquent, nous analyserons ces critiques pour ensuite questionner leurs réponses (ou absence de réponses !).   Les stratégies mises en &oelig;uvre par les uns et les autres ont pu être documentées notamment par Lupton (2023). Depuis l’inauguration de la dynamique initiée par les écrits de Singer (1975), considérés comme la pierre de touche du mouvement antispéciste, les pratiques humaines et les rapports avec les autres animaux sont questionnés. L’élevage, l’abattage, le nourrissage sont, ainsi, discutés et l’équitation en tant que pratique humaine nécessitant et impliquant directement des chevaux n’y déroge pas :   <img height="542" src="https://www.numerev.com/img/ck_3384_9_image-20240915160208-1.jpeg" width="534" /> Image 1 : communication issue des informations internétiques d’ACTA Gironde pour une manifestation en 2019   <img height="960" src="https://www.numerev.com/img/ck_3384_9_image-20240915160208-2.jpeg" width="646" /> Image 2 : campagne de 269life France (2018<a href="#_ftn11" name="_ftnref11" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[11]</a>).   Considérées par principe comme une domination de l’humain sur le cheval, les attaques antispécistes, sans jamais utiliser de discours strictement haineux, n’en usent pas moins d’un vocabulaire visant la dramatisation et « l’émotionnalisation » (Veit, 2000). Les publications dénotent notamment une correspondance fréquente, voire une équation stricte entre cheval et machine, entendu comme outil de travail ou d’agrément.   <img height="607" src="https://www.numerev.com/img/ck_3384_9_image-20240915160208-3.jpeg" width="671" /> Image 3 : communication issue du twitter Action Vegan Abolitionniste     Cet exemple critique les pratiques équestres en utilisant le terme ambivalent d’exploitation (image du haut) relatif à la dimension agricole et de domination, puis entame une critique de l’usage des chevaux en tant qu’outil de transport et de divertissement. L’utilisation d’une imagerie liée à l’hippisme (image du milieu) est proposée pour résumer le rapport humain au cheval. Or, il s’agit d’une pratique spécifique et circonscrite de l’équitation qui ne peut résumer, encore moins exemplifier les relations humains-équins, ni aujourd’hui, ni hier. Enfin, la communication se double d’une dernière partie montrant une image du cheval dont on pourrait penser qu’il est en souffrance. Il s’agit là d’une représentation touchant à l’anthropomorphisme et issue d’une banque de données hors de France qu’il est impossible en l’état de catégoriser sans connaître la situation précise de cette scène. Car, des travaux soulignent la difficulté de distinguer entre douleur et plaisir (Rollini, 2014 ; Héas, Zanna, 2015), entre des expressions faciales d’émotions aussi opposées a priori que la souffrance ou le plaisir. Les risques de manipulation à partir de l’utilisation de visuels sont toujours possibles<a href="#_ftn12" name="_ftnref12" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[12]</a>, si ce n’est escomptés<a href="#_ftn13" name="_ftnref13" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[13]</a>.   <img height="279" src="https://www.numerev.com/img/ck_3384_9_image-20240915160208-4.jpeg" width="411" /> Image 4 : communication issue d’internet, aujourd’hui difficile d’accès, archivée en 2021.   L’image 4 présente l’entrelac des sangles et autres cordes qui permettent de diriger-gouverner, si ce n’est contrôler le cheval. La tête du cheval ainsi harnachée convoque aisément l’imaginaire de la contrainte par corps. Avec la mise en relief dans ce visuel des caveçons, brides, rêne de bride, mors (dérivé latin de « morsure<a href="#_ftn14" name="_ftnref14" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[14]</a> »), etc., en cuirs, cordes ou en fer… le lien est proche avec les outils de torture qui ne lésinent pas sur ces matériaux (Molinier, 1879 ; Christinger, 1981). L’usage du bridon sur un licol est caractéristique de la randonnée équestre, et favorise pour la communication étudiée l’idée de contrainte. Les différents termes employés, sans faire la démonstration d’une haine viscérale, laissent au moins transparaître un mépris et/ou une méconnaissance des activités équestres. Ainsi, les notions de dressage et de « cassage » sont partiellement adaptées à la réalité du