<p class="thselonguecitation" style="text-align:justify; margin-bottom:13px; margin-left:47px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black"><span lang="FR-BE" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:120%"><span calibri="" style="font-family:">Cet article se demande ce que le droit européen peut nous apprendre concernant la capacité des consommateurs à orienter le système alimentaire. Le rôle du droit est souvent négligé par rapport à une analyse économique d’après laquelle l’efficacité économique des acteurs industriels explique leur prédominance sur le marché. Or, le droit européen organise le fonctionnement du marché de l’alimentation. Il fixe le cadre peu connu de la consommation alimentaire en contribuant à promouvoir les comportements consuméristes structurés autour de choix alimentaires rationnels, basés sur des informations fournies sur les produits alimentaires. Néanmoins, nous montrons que ces informations sont insuffisantes pour orienter le système alimentaire pour au moins trois raisons : le prix est faussé et ne permet pas des décisions claires ; les informations communiquées concernent les produits – pas les modes de production ; et en transformant la critique politique en niche économique, le marché désamorce les revendications transformatrices. Comprendre grâce à ce panorama juridique la manière dont le droit européen constitue l’épine dorsale du système alimentaire européen permet à la fois de localiser des obstacles à lever, mais aussi, et du même coup, des potentiels leviers à activer pour réaliser une transformation des systèmes alimentaires vers plus de durabilité et de justice.</span></span></span></span></span></span></span></p>