<div class="WordSection1"> <p align="center" class="Standard" style="text-align:center"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:200%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="FR" style="font-size:16.0pt"><span style="line-height:200%"><span georgia="" style="font-family:">Manon Bianco</span></span></span></span></span></span></p> </div> <p align="center" class="Standard" style="text-align:center"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:200%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span class="Accentuation" style="font-style:italic"><b><span lang="FR" style="font-size:16.0pt"><span style="line-height:200%"><span georgia="" style="font-family:"><span style="color:red">L&#39;importance du vide dans l&#39;art&nbsp;</span></span></span></span></b></span></span></span></span></p> <p align="center" class="Standard" style="text-align:center">&nbsp;</p> <p>De tout temps, l&#39;homme occidental a tent&eacute; d&#39;&eacute;chapper au vide et &agrave; sa repr&eacute;sentation, en partant du principe que la nature elle-m&ecirc;me avait peur du vide<sup>1</sup>. L&#39;homme a cherch&eacute; en vain une r&eacute;ponse &agrave; la question &laquo;&nbsp;Qu&#39;est-ce que le vide&nbsp;?&nbsp;&raquo; que ce soit scientifiquement, philosophiquement ou artistiquement, sans pour autant trouver de r&eacute;elle r&eacute;ponse. De ce fait, cette peur a persist&eacute; et de nos jours encore il n&#39;est pas rare de constater de l&#39;incompr&eacute;hension de la part de certains spectateurs face &agrave; un tableau de Vassily Kandinsky<sup>2</sup> ou bien de Pierre Soulages<sup>3</sup> o&ugrave; le vide a toute son importance. De plus, l&#39;id&eacute;e du vide et les concepts de vide-utile et vide-plein ont fait leur apparition tardivement dans le paysage culturel et artistique occidental. En effet, hormis les bouleversements philosophiques, scientifiques et religieux du XVe si&egrave;cle qui ont fortement permis la remise en question de cette id&eacute;e du vide, on note &eacute;galement que la confrontation entre l&#39;Occident et l&#39;Orient a nettement contribu&eacute; &agrave; faire &eacute;voluer cette vision de vide voire m&ecirc;me du monde. C&#39;est justement cette confrontation qui nous int&eacute;resse puisqu&#39;en Orient, cette conception est tout autre, et ce depuis la naissance de leurs civilisations. Pourquoi est-ce que deux visions totalement diff&eacute;rentes - pour ne pas dire oppos&eacute;es - du vide, ont vu le jour en Orient et en Occident&nbsp;?<br /> &nbsp; &nbsp;&nbsp; Partons d&#39;une d&eacute;finition&nbsp;: dans le dictionnaire fran&ccedil;ais, le vide est ce qui &laquo;&nbsp;ne contient rien&nbsp;[&hellip;], &nbsp;ce qui ne contient pas ce qu&#39;il devrait normalement contenir. Espace libre de corps, d&#39;objets ou de substance d&#39;un quelconque type et grand manque&nbsp;&raquo;. Le vide est donc un espace sans mati&egrave;re si l&#39;on r&eacute;sume la d&eacute;finition ci-dessus. Certes, mais comment l&#39;homme est-il arriv&eacute; &agrave; cette conclusion<br /> Selon le principe d&#39;ind&eacute;termination de Werner Karl Heisenberg<sup>4</sup>, l&#39;univers se serait cr&eacute;&eacute; &agrave; partir de rien. Edward P. Tryon parle m&ecirc;me de &laquo;&nbsp;cr&eacute;ation naturelle&nbsp;&raquo;. Plus tard, Frank Close<sup>5</sup> avance que l&#39;univers serait un ensemble d&#39;atomes et ne serait pas parti de rien, il l&#39;explique dans <em>Qu&#39;est-ce que le vide</em>?<sup>6</sup>.&nbsp; Il souligne &eacute;galement combien il est difficile pour un homme de concevoir le vide et explique que les th&eacute;ories &agrave; ce sujet sont nombreuses. D&#39;ailleurs, dans <em>Du vide et de la cr&eacute;ation<sup>7</sup></em>, l&rsquo;astrophysicien Michel Cass&eacute; opte pour une formule &agrave; mi-chemin entre celles propos&eacute;es&nbsp;:</p> <blockquote> <p class="Standard" style="margin-left:75px; text-align:justify"><span style="text-justify:inter-ideograph"><span style="line-height:200%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span georgia="" lang="FR" style="font-family:">&laquo;&nbsp;l&#39;univers n&#39;est pas vide, mais presque.&nbsp;&raquo;</span></span></span></span></p> </blockquote> <p class="Standard" style="text-align:justify; text-indent:29.25pt">Ce qui montre qu&#39;&agrave; l&#39;heure actuelle la question n&#39;est toujours pas r&eacute;solue. Et notons que l&#39;importance dans le domaine de la science est avant tout de d&eacute;finir si le vide est une mati&egrave;re.