<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:120%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="line-height:120%">Dans ce numéro 4<sup><a href="#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:120%"><span calibri="" style="font-family:">[1]</span></span></span></span></span></a></sup>, certes nous reprenons le fil de la précarité alimentaire mais nous regardons surtout les issues possibles pour l’ensemble des habitantEs. Il est constitué de trois parties : une première avec des articles issus de la recherche académique engagée. La deuxième concerne des articles issus d’expérimentations portées par la recherche institutionnelle et des professionnelles de l’action sociale. La troisième centrée autour de recensions d’ouvrages.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:120%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="line-height:120%">Nous partons de la définition de la démocratie alimentaire comme étant la façon dont nous tous et nous toutes nous reprenons la main sur nos « assiettes » en connaissance de cause, à savoir les conditions de production de ces aliments à travers le ou les systèmes(s) alimentaires. La première partie aborde cela par le prisme du droit à l’alimentation.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:120%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="line-height:120%">L’article de </span><i><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Jonathan Peuch</span></span></i><span style="line-height:120%">, docteur en droit et chargé de recherche à la FIAN International, Organisation Non Gouvernementale, dont le cœur est de défendre le droit à l’alimentation et à la nutrition, nous rappelle que « </span><b><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">le consommateur n’est pas en mesure d’orienter le système alimentaire »</span></span></b><span style="line-height:120%">. Il attire notre attention sur la façon dont le droit européen de l’alimentation délimite et encercle le marché de l’alimentation. En d’autre termes, nous n’avons peu, très peu de pouvoir quant à l’offre alimentaire et notre rôle de consommateur se borne à faire évoluer cette offre par des demandes de plus en plus individualisée concernant les segments de marché.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:120%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="line-height:120%">Le deuxième article est celui de </span><i><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Magali Ramel</span></span></i><span style="line-height:120%">, elle aussi, docteure en droit. Son article « </span><b><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Accès aux droits et accès à l’alimentation » </span></span></b><span style="line-height:120%">nous met face à la réalité de la non-effectivité du droit à l’alimentation en France et aux choix politiques de gérer la précarité alimentaire par l’aide alimentaire depuis le milieu des années 1980. Magali Ramel est chercheuse et a participé depuis plusieurs années à la réflexion concernant ce droit dans plusieurs instances et associations : Le Secours Catholique, ATD Quart Monde. Elle a co-présidé le groupe de concertation du Conseil national de l’alimentation qui a rendu l’avis n°91 « Prévenir et lutter contre la précarité alimentaire<b> ».</b></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:120%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="line-height:120%">Le troisième article </span><b><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">« Vers une sécurité sociale de l’alimentation durable »</span></span></b> <span style="line-height:120%">nous expose le projet issu de la société civile et qui depuis 2019, nous propose une piste de sortie à la fois pour un accès universel à l’alimentation et une participation active à la transformation des systèmes alimentaires. </span><i><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Patrice Ndiaye</span></span></i><span style="line-height:120%">, chercheur en droit public et </span><i><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Dominique Paturel</span></span></i><span style="line-height:120%">, chercheuse en sciences de gestion, sont tous deux membres du collectif Démocratie Alimentaire, ayant participé à la construction du collectif Pour une Sécurité sociale de l’alimentation. Cet article a fait l’objet d’une contribution à la 24<sup>ème</sup> Université de Printemps de l’Audit Social (IAS) qui s’est tenue en mai 2023 à Tanger (Maroc). </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:120%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="line-height:120%">La deuxième partie aborde des retours et analyses d’expérimentations. C’est le cas de l’article « </span><b><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Impact du Programme Bourse de la Famille sur l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des familles brésiliennes » </span></span></b><span style="line-height:120%">où trois chercheuses font une mata-analyses à partir de données issues d’un programme de recherche. </span><i><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Maristel Kasper</span></span></i><span