terrain et limitantes. Car si des comportements peuvent être assimilés ainsi, les enquêtes antérieures ou en cours laissent apparaître que ce n’est ni une recherche délibérée courante, ni même une pratique tolérée par les acteurs actuels. De même, l’expression « S’asseoir sur moi » montre d’une part une certaine méconnaissance de la pratique : le cavalier est en fait debout, dans la selle, sans quoi il serait passif dans l’activité. Elle réfère également à une locution familière méprisante, synonyme de mépris : « ne pas se soucier de (l’avis de) quelqu’un ». Enfin, l’expression « forcer à obéir » dénote un acte de domination qui, en effet, peut être avéré dans certaines pratiques mais qui ne signe pas l’intégralité des modes d’interactions possibles en équitation. Ainsi, si le discours haineux n’est pas avéré dans les communications publiques, le vocabulaire utilisé laisse transparaître au moins le stigmate des actes reprochés aux cavaliers. <img height="498" src="https://www.numerev.com/img/ck_3384_9_image-20240915160208-5.jpeg" width="352" /> Image 5 : illustration d’un article du site “questions animalistes”<a href="#_ftn15" name="_ftnref15" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[15]</a>   Il n’est pas rare dans les communications des groupes, mais aussi dans les textes de certains auteurs scientifiques de voir un amalgame entre la domination humaine sur les autres animaux et dominations raciales ou patriarcales (Lupton, 2023), Elle rappelle également que les “pro-viandes” précisant leurs goûts sur les réseaux sociaux font preuve de discours misogynes ou aux dimensions sexualisées. Ainsi, certaines auteures comme Joy (2016) proposent des néologismes supposés représenter, voire caractériser une catégorie d’individus. Le terme de « carniste » (Lepeltier, 2016), en tant que tel, est significatif sans doute d’une volonté de dégradation sociale, voire d’une farouche détestation des consommateurs de viande. Stricto sensu, envisager un carniste “pur” est pourtant un non-sens anthropologique et biologique, attendu qu’il mourrait de malnutrition, manquant des apports nécessaires à sa survie… comme un strict végétalien finira par mourir sans apport nutritionnel complémentaire<a href="#_ftn16" name="_ftnref16" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[16]</a>.   Ainsi, si la plupart des stratégies des partisans du BEA sont plutôt orientées vers des logiques de culpabilisation des pratiquants d’équitation ou des partisans du maintien de ces activités, les réactions du « camp » adverse se font plus « réactives » que « proactives ». Nous avons dès l’enquête initiale constaté que les premières réactions du milieu étaient au pire méprisantes, au mieux dédaigneuses. Alors que les associations pro-BEA commençaient à s’intéresser à l’équitation, nous avons pu voir que rien, ou si peu, était mis en place pour se prémunir des attaques. Les cavalier.e.s, considérant faire du bon travail, ne se rendaient pas compte que la question n’était pas ce qu’ils faisaient effectivement en tant qu’équitant.e.s (amateur ou professionnel), mais comment ils étaient perçus par l’extérieur. C’est principalement le mépris de personnes extérieures à la pratique et donc sans connaissances expérientielles, intimes, de la pratique qui était opposé aux alertes que nous pouvions émettre. Les assises de la filière équine de 2019<a href="#_ftn17" name="_ftnref17" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[17]</a> tentent de prendre le sujet au sérieux et sont l’occasion d’une passe d’armes entre Nicolas Marty, porteur du sujet « cheval » pour ACTA Gironde et Jocelyne Porcher, sociologue spécialiste de l’élevage. À sa suite, un article de 2019 de Ouest-France met en cause l’avenir même de l’équitation<a href="#_ftn18" name="_ftnref18" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[18]</a>. Cet événement donne lieu, en 2022, à une rencontre entre le même Nicolas Marty et cette fois Hélène Roche<a href="#_ftn19" name="_ftnref19" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[19]</a>, éthologiste réputée du milieu et auteure de nombreux ouvrages, avec laquelle nous avons collaboré à plusieurs reprises. Le discours antispéciste est pour le moins direct et franc, ne laissant aucun doute sur la volonté de voir disparaître