<p>L&rsquo;homme peut-il encore habiter le monde &agrave; l&rsquo;&eacute;poque de la modernit&eacute;&nbsp;? Cette question induit que l&rsquo;on s&rsquo;int&eacute;resse &agrave; la repr&eacute;sentation de la ville, qui est un lieu oblig&eacute; du moderne et une sorte de m&eacute;tonymie du monde. Nous nous interrogerons &eacute;galement sur la perception du corps dans cet espace en mutation. Pour ce faire, nous nous appuierons sur diff&eacute;rentes &oelig;uvres po&eacute;tiques et picturales qui se situent entre la fin du xixe si&egrave;cle et la premi&egrave;re <span new="" roman="" style="font-family:" times="">guerre mondiale. Et nous &eacute;voquerons les noms de Camillo Sbarbaro, de Thomas Stearns Eliot, de Mario Sironi, de Giorgio De Chirico et de quelques futuristes, parmi lesquels Filippo Tommaso Marinetti, Antonio Sant&rsquo;Elia, Giacomo Balla ou encore Umberto Boccioni. Ensuite nous tenterons de montrer quels sont les prolongements actuels de cette vision nouvelle de l&rsquo;homme et du monde qui s&rsquo;&eacute;labore autour de cette &laquo;&nbsp;c&eacute;sure essentielle de notre temps&nbsp;&raquo; (selon la formule de Georges Bensoussan)&nbsp;qu&rsquo;est la premi&egrave;re guerre mondiale. C&eacute;sure que, pour notre part, nous qualifions volontiers d&rsquo;anthropologique et d&rsquo;historiale.</span></p>