<p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;">Née aux Etats-Unis au début des années quatre-vingt-dix, l’écocritique est une discipline qui, à partir de textes littéraires et culturels généraux, étudie les représentations du rapport entre humain et non humain et instaure les bases pour une éducation éthique à la durabilité. Il s’agit donc de réflexions dans lesquelles la critique du texte rencontre d’autres discours importants, comme l’écologie, l’éthique sociale, la culture de l’environnement et la culture de la citoyenneté. C’est ce que je traiterai dans cet article en proposant une réflexion ultérieure, fondée sur le paradigme théorique de l’<em>écocritique de la matière</em> que j’ai récemment contribué à développer aux côtés de Serpil Opperman. En partant des théories appelées « nouveaux matérialismes », cette approche propose d’étendre le concept de textualité à toutes les manifestations matérielles (corps, paysages, cellules, contaminants, etc.) et d’interpréter la corporéité en tant que « force narrative » (<em>narrative agency</em>) dans laquelle s’expriment les rencontres entre dynamiques discursives et matérielles. </span></span></p>