<p><strong>Résumé : </strong>Aujourd’hui les formes d’actions de prévention débordent les frontières de la prévention de risques professionnels avérés, prioritaires et spécifiques. Les nouvelles pratiques et débats autour du bien-être au travail représentent un vaste terrain de recherche pour les Sciences de l’Information et de la Communication et plus spécifiquement de la communication des organisations, à travers des thèmes comme la prégnance des discours instrumentaux simplistes de fabrication ou de manipulation de la/des cultures d’entreprise, les outils numériques de communication, la communication dite de prévention, l’évolution des écrits professionnels normés, les interactions verbales, les relations humaines et interpersonnelles, la communication managériale, ou encore la place des émotions, des croyances, des effets de mode ou des apparences en entreprise. Les projets d’entreprise ont induit de nombreux changements organisationnels et de nouvelles pratiques notamment en matière de défense de la santé psychologique au travail. Le fait de parler de la prévention des risques professionnels en termes de recherche d’une meilleure qualité de vie au travail et d’un bien-être au travail correspond à une stratégie délibérée de gommage de la dimension anxiogène des risques, et pathogène du travail, à une volonté de ré-enchanter les fonctions QHSSE et RH de l’entreprise. Cet article propose une analyse des politiques de prévention des risques professionnels, rebaptisées politiques de développement du bien-être au travail, en questionnant la place du corps dans les activités de travail, son entretien, son vieillissement, mais aussi son optimisation notamment à travers des pratiques sportives qui valorisent la compétition.</p>