<br /> &nbsp; &nbsp; &nbsp; Toutefois, rappelons que ce n&#39;est pas uniquement une question actuelle et que de nombreux penseurs se sont d&eacute;j&agrave; pench&eacute;s sur le sujet. En effet, d&eacute;j&agrave; 600 ans avant J&eacute;sus-Christ, Thal&egrave;s<sup>8</sup> r&eacute;futait l&#39;existence de vide et quelques centaines d&#39;ann&eacute;es plus tard, Aristote<sup>9</sup> soutenait que la nature avait peur du vide. Durant pr&egrave;s de 2000 ans, cette peur a persist&eacute; puisque Dieu ne pouvait pas avoir invent&eacute; &laquo;&nbsp;le rien&nbsp;&raquo; et ce n&#39;est qu&#39;au Moyen-&acirc;ge que cette vision a &eacute;volu&eacute;, ou du moins, que la question a &eacute;t&eacute; abord&eacute;e sous un autre angle. Le XVe si&egrave;cle fut une &eacute;poque de bouleversements et de remises en question. Avec la d&eacute;couverte de l&#39;Am&eacute;rique par Christophe Colomb<sup>10</sup> en 1492, le monde s&#39;est ouvert &agrave; d&#39;autres cultures et d&#39;ailleurs l&#39;apparition du mani&eacute;risme, dont nous parlerons un peu plus tard, co&iuml;ncide avec cette p&eacute;riode. L&#39;homme n&#39;est plus au centre de l&rsquo;oeuvre et de nouvelles perspectives sont propos&eacute;es. C&#39;est au XVIIe si&egrave;cle que Galil&eacute;e<sup>11</sup> a abord&eacute; &agrave; nouveau la question du vide dans son introduction &agrave; la m&eacute;thode exp&eacute;rimentale, en prenant le risque de d&eacute;fier l&#39;&eacute;glise. Galil&eacute;e fut le premier &agrave; d&eacute;montrer que l&#39;air avait un poids et Isaac Newton<sup>12</sup> travailla ensuite sur l&#39;apesanteur. Suite aux premi&egrave;res th&eacute;ories de Galil&eacute;e, de nombreux scientifiques se pench&egrave;rent &agrave; nouveau sur la question et r&eacute;alis&egrave;rent des exp&eacute;riences. En 1643, Evangelista Torricelli<sup>13</sup>, &eacute;l&egrave;ve de Galil&eacute;e, chercha &agrave; fabriquer du vide. En 1654, Von Guericke<sup>14</sup> lan&ccedil;a son spectacle du vide et Robert Hooke<sup>15</sup> d&eacute;couvrit qu&#39;il &eacute;tait impossible d&#39;entendre un quelconque son dans un espace vide. Dans le vide on peut voir mais on ne vit pas et on n&#39;entend pas. Toutefois, malgr&eacute; toutes les recherches effectu&eacute;es et celles qui sont faites encore &agrave; l&#39;heure actuelle, le vide est toujours ind&eacute;termin&eacute; et reste encore un myst&egrave;re puisque, notamment, il persiste entre les nucl&eacute;ons et les &eacute;lectrons.<br /> &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp; Dans l&#39;art on retrouve les m&ecirc;mes interrogations au fil des si&egrave;cles. Durant l&#39;antiquit&eacute;, cette peur du vide a guid&eacute; les artistes. Par contre, si l&rsquo;on consid&egrave;re les exceptions, notamment les Grotesques<sup>16</sup> que l&#39;on peut admirer &agrave; la <em>Domus Aurea</em>, elles soulignent bien la pr&eacute;sence importante du blanc qui conf&egrave;re un certain relief aux &eacute;l&eacute;ments d&eacute;coratifs et propose donc, &agrave; cette &eacute;poque, une premi&egrave;re utilit&eacute;. Nous ne pouvons pas faire de g&eacute;n&eacute;ralit&eacute;s, chaque artiste a appr&eacute;hend&eacute; et appr&eacute;hende le vide &agrave; sa mani&egrave;re et c&#39;est justement cette recherche qui nous int&eacute;resse.</p> <p class="Standard" style="text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_393_13_image10.png" style="width: 455px; height: 303px;" /><br /> <br /> <span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-style:italic"><span lang="FR" style="font-style:normal">Fig. 1.</span>&nbsp; <span lang="FR" style="font-style:normal">Grotesques de la </span>Domus Aurea,<span lang="FR" style="font-style:normal"> Rome.</span></span></span></p> <p class="MsoCaption" style="margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p>&nbsp; &nbsp;&nbsp; Par la suite, en pleine Renaissance, la peur du vide a persist&eacute; et pouss&eacute; les m&eacute;c&egrave;nes &agrave; commander des tableaux tr&egrave;s remplis puisque Dieu ne pouvait pas avoir cr&eacute;&eacute; le vide. Les sc&egrave;nes bibliques proposaient peu, voire pas du tout, d&#39;espaces blancs et de nombreuses &eacute;tudes sur les d&eacute;cors et paysages, la perspective et la profondeur, ont vu le jour. On peut citer la fresque<em> L&#39;&Eacute;cole d&#39;Ath&egrave;nes</em> [fig. 2] de Raffaello Sanzio<sup>17</sup> qui en est un bel exemple. Mise &agrave; part le peu de ciel visible, l&#39;architecture imposante d&#39;une basilique est remplie par cinquante-huit personnages qui se regroupent aux premier et deuxi&egrave;me plans.</p> <p class="Standard" style="text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_393_13_image12.png" style="width: 469px; height: 306px;" /><br /> <span lang="FR"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Fig. 2. Raffaello SANZIO,<em> </em></span></span><span lang="FR"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><em>L&rsquo;&eacute;cole d&rsquo;Ath&egrave;nes</em>, 1509-1511, Mus&eacute;es du Vatican, Rome.