<p>Cet article se propose d’éclairer, à partir de l’œuvre d’Andrea Bajani et en particulier son roman <i>Cordiali saluti</i> (2005), la nécessaire reconnaissance de la fragilité des travailleurs dans un contexte socio-économique qui ne cesse de faire violence aux individus. Ce roman explore la condition des travailleurs précaires d’aujourd’hui, qui n’ont aucune certitude quant à leur avenir professionnel et qui vivent constamment avec la peur d’être licenciés. Ainsi, le geste d’écriture de Bajani devient un geste de <i>care</i>, car l’auteur dénonce comment les logiques néolibérales s’immiscent aussi bien dans la sphère du travail que dans la sphère privée.</p>