style="line-height:120%">, membre du comité de rédaction de la Revue est à l’Université de l’État de Minas Gerais, Passos, Minas Gerais, Brésil. Ses deux collègues ayant participées à la rédaction sont respectivement </span><i><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Nathalia Sernizon Guimarães</span></span></i><span style="line-height:120%">, de la Faculté en Sciences Medicales de Minas Gerais et membre de l’OPENS (<span style="background:white">Observatoire de Recherche en Épidémiologie, Nutrition et Santé) ; </span></span><i><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Andrêa JF Ferreira</span></span></i> <span style="line-height:120%">de <span style="background:white">The Ubuntu Center on Racism, Global Movement, Population and Equity of Drexel University</span> est également membre de l’OPENS. À la suite de cet article, Mariste Kaspar a interviewé une personne bénéficiaire de ce programme : </span><i><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Madame EC</span></span></i><span style="line-height:120%">.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:120%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="line-height:120%">L’article suivant est issu du programme Passerelle qui s’est déroulé à Montreuil </span><b><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">« Synthèse de l’expérimentation du dispositif « Passerelle » couplant transfert monétaire et orientation sociale individualisée »</span></span></b><b> </b><span style="line-height:120%">avec une réflexion orientée sur la place du travail social dans le projet. Les cinq auteurs et autrices sont respectivement Pierre Gallinari Safar et Marlène Pérignon de l’UMR MoISA Inrae, Emmanuel Cardinal de la Fondation de l’Armée du Salut, Massimo Hulot et Vigdis Gosset de l’ONG Action Contre la Faim.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:120%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="line-height:120%"> La troisième partie s’ouvre avec un article de </span><i><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Cécile Fau</span></span></i><span style="line-height:120%">, travailleuse sociale et qui a été responsable de l’Épicerie de Saint Fons dans la banlieue lyonnaise. Elle est aujourd’hui chargée de développement à l’UGESS (</span><span style="line-height:120%">Union nationale des Groupements des Épiceries Sociales et Solidaires)</span><span style="line-height:120%"> Elle se pose la question </span><b><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Comment mener un accompagnement social de qualité dans le contexte actuel </span></span></b><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">? </span></span><span style="line-height:120%">; elle s’efforce à la fois de rendre compte des pratiques mises à l’œuvre dans cette épicerie et des issues possibles dans un contexte tendu comme celui d’aujourd’hui. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt;"><span style="line-height:120%;"><span calibri=""><span style="line-height:120%">Suit une interview collective du CLAC, autrement dit du </span><span style="text-align:justify;text-indent:1cm;"><i><span style="color:#990099;">Conseil Local de l’Alimentation de Cadenet </span></i></span><span style="line-height:120%">(84). Les citoyens et citoyennes de ce conseil sont des volontaires, habitant le territoire et qui se sont lancés dans l’aventure de l’élaboration d’une caisse locale de sécurité sociale de l’alimentation. Auparavant, ils et elles se sont forméEs à la compréhension de ce qu’est un système alimentaire ou ce que recouvre la démocratie </span><span style="line-height:120%">alimentaire</span><span style="line-height:120%">. Cette initiative a été mise en route par l’association </span><i><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">« Au Maquis »</span></span></i> <span style="line-height:120%">et la recherche action par l’association </span><i><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Paroles Vives.</span></span></i></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:120%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="line-height:120%">Puis une recension de l’ouvrage de Bénédicte Bonzi </span><b><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">« La France qui a faim »</span></span></b> <span style="line-height:120%">nous est proposé par </span><i><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Nicolas Méndez Barreto</span></span></i><span style="line-height:120%">, étudiant à l’EHESS dans le master Savoirs en Société, et plus précisément du parcours « Santé, Médecine et Questions Sociales ». Cette recension est suivie de deux autres, plus modeste, mais qui ne peuvent passer sous silence deux autres ouvrages assez fondamentaux des enjeux actuels concernant la démocratie alimentaire. Le premier est celui de </span><i><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Benjamin Sèze</span></span></i><span style="line-height:120%">, journaliste et </span><span style="line-height:120%">responsable éditorial au Secours Catholique qui publie une enquête minutieuse concernant l’aide alimentaire </span><b><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">« Quand bien manger devient un luxe ». </span></span></b><span style="line-height:120%">Quant au dernier ouvrage, il s’agit du<b> </b></span><b><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Droit à l’alimentation durable en démocratie </span></span></b><span style="line-height:120%">de </span><i><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Patrice Ndiaye et Dominique Paturel.