</span></span></p> <p class="Standard" style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p>Suite &agrave; l&#39;invention de l&#39;imprimerie en 1450 par Gutenberg, &agrave; la chute de Constantinople en 1453, &agrave; la prise de Grenade qui marqua la fin de la conqu&ecirc;te espagnole le 2 juin 1492 alors que Ferdinand II d&#39;Aragon et Isabelle I de Castille &eacute;liminaient le dernier r&egrave;gne musulman de l&#39;Espagne. Mais &eacute;galement, suite &agrave; la d&eacute;couverte de l&#39;Am&eacute;rique en 1492, &agrave; la R&eacute;forme protestante, au sac de Rome en 1527&nbsp; et aux recherches de Galil&eacute;e en 1633 sur le fait que la terre n&#39;&eacute;tait pas au centre de l&#39;univers et qu&#39;elle bougeait, tous ces &eacute;v&eacute;nements ont pouss&eacute; l&#39;homme &agrave; se faire une nouvelle repr&eacute;sentation du monde et &agrave; remettre en question ses propres conceptions. Ces &eacute;v&eacute;nements ont eu des r&eacute;percussions sur l&#39;art, de plus, la cour de la famille M&eacute;dicis a favoris&eacute; une libert&eacute; artistique qui a permis au Mani&eacute;risme de voir le jour et au vide d&#39;exister dans les tableaux et dans les fresques.</p> <p style="text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_393_13_image-20200206191755-1.jpeg" style="width: 300px; height: 499px;" /></p> <p style="text-align: center;"><br /> <span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-style:italic"><span lang="FR" style="font-size:10.0pt"><span style="font-style:normal">Fig. 3.&nbsp; Jacopo da PONTORMO, </span></span><span lang="FR" style="font-size:10.0pt">La d&eacute;position</span><span lang="FR" style="font-size:10.0pt"><span style="font-style:normal">, Chapelle Capponi, </span></span></span></span></span><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-style:italic"><span lang="FR" style="font-size:10.0pt"><span style="font-style:normal">Eglise de Santa Felicita, Florence, 1526-1528.</span></span></span></span></span></p> <p>&nbsp;</p> <p>Le Mani&eacute;risme est une nouvelle sensibilit&eacute; artistique n&eacute;e en pleine Renaissance, plus pr&eacute;cis&eacute;ment autour de 1520, &agrave; la mort du peintre Raffaello Sanzio, et qui s&rsquo;est d&eacute;velopp&eacute;e durant une soixantaine d&#39;ann&eacute;es, jusqu&#39;aux ann&eacute;es 1580. L&#39;organisation de la toile change, tout semble en d&eacute;s&eacute;quilibre, dans une sorte de mouvement chaotique comme dans <em>La deposizione</em> [fig. 3] de Pontormo. Certains personnages paraissent flotter dans l&#39;air, comme si la pesanteur n&#39;existait plus. Le manque apparent d&#39;harmonie dans certaines peintures mani&eacute;ristes provoque une grande sensation de vide. &Agrave; cette &eacute;poque, les artistes commencent &agrave; se servir du vide et &agrave; comprendre son utilit&eacute; et sa l&eacute;g&egrave;ret&eacute;.<br /> &nbsp; &nbsp;&nbsp; Il est tr&egrave;s int&eacute;ressant de se demander si l&#39;utilisation du vide d&eacute;coule d&#39;une r&eacute;flexion et d&#39;une recherche individuelle, d&#39;une perception du monde et d&#39;un point du vue ou bien s&#39;il s&#39;agit-l&agrave; d&#39;un aspect culturel et religieux d&#39;une civilisation. Si l&#39;on regarde le sujet objectivement, on se rend bien compte que tous ces param&egrave;tres rentrent en compte puisque c&#39;est seulement suite aux grands bouleversements que les artistes ont commenc&eacute; &agrave; <em>repenser le monde</em>, &agrave; utiliser le vide et les scientifiques &agrave; l&#39;&eacute;tudier.<br /> &nbsp; &nbsp;&nbsp; La peur du vide est transmise, de mani&egrave;re implicite, d&egrave;s la naissance et perdure jusqu&#39;&agrave; ce qu&#39;elle soit rattach&eacute;e &agrave; l&#39;id&eacute;e de manque et d&#39;absence. Ainsi, on apprend tr&egrave;s t&ocirc;t &agrave; l&#39;enfant &agrave; remplir une page blanche sans laisser d&#39;espaces vides et ce encore de nos jours.<br /> &nbsp; &nbsp; &nbsp; Le vide peut &ecirc;tre per&ccedil;u de deux mani&egrave;res diff&eacute;rentes. On parle tout d&#39;abord de vide positif qui permet la cr&eacute;ation et l&#39;introspection. La toile blanche est alors utile, les id&eacute;es sortent de ce vide, c&#39;est le principe m&ecirc;me de la th&eacute;orie du chaos en peinture d&eacute;velopp&eacute;e par Guo Ruoxu<sup>18</sup>. Une conception qui na&icirc;t principalement en Orient et appara&icirc;t tardivement en Occident. Inversement, il est aussi question de vide n&eacute;gatif, pr&eacute;sent en Orient puisqu&#39;il contrebalance l&#39;aspect positif du vide.<br /> &nbsp; &nbsp; &nbsp; La toile blanche est souvent compar&eacute;e &agrave; une naissance, une puret&eacute; qui engendre une id&eacute;e, le blanc renvoie &agrave; la notion de libert&eacute; puisque &laquo;&nbsp;tout est possible&nbsp;&raquo;. Elle propose un infini de possibilit&eacute;s, permet de r&eacute;fl&eacute;chir et transmettre un message. Face &agrave; la toile un choix s&#39;impose, les doutes surviennent et l&#39;envie d&#39;atteindre la perfection se fait ressentir. Peindre est un voyage int&eacute;rieur qui permet de sonder son propre monde et de se conna&icirc;tre, mais aussi de r&eacute;fl&eacute;chir sur sa condition et le monde, la nature et l&#39;existence. La page blanche est une nouvelle aventure et un renouveau. Parfois la peur survient et devient un obstacle &agrave; la cr&eacute;ation.