<p>Les th&eacute;ories et pratiques du&nbsp;<i>care</i>&nbsp;nous semblent &agrave; m&ecirc;me de proposer des pistes pertinentes pour pouvoir&nbsp;<i>prendre soin</i>&nbsp;du monde ambiant dans lequel chacun d&rsquo;entre nous &eacute;volue tout en pr&eacute;servant les conditions plus g&eacute;n&eacute;rales d&rsquo;une habitation sur Terre. Elles s&rsquo;ancrent pour cela dans une nouvelle &laquo;&nbsp;attention &agrave;&nbsp;&raquo;, un souci des r&eacute;alit&eacute;s ordinaires, qui transforme notre perception (du Soi et des ph&eacute;nom&egrave;nes). Elles nous am&egrave;nent &agrave; porter un autre regard sur notre exp&eacute;rience, &agrave; reconna&icirc;tre nos fragilit&eacute;s et nos interd&eacute;pendances, pour d&eacute;couvrir une &eacute;cologie de l&rsquo;esprit et clarifier nos intentions. Elles sont aussi porteuses d&rsquo;une capacit&eacute; d&rsquo;&eacute;coute et de consid&eacute;ration d&rsquo;un plus grand nombre d&rsquo;&ecirc;tres, de &laquo;&nbsp;ceux qui ne crient pas&nbsp;&raquo; par exemple dans les r&eacute;unions de concertation (c&rsquo;est-&agrave;-dire ceux n&rsquo;ayant pas d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique particulier), mais entendent simplement habiter la Terre, dans toutes les dimensions de l&rsquo;exp&eacute;rience g&eacute;ographique. C&rsquo;est pourquoi les r&eacute;flexions d&eacute;velopp&eacute;es autour du&nbsp;<i>care</i>&nbsp;nous apparaissent comme une voie f&eacute;conde pour faire &eacute;merger une &eacute;thique de l&rsquo;action, capable d&rsquo;inscrire les am&eacute;nagements dans le flux de nos exp&eacute;riences, dans des situations toujours singuli&egrave;res tout en r&eacute;pondant aux d&eacute;fis globaux de notre temps.</p>