<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">« <i>Être radical, c’est saisir les choses à la racine. Mais la racine pour l’humain, c’est l’humain lui-même</i> »<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[1]</span></span></span></span></span></a>. La présente contribution entend dégager en quoi une approche « radicale » apparaît dans certains écrits de jeunesse de Karl Marx, et en quoi elle peut nourrir une approche radicale du travail social. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">Cette citation, fréquemment utilisée dans les écrits militants et lors des mouvements sociaux, provient d’un écrit de jeunesse de Karl Marx, qui date d’une époque où il commençait à structurer sa « conception matérialiste ». Durant cette période fondatrice de 1843-1847, en dialoguant avec Friedrich Engels, ainsi qu’avec des militants et ouvriers socialistes de Paris et d’Allemagne, Marx effectue une transition entre « <i>l’humanisme réel</i> » et les « <i>matérialistes pratiques</i> », comme il le dit lui-même dans <i>L’idéologie allemande</i>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">Dans un premier temps, j’expliciterai ce que Marx entend dans la célèbre citation mentionnée ci-dessus, en m’appuyant sur les articles, textes et manuscrits des années 1843-1845. Dans un second temps, je montrerai que le travail social peut être assimilé à une forme de « <i>production de la vie</i> » basée sur la « <i>coopération</i> », comme dit Marx dans <i>L’Idéologie allemande</i>, mais que cette forme connaît des mutations dues à l’évolution du capitalisme et à la formation et l’action de l’État bourgeois. Enfin, je montrerai que cette approche radicale amène Marx à critiquer la « <i>bienfaisance</i> » bourgeoise ainsi que l’aliénation étatique, qui se manifeste par son impuissance structurelle face au « <i>paupérisme</i> ».</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">En entendant dépasser l’humanisme et l’idéalisme, l’approche radicale de Marx s’est acheminée vers une anthropologie matérialiste. Cette évolution fait écho à certains enjeux qui traversent le travail social : et si pour retrouver sens et puissance, les travailleur·euse·s n’avaient-il·elle·s pas à délaisser l’idéalisme et les mystifications… ?</span></span></span></p>
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<hr align="left" size="1" width="33%" />
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<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[1]</span></span></span></span></span></a> Ref biblio complète : <span class="MsoHyperlink" style="color:#0563c1"><span style="text-decoration:underline"><a href="https://www.jlouli.fr/realiser-la-philosophie-par-une-pratique-revolutionnaire-karl-marx-critique-de-hegel/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.jlouli.fr/realiser-la-philosophie-par-une-pratique-revolutionnaire-karl-marx-critique-de-hegel/</a></span></span> (p.390)</span></span></p>
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