<br /> &nbsp; &nbsp;&nbsp; En Orient, l&#39;approche fut totalement diff&eacute;rente. Rapha&euml;l Petrucci explique dans <em>La philosophie de la nature dans l&#39;art d&#39;extr&ecirc;me Orient </em>que les diff&eacute;rentes repr&eacute;sentations du vide et de la nature en Orient et en Occident viennent du fait que la nature n&#39;a tout simplement pas la m&ecirc;me signification aux yeux d&#39;un occidental et d&#39;un oriental, que ce soit d&#39;un point de vue sentimental, religieux ou philosophique. Un occidental n&#39;a pas &eacute;t&eacute; &eacute;duqu&eacute; &agrave; regarder la nature et &agrave; tenter de la comprendre. Le Tao&iuml;sme, comme l&#39;&eacute;crit&nbsp; Petrucci, est la base de l&#39;esth&eacute;tisme chinois associant ainsi directement le vide &agrave; la nature et &agrave; la beaut&eacute;. Dans le Tao&iuml;sme le concept du vide est expliqu&eacute; ainsi&nbsp;:</p> <blockquote> <p class="Standard" style="text-align:justify"><span style="text-justify:inter-ideograph"><span style="line-height:200%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span georgia="" lang="FR" style="font-family:">&laquo;&nbsp;Les vases sont fait d&rsquo;argile, mais c&rsquo;est gr&acirc;ce &agrave; leur vide que l&rsquo;on peut s&rsquo;en<br /> servir .&nbsp;&raquo;</span></span></span></span></p> </blockquote> <p>Le vide tao&iuml;ste est con&ccedil;u comme un potentiel, quelque chose qui attend d&#39;&ecirc;tre rempli, et par extension d&#39;&ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;&nbsp;: c&#39;est l&#39;esprit vide de pens&eacute;e dans lequel peuvent na&icirc;tre les id&eacute;es, c&#39;est le blanc de la feuille qui attend d&#39;&ecirc;tre dessin&eacute;. Ainsi, lorsqu&#39;un individu voit un verre, il voit d&#39;abord la mati&egrave;re, sa forme&nbsp;; un tao&iuml;ste y verrait d&#39;abord le vide qui le rend utile (qui permet d&#39;&ecirc;tre rempli).<br /> &nbsp; &nbsp; &nbsp; L&#39;origine de la peinture japonaise vient de la calligraphie. Les caract&egrave;res noirs sur la page blanche repr&eacute;sentaient des dessins. Une simplification des signes chinois, bien trop compliqu&eacute;s pour le peuple. Des dessins qui ne s&#39;&eacute;loignent pas r&eacute;ellement des estampes japonaises. Les caract&egrave;res sont trac&eacute;s &agrave; l&#39;encre de chine et aujourd&#39;hui encore la calligraphie reste un art.</p> <p style="text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_393_13_image14.png" style="width: 457px; height: 305px;" /></p> <div> <p>La sensibilit&eacute; d&#39;un japonais pour la nature et son caract&egrave;re &eacute;ph&eacute;m&egrave;re vient de sa religion et de son apprentissage. Contrairement &agrave; l&#39;Occident, l&#39;Orient ne consid&egrave;re pas que l&#39;homme domine la nature, comme on peut le voir notamment dans les jardins fran&ccedil;ais o&ugrave; ce besoin de contr&ocirc;ler la nature se fait tr&egrave;s bien ressentir&nbsp;; en Orient,&nbsp; au contraire, la nature est plus importante que l&#39;homme. La nature &eacute;tait l&agrave; avant l&#39;homme et on se doit de la respecter.<br /> &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp; En Occident, la personnification des sentiments ou valeurs a toujours exist&eacute;&nbsp;; on a repr&eacute;sent&eacute;, et on le fait toujours, les all&eacute;gories de la patience, de la prudence et de la justice, par exemple, par des figures humaines. En Asie, tous les concepts et sentiments sont des animaux ou des fleurs, des arbres ou des pierres. Ainsi, le cerisier en fleurs repr&eacute;sente la beaut&eacute; &eacute;ph&eacute;m&egrave;re, l&#39;instant pr&eacute;sent qu&#39;on ne peut pas capturer. Dans le Bouddhisme c&#39;est un th&egrave;me r&eacute;current, une sorte d&#39;hymne &agrave; la beaut&eacute; de la nature.</p> <p>&nbsp;</p> <p><br /> <span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-style:italic"><span lang="FR" style="font-style:normal">Fig. 4.&nbsp; Claude MONET, </span>Le jardin &agrave; Giverny<span lang="FR" style="font-style:normal">, Mus&eacute;e d&#39;Orsay, Paris, 1900.