les pratiques équestres à l'avenir, et si possible dans un avenir proche. Dans une temporalité similaire, les principaux acteurs de la filière tentent de répondre aux critiques, pour la FFE et l’IFCE, en communiquant sur les « bonnes » pratiques<a href="#_ftn20" name="_ftnref20" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[20]</a> ou en proposant des formations supposées les engager<a href="#_ftn21" name="_ftnref21" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[21]</a>. Les réactions officielles, très mesurées, laissent peu de place aux représentations d’une haine que les structures officielles ne peuvent en aucun cas exprimer. Ponctuellement, certains spécialistes évoquent les problématiques qui leur sont posées, en s’en remettant à la science pour montrer en quoi l’équitation n’est pas négative pour les chevaux<a href="#_ftn22" name="_ftnref22" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[22]</a>. Bien que validant certaines critiques, la décision est laissée pour Andy Booth, dans cet exemple, aux sciences qui doivent faire prévaloir là encore les « bonnes » pratiques, sans quoi les « extrémistes » (sic) gagneront le combat. Quoi qu’il en soit, les propos des antispécistes et des professionnels donnent du grain à moudre aux pratiquants qui échangent sur ces problématiques au sein des forums dédiés, laissant apparaître une grande diversité de positionnements<a href="#_ftn23" name="_ftnref23" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[23]</a>.   C’est vers une population plus large qu’il faut se tourner pour avoir, comme le remarque également Lupton (2023) une réelle haine transparaissant des propos incendiaires. Si une rapide recherche sur Facebook ne laisse pas apparaître de groupes de pro ou anti équitation, les groupes anti vegan sont légion. Seul le groupe « les chevaux sont des connards », qui peut être mis en relation avec le milieu équestre, donne une vision du cheval tourné la plupart du temps en ridicule au travers d’un humour qui ne convient, probablement, à aucun des deux camps<a href="#_ftn24" name="_ftnref24" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[24]</a>. Les groupes anti vegan plus ou moins fréquentés, sont nettement plus vindicatifs. En effet, les partisans de l’omnivorisme traduisent une forme de détestation des idées antispécistes voire de leurs représentants par le sarcasme et des stratégies humoristiques telle la célèbre formule devenue slogan « Le cri de la carotte »… expression reprise au minimum d’un livre d’entretien avec l’acteur M. Serrault (1995)<a href="#_ftn25" name="_ftnref25" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[25]</a>. L’intérêt même de considérer, a fortiori de mobiliser, cette formule est battu en brèche par le philosophe J.F. Braunstein (2018). Les groupes Facebook détectables vont cependant parfois plus loin dans l’expression haineuse des populations véganes<a href="#_ftn26" name="_ftnref26" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[26]</a>.     Conclusion   Les relations anthropo-équines, bien qu’ayant participé des siècles durant aux activités humaines sont aujourd’hui questionnées pour la domination de l’humain sur l’équin qu’elles semblent perpétuer. Bien que dans d’autres milieux moins ciblés que le domaine des seuls chevaux, les altercations peuvent atteindre et mettre en avant un haut degré de violence et de démonstration de haine, les échanges entre pro et anti équitation sont au premier abord nettement plus feutrés. La détestation, palpable, des pro BEA pour les actes, avérés ou non, des pro équitation se traduit par des choix judicieux de vocabulaire et d’images cherchant à jeter l'opprobre sur leurs adversaires. La dimension politique des actions médiatiques oblige à la tempérance des propos pour tenter de faire basculer les indécis dans le camp des « contre ». À l’inverse, les pro(équitant)s réagissent au travers majoritairement de leurs organismes de tutelle qui tentent de communiquer sur les « bonnes » pratiques tout en agissant contre les « mauvaises » habitudes. La situation actuelle reste ambivalente, dans un pays où la culture équestre est installée, mais où les discours valorisant le BEA sont bien reçus par la population, massivement non concernée par les chevaux au quotidien. Seuls les débordements des non professionnels ou d’acteurs extrémistes permettent finalement de laisser affleurer les haines réciproques des opposants, contrairement aux structures maintenues ipso facto dans l’absolue nécessité de ne pas laisser transparaître trop d’animosité envers les opposants afin de convaincre et d’imposer leurs représentations.       