</span></span></i></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:120%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="line-height:120%">Nous ajoutons deux intermèdes qui sont la publication de deux numéros de la </span><b><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Gazette de l’Epi Vert</span></span></b><span style="line-height:120%">, choisis par son autrice </span><i><span style="line-height:120%"><span style="color:#990099">Marylin Chaumont</span></span></i><span style="line-height:120%">, conseillère en économie sociale et familiale, directrice de cette épicerie solidaire situé à Caen. Son slogan c’est une aide alimentaire autrement, notamment par les choix de ses circuits d’approvisionnement en bio et un peu de vrac. C’est la seule épicerie solidaire que nous connaissons, qui par exemple, a fait un patient travail rigoureux autour des produits d’hygiène pour éliminer ou réduire, la majorité des produits ayant des additifs ou des substances nocives pour les êtres vivants. Il y existe un travail relationnel avec les personnes venant à l’épicerie, concernant les choix alimentaires sans imposition d’un régime alimentaire. En ce qui concerne les fruits et légumes frais, elle a, à ce propos tenté une expérience dont les résultats sont sans appel ; à la suite d’une subvention un peu plus importante, le conseil d’administration a décidé de redistribuer sous forme d’une allocation monétaire dédiée aux produits de l’épicerie, à tous et toutes les familles : aucun encadrement à la dépense de celle-ci, laissant à chacun et chacune la liberté dans ses choix. Cette allocation supplémentaire a permis la mise en place d’un marché de fruits et légumes de saison et où le constat a été clairement une augmentation de la consommation de ceux-ci. Lorsque cette allocation s’est arrêtée, le petit marché s’est arrêté net.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:120%"><span calibri="" style="font-family:"><span style="line-height:120%">Enfin ce numéro 4 se termine avec notre rubrique </span><span calibri="" class="Titre2Car" style="font-family:"><span style="color:#a02da3"><span style="font-weight:bold"><span style="line-height:120%">« Le travail Social Radical »</span></span></span></span><span style="line-height:120%"> qui nous pousse aujourd’hui à penser que celui-ci est fondamental de la reprise en main par les professionnelles et les chercheuses en travail social, des métiers du travail. Cet article traduit par </span><span calibri="" class="Titre2Car" style="font-family:"><span style="color:#a02da3"><span style="font-weight:bold"><span style="line-height:120%"><span style="font-weight:normal">Anna Rurka</span></span></span></span></span><span style="line-height:120%">, co-fondatrice de la revue, s’intitule </span><span calibri="" class="Titre2Car" style="font-family:"><span style="color:#a02da3"><span style="font-weight:bold"><span style="line-height:120%">« Radical social work ». </span></span></span></span><span calibri="" class="Titre2Car" style="font-family:"><span style="color:#a02da3"><span style="font-weight:bold"><span style="line-height:120%"><span style="font-weight:normal">Son autrice,</span></span></span></span></span> <span calibri="" class="Titre2Car" style="font-family:"><span style="color:#a02da3"><span style="font-weight:bold"><i><span style="line-height:120%"><span style="font-weight:normal">Iris Cardenas, </span></span></i></span></span></span>insiste sur le fait que les travailleuses et travailleurs sociaux ne peuvent pas se contenter de prendre en compte les situations d’un point de vue individuel. Si des personnes viennent frapper au bureau des actions sociales, c’est le résultat de facteurs systémiques qui ne peuvent être laissé dans l’ombre.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"> </p>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:120%"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:120%">[1]</span></span></span></span></a> <span style="font-size:11.0pt">Le comité éditorial de la revue Articulation(s) adopte l’écriture inclusive. La norme .e. est supprimée au profit du E ; cette demande fait partie des revendications des personnes ayant un déficit visuel.</span></span></span></p>
</div>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:120%"><span calibri="" style="font-family:"> </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"> </p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"> </p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"> </p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"> </p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"> </p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"> </p>
<p style="text-align:justify; text-indent:1cm"> </p>