</span></span></span></p> <p class="Illustration" style="margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p>Les contacts entre l&#39;art oriental, du moins japonais, et l&#39;art occidental,&nbsp; s&rsquo;intensifient &agrave; partir de 1867, durant l&#39;exposition universelle de Paris. Quelques estampes japonaises de Hiroshige et Hokusai, deux grands ma&icirc;tres de l&#39;estampe japonaise, furent expos&eacute;es. Cet art myst&eacute;rieux et exotique a beaucoup fascin&eacute; les impressionnistes de l&#39;&eacute;poque. Manet, Monet, Degas, Van Gogh, De Nittis, entre autres, se passionn&egrave;rent pour &laquo;&nbsp;la mode des japonaiseries&nbsp;&raquo; qui envahit le Paris du XIXe si&egrave;cle. Le magazine <em>Vogue </em>en fit sa couverture en 1917 et les brocanteurs s&#39;arrach&egrave;rent tout meuble ou &eacute;ventail provenant du Soleil Levant. Les artistes impressionnistes, qui &eacute;taient &agrave; la recherche de nouveaux modes de repr&eacute;sentations de la nature,&nbsp; (voir le tableau de Claude Monet intitul&eacute; <em>Le jardin &agrave; Giverny</em> fig. 3), n&#39;ont pu qu&#39;appr&eacute;cier la l&eacute;g&egrave;ret&eacute; et la finesse des estampes japonaises. Ils s&rsquo;inspir&egrave;rent donc de cet art o&ugrave; de simples traits noirs sugg&egrave;rent les formes naturelles avec une tr&egrave;s grande douceur. C&rsquo;est notre propre perception qui remplit, sans trop de difficult&eacute;, les espaces vides en associant tant&ocirc;t la blancheur &agrave; de la neige, tant&ocirc;t &agrave; la couleur du ciel comme dans <em>Paysage, maisons et homme sous la neige</em> de Utagawa Hiroshige [Fig. 5].</p> <p style="text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_393_13_image15.png" style="width: 456px; height: 310px;" /></p> <p class="Textbody" style="margin-bottom: 8px; text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_393_13_image16.png" style="width: 455px; height: 317px;" /></p> <p style="text-align: center;"><br /> <span lang="FR"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Fig. 5.&nbsp; Utagawa HIROSHIGE, Paysage, maisons et homme sous la neige</span></span><span lang="FR"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">, estampe, 1833.</span></span></p> <p>&nbsp;</p> <p>Les contacts entre l&#39;art oriental, du moins japonais, et l&#39;art occidental,&nbsp; s&rsquo;intensifient &agrave; partir de 1867, durant l&#39;exposition universelle de Paris. Quelques estampes japonaises de Hiroshige et Hokusai, deux grands ma&icirc;tres de l&#39;estampe japonaise, furent expos&eacute;es. Cet art myst&eacute;rieux et exotique a beaucoup fascin&eacute; les impressionnistes de l&#39;&eacute;poque. Manet, Monet, Degas, Van Gogh, De Nittis, entre autres, se passionn&egrave;rent pour &laquo;&nbsp;la mode des japonaiseries&nbsp;&raquo; qui envahit le Paris du XIXe si&egrave;cle. Le magazine <em>Vogue </em>en fit sa couverture en 1917 et les brocanteurs s&#39;arrach&egrave;rent tout meuble ou &eacute;ventail provenant du Soleil Levant. Les artistes impressionnistes, qui &eacute;taient &agrave; la recherche de nouveaux modes de repr&eacute;sentations de la nature,&nbsp; (voir le tableau de Claude Monet intitul&eacute; <em>Le jardin &agrave; Giverny</em> fig. 3), n&#39;ont pu qu&#39;appr&eacute;cier la l&eacute;g&egrave;ret&eacute; et la finesse des estampes japonaises. Ils s&rsquo;inspir&egrave;rent donc de cet art o&ugrave; de simples traits noirs sugg&egrave;rent les formes naturelles avec une tr&egrave;s grande douceur. C&rsquo;est notre propre perception qui remplit, sans trop de difficult&eacute;, les espaces vides en associant tant&ocirc;t la blancheur &agrave; de la neige, tant&ocirc;t &agrave; la couleur du ciel comme dans <em>Paysage, maisons et homme sous la neige </em>de Utagawa Hiroshige [Fig. 5]. Des soir&eacute;es mondaines furent alors organis&eacute;es et des ma&icirc;tres de l&#39;estampe s&#39;ex&eacute;cut&egrave;rent au beau milieu de salons, entour&eacute;s de spectateurs curieux. Les impressionnistes repens&egrave;rent le vide jusqu&#39;&agrave; l&#39;int&eacute;grer dans leurs peintures comme l&#39;a fait Giuseppe De Nittis dans Effetto di Neve [Fig. 6] en 1880.</p> <p style="text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_393_13_image17.png" style="width: 469px; height: 303px;" /></p> <p style="text-align: center;"><br /> <span lang="FR"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Fig. 6. Giuseppe DE NITTIS, </span></span><span lang="FR"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><em>Effet de neige,</em> Barletta, Pinacoth&egrave;que &laquo;&nbsp;G. De Nittis&nbsp;&raquo;, 1880.</span></span></p> <p>&nbsp;</p> <p>Le cubisme reprit la recherche d&eacute;but&eacute;e par&nbsp; C&eacute;zanne<sup>19</sup>, en affrontant le probl&egrave;me de fa&ccedil;on plus radicale, arrivant &agrave; d&eacute;truire les perspectives traditionnelles. Il n&#39;est plus question de repr&eacute;senter la r&eacute;alit&eacute; mais de repr&eacute;senter une r&eacute;alit&eacute;. L&#39;espace est d&eacute;truit et reconstruit et on parle d&#39;<em>exp&eacute;rience artistique</em>&nbsp;: la peinture et la sculpture utilisent diff&eacute;remment le vide, lui donnant ainsi un sens plus complexe.