Bibliographie     Blomac (de), N. (1993). 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Essai de socio-anthropologie des pratiques et techniques équestres, thèse présentée pour le doctorat de l’université de Rennes 2, mention sociologie. Régnier, P. (2016). Dans la peau d’un cavalier. Un acteur communicationnel par excellence ? Paris : L’Harmattan, collection Des Hauts et Débats. Régnier P., Héas S. (2019). Prolégomènes à une analyse des points de vue antispécistes et véganes. L’homme et la société, n°210, pp. 137-164. Régnier, P., Deneux-Le Barh, V., (2020). Équitation et violence(s) du Moyen Age au XXIe siècle : évolution et situation des pratiques équestres en France du point de vue du processus de civilisation, STAPS, vol. 2, n°128, pp. 81-96. Régnier, P., Héas, S., Héas, C., (2024). « Vivre avec ou sans chevaux. Esquisse d’une étude d’un cas de dynamiques conjugales et familiales avec des relations anthropo-équines privilégiées », Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux, pp. 97-115. Roche, D. (2008). 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Eine Familiengeschichte (1750-1850) », Revue de l'IFHA [En ligne], Date de recension, mis en ligne le 01 janvier 2000, consulté le 10 septembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/ifha/1322 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ifha.1322 Weber, M. (2003 [1919]). Le savant et le politique. Paris : La découverte.     <div>  <hr align="left" size="1" width="33%" /> <div id="ftn1"> <a href="#_ftnref1" name="_ftn1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[1]</a> Violences à comprendre sous l’angle de la violence physique sous toutes ses formes mais qui ne prennent pas en compte dans les travaux initiaux d’Elias leur transformation, la plupart du temps, en violences symboliques. </div> <div id="ftn2"> <a href="#_ftnref2" name="_ftn2" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[2]</a> <a href="https://lamorce.co/liberer-les-chevaux-et-les-juments-1-2-premiere-partie-mon-cheval-mon-partenaire/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://lamorce.co/liberer-les-chevaux-et-les-juments-1-2-premiere-partie-mon-cheval-mon-partenaire/</a>, consulté le 21/08/2024. </div> <div id="ftn3"> <a href="#_ftnref3" name="_ftn3" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[3]</a> Quel peut être le degré de séparation biologique quand des êtres vivants… vivent à l’intérieur de l’humain (virus, bactéries, champignons…) ? Quant à une séparation en termes de liens concrets entre les êtres vivants, encore faudrait-il établir une liste de tous les êtres vivants connus sur Terre… ce qui est loin d’être le cas. </div> <div id="ftn4"> <a href="#_ftnref4" name="_ftn4" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[4]</a> <a href="https://www.chassons.com/videos/sauvez-un-paysan-mangez-un-vegan-face-a-face-tendue-entre-agriculteurs-chasseurs-et-aymeric-caron-a-ouches/406283/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.chassons.com/videos/sauvez-un-paysan-mangez-un-vegan-face-a-face-tendue-entre-agriculteurs-chasseurs-et-aymeric-caron-a-ouches/406283/</a>, consulté le 28/06/24. </div> <div id="ftn5"> <a href="#_ftnref5" name="_ftn5" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[5]</a> Y compris sous le couvert d’un anonymat via l’utilisation de pseudonymes ou d'avatars… </div> <div id="ftn6"> <a href="#_ftnref6" name="_ftn6" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[6]</a> <a href="https://www.facebook.com/reel/418773510981570" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.facebook.com/reel/418773510981570</a>, consulté le 15/09/24. </div> <div id="ftn7"> <a href="#_ftnref7" name="_ftn7" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[7]</a> <a href="https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/N31126" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/N31126</a>, consulté le 04/09/24. </div> <div id="ftn8"> <a