<br /> &nbsp; &nbsp; &nbsp; Lors de l&#39;arriv&eacute;e du futurisme italien, l&#39;atmosph&egrave;re urbaine devient le th&egrave;me principal. Le dynamisme et l&#39;industrialisation donnent une nouvelle dimension &agrave; l&#39;occupation de l&#39;espace sur la toile. L&#39;artiste n&#39;a plus peur d&#39;enfreindre les lois physiques et de d&eacute;passer le r&eacute;el.<br /> &nbsp; &nbsp;&nbsp; Le 28 avril 1958, Yves Klein<sup>20</sup> proposa la premi&egrave;re exposition sur le vide [fig. 7] &agrave; la galerie Iris Clert, elle fut intitul&eacute;e&nbsp;: <em>La sp&eacute;cialisation de la sensibilit&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;tat mati&egrave;re premi&egrave;re en sensibilit&eacute; picturale stabilis&eacute;e</em>. Au d&eacute;but, l&#39;artiste souhaitait proposer une galerie compl&egrave;tement vide parce qu&#39;il disait que l&rsquo;&oelig;uvre ne pouvait pas &ecirc;tre mat&eacute;rialis&eacute;e, il suffit de la penser. On parle d&#39;un art conceptuel dans lequel l&#39;espace est l&rsquo;&oelig;uvre en elle-m&ecirc;me, c&#39;est-&agrave;-dire l&#39;espace vide est une &oelig;uvre. L&#39;objet expos&eacute; n&#39;est pas un objet concret ni une id&eacute;e abstraite mais plut&ocirc;t l&#39;ind&eacute;finissable. Le but de Klein avec cette exposition a &eacute;t&eacute; de susciter la participation des invit&eacute;s et des t&eacute;moins. Il a utilis&eacute; le vide pour repr&eacute;senter le ciel, un horizon sans fin. L&#39;espace interne de la galerie joue avec le bleu et le blanc puisque le vide n&#39;a pas de couleur. Klein &eacute;crit&nbsp;:</p> <blockquote> <p class="Standard" style="margin-right:39px; margin-left:75px; text-align:justify; text-indent:.75pt"><span style="text-justify:inter-ideograph"><span style="line-height:200%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span georgia="" lang="FR" style="font-family:">&laquo;&nbsp;Je suis un peintre de l&#39;espace, je ne suis pas un peintre abstrait mais au contraire figuratif et&nbsp;&nbsp; r&eacute;aliste.&nbsp;&raquo;</span></span></span></span></p> </blockquote> <div> <p>&nbsp;</p> <p class="MsoCaption" style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_393_13_image8.png" style="width: 454px; height: 304px;" /></p> <p class="MsoCaption" style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-style:italic"><span lang="FR" style="font-style:normal">Fig.7. Yves KLEIN, </span>Le Vide,<span lang="FR" style="font-style:normal"> Galerie Iris Clert, Paris, 1958.</span></span></span></p> <p>&nbsp;</p> <p>Lucio Fontana<sup>21</sup> a &eacute;galement particip&eacute; activement &agrave; cette recherche sur le vide. Il chercha &agrave; repr&eacute;senter le vide, c&#39;est du moins ce qu&#39;il a d&eacute;clar&eacute; dans une interview en 1963&nbsp;:</p> <p>&nbsp;</p> <blockquote> <p class="Standard" style="margin-right:36px; margin-left:76px; text-align:justify; text-indent:.75pt"><span style="text-justify:inter-ideograph"><span style="line-height:200%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span georgia="" lang="FR" style="font-family:">&laquo;&nbsp;L&#39;humanit&eacute;, acceptant l&#39;id&eacute;e de l&#39;infini, a d&eacute;j&agrave; accept&eacute; l&#39;id&eacute;e du rien.&nbsp;&raquo;</span></span></span></span></p> </blockquote> <p>&nbsp;</p> <p>L&#39;artiste a d&eacute;pass&eacute; la toile en la trouant. Il a jou&eacute; avec le vide, l&#39;espace et le spectateur, proposant ainsi un tout autre monde. Il offre une relecture de l&#39;art et une ouverture qui cr&eacute;e une profondeur et une infinit&eacute; de possibilit&eacute;s. Pour Fontana, le vide n&#39;est pas forc&eacute;ment blanc, l&#39;immensit&eacute; du rouge propos&eacute; dans la toile <em>Attesa </em>[fig. 8] de la s&eacute;rie<em> Concetto spaziale</em> propose un dynamisme, un caract&egrave;re tr&egrave;s fort mais &eacute;galement une tr&egrave;s grande paix et une infinie douceur. En Asie, le rouge signifie le bonheur, la vie et la renaissance. Cette couleur est tr&egrave;s utilis&eacute;e dans la philosophie Zen et dans l&#39;art oriental pour contraster avec le blanc et le noir. Toutefois, la couleur n&#39;a aucune importance aux yeux de Fontana bien qu&#39;on puisse comprendre son choix&nbsp;:</p> <blockquote> <p><span style="text-justify:inter-ideograph"><span style="line-height:200%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span georgia="" lang="FR" style="font-family:">&laquo;&nbsp;Le blanc, je l&#39;ai d&eacute;j&agrave; utilis&eacute; [&hellip;] Mais &ccedil;a aurait pu &ecirc;tre du noir. [&hellip;] &ccedil;a n&#39;a aucune importance.&nbsp;&raquo;</span></span></span></span></p> </blockquote> <p>&nbsp;</p> <p style="text-align: center;"><img height="308" src="https://www.numerev.com/img/ck_393_13_image9.png" width="454" /><br /> <span lang="FR"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Fig 8.&nbsp; Lucio FONTANA,</span></span><span lang="FR"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> Concept spatial - Attente, 1965</span></span></p> <p>&nbsp;</p> <p>On remarque que &laquo;&nbsp;l&#39;image du vide&nbsp;&raquo; a intrigu&eacute; de nombreux artistes de 1958 &agrave; 2006, entre autres: Lucio Fontana, Piero Manzoni, Enrico Castellani, Kasimir Malevich, Robert Ryman et Yves Klein. Bien qu&#39;on ne puisse pas affirmer que cette remise en question de l&rsquo;id&eacute;e du &laquo;&nbsp;vide&nbsp;&raquo; vienne directement de la repr&eacute;sentation de la nature dans l&rsquo;art oriental,&nbsp; on peut n&eacute;anmoins affirmer que cette rencontre a eu un impact dans la cr&eacute;ation artistique contemporaine (par exemple chez des Diego Perrone, Carlo Guaita, Liliana Moro ou encore Mario Air&ograve;).<br /> &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp; Le but de ce voyage dans cette recherche du vide n&#39;&eacute;tait pas d&#39;apporter des r&eacute;ponses mais au contraire, de proposer des questions et de montrer ainsi que ce n&#39;est pas &laquo;&nbsp;rien&nbsp;&raquo;. L&#39;appr&eacute;hension du vide a &eacute;volu&eacute; au fil des si&egrave;cles en Occident. Cet <em>Horror Vacui</em> persiste mais certains artistes ont su d&eacute;couvrir l&#39;<em>utilit&eacute; du vide</em>. Le vide n&#39;est pas rien puisqu&#39;il pousse &agrave; la r&eacute;flexion. En le pronon&ccedil;ant, il devient avant tout un son puis un mot. Il est utile et permet de se recentrer, parfois m&ecirc;me de trouver des r&eacute;ponses &agrave; ses questions. Il n&#39;a ni couleur, ni odeur, ni r&eacute;elle signification et n&#39;a pas de mati&egrave;re mais il existe.<br /> &nbsp; &nbsp; &nbsp; En r&eacute;alit&eacute;, d&#39;un c&ocirc;t&eacute; de la terre &agrave; un autre, d&#39;un point de vue &agrave; un autre, d&#39;une religion &agrave; une autre, le vide qui nous entoure est plein. Le vide n&rsquo;est pas seulement une histoire de religion ou de culture, il va bien au del&agrave;, comme dans les toiles de Fontana o&ugrave; il atteint une dimension esth&eacute;tique, philosophique et ontologique.</p> <p>&nbsp;</p> <p align="center" class="Standard" style="text-align:center; text-indent:-.75pt"><span style="line-height:200%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><span georgia="" lang="FR" style="font-family:">Bibliographie</span></b></span></span></p> <p>BALLO, Guido,<em> Catalogue r&eacute;trospective Lucio Fontana</em>, Rimini, juin-septembre 1982.</p> <p>BERQUE, Auguste,<em> Le Sauvage et l&#39;artifice : les Japonais devant la nature</em>, Gallimard, Paris, 1986.</p> <p>BIANCO, Manon, <em>L&#39;importanza del vuoto nell&#39;arte: il vuoto nella rappresentazione della natura</em>, m&eacute;moire de 2nde ann&eacute;e soutenu en octobre 2013 sous la direction d&#39;Angela Biancofiore, D&eacute;partement d&#39;&Eacute;tudes Italiennes, Universit&eacute; Paul-Val&eacute;ry, Montpellier III.</p> <p>BLANC, Charles, <em>Les Beaux-Arts &agrave; l&#39;exposition universelle de Paris</em>, 1878.</p> <p>BLEMONT, Emile, <em>Les expositions d&#39;art. Les pastels de M. De Nittis</em>, Beaumarchais, 29 mai 1881.</p> <p>CASS&Eacute;, Michel, <em>Du vide et de la cr&eacute;ation</em>, Paris, Odile Jacob,&nbsp; 1993.</p> <p>CHAMPSFLEURY, <em>L&rsquo;h&ocirc;tel des commissaires-priseurs</em>, Paris, Nabu Press, 2010.</p> <p>CHENG, Francois, <em>Vide et plein : le langage pictural chinois</em>, Paris, &Eacute;ditions du Seuil, 1979.</p> <p>CLOSE, Franck, <em>Qu&#39;est-ce que le vide ?</em>, Collection Bulles de science EDP sciences, Monts, 2010.</p> <p>DELAY, Nelly, <em>L&#39;estampe japonaise</em>, Paris, Hazan, 2012.</p> <p>DE NITTIS, Joseph, <em>Notes et souvenirs</em>, Paris, librairies-Imprimerie R&eacute;unies, 1895.</p> <p>DINI, Piero, MARINI, Giuseppe Luigi, De Nittis. <em>La vita, i documenti, le opere dipinte</em>, vol. I, Torino, 1990.</p> <p>FOCILLON, Henry, <em>Hokusai</em>, Lyon, Fage, 2005.</p> <p>GOMBRICH, Ernst, <em>L&#39;immagine e l&#39;occhio</em>, Torino, Einaudi, 1985</p> <p>GRANET, Marcel,<em> La pens&eacute;e chinoise</em>, Paris, Albin Michel, 1934.</p> <p>GREGORY, James Smith, <em>Yokai: Monsters, Giant Catfish, &amp; Symbolic Representation in Popular Culture</em>, SMlTs, G. 2002.</p> <p>IZUTSU, Toshihiko, <em>La filosofia del Buddhismo</em> <em>Zen</em>, Roma, Ubaldini Editore, 1984.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; .</p> <p>MACE, Francois &amp; Mieko, <em>Le Japon d&#39;Edo</em>, Paris, Les Belles Lettres, 2009.</p> <p>LAMBOURNE, Lionel,<em> Japonisme: &eacute;changes culturels entre le Japon et l&#39;Occident</em>, Paris,Phaidon, 2006.</p> <p>MARTELLI, Diego, <em>Scritti d&#39;arte</em>, Firenze, Sansoni, 1952.</p> <p>MOSCATIELLO, Manuela, <em>Le japonisme de Giuseppe De Nittis: un peintre italien en France &agrave; la fin du XIXe si&egrave;cle,</em> Bern, Peter Lang, 2011.</p> <p>SCHLOMBS, Ad&egrave;le, <em>Hiroshige</em>. Paris, Tashen, 2007.</p> <p>SUZUKI, D.T,<em> Introduzione al Buddhismo Zen</em>, Roma, Ubaldini Editori, 1970.