href="#_ftnref8" name="_ftn8" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[8]</a> Rappelons que parler de deux « camps » est une réduction gigantesque de la réalité des choses. Il s’agit ici de simplifier un propos et des points de vue divers qui nécessiterait de s’étendre sur une bien plus longue surface d’écriture. </div> <div id="ftn9"> <a href="#_ftnref9" name="_ftn9" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[9]</a> Principalement le site de la fédération française d’équitation (<a href="https://www.ffe.com/le-cheval/bien-etre-animal" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.ffe.com/le-cheval/bien-etre-animal</a>, consulté le 09/04/24) et de l’institut français du cheval et de l’équitation (<a href="https://www.ifce.fr/ifce/sire-demarches/reglementation/obligations-du-detenteur-dequides/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.ifce.fr/ifce/sire-demarches/reglementation/obligations-du-detenteur-dequides/</a>, consulté le 09/04/24), la fédération conseil chevaux (<a href="https://www.federationconseilchevaux.fr/article/1022-antispecisme-et-monde-du-cheval-vers-quel-s-chemin-s" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.federationconseilchevaux.fr/article/1022-antispecisme-et-monde-du-cheval-vers-quel-s-chemin-s</a>, consulté le 09/04/24). </div> <div id="ftn10"> <a href="#_ftnref10" name="_ftn10" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[10]</a> <a href="https://questionsanimalistes.com/lequitation/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://questionsanimalistes.com/lequitation/</a>, consulté le 04/09/24. <a href="http://acta-gironde.com/chevaux/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">http://acta-gironde.com/chevaux/</a>, consulté le 04/09/24. <a href="https://pegasebuzz.com/leblog/2018/08/lassociation-vegane-269-life-sattaque-aux-cavaliers/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://pegasebuzz.com/leblog/2018/08/lassociation-vegane-269-life-sattaque-aux-cavaliers/</a>, consulté le 04/09/24 (report d’une information 269life aujourd’hui disparue d’internet). <a href="https://www.l214.com/enquetes/videos/#chevaux" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.l214.com/enquetes/videos/#chevaux</a>, consulté le 04/09/24. </div> <div id="ftn11"> <a href="#_ftnref11" name="_ftn11" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[11]</a> <a href="https://pegasebuzz.com/leblog/2018/08/lassociation-vegane-269-life-sattaque-aux-cavaliers/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://pegasebuzz.com/leblog/2018/08/lassociation-vegane-269-life-sattaque-aux-cavaliers/</a>. Consulté le 11/09/2024. </div> <div id="ftn12"> <a href="#_ftnref12" name="_ftn12" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[12]</a> Un autre exemple ici: <a href="https://www.lalsace.fr/actualite/2019/04/28/eckbolsheim-des-antispecistes-contre-les-animaux-dans-les-cirques" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.lalsace.fr/actualite/2019/04/28/eckbolsheim-des-antispecistes-contre-les-animaux-dans-les-cirques</a>, consulté le 11/09/24. </div> <div id="ftn13"> <a href="#_ftnref13" name="_ftn13" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[13]</a> <a href="https://www.penser-critique.be/category/ressources/manipulation-par-les-images/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.penser-critique.be/category/ressources/manipulation-par-les-images/</a>. Exemple à partir du simple changement de cadrage d’une photographie : <a href="https://www.penser-critique.be/limportance-du-cadrage" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.penser-critique.be/limportance-du-cadrage</a>. Consulté le 10/09/2024. </div> <div id="ftn14"> <a href="#_ftnref14" name="_ftn14" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[14]</a> Étymol. et Hist. 1. Ca 1120 « morsure » (St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 945). <a href="https://www.cnrtl.fr/etymologie/mors" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.cnrtl.fr/etymologie/mors</a>. </div> <div id="ftn15"> <a href="#_ftnref15" name="_ftn15" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[15]</a> <a href="https://questionsanimalistes.com/lequitation/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://questionsanimalistes.com/lequitation/</a>, consulté