</p> <p>PASQUALOTTO, Giangiorgio,<em> Il Tao della filosofia. Corrispondenze tra pensieri d&#39;Oriente e d&#39;Occidente</em>, Parma, Pratiche, 1989.</p> <p>PETRUCCI, Rapha&euml;l, <em>La philosophie de la Nature dans l&#39;art d&#39;extreme-orient</em>, Librairie You Feng, Paris, 1998.</p> <p>RUOXU, Guo, <em>Notes sur ce que j&#39;ai vu et entendu en peinture</em>, La lettre vol&eacute;e, Bruxelles, 1994.</p> <p>TRYON, Edward P., Nature: &ldquo;Is the Universe a Vacuum Fluctuation&rdquo;, 1974.</p> <p>VAN DER MARCK, Jan et CRISPOLTI, Enrico,<em> Lucio Fontana, Bruxelles : La connaissance</em>, 1974, 2 tomes.</p> <p>VILLA, Emilio, <em>Fontana &ndash; disegni, gouaches</em>, Rome : Galleria 2 RC, 1981.</p> <p>WATTS, Alan W., <em>La via dello zen</em>, Milano, Feltrinelli, 2006.</p> <p>WICHMANN, Siegfried, <em>Japonisme : The Japanese influence on Western Art in the 19th en the 20th Centuries</em>, New York, Harmony Books, 1980.</p> <p>&nbsp;</p> </div> <hr align="left" size="1" width="33%" /> <div id="ftn1"> <p>1. Cf. Guo RUOXU, <em>Notes sur ce que j&#39;ai vu et entendu en peinture</em>, La lettre vol&eacute;e, Bruxelles, 1994.</p> <p>2. Vassily Kandinsky (1866-1944) est un des fondateurs de l&#39;art abstrait.</p> <p>3. Pierre Soulages (1919-) est un peintre et graveur fran&ccedil;ais. Son art est dit abstrait et informel.4 Werner Karl Heisenberg (1901-1976) est un physicien allemand qui fut l&#39;un des fondateurs de la m&eacute;canique quantique.</p> <p><font face="" new="" roman="" times="">4. <span lang="FR" style="font-size:12.0pt">Werner Karl Heisenberg (1901-1976) est un physicien allemand qui fut l&#39;un des fondateurs de la m&eacute;canique quantique.</span></font></p> <p>5. Frank Close (1945-) est un physicien britannique.</p> <p>6. Close, Franck, <em>Qu&#39;est-ce que le vide ?</em>, Collection Bulles de science EDP sciences, Monts, 2010.</p> <p>7.&nbsp; Cass&eacute;, Michel, <em>Du vide et de la cr&eacute;ation</em>, Odile Jacob, Paris, 1993.</p> <p>8. Thal&egrave;s (625-547 av. J-C) est un philosophe et savant grec.</p> <p>9.&nbsp; Aristote (384-322 av. J-C) est un philosophe grec &eacute;galement logicien et scientifique.</p> <p>10. Christophe Colomb (1451-1506) est un navigateur italien de la fin du XVe et du d&eacute;but du XVIe&nbsp;si&egrave;cle.</p> <p>11. Galileo Galilei (1564-1642) est un math&eacute;maticien, g&eacute;om&egrave;tre, physicien et astronome italien du XVIIe&nbsp;si&egrave;cle.</p> <p>12. Isaac Newton (1643-1727) philosophe, math&eacute;maticien, physicien et astronome anglais, universellement connu pour sa th&eacute;orie de la gravitation.</p> <p>13. Evangelista Torricelli (1608-1647) est un math&eacute;maticien italien du XVIIe si&egrave;cle, connu notamment pour avoir invent&eacute; le barom&egrave;tre.</p> <p>14. Otto von Guericke (1602-1686) est un scientifique, inventeur et homme politique allemand. Sa contribution scientifique principale concerne la physique du vide. Il a invent&eacute; le principe du tout premier appareil &agrave; vide, la pompe &agrave; air, qui sera mis au point plus tard par Robert Boyle.</p> <p>15. Robert Hooke(1635-1703) est un des plus grands scientifiques exp&eacute;rimentaux du XVIIe&nbsp;si&egrave;cle.</p> <p>16. L&#39;Art grotesque comprend des motifs d&rsquo;ornementation peints, dessin&eacute;s ou sculpt&eacute;s reproduisant des sujets de caract&egrave;res bizarres ou formant des enroulements de feuillages en guise de colonnes dans l&rsquo;entrelacement desquels apparaissent des figures extravagantes comme les mascarons, des personnages ou des animaux fantastiques&nbsp;; cet ensemble porte le nom d&#39;architecture illusionniste.</p> <p>17. Raffaello Sanzio (1483-1520) est un peintre et architecte de la Renaissance.</p> <p><font face="" new="" roman="" times="">18.<span lang="FR" style="font-size:12.0pt"><span style="color:black"> Cf.</span></span><span lang="FR" style="font-size:12.0pt"><span style="color:black"> Guo </span></span><span lang="FR" style="font-size:12.0pt"><span style="color:black">RUOXU</span></span><span lang="FR" style="font-size:12.0pt"><span style="color:black">, </span></span><i><span lang="FR" style="font-size:12.0pt"><span style="color:black">Notes sur ce que j&#39;ai vu et entendu en peinture</span></span></i><span lang="FR" style="font-size:12.0pt"><span style="color:black">, La lettre vol&eacute;e, Bruxelles, 1994.</span></span></font></p> <p>19. Paul C&eacute;zanne (1839-1906) est un peintre fran&ccedil;ais, membre du mouvement impressionniste, consid&eacute;r&eacute; comme le pr&eacute;curseur du cubisme.</p> <p>20. Yves Klein (1928-1962) est un plasticien fran&ccedil;ais.</p> <p><font face="" new="" roman="" times="">21.<span lang="FR" style="font-size:12.0pt">Lucio Fontana (1899-1968) est un sculpteur et peintre italien d&#39;origine argentine, fondateur du mouvement spatialiste associ&eacute; &agrave; l&#39;art informel.</span></font></p> <p>&nbsp;</p> </div> </div>