le 10/09/24. </div> <div id="ftn16"> <a href="#_ftnref16" name="_ftn16" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[16]</a> <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0002822309007007" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0002822309007007</a>, consulté le 11/09/24. </div> <div id="ftn17"> <a href="#_ftnref17" name="_ftn17" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[17]</a> <a href="https://www.ouest-france.fr/economie/assises-filiere-equine/direct-video-bien-etre-cheval-les-assises-de-la-filiere-equine-2019-angers-6597874" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.ouest-france.fr/economie/assises-filiere-equine/direct-video-bien-etre-cheval-les-assises-de-la-filiere-equine-2019-angers-6597874</a>, consulté le 09/09/24. </div> <div id="ftn18"> <a href="#_ftnref18" name="_ftn18" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[18]</a> <a href="https://www.ouest-france.fr/economie/assises-filiere-equine/monter-cheval-sera-t-il-un-jour-interdit-6598765" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.ouest-france.fr/economie/assises-filiere-equine/monter-cheval-sera-t-il-un-jour-interdit-6598765</a>, consulté le 08/09/24. </div> <div id="ftn19"> <a href="#_ftnref19" name="_ftn19" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[19]</a> <a href="https://www.youtube.com/watch?v=Pc04vgZy09U" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.youtube.com/watch?v=Pc04vgZy09U</a>, consulté le 09/09/24. </div> <div id="ftn20"> <a href="#_ftnref20" name="_ftn20" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[20]</a> <a href="https://www.ffe.com/le-cheval/bien-etre-animal" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.ffe.com/le-cheval/bien-etre-animal</a>, consulté le 09/09/24. </div> <div id="ftn21"> <a href="#_ftnref21" name="_ftn21" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[21]</a> <a href="https://www.ifce.fr/ifce/sire-demarches/reglementation/obligations-du-detenteur-dequides/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.ifce.fr/ifce/sire-demarches/reglementation/obligations-du-detenteur-dequides/</a>, consulté le 09/09/24. </div> <div id="ftn22"> <a href="#_ftnref22" name="_ftn22" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[22]</a> <a href="https://podcasts.apple.com/us/podcast/49-andy-booth-r%C3%A9f%C3%A9rent-en-%C3%A9quitation-%C3%A9thologique-horseman/id1458714353?i=1000518888978" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://podcasts.apple.com/us/podcast/49-andy-booth-r%C3%A9f%C3%A9rent-en-%C3%A9quitation-%C3%A9thologique-horseman/id1458714353?i=1000518888978</a>, podcast dans lequel Andy Booth évoque la question (à partir de 49’30, consulté le 10/09/24. </div> <div id="ftn23"> <a href="#_ftnref23" name="_ftn23" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[23]</a> <a href="https://www.chevalannonce.com/forums-13241022-jo-bienetre-animal-les-sports-equestres-en-surs" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.chevalannonce.com/forums-13241022-jo-bienetre-animal-les-sports-equestres-en-surs</a>, consulté le 17/07/24. </div> <div id="ftn24"> <a href="#_ftnref24" name="_ftn24" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[24]</a> <a href="https://www.facebook.com/groups/147767525274202" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.facebook.com/groups/147767525274202</a>, consulté le 10/09/24. </div> <div id="ftn25"> <a href="#_ftnref25" name="_ftn25" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[25]</a> L’histoire de cette expression semble bien plus ancienne. <a href="https://www.lesmotsduvegetarisme.fr/articles/varia/le-cri-de-la-carotte/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.lesmotsduvegetarisme.fr/articles/varia/le-cri-de-la-carotte/</a>, consulté le 10/09/24. </div> <div id="ftn26"> <a href="#_ftnref26" name="_ftn26" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title="">[26]</a> Par exemple, <a href="https://www.facebook.com/groups/476000962852133/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.facebook.com/groups/476000962852133/</a>, consulté le 11/10/24. Certains groupes nécessitent l’inscription et la validation par un administrateur afin de sélectionner, voire